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Franglais: l’Académie française dénonce la mode ridicule

Franglais:  l’Académie française dénonce la mode ridicule

 

Une nouvelle fois l’Académie française rappelle à l’ordre l’État sur l’utilisation abusive et ridicule du franglais. Sorte de nouveau latin de cuisine au vernis moderniste.

Trop de termes étrangers dans une langue peuvent la menacer, à terme, surtout lorsque les représentants publics usent et abusent d’expressions empruntées. C’est la conclusion de l’Académie française qui intime les pouvoirs publics à agir, en commençant par respecter eux-mêmes le français et à veiller à leurs bons usages de la langue.

L’institution évoque une « altération du sens et de la fonction des mots » (pour les terminaisons en « -ing » ou « -ty »), des « chimères lexicales composites assez indéfinissables » (« let’s cagnotte » (sic)), ou encore la suppression des articles ou la disparition des prépositions. Le tout a « des conséquences d’une certaine gravité sur la syntaxe et la structure même du français », estime l’institution, qui ajoute : « L’afflux massif [des anglicismes], instable, porte atteinte à l’identité et éventuellement à l’avenir de notre langue. »

L’Académie se dit ainsi « gravement préoccupée par le développement du franglais. Les violations répétées de la loi Toubon, qui a posé les règles de l’emploi du français dans la sphère publique, dénaturent notre langue, autant par l’invasion des termes anglo-saxons que par la détérioration qu’ils entraînent de sa syntaxe ».

Cette loi Toubon, adoptée en juillet 1994, vise à l’enrichissement de la langue, mais impose aussi une obligation d’utiliser des termes français aux personnes morales de droit public (autrement dit, les administrations) et les personnes de droit privé dans l’exercice d’une mission de service public (élus, fonctionnaires et autres). Ainsi, elle s’applique bien au président, comme aux membres du gouvernement et autres ministères.

Aussi, l’institution « alerte solennellement les pouvoirs publics et les invite en premier lieu à respecter eux-mêmes la loi », peut-on lire dans le communiqué. « Si ceux-ci ne réagissent pas vigoureusement, si l’opinion ne prend pas la mesure du danger qui le menace, le français cessera d’être la langue vivante et populaire que nous aimons ».

Un des problèmes est que le gouvernement et le président de la république en premier ne cesse de se saouler de ce franglais pour diffuser la « nov langue dont la start nation France aurait besoin ».

Franglais: l’alerte de l’Académie française

Franglais: l’alerte de l’Académie française

 

Une nouvelle fois l’Académie française rappelle à l’ordre l’État sur l’utilisation abusive et ridicule du franglais. Sorte de nouveau latin de cuisine au vernis moderniste.

Trop de termes étrangers dans une langue peuvent la menacer, à terme, surtout lorsque les représentants publics usent et abusent d’expressions empruntées. C’est la conclusion de l’Académie française qui intime les pouvoirs publics à agir, en commençant par respecter eux-mêmes le français et à veiller à leurs bons usages de la langue…

 

L’Académie se dit ainsi « gravement préoccupée par le développement du franglais. Les violations répétées de la loi Toubon, qui a posé les règles de l’emploi du français dans la sphère publique, dénaturent notre langue, autant par l’invasion des termes anglo-saxons que par la détérioration qu’ils entraînent de sa syntaxe ».

Cette loi Toubon, adoptée en juillet 1994, vise à l’enrichissement de la langue, mais impose aussi une obligation d’utiliser des termes français aux personnes morales de droit public (autrement dit, les administrations) et les personnes de droit privé dans l’exercice d’une mission de service public (élus, fonctionnaires et autres). Ainsi, elle s’applique bien au président, comme aux membres du gouvernement et autres ministères.

Aussi, l’institution « alerte solennellement les pouvoirs publics et les invite en premier lieu à respecter eux-mêmes la loi », peut-on lire dans le communiqué. « Si ceux-ci ne réagissent pas vigoureusement, si l’opinion ne prend pas la mesure du danger qui le menace, le français cessera d’être la langue vivante et populaire que nous aimons ».

Un des problèmes est que le gouvernement et le président de la république en premier ne cesse de se saouler de ce franglais pour diffuser la « nov langue dont la start nation France aurait besoin ».

Franglais: danger pour le français ?

Franglais:    danger pour le français ?

 

Le philosophe Ferry et l’académicien Rouart débattent dans le Monde de l’opportunité de faciliter l’emploi de l’anglais à l’université.

 

Adopté en première lecture à l’Assemblée nationale, le projet de loi sur l’enseignement supérieur facilite l’emploi de l’anglais à l’université. La polémique qu’il suscite relève-t-elle d’un folklore français ?

Jean-Marie Rouart : La France est un pays d’idées. Et les idées ont toujours été explosives. Quant à la langue française, elle est dans une situation effroyable. D’autant plus effroyable que les gouvernants et les Français ne s’en rendent pas compte.

Cette loi touche à l’être même du pays : la France est une idée. Et cette idée sans mots, eh bien, elle n’est plus rien ! Faut-il rappeler qu’il y a cinquante ans Emile Cioran, un Roumain, a lancé cet appel désespéré : « Aujourd’hui que cette langue est en plein déclin, ce qui m’attriste le plus, c’est de constater que les Français n’ont pas l’air d’en souffrir. Et c’est moi, rebut des Balkans, qui me désole de la voir sombrer. Eh bien, je coulerai inconsolable avec elle ! »

Là est le plus grave. Le problème n’est pas celui des anglicismes, c’est-à-dire du vocabulaire. Nous utilisons beaucoup de mots anglais, et cela peut être acceptable. Même si un snobisme fait rage, celui de créer des mots pseudo-anglais qui, dans cette langue, ne veulent rien dire.

Luc Ferry : Il y a une passion pour la langue française, et je la partage. Les fautes sont de plus en plus fréquentes. Nos hommes politiques les plus éminents n’y échappent pas : « Nous avons convenu… », « Vous vous en rappelez… », « La décision que j’ai pris », etc. Ce déclin m’est extraordinairement pénible. La langue, c’est un patrimoine et un espace de pensée communs. Mais ce phénomène n’a aucun rapport avec l’enseignement en anglais. Parler mal l’anglais n’est pas un gage de parfaite maîtrise du français. Le triste état de notre langue s’explique par deux grandes causes : derrière la prédominance de l’anglo-américain, il y a le fait que la culture contemporaine est devenue, pour l’essentiel, et pour son malheur, une culture scientifique et commerciale. Or, dans ce domaine, l’anglo-américain est dominant.

Par ailleurs, ni vous ni moi n’avons inventé le français. Tout comme la civilité (ou la politesse), il constitue un patrimoine héréditaire. Hélas, ils sont tous les deux en perdition sous les effets de l’immense mouvement de déconstruction des traditions et des patrimoines qui a caractérisé le XXe siècle.

Pour en revenir au projet du gouvernement, ne fallait-il pas adapter le droit à la réalité, l’emploi répandu de l’anglais dans l’enseignement supérieur ?

Autre problème, ce texte détricote la loi Toubon, seul geste d’indignation pour essayer de protéger la langue française. [Adoptée en 1994, elle vise à en protéger l'usage, notamment dans l'enseignement supérieur.]

L. F. : C’est la loi la plus absurde que l’on ait adoptée concernant l’université depuis que celle-ci existe ! Pourquoi, d’ailleurs, l’Académie française ne s’est-elle pas mobilisée lorsque les grandes écoles ont commencé à donner des cours en anglais ?

L’usage de l’anglais ne risque-t-il pas de se généraliser peu à peu, comme cela s’est vu dans le nord de l’Europe ?

L. F. : Le gouvernement assure qu’il n’y aura que 1 % de cours en anglais. Il n’y a donc pas de risque de généralisation.

M. Ferry affirme que les étudiants étrangers emporteront un morceau de la France dans leur cartable même s’ils reçoivent leur enseignement en anglais. Cela me paraît une bien étrange conception de la langue française et donc de la France.

On touche ici à l’idée de la France, et c’est ce qui déchaîne les passions. La langue française porte quelque chose de plus grand qu’elle-même, quelque chose de généreux que n’a pas l’anglais. L’anglais porte avec lui le commerce.

L. F. : La constitutionnalité de cette loi ne fait aucun doute. Je me suis intéressé aux écoles bilingues lorsque j’étais ministre de l’éducation nationale. Elles ont le droit d’utiliser l’allemand, l’italien, aussi bien que l’anglais, pourvu que cela ne dépasse pas un certain pourcentage. Elles n’enfreignent aucun principe constitutionnel.

J.-M.R. : Il est affligeant de constater l’absence de politique de la francophonie. Si l’on souhaite attirer des étudiants étrangers, que l’on commence par cela. Les pays francophones sont navrés de voir à quel point nous sommes laxistes, à quel point nous ne défendons pas notre langue. Les étudiants francophones préféreraient entendre cette langue, qui reste un chef-d’oeuvre. Ils ont l’impression que l’on met un drugstore dans la cathédrale de Chartres. D’ailleurs, beaucoup d’étrangers se sont convertis à notre langue : Eugène Ionesco, Romain Gary et bien d’autres. Descartes ne doit pas son succès au fait qu’il écrivait en latin. Montaigne et Rousseau n’ont-ils pas eu une égale renommée alors qu’ils écrivaient en français ?

L. F. : Si Spinoza, Leibniz et Descartes ont pu lire les ouvrages les uns des autres, c’est parce qu’ils s’exprimaient en latin, car la langue maternelle de Leibniz était l’allemand, celle de Spinoza le hollandais, et celle de Descartes le français. La langue commune était alors le latin. Aujourd’hui, c’est une position occupée par l’anglais. M. Rouart et moi-même nous entendons pour défendre le français. Ce qui nous différencie, c’est la question de la finalité de la loi sur l’enseignement supérieur.

Ce débat ne montre-t-il pas le malaise de la France dans la mondialisation ?

Nous avons une tradition jacobine qui s’est incarnée à gauche, même chez les communistes, autant qu’à droite chez les gaullistes – si tant est que l’on puisse considérer que le gaullisme est de droite. Cette tradition est présente dans le code Napoléon : le droit va de l’Etat vers la société civile. Il faut rappeler que la France est le plus vieil Etat-nation du monde.

J.-M. R. : La mondialisation est une catastrophe.

L. F. : Pas du tout.

Avec le triomphe du Franglais: le français au rang de dialecte local ?

Avec le triomphe du Franglais:  le français au rang de dialecte local ?

A juste titre, l’académie française lance un cri d’alarme vis-à-vis de l’invasion du franglais. Sur la tendance, le français pourrait bien devenir une sorte dialecte locale pratiqué en privé. Dans le monde politique ou dans les médias, le franglais est instrumentalisé pour conférer  un caractère plus pertinent aux propos; D’ une certaine façon, c’est ainsi que procédaient les médecins de Molière pour donner l’illusion du caractère scientifique de leur diagnostic et de leur potion magique. On comprend que dans certaines disciplines des expressions d’origine anglaise puisse être utilisées quand il s’agit de caractériser des mots très nouveaux qui n’ont pas eu encore le temps d’être francisées. Par contre,  truffer un discours de locution anglaise pour faire sérieux relève d’une tartuferie linguistique. L’exemple le plus caractéristique est sans doute le mot de start-up nation ou start-up City. Esthétiquement, le mot est brillant mais on a bien du mal à en donner une définition. Exemple ce que dit Macron :

«  Une start-up nation est une nation où chacun peut se dire qu’il pourra créer une start-up. Je veux que la France en soit une. » . Lors de la  campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait plaidé pour une économie tournée vers l’entrepreneuriat et l’innovation.

Traduit de l’anglais, le terme « start-up » vient de « startup company » et signifie société qui démarre. Il peut être défini plus précisément comme une jeune entreprise innovante – ou jeune pousse – dans le secteur des nouvelles technologies. Si le concept n’a pas de définition stricte, il suppose, outre l’utilisation de technologie nouvelle, une forte croissance potentielle, le besoin de financement élevé et un marché mouvant où les risques sont difficiles à évaluer. Bref tout simplement le monde entrepreneurial . En plus, avec un détournement sémantique quand il s’agit de smart city visant simplement à numériser des services publics.

On pourrait citer d’autres exemples d’utilisation de ce nouveau latin de messe qui permet aux technocrates de se donner à bon compte un vernis scientifique. De ce point de vue, Macron ne fait pas exception à la règle , c’est même le prophète de cette tartuferie sémantique.

 

L’Académie française a donc demandé, jeudi 21 novembre, aux pouvoirs publics de mieux respecter la loi Toubon de 1994 sur la défense de la langue.

Les violations répétées de la loi Toubon dénaturent notre langue, autant par l’invasion des termes anglo-saxons que par la détérioration qu’ils entraînent de sa syntaxe. L’Académie française dans un communiqué adressé à l’AFP

« Fidèle à la mission qui lui a été confiée de veiller sur la langue française et de la défendre, l’Académie alerte solennellement les pouvoirs publics et les invite en premier lieu à respecter eux-mêmes la loi », a souligné l’Académie.

Si ceux-ci ne réagissent pas vigoureusement, si l’opinion ne prend pas la mesure du danger qui le menace, le français cessera d’être la langue vivante et populaire que nous aimons. L’Académie française dans un communiqué adressé à l’AFP

 

Dernière femme accueillie à l’Académie française, la philologue Barbara Cassin avait profité de son discours inaugural sous la Coupole pour fustiger en octobre pour fustiger le « global English » et plaider pour le plurilinguisme. « Nous voulons contribuer à fabriquer une Europe résistante, qui refuse de s’en tenir à cette non-langue de pure communication qu’est le global English », avait déclaré l’académicienne. « Nous refusons que nos langues, celles que nous parlons, le français, l’anglais lui-même (celui de Shakespeare, d’Emily Dickinson ou de Churchill), deviennent de simples dialectes, à parler chez soi », avait-elle ajouté.

 

Franglais: le français au rang de dialecte local ?

Franglais:  le français au rang de dialecte local ?

A juste titre l’académie française lance un cri d’alarme vis-à-vis de l’invasion du franglais. Sur la tendance, le français pourrait bien devenir une sorte dialecte locale pratiqué en privé. Dans le monde politique ou dans les médias le franglais est instrumentalisé pour donner un caractère plus pertinent et plus scientifique aux propos; D’ une certaine façon, c’est ainsi que procédaient les médecins de Molière pour donner l’illusion du caractère scientifique de leur diagnostic et de leur potion magique. On comprend que dans certaines disciplines des expressions d’origine anglaise puisse être utilisées quand il s’agit de caractériser des mots très nouveaux qui n’ont pas eu encore le temps d’être francisées. Par contre,  truffer un discours de locution anglaise pour faire sérieux relève d’une tartuferie linguistique. L’exemple le plus caractéristique est sans doute le mot de start-up nation ou start-up City. Esthétiquement le mot est brillant mais on a bien du mal à en donner une définition. Exemple ce que dit Macron :

«  Une start-up nation est une nation où chacun peut se dire qu’il pourra créer une start-up. Je veux que la France en soit une. » . Lors de la  campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait plaidé pour une économie tournée vers l’entrepreneuriat et l’innovation.

Traduit de l’anglais, le terme « start-up » vient de « startup company » et signifie société qui démarre. Il peut être défini plus précisément comme une jeune entreprise innovante – ou jeune pousse – dans le secteur des nouvelles technologies. Si le concept n’a pas de définition stricte, il suppose, outre l’utilisation de technologie nouvelle, une forte croissance potentielle, le besoin de financement élevé et un marché mouvant où les risques sont difficiles à évaluer. Bref tout simplement le monde entrepreneurial . En plus, avec un détournement sémantique quand il s’agit de smart city visant simplement à numériser des services publics.

On pourrait citer d’autres exemples d’utilisation de ce nouveau latin de messe qui permet aux technocrates de se donner à bon compte un vernis scientifique. De ce point de vue Macron ne fait pas exception à la règle , c’est même le prophète de cette tartuferie sémantique.  

. » L’Académie française a donc demandé, jeudi 21 novembre, aux pouvoirs publics de mieux respecter la loi Toubon de 1994 sur la défense de la langue.

Les violations répétées de la loi Toubon dénaturent notre langue, autant par l’invasion des termes anglo-saxons que par la détérioration qu’ils entraînent de sa syntaxe. L’Académie française dans un communiqué adressé à l’AFP

« Fidèle à la mission qui lui a été confiée de veiller sur la langue française et de la défendre, l’Académie alerte solennellement les pouvoirs publics et les invite en premier lieu à respecter eux-mêmes la loi », a souligné l’Académie.

Si ceux-ci ne réagissent pas vigoureusement, si l’opinion ne prend pas la mesure du danger qui le menace, le français cessera d’être la langue vivante et populaire que nous aimons. L’Académie française dans un communiqué adressé à l’AFP

Dernière femme accueillie à l’Académie française, la philologue Barbara Cassin avait profité de son discours inaugural sous la Coupole pour fustiger en octobre pour fustiger le « global English » et plaider pour le plurilinguisme. « Nous voulons contribuer à fabriquer une Europe résistante, qui refuse de s’en tenir à cette non-langue de pure communication qu’est le global English », avait déclaré l’académicienne. « Nous refusons que nos langues, celles que nous parlons, le français, l’anglais lui-même (celui de Shakespeare, d’Emily Dickinson ou de Churchill), deviennent de simples dialectes, à parler chez soi », avait-elle ajouté.




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