Archive pour le Tag 'François'

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Un projet social et environnemental européen» (. François Villeroy de Galhau)

Un projet  social et environnemental européen» (. François Villeroy de Galhau)

 

 

 

Une tribune intéressante dans l’Opinion  du gouverneur de la Banque de France qui prend conscience- un peu tard mais mieux vaut tard que jamais -de la double urgence environnementale et sociale dans le projet européen. Notons cependant que le gouverneur de la Banque de France, membre aussi de la banque centrale européenne, dédouane un peu vite la politique monétaire en justifiant une politique des taux bas qui constitue pourtant une fuite en avant et fera sans doute un jour éclater le système financier.

Tribune

« Au lieu d’écouter les vaines prétentions des roitelets, des sectateurs et des égoïsmes nationaux, la mission de l’Européen est au contraire de toujours insister sur ce qui lie et ce qui unit les peuples » : ces mots de Zweig écrits en 1934 disaient déjà la nécessité d’une véritable ambition européenne. Mais, hélas, rarement l’Europe nous est apparue aussi divisée.

Il y a presque 30 ans, la chute du mur de Berlin insufflait un nouvel élan à la construction européenne. Aujourd’hui en repli, sur la défensive, elle doit pourtant se faire entendre – et d’une seule voix ! – face aux menaces qu’elle rencontre. Elles sont d’abord d’ordre politique (« man-made »), avec les tensions protectionnistes nées aux États-Unis et autour du Brexit. Face au ralentissement économique mondial qu’elles provoquent, c’est d’abord aux dirigeants politiques d’agir, et rétablir la confiance qu’ils ont abîmée. Les politiques monétaires font leur devoir en maintenant des taux bas, mais elles ne peuvent en soigner la cause. Puisque l’Europe a moins de dette publique (81 % du PIB) que les États-Unis (106 %), l’arme de la relance budgétaire, notamment en Allemagne, devrait être davantage utilisée. De plus, l’euro, aujourd’hui à la deuxième place du système monétaire mondial, devrait encore gagner en importance internationale, alors que le dollar reste clé pour la puissance américaine et que la Chine œuvre à l’internationalisation du renminbi…

Public-privé. L’autre grand défi est lié aux puissances technologiques (« tech-made ») qui émergent en dehors des États… jusqu’à les égaler. Face à ces Gafa, notre retard d’investissement est important : en 2015, le stock de capital en technologies de l’information et de la communication de la zone euro représente 7,6 % du PIB contre 10,9 % aux États-Unis. Il faut jouer beaucoup plus résolument l’atout de la taille, et de notre marché unique – le plus important du monde avec 500 millions de consommateurs ! Levons les frontières implicites et la fragmentation qui demeurent. Osons une politique industrielle avec des partenariats publics-privés, comme sur l’intelligence artificielle et les batteries. Et mobilisons mieux nos ressources financières : l’Europe – et ses plus de 300 milliards par an encore disponibles – est le premier réservoir d’épargne privée du monde…

« A la logique de “réparation” des inégalités doit s’ajouter une approche préventive, afin d’augmenter l’égalité des chances pour tous »

Mais il y a plus, et mieux, que la réponse à des menaces. Au risque de la provocation, le bouleversement actuel du monde peut être la chance de l’Europe, si elle ose. Elle peut proposer un modèle social et environnemental, qui au fond la définit et répond aux attentes actuelles des citoyens du monde. La nouvelle Commission, autour d’Ursula Von der Leyen, a les moyens de cette ambition d’un « modèle européen » qui à mes yeux s’articule autour de quatre exigences.

La première est la lutte contre les inégalités. Porté par la redistribution, la protection sociale et un haut niveau de services publics, le modèle européen est moins inégalitaire. Avec la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, il consacre même l’organisation de relations du travail et de rapports de force économique équilibrés entre employeurs et salariés. Mais à cette logique de « réparation » des inégalités (Philippe Aghion, Gilbert Cette, Elie Cohen, Changer de modèle, Odile Jacob, 2014) doit s’ajouter une approche préventive, afin d’augmenter l’égalité des chances pour tous.

La France sudiste. D’où la deuxième exigence, celle de l’autonomie personnelle par l’éducation. Offrir à chaque citoyen les mêmes opportunités de réussite, indépendamment de son origine sociale, c’est les préparer à l’économie de la connaissance et aux ruptures technologiques. Nous, Européens, avons parmi les meilleurs systèmes d’école et de formation professionnelle. En plus d’être plus performants (les compétences des élèves européens sont en moyenne supérieures à ceux des pays de l’OCDE !), nos systèmes éducatifs sont plus démocratiques, notamment grâce à des frais de scolarité plus faibles. Mais à l’évidence, en matière d’éducation, il existe un gros écart nord-sud en Europe, et la France – il faut bien le dire – est « sudiste » et inégalitaire.

« Seul un multilatéralisme efficace, focalisé sur quelques résultats concrets, distinguant l’indépendance des États et la souveraineté réelle sur des sujets clés, saura répondre aux fortes attentes des citoyens européens »

La troisième exigence cimente fortement la jeunesse européenne : notre engagement pour l’environnement et le climat. Ici aussi, l’Europe est en avance et l’Amérique de Donald Trump en retard. Tous les pays européens ont signé l’Accord de Paris de 2015, suivi en 2017 par la création, à l’initiative de la Banque de France, du Réseau des banques centrales et des superviseurs pour le verdissement du système financier (NGFS). Aujourd’hui, ses près de 50 membres travaillent à une meilleure intégration par les banques et assurances des risques liés au changement climatique, et en faveur des financements verts. Une collégialité qui est, enfin, au cœur de la quatrième exigence de notre modèle européen : la refondation du multilatéralisme et de la coopération. Des mots qui ne sont plus trop à la mode actuellement… Mais face aux surenchères nationalistes, portons-les sans faiblir ! Seul un multilatéralisme efficace, focalisé sur quelques résultats concrets, distinguant l’indépendance des États et la souveraineté réelle sur des sujets clés, saura répondre aux fortes attentes des citoyens européens. Le succès de l’euro en est un bel exemple.

Bien sûr, il faut rassurer, associer et convaincre les peuples qui craignent trop souvent que plus d’intégration économique ne menace leur modèle social européen, alors qu’au contraire elle le renforcerait. Mais affirmons beaucoup plus clairement notre engagement sur ces « fondamentaux » communs. « Se fixant de grandes ambitions, l’Europe pourra faire entendre sa voix et défendre des valeurs fortes : la paix, la défense des droits de l’Homme, davantage de solidarité entre les riches et les pauvres » : ces mots de Simone Veil résument un combat qui vaut d’être mené. C’est le nôtre, et je crois surtout que c’est celui de la génération qui vient. »

François Villeroy de Galhau est gouverneur de la Banque de France. Ce texte est issu de son discours prononcé mercredi devant les étudiants de l’école internationale de Sciences po.

 

Une cagnotte pour François de Rugy ?

Une cagnotte pour François de Rugy ?  

De Rugy  n’en finit pas de s’épancher sur son funeste sort depuis son éviction du gouvernement. Partout où il passe dans les grands médias, il ne cesse de pleurnicher considérant comme particulièrement injuste sa mise à l’écart. Il se dit même être une victime. Dès lors se pose la question de savoir s’il ne serait pas opportun de lancer l’idée d’une cagnotte pour réparer l’injustice sociale dont a été victime de Rugy. Une véritable injustice car cette charge de ministre, il l’avait bien mérité après avoir slalomé dans les différents courants politiques. Il était même parvenu au sommet en particulier à l’assemblée nationale. Pourtant politiquement de Rugy  ne représente pas grand-chose mais grâce à son habileté politique, un peu grâce  au hasard, il s’est  cru l’égal des grands lesquels n’ont pas hésité à le lâcher compte-tenu de l’insignifiance de son poids politique et aussi faut bien le dire de la fadeur de sa personnalité.

Pour l’ancien ministre de la Transition écologique, ce qui lui est arrivé est l’exemple d’un phénomène plus large de  »défiance » envers la classe politique. Selon lui, le mouvement des « gilets jaunes » est une vague qui a failli emporter les institutions démocratiques de notre pays. Et je pense avoir été « d’ailleurs un peu la victime expiatoire des gilets-jaunes. » Anne-Elisabeth Lemoine lui a alors demandé d’expliquer plus en détails cette analyse, qu’il justifie comme  »une pulsion de rejet de la politique, de ceux qui gouvernent, et parfois même de haine », a-t-il précisé.  »Quand vous êtes dans ce régime où on est là à relativiser le fait que la violence soit utilisée dans la vie politique, que la haine soit le moteur, c’est assez grave ». Dès lors on pourrait même s’interroger s’il ne faut pas rétablir officiellement la monarchie !

 

« Le macronisme est l’emblème des éditorialistes » (François Bégaudeau)

« Le macronisme est l’emblème des éditorialistes » (François Bégaudeau)

On peut discuter des convictions de l’écrivain François Bégaudeau, on ne peut conter son constat sur la sociologie bourgeoise des éditorialistes et des grands journalistes qui se situent toujours politiquement près du manche et forcément actuellement plutôt macroniens. Cela d’autant plus que 80% des grands médias appartiennent aux financiers. L’écrivain revient dans le JDD sur l’importance de l’engagement pour lui et sur les accusations et critiques qui lui ont été adressées après la parution d’Histoire de ta bêtise.

« Histoire de ta bêtise » cible la bourgeoisie macronienne. Pourquoi tant de polémiques autour du livre?
Les éditorialistes sont, dans leur ­immense majorité, de centre droit. Le macronisme est leur emblème. Ils sont tous passionnés par l’élection. Ils m’ont donc tous posé des questions autour d’un sujet qui les passionne eux : vous ne votez pas, vous ne faites pas barrage à l’extrême droite. Mais je suis serein par rapport à la réception d’un livre. Il y a toujours une perte entre le sens du livre et son existence publique.

 

Comment en est-on venu à vous accuser de complaisance avec l’antisémitisme, alors que cela va à l’encontre de tout ce que vous dites et écrivez?
Sans vouloir être dans la polémique, car les faits sont de mon côté, comment en sont-ils, eux, arrivés là? Il faudrait refaire la généalogie d’une panique. La peur fait perdre tout discernement aux soi-disant intellectuels. Je trouve légitime l’angoisse des Juifs de France car elle ne repose pas sur rien. C’est un fait : il y a une remontée de l’antisémitisme et je comprends intimement leur angoisse. Mais les intellectuels devraient être dans la clairvoyance. Depuis longtemps, ils ne sont plus dans le discernement mais dans l’affolement.

Qu’est-ce qui fait de vous un écrivain engagé, appartenant à la gauche radicale?
De Sartre à Lagasnerie, la ­réponse est la même : tous les écrivains sont engagés, mais certains le savent plus que d’autres. Jean d’Ormesson était un écrivain engagé. La littérature féminine de bas étage est engagée. Elle propose une découpe du réel qui absorbe la question sociale pour se recentrer sur la question sentimentale. C’est un engagement de considérer que notre existence sociale est secondaire dans notre aventure humaine. C’est une conviction libérale. Tout le monde est engagé. Il faut simplement être conscient de sa propre situation. Quand on parle, on se situe. Je ne suis ­cependant pas un écrivain engagé, au sens classique du terme, car lorsque j’écris, je mets la littérature au-dessus de la cause. Il n’y aurait rien de pire qu’un livre qui s’assujettirait à la cause. Je suis davantage un littéraire qu’un politique.

 

 

 

François de Rugy : encore un mensonge de plus

François de Rugy : encore un mensonge de plus

 

 

De Rugy a été interviewé très longuement sur BFM à propos de ses frasques.  Bref Rugy ne reconnaît rien. Même pas la violence avec la quelle il a viré sa directrice de cabinet (en 5 minutes) pour sauver sa peau.  Il se présente en victime. Incapable d’élever le débat, il ne parle que de lui, de sa carrière rompue, du choc reçu. Il ment évidemment quand il affirme avoir décidé seul de sa démission. C’était ça ou le limogeage ! Il ment quand il s’embrouille dans une sombre histoire d’une journaliste ancienne amie de son épouse qui aurait été à l’origine de toutes les affaires alors qu’en fait  ce n’était qu’une des sources. Le pire c’est quand de Rugy le repas de la ST Valentin   par le fait qu’en même temps il présidait les séances de l’assemblée nationale. Mais vérification faite l’intéressé ne présidait rien du tout ! Il n’aurait pas eu le temps de se rendre par exemple dans un restaurant à ses frais. « Comme d’habitude, j’étais entre deux séances hein, l’après-midi et le soir. C’est pour ça qu’il y a des appartements de fonction d’ailleurs », affirme-t-il. Pourtant, François de Rugy n’a présidé qu’une seule séance durant l’après-midi du 14 février 2018. Il l’a démarré à 15h02 pour un départ à 16h10, comme l’attestent les images retransmises par la chaine LCP. L’ultime séance parlementaire allant de 16h10 à 19h20 n’était d’ailleurs pas dirigée par l’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire. Il était donc libre d’aller où il le souhaitait lors de sa soirée romantique avec sa compagne.
Au vu de son alibi erroné, François de Rugy a tenté d’expliquer qu’il évoquait une pratique générale avant tout. « Je ne parlais pas de cette séance en particulier – cela date d’un an et demi – mais du fait que je dînais souvent à l’appartement de fonction avant, après ou entre deux séances », déclare-t-il au HuffPost. De Rugy a aussi démontré dans son exercice de défense sa grande nullité et sons décalage totale avec l’opinion. . Il ya aussi cette obsession à envisager quand m^me un retour au gouvernemenet ! Mais ou au ministère de la gastronomie ?

 

François de Rugy : bientôt ministre de l’énergie ?

François de Rugy : bientôt ministre de l’énergie ?

 

 De Rugy peut « continuer à apporter la lumière » sur ses affaires, selon Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement. Sibeth Ndiaye, experte en délire verbal  n’en loupe pas une. De là à conclure que de Rugy pourrait retrouver un poste de ministre, par exemple ministre de l’énergie il n’y a qu’un pas qu’on  pourrait franchir. Dans son propos, Sibeth Ndiaye  dit comme d’habitude tout et son contraire. Par exemple que de Rugy doit continuer d’apporter des preuves mais en même temps que l’ancien ministre de l’écologie n’a pas transgressé la règle établie. Quant à la réinsertion possible de de Rugy  évidemment la porte-parole du gouvernement se réfugie derrière l’orthodoxie en n’indiquant que cela relève de la responsabilité du président  de la république. Bien difficile de saisir quelle est la position exacte du gouvernement à travers cette espèce de diarrhée verbale de Sibeth Ndiaye qui délaye  tellement son propos qu’on en oublie même son objet et surtout son sens. La vérité sans doute ce que François de Rugy est assez peu soutenu. Juste ce qu’il faut pour dédouaner le gouvernement lequel en toute vitesse via une directive du Premier ministre a rappelé certains principes de sobriété. Nombre de responsables de la majorité y compris du gouvernement ont pris leurs distances avec de Rugy qui il est vrai politiquement ne représente pas grand-chose. La très médiatique ministre Marlène Schiappa continue d’enfoncer de Rugy en assistant sur les principes de rigueur que doivent observer les ministres. Et pour en penser le clou et l’indique que ses diners ministériels  étaient souvent constituée de nouilles chinoises à 1, 73  la portion. On voit donc que les avis sont partagés quant au retour de Rugy. Mais  Pourquoi pas de Rugy comme  ministre des lumières ou de l’énergie. Des lumières qui seraient bien utiles gouvernement qui pour l’instant slalome sérieusement entre ses promesses et ses annonces concrètes. Un ministre des lumières comme de Rugy serait donc bien utile pour éclairer un avenir caractérisé aujourd’hui par beaucoup d’incertitudes notamment sur le plan économique.  

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François de Rugy : l’auto blanchiment

François de Rugy : l’auto blanchiment  

 

 

En matière de lessive, la publicité avait fait preuve de la plus grande créativité, il y avait notamment la lessive qui lave plus blanc que blanc. Mais De Rugy invente un nouveau concept l’auto blanchiment. Plus besoin d’artifice, de poudre de perlin pinpin, la déclaration de l’intéressé suffit. De Rugy oublie juste de préciser que les rapports rendus sont loin de l’innocenter. Pour les repas, trois d’entre eux étaient de nature privée et il devra les rembourser. Par ailleurs Mediapart qui a interrogé les invités pour d’autres repas considère que le nombre de dîner privés  était bien supérieur. Notons aussi que le rapport a été rendu par un ancien subordonné de de Rugy, le secrétaire général de l’assemblée nationale (qui bénéficie par ailleurs d’un salaire de 17 000 €, d’un appartement de fonction de 170 m² et d’un majordome !). De Russie fait aussi référence à la déontologie de l’assemblée, une personnalité qui a été nommée sur sa proposition. Reste aussi d’autres affaires à éclaircir comme l’absence d’imposition sur le revenu en 2015, l’attribution d’un appartement à Nantes (à loyer aidé) ou encore l’utilisation frauduleuses de l’indemnité parlementaire pour payer la cotisation partie écolo. (Pour des motifs de trésorerie !)  Tout cela n’a pas empêché de Rugy de déclarer

“Je me présente devant vous ce soir en homme blanchi, (…) en honnête homme”, dans le cadre du journal de 20 heures de France 2.François de Rugy, qui fut président de l’Assemblée de juin 2017 à septembre 2018, a fustigé “un journalisme de démolition” de la part du site d’informations Mediapart, à l’origine de la polémique, qu’il a attaqué en diffamation.

“Il n’y aurait jamais dû y avoir d’affaire De Rugy, en revanche aujourd’hui, c’est sûr, il y a une affaire Mediapart. Cette affaire se réglera au tribunal”, a-t-il dit alors qu’au même moment, le site diffusait de “nouveaux éléments” attestant selon lui d’un mélange des genres. En réalité de Russie n’a pas déposé une vraie plainte mais une plainte très ordinaire demandera des années avant d’être instruite. Pas un mot évidemment de de  Rugy sur les homards et les bouteilles à 500 €. Concernant le second rappeur relatif aux travaux, lui aussi émanant du se targue secrétariat général du gouvernement, donc pas très indépendant, on reproche à deux rugit des dépenses, dont 17.000 euros dédiés à un dressing. “Il apparaît que François de Rugy n’a enfreint, directement ou indirectement aucune règle et n’a commis aucune irrégularité”, peut-on lire dans les conclusions.  Le problème c’est qu’il n’existe aucune règle et que justement le premier ministre a sorti en vitesse une note sur ces questions. L’exécutif a adressé mardi aux ministres et aux secrétaires d’Etat une circulaire sur “l’exemplarité des membres du gouvernement”. “S’agissant des frais de représentation, ils ne peuvent financer que des dépenses directement liées à l’exercice des fonctions ministérielles”, rappelle Edouard Philippe dans cette circulaire, et “tous travaux dont le montant dépasse 20.000 euros HT devront être soumis à l’approbation du secrétariat général du gouvernement”.

Griveaux lâche François de Rugy

Griveaux lâche  François de Rugy

 

Plus faux-cul que Griveaux  tu meurs. En effet, celui qui vient d’être désigné comme candidat de la république en marche à Paris a clairement enfoncé François de Rugy dont il dit que ça donne une image terrible de la politique. Comme avocat, on  fait mieux ! En même temps (on est à la République en marche) Benjamin Griveaux  indique qu’il est persuadé que de Rugy fournira les explications utiles. Une  manière d’enfoncer de Rugy pour flatter l’opinion publique tout en ménageant l’avenir. Observons cependant la grande hypocrisie de Griveaux  qui suggère que de Rugy rembourse les frais de ses activités privées, si elles existent. Le remboursement éventuel par de Rugy  ne serait en effet le dédouaner de responsabilité. « Ce double langage de Griveaux  est finalement représentatif de la posture du gouvernement et de Macron. « Que les Français soient choqués par les images qui ont été diffusées par Mediapart, je le comprends. Le Premier ministre a demandé hier des explications à François de Rugy et je n’ai pas de doutes qu’il les donnera », a par ailleurs rappelé Griveaux. Comme l’a déjà demandé le patron de La République en marche, Benjamin Griveaux souhaite que la commission de déontologie de l’Assemblée nationale tranche entre « ce qui relève de ses activités de représentation et de ses activités privées et qu’il rembourse (des) activités privées si elles le sont ».

 

Canicule: François de Rugy sans cravate… et sans idées !

Canicule: François de Rugy sans cravate… et sans idées !

Pour donner l’exemple de la lutte contre la canicule, l’inénarrable ministre de la transition écologique, François de Rugy est venu bavasser sans cravate sur BFM télé. Et de justifier ce geste révolutionnaire :

« Au Japon, il y a déjà de nombreuses années, il y avait des instructions données, les ministres, les dirigeants d’administrations ne devaient pas mettre de cravate pour montrer l’exemple, au travail, d’alléger la tenue vestimentaire pour s’adapter à ces canicules« . Quand on n’a pas d’idées comme de Rugy,  il faut bien chercher quelque chose pour marquer son originalité. On a les originalités qu’on peut. De Rugy,  c’est l’archétype de la voix de son maître qui peut inlassablement répéter ce que dit Macron. Jamais la moindre aspérité, ni la moindre créativité et encore moins de dynamisme. De Rugy c’est le ministre du gouvernement le plus discret, le plus flexible  Aussi flexible que les couleuvres qu’il avale. L’aristo de Rugy n’est pas vraiment coutumier des révolutions, ils préfèrent avancer discrètement à travers les tendances et les partis. Pourtant s’il veut un jour devenir Premier ministre il faudra qu’il en fasse quand même un peu plus. Par exemple venir sans-culotte à la télévision un jour de canicule mais peut-être le symbole porterait-t-il ses convictions démocratiques ?

 

Gilets jaunes : «Ils me font chier ! » le philosophe de bistrot François Berléand (comédien)

Gilets jaunes : «Ils me font chier ! » le philosophe de bistrot François Berléand (comédien)

 

 

De toute évidence le comédien François Berléand n’aura jamais le prix Goncourt. Disons clairement qu’on a rarement décelé la moindre parcelle d’intelligence chez l’intéressé dont ne on ne comprend pas très bien la prise de position. Évidemment comme les comédiens connus, François Berléand est pourri par l’argent et sans doute a-t-il un peu de mal à comprendre ce qu’est par exemple la vie quand on gagne seulement le SMIC. Une attitude qu’on rencontre parfois chez les parvenus comme lui et qui oublient même leurs origines. Sans doute grâce à l’argent François Berléand a-t-il l’impression d’appartenir à l’élite alors qu’en fait, c’est un abruti notoire qui n’a jamais fait la preuve de la moindre intelligence dans ses propos même concernant le cinéma. Même son regard témoigne de son manque de finesse et son jeu stéréotypé se répète à l’envi. Encore une fois on se demande à partir de quelle légitimité certains acteurs connus peuvent s’en prendre aussi bêtement aux plus défavorisés que sont en général les gilets jaunes. On souhaiterait que ces stars scandaleusement bien payées et dont le salaire tue le cinéma aient au moins la pudeur de ne pas s’exprimer sur des aspects socioéconomiques voir sociétaux dont ils ignorent tout ;  pour preuve des propos complètement idiots et édifiants quant à la culture de l’intéressé. «C’est du grand n’importe quoi, on ne s’écoute plus», a-t-il déclaré à propos des revendications des gilets jaunes. «Le gouvernement donne 10 milliards d’euros, ce qui n’est pas rien. Et ce n’est pas assez. On fait des états généraux en France – c’est la première fois que ça arrive depuis 1789 – où on donne la parole à tout le monde, et on dit “ça ne va pas marcher”. Attendons au moins», précise l’acteur en référence au Grand débat national proposé par Emmanuel Macron depuis mi-janvier en réponse au mouvement.  «Vous vous rendez compte que vous êtes l’une des rares personnalités à oser tenir ce genre de discours au micro, face à une caméra?», l’interroge alors le journaliste Éric Dussart. La réponse de Berléand fuse: «Tout le monde est lâche. On voit qu’il y a 90% des Français qui soutiennent les gilets jaunes et puis deux semaines après il n’y en a plus que 80, puis 70… Moi, depuis le début, ils me font chier les gilets jaunes», assène-t-il.

 

Gilets jaunes : mea culpa de François Hollande !

Gilets jaunes : mea culpa de François Hollande !

 

Peut-être pour se réinsérer dans l’actualité des gilets jaunes, François Hollande reconnaît une part de responsabilité vis-à-vis du mécontentement qu’exprime le mouvement. Comme d’habitude, le propos de François Hollande ressemble à de l’eau tiède. Ce n’est pas vraiment un propos de socialistes, pas vraiment non plus un propos de droite mais une espèce de discours radical socialiste sans véritable ossature idéologique. Bref le discours d’un techno qui a adhéré et fait carrière politique à gauche et finalement qui pourrait lui aussi figurer dans le gouvernement de Macron. Ce qui explique sans doute le processus en cours pour l’extinction totale du parti socialiste que Hollande a contribué assez largement à discréditer. En se reconnaissant une responsabilité, Hollande en profite surtout pour égratigner Macron et dire des banalités. Tout le monde sait bien que Macron n’est pas le seul responsable qu’il y a déjà une vingtaine d’années au moins sinon 30 que le processus de révolte se nourrit de l’injustice et de l’inefficacité des différents gouvernements. Finalement François Hollande est un peu comme Emmanuelle Macon, il est assez pertinent comme commentateur encore qu’il ne répète que ce qui se dit dans les bistrots (les salons de thé mondains pour Macron).  Par contre,  il est moins efficace en situation de gestion Dans une interview au quotidien belge Le Soir, l’ancien président de la République critique également l’action de son successeur. L’ancien président  François Hollande a donc reconnu avoir « forcément » une part de responsabilité dans la colère exprimée par le mouvement des « gilets jaunes », dans un entretien avec le quotidien belge Le Soir. »Comme acteur politique qui a exercé le pouvoir, j’ai ma part de responsabilité », a déclaré l’ex-chef de l’État dans une interview parue samedi. Il critique cependant la gestion de la crise par son successeur Emmanuel Macron, estimant que « si cette protestation largement soutenue par l’opinion publique avait obtenu une réponse plus tôt, les débordements auraient pu être évités, tout comme la répétition des manifestations ». »Rien ne justifie la violence (…). Ce mouvement a traduit une volonté de prise de parole et des revendications, dont beaucoup traduisent un besoin de reconnaissance et de dignité pour lesquelles il faut maintenant trouver un débouché », souhaite François Hollande.

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François de Rugy enfonce Gérard Collomb

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Après sa collègue de la justice, Nicole Belloubet, François de Rugy se lance à son tour dans un concours de courtisanerie vis-à-vis de Macron. Lui aussi enfonce désormais Gérard Collomb. Et de reprendre tous les arguments véhiculés parmi les conseillers de l’Élysée en oubliant évidemment de parler du fond. Car la divergence entre Gérard Collomb et Macon portent d’abord sur la question de la prise en charge des quartiers difficiles et les risques que cela fait courir à la société. Une problématique qui a toujours été considérée comme secondaire par Macron qui publiquement a condamné le rapport de Borloo, pire en humiliant l’intéressé. La seconde divergence porte sur la manière et le comportement de Macron jugé trop hors sol par Gérard Collomb, trop arrogant aussi et manquant sérieusement d’humilité. Des reproches publics en plus qui n’ont guère été appréciés chez le monarque républicain. Le dernier point de rupture a concerné l’affaire Benalla. Gérard Collomb a refusé de porter le chapeau et renvoyer la responsabilité à l’Élysée.  Pour faire plaisir à Macron, François de Rugy a donc enfoncé Gérard Collomb «Si, quand il a accepté d’être ministre de l’Intérieur et numéro deux du gouvernement, en mai 2017, il avait l’idée de partir au bout d’un peu plus d’un an, ça aurait été bien qu’il le dise à ce moment-là… Parce que c’est un peu gênant quand même», a-t-il regretté. Dénonçant une «démarche» égoïste qui répond à des «préoccupations personnelles» – la candidature à la mairie de Lyon -, l’écologiste a estimé qu’il était «dommage» de venir «perturber la démarche globale du gouvernement». «Il ne faut pas commencer à être obsédé par les élections municipales qui auront lieu en mars 2020», a-t-il exhorté. «On pourra peut-être penser à qui se présente où dans un peu plus d’un an», a-t-il ensuite tranché.

 

Formation des élites en France : les réalités (François Lévêque)

Formation des élites en France : les réalités (François Lévêque)  

Professeur d’économie,   MINES ParisTech jette un regard critique sur la formation de nos élites.

 

«  Les étudiants choisissent leurs universités et les universités choisissent leurs étudiants. Les classements et palmarès aident les premiers à formuler leurs préférences tandis que concours, dossiers de candidature ou tests d’aptitude président au choix des secondes. Pour les meilleurs des deux, comment se fait l’appariement et quel est son résultat ?

L’analyse économique de la formation élitaire est pour moi un exercice délicat. Le lecteur pourra légitimement se demander si l’auteur, professeur d’une grande école parisienne prestigieuse, ne porte pas un regard biaisé et partial, en particulier s’il parle de l’Université française. Que son établissement, l’École des Mines ParisTech, ait récemment rejoint une université nouvelle, celle de Paris-Sciences-Lettres, n’arrangera rien. Bien logiquement, sa visée d’occuper les premiers rangs n’est pas perçue avec bienveillance par ses consœurs.

De plus, l’enseignement supérieur est une activité économique très éloignée de la place de marché et du monde de l’entreprise. Le prix ne règle en rien les admissions. Contrairement aux maisons d’opéra, il n’est pas le moyen utilisé pour attribuer les meilleures places. Ce serait les plus offrants et non les plus méritants et motivés qui rejoindraient alors les meilleurs rangs universitaires ! Même aux États-Unis où des entrées en premier cycle de grands établissements peuvent « s’acheter » via des dons de parents riches ou célèbres (les deux, c’est mieux), la chose n’est pas essentielle.

Même si cela leur est parfois reproché, les étudiants ne sont pas non plus des consommateurs. Ils doivent travailler, souvent d’arrache-pied, réussir examens et projets. Les universités ne sont pas non plus des entreprises. Il en existe bien de privées, à l’exemple des universités de Stanford aux États-Unis ou de Waseda au Japon, mais elles n’ont pas de but lucratif. De plus, les universités d’élite ne peuvent pas se développer en produisant toujours plus pour satisfaire la demande et grandir en taille à l’instar de n’importe quel constructeur automobile, fabricant d’ordinateurs ou chaîne de restauration rapide qui connaîtrait le succès.

Les écoles de commerce et d’administration des affaires sont celles qui se rapprochent le plus des modèles économiques du marché et de l’entreprise. Elles en restent encore cependant bien éloignées : il faut payer cher pour suivre leurs enseignements mais il ne suffit pas de payer pour y entrer ; les plus coûteuses ne sont pas forcément les plus cotées ; leurs administrateurs, souvent des anciens élèves, veillent à l’équilibre des comptes non au maintien d’une marge positive et ils sont attentifs à ce que la croissance n’entame pas le caractère très sélectif et prestigieux de leur établissement.

Mais n’oubliez pas que l’économie est une discipline qui s’intéresse à l’allocation des ressources rares et qui cherche à quantifier des effets et leurs déterminants, ce qui donne tout de même quelques clefs pour observer de près les sommets de l’enseignement supérieur.

Les biens et services rares ne sont pas uniquement alloués à travers le mécanisme des prix. Pensez à l’échange d’organes entre donneurs et receveurs, par exemple. Ils ne sont pas attribués à ceux qui sont prêts et capables de proposer le plus d’argent. Les consentements à payer et recevoir ne jouent aucun rôle dans la répartition. En revanche, ils peuvent être attribués en recourant à un système de règles qui tient compte des préférences et des caractéristiques des offreurs et demandeurs et qui impose des contraintes et des critères de choix.

Ces systèmes d’appariement ont justement fait l’objet de nombreux travaux théoriques et pratiques de la part des économistes, notamment des meilleurs d’entre eux tant le problème est ardu (voir appendice). Il ne s’agit pas moins de concilier des principes d’efficacité et d’équité.

Plus près de vous que l’échange de rein ou de foie, je l’espère, vous pouvez aussi penser à Parcoursup. Vous-même ou votre fille ou votre fils y étiez peut-être inscrits cette année. Souhaitons alors que les affres de l’attente des résultats n’aient pas été trop aiguës et que le candidat ait été admis dans son établissement préféré, ou pas loin.

Plus précisément, la formation supérieure élitaire s’apparente aux concepts économiques de bien de club et de bien de position.

Au bien de club car, à l’image des salles de sport, la satisfaction retirée des membres dépend de leur nombre, nombre qui ne doit être ni trop petit ni trop grand. S’il est trop petit, les effets positifs de réseau sont insuffisants : manque de pairs à qui se confronter et auprès de qui apprendre ; association d’anciens clairsemée qui ne facilite ni le placement à la sortie ni l’entretien de la renommée.

S’il est trop grand, le prestige associé à l’appartenance au club devient moindre car partagé entre un plus grand nombre et dégradé par un taux de sélection à l’entrée moins drastique. Ce taux sera inévitablement interprété comme une baisse de qualité, ce qui entraînera une diminution de la demande auprès de ceux, sûrs de leur capacité, de leur mérite ou encore de leur statut, qui auraient autrement candidatés et dont le choix se portera désormais ailleurs.

La notion de bien de position, ou bien positionnel (positionnal goods) complète cette idée. La formule est laide mais elle est parlante : la valeur d’un tel bien dépend en effet de son rang dans un classement ou une échelle reconnus par les personnes auxquelles l’on prête attention, voire par l’ensemble de la société.

En d’autres termes, la satisfaction n’est pas retirée du bien lui-même mais de sa position relative. Si la formation de haut niveau était un pur bien de position, cela voudrait dire, par exemple, que les élèves de l’École polytechnique ne retireraient leur satisfaction d’en être diplômés pour aucune part de l’enseignement reçu mais seulement de sa place au-dessus des écoles des mines, des ponts, des télécoms et d’autres encore moins cotées.

Les positions étant chacune uniques, la concurrence pour l’accès à ces biens se caractérise par un jeu à somme nulle comme dans les compétitions sportives : si l’un gagne, l’autre perd ; si je suis admis à l’Université Paris Dauphine, une autre ou un autre ne l’est pas ; si le MIT est le cinquième du classement de Shanghai, la place est prise et Princeton sixième ne l’a pas.

La concurrence entre les fournisseurs de ces biens prend dès lors souvent la forme d’une course à des investissements de prestige coûteux. Au cours de ma carrière, j’ai pu assister à une impressionnante escalade dans le luxe des cafétérias des law schools américaines. Si vous avez l’occasion de visiter Cambridge (Massachusetts) faites un tour à celle de Harvard. On se croirait dans le salon d’un grand hôtel. Vous ne pourrez pas cependant visiter la cafétéria de la school of law de Princeton.

Dans une enquête, les étudiants américains classent cette faculté de droit parmi les dix meilleures des États-Unis. Sa cafétéria doit donc être chouette. Le problème c’est qu’il n’y a pas de school of law à Princeton !

Ces dépenses de prestige contribuent à signaler la qualité des établissements. Mais elles ne sont pas les seules, ni même les principales. Le recrutement de chercheurs de haut niveau est par exemple devenu clef à cause de l’importance des publications dans les classements nationaux et mondiaux des universités. Idem pour les efforts d’internationalisation des cursus. Bref, des dépenses multiples car ce qui fait la qualité d’une université ou d’une école d’élite repose sur de multiples critères.

Un des plus intéressants à discuter est la qualité des étudiants eux-mêmes. Elle est l’input principal du processus de production, dirait l’ingénieur qui observerait aussi que c’est en se frottant à leurs pairs qu’elle s’améliore. Elle détermine la qualité du service produit tout en étant apporté par les clients eux-mêmes, ajouterait l’économiste. Et certains d’entre eux d’en déduire qu’il convient de rétribuer les meilleurs étudiants pour faire la course en tête.

Cette caractéristique très particulière de la technologie de la formation supérieure permet d’expliquer qu’il arrive que les grandes universités coûtent moins cher à leurs élèves que les autres. Citons le cas des universités américaines dans les années 1990. Les frais de scolarité étaient en moyenne par étudiant de 3.800 dollars pour un coût total de 12.000 dollars, la différence étant comblée par des subventions (donations, aides publiques, etc.). Ces frais et ce coût étaient respectivement de 5.700 et 28.500 dollars pour les universités les plus riches et cotées et de 6.100 et 7.900 dollars pour les universités en bas de tableau.

Observons également qu’en France, certains des établissements parmi les plus prestigieux tels l’X et les Écoles normales payent leurs étudiants en leur octroyant une solde ou un salaire. Vous pourriez objecter que ces émoluments sont la contrepartie d’un engagement de l’étudiant une fois diplômé de servir l’État. Mais jusque vers les années 2000, ils ont été rarement remboursés en cas de passage dans le privé. Passage d’ailleurs souvent mal vu, d’où le terme péjoratif de pantoufle pour désigner cette somme à rembourser par opposition à la botte des premiers classés. De façon générale, le coût de la formation par étudiant, c’est-à-dire les dépenses totales de l’établissement divisées par la taille de ses promotions est un signal de qualité.

Le salaire moyen à la sortie naturellement aussi. Sans surprise, il augmente avec le caractère sélectif de la formation. Ce phénomène a bien été démontré pour le premier cycle aux États-Unis : plus le collège est sélectif, que ceci soit mesuré par le score moyen obtenu au test d’admission standard ou par un ensemble d’autres critères, plus les étudiants qui en sont issus percevront un salaire élevé au cours de leur carrière. Ce résultat intuitif tient compte du poids que jouent également d’autres variables observables et renseignées sur les salaires comme le genre, l’origine ethnique ou encore le niveau d’étude des parents.

Mais n’est-il pas biaisé par des variables cachées ? Si cela se trouve, l’écart de salaires ne reflète pas tant les différences des collèges que le talent et l’ambition des étudiants qui y entrent. Et bien, c’est grosso modo le cas, le recrutement prévaut sur les années de formation.

Un mathématicien, Stacy Berg Dale, et un économiste, Alan B. Krueger, ont les premiers mis en évidence ce biais de capacité. Ils ont recouru à une bien jolie astuce : les candidats postulent en général à plusieurs collèges et certains ne choisissent pas toujours l’établissement le mieux classé (c.-à-d., le plus sélectif) prêt à les accueillir. Or, toutes choses égales par ailleurs, ces originaux seront une vingtaine d’années plus tard autant payés que leurs camarades conformistes qui ont eux choisi le collège qu’ils n’ont pas retenu (ils, c’est-à-dire les originaux).

Dit de façon journalistique et moins alambiquée, si l’étudiant est bon il réussira (financièrement s’entend) même s’il ne sort pas du meilleur collège. Et d’ajouter que Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, a quitté Harvard en deuxième année ; Bill Gates de Microsoft aussi. Dans un autre registre, l’acteur Matt Damon n’y est resté que six mois.

En creux, l’étude de Dale et Krueger montre donc que les différences dans la qualité de l’enseignement entre établissements n’influent pas à long terme sur les niveaux de salaire et les carrières. Mais que les dirigeants d’universités et d’écoles d’élite et leur corps d’enseignants-chercheurs se rassurent. Les mêmes auteurs montrent également que le choix du collège importe pour les étudiants afro-américains et pour ceux dont les parents n’ont pas fait d’étude. Ces étudiants gagneront plus s’ils choisissent le plus sélectif de ceux auxquels ils sont admissibles et non un qui l’est moins. Par ailleurs, d’autres travaux fondés sur des données et des méthodes différentes présentent des résultats sur le biais de capacité moins tranchés. Caroline M. Hoxby, économiste renommée de l’éducation, avance que le collège pèse pour un quart dans la différence de salaire, les trois quarts s’expliquant par l’aptitude des élèves.

Enfin, il s’agit de résultats qui portent sur le premier cycle. La formation en master et doctorat étant moins standardisée, se déroulant en plus petite classe et étant dispensée par des enseignants praticiens ou chercheurs plus chevronnés, le poids joué par l’établissement est sans doute plus important. En tout cas, c’est rassurant de le croire quand on enseigne à des étudiants gradués comme c’est mon cas… »

François Lévêque vient de publier « Les habits neufs de la concurrence : ces entreprises qui innovent et raflent tout » aux éditions Odile Jacob.

 

 

François de Rugy, l’anti-Hulot : l’archétype du carriériste

François de Rugy, l’anti-Hulot : l’archétype du carriériste

 

 

Avec François de Rugy comme nouveau ministre de l’environnement Macron peut-être tranquille. En effet, François Ide Rugy, c’est  Hulot, le champion de la langue de bois et dont l’essentiel des convictions se résume à son plan de carrière. Comme beaucoup de politiques de Rugy  et vaguement diplômé d’un institut d’études politiques. Ensuite on a des difficultés à lui trouver un métier et une expérience professionnelle. En fait il a navigué toute sa vie dans la sphère politique qu’il l’a nourri. Il a su traverser de nouveaux nombreux courants écologiques avant de soutenir les socialistes, y compris Hamon avant  de se renier et de rejoindre Macron. Un peu comme avec Griveaux,  l’autre champion de la langue de bois en « chaîne », de Rugy  se caractérise par une dialectique modérée type radicale socialiste de la IVe République qui enfume tous les sujets qu’ils traitent. Bref c’est surtout un fidèle parmi les fidèles sauf quand le vent tourne ; mais avec de Rugy Macron n’a pas à craindre une remise en cause de sa politique nucléaire pourtant condamnée par de Rugy  lorsqu’il était en campagne électorale. On aura très vite la confirmation que de Rugy est  bien un oligarque carriériste quand il va se prononcer sur la programmation de l’énergie. La politique nucléaire sera bien entende confirmée voire développer avec de possibles nouveaux EPR et pour faire passer la pilule on va toujours soutenir les coûteuses éoliennes qui permettent de juteux retours financiers pour des élus locaux et des propriétaires terriens amis. Pas grand-chose non plus attendre pour la protection de la diversité et la limitation des substances chimiques dans l’alimentation. En résumé, compte tenu ce parcours très sinueux, il n’y a rien à attendre de l’intéressé qui sera par ailleurs très vite discrédité notamment lors des prochaines décisions concernant la programmation de l’énergie.

François Baroin : « Avec Macron, c’est l’administration qui commande »

François Baroin : « Avec Macron, c’est l’administration qui commande »

Dans une interview au JDD, dénonce le renoncement de Macron face à l’administration. . Extraits.

 

«  Pour  François Baroin, « il y a un vrai problème de méthode et d’écoute » au plus haut niveau de l’Etat. Dans une interview au JDD, le président de l’Association des maires de France – qui n’avait plus accordé de grand entretien depuis la fin 2017 – dénonce en premier lieu les seules « préoccupations comptables » qui « animent la technostructure » actuelle. « Ce qu’Emmanuel Macron fait, « c’est donner les pleins pouvoirs à la haute administration, notamment des finances, sans filtre politique », affirme le maire de Troyes (Les Républicains). L’ancien ministre de l’Economie revient aussi sur le prélèvement à la source : « Cela donne un sentiment d’impréparation très préoccupant. »

Réduction des APL, augmentation de la CSG – « qui n’est pas une mesure de droite » -, désindexation des pensions… François Baroin passe aussi en revue les dernières annonces de l’exécutif. Mais il y a un autre sujet qui le touche tout particulièrement : la place des maires de France. « Ce qu’Emmanuel Macron nous propose, c’est une recentralisation accélérée. Mais les communes ne sont pas des filiales de l’Etat. Les élus ne sont pas des fonctionnaires d’Etat », plaide François Baroin, qui estime qu’il « ne se passe plus rien » en termes de politique de la ville. « Etre parvenu en un an à une telle impasse, c’est aussi surprenant que décevant », analyse-t-il.

Celui qui est membre des Républicains en profite aussi pour passer un message à sa famille politique, et à son chef Laurent Wauquiez, en vue de 2022 : « Il n’y a aucun avenir à droite si on se contente d’un discours contre le pouvoir en place. La division et l’antimacronisme ne feront pas un cocktail gagnant pour la présidentielle. »

Les difficultés de la SNCF « ne relèvent pas du statut des cheminots mais de l’État » (François Lenglet)

 Les difficultés de la SNCF « ne relèvent pas du statut des cheminots mais de l’État » (François Lenglet)

Sur BFM, François Lenglet estime que l’exécutif a commis « une erreur » en ciblant le statut des cheminots dans son projet de réforme ferroviaire. 

« Le coût du statut, il est là. Mais il est évident qu’il fallait le conserver pour les personnes qui sont déjà dans l’entreprise car on ne rompt pas un contrat comme celui-là. Mais le statut n’est qu’un des sujets dans une vaste multitude de sujets » concernant la SNCF, a-t-il rappelé.  L’éditorialiste économique a notamment pointé du doigt « l’extraordinaire désordre des investissements en matière ferroviaire ». Selon lui, ces erreurs sont largement imputables à l’État.  « Il n’y a pas si longtemps, pour sauver Alstom, on a commandé des TGV fantômes. Ce qui a eu pour effet de creuser davantage la dette de la SNCF », a-t-il critiqué.  Alors que la huitième séquence de grève des agents de la SNCF contre la réforme ferroviaire s’est achevée mercredi, l’intersyndicale souhaite faire voter les cheminots sur le projet de réforme.   François Lenglet estime qu’il est trop tard pour mettre en oeuvre un tel dispositif. « L’Assemblée nationale a voté pour cette réforme ferroviaire avec une écrasante majorité. On peut le regretter, mais c’est la démocratie », a-t-il déclaré. François Lenglet concède cependant que les cheminots « peuvent maintenant négocier les modalités de cette réforme. »

 

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