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Non à une fédération franco-allemande? (Matthias Fekl)

Non à une fédération franco-allemande? (.Matthias Fekl)

Dans le journal l’Opinion Matthias Felk dont l’un des parents est allemand refuse l’idée d’une fédération franco allemande avancée par Daniel Cohn-Bendit, lui aussi franco-allemand .

Tribune

 

« Daniel Cohn-Bendit est l’une des rares figures authentiquement franco-allemandes, ayant vécu en France comme en Allemagne, connaissant et aimant les deux pays, et ayant été un représentant élu dans chacun d’eux – en Allemagne, au niveau municipal, à Francfort ; en France, comme député européen. En matière européenne, il est à la fois croyant et pratiquant. L’un de ses mérites, et non des moindres, est de faire vivre le débat européen en l’alimentant régulièrement en propositions innovantes.

Sa proposition la plus récente ne déroge pas à la règle : la semaine dernière, avec l’universitaire Claus Leggewie, il a ainsi pris position en faveur d’un « grand saut » vers une « fédération progressive franco-allemande ». Le constat de départ est incontestable : l’Europe est plus divisée que jamais et ses tendances centrifuges menacent désormais la pérennité même du projet communautaire, les grands défis contemporains ne peuvent être relevés qu’ensemble mais sont le plus souvent abordés dans la dispersion et le manque de coordination, le moteur franco-allemand est indispensable à l’avancée de l’intégration européenne.

L’idée est ambitieuse. Elle traduit une approche volontariste de l’Europe qu’il convient, en tant que telle, de saluer, à l’heure où il est de bon ton de douter de la pertinence du projet européen et de prôner purement et simplement le repli nationaliste et protectionniste. Pour autant, je peine à être pleinement convaincu par l’idée d’une fédération franco-allemande. L’Europe souffre d’être souvent trop abstraite pour ses citoyens, d’être perçue comme trop distante, froide et technocratique : « le plus froid des monstres froids », pour lui appliquer la caractérisation que Nietzsche réservait à l’Etat. Le principal problème de la fédération européenne est que celle-ci est elle-même largement abstraite : généreuse, certes, mais trop théorique pour répondre aux attentes des Européens. Elle parle à la raison plus qu’aux cœurs ; or, ce sont les cœurs qui doivent être conquis si l’on veut ancrer la conviction européenne dans les consciences des citoyens de l’Union.

Double nationalité. Qui, en France et en Allemagne, attend véritablement de pouvoir disposer automatiquement de la double nationalité franco-allemande ? Qui en ressent même le besoin, à supposer d’ailleurs – ce dont il est permis de douter – que tout le monde le souhaite ? Qui, en France, souhaite sérieusement la mutualisation de notre siège de membre permanent au conseil de sécurité des Nations Unies, attribut majeur de notre puissance et de notre diplomatie ? Inversement, qui, en Allemagne, envisage de rouvrir le débat sur le nucléaire, énergie honnie outre-Rhin depuis Tchernobyl ?

L’indifférence, peut-être même une forme de rejet l’emporteraient sans nul doute sur une large adhésion, et ce, dans les deux pays : un comble, alors que l’adhésion et l’appropriation sont des enjeux clés pour l’avenir de l’Europe. Comment enfin envisager, même à moyen terme, la complète intégration politique et institutionnelle de deux pays aux histoires, aux cultures politiques et aux institutions si différentes et même souvent diamétralement opposées ? Il est bien sûr souhaitable de s’inspirer de ce qui fonctionne le mieux dans chaque pays, et de tâcher de le transposer autant que possible dans l’autre, mais le rapprochement significatif des modalités concrètes de fonctionnement des Etats, régions, Länder et administrations qu’esquisse la tribune n’est pas une perspective réaliste.

Il n’en demeure pas moins qu’une question de fond demeure posée : comment rendre irréversible le rapprochement des deux pays, comment pérenniser le rôle moteur du couple franco-allemand en Europe ? L’arbre des récentes – et notables – avancées, suite à l’initiative conjointe Macron-Merkel, ne doit pas masquer la forêt de malentendus, méfiances petites et grandes et autres décisions unilatérales qui persistent, car les progrès accomplis en matière d’intégration économique sont pour l’essentiel dus au contexte de crise inédite et massive ouvert par la pandémie du Covid-19. Pourtant, même en cette matière, la coopération franco-allemande et européenne demeure insuffisante : chaque pays apporte ses propres réponses sanitaires et prend des décisions unilatérales, alors que ce sont les gestes barrière et non les frontières qui peuvent arrêter efficacement le virus. Le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, a d’ailleurs raison lorsqu’il se bat pour une coopération européenne plus forte en réponse à la situation sanitaire.

Sur le plan géopolitique, les différences d’approche demeurent structurantes en bien des domaines. Si l’ère de la naïveté européenne semble révolue dans une mondialisation marquée par des guerres commerciales de toute nature, l’unité est loin d’être au rendez-vous. Dernier exemple en date : le positionnement à adopter face à la Turquie. Le moins que l’on puisse dire est que France et Allemagne n’ont pas eu de position commune sur ce dossier. Même si l’on peut le comprendre au vu des différences d’histoire, de culture et surtout de démographie entre les deux pays, cette divergence n’en est pas moins fâcheuse en un temps où la voix de l’Europe doit se faire entendre dans le monde. A quoi pourrait bien ressembler, dans ce cas d’espèce, une position commune franco-allemande dans les instances internationales, si ce n’est à un plus petit dénominateur commun ?

Le plus urgent est donc non d’imaginer des constructions séduisantes sur le papier, mais vouées à l’échec, mais d’œuvrer à un lent et raisonné rapprochement des positions sur de nombreux sujets : politiques économique, énergétique, environnementale, migratoire, recherche et développement, diplomatie, questions militaires… De même, un immense effort est à faire pour que chacun connaisse mieux le pays voisin : meilleur apprentissage de la langue de l’autre, connaissance plus approfondie des cultures respectives, relations plus suivies et plus denses tant au niveau des décideurs publics et privés qu’entre sociétés civiles sont de vraies urgences qui appellent des décisions volontaristes et une mobilisation accrue. Car si de nombreux canaux de coopération et de concertation existent, l’affectio societatis n’est pas systématiquement la caractéristique première de la relation franco-allemande. Les préjugés, les incompréhensions, les malentendus demeurent trop nombreux. Dans un tel contexte, plaquer des dispositifs institutionnels trop éloignés des réalités politiques et humaines des deux pays pourrait s’avérer contre-productif.

Réciprocité et défense commerciales, politiques environnementales communes, réponses sanitaires et économiques communes face à la crise, stratégies diplomatiques communes sur les grands dossiers : le volontarisme européen passe par la mise en œuvre de projets concrets, répondant aux attentes des citoyens et aux nécessités de notre temps.

Matthias Fekl, avocat, ancien ministre.

Liban : initiative franco-américaine pour une aide d’urgence

Liban : initiative franco-américaine pour une aide d’urgence

 

Trump et Macron ont discuté vendredi d’un projet de coopération sur une aide d’urgence au Liban, à laquelle d’autres pays pourraient être associés, a déclaré le porte-parole de la Maison blanche dans un communiqué.

Judd Deere a déclaré également que les deux présidents avaient fait part de leur « profonde tristesse face aux victimes et aux destructions » à Beyrouth, à la suite de l’explosion qui a coûté la vie à 154 personnes au moins mardi dans la capitale libanaise.

Emmanuel Macron et Donald Trump ont échangé à ce sujet lors d’un entretien téléphonique portant principalement sur la question de la prolongation de l’embargo sur les armes à l’encontre de l’Iran.

Diplomatie Internationale: une alliance franco-britannique incontournable

Diplomatie Internationale: une alliance franco-britannique incontournable

 

Sur les grands dossiers chauds internationaux ,l’alliance franco-britannique est incontournable. Cela en raison de la quasi-absence de politique diplomatique de l’union européenne aussi de la position toujours très ambiguë de l’Allemagne dans les différents conflits politiques mais aussi parfois économiques. La relation franco-britannique est, malgré le Brexit, plus essentielle que jamais sur les dossiers internationaux, relèvent, dans une tribune au « Monde », le chercheur en relations internationales, Benjamin Haddad, et le journaliste Ben Judah.

Tribune.

 

«  Depuis quatre ans, la relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE) est envenimée par les négociations interminables du Brexit, mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir dès maintenant à ce que pourra être un futur partenariat.

La France peut jouer un rôle majeur si elle évite une vision obsolète de ce qu’est la Grande-Bretagne post-Brexit. Le président français, Emmanuel Macron, et le premier ministre britannique, Boris Johnson, avaient trouvé, en 2019, une convergence contre-intuitive pour mettre fin aux incessants reports de l’échéance du retrait britannique.

Sur de nombreux dossiers internationaux, de l’Iran au changement climatique en passant par la lutte antiterroriste, ou celui de la zone indo-pacifique, les positions de Paris et de Londres sont proches. A l’heure ou les Etats-Unis se détournent du continent européen, la relation franco-britannique est essentielle aux deux pays afin de pouvoir continuer à peser sur la scène internationale. Le Royaume-Uni est en effet un acteur de sécurité et de défense incontournable pour Paris, comme l’ont montré les accords de défense de Saint-Malo (4 décembre 1998) et de Lancaster (2 novembre 2010).

Londres a eu une mauvaise presse ces dernières années, aussi bien à cause du Brexit que de ses carences face à la pandémie de Covid-19. Mais en politique étrangère, le 10 Downing Street a retrouvé une voix et des initiatives montrant ce que pourrait être la vision d’un « Global Britain » promue par Boris Johnson.

Non sans ironie, c’est à propos de Hongkong, là même où le soleil s’est finalement couché sur l’Empire britannique en 1997, que la Grande-Bretagne prend des décisions montrant ce que pourrait être son rôle post-Brexit.

Loin d’être intimidé par les menaces de Pékin contre HSBC, la plus grande banque du Royaume-Uni, Londres a tenu bon et a répondu à la rupture du traité sino-britannique avec l’offre audacieuse à plus de trois millions de citoyens hongkongais – détenant eux-mêmes, ou leur famille, le statut de « British National Overseas » – de droits de résidence à durée indéterminée et une voie vers la citoyenneté.

Alors que l’UE peine toujours à définir une position commune sur Hongkong, Londres est parvenu à rallier l’Australie, le Canada et les Etats-Unis pour une approche conjointe.

Dans la même logique, le Royaume-Uni veut renforcer le rôle de l’alliance du renseignement « Five Eyes » avec les pays anglophones. Londres a aussi décidé de réduire à zéro le rôle de la société chinoise Huawei dans le réseau britannique 5G, qui déverrouillera un partenariat plus proche avec la Maison Blanche. »

Relance budgétaire : Lagarde (BCE) soutient le plan franco allemand

Relance budgétaire : Lagarde (BCE) soutient le plan franco allemand

 

Christine Lagarde, directrice de la banque centrale européenne sou tient le plan d’aide budgétaire proposé par Macron et Merkel. “Les propositions franco-allemandes sont ambitieuses, ciblées et bienvenues. Elles ouvrent la voie à un emprunt à long terme effectué par la Commission européenne, et surtout, elles permettent l’attribution d’aides budgétaires directes conséquentes en faveur des Etats membres les plus touchés par la crise”, estime-t-elle dans cette interview également accordée au quotidien italien Corriere della Sera, au quotidien allemand Handelsblatt et au journal espagnol El Mundo.

Observons cependant que les qualificatifs employés par Christine Lagarde sont peut-être un peu excessifs. Pas sûr en effet que les propositions soient suffisamment ambitieuses, elles ne sont pas non plus très ciblées. Sans parler des réticences inévitables de certains pays qui ne voudront pas être solidaires pour des prêts consentis à des pays considérés comme trop laxistes.

“Cela témoigne de l’esprit de solidarité et de responsabilité évoqués par la chancelière (Angela Merkel) la semaine dernière. Il ne peut y avoir de renforcement de la solidarité financière sans une plus grande coordination de décisions au niveau européen”, poursuit Christine Lagarde.

La France et l’Allemagne ont proposé lundi que le plan de relance européen, actuellement en préparation à Bruxelles, soit doté de 500 milliards d’euros en dépenses budgétaires pour les pays du bloc les plus touchés par l’épidémie de coronavirus qui a quasiment paralysé l’activité économique du continent.

Cette proposition constitue cependant un tournant dans la position de l’Allemagne qui était jusqu’à présent ouvertement opposée à l’idée de l’émission d’une dette commune.

Remarquons toutefois que ce plan ne prévoit pas de relance commune sur des secteurs stratégiques. Pour l’instant il s’agit surtout d’un plan de sauvetage des secteurs les plus en difficulté. Rappelant que le choc économique provoqué par la pandémie est “considérable” et “inégalé en temps de paix” et que les scénarios de Francfort vont d’une récession de 5 à 12% pour la zone euro cette année, avec une hypothèse centrale à 8%, la présidente de la BCE ajoute que la Banque centrale européenne reverra ses projections le 4 juin

“Mais nous anticipons, dans le scénario le plus sévère, une chute du produit intérieur brut de 15% sur le seul deuxième trimestre”, indique-t-elle.

Christine Lagarde estime par ailleurs que “cette crise est une bonne occasion de moderniser les modalités du Pacte de stabilité et de croissance, aujourd’hui suspendu”.

“Pour évaluer la soutenabilité de la dette, il ne faut pas se focaliser sur le niveau de dette sur PIB. Il faut prendre en compte le niveau de croissance, et les taux d’intérêt en vigueur. Ces deux éléments sont déterminants.”

“Je crois, ajoute-t-elle, que les termes du Pacte de stabilité et de croissance devront être revus et simplifiés avant que l’on songe à le réinstaurer, lorsque nous serons sortis de cette crise.” De quoi faire sortir de leurs gonds certains pays adhérents de l’orthodoxie financière

Accords franco Chinois de Macron : anecdotiques et loin des enjeux

Accords franco Chinois de Macron  : anecdotiques et loin des enjeux

 

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Il est clair que la France en négociant seule face à la Chine ne pouvait obtenir de résultats miraculeux. Ce sont donc des bricoles qui ont été obtenues par Emmanuel Macron- On annonce des contrats pour un montant d’un peu plus de 13 milliards d’euros. En fait,  des accords  dans les domaines de l’aéronautique, des énergies “propres”, de l’agroalimentaire, de la finance et de l’électricité, mais dont  l’application va s’étaler dans le temps sur cinq ans  minimum en moyenne. Du coup,  annuellement cela représente un montant inférieur à 3 milliards d’euros. Or comme on le sait la balance commerciale française accuse régulièrement un déficit de leurs de 50 à 60 milliards dont la moitié imputable au commerce avec la Chine. Les accords passés  par Macron avec le président chinois apparaissent donc dérisoires. Il suffit d’ailleurs de les citer :

 

-  la reconnaissance de 26 IG françaises( alors qu’il en existe des centaines et des centaines) : Beaujolais, Bordeaux, Champagne, Graves (Graves de Vayres), Médoc, Saint-Emilion, Haut-Médoc, Alsace, Côtes du Rhône, Côtes de Provence, Margaux, Pays d’Oc, Pauillac, Pessac-Léognan, Pomerol, Languedoc (Coteaux du Languedoc), Côtes du Roussillon, Châteauneuf-du-Pape, Calvados, Cognac, Armagnac, Pruneaux d’Agen-Pruneaux d’Agen mi-cuits, Comté, Roquefort et Genièvre – dont l’IG est détenue à la fois par les Pays-Bas, la France et l’Allemagne.

-le projet de construction d’une usine de traitement de combustibles usés

-l’agrément à l’exportation en Chine de vingt entreprises agroalimentaires françaises (volaille, bovine et porcine, charcuterie)

- Un accord d’une valeur d’un milliard d’euros été signé entre GTT, filiale d’Engie, et Beijing Gas Group pour le développement d’un terminal et d’un stockage GNL à Tianjin, et d’une canalisation de 230 km pour acheminer le gaz à Pékin.

-Un accord de vente d’uranium du groupe nucléaire français Orano (ex-Areva) auprès de China national nuclear corporation (CNNC) a été signé.

-Un accord sur la construction aéronautique et qui sans doute permettra avant 10 ans à la Chine de commercialiser l’équivalent chinois de l’A320.

 

Rien finalement en matière de régulation réciproque des capitaux qui s’investissent dans chacune des zones économiques. Ainsi les capitaux chinois vont continuer de prendre des participations dans des activités économiques françaises y compris des participations majoritaires tandis que la France, elle, sera toujours contrainte de s’associer avec une entreprise chinoise pour avoir le droit de produire et de commercer.

Europe : Macron a tué l’entente franco allemande

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L’Echec des chefs d’État à trouver les nouveaux responsables de l’union européenne doit beaucoup à Macron. Jusque-là en effet, les principales nominations se préparaient entre les Allemands et les Français. Désormais chacun soutient son candidat. En outre, il n’y a pas d’alliance de substitution compte tenu de l’attitude de Macron fâché avec à peu près les trois quarts de l’Europe. Il y a d’abord évidemment la Grande-Bretagne que la France veut  voir partir le plus vite possible quand les Allemands eux tempèrent. Les relations exécrables avec l’Italie, aussi avec nombre de pays de l’Est. Elles ne sont pas bonnes non plus avec l’Espagne et certains pays nord. En cause, le faite que macro, manifeste la plus grande condescendance voir le mépris à l’égard des opinions qui ne rejoignent pas les siennes. L’axe franco-allemand qui constituait la base de l’union européenne a disparu. Les Allemands sont particulièrement agacés par les propositions de Macron qui en gros vise à dépenser les excédents allemands dans des structures bureaucratiques. Par exemple ce fameux ministère des finances de la zone euro, ce super ministre de l’économie, cette mutualisation des dettes, ces plans d’investissement etc. pour Macron, l’Allemagne manque totalement d’ambition. Pour l’Allemagne et Merkel Macron incapable de gérer son budget (le déficit est reparti) veut solliciter les ressources allemandes pour ses illusoires utopies. La France fournirait la matière grise et notamment celle de son chef qui deviendrait alors le seul leader de l’Europe et l’Allemagne pour fournirait les financements. L’Allemagne ne veut surtout pas de cette vision curieuse sorte de cocktail entre l’ultra libéralisme et un supra étatisme européen. D’une certaine manière, la position de Macron en Europe et dans le monde est assez à l’image de celle qu’il occupe en France. Macon est certes légitime mais il est très minoritaire. Il y a un énorme décalage entre l’ambition de ses discours et finalement sa politique à l’ancienne. Sa posture et son tempérament sont sans doute ses pires ennemis.

Coopération économique franco allemande : chacun pour soi !

Coopération économique franco allemande : chacun pour soi !

 

En dépit de la signature d’un traité de convergence franco-allemand, à Aix-la-Chapelle, la coopération entre la France et l’Allemagne sur le plan économique n’a jamais été aussi mauvaise. En cause peut-être, d’abord la situation particulièrement fragile de Merkel mais aussi de Macron qui leur interdit de prendre des initiatives significatives. La seconde raison est liée à la divergence qu’il y a en matière de politiques macro-économique dans chacun des pays. L’Allemagne a choisi depuis longtemps et de manière délibérée de soutenir son industrie tandis que la France a confiée l’avenir industriel au marché. Résultat l’industrie française s’est complètement écroulée. La différence la plus fondamentale tient à la compétitivité de l’Allemagne qui se vérifie avec l’État de la balance commerciale. Le solde des échanges commerciaux rapporte bon an mal an 250 milliards à l’Allemagne tandis que la France enregistre un bilan négatif avec de leur de 50 milliards par un. Autre point fondamental la gestion budgétaire ; l’Allemagne parvient pratiquement à l’équilibre tandis que les finances de la France ne cessent de dériver faisant gonfler la dette jusqu’à presque 100 % du PIB. Dernière différence, l’attachement des Allemands à la défense de leurs propres intérêts par aux autres pays de l’Europe. Un seul exemple, la  réticence allemande pour taxer les GAFA pro  crainte de représailles américaines concernant les exportations d’automobiles. Macron au début de son mandat entendait engager une réforme assez fondamentale de l’union européenne et surtout de la zone euro avec un budget, un ministre de ce budget, une enveloppe significative d’investissement aussi un processus de mutualisation des dettes. Autant de mesures totalement rejetées par l’Allemagne qui considère que la France parle beaucoup mais agit peut. Macron en est réduit à espérer une amélioration des relations peu probable pour le court terme surtout avec le ralentissement économique international qui touche aussi l’Allemagne. “On doit réussir à mieux articuler nos politiques macroéconomiques. Ça, ça va être très difficile, mais c’est un vrai débat qu’on doit avoir parce que nos politiques macroéconomiques ont en fait été très divergentes”, a dit le président français au côté de la chancelière, Angela Merkel, lors d’un débat avec des citoyens, à Aix-la-Chapelle.“Il va nous falloir construire le consensus entre nos deux pays dans le rapport à ce qu’est la dépense publique, le bon niveau de dépense publique et la bonne stratégie macroéconomique”, a-t-il ajouté. En schématisant les choses, a poursuivi Emmanuel Macron, “sans doute la France a-t-elle eu un goût immodéré pour l’augmentation de la dépense publique et une très faible sensibilité à la notion de déficit public”. “De l’autre côté, l’Allemagne a un goût immodéré pour la consolidation budgétaire et une faible sensibilité à la relance par la dépense.”

“Si on se coordonne mieux, on peut beaucoup plus lisser nos cycles économiques et faire des choses qui sont intelligentes pour nous deux (…). C’est absolument pertinent au sein d’une zone monétaire et ça fait partie de ce qu’on veut mettre en place”, a encore déclaré Emmanuel Macron.

Plus grande convergence fiscale franco Allemande (Merkel)

Plus grande convergence fiscale franco Allemande (Merkel)

Les mesures protectionnistes de Trump auront deux conséquences pour les entreprises. D’abord on va rechercher une plus grande convergence entre la France et l’Allemagne, voire au plan européen comme l’a déclaré Merkel. Ensuite on va encore abaisser le taux d’imposition notamment sur les bénfices. En effet les meures Trump pourrait bien contaminer le champ mondial et conduire à un bing bang fiscal qui s’il n’est pas réalisé en Europe affecterait la compétitivité du vieux continent. La France est le pays qui s’est le moins impliqué, si bien qu’elle est désormais celle qui présente le taux facial d’impôt sur les sociétés le plus élevé du Vieux continent, à plus de 33%. Le gouvernement a donc annoncé une baisse de l’IS à 28%, dans un premier temps (sur 2017 et 2018) pour les petites et moyennes entreprises (PME), puis pour toutes les entreprises d’ici à 2020. De son côté, quelques mois après le vote choc du Brexit au Royaume-Uni, le nouveau gouvernement de Theresa May menace de faire chuter son taux à 10%, soit deux fois moins qu’actuellement, alors qu’il a déjà beaucoup diminué ces dernières années. Les taux des impôts sur les sociétés sont très différents d’un pays à l’autre, allant de 12,5% des bénéfices en Irlande à 34,4% en France (33,3% de taux normal plus la contribution sociale pour les plus grandes entreprises), d’après les chiffres compilés par l’OCDE.   La réforme fiscale promulguée fin décembre par le président Donald Trump ramène en effet  le taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés de 35% à 21%, ce qui a entraîné des contestations au sein du bloc communautaire. Les Européens craignent que cela n’empire la concurrence fiscale à travers le monde. C’est pourquoi les Etats membres de l’UE, dont l’Allemagne et la France, espèrent améliorer leur coopération fiscale pour rendre leur marché plus compétitif. “Nous avons décidé, avec plus d’importance qu’auparavant, d’accélérer le projet d’assiette commune pour l’impôt sur les sociétés avec la France”, a dit la chancelière allemande dans un podcast vidéo. « Cela signifie que quand nous aurons décidé avec la France de la base imposable d’imposition sur les sociétés, nous étudierons également les réalités qui se jouent aux Etats-Unis”, a-t-elle ajouté.

Macron à la rescousse de Merkel avec une déclaration franco allemande

Macron à la rescousse de Merkel avec  une déclaration franco allemande

Il fallait trouver un motif officiel pour renforcer le soutien de Macron à Merkel. Ce sera la signature lundi d’une déclaration commune au caractère très général visant à conforter les relations franco-allemandes. Une déclaration qui paraît-il préparerait la conclusion d’un nouveau traité entre les deux pays. Cette déclaration “sera adoptée pour poursuivre l’élan de notre relation bilatérale et lancer les travaux pour la conclusion d‘un nouveau traité pour définir une réponse commune aux défis de notre temps”, a dit le chef de l‘Etat français au côté de la chancelière allemande Angela Merkel, à l‘Elysée. En faite cette déclaration sera forcément très générale, elle parlera en particulier de la relance de l’union européenne et surtout de la zone euro. Le problème c’est que subsiste de nombreuses divergences entre la France et l’Allemagne quant aux modalités de cette relance. Macron veut un fonds monétaire européen, un budget européen, un ministre de l’économie et des finances, une politique d’investissement et une certaine mutualisation des emprunts. Dans l’attente d’une solution politique, l’Allemagne a fait un accueil poli à ces propositions : on va étudier à dit le ministre de l’économie et des finances allemand lors de sa rencontre avec  Lemaire. En fait il y a divergence sur l’ampleur du fonds monétaire international européen que l’Allemagne limite à la transformation du MES. Il y a divergence sur l’ampleur et la nature du budget européen que l’Allemagne veut  limiter à quelques axes, il y a divergence sur le rôle du ministre de l’économie et des finances européen,  il y a aussi divergence sur l’importance des investissements européens et surtout une position au principe de mutualisation des emprunts donc aussi des dettes. Lundi dans la déclaration commune, on ne va donc pas entrer dans ces détails. L’objectif est d’ailleurs d’apporter seulement un coup de main à Merkel et de forcer un peu la main SPD pour accepter un gouvernement de coalition en Allemagne. La vérité c’est que cette déclaration commune concernant un traité paraît prématurée en l’état de la situation politique en Allemagne et vient un peu comme un cheveu sur la soupe en dépit des déclarations de Macon. Indiqué le président de la république française “L‘Assemblée nationale et le Bundestag adopteront également une déclaration commune pour apporter leur contribution au cadre de ce nouveau traité et renforcer encore leur coopération”, a-t-il ajouté lors d‘une conférence de presse.

Engie-RWE, la nouvelle alliance Franco allemande

Engie-RWE, la nouvelle alliance Franco allemande

L’illustration de la volonté de Macron de renforcer la coopération avec l’Allemagne avec la  possible création par le français Engie et l’allemand RWE. Une telle alliance, susceptible de séduire l’aile droite de son gouvernement, permettrait en outre de doter l’ancien Gaz de France de compétences supplémentaires dans les énergies renouvelables, que la France s’est engagée à développer. Selon des sources proches du dossier, l’un des schémas envisagés verrait Engie prendre une participation dans Innogy, filiale spécialisée dans la gestion des réseaux et les renouvelables de RWE, ce dernier devenant en retour actionnaire d’Engie. L’opération entraînerait une dilution de la part de l’Etat, qui possède actuellement 28,65% du groupe français. Discutée avant la présidentielle, ce rapprochement donnerait naissance à un « Airbus de l’énergie », un géant franco-allemand que les dirigeants français ont longtemps appelé de leurs voeux, en particulier le précédent chef de l’Etat, François Hollande. « On s’oriente certainement vers une ère de coopération renforcée entre la France et l’Allemagne. Cela me paraît un bon point », souligne un spécialiste de ce genre de dossiers. Plusieurs opérations de ce type ont eu lieu pendant le quinquennat de François Hollande, dont Emmanuel Macron fut le conseiller puis le ministre de l’Economie, notamment la fusion en 2015 entre le français Nexter et l’allemand Krauss-Maffei Wegmann (KMW) dans l’industrie de l’armement. Le rachat en cours du constructeur automobile allemand Opel par PSA illustre également ce mouvement. Une alliance entre Engie et RWE illustrerait la volonté affirmée par Emmanuel Macron et la chancelière Angela Merkel d’obtenir des résultats rapides et concrets dans la relation bilatérale, l’Union européenne et la zone euro.

Comment lutter contre la mafia de l’État islamiste (Franco Roberti)

Comment lutter contre la mafia de l’État islamiste (Franco Roberti)

Franco Roberti, procureur national de la Direction antimafia et antiterrorisme à Rome répond aux questions du JDD.

La Direction antimafia s’occupe depuis cette année d’antiterrorisme. L’État islamique est-il mafieux?
Oui. L’organisation terroriste État islamique a un profil mafieux élevé : pensons ­seulement au ­racket que ses hommes ­exercent dans les territoires qu’ils contrôlent. Sans parler de la contrebande et du trafic de drogue. Le ­terrorisme est un phénomène de criminalité transnationale qui a beaucoup d’affinités avec la criminalité mafieuse. Avant même l’État islamique, on savait qu’une bonne partie du financement du terrorisme dérivait du pétrole, du trafic de drogue, d’armes et de migrants, de la contrebande de marchandises ou de la traite d’êtres humains. Le blanchiment d’argent alimente également leurs caisses. Une fois cette nouvelle compétence en ­matière de lutte contre le terrorisme confiée par le législateur, nous avons constitué une section antiterrorisme, en vue d’une coopération internationale et d’échange d’informations, ­essentiels sur le sujet.

En parlant d’échange d’informations, justement, Salah Abdeslam, principal suspect des attentats de Paris en novembre, est passé par Bari cet été…
Nous avons en effet pu établir ce passage grâce à des informations financières. Il a utilisé des cartes de crédit qui ont été enregistrées entre juillet et août, bien avant les attentats de Paris. Je ne sais pas s’il a été contrôlé en Italie. Il l’a été en France, mais il n’y avait aucune charge contre lui. Il n’était pas connu pour être un islamiste radical. L’Italie a toujours été un pays de transit. Nous sommes habitués à lutter contre des individus qui offrent un support logistique aux entreprises terroristes. C’était déjà le cas lorsque nous avions affaire aux groupes salafistes ou au GIA algérien. Aujourd’hui, la situation a changé avec Internet. Nous devons enquêter sur le Web pour vérifier les traces du financement du terrorisme. Tout cela n’exclut pas que nous devons aussi prévenir des attentats dans notre pays. Pour l’instant, nous y sommes parvenus, grâce aux expulsions ou aux mesures préventives.

La Direction antimafia est impliquée dans la lutte contre le trafic de migrants. Ce trafic serait-il une ressource possible pour l’État islamique?
Nous n’avons pas de preuves formelles que l’État islamique se finance également avec le trafic de migrants. Mais la logique nous conduit à le penser. Le groupe contrôle des pans de territoires de deux pays de provenance des ­migrants, l’Irak et la Syrie, ainsi que des régions d’un pays de transit et d’embarquement comme la Libye. Il est impensable qu’une organisation de type terroristo-mafieux qui contrôle ces territoires et les activités qui s’y déroulent ne tire pas profit de ces activités. En imposant par exemple des pots-de-vin ou des pourcentages sur les ­profits illicites.

Hollande et Merkel : pour une économie numérique franco-allemande

Hollande et Merkel : pour une économie numérique franco-allemande

C’est la réplique au succès des grands opérateurs américains et aussi de leurs start-ups. Angela Merkel et François Hollande ont présidé mardi à Paris une conférence franco-allemande destinée à encourager la création d’un marché unique européen en matière d’économie numérique. Organisée en présence des ministres de l’Economie français et allemand et du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, elle a réuni à l’Elysée quelque 325 professionnels du secteur, venus des deux côtés du Rhin.   »L’Europe doit être non seulement partie prenante de cette économie mais aussi en avant-garde », a dit François Hollande dans une déclaration à la fin des travaux.  Angela Merkel s’est félicitée de l’adoption du paquet télécommunications au Parlement européen, qui montre selon elle « qu’on a pris conscience de l’urgence qu’il y a à agir. »  Selon la Commission européenne, la création d’un marché unique du numérique pourrait apporter jusqu’à 415 milliards d’euros annuels à l’économie des Vingt-Huit et générer des centaines de milliers d’emplois.  Pour relever le défi face à des géants comme les Etats-Unis, l’Europe, forte de 500 millions d’habitants, doit notamment aider les startups de l’internet, harmoniser sa législation et réfléchir au traitement des données.  Paris et Berlin entendent montrer l’exemple en mettant en commun les travaux de la plate-forme « Industrie du futur » lancée en France il y a quelques mois et de son équivalente allemande « Industrie 4.0″. Une « académie » franco-allemande du secteur devrait bientôt voir le jour.

Migrants Calais : coopération franco-britannique avec davantage de flics

Migrants Calais : coopération franco-britannique avec davantage de flics

 

Un nouvel accord entre la France et la Grande-Bretagne,  avec quelques aspects humanitaires qui ne sont pas à négliger,  mais qui ce résume surtout à une présence plus importante de flics à Calais. Des policiers français mais aussi britanniques. Pas vraiment de quoi résoudre la crise car si les migrants sont empêchés de partir en Angleterre ils resteront tout simplement en France. Une sorte de déplacement géographique du problème qui reste en l’état en attendant que l’Europe comprenne la nature et l’enjeu de cette immigration. Dans le cadre de la lutte contre l’immigration illégale, les ministres de l’Intérieur français et britannique signent ce jeudi à Calais (Pas-de-Calais) un accord de coopération, ciblant particulièrement les filières et les passeurs. Un centre va gérer cette lutte côté anglais et côté français, avec un commandement « unifié ». Un autre volet du plan concerne aussi l’arrivée de policiers d’outre-manche dans la région de Calais.  L’accord prévoit notamment un centre de commandement et de contrôle en commun près de Calais à Coquelles ainsi qu’à Folkestone, côté anglais. Il sera chargé de recenser les renseignements sur les passeurs. Ce sont ces réseaux qui poussent les candidats à l’immigration à se rendre à Calais et à prendre de gros risques pour passer en Angleterre. Le travail des enquêteurs sur le repérage de ces filières sera supervisé par deux responsables français et britannique. L’objectif étant de mener des actions conjointes plus cohérentes en partageant les informations.   Selon Bernard Cazeneuve, « 19 filières opérant depuis la France vers le Royaume-Uni, ont été démantelées » ces sept derniers mois. Le ministre de l’Intérieur a aussi déclaré que depuis janvier que « 514 trafiquants ont été interpellés, soit 18% de plus, qu’en 2014, à période égale« . L’objectif franco-britannique, a dit le ministre, est de « lutter contre de véritables organisations de traite des êtres humains ». D’où le nouveau maillage policier mis en place, avec un commandement « unifié ». Par ailleurs, l’accord signé jeudi prévoit de protéger les 3.000 migrants présents actuellement à Calais. Le site du tunnel sous la Manche va être davantage sécurisé. L’accueil des femmes et des enfants « vulnérables » et à la merci des passeurs. Pour ce qui concerne les migrants qui ne sont pas susceptibles de prétendre à l’asile, « le gouvernement souhaite aussi faciliter les recours volontaires vers les pays d’origine à travers les programmes d’aide en collaboration avec les ONG françaises et britanniques » a précisé Bernard Cazeneuve.Il a été question aussi d’améliorer les conditions de vie de « ceux qui souhaitent bénéficier d’une protection humanitaire », les loger par exemple en dehors de Calais. Toutes ces mesures vont être notamment financées par l’apport de cinq millions d’euros sur deux ans décidé par le gouvernement britannique.

Grèce : la guerre franco-allemande

Grèce : la guerre franco-allemande

 

Une situation complètement ubuesque puisque la Grèce a consenti à toutes les exigences de l’Eurogroupe mais maintenant c’est sa bonne foi qui est en cause comme si on pouvait intégrer cette dimension dans un texte. En fait derrière cette volonté d’humilier encore les grecs se cache un féroce  affrontement entre Merkel et Hollande. Merkel qui ne peut s’attaquer directement à la France et qui se sert de l’alibi grec pour montrer ses muscles et imposer sa politique. La France, elle, qui s’accroche désespérément à la Grèce pour la sauver et se sauver en même temps. L’Allemagne tape sur la Grèce mais c’est la France, l’Espagne, l’Italie et d’autres en délicatesse avec le pacte européen de stabilité qui sont visés.  Les ministres des Finances de la zone euro se sont réunis samedi à Bruxelles pour examiner le plan de réformes déposé par la Grèce en vue d’obtenir un nouveau plan d’aide, une réunion cruciale pour le maintien du pays dans le bloc monétaire mais dont l’issue reste incertaine. L’optimisme et le volontarisme affichés par la France sur ce dossier tranche en effet avec le scepticisme de nombreuses capitales aux yeux desquelles la crédibilité du gouvernement d’Alexis Tsipras a été brisée pendant les longues négociations. « La confiance a été détruite d’une manière incroyable au cours des derniers mois », a dit le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, à son arrivée à la réunion de l’Eurogroupe.  Les dernières propositions du gouvernement grec, a-t-il encore estimé, sont loin d’être suffisantes pour l’octroi d’un troisième plan d’aide à Athènes. Les experts de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international leur ont pourtant donné un premier avis favorable. Ils ont chiffré à 82 milliards d’euros les besoins financiers supplémentaires de la Grèce pour faire face à ses obligations.  Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a obtenu aux premières heures de samedi le soutien du Parlement au programme de réformes qu’il se propose de mettre en œuvre en échange d’un prêt de 53,5 milliards d’euros sur les trois prochaines années du Mécanisme européen de stabilité (MES).  Alors que les banques grecques sont fermées et complètement dépendantes des liquidités d’urgence accordées par la BCE, le plan Tsipras est considéré comme la dernière chance d’éviter l’effondrement financier et économique du pays.  François Hollande, qui s’est investi personnellement pour faire aboutir les négociations, avait salué vendredi le paquet de réformes déposé par la Grèce, à laquelle Paris a prêté une assistance technique et politique pour leur élaboration.

 

Croissance-Rapport franco allemand : baisse des salaires en France ?

Croissance-Rapport franco allemand : baisse des salaires en France ?

 

 

Ce rapport franco allemand ne changera pas la politique gouvernementale qui n’est plus en position d’engager de réformes structurelles significatives ; . Les deux économistes Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlin ont présenté ce jeudi leur rapport sur les pistes pour la croissance, commandé par les ministres allemand et français de l’Économie, Sigmar Gabriel et Emmanuel Macron. Un document qui prône la baisse des salaires et la remise en cause du temps de travail. Mais sur ces deux points Macron a déminé le terrain en affirmant d’une part que les 35 heures ne seraient pas remises en cause (peut- être aménagées ?) et qu’il n’y aurait pas de baisse de salaires. Pour autant ce rapport pourrait peser sur les négociations entre partenaires sociaux d’autant que l’inflation devient insignifiante (en tout cas l’ inflation officielle).   Les deux économistes ont jugé que la France était confrontée à des besoins de réformes «urgentes et précises». La France - «menacée par un manque d’audace» - doit assouplir son marché du travail, surveiller la hausse des salaires et réduire ses dépenses», détaille le couple franco-allemand dans son rapport, en insistant sur l’urgence de la situation. , Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein jugent que la France gagnerait à adopter le modèle de la «flexisécurité» pour son marché du travail en donnant aux entreprises la possibilité d’aménager plus facilement le temps de travail, encourager l’embauche à durée indéterminée en rendant les coûts et délais des licenciements «plus prévisibles». Par ailleurs, les auteurs constatent une «considérable inertie des salaires réels» en France, qui ont continué à augmenter en dépit du ralentissement économique. Paris devrait, selon eux, faire passer de un à trois ans le délai entre les négociations salariales, et changer la formule d’indexation du salaire minimum. Mais sur ces deux derniers points, Emmanuel Macron a répondu que ce n’était pas à l’ordre du jour. «Il n’est pas prévu à travers la loi de passer à une négociation triennale» des salaires, et il n’est «pas prévu de modifier» la formule de calcul du salaire minimum, a-t-il assuré.  Pisani-Ferry et Enderlein vont plus loin que le mini-plan présenté par Jean-Claude Juncker, qui prévoit de dégager 21 milliards d’euros de fonds. Pour eux, la mise de départ est insuffisante et il faudrait que les Etats mettent 30 milliards d’euros au total sur la table.

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