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Gadgets : Pour relancer la locomotive franco-allemande….. des billets de train pour les jeunes !

: Gadgets : Pour relancer la locomotive franco-allemande….. des billets de train pour les jeunes !

Comme d’habitude dans un discours très lyrique, Macron a chanté les louanges du couple franco allemand lors de sa rencontre avec Olaf Scholz.

Le chancelier allemand s’est montré lui aussi comme d’habitude moins enthousiaste même s’il souhaite des rapprochements entre les deux pays. La vérité c’est que la France et l’Allemagne depuis quelques années ne cessent d’accumuler les affrontements. D’abord sur le point fondamental de la politique énergétique où l’Allemagne a voulu ficeler toute l’Europe avec le gaz russe. Ce qui a amené la France bêtement à délaisser l’atout considérable que constitue l’électricité nucléaire. L’autre source de différents est celui de la politique diplomatique où pendant longtemps l’Allemagne refusait de rompre avec la dictature russe. Sur le plan industriel, l’Allemagne a mis des bâtons dans les roues pour toute perspective de coopération concernant par exemple l’avion du futur ou le prochain char.

Il est clair que sur le plan de la défense stratégique l’Allemagne est beaucoup plus proche des États-Unis que de la France. Et pour l’industrie l’Allemagne entend jouer son propre jeu même si chancelier déclare partager les objectifs de la France visant à investir pour faire de l’Union européenne « un pôle mondial des technologies du futur »….et le premier « climatiquement neutre ».

En conclusion, le seul résultat très tangible et concret, c’est la décision de Macon et d’ Olaf Scholz d’attribuer des billets de train gratuits pour les jeunes !

Pour relancer la locomotive franco-allemande : des billets de train pour les jeunes

Pour relancer la locomotive franco-allemande : des billets de train pour les jeunes !

Comme d’habitude dans un discours très lyrique, Macron a chanté les louanges du couple franco allemand lors de sa rencontre avec Olaf Scholz.

Le chancelier allemand s’est montré lui aussi comme d’habitude moins enthousiaste même s’il souhaite des rapprochements entre les deux pays. La vérité c’est que la France et l’Allemagne depuis quelques années ne cessent d’accumuler les affrontements. D’abord sur le point fondamental de la politique énergétique où l’Allemagne a voulu ficeler toute l’Europe avec le gaz russe. Ce qui a amené la France bêtement à délaisser l’atout considérable que constitue l’électricité nucléaire. L’autre source de différents est celui de la politique diplomatique où pendant longtemps l’Allemagne refusait de rompre avec la dictature russe. Sur le plan industriel, l’Allemagne a mis des bâtons dans les roues pour toute perspective de coopération concernant par exemple l’avion du futur ou le prochain char.

Il est clair que sur le plan de la défense stratégique l’Allemagne est beaucoup plus proche des États-Unis que de la France. Et pour l’industrie l’Allemagne entend jouer son propre jeu même si chancelier déclare partager les objectifs de la France visant à investir pour faire de l’Union européenne « un pôle mondial des technologies du futur »….et le premier « climatiquement neutre ».

En conclusion, le seul résultat très tangible et concret, c’est la décision de Macon et d’ Olaf Scholz d’attribuer des billets de train gratuits pour les jeunes !

Politique et Europe : l’illusion du couple Franco allemand

Politique et Europe : l’illusion du couple Franco allemand

Pour Guy Maugis , président de la Chambre franco-allemande de commerce et d’industrie, les récents accrocs ne doivent pas faire oublier l’essentiel: la solidité du lien entre les deux plus importantes puissances industrielles et technologiques de l’Union n’est pas une option

Il paraît assez logique que le président de la chambre franco-allemande de commerce défende les relations entre nos deux pays. Il n’est d’ailleurs pas question de divorce d’autant plus que ce concept de couple franco allemand n’existe qu’en France. En Allemagne, la France est un simple partenaire. Et souvent même un concurrent redoutable qui fait tout pour affaiblir l’industrie française ( voir les innombrables obstacles à la mise en œuvre de projets industriels communs) et qui a contribué à tuer la politiques énergétique françaises en s’appuyant sur l’abondant gaz russe à bon marché. Renforcer la coopération et sans doute nécessaire mais de manière lucide en faisant comme l’Allemagne qui en priorité protège ses propres intérêts NDLR

Schadenfreude : « Joie maligne provoquée par le malheur d’autrui ». Il semblerait que ce sentiment pour lequel le français n’a pas de mot tout en le pratiquant avec délices, ait envahi la presse française ces dernières semaines.
Beaucoup de commentateurs mettent en exergue la « crise » qui affecterait la relation politique entre la France et l’Allemagne. De fait, des motifs d’incompréhension, voire de discorde, sont apparus : plan de soutien des entreprises allemandes de 200 milliards d’euros, décisions de Berlin en matière d’armement, visite d’Olaf Scholz en Chine, approches divergentes en matière de stratégie européenne dans le contexte des embargos sur le gaz et le pétrole russe, transition « verte ». Certains y ont vu une résurgence de « l’égoïsme » allemand, symbolisé par des décisions solitaires dont la conséquence serait un effritement de la solidité du couple franco-allemand. Il remettrait même en cause la solidarité, voire la souveraineté européenne dans une période de crises multiples.

Alors que nous approchons du soixantième anniversaire du Traité de l’Elysée, signé en janvier 1963 par le Général de Gaulle et le Chancelier Konrad Adenauer et qui scellait officiellement la réconciliation entre la France et l’Allemagne, il convient de garder la tête froide et de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain.
Divergences. Les divergences de point de vue entre Paris et Berlin sur la défense ou l’énergie existent depuis longtemps. La nouvelle donne géopolitique crée par la guerre en Ukraine et ses conséquences oblige à les traiter « à chaud ». Avec dans chaque pays des situations politiques intérieures singulières. A Berlin, une coalition tripartite inédite donne lieu à d’intenses négociations internes sur des sujets particulièrement stratégiques : la remise en cause douloureuse de la relation avec la Russie, la gestion des conséquences des choix énergétiques passés, le « réarmement » de l’Allemagne. A Paris, l’exécutif doit faire avec une absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale, sans coalition, ce qui n’aide pas à la définition d’axes stratégiques qui feraient consensus.
Ce capital de confiance, accumulé depuis des décennies entre entreprises françaises et allemandes, ne doit pas faire les frais de l’agitation politique de certains. Au contraire, ce sont elles qui détiennent les clés car ce sont elles qui font

Cela ne doit pas faire oublier l’essentiel : la solidité du lien entre la France et l’Allemagne – les deux plus importantes puissances industrielles et technologiques de l’Union – n’est pas une option dans un contexte où l’Europe doit répondre à « l’Inflation Reduction Act » (IRA) américain et la montée en puissance de la Chine. Cela implique que les gouvernements français et allemand soient en mesure de défendre des positions communes à Bruxelles concernant à la fois le dimensionnement des investissements publics, mais aussi la coordination des aides nationales aux activités industrielles et énergétiques.

Coopération. L’Europe y joue une partie de son avenir industriel et les entreprises le savent mieux que quiconque. Elles sont engagées dans de nombreux projets de coopération, s’agissant notamment des énergies propres et de la mobilité.L’attractivité de la France pour les entreprises allemandes n’est d’ailleurs pas remise en cause, si l’on en croit les résultats de la dernière étude menée par EY et la Chambre franco-allemande de commerce et d’industrie et dans laquelle plus de neuf entreprises allemandes sur dix se déclarent satisfaites de leurs activités en France. Par ailleurs, l’Allemagne reste, comme on le sait, le deuxième investisseur étranger en France derrière les Etats-Unis.
Ce capital de confiance, accumulé depuis des décennies entre entreprises françaises et allemandes, ne doit pas faire les frais de l’agitation politique de certains. Au contraire, ce sont elles qui détiennent les clés car ce sont elles qui font. Je forme donc le vœu que des convictions et des décisions communes se dégagent des multiples rencontres politiques qui se sont déroulées ces dernières semaines entre les dirigeants des deux pays, afin que l’esprit du Traité de l’Élysée continue de nous inspirer. Le récent accord sur le SCAF en est bien un signe d’espoir.
Guy Maugis est président de la Chambre franco-allemande de commerce et d’industrie.

Europe : l’illusion du couple Franco allemand

Europe : l’illusion du couple Franco allemand

Pour Guy Maugis , président de la Chambre franco-allemande de commerce et d’industrie, les récents accrocs ne doivent pas faire oublier l’essentiel: la solidité du lien entre les deux plus importantes puissances industrielles et technologiques de l’Union n’est pas une optionn

Il paraît assez logique que le président de la chambre franco-allemande de commerce défende les relations entre nos deux pays. Il n’est d’ailleurs pas question de divorce d’autant plus que ce concept de couple franco allemand n’existe qu’en France. En Allemagne, la France est un simple partenaire. Et souvent même un concurrent redoutable qui fait tout pour affaiblir l’industrie française ( voir les innombrables obstacles à la mise en œuvre de projets industriels communs) et qui a contribué à tuer la politiques énergétique françaises en s’appuyant sur l’abondant gaz russe à bon marché. Renforcer la coopération et sans doute nécessaire mais de manière lucide en faisant comme l’Allemagne qui en priorité protège ses propres intérêts NDLR

Schadenfreude : « Joie maligne provoquée par le malheur d’autrui ». Il semblerait que ce sentiment pour lequel le français n’a pas de mot tout en le pratiquant avec délices, ait envahi la presse française ces dernières semaines.
Beaucoup de commentateurs mettent en exergue la « crise » qui affecterait la relation politique entre la France et l’Allemagne. De fait, des motifs d’incompréhension, voire de discorde, sont apparus : plan de soutien des entreprises allemandes de 200 milliards d’euros, décisions de Berlin en matière d’armement, visite d’Olaf Scholz en Chine, approches divergentes en matière de stratégie européenne dans le contexte des embargos sur le gaz et le pétrole russe, transition « verte ». Certains y ont vu une résurgence de « l’égoïsme » allemand, symbolisé par des décisions solitaires dont la conséquence serait un effritement de la solidité du couple franco-allemand. Il remettrait même en cause la solidarité, voire la souveraineté européenne dans une période de crises multiples.

Alors que nous approchons du soixantième anniversaire du Traité de l’Elysée, signé en janvier 1963 par le Général de Gaulle et le Chancelier Konrad Adenauer et qui scellait officiellement la réconciliation entre la France et l’Allemagne, il convient de garder la tête froide et de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain.
Divergences. Les divergences de point de vue entre Paris et Berlin sur la défense ou l’énergie existent depuis longtemps. La nouvelle donne géopolitique crée par la guerre en Ukraine et ses conséquences oblige à les traiter « à chaud ». Avec dans chaque pays des situations politiques intérieures singulières. A Berlin, une coalition tripartite inédite donne lieu à d’intenses négociations internes sur des sujets particulièrement stratégiques : la remise en cause douloureuse de la relation avec la Russie, la gestion des conséquences des choix énergétiques passés, le « réarmement » de l’Allemagne. A Paris, l’exécutif doit faire avec une absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale, sans coalition, ce qui n’aide pas à la définition d’axes stratégiques qui feraient consensus.
Ce capital de confiance, accumulé depuis des décennies entre entreprises françaises et allemandes, ne doit pas faire les frais de l’agitation politique de certains. Au contraire, ce sont elles qui détiennent les clés car ce sont elles qui font

Cela ne doit pas faire oublier l’essentiel : la solidité du lien entre la France et l’Allemagne – les deux plus importantes puissances industrielles et technologiques de l’Union – n’est pas une option dans un contexte où l’Europe doit répondre à « l’Inflation Reduction Act » (IRA) américain et la montée en puissance de la Chine. Cela implique que les gouvernements français et allemand soient en mesure de défendre des positions communes à Bruxelles concernant à la fois le dimensionnement des investissements publics, mais aussi la coordination des aides nationales aux activités industrielles et énergétiques.

Coopération. L’Europe y joue une partie de son avenir industriel et les entreprises le savent mieux que quiconque. Elles sont engagées dans de nombreux projets de coopération, s’agissant notamment des énergies propres et de la mobilité.L’attractivité de la France pour les entreprises allemandes n’est d’ailleurs pas remise en cause, si l’on en croit les résultats de la dernière étude menée par EY et la Chambre franco-allemande de commerce et d’industrie et dans laquelle plus de neuf entreprises allemandes sur dix se déclarent satisfaites de leurs activités en France. Par ailleurs, l’Allemagne reste, comme on le sait, le deuxième investisseur étranger en France derrière les Etats-Unis.
Ce capital de confiance, accumulé depuis des décennies entre entreprises françaises et allemandes, ne doit pas faire les frais de l’agitation politique de certains. Au contraire, ce sont elles qui détiennent les clés car ce sont elles qui font. Je forme donc le vœu que des convictions et des décisions communes se dégagent des multiples rencontres politiques qui se sont déroulées ces dernières semaines entre les dirigeants des deux pays, afin que l’esprit du Traité de l’Élysée continue de nous inspirer. Le récent accord sur le SCAF en est bien un signe d’espoir.
Guy Maugis est président de la Chambre franco-allemande de commerce et d’industrie.

Europe : Maintenir la solidité du couple Franco allemand ?

Europe : Maintenir la solidité du couple Franco allemand ?

Pour Guy Maugis , président de la Chambre franco-allemande de commerce et d’industrie,
Les récents accrocs ne doivent pas faire oublier l’essentiel: la solidité du lien entre les deux plus importantes puissances industrielles et technologiques de l’Union n’est pas une option

Il paraît assez logique que le président de la chambre franco-allemande de commerce défende les relations entre nos deux pays. Il n’est d’ailleurs pas question de divorce d’autant plus que ce concept de couple franco allemand n’existe qu’en France. En Allemagne, la France est un simple partenaire. Et souvent même un concurrent redoutable qui fait tout pour affaiblir l’industrie française ( voir les innombrables omis à la mise en œuvre de projets industriels communs) et qui a contribué à tuer la politiques énergétique françaises en s’appuyant sur l’abondant gaz russe à bon marché. Renforcer la coopération et sans doute nécessaire mais de manière lucide en faisant comme l’Allemagne qui en priorité protège ses propres intérêts NDLR

Schadenfreude : « Joie maligne provoquée par le malheur d’autrui ». Il semblerait que ce sentiment pour lequel le français n’a pas de mot tout en le pratiquant avec délices, ait envahi la presse française ces dernières semaines.
Beaucoup de commentateurs mettent en exergue la « crise » qui affecterait la relation politique entre la France et l’Allemagne. De fait, des motifs d’incompréhension, voire de discorde, sont apparus : plan de soutien des entreprises allemandes de 200 milliards d’euros, décisions de Berlin en matière d’armement, visite d’Olaf Scholz en Chine, approches divergentes en matière de stratégie européenne dans le contexte des embargos sur le gaz et le pétrole russe, transition « verte ». Certains y ont vu une résurgence de « l’égoïsme » allemand, symbolisé par des décisions solitaires dont la conséquence serait un effritement de la solidité du couple franco-allemand. Il remettrait même en cause la solidarité, voire la souveraineté européenne dans une période de crises multiples.

Alors que nous approchons du soixantième anniversaire du Traité de l’Elysée, signé en janvier 1963 par le Général de Gaulle et le Chancelier Konrad Adenauer et qui scellait officiellement la réconciliation entre la France et l’Allemagne, il convient de garder la tête froide et de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain.
Divergences. Les divergences de point de vue entre Paris et Berlin sur la défense ou l’énergie existent depuis longtemps. La nouvelle donne géopolitique crée par la guerre en Ukraine et ses conséquences oblige à les traiter « à chaud ». Avec dans chaque pays des situations politiques intérieures singulières. A Berlin, une coalition tripartite inédite donne lieu à d’intenses négociations internes sur des sujets particulièrement stratégiques : la remise en cause douloureuse de la relation avec la Russie, la gestion des conséquences des choix énergétiques passés, le « réarmement » de l’Allemagne. A Paris, l’exécutif doit faire avec une absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale, sans coalition, ce qui n’aide pas à la définition d’axes stratégiques qui feraient consensus.
Ce capital de confiance, accumulé depuis des décennies entre entreprises françaises et allemandes, ne doit pas faire les frais de l’agitation politique de certains. Au contraire, ce sont elles qui détiennent les clés car ce sont elles qui font

Cela ne doit pas faire oublier l’essentiel : la solidité du lien entre la France et l’Allemagne – les deux plus importantes puissances industrielles et technologiques de l’Union – n’est pas une option dans un contexte où l’Europe doit répondre à « l’Inflation Reduction Act » (IRA) américain et la montée en puissance de la Chine. Cela implique que les gouvernements français et allemand soient en mesure de défendre des positions communes à Bruxelles concernant à la fois le dimensionnement des investissements publics, mais aussi la coordination des aides nationales aux activités industrielles et énergétiques.

Coopération. L’Europe y joue une partie de son avenir industriel et les entreprises le savent mieux que quiconque. Elles sont engagées dans de nombreux projets de coopération, s’agissant notamment des énergies propres et de la mobilité.L’attractivité de la France pour les entreprises allemandes n’est d’ailleurs pas remise en cause, si l’on en croit les résultats de la dernière étude menée par EY et la Chambre franco-allemande de commerce et d’industrie et dans laquelle plus de neuf entreprises allemandes sur dix se déclarent satisfaites de leurs activités en France. Par ailleurs, l’Allemagne reste, comme on le sait, le deuxième investisseur étranger en France derrière les Etats-Unis.
Ce capital de confiance, accumulé depuis des décennies entre entreprises françaises et allemandes, ne doit pas faire les frais de l’agitation politique de certains. Au contraire, ce sont elles qui détiennent les clés car ce sont elles qui font. Je forme donc le vœu que des convictions et des décisions communes se dégagent des multiples rencontres politiques qui se sont déroulées ces dernières semaines entre les dirigeants des deux pays, afin que l’esprit du Traité de l’Élysée continue de nous inspirer. Le récent accord sur le SCAF en est bien un signe d’espoir.
Guy Maugis est président de la Chambre franco-allemande de commerce et d’industrie.

Union économique–Couple franco-allemand : le divorce !

Union économique–Couple franco-allemand : le divorce !


En dépit des propos rassurants de Macron sur les rapports entre la France et l’Allemagne, le climat n’est guère à l’optimisme. Il est en effet clair que d’une façon générale- et déjà depuis longtemps- l’Allemagne a décidé de faire cavalier seul en poursuivant sa propre stratégie en fonction de ses intérêts économiques.

Ainsi dans beaucoup de domaines, le couple franco allemand est en panne. Notons d’abord que ce concept de de couple franco allemand n’est reconnu qu’en France. Bref un amour qui n’est pas totalement partagé. En cause , la conception de la gestion économique et financière. De l’autre côté du Rhin une conception orthodoxe et rigoureuse de l’action publique notamment dans le domaine financier. Et la France est considérée comme une sorte de parasite bavard qui vit en réalité au crochet de l’euro totalement soutenu par l’Allemagne. La France de son côté souhaiterait embarquer l’Allemagne dans nombre de projets européens quand l’Allemagne préfère des alliances avec les États-Unis ou des relations avec d’autres pays comme la Chine( en matière par exemple de batterie électrique pour l’automobile.)

L’Allemagne a préféré se lier avec la Russie en matière d’énergie en faisant du gaz russe sa principale ressource. À l’inverse, la France a misé sur le nucléaire. Une énergie contestée en Allemagne pour des motifs écologiques mais aussi politiques. L’Allemagne ne souhaite pas en effet que la France devienne une puissance industrielle internationale forte dans ce domaine.

On retrouve les mêmes oppositions concernant les questions de l’armement. Ainsi récemment l’Allemagne vient de décider un réarmement de l’ordre de 100 milliards en préférant du matériel américain et israélien au matériel européen. Pour l’avenir, de nombreuses oppositions demeurent concernant l’avion du futur(SCAF); l’Allemagne voudrait bien soutenir ce projet mais à condition de récupérer la technologie que maîtrise la France. ( Le rafale est en effet par exemple le meilleur avion du monde indiscutablement), même chose pour le char de l’avenir et la défense anti aériennes. L’obsession de l’Allemagne, c’est toujours de servir les intérêts industriels de son pays.

Vis-à-vis de l’Ukraine l’Allemagne a tardé à opérer son virage vis-à-vis de la Russie en raison des questions d’approvisionnement de gaz russe.

Pour bien marquer sa différence, l’Allemagne vient de déclarer qu’elle doit être le pays central de la politique de défense européenne renvoyant la France un rôle accessoire ! Et même considérant que le matériel français ne marche pas! ( ministre de la défense)

Le dernier débat concerne la régulation des prix de l’énergie. La France et de nombreux pays proposent de dissocier le marché de l’électricité et le marché du gaz. Aussi d’instaurer une sorte de prix bouclier pour l’achat de l’électricité avec également des approvisionnement européen commun quand l’Allemagne souhaite gérer seule cette problématique. Bref il y a de l’eau dans le gaz et même dans l’électricité dans le couple franco-allemand

Couple franco allemand: De l’eau dans le gaz !

Couple franco allemand: De l’eau dans le gaz !

En dépit des propos rassurants de Macron sur les rapports entre la France et l’Allemagne, le climat n’est guère à l’optimisme. Il est en effet clair que d’une façon générale- et déjà depuis longtemps- l’Allemagne a décidé de faire cavalier seul en poursuivant sa propre stratégie en fonction de ses intérêts économiques.

Ainsi dans beaucoup de domaines, le couple franco allemand est en panne. Notons d’abord que ce concept de de couple franco allemand n’est reconnu qu’en France. Bref un amour qui n’est pas totalement partagé. En cause , la conception de la gestion économique et financière. De l’autre côté du Rhin une conception orthodoxe et rigoureuse de l’action publique notamment dans le domaine financier. Et la France est considérée comme une sorte de parasite bavard qui vit en réalité au crochet de l’euro totalement soutenu par l’Allemagne. La France de son côté souhaiterait embarquer l’Allemagne dans nombre de projets européens quand l’Allemagne préfère des alliances avec les États-Unis ou des relations avec d’autres pays comme la Chine( en matière par exemple de batterie électrique pour l’automobile.)

L’Allemagne a préféré se lier avec la Russie en matière d’énergie en faisant du gaz russe sa principale ressource. À l’inverse, la France a misé sur le nucléaire. Une énergie contestée en Allemagne pour des motifs écologiques mais aussi politiques. L’Allemagne ne souhaite pas en effet que la France devienne une puissance industrielle inter nationale dans ce domaine.

On retrouve les mêmes oppositions concernant les questions de l’armement. Ainsi récemment l’Allemagne vient de décider un réarmement de l’ordre de 100 milliards en préférant du matériel américain et israélien au matériel européen. Pour l’avenir, de nombreuses oppositions demeurent concernant l’avion du futur(SCAF); l’Allemagne voudrait bien soutenir ce projet mais à condition de récupérer la technologie que maîtrise la France. ( Le rafale est en effet par exemple le meilleur avion du monde indiscutablement), même chose pour le char de l’avenir et la défense anti aériennes. L’obsession de l’Allemagne c’est toujours de servir les intérêts industriels de son pays.

Vis-à-vis de l’Ukraine l’Allemagne a tardé à opérer son virage vis-à-vis de la Russie en raison des questions d’approvisionnement de gaz russe.

Pour bien marquer sa différence l’Allemagne vient de déclarer qu’elle doit être le pays central de la politique de défense européenne renvoyant la France un rôle accessoire ! Et même considérant que le matériel français ne marche pas!

Le dernier débat concerne la régulation des prix de l’énergie. La France et de nombreux pays proposent de dissocier le marché de l’électricité et le marché du gaz. Aussi d’instaurer une sorte de prix bouclier pour l’achat de l’électricité avec également des approvisionnement européen commun quand l’Allemagne souhaite gérer seule cette problématique. Bref il y a de l’eau dans le gaz et même dans l’électricité dans le couple franco-allemand

Politique– couple franco-allemand : une chimère ?

Politique– couple franco-allemand : une chimère ?

Le normalien et agrégé de philosophie Jean-Loup Bonnamy revient sans le Figaro sur les causes profondes des tensions entre les deux pays.(extrait)

Le couple franco-allemand est une chimère. Cette expression n’est jamais employée outre-Rhin. Déjà en 1963, de Gaulle avait été déçu par l’attitude allemande lorsqu’il comprit que la RFA ferait toujours passer son engagement au sein de l’Otan avant l’alliance française. La réunification a aggravé les choses en faisant basculer le centre de gravité de l’Allemagne vers l’est, comme l’a bien analysé Coralie Delaume dans Le couple franco-allemand n’existe pas. Bonn, l’ancienne capitale de la RFA, n’était qu’à 250 kilomètres de Metz. Aujourd’hui, Berlin est à 800 kilomètres de Metz, mais à seulement quelques dizaines de kilomètres de la frontière polonaise. Ensuite, deuxième axiome, la France s’épuise en vain en demandant à Berlin de se montrer davantage coopératif, car l’Allemagne a, depuis sa réunification, une politique égoïste, se résumant à la stricte défense de ses intérêts nationaux. Puis, c’est le troisième axiome, l’Allemagne a opté pour une politique du « passager clandestin » vis-à-vis de l’UE. L’Allemagne soutient le projet européen à chaque fois qu’elle peut en tirer bénéfice. Mais elle freine des quatre fers lorsque ce projet impliquerait qu’elle mette la main au porte-monnaie. Enfin, il y a un malentendu entre l’Allemagne et la France.

Plus généralement, l’Allemagne a pour ambition de saper méthodiquement tous les restes de la puissance française.

La seule obsession de l’Allemagne, ce sont ses excédents commerciaux. Sur le plan comptable, ils sont vitaux pour porter la charge d’une démographie germanique vieillissante. Sur le plan affectif, l’Allemagne entretient une relation névrotique avec ses excédents qui sont pour elle un véritable fétiche, alors qu’ils déséquilibrent toute l’économie mondiale. Pour maintenir cet excédent, l’Allemagne bénéficie de l’avantage de l’euro. Surévalué par rapport au franc (et étouffant donc l’économie française), l’euro est sous-évalué par rapport au mark et donne à l’Allemagne un puissant avantage compétitif. Elle se distingue également par son opposition forcenée à tout protectionnisme européen. Un exemple est révélateur : les panneaux solaires chinois fabriqués bénéficient d’une politique de dumping de l’État chinois, des subventions publiques massives permettant aux entreprises chinoises de vendre à perte et ainsi d’asphyxier la concurrence européenne et américaine. Une PME allemande, Solar World, avait porté plainte devant la Commission européenne. Une fois n’est pas coutume, la Commission a reconnu que les règles de la concurrence n’étaient pas respectées et a mis en place des barrières protectionnistes. Par peur de voir ses propres exportations frappées de mesures de rétorsion par la Chine, l’Allemagne a fait pression et a finalement obtenu la suppression de cette protection antidumping, et ce, contre l’intérêt de tous les autres Européens et même des entreprises photovoltaïques allemandes.

Plus généralement, l’Allemagne a pour ambition de saper méthodiquement tous les restes de la puissance française. En Australie, l’an dernier, c’est contre notre concurrent allemand TKMS que le français Naval Group avait décroché le contrat de vente des sous-marins. Peu adeptes du fair-play, nos «amis» allemands ont ardemment soutenu la campagne de presse et de lobbying qui a conduit à la rupture du contrat par les Australiens. Même ligne sur le plan énergétique.

En 2011, Berlin a renoncé au nucléaire sans consulter ses partenaires européens. Peu importe que cela fasse bondir ses émissions de CO2 ou gêne les entreprises françaises. En effet, les centrales nucléaires émettent en moyenne 80 fois moins de CO2 par kilowattheure produit que les centrales à charbon et 45 fois moins que les centrales à gaz. En abandonnant le nucléaire et en portant l’éolien au pinacle, Angela Merkel a donc considérablement développé le charbon, ce qui a fait exploser la pollution émise par l’Allemagne, au grand détriment de la qualité de l’air en Allemagne et dans le monde. En Allemagne, 17 % de l’énergie provient du charbon (contre 3 % pour la France). Et 61 % provient du gaz et du pétrole (contre 45 % en France). L’Allemagne est aujourd’hui le sixième pollueur mondial, loin devant la France, émettant annuellement en moyenne plus du double de CO2 par rapport à nous. Le nucléaire français – synonyme d’indépendance stratégique, d’excellence technologique, d’électricité peu chère et d’énergie décarbonée – a pour principal ennemi les manigances allemandes. Que ce soit sur le gaz et les gazoducs (avec l’exigence de prolonger vers l’est le gazoduc franco-espagnol MidCat) ou sur le nucléaire, la politique allemande est un péril pour nos grands énergéticiens (et donc pour nos ménages et nos entreprises).

Des conflits franco britanniques inévitables

Des conflits franco britanniques inévitables

 

Les effets délétères du Brexit, l’affaire des sous-marins australiens, le contexte de politique intérieure de part et d’autre de la Manche n’ont eu de cesse d’attiser les tensions entre la France et le Royaume-Uni, analyse Pauline Schnapper, professeure de civilisation britannique, dans une tribune pour « Le Monde ».

 

Tribune.

 

Refus de délivrer des licences aux pêcheurs français à Jersey, arraisonnement d’un chalutier britannique au Havre, convocation de l’ambassadrice de France à Londres, menaces de recours devant les tribunaux et de guerre commerciale : qui aurait pu imaginer, il y a encore un an, qu’on assisterait à une telle dégradation de la relation bilatérale franco-britannique, alors qu’on célébrait les 10 ans des accords de défense de Lancaster House signés en 2010 par David Cameron et Nicolas Sarkozy ?

Pour une part, ces tensions s’expliquent par le rôle joué par la France pendant les négociations sur le Brexit et par les choix stratégiques du gouvernement Johnson. Paris est apparu comme l’Etat membre le plus intransigeant pendant les interminables négociations sur l’accord de retrait puis sur les nouvelles relations entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni, même si le président ne faisait souvent qu’exprimer ouvertement ce que d’autres chefs de gouvernement pensaient, et même si la négociation était menée par l’équipe de Michel Barnier et non par les Etats membres.

Emmanuel Macron, comme le premier ministre, Jean Castex, encore ces derniers jours, a aussi clairement affiché, à cette époque, que la sortie de l’UE devait avoir des conséquences et qu’un pays désormais tiers ne pouvait espérer garder les mêmes bénéfices qu’un Etat membre.

La bonne entente qui prévalait avant le Brexit, déjà écornée, s’est désintégrée avec l’accord de coopération signé avec l’UE en décembre 2020, qui était bien en deçà de ce que Theresa May − dont on se souvient pourtant du slogan « Brexit means Brexit » (« Brexit signifie Brexit ») – avait envisagé. Même si les questions de la pêche et de la frontière irlandaise étaient censées être résolues, l’accord a introduit des contrôles douaniers sur les marchandises, mis fin à la libre circulation des travailleurs et rétabli des frontières pour les personnes, et ne prévoyait aucune forme de coopération institutionnalisée en matière de politique étrangère et de défense. Il était probablement inévitable qu’un tel recul par rapport aux libertés dont avaient bénéficié les citoyens et les entreprises des deux côtés de la Manche pendant plus de quarante ans provoque des tensions.

Depuis cette date, les contentieux bilatéraux se sont accumulés, qui s’ajoutent aux difficultés que le Royaume-Uni rencontre avec la Commission européenne sur l’application du protocole nord-irlandais, sans que les mécanismes diplomatiques habituels de gestion des conflits, à Bruxelles et ailleurs, puissent fonctionner.

Nouvelle guerre maritime franco-anglaise ?

Nouvelle guerre maritime franco-anglaise ?

 

 

Dans l’histoire, les conflits entre la France et l’Angleterre se sont souvent déroulés dans l’espace maritime. Ce pourrait encore être le cas avec la guerre des licences de pêche que refuse d’accorder l’ombre aux pêcheurs français. En représailles, la France envisage surtout d’accroître les procédures douanières sur le fret en provenance et à destination du Royaume-Uni.Pour l’instant l’union européenne s’investit très mollement dans ce conflit franco-britannique. Cependant la divergence fondamentale entre Londres, Paris et Bruxelles est autrement importante puisqu’elle porte sur le cœur même du brexit , c’est-à-dire sur les conditions de pénétration des flux de biens via l’Irlande. De ce le non-respect des dispositions reviendrait à remettre en cause l’accord poste précis lui-même

Et pour ne pas être en reste, le Royaume-Uni menace à son tour de multiplier les contrôles de tous les bateaux français.

La France reproche au Royaume-Uni d’accorder en trop petit nombre des licences de pêche post-Brexit à ses pêcheurs. Elle a promis d’interdire dès mardi aux navires de pêche britanniques de débarquer leur cargaison dans les ports français et de renforcer les contrôles douaniers de camions, si la situation ne s’améliorait pas d’ici-là.

Loin de s’apaiser avant la rencontre à Rome, la tension est encore montée, vendredi, avec la menace de Londres de mettre en œuvre des « contrôles rigoureux » sur les bateaux européens frayant dans ses eaux si Paris met effectivement ses menaces à exécution, a annoncé vendredi un porte-parole du gouvernement britannique.

Ce dernier envisage en outre « de lancer une procédure de règlement des contentieux » prévue par l’accord commercial post-Brexit, entré en vigueur au début de l’année. « Nous ferons le nécessaire pour défendre les intérêts britanniques », a déclaré M. Johnson aux journalistes dans l’avion à destination de Rome. « La France est l’un de nos meilleurs, de nos plus vieux, de nos plus proches alliés, amis, partenaires » et « les liens qui nous unissent, qui nous lient, sont bien plus forts que les turbulences actuelles dans notre relation ».

La chef de la diplomatie britannique, Liz Truss, a décidé de faire convoquer l’ambassadrice de France au Royaume-Uni, Catherine Colonna, vendredi. Une démarche rarissime entre pays alliés.

Dans une interview au Financial Times, publiée vendredi soir, M. Macron estime que la « crédibilité » du Royaume-Uni est en jeu dans les différends post-Brexit : « Ne vous y méprenez pas, ça ne concerne pas que les Européens, mais tous leurs partenaires. Car quand vous passez des années à négocier un traité et que, quelques mois plus tard, vous faites l’opposé de ce qui a été décidé sur les aspects qui vous conviennent le moins, ce n’est pas une grande preuve de votre crédibilité. »

 

 

La Grande-Bretagne refuse le vaccin franco autrichien Valneva

 

La Grande-Bretagne refuse le vaccin franco autrichien Valneva

Contrecoup sans doute des critiques adressées au vaccin britannique AstraZeneca, la Grande-Bretagne décide de résilier son contrat avec le laboratoire franco autrichien Valvena.

 

Une annulation qui donne nettement l’impression d’un règlement de compte entre la Grande-Bretagne et l’Europe. L’union européenne s’est en effet montré très critique critiques vis-à-vis du vaccin britannique. Du coup, Boris Johnson décide d’annuler l’accord passé avec le laboratoire franco-Autrichien Valvena.

Le contrat, qui s’élevait à 1,4 milliard d’euros, prévoyait la livraison de 100 millions de doses en 2021-2022 (avec une option sur 90 millions supplémentaires jusqu’en 2025).

En dépit de cette rupture a d l’entreprise Vavena basée à Nantes  espère commercialiser son vaccin avant la fin de l’année. Nombre de pays européens se sont montrés intéressée par ce nouveau vaccin.

Covid-19 : nouveau vaccin franco-autrichien, Valneva

Covid-19 : nouveau vaccin franco-autrichien, Valneva

Un nouveau vaccin franco autrichien, Valbuena, qui utilise la technique classique du virus inactivé va prochainement être utilisé visé en Europe après les phases de tests en cours. Le laboratoire franco-autrichien, basé à Nantes, a annoncé avoir soumis une demande d’autorisation au Royaume-Uni pour son candidat-vaccin contre le Covid-19. Même s’il est encore en phase de test, ce vaccin, baptisé VLA2001, intéresse fortement le gouvernement britannique, qui a déjà placé une option sur cent millions de doses.

Hydrogène–une alliance franco-allemande ?

Hydrogène–une alliance franco-allemande ?

Guy Maugis ,président de la Chambre Franco-Allemande de Commerce et d’Industrie préconise une alliance franco-allemande pour le développement de la filière hydrogène. Le problème cependant est que l’Allemagne est très protectrice de ses industries de pointe et par exemple fait tout pour démolir la filière nucléaire de la France.

 

 

Ce que l’on connaît du prochain rapport du Giec, les chaleurs extrêmes qui ont affecté récemment le Nord-ouest des États-Unis et du Canada soulignent encore un peu plus l’urgence de la question climatique et la nécessité d’une décarbonation de l’économie de grande ampleur. La transition énergétique en est évidemment une clé. C’est la raison pour laquelle tous les regards se tournent vers l’hydrogène « vert » (c’est-à-dire produit par une électricité décarbonée). La Commission européenne a élaboré à la fin de l’année dernière un Important Project of Common European Interest (IPCEI), consacré à l’hydrogène vert et concernant aussi bien sa production que sa distribution et son utilisation, en particulier dans le transport et l’industrie.

Des projets sont d’ores et déjà identifiés. Il faut aujourd’hui entrer dans la phase de lancement et de financement. Les entreprises françaises et allemandes sont en première ligne dans le développement de l’hydrogène. Elles l’ont clairement manifesté lors du premier Symposium franco-allemand de l’hydrogène, organisé le 1er juillet à Paris sous l’égide de la Chambre Franco-Allemande de Commerce et d’Industrie.

Il ne s’agit plus de développer des expériences pilotes, mais de créer un véritable marché commun de l’hydrogène vert en Europe, comme nous avons su le faire avec le charbon et l’acier, ou avec l’électricité. L’enjeu est de bâtir un véritable écosystème de l’hydrogène vert, qui intègre sa production dans des « gigafactories », sa distribution au travers de nouvelles infrastructures et son utilisation. La demande potentielle en hydrogène vert de la part de l’industrie européenne est très importante et peut se mesurer en gigawatts mais construire les capacités de production correspondantes est à la portée des grands énergéticiens européens.

Les industriels français et allemands sont d’accord sur un point : un écosystème européen de l’hydrogène doit intégrer l’ensemble de la chaîne de valeur et être suffisamment dimensionné pour que la filière soit rentable le plus rapidement possible et que l’hydrogène vert devienne une « commodité »

Filière. Naturellement, cela exige des investissements très importants, et donc un soutien des Etats et de l’Union européenne. La France projette d’investir 7,2 milliards d’euros d’ici à 2030, l’Allemagne 9 milliards. Ce sont des engagements ambitieux, mais nécessaires. Les industriels français et allemands sont d’accord sur un point : un écosystème européen de l’hydrogène doit intégrer l’ensemble de la chaîne de valeur et être suffisamment dimensionné pour que la filière soit rentable le plus rapidement possible et que l’hydrogène vert devienne une « commodité ».

La montée en puissance d’une nouvelle économie de l’hydrogène est à notre portée. Elle sera un vecteur de souveraineté technologique dans la compétition mondiale. De par les investissements industriels qu’elle nécessite, cette économie sera également un puissant facteur de réindustrialisation, avec probablement la création de 100 000 emplois au cours des dix prochaines années. La France et l’Allemagne doivent prendre le leadership de cette nouvelle économie. Mais il faut aussi que les États, avec l’Union européenne, créent le cadre réglementaire et financier à la hauteur des enjeux. Ils en donnent le signe. L’heure est désormais aux actes et aux décisions.

Guy Maugis est président de la Chambre Franco-Allemande de Commerce et d’Industrie

Europe : le couple franco-allemand mis en cause

Europe : le couple franco-allemand mis en cause

 

 

 

Fondateur d’EuropaNova, Guillaume Klossa préside l’association Civico (civico.eu). A quelques jours d’un important Conseil européen, et au lendemain de la visite à Paris de la Chancelière Angela Merkel, il présente ses idées pour refonder le projet européen et met en garde contre « les forces sapant nos fondamentaux démocratiques » partout en Europe. Son dernier livre, Une jeunesse européenne , a été publié en 2014 chez Grasset. L’intéressé remet en cause dans l’Opinion l’efficacité du couple franco-allemand. (Notons cependant que ce concept de couple admis en France ne l’est guère en Allemagne NDLR)

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Emmanuel Macron, qui a reçu vendredi Angela Merkel, a du mal à faire avancer son projet de refonder l’Europe. Pourquoi ?

Avec le discours de la Sorbonne d’Emmanuel Macron, la France est à peu près le seul pays à avancer une vision pour l’avenir de l’Europe. Pour bouger les lignes, il lui faut des partenaires et le soutien des opinions publiques. Or l’Allemagne et l’Italie, nos partenaires naturels, étaient aux abonnés absents, et les autres gouvernants, faute de sentir le soutien de leurs opinions, sont rétifs. Pour refonder l’Europe, un couple franco-allemand à l’initiative n’est plus suffisant. Il faudrait une dynamique transversale associant société civile, syndicats, leaders d’opinion et gouvernants. Jean Monnet l’a compris après-guerre, avec son comité d’action pour les Etats-Unis d’Europe, une coalition de bonnes volontés dépassant les clivages traditionnels ; c’est ce que nous essayons de renouveler avec Civico depuis l’appel du 9 mai 2016, publié dans quinze pays.

Les citoyens, très critiques à l’égard du projet européen, ne risquent-ils pas de faire défaut ?

Après le référendum britannique les citoyens ont pris conscience que l’Europe était mortelle. Il y avait un boulevard pour relancer, c’est alors qu’il aurait fallu agir. Ce mouvement n’a pas pris corps, faute d’une synchronisation entre les temps politique et civique. Le « business as usual » est de retour et la fenêtre d’opportunité s’est réduite. Un enjeu majeur est à mon sens que chaque citoyen ait un sentiment de responsabilité dans cette relance.

Vous proposiez, dans votre rapport « La voie européenne pour un futur meilleur », une « feuille de route concrète et ambitieuse » à mettre en œuvre après les élections allemandes. Où en êtes-vous ?

L’idée de feuille de route me semble avoir été reprise par Angela Merkel et Emmanuel Macron vendredi à l’Elysée. Il y a cependant une contradiction à surmonter : les Etats attendent beaucoup de Paris et Berlin mais en même temps ils les soupçonnent d’hégémonie. Il faut donc un couple franco-allemand inclusif, discutant avec tous, donnant l’impression à chacun qu’il a eu l’idée des initiatives mises sur la table. Il faut aussi sans doute qu’il utilise mieux la Commission, dont le rôle est de faire émerger des propositions d’intérêt général. C’est un exercice d’équilibriste.

Peut-on relancer l’idée des listes transnationales, torpillée par le Parlement européen ?

Pour 2019, il est tard pour modifier les lois électorales des Vingt-Sept. Miser sur 2024 est plus réaliste. Mais ces listes ne sont qu’un ingrédient pour créer un espace public européen. Une éducation civique commune est également nécessaire, de même que la définition d’un enjeu clair pour les élections européennes qui soit de choisir le président de la Commission. Il serait sain que ce dernier soit un « Spitzenkandidat », l’un des chefs de file des partis européens. Il faut aussi sortir des silos nationaux pour développer une expérience démocratique commune.

Il y a une fenêtre d’opportunité pour créer une force rassemblant ceux qui en Europe veulent sortir du dilemme droite-gauche

C’est que vous vous tentez de faire avec Civico.eu ?

Nous voulons profiter des « consultations citoyennes sur l’Europe », auxquelles participeront la quasi-totalité des Etats membres, pour expérimenter une plateforme permanente permettant de consulter et faire débattre les citoyens de manière transnationale. Des universités, des médias, des syndicats, de grandes entreprises, des PME et des startups participeront à cette expérimentation qui est un laboratoire de réinvention démocratique.

Une nouvelle force politique peut-elle, comme en France, émerger lors des élections de 2019 ?

Partout en Occident, les partis traditionnels sont remis en question. Il y a une fenêtre d’opportunité pour créer une force rassemblant ceux qui en Europe veulent sortir du dilemme droite-gauche.

Craignez-vous une progression des partis populistes ?

Elle est possible. Le vrai sujet est l’affaiblissement des chrétiens-démocrates et des sociaux-démocrates qui portent le projet européen depuis 1950. Il complique le processus de refondation de l’Europe. La démocratie, le pluralisme et l’indépendance des médias qui la conditionnent, l’indépendance de la justice, les libertés, n’ont jamais été aussi menacés depuis la chute du mur. En tant que citoyen engagé, j’invite les leaders d’opinion intellectuels mais aussi syndicaux ou entrepreneuriaux à se coaliser d’urgence aux côtés des citoyens pour contrer les forces sapant nos fondamentaux démocratiques partout en Europe. Nous ne pouvons assister les bras ballants à l’effondrement de ce qui a constitué la modernité de nos sociétés.

Non à une fédération franco-allemande? (Matthias Fekl)

Non à une fédération franco-allemande? (.Matthias Fekl)

Dans le journal l’Opinion Matthias Felk dont l’un des parents est allemand refuse l’idée d’une fédération franco allemande avancée par Daniel Cohn-Bendit, lui aussi franco-allemand .

Tribune

 

« Daniel Cohn-Bendit est l’une des rares figures authentiquement franco-allemandes, ayant vécu en France comme en Allemagne, connaissant et aimant les deux pays, et ayant été un représentant élu dans chacun d’eux – en Allemagne, au niveau municipal, à Francfort ; en France, comme député européen. En matière européenne, il est à la fois croyant et pratiquant. L’un de ses mérites, et non des moindres, est de faire vivre le débat européen en l’alimentant régulièrement en propositions innovantes.

Sa proposition la plus récente ne déroge pas à la règle : la semaine dernière, avec l’universitaire Claus Leggewie, il a ainsi pris position en faveur d’un « grand saut » vers une « fédération progressive franco-allemande ». Le constat de départ est incontestable : l’Europe est plus divisée que jamais et ses tendances centrifuges menacent désormais la pérennité même du projet communautaire, les grands défis contemporains ne peuvent être relevés qu’ensemble mais sont le plus souvent abordés dans la dispersion et le manque de coordination, le moteur franco-allemand est indispensable à l’avancée de l’intégration européenne.

L’idée est ambitieuse. Elle traduit une approche volontariste de l’Europe qu’il convient, en tant que telle, de saluer, à l’heure où il est de bon ton de douter de la pertinence du projet européen et de prôner purement et simplement le repli nationaliste et protectionniste. Pour autant, je peine à être pleinement convaincu par l’idée d’une fédération franco-allemande. L’Europe souffre d’être souvent trop abstraite pour ses citoyens, d’être perçue comme trop distante, froide et technocratique : « le plus froid des monstres froids », pour lui appliquer la caractérisation que Nietzsche réservait à l’Etat. Le principal problème de la fédération européenne est que celle-ci est elle-même largement abstraite : généreuse, certes, mais trop théorique pour répondre aux attentes des Européens. Elle parle à la raison plus qu’aux cœurs ; or, ce sont les cœurs qui doivent être conquis si l’on veut ancrer la conviction européenne dans les consciences des citoyens de l’Union.

Double nationalité. Qui, en France et en Allemagne, attend véritablement de pouvoir disposer automatiquement de la double nationalité franco-allemande ? Qui en ressent même le besoin, à supposer d’ailleurs – ce dont il est permis de douter – que tout le monde le souhaite ? Qui, en France, souhaite sérieusement la mutualisation de notre siège de membre permanent au conseil de sécurité des Nations Unies, attribut majeur de notre puissance et de notre diplomatie ? Inversement, qui, en Allemagne, envisage de rouvrir le débat sur le nucléaire, énergie honnie outre-Rhin depuis Tchernobyl ?

L’indifférence, peut-être même une forme de rejet l’emporteraient sans nul doute sur une large adhésion, et ce, dans les deux pays : un comble, alors que l’adhésion et l’appropriation sont des enjeux clés pour l’avenir de l’Europe. Comment enfin envisager, même à moyen terme, la complète intégration politique et institutionnelle de deux pays aux histoires, aux cultures politiques et aux institutions si différentes et même souvent diamétralement opposées ? Il est bien sûr souhaitable de s’inspirer de ce qui fonctionne le mieux dans chaque pays, et de tâcher de le transposer autant que possible dans l’autre, mais le rapprochement significatif des modalités concrètes de fonctionnement des Etats, régions, Länder et administrations qu’esquisse la tribune n’est pas une perspective réaliste.

Il n’en demeure pas moins qu’une question de fond demeure posée : comment rendre irréversible le rapprochement des deux pays, comment pérenniser le rôle moteur du couple franco-allemand en Europe ? L’arbre des récentes – et notables – avancées, suite à l’initiative conjointe Macron-Merkel, ne doit pas masquer la forêt de malentendus, méfiances petites et grandes et autres décisions unilatérales qui persistent, car les progrès accomplis en matière d’intégration économique sont pour l’essentiel dus au contexte de crise inédite et massive ouvert par la pandémie du Covid-19. Pourtant, même en cette matière, la coopération franco-allemande et européenne demeure insuffisante : chaque pays apporte ses propres réponses sanitaires et prend des décisions unilatérales, alors que ce sont les gestes barrière et non les frontières qui peuvent arrêter efficacement le virus. Le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, a d’ailleurs raison lorsqu’il se bat pour une coopération européenne plus forte en réponse à la situation sanitaire.

Sur le plan géopolitique, les différences d’approche demeurent structurantes en bien des domaines. Si l’ère de la naïveté européenne semble révolue dans une mondialisation marquée par des guerres commerciales de toute nature, l’unité est loin d’être au rendez-vous. Dernier exemple en date : le positionnement à adopter face à la Turquie. Le moins que l’on puisse dire est que France et Allemagne n’ont pas eu de position commune sur ce dossier. Même si l’on peut le comprendre au vu des différences d’histoire, de culture et surtout de démographie entre les deux pays, cette divergence n’en est pas moins fâcheuse en un temps où la voix de l’Europe doit se faire entendre dans le monde. A quoi pourrait bien ressembler, dans ce cas d’espèce, une position commune franco-allemande dans les instances internationales, si ce n’est à un plus petit dénominateur commun ?

Le plus urgent est donc non d’imaginer des constructions séduisantes sur le papier, mais vouées à l’échec, mais d’œuvrer à un lent et raisonné rapprochement des positions sur de nombreux sujets : politiques économique, énergétique, environnementale, migratoire, recherche et développement, diplomatie, questions militaires… De même, un immense effort est à faire pour que chacun connaisse mieux le pays voisin : meilleur apprentissage de la langue de l’autre, connaissance plus approfondie des cultures respectives, relations plus suivies et plus denses tant au niveau des décideurs publics et privés qu’entre sociétés civiles sont de vraies urgences qui appellent des décisions volontaristes et une mobilisation accrue. Car si de nombreux canaux de coopération et de concertation existent, l’affectio societatis n’est pas systématiquement la caractéristique première de la relation franco-allemande. Les préjugés, les incompréhensions, les malentendus demeurent trop nombreux. Dans un tel contexte, plaquer des dispositifs institutionnels trop éloignés des réalités politiques et humaines des deux pays pourrait s’avérer contre-productif.

Réciprocité et défense commerciales, politiques environnementales communes, réponses sanitaires et économiques communes face à la crise, stratégies diplomatiques communes sur les grands dossiers : le volontarisme européen passe par la mise en œuvre de projets concrets, répondant aux attentes des citoyens et aux nécessités de notre temps.

Matthias Fekl, avocat, ancien ministre.

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