Archive pour le Tag 'France'

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France : après la crise politique et économique , l’explosion sociale ?

 

Il n’est pas nécessaire d’insister sur l’extrême fragilité de l’environnement politique en France avec un gouvernement qui ne dispose strictement d’aucune majorité et qui voit même ses supposés soutiens voter contre le pouvoir. En dépit de sa bonne volonté, Barnier le premier ministre est complètement isolé et paralysé. Il ne pourra sans doute pas dépassé le printemps 2025. S’ajoute désormais à cette difficulté un mouvement de repli de l’activité économique et des vagues de licenciements dans l’industrie et les services.

 

Jusque-là la France avait pu faire illusion avec une petite croissance de 1 % mais avec les perspectives de budget et le recul des investissements publics et privés, mécaniquement l’activité économique va se tasser au mieux demeurer à son niveau actuel. Le manque cruel de compétitivité dans un environnement mondial qui se tend caractérise le pays qui ne travaille pas assez mais veut quand même maintenir son modèle social financé aujourd’hui par la dette.

Dans un sondage près de 60 % des Français refusent de faire un effort pour sauver ce modèle social . Rien d’étonnant à cela la plupart des Français, citoyen de base ou responsables nationaux n’entendent rien à l’économie. Même l’ancien ministre des finances Bruno Lemaire ne sait même pas expliquer comment on a perdu 50 milliards de recettes fiscales sur un an ( un « problème d’élasticité des modèles » dit-il pour camoufler son incompétence).

En attendant les entreprises sont bien contraintes de s’adapter à la nouvelle donne de compétitivité mondiale   marquée par des replis protectionnistes, des ajustements des moyens de production et une guerre économique encore plus intense . Mécaniquement il faut s’attendre à 100 à 200 000 suppressions d’emplois qui risquent de faire sauter le couvercle de la marmite sociale. Et cela d’autant plus quand le gouvernement sans aucune légitimité et sans aucune cohérence économique et environnementale liquide la branche fret de la SNCF. Le risque évidemment est d’enflammer totalement l’environnement social voir sociétal.

D’une certaine manière ce nouveau gouvernement comme les précédents de Macron se caractérisent par une grande incompétence, un manque de dynamisme et de volonté. Dernière preuve en date cette conférence commune du ministre de l’intérieur et du ministre de la justice dont les orientations sont complètement inadaptées à l’enjeu du narcotrafic .

Dans tous les domaines, politique bien sûr mais aussi économiques, sociaux et même sociétaux, le pouvoir fait un pas en avant et deux pas en arrière et en plus est torpillé par les forces qui devraient le soutenir. Quant aux forces d’opposition elles ne veulent surtout pas tremper dans cette soupe explosive et se tiennent à l’écart avec le seul objectif des élections présidentielles qui devront par ailleurs sans doute être avancées car le pays ne pourra tenir dans cet état de crise très longtemps.

Rugby 15: Victoire facile de la France contre le Japon en attendant les Blacks

Rugby 15: Victoire facile de la France contre le Japon en attendant les Blacks

 

Les Bleus ont facilement battu le Japon 52-12 ce samedi soir pour leurs retrouvailles avec le Stade de France. Ce sera autrement plus relevé dans une semaine face aux All Blacks.

Une victoire facile, 52 à 12. Un galop d’essai avant, dans une semaine et toujours au Stade de France, de défier les All Blacks. Ce sera une autre paire de manches face à des Néo-Zélandais qui viennent de battre l’Angleterre à Twickenham puis l’Irlande à Dublin.

 

Foot -Equipe de France : Mbappé écarté !

Foot -Equipe de France : Mbappé écarté !

 

Du fait sans doute de son manque de forme actuelle mais aussi de son manque d’implication, Mbappé n’a pas été appelé cette fois en équipe de France alors qu’il en était le capitaine.

Mbappé traverse actuellement et depuis un long moment une mauvaise période et pas seulement en équipe de France mais aussi au Real de Madrid où il peine à s’imposer comme un véritable numéro 9.

L’intéressé est sans doute aussi victime de sa médiatisation notamment de ses démêlés financiers avec son ancien club le PSG. Bref on parle sans doute un peu trop de Mbappé dans les médias mais pas forcément de façon très positive. Le risque pour un champion aussi exceptionnel que  Mbappé ce serait évidemment de suivre le chemin d’un Neymar qui au fil des années a été plus célèbre dans la jet-set que sur les terrains de football.

Europe : la Banque de France redoute des conséquences négatives avec Trump

Europe : la Banque de France redoute des conséquences négatives avec Trump

Il est clair que si Trump applique son programme il faudra prendre en compte les effets de la nouvelle étape de protectionnisme des États-Unis, ce qui se traduira notamment une baisse de croissance et davantage d’inflation. La compétitivité européenne va se trouver mécaniquement affectée et la baisse des échanges économiques va peser négativement sur l’activité.

La victoire de Donald Trump «augmente les risques pour l’économie mondiale», a estimé mercredi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, soulignant la nécessité d’une «remobilisation européenne». «Je crois que le résultat de l’élection américaine augmente à la fois les risques pour l’économie mondiale et la nécessité d’une remobilisation européenne», a commenté le gouverneur lors d’une conférence à Lyon.

Une administration Trump entrainera «probablement plus de protectionnisme», «ce qui signifie plus d’inflation, au moins aux Etats-Unis, et à priori moins de croissance partout dans le monde», a souligné le banquier central. Il a également relevé un déficit budgétaire américain probablement plus élevé et l’augmentation des incertitudes, ce qui risque également de peser sur la croissance. «L’élection américaine doit sonner le réveil européen» après «un long engourdissement», a commenté François Villeroy de Galhau, soulignant que «l’Europe aborde cette nouvelle donne avec des faiblesses évidentes», dont le «retard technologique» et la «division politique».

Industrie de défense: L’Europe contre la France

Industrie de défense: L’Europe contre la France 

Après avoir exploré les pièges de la résurrection de la Communauté européenne de défense de 1952, le groupe Vauban décrypte la stratégie de marginalisation de la France par l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne avec l’alliance entre Berlin et Rome dans le domaine terrestre et l’accord de Trinity House avec Londres.

« Fidèles serviteurs de l’OTAN et de Washington, animés d’un désir de mettre la France en position d’infériorité militaire et industrielle, les coalisés se sont partagés l’Europe : à l’Allemagne, la défense du flanc Nord de l’OTAN ; à l’Italie, la défense du flanc Sud joignant théâtre de la Méditerranée orientale à l’Asie-Pacifique ; au Royaume-Uni, la Turquie, la Pologne et les pays baltes en liaison avec l’Allemagne » 

L’âme de la deuxième coalition est, sans surprise, à Berlin même. Poursuivant sa politique de champions nationaux (Diehl dans les missiles ; OHB dans le spatial ; Rheinmetall plus que KMW, dans les blindés ; Hensoldt dans l’électronique de défense ; TKMS dans le naval ; Renk et MTU dans la propulsion) et de récupération des compétences qui lui font encore défaut (propulsion spatiale, satellites d’observation et aéronautique de combat et missiles), l’Allemagne a compris depuis les années 90 qu’elle obtiendrait beaucoup plus d’une France récalcitrante en faisant des alliances de revers que par la négociation directe.

En ce sens, l’actualité récente est la réédition des années 1997 à 2000, années où Berlin a proposé à Londres des fusions de grande ampleur : Siemens avec BNFL, bourse de Francfort avec celle de Londres, DASA avec British Aerospace. A chaque fois, il s’agissait moins de forger des alliances de revers que de faire pression sur la France. Trop faible pour voir clair dans ses intérêts et le jeu de ses concurrents, trop altruiste pour voir toute la naïveté et la portée de ses actes, la France de Lionel Jospin a offert la parité à l’Allemagne dans le domaine de l’aéronautique, elle qui n’en demandait au mieux que le tiers (qu’elle pesait au demeurant très justement…).

L’Allemagne, l’âme des coalitions de revers

Avec ses alliances en Italie (dans le domaine des blindés) et au Royaume-Uni (sur l’ensemble des segments), Berlin tend à Paris de nouveau le même piège : « cédez sur le MGCS et le SCAF ou nous actionnons l’alliance de revers ». L’Europe de l’industrie d’armement qui se prépare, n’est en réalité qu’une coalition contre les thèses françaises dans la défense et son indispensable corolaire, l’armement. Nulle surprise dans ce constat : dominant ses concurrents militaires et industriels grâce à l’héritage gaullien, possédant le sceptre nucléaire qui lui ménage une place à part dans le concert des grandes nations, influente par son siège au Conseil de sécurité aux Nations-Unies et ses exportations d’armement, la France est le pays à ramener dans le rang des médiocres aigris et jaloux et de la petite bourgeoisie de la défense européenne.

Rien de nouveau sous le soleil européen puisque, si l’on en croit Alain Peyrefitte, le général De Gaulle faisait déjà cette analyse : « Pour la dominer aussi, on s’acharne à vouloir la faire entrer dans un machin supranational aux ordres de Washington. De Gaulle ne veut pas de ça. Alors, on n’est pas content, et on le dit à longueur de journée, on met la France en quarantaine. » (13 mai 1964).

Marginalisée depuis la création de KANT puis de KNDS, méprisée voire sacrifiée en France même par le gouvernement de François Hollande en 2015 avec la complicité des députés UMP, l’industrie terrestre nationale ne vit que par des îlots (canons, tourelles, obus), ayant abandonné les chars (sans que la DGA ne réagisse en 2009 lors de la suppression de la chaîne Leclerc par Luc Vigneron), les véhicules blindés chenillés (choix très contestable du tout-roues), l’artillerie à longue portée et saturante ; écrasée par la férule de Frank Haun, désormais noyé dans KNDS France sans trop oser se défendre lui-même, Nexter est menacé de disparition par la double alliance KMW/Rheinmetall au sein du MGCS et Rheinmetall/Leonardo dans l’ensemble des segments.

Aveuglé par le couple franco-allemand, Paris n’a pas accordé assez d’attention à la montée en puissance de Rheinmetall, vrai champion du terrestre allemand, qui, par commandes et acquisitions, se retrouve enraciné en plein milieu du jeu allemand (comme future actionnaire de TKMS et bras armé de la politique ukrainienne de Berlin), et de la scène européenne qu’il a conquise pas à pas : en Hongrie d’abord, puis au Royaume-Uni, en Lituanie, en Roumanie, en Ukraine, en Croatie et désormais en Italie, sans oublier d’établir la relation transatlantique (avec Lockheed Martin sur le F-35, avec Textron sur la compétition Lynx et en achetant le constructeur Loc Performance Products). La toile tissée par Rheinmetall en Europe est une véritable coalition contre les positions françaises.

Le même coup de faux se prépare avec l’accord germano-britannique de Trinity House qui, même s’il ne réalisera pas toute ses prétentions faute de compétences et de moyens, érige un axe concurrent durable et redoutable dans des domaines clés pour la France : le nucléaire, les systèmes de missile à longue portée, les drones d’accompagnement des avions de combat de future génération, la robotique terrestre, la patrouille maritime.

Fidèles serviteurs de l’OTAN et de Washington, animés d’un désir de mettre la France en position d’infériorité militaire et industrielle, les coalisés se sont partagés l’Europe : à l’Allemagne, la défense du flanc Nord de l’OTAN ; à l’Italie, la défense du flanc Sud joignant théâtre de la Méditerranée orientale à l’Asie-Pacifique ; au Royaume-Uni, la Turquie, la Pologne et les pays baltes en liaison avec l’Allemagne. Les contrats industriels suivent les diplomates, avec une moisson gigantesque de chars de combat Leopard, de véhicules blindés Boxer, de l’artillerie RCH-155, de véhicules blindés de combat d’infanterie Lynx et de chars Panther et de systèmes sol-air (22 pays membres de l’initiative allemande ESSI).

Au bilan, la France est nulle part dans cette Europe qu’elle prétend pourtant bâtir ; elle n’a pas eu le courage politique de s’opposer aux dérives illégales de la Commission européenne en pratiquant la politique de la chaise vide ; son gouvernement est un mélange instable de fédéralisme affirmé, d’atlantisme assumé et de gaullisme à éclipses : comment pourrait-il mener une autre politique que celle « du chien crevé au fil de l’eau » (De Gaulle) consistant à se couler avec facilité et confort dans le mainstream institutionnel otanien au nom de l’Ukraine ? Comme lors de la IVème République, ses partis politiques sont occupés à la tambouille politicienne et ne pensent plus le monde selon les intérêts nationaux mais selon les intérêts de l’OTAN, de l’Ukraine et d’Israël.

Alors que la France s’épuise en débats stériles politiciens dans un régime devenu instable (les deux vont de pair), ses positions stratégiques en Europe se dégradent :

  • La cohérence de son système de défense reposant sur la souveraineté nationale et la défense des intérêts nationaux, au profit d’un fédéralisme européen sous tutelle américaine décrété urgent par la guerre en Ukraine et la menace russe ;
  • Sa dissuasion nucléaire, au profit d’un projet de missile conventionnel à très longue portée et d’une défense anti-missile germano-américano-israélienne à vocation européenne, deux projets promus, comme par hasard, par l’Allemagne ;
  • Son modèle d’industries nationales, monopolistiques, seules capables de concevoir, développer, produire et maintenir des systèmes d’armes souverains, au profit de fusions industrielles européennes qui placeront les armées et l’industrie françaises en position de dépendance complète des deux Bruxelles (OTAN et Union européenne) ;
  • La conduite de ses programmes d’armement, réalisée par ses ingénieurs de l’armement dont c’est le métier et la vocation, au profit de bureaucrates européens ne connaissant rien aux domaines de l’armement mais ayant le pouvoir juridique et financier ;
  • Sa liberté souveraine d’exporter de l’armement à qui elle l’entend et sans frein autre que ses intérêts et sa morale à elle, au profit de règlements européens, spécialement édictés pour la restreindre, autre projet porté par l’Allemagne.

Le pire est que ces développements ont été portés par la classe politique elle-même qui les a encouragés à coup de proposition de « dialogue sur la dissuasion »« d’autonomie stratégique européenne » ou de programmes en coopération mal négociés, en mettant de côté les aspects gênants comme les divergences de doctrine, de niveau technologique et d’analyses sur les exportations.

Le pire est également que ces développements se profilent au moment même où la France, faute de limiter son gouvernement aux seuls domaines régaliens et de créer la richesse au lieu de la taxer et de la décourager, n’a plus les moyens de sa défense : comment celle-ci pourrait-elle en effet continuer de résister à la dérive des finances publiques, à la sous-estimation systématique de tous ses besoins (des capacités négligées aux infrastructures délaissées en passant par les surcoûts conjoncturels prévisibles mais ignorés) et à la mauvaise gestion de ses finances propres (comme en témoigne le montant faramineux des reports de charges) ?

Si la LPM est officiellement maintenue en apparence, ses fondements financiers, déjà minés dès sa conception par un sous-financement général, apparaissent pour ce qu’ils sont : insuffisants à porter le réarmement national de manière durable et soutenu. Faudra-t-il comme Louis XIV vendre l’argenterie royale ? Faudra-t-il vendre des biens nationaux comme la Révolution le fit dans son incurie ? Ou lui faudra-t-il écraser d’impôts les Français comme le Premier Empire s’y est résigné pour éviter l’emprunt ?

La rupture avec les deux Bruxelles est la double condition de la renaissance nationale. Face à l’Europe coalisée contre son système de défense, la France n’aura pas d’autre choix qu’un sursaut passant par une révision fondamentale du rôle de l’État, c’est-à-dire la réduction drastique de ses interventions sociales et économiques ruineuses et inefficaces, et d’une révision complète de son cadre d’alliances, afin que celles-ci la fortifient au lieu de l’atrophier.

La guerre froide n’a pas empêché ni la politique de la chaise vide ni le retrait du commandement intégré de l’OTAN, c’est-à-dire de quitter les deux Bruxelles au profit d’une politique du grand large, et pourtant le général de Gaulle qui a pris ces deux décisions majeures, n’était ni irresponsable ni irréfléchi. Les fruits de la grande politique qu’il a voulue, sont connus : un rayonnement considérable de sa diplomatie et de ses exportations d’armement.

Automobile : la France conteste les normes CO2 de l’UE

Automobile : la France conteste  les normes CO2 de l’UE

 Le gouvernement français conteste  les normes européennes d’émissions de CO2 des voitures neuves et ne souhaite pas que les constructeurs automobiles qui ne seraient pas dans les clous en 2025 n’écopent pas d’amendes, comme le prévoit pourtant la réglementation de l’UE. 

Au Mondial de l’Auto, le 15 octobre dernier, Antoine Armand, le ministre de l’Economie et des Finances, a affirmé qu’il était hors de question que Renault ou Stellantis écopent d’amendes s’ils ne respectent pas leurs objectifs de baisse des émissions de CO2 l’an prochain.Le ministre a récidivé ce dimanche. « Je considère que les constructeurs fermement engagés dans l’électrification des véhicules ne devraient pas avoir à payer d’amendes », a-t-il déclaré dans un entretien au journal Les Echos.

La filière argue que malgré une offre de voitures électriques de plus en plus étoffée, les ventes ne sont pas au rendez-vous. Au mois d’octobre, celles-ci représentaient environ 15% des immatriculations en France. Or il faudrait qu’elles se situent entre 21% et 23% pour respecter les objectifs bruxellois. La Plateforme automobile (PFA), le lobby du secteur dans l’Hexagone, affirme que la marche est désormais trop haute.

Ligue 1 foot France: Vers la marginalisation avant la crise

Ligue 1 foot France:  Vers la marginalisation avant la crise

 

Interrogé par RMC ce dimanche, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de la LFP  Cyril Linette s’inquiète de la situation des droits TV de la Ligue 1 et de l’avenir du foot professionnel en France

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Cette semaine, RMC Sport a indiqué que le nombre d’abonnés à DAZN, diffuseur télé de huit rencontres (sur neuf) de Ligue 1 par journée, s’élevait à 400 000. Un chiffre très bas et en dessous des attentes de la chaîne qui espérait le million d’abonnés à la fin de l’année.
«Canal, c’est 5 millions d’abonnés. DAZN, c’est 400.000. C’est pas très compliqué de faire le rapport. En gros, l’audience de la Ligue 1, elle a à peu près été divisée par dix, au minimum, par rapport à il y a 7-8 ans, a déploré Cyril Linette, ce dimanche matin dans les Grandes Gueules du Sport sur RMC. Et ce n’est pas le dernier choix de DAZN, ce sont des changements de diffuseurs sur les six dernières années qui ont conduit à changer quatre fois de diffuseurs, et à se diriger à chaque fois vers un diffuseur avec une assiette d’abonnés de plus en plus basse.»

 

L’ancien directeur général de PMU et l’Equipe, passé également par le groupe Canal+ et battu par Vincent Labrune lors de l’élection présidentielle de la LFP, considère aujourd’hui que «la Ligue 1 est en danger de mort». «Qui parle encore de Ligue 1 dans les bistrots ? Écoutez bien les conversations dans les bistrots, de moins en moins, a poursuivi Linette.

Sport automobile F1 : la France enfin sur le podium

Sport automobile F1 : la France enfin sur le podium

Max Verstappen, victorieux du Grand Prix du Brésil ce dimanche. Le Batave a fait parler son talent tout d’abord, dimanche, après des qualifications manquées et une pénalité de cinq places pour changement de moteur. Par ailleurs deux Français sont montés sur le podium, un événement qu’on attendait depuis plus de 25 ans. 

Deux Français sur le podium avec Alpine, Il fallait remonter au GP d’Espagne 1997 où Jacques Villeneuve l’avait emporté devant Olivier Panis et Jean Alesi. Cette fois, Esteban Ocon et Pierre Gasly ont été devancés par Max Verstappen. Mais, les deux Français ont été brillants.

Record météo: En seulement 10 mois près d’un mètre d’eau en France en moyenne

Record météo:  En seulement 10 mois, près d’un mètre d’eau en France en moyenne

 

En seulement 10 mois, près d’un mètre d’eau en France en moyenne. Tout le territoire n’a pas été concerné de la même manière par ces fortes précipitations. Il est tombé 792 millimètres de pluie sur Paris (+25% par rapport à la moyenne annuelle), 996 mm sur Nice (+26%) et 739 mm à Strasbourg (+16%). A l’inverse, Perpignan (Pyrénées-Orientales) a enregistré seulement 300 mm de pluie sur les dix premiers mois de l’année, soit une baisse de 48% par rapport à la moyenne annuelle. Même chose du côté de Caen (Calvados), qui s’en sort mieux avec 624 mm de pluie, mais reste en déficit de 16%.

Les épisodes très pluvieux que la France a vécus ces derniers mois ont provoqué des crues, inondations et éboulements en cascade. « Je crois qu’il faut aujourd’hui regarder la situation en face. Ce sont des épisodes que nous allons vivre de plus en plus régulièrement », a mis en garde la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, le 18 octobre, faisant le lien avec le réchauffement climatique. Comme l’a rappelé fin septembre Christophe Cassou, climatologue et directeur de recherche au CNRS, « un degré de réchauffement conduit à 7% d’humidité en plus dans l’atmosphère ».

Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s’est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l’avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent.

 

Dette : risque de mise en tutelle de la France ( Baverez)

 

 

Selon les derniers éléments communiqués par le Gouvernement dans le cadre du programme de stabilité d’avril 2024, le poids de la charge de la dette de l’État devrait connaître une forte croissance dans les prochaines années, pour quasiment doubler à l’horizon 2027, atteignant 72,3 milliards d’euros, contre 39 milliards . La question de la mise en tutelle financière pourrait être poser comme le souligne Nicolas Baverez. Depuis plus de vingt ans, Nicolas Baverez* alerte sur le décrochage économique de la France. Cela ne l’empêche pas de croire encore que le pays peut éviter le déclassement, s’il accepte de se réformer en profondeur. Il détaille les conditions de ce «sursaut» dans son dernier livre.

* Historien et économiste de formation, Nicolas Baverez est avocat et éditorialiste au « Figaro » et au « Point »

NICOLAS BAVEREZ. - Depuis quatre décennies, la France décroche. Mais dresser le constat de son long déclin et proposer une stratégie de redressement national pour y mettre un terme a paradoxalement été considéré comme un crime de lèse-majesté ou un mauvais coup porté au pays. Démosthène rappelait à bon droit qu’« il est d’un bon citoyen de préférer les paroles qui sauvent aux paroles qui plaisent ». Le diagnostic que j’ai formulé sur l’état de la France et sur son refus de s’adapter aux bouleversements du XXIe siècle est aujourd’hui largement partagé. La crise, au départ économique, est devenue sociale, politique, diplomatique. Elle a explosé avec Emmanuel Macron, qui a fait de notre pays, comme à la fin de la IIIe et de la IVe République, l’homme malade de l’Europe.

 

 

le PSG gagne en France: 3-0 contre l’OM

le PSG gagne en France: 3-0 contre l’OM

Après les déconvenues au plan européen, le PSG sera sur en battant nettement Marseille trois à zéro. club de la capitale conforte de place de leader et prend six longueurs d’avance sur l’OM, troisième derrière l’AS Monaco et à égalité de points avec Lille.

Notation de la France et Moody’s: perspective dégradée

Notation de la France et Moody’s: perspective dégradée

L’agence de notation maintient ainsi la note de la France à «Aa2» mais assombrit sa perspective qui passe de «stable» à «négative». Cette décision «reflète le risque croissant que le gouvernement français soit peu susceptible de mettre en oeuvre des mesures qui empêcheraient des déficits budgétaires plus importants que prévu», a souligné Moody’s dans son communiqué.

Cette année, le déficit est attendu à 6,1 % du Produit intérieur brut (PIB) et la dette à 113 %. Dans sa trajectoire de moyen-long terme, envoyée cette semaine à Bruxelles, Bercy s’avance, à horizon 2029 à ramener le déficit à 2,8%. La dette se maintiendrait en revanche à un niveau très élevé : 115,8 %. Or , «les performances de déficit, dette et croissance réelle de la France, réalisées en 2023 et projetées pour 2 024 et 2025 sont inférieures à ce que montrent la plupart des autres pays européens ayant la même note ou une note inférieure attribuée par Moody’s, à part l’Italie », souligne encore Éric Dor, directeur des études économiques de l’Ieseg.

. À dix ans, la France se finance désormais plus cher que le Portugal ou l’Espagne. L’écart avec l’Allemagne, le fameux spread entre les titres obligataires, s’est aussi accru. La charge de la dette se ressent de cette tension, elle est attendue autour de 100 milliards d’euros à horizon 2029.

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Moddy’s:

Dettes et déficits : nouvelle dégradation de la France par Moody’s

Dettes et déficits : nouvelle dégradation de la France par Moody’s ?
L’agence de notation Moody’s pourrait dégrader la note de la France ce vendredi notamment en notifiant des perspectives détériorées Un abaissement de la note qui par ailleurs pourrait être justifié par la foire aux  impôts installée dans la plus grande confusion politique au sein de l’assemblée nationale. La dégradation de la France pourrait sonner comme un nouvel avertissement après celui du fonds monétaire international afin que les députés traitent enfin sérieusement des déficits au lieu de l’approfondir avec des  amendements contradictoires et invraisemblables concernant le budget 2025.

 

Actuellement, l  ’agence note la France un cran au-dessus des autres agences Fitch et S&P, à « Aa2 » (l’équivalent de 18 sur une échelle de 20 niveaux de notation), et pourrait s’aligner sur elles malgré une perspective actuellement « stable ».

Cette dégradation potentielle serait une mauvaise nouvelle pour la France. Les taux auxquels le pays emprunte sur les marchés pourraient se détériorer, alors que l’Hexagone est déjà sous tension, notamment de Bruxelles, en raison de la dérive de ses comptes publics. Pour le moment, la dette française continue de séduire les investisseurs du marché, mais ses taux d’intérêt sont désormais proches de ceux de pays comme le Portugal ou l’Espagne, réputés plus risqués.

La décision de Moody’s interviendra deux semaines exactement après celle de Fitch, qui a placé la France sous « perspective négative », lui épargnant la dégradation de sa note « AA- » malgré ses finances publiques. L’agence a souligné que depuis sa précédente évaluation en avril, « les risques liés à la politique budgétaire se sont accrus ».

« Une forte fragmentation politique et un gouvernement minoritaire compliquent la capacité de la France à mettre en œuvre des politiques d’assainissement budgétaire durables », estime l’agence, qui ne croit pas aux prévisions officielles de déficit.

Pour rappel, la charge de la dette est aujourd’hui le deuxième poste budgétaire derrière l’éducation avec plus de 50 milliards d’euros et elle est susceptible de devenir le premier d’ici à 2027. Ce qui réduit d’autant les marges de manœuvre financières.

 

Dette France: alerte du FMI

Dette France: alerte du FMI

 

Le fonds monétaire international informe officiellement du risque d’aggravation de la dérive des déficits et de la dette de la France sur la tendance actuelle. Une alerte qui devrait être reprise par les différentes institutions et autres agences de notation compte tenu notamment de la folie des impôts qui caractérisent actuellement le débat à l’Assemblée nationale.

 

Sans efforts supplémentaires, la dette publique pourrait grimper un peu plus au fil des années et culminer à 124,1 % du PIB en 2029, estime le FMI qui la voit à 112,3 % à la fin de cette année.

Après une glissade à 6 % du PIB pour 2024, le déficit public pourrait légèrement redescendre à 5,9 % l’année prochaine, avant de passer à 5,8 % en 2026 et stagner à 5,9 % en 2027, 2028 et 2029, selon un rapport budgétaire de l’institution de Washington publié mercredi.

 

 

Quel rôle de la France en Afrique ?

Quel rôle de la France en Afrique ?

 

Face aux soubresauts mortifères récurrents dans la corne de l’Afrique élargie (Éthiopie, Erythrée, Somalie, Djibouti et Soudan), la France, pourtant membre permanent du Conseil de sécurité, est complètement absente sur le plan diplomatique à la résolution de ces conflits. Et pourtant elle pourrait renouer avec son passé en revisitant de fond en comble la vieille amitié entre Paris et Addis Abeba, qui date du général de Gaulle et du Négus. Par le groupe de réflexions Mars*.( dans la Tribune)

« On observera que la religion ne joue aucun rôle dans ces conflits, que ce soit au Soudan, où tous les protagonistes sont musulmans sunnites, ou en Éthiopie, où les ethnies amhara et tigréennes sont censées partager la même foi chrétienne orthodoxe »
Au commencement était le Nil. Le Nil était auprès des dieux, et le Nil était dieu. Si le grand fleuve africain est pour ainsi dire absent de la mythologie et de la cosmogonie de l’ancienne Égypte, c’est qu’il est en réalité, dans l’histoire des peuples qui le bordent, la divinité suprême, celle qui les nourrit généreusement et dont les terribles colères, qu’il sorte de son lit ou retourne à l’étiage, font leur effroi. Ces caractéristiques valent autant de nos jours que pour l’Antiquité la plus haute. C’est le propre d’une divinité éternelle. Cela fait près de soixante siècles que l’histoire des peuples que le Nil unit, de gré ou de force, dépendent de ses humeurs. Et quand les hommes s’aventurent à prétendre les contrôler, le Nil se venge et, tel Jupiter, rend fous ceux qu’il veut perdre.

C’est bien ce qui est en train de se passer sous nos yeux, aveuglés par la guerre en Ukraine et au Proche-Orient, et les bruits de bottes autour de Taïwan.

Difficile à vrai dire de résumer en quelques lignes les événements tragiques de ces dernières années dans le bassin du Nil. L’année 2011 n’est pas seulement celle des révolutions arabes et de la période de troubles qui a suivi, notamment en Égypte, qui a su en sortir au prix d’un coup de force militaire, et surtout au Yémen, qui ne parvient pas à sortir du temps des troubles. Certes, géographiquement, « l’Arabie heureuse » n’appartient pas au bassin du Nil. Mais historiquement, elle lui est liée depuis les temps antiques de la reine de Saba.

Et c’est aussi en 2011 que l’Éthiopie lance le GERD (Grand Ethiopian Renaissance Dam), projet de développement proprement « pharaonique » de barrage sur le Nil bleu, censé alimenter en électricité la moitié des quelque 120 millions d’Éthiopiens. Or le Nil bleu, qui prend sa source au cœur de l’Abyssinie, au lac Tana, lui-même alimenté par les multiples sources des hauts plateaux éthiopien, est le principal affluent du grand Nil qui sort de Khartoum, la capitale du Soudan édifiée au confluent du Nil bleu et du Nil blanc, fleuve déjà immense qui paresse depuis les grands lacs d’Afrique centrale où nul n’a jamais trouvé sa source, même Livingstone. Les divinités n’ont pas de nombril.

Aujourd’hui, fin 2024, le projet suscite une alliance de fait entre les voisins de l’Éthiopie (hormis le Kenya) parrainée par le régime égyptien, qui reproche à Addis Abeba une gestion trop peu inclusive de la richesse suprême qu’est l’eau du Nil. Et cette alliance n’entretient pas que des velléités pacifiques à l’encontre de l’Éthiopie. Comment en est-on arrivé là, au bord d’une nouvelle guerre interétatique, la première du siècle née d’un conflit lié à l’accès à la ressource en eau ?

En lançant le GERD (anagramme du DERG, la sinistre junte communiste qui succéda à l’empire du Négus de 1974 à 1991), les intentions du gouvernement d’Addis Abeba n’étaient pas purement orientées vers la prospérité de ses peuples. Usé par vingt années d’un pouvoir sans partage, le parti du Premier ministre Meles Zenawi, puis Haile Mariam Dessalegn, (le président fédéral n’a en Éthiopie qu’un rôle protocolaire), dominé par l’ethnie tigréenne, minoritaire, cherchait avant tout à se relégitimer face aux tendances centrifuges encouragées par un fédéralisme ethnique voulant rompre avec l’unitarisme de l’empire des Negus, historiquement dominé par l’ethnie amhara qui lui a donné notamment sa langue véhiculaire.

Arrivé en 2018 à l’issue d’une révolution de palais au sein du parti au pouvoir, le nouveau Premier ministre Abiy Ahmed, ancien officier de renseignement issu par son père de l’ethnie oromo (numériquement majoritaire mais historiquement dominée par les Amharas, l’ethnie de sa mère), a voulu marquer les esprits en mettant un terme au conflit territorial avec l’Érythrée qui durait depuis trop longtemps, recevant ainsi le prix Nobel de la Paix 2019. Fort de cette reconnaissance internationale, Abiy Ahmed a relancé son pays dans une politique impériale, en interne en réprimant les tendances centrifuges, et vers l’extérieur en poursuivant le projet GERD au mépris du droit international relatif au partage de la ressource en eau.

Il en est résulté en interne une guerre civile implacable contre l’ex-ethnie dominante tigréenne, et en politique étrangère la coalition de tous ses voisins inquiets du remplissage unilatéral de l’immense lac de barrage situé en amont de la frontière soudanaise. Et il n’est pas exclu que la rébellion tigréenne, réprimée avec une férocité incongrue de la part d’un lauréat du Nobel, ait été suscitée, encouragée, voire armée par les services de renseignement égyptiens, dont on connaît les capacités.

Cette coalition, en germe depuis trois ans, s’est cristallisée dans un sommet tripartite inédit qui s’est tenu le 11 octobre dernier à Asmara, capitale de l’Érythrée, pays théoriquement en paix avec l’Éthiopie depuis 2019 mais qui pourrait se joindre à une intervention des deux autres participants au sommet : l’Égypte et la Somalie, qui ont signé en août un accord militaire dont on voit sans peine contre qui il peut être dirigé.

Il est vrai que l’Éthiopie, immense pays enclavé à la recherche d’un accès à la mer, a pour le moins manqué de tact à l’égard de son voisin somalien en passant un accord commercial avec la province sécessionniste du Somaliland ayant pour objet les facilités portuaires de Berbera, le port de Djibouti étant engorgé et celui d’Assab toujours inaccessible. Et voici comment le bassin du Nil communique avec la mer Rouge et la péninsule arabique. Notons en passant que les facilités portuaires de Berbera sont contrôlées depuis 2016 par la société émirienne Dubai Ports (qui y a évincé le groupe français Bolloré). Or les EAU sont un acteur à part entière de la tragédie en cours.

Il est en effet notoire que les services émiriens parrainent la rébellion des paramilitaires du général Dogolo « Hemeti » qui déchire le Soudan depuis plus d’un an. Alliés à la junte militaire (parrainée par l’Égypte) qui a renversé en 2019 le régime d’Omar el-Béchir, longtemps allié de l’Iran puis des Frères musulmans (et donc du Qatar), les paramilitaires soudanais sont les héritiers des milices arabes (Janjawid et autres), que les massacres des populations non arabes du Darfour et du Sud-Soudan ont rendues tristement célèbres dans la décennie 2000.

Pour les éloigner autant que pour sceller dans le sang son renversement d’alliance au profit de l’Arabie saoudite de MBS, le régime Béchir les a ensuite envoyés combattre au Yémen contre la rébellion des Houthis, soutenus par ses anciens alliés iraniens, aux côtés des Émiriens et des Saoudiens dont ils constituaient l’essentiel de l’infanterie. Les paramilitaires en sont revenus considérablement aguerris et enrichis. Manipulés dans un premier temps par l’armée régulière contre un régime Béchir à bout de souffle, puis contre le pouvoir civil issu d’une révolution (relativement) pacifique, ils ont fini (avec l’aide des mercenaires russes de Wagner) par se retourner contre la junte (dont les chefs ont tous été formés dans les académies militaires égyptiennes) dans une guerre civile dont on ne voit ni le sens ni l’issue.

Il n’est donc pas exclu que les services égyptiens finissent par s’entendre avec les services émiriens (qui partagent une commune détestation des Frères musulmans) pour mettre fin à la guerre inter-soudanaise et réorienter contre le voisin éthiopien l’ardeur belliqueuse des paramilitaires soudanais (qui font la guerre depuis plus de 20 ans). Il reste en effet toujours quelques querelles territoriales à régler dans la zone frontalière que traverse le Nil bleu.

Affaiblie par la rébellion tigréenne qui a révélé les piètres capacités de son armée, pâle héritière de la puissante armée rouge du DERG, l’Éthiopie ne tiendrait sans doute pas longtemps contre ses ennemis coalisés. Or le temps n’est plus où le régime Zenawi était l’un des principaux points d’appuis américains en Afrique et il est peu probable que les Etats-Unis volent au secours d’un allié aussi controversé, quel que soit le locataire de la Maison Blanche. Il en va de même des Israéliens, traditionnellement proches des Éthiopiens (d’aucuns diraient depuis le roi Salomon) mais dont les services et les forces armées sont aujourd’hui orientés contre l’Iran et ses proxies. Or l’Iran, qui ne semble pas jouer de rôle majeur dans la guerre civile soudanaise, ne parraine aucun des acteurs de la tragédie en cours.

Il n’en va pas de même des autres puissances régionales que sont non seulement l’Égypte et les EAU, mais aussi l’Arabie saoudite et même la Turquie. Du côté saoudien, dans un geste de haute politique qui n’est pas sans rappeler le modèle gaullien, le prince héritier MBS a voulu sortir de la guerre au Yémen pour se consacrer à ses projets de développement du littoral de la mer Rouge. Et la guerre civile soudanaise, tout comme la domination houthie du littoral yéménite, n’y est en rien favorable. Quant aux Turcs, ils cherchent à renouer avec l’héritage ottoman, qui a contrôlé le Hedjaz jusqu’au Yémen jusqu’à l’avènement, précisément, des Saoud. Cela se traduit entre autres par l’intervention de mercenaires turcs aux côtés du gouvernement légal somalien, et par un rapprochement inattendu avec le régime égyptien tirant un trait sur la période Morsi.

On observera que la religion ne joue aucun rôle dans ces conflits, que ce soit au Soudan, où tous les protagonistes sont musulmans sunnites, ou en Éthiopie, où les ethnies amhara et tigréenne sont censées partager la même foi chrétienne orthodoxe. Cela prouve-t-il, aujourd’hui comme dans l’Antiquité la plus lointaine, que la divinité au-dessus des religions demeure le Nil ?

Mais, direz-vous, en quoi est-ce que ces histoires lointaines intéressent la France ? Le drapeau tricolore ne s’est plus trempé dans les eaux du Nil depuis Fachoda. Pourtant, notre pays garde encore des intérêts limitrophes de la région en cause : au Tchad, résigné à subir les soubresauts des massacres récurrents dans le Darfour voisin ; à Djibouti, morceau d’Éthiopie arraché sous notre Second empire à l’empire abyssin à l’occasion d’une de ses périodes d’anarchie tout aussi récurrentes.
La France, membre permanent du Conseil de sécurité, pourrait pourtant jouer dans la région un rôle diplomatique de tout premier plan du fait des bonnes relations qu’elle entretient, aujourd’hui comme historiquement, avec les principaux acteurs de la tragédie en cours. En suscitant une médiation permettant de parvenir à une solution négociée au problème du remplissage du GRED, notre pays préserverait l’Éthiopie d’une nouvelle déconfiture militaire tout en lui évitant de perdre la face.

La France renouerait ainsi avec la vieille amitié entre de Gaulle et le Négus, nouée dans les combats de la Libération. Elle se ferait pour longtemps une amie influente en Afrique (l’UA siège à Addis) sans pour autant se fâcher avec les autres parties au conflit, qui restent des partenaires voire des alliés. Ce serait pour notre pays un retour en Afrique par la grande porte après les échecs que l’on sait. Cela serait en outre cohérent avec notre stratégie pour l’indopacifique, que les soubresauts en Nouvelle-Calédonie n’aident pas à crédibiliser.

Quelle place de la France en Afrique et dans le monde
L’action diplomatique, non la diplomatie des poignées de main devant les caméras, mais celle, beaucoup plus efficace, qui emprunte des canaux discrets, voire secrets, ne nécessite pas de grands moyens budgétaires. Encore faudrait-il que notre pays renoue avec un destin, une vocation, ou plus simplement une stratégie. Toutes les puissances régionales en ont une, qu’elles mettent en œuvre avec application. Quelle est la grande stratégie de notre pays, au-delà des échéances électorales qui se succèdent à un rythme accéléré? Avons-nous décidé de sortir de l’Histoire ?

Il nous manque depuis trop longtemps une volonté, de la persévérance, et par-dessus tout, une vision et une compréhension de notre juste place dans le monde. Le beau projet du « Louvre Abu Dhabi » aurait-il vu le jour sans Champollion ? De Gaulle disait que derrière les victoires d’Alexandre se tenait Aristote. Il aurait pu ajouter que derrière les découvertes de Champollion se trouvait Bonaparte.

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* Le groupe Mars, constitué d’une trentaine de personnalités françaises issues d’horizons différents, des secteurs public et privé et du monde universitaire, se mobilise pour produire des analyses relatives aux enjeux concernant les intérêts stratégiques relatifs à l’industrie de défense et de sécurité et les choix technologiques et industriels qui sont à la base de la souveraineté de la France.
Le groupe de réflexions Mars*

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