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Formation-Faiblesse du niveau scolaire en France : Analyses et propositions ( Sénat)

Formation-Faiblesse du niveau scolaire en France : Analyses et propositions ( Sénat)

« Un système éducatif en situation d’échec » : le constat sévère de la Cour des comptes sur l’école primaire
Rythmes scolaires, attractivité du métier d’enseignant, niveau des élèves… Dans un rapport publié ce mardi 20 mai, la Cour des comptes établit un bilan général du fonctionnement de l’école primaire. Dans leur rapport, les Sages font état d’un « système éducatif en situation d’échec », d’inégalités croissantes entre les élèves et d’un manque d’attractivité du métier de professeur des écoles préjudiciable à la qualité d’enseignement.

Par Théodore Azouze dans site du Sénat

Elle préconise une refonte en profondeur d’un « système éducatif en situation d’échec ». Dans un rapport publié ce mardi 20 mai, la Cour des comptes pointe une « situation paradoxale et inquiétante » prégnante au sein de l’école primaire en France. En cause ? Une stagnation à un niveau toujours très bas des compétences des élèves, malgré une hausse de la dépense publique allouée à l’enseignement du premier degré. « La France est ainsi confrontée à une dégradation continue du niveau moyen de ses élèves, tout en formant moins de très bons élèves que le reste des pays européens », regrette la Cour des comptes.

Dépenses en hausse… mais niveau scolaire stagnant

Ces dernières années, les différents ministres de l’Éducation nationale ont souvent fait le même constat : le niveau des élèves français n’est pas suffisant. Selon les données de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), leurs capacités en matière de compréhension de l’écrit en CM1 stagnent depuis 2016, après une tendance à la baisse durant la précédente décennie. En mathématiques, la situation est encore pire : le niveau des Français, toujours en classe de CM1, se situe sous la moyenne de l’OCDE, selon l’enquête internationale Timss. La France ne se situe qu’à la 42e place des 58 pays étudiés.

Au-delà de ces chiffres, héritage d’une situation qui n’est pas nouvelle, un autre paramètre est mis en contraste par la Cour des comptes : en dix ans, la dépense consacrée au premier degré n’a cessé d’augmenter. Selon son estimation, celle-ci est passée de 41,3 milliards d’euros en 2013 à 52,1 milliards d’euros en 2022. Autrement dit, davantage de fonds ont donc été destinés à l’école primaire durant cette période, sans pour autant améliorer le niveau scolaire des élèves.

Autre facteur d’inquiétude : dans le même temps, les inégalités en milieu scolaire « s’aggravent », à plusieurs niveaux. Les différences à l’école entre filles et garçons se creusent. « Dès l’entrée à l’école élémentaire, et comme partout en Europe, les filles ont des résultats légèrement meilleurs que les garçons », souligne la Cour des comptes. Or, malgré cet avantage, confirmé par le fait que les filles sont ensuite moins en difficulté que les garçons durant la suite de leur apprentissage, elles restent convaincues d’être moins performantes qu’eux. « La situation en début de sixième est révélatrice : alors qu’elles sont plus nombreuses à réussir l’évaluation de français, les filles sont moins nombreuses que les garçons à éprouver un sentiment de réussite à son issue. »

Les inégalités sociales ne se résorbent pas davantage à l’école. Toujours d’après les données de la DEPP, la Cour des comptes remarque que plus l’indice de positionnement social des parents est élevé, plus les résultats scolaires de leurs enfants sont bons. Et ce, tant en français qu’en mathématiques. Ainsi, à l’issue de leur apprentissage au premier degré, « le groupe rassemblant les 20 % d’élèves les plus en difficulté aux évaluations nationales de 6e comprend 40 % des élèves avec l’indice de positionnement social le plus bas, contre seulement 6 % des élèves d’indice le plus élevé ». Des difficultés auxquelles il faut ajouter d’importantes disparités entre les élèves des différents territoires du pays, pas tous logés à la même enseigne en termes d’environnement éducatif.

Rappel de « l’effet néfaste » de la semaine de 4 jours

Passé ce constat, que critique plus précisément ce rapport ? Une longue partie est consacrée à la question des rythmes scolaires. La problématique est d’actualité : Emmanuel Macron vient d’annoncer le lancement le 20 juin prochain d’une convention citoyenne sur les « temps de l’enfant », qui sera organisée par le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Outre le sujet des congés scolaires, les débats devraient aussi aborder de possibles évolutions d’horaires pour les élèves français.

Les rythmes ont beaucoup évolué dans le premier degré depuis 20 ans : Nicolas Sarkozy avait d’abord instauré la semaine de 4 jours durant son quinquennat. Élu en 2012, François Hollande avait fait de l’instauration d’une semaine de 4 jours et demi une des priorités de sa politique éducative. À l’époque, l’installation d’un temps d’activités périscolaires est aussi actée. Mais en pratique, sa concrétisation par les communes connaît alors moult difficultés. « Cette modification d’ampleur des rythmes scolaires s’est révélée très hétérogène dans sa mise en œuvre, avec des coûts très variables pour les collectivités. Elle n’a pas été évaluée, ni stabilisée dans le temps », pointe la Cour des comptes.

À son arrivée au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron laisse finalement le soin aux maires de conserver ce système dans leurs écoles ou de repasser à quatre jours. Une seconde option choisie par la plupart des municipalités… et regrettée par le rapport des Sages. « L’organisation du temps scolaire (…) n’apparaît pas prioritairement conçue en fonction des élèves », déplorent-ils dans le document. La plupart des pays de l’OCDE ont fait le choix d’un système avec une semaine à 5 jours.

« Selon l’Académie nationale de médecine, l’aménagement du temps scolaire en France n’est pas en cohérence avec les connaissances de la chronobiologie de l’enfant ; et cela, à tous les niveaux de l’organisation : journée, semaine ou année scolaire », a ajouté le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lors d’une conférence de presse ce mardi. Le responsable fait référence à un rapport de 2010 publié par l’institution. Il pointait le « le rôle néfaste » de la semaine de 4 jours « sur la vigilance et les performances des enfants les deux premiers jours de la semaine liées à une désynchronisation liée au week-end prolongé ».

Attractivité du métier d’enseignant et rôle des directeurs d’écoles
La qualité d’enseignement à l’école primaire passera par ailleurs par une plus grande attractivité de la profession, estime l’instance. La fonction de professeur des écoles pâtit aujourd’hui d’une image dégradée : en 2024, plus d’un millier de postes ouverts sont restés non pourvus dans le premier degré. Affectations géographiques non désirées, manque de perspectives de carrière, « niveau de stress » important… Plusieurs paramètres sont listés par la Cour des comptes pour expliquer ces difficultés à recruter suffisamment.

Pour pallier les manques, le recours à des contractuels est devenu essentiel dans certaines zones. Or, « les enfants qui bénéficient d’un enseignement structuré et de qualité, dès le plus jeune âge, sont les plus susceptibles d’avoir de bons résultats scolaires par la suite », rappelle la Cour des comptes.

Second point intéressant concernant le personnel éducatif : la place accordée au rôle des directeurs d’école. Le rapport mentionne « l’absence de statut » clair pour ces enseignants qui doivent concilier heures de cours et pilotage d’une école primaire. Pour améliorer la gouvernance des établissements scolaires et limiter ce problème de manque de temps, la Cour des comptes recommande d’« engager la réforme du statut de directeur d’école en généralisant progressivement la fonction de directeur à temps complet, en commençant par les écoles regroupées ».

Meilleure concertation avec les acteurs locaux pour allouer et flécher des fonds pour les écoles primaires, renforcement de la formation continue des enseignants, groupements d’établissements pour éviter les fermetures de classe… Les 120 pages du rapport de la Cour des comptes avancent de nombreuses autres propositions. La dernière partie est en partie consacrée à la transition écologique dans le premier degré, mais aussi à l’importance du recours aux ressources digitales utilisées à l’école primaire. Au moment où la ministre de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne, vient d’annoncer des mesures pour favoriser le « droit à la déconnexion » des élèves, les Sages encouragent « une meilleure intégration du numérique comme outil au service de la pédagogie ».

Faiblesse du niveau scolaire en France : Analyses et propositions ( Sénat)

Faiblesse du niveau scolaire en France : Analyses et propositions ( Sénat)

« Un système éducatif en situation d’échec » : le constat sévère de la Cour des comptes sur l’école primaire
Rythmes scolaires, attractivité du métier d’enseignant, niveau des élèves… Dans un rapport publié ce mardi 20 mai, la Cour des comptes établit un bilan général du fonctionnement de l’école primaire. Dans leur rapport, les Sages font état d’un « système éducatif en situation d’échec », d’inégalités croissantes entre les élèves et d’un manque d’attractivité du métier de professeur des écoles préjudiciable à la qualité d’enseignement.

Par Théodore Azouze dans site du Sénat

Elle préconise une refonte en profondeur d’un « système éducatif en situation d’échec ». Dans un rapport publié ce mardi 20 mai, la Cour des comptes pointe une « situation paradoxale et inquiétante » prégnante au sein de l’école primaire en France. En cause ? Une stagnation à un niveau toujours très bas des compétences des élèves, malgré une hausse de la dépense publique allouée à l’enseignement du premier degré. « La France est ainsi confrontée à une dégradation continue du niveau moyen de ses élèves, tout en formant moins de très bons élèves que le reste des pays européens », regrette la Cour des comptes.

Dépenses en hausse… mais niveau scolaire stagnant

Ces dernières années, les différents ministres de l’Éducation nationale ont souvent fait le même constat : le niveau des élèves français n’est pas suffisant. Selon les données de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), leurs capacités en matière de compréhension de l’écrit en CM1 stagnent depuis 2016, après une tendance à la baisse durant la précédente décennie. En mathématiques, la situation est encore pire : le niveau des Français, toujours en classe de CM1, se situe sous la moyenne de l’OCDE, selon l’enquête internationale Timss. La France ne se situe qu’à la 42e place des 58 pays étudiés.

Au-delà de ces chiffres, héritage d’une situation qui n’est pas nouvelle, un autre paramètre est mis en contraste par la Cour des comptes : en dix ans, la dépense consacrée au premier degré n’a cessé d’augmenter. Selon son estimation, celle-ci est passée de 41,3 milliards d’euros en 2013 à 52,1 milliards d’euros en 2022. Autrement dit, davantage de fonds ont donc été destinés à l’école primaire durant cette période, sans pour autant améliorer le niveau scolaire des élèves.

Autre facteur d’inquiétude : dans le même temps, les inégalités en milieu scolaire « s’aggravent », à plusieurs niveaux. Les différences à l’école entre filles et garçons se creusent. « Dès l’entrée à l’école élémentaire, et comme partout en Europe, les filles ont des résultats légèrement meilleurs que les garçons », souligne la Cour des comptes. Or, malgré cet avantage, confirmé par le fait que les filles sont ensuite moins en difficulté que les garçons durant la suite de leur apprentissage, elles restent convaincues d’être moins performantes qu’eux. « La situation en début de sixième est révélatrice : alors qu’elles sont plus nombreuses à réussir l’évaluation de français, les filles sont moins nombreuses que les garçons à éprouver un sentiment de réussite à son issue. »

Les inégalités sociales ne se résorbent pas davantage à l’école. Toujours d’après les données de la DEPP, la Cour des comptes remarque que plus l’indice de positionnement social des parents est élevé, plus les résultats scolaires de leurs enfants sont bons. Et ce, tant en français qu’en mathématiques. Ainsi, à l’issue de leur apprentissage au premier degré, « le groupe rassemblant les 20 % d’élèves les plus en difficulté aux évaluations nationales de 6e comprend 40 % des élèves avec l’indice de positionnement social le plus bas, contre seulement 6 % des élèves d’indice le plus élevé ». Des difficultés auxquelles il faut ajouter d’importantes disparités entre les élèves des différents territoires du pays, pas tous logés à la même enseigne en termes d’environnement éducatif.

Rappel de « l’effet néfaste » de la semaine de 4 jours

Passé ce constat, que critique plus précisément ce rapport ? Une longue partie est consacrée à la question des rythmes scolaires. La problématique est d’actualité : Emmanuel Macron vient d’annoncer le lancement le 20 juin prochain d’une convention citoyenne sur les « temps de l’enfant », qui sera organisée par le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Outre le sujet des congés scolaires, les débats devraient aussi aborder de possibles évolutions d’horaires pour les élèves français.

Les rythmes ont beaucoup évolué dans le premier degré depuis 20 ans : Nicolas Sarkozy avait d’abord instauré la semaine de 4 jours durant son quinquennat. Élu en 2012, François Hollande avait fait de l’instauration d’une semaine de 4 jours et demi une des priorités de sa politique éducative. À l’époque, l’installation d’un temps d’activités périscolaires est aussi actée. Mais en pratique, sa concrétisation par les communes connaît alors moult difficultés. « Cette modification d’ampleur des rythmes scolaires s’est révélée très hétérogène dans sa mise en œuvre, avec des coûts très variables pour les collectivités. Elle n’a pas été évaluée, ni stabilisée dans le temps », pointe la Cour des comptes.

À son arrivée au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron laisse finalement le soin aux maires de conserver ce système dans leurs écoles ou de repasser à quatre jours. Une seconde option choisie par la plupart des municipalités… et regrettée par le rapport des Sages. « L’organisation du temps scolaire (…) n’apparaît pas prioritairement conçue en fonction des élèves », déplorent-ils dans le document. La plupart des pays de l’OCDE ont fait le choix d’un système avec une semaine à 5 jours.

« Selon l’Académie nationale de médecine, l’aménagement du temps scolaire en France n’est pas en cohérence avec les connaissances de la chronobiologie de l’enfant ; et cela, à tous les niveaux de l’organisation : journée, semaine ou année scolaire », a ajouté le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lors d’une conférence de presse ce mardi. Le responsable fait référence à un rapport de 2010 publié par l’institution. Il pointait le « le rôle néfaste » de la semaine de 4 jours « sur la vigilance et les performances des enfants les deux premiers jours de la semaine liées à une désynchronisation liée au week-end prolongé ».

Attractivité du métier d’enseignant et rôle des directeurs d’écoles
La qualité d’enseignement à l’école primaire passera par ailleurs par une plus grande attractivité de la profession, estime l’instance. La fonction de professeur des écoles pâtit aujourd’hui d’une image dégradée : en 2024, plus d’un millier de postes ouverts sont restés non pourvus dans le premier degré. Affectations géographiques non désirées, manque de perspectives de carrière, « niveau de stress » important… Plusieurs paramètres sont listés par la Cour des comptes pour expliquer ces difficultés à recruter suffisamment.

Pour pallier les manques, le recours à des contractuels est devenu essentiel dans certaines zones. Or, « les enfants qui bénéficient d’un enseignement structuré et de qualité, dès le plus jeune âge, sont les plus susceptibles d’avoir de bons résultats scolaires par la suite », rappelle la Cour des comptes.

Second point intéressant concernant le personnel éducatif : la place accordée au rôle des directeurs d’école. Le rapport mentionne « l’absence de statut » clair pour ces enseignants qui doivent concilier heures de cours et pilotage d’une école primaire. Pour améliorer la gouvernance des établissements scolaires et limiter ce problème de manque de temps, la Cour des comptes recommande d’« engager la réforme du statut de directeur d’école en généralisant progressivement la fonction de directeur à temps complet, en commençant par les écoles regroupées ».

Meilleure concertation avec les acteurs locaux pour allouer et flécher des fonds pour les écoles primaires, renforcement de la formation continue des enseignants, groupements d’établissements pour éviter les fermetures de classe… Les 120 pages du rapport de la Cour des comptes avancent de nombreuses autres propositions. La dernière partie est en partie consacrée à la transition écologique dans le premier degré, mais aussi à l’importance du recours aux ressources digitales utilisées à l’école primaire. Au moment où la ministre de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne, vient d’annoncer des mesures pour favoriser le « droit à la déconnexion » des élèves, les Sages encouragent « une meilleure intégration du numérique comme outil au service de la pédagogie ».

« Choose France »: Un encouragement au réinvestissement en France

« Choose France »: Un encouragement au réinvestissement en France


200 patrons du monde entier réuni à Versailles, un événement. Comme souvent on va annoncer des chiffres qu’il sera difficile de vérifier d’une part à cause de doubles comptes mais aussi du décalage qu’il peut y avoir entre des déclarations et des réalisations; reste que l’ événement demeure une incitation aux investissements en France.

Plus de 35 milliards d’euros d’investissements dans des projets en France seront annoncés lundi à l’occasion du 8e sommet « Choose France », a fait savoir dimanche soir l’Elysée.

La présidence française a indiqué dans un communiqué que ces investissements, d’une valeur totale de 37 milliards d’euros, seraient décomposés entre deux types de projets.

Vingt milliards d’euros seront investis dans des projets totalement nouveaux qui se répartissent dans tous les secteurs: de l’économie circulaire aux terres rares en passant par la mobilité, le numérique ou encore la logistique et le tourisme.

Cette somme constitue un nouveau record, après les 15 milliards d’euros annoncés l’an dernier, précise l’Elysée.

Investissements étrangers : la France encore attractive mais net tassement

Investissements étrangers : la France encore attractive mais net tassement

La France est le pays le plus attractif d’Europe pour les investisseurs internationaux. Dans son baromètre publié mercredi, le cabinet spécialisé EY a recensé au total 1 025 projets d’entreprises étrangères, soit une baisse de 14% par rapport à 2024.

Un investisseur étranger sur deux considère que l’attractivité de la France s’est dégradée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale.

En 2024, il y a eu 29 000 créations de postes liées à des investissements directs étrangers, c’est 10 000 de moins qu’en 2023, selon le baromètre EY. Le cabinet spécialisé estime que cette baisse est liée notamment au coût du travail : certaines charges en France sont équivalentes à celles en Allemagne mais restent au-dessus de l’Espagne, du Portugal ou Royaume-Uni.

D’après EY, les secteurs de l’énergie ou de l’agroalimentaire s’en sortent bien alors que la chimie et l’automobile ont fortement souffert en 2024.

Chômage France : légère hausse

Chômage France : légère hausse

Le nombre de chômeurs en France (hors Mayotte) a en effet augmenté de 64.000 par rapport au trimestre précédent, à 2,4 millions de personnes.

Le taux de chômage est quasi stable sur le trimestre (+0,1 point) et sur un an (-0,1 point), à 7,4 % de la population active. Il demeure légèrement supérieur à son précédent point bas depuis 1982 (7,1 % au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023) et nettement au-dessous de son pic de mi-2015 (-3,1 points).

La quasi stagnation de la croissance devrait par contre favoriser la hausse du chômage dans les prochains mois comme le montre déjà l’augmentation des défaillances d’entreprises.

Foot- féminin -Arkema- Lyon encore champion de France face au PSG

Foot- féminin -Arkema- Lyon encore champion de France face au PSG

18e titre pour L’Olympique Lyonnais qui a battu le PSG (3-0) grâce à trois buts de Dumornay (45+2e), Diani (80e) et Renard (80+4e), comme un symbole.

Investissements étrangers : la France encore attractive mais….

Investissements étrangers : la France encore attractive mais….

La France est le pays le plus attractif d’Europe pour les investisseurs internationaux. Dans son baromètre publié mercredi, le cabinet spécialisé EY a recensé au total 1 025 projets d’entreprises étrangères, soit une baisse de 14% par rapport à 2024.

Un investisseur étranger sur deux considère que l’attractivité de la France s’est dégradée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale.

En 2024, il y a eu 29 000 créations de postes liées à des investissements directs étrangers, c’est 10 000 de moins qu’en 2023, selon le baromètre EY. Le cabinet spécialisé estime que cette baisse est liée notamment au coût du travail : certaines charges en France sont équivalentes à celles en Allemagne mais restent au-dessus de l’Espagne, du Portugal ou Royaume-Uni.

D’après EY, les secteurs de l’énergie ou de l’agroalimentaire s’en sortent bien alors que la chimie et l’automobile ont fortement souffert en 2024.

Algérie : renvoie aussi deux diplomates algériens par la France

Algérie : renvoie aussi deux diplomates algériens par la France

La crise entre Alger et Paris s’approfondit encore après que l’Algérie ait expulsée 15 diplomates français. Effet boomerang immédiat: la France réexpédie à son tour en Algérie des diplomates de ce pays.

Les autorités algériennes avaient demandé, dimanche 11 mai, le «rapatriement immédiat» de quinze agents français envoyés en mission de renfort temporaire en Algérie. La France a répliqué ce mercredi matin.

Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a annoncé que Paris allait riposter à la décision «injustifiée et injustifiable» d’Alger de demander le «rapatriement immédiat» de quinze agents français.

Au-delà la France pourrait être amenée à suspendre l’accord bilatéral de 2013, signé entre la France et l’Algérie pour faciliter la circulation des personnels diplomatiques, consulaires, techniques et administratifs. La mesure avait déjà été envisagée par Gérald Darmanin en janvier. Puis à nouveau posée sur la table en mars par Bruno Retailleau, dans le cadre de la «riposte graduée» à l’encontre de l’Algérie, mais n’avait jamais été appliquée.

Politique France :vers un rapprochement de la droite et de l’extrême droite ?

Politique France :vers un rapprochement de la droite et de l’extrême droite ?

L’élection à la présidence des Républicains, dont le premier tour débute samedi 17 mai, voit s’opposer Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, deux représentants de l’aile la plus droitière du parti. Cette nouvelle donne s’explique par la lente pénétration des idées de la droite radicale chez LR, sous l’influence d’acteurs intellectuels et médiatiques qui cherchent à construire un espace idéologique partagé entre droite et extrême droite.

par Émilien Houard-Vial
Docteur en science politique, chercheur associé au CEE (Sciences Po), Sciences Po dans The Conversation

La radicalisation idéologique des Républicains (LR) est un phénomène bien décrit, mais dont les ressorts ont été assez peu expliqués. Loin de se réduire à une réponse apportée à la pression électorale du Rassemblement national – et de manière plus éphémère, de Reconquête ! – elle repose aussi sur l’influence d’intellectuels et d’éditorialistes diffusant un discours de droite radicale.

Déjà en 1974, le Club de l’horloge, composé de hauts fonctionnaires, ambitionnait de renflouer la droite en éléments doctrinaux après la victoire du centriste Valéry Giscard d’Estaing. Travaillant à la promotion d’idées anti-immigration et antimétissage dans les années 1970, puis libérales voire néolibérales dans les années 1980, les membres du Club ont œuvré à une union des droites. Le Club de l’horloge collabora d’ailleurs avec le Club 89 – boîte à idées officieuse du RPR chapeautée par Alain Juppé – pour la publication d’un rapport commun sur l’Europe sociale. Mais de facto, les amorces de coopération directe sont largement restées sans lendemain.

Les nouvelles entreprises de radicalisation idéologique à droite opèrent, elles, à travers des acteurs plus proches du grand public (journalistes, essayistes, etc.), comme Élisabeth Lévy, Éric Zemmour, Mathieu Bock-Côté ou Pascal Praud, n’ayant pas forcément été socialisés dans des milieux d’extrême droite. Ce discours de droite radicale repose sur un ensemble de dispositifs rhétoriques visant à favoriser la diffusion d’idées jugées initialement inacceptables dans l’opinion publique (racistes, sexistes, transphobes, etc.).

On peut compter parmi ceux-ci l’euphémisation de certains termes ou idées polémiques afin de passer sous les radars de l’indignation la plus frontale. Il peut alors s’agir de miser sur la version plus acceptable – « libérale », ainsi que l’ont formulé Mondon et Winter – d’un même argumentaire. Si une idée comme « l’antiwokisme » peut même être défendue par des acteurs étrangers à la droite, alors il est plus difficile de soupçonner ceux qui la portent de convergence avec l’extrême droite.

Le « politiquement correct » et la « censure gauchiste » sont abondamment dénoncés et invoqués face à toute critique se revendiquant des principes de tolérance et d’égalité, ou de l’antifascisme. La façon dont les soutiens de Laurent Wauquiez ont défendu son idée d’envoyer les OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon l’illustre bien.

La confrontation des idées et des valeurs est souvent valorisée par rapport à un débat politique jugé trop technique ou pragmatique, en se prévalant d’un contact direct avec « le réel ». On peut à ce titre penser à un éditorial de Pascal Praud publié dans le JDD, le 2 février 2025, intitulé « Submersion, vous avez dit submersion », où il affirme à propos de l’immigration : « La gauche a perdu la bataille culturelle. Le réel a balayé son idéologie. »

Enfin, le discours de droite radicale s’appuie sur un récit prétendant expliquer les défaites de la droite et les succès de l’extrême droite à partir des attentes objectives des électeurs. À titre d’exemple, Éric Ciotti expliquait ainsi le score de Valérie Pécresse à l’élection présidentielle : « Ce projet de [Valérie Pécresse] n’a pas été assez audacieux. […] Nous ne sommes pas un parti centriste. Je crois que nous avons sans doute trop dérivé au cours de certaines années. »

Le développement d’un espace médiatique de droite radicale

Jusqu’en 2007, les tenants d’un discours de droite radicale disposaient de relativement peu d’espace médiatique pour s’exprimer librement. Quelques francs-tireurs, comme les éditorialistes Éric Zemmour ou Éric Brunet, disposaient d’une audience, mais restaient isolés dans les médias à grande diffusion. Les discours de droite radicale ou extrême étaient en effet cantonnés à des publications marginales où ne s’exprimaient que des personnalités d’extrême droite, comme Présent, Rivarol, ou le site Fdesouche, ainsi qu’à quelques rares endroits où pouvaient se côtoyer signatures et voix de droite et d’extrême droite comme le Figaro magazine ou Radio Courtoisie.

Depuis, le paysage médiatique a beaucoup évolué, et il existe désormais des médias diffusant des idées d’extrême droite où l’on peut pourtant retrouver occasionnellement des élus de droite : le magazine l’Incorrect, fondé par un proche de Marion Maréchal, le site Boulevard Voltaire fondé par les époux Ménard, ou la chaîne YouTube Livre Noir (devenue le magazine Frontières), créée par un ancien candidat à la présidence des Jeunes Républicains exclu pour avoir voulu s’allier avec le RN.

Les espaces d’expression rassemblant la droite et l’extrême droite sont bien plus nombreux, avec la réorientation de la ligne éditoriale de Valeurs actuelles et la création de sa chaîne YouTube VA+ destinée à un public jeune, la restructuration des groupes Vivendi et Lagardère (C8, Cnews, Europe 1, le Journal du dimanche, etc.) ainsi que de Sud Radio, la création du site Atlantico, du magazine Causeur, ainsi que du Figaro Vox, la rubrique opinions du Figaro.

Ces médias accueillent la parole de représentants des Républicains aux côtés d’autres personnalités politiques allant du centre (rarement) à l’extrême droite (souvent). Ils participent ainsi de la naturalisation d’un espace politique commun à l’extrême droite et à la droite de gouvernement. On peut citer en exemple le « grand débat des valeurs », organisé par Valeurs actuelles, le 22 mars 2022, où se sont succédé des interviews de Marlène Schiappa (centre), Valérie Pécresse et Éric Ciotti (droite), Éric Zemmour, Marion Maréchal et Jordan Bardella (extrême droite).

On peut parallèlement observer l’existence d’espaces de sociabilité plus directs. L’Institut de formation politique (IFP) permet, par exemple, de former de jeunes militants de toutes les sensibilités de la droite et de l’extrême droite qui, engagés dans les domaines politique, associatif et médiatique, se côtoient en un même lieu. Parmi les « auditeurs du mois » de l’IFP, on pouvait aussi bien retrouver les présidents des jeunes LR et Reconquête !, respectivement Guilhem Carayon et Stanislas Rigault, que Charlotte d’Ornellas (journaliste à Boulevard Voltaire puis à Valeurs actuelles et au JDD).

Les Républicains eux-mêmes ont accordé une place importante aux acteurs médiatiques et intellectuels de la droite radicale, en invitant – entres autres – Éric Zemmour, Mathieu Bock-Côté, Eugénie Bastié, François-Xavier Bellamy, Alexandre Devecchio à leurs évènements.

Ce faisant, les professionnels des Républicains – y compris ceux qui ne sont pas particulièrement actifs dans l’espace de la droite radicale – ont contribué à un processus de démarginalisation de l’extrême droite et de ses idées.

Force est de constater que les idées de la droite radicale ont réussi à coloniser une partie du débat public en suscitant de nombreuses critiques, mais pas de levée de boucliers unanime. Valérie Pécresse a ainsi pu parler durant sa campagne présidentielle de « Français de papier », expression appréciée par Jean-Marie Le Pen, sans susciter de critique dans son camp.

En ce sens, la réussite de la droite radicale est triple : avoir diffusé dans le débat public des schémas d’interprétation d’extrême droite ; avoir « droitisé » les catégories politiques, dans le sens où l’extrême droite est moins fréquemment considérée comme telle dans le débat public et le centre souvent considéré comme de gauche ; et enfin avoir affaibli la propension de la droite à rejeter les idées et propositions relevant par exemple du racisme, à l’instar de la théorie du « grand remplacement ».

De ce point de vue, il est évident que certains acteurs travaillent ardemment à détacher une partie de la droite de gouvernement des logiques de « cordon sanitaire ». Les résistances sont réelles, car la sphère politique conserve sa logique propre : les organisations ont la nécessité de répondre aux attentes de l’électorat le plus large possible, qui ne sont pas toujours celles des militants les plus radicaux.

Les conséquences de ce processus ne sont pas forcément favorables à LR. En légitimant les idées de l’extrême droite et donc en contribuant à sa réussite électorale, tout en s’interdisant un retour à un discours plus modéré après avoir suscité des attentes de radicalité chez une partie de leurs supporters, les dirigeants des Républicains ont créé les conditions de leur propre effondrement électoral.

Tesla: Baisse des ventes de 44 % en France

Tesla: Baisse des ventes de 44 % en France

Le constructeur américain de voitures électriques a vu ses immatriculations baisser de 44 % en France depuis le début de 2025, avec 7 556 véhicules écoulés. Le marché des voitures neuves a accusé un repli de 5,64 %, moins important que le mois précédent (-14,5 %) avec 139 000 voitures immatriculées, selon les chiffres publiés mardi par la Plateforme automobile (PFA).

Défense France: Six semaines seulement de réserve en munitions d’artillerie César

défense France: Six semaines seulement de réserve en munitions d’artillerie César

Seulement six semaines , le temps que pourrait tenir l’artillerie française dans une guerre de haute intensité. Alors que les canons tonnent en Ukraine et que l’hypothèse d’un affrontement majeur n’est plus taboue. Les députés Matthieu Bloch (UDR, Doubs) et Jean-Louis Thiériot (Droite républicaine, Seine-et-Marne) affirment que la France « ne dispose pas de réserves suffisantes pour soutenir durablement un effort d’artillerie intensif. À l’heure actuelle, les stocks permettent de tenir quelques semaines, au mieux. »

Le format actuel est donc jugé inadapté à un affrontement contre un ennemi aux capacités comparables. Le rapport cite notamment le cas emblématique du canon Caesar, pièce montée sur camion capable de frapper à 40 km avec une grande précision. La France en possède actuellement 76 exemplaires, un chiffre considéré comme très insuffisant. En effet, selon les rapporteurs, il en faudrait au moins 215 pour répondre aux besoins d’un conflit majeur.

Pour remédier à cette vulnérabilité, le rapport formule plusieurs recommandations : augmentation des effectifs et du parc d’artillerie, modernisation des équipements avec des systèmes plus mobiles et précis, et soutien renforcé à la recherche et au développement, notamment dans les domaines des munitions guidées et de l’intégration des drones dans la chaîne de tir.

France- Consommation de biens : en berne

France- Consommation de biens : en berne


Une baisse de la consommation des biens qui nécessairement va influencer négativement la croissance. De sorte que la France risque de flirter avec la stagnation. Les dépenses des ménages français en biens de consommation ont en effet fortement diminué en mars, reculant de 1 % en volume sur le mois.

La consommation des ménages français en biens a connu sa plus forte baisse depuis 2022 au mois de mars. Les dépenses des ménages en biens de consommation ont en effet fortement diminué en mars, reculant de 1 % en volume sur le mois, a annoncé l’Institut national de la statistique (Insee) ce mercredi 30 avril.

Dans le détail, cette baisse mensuelle s’explique principalement par une diminution de la consommation de biens fabriqués (-1 %) et de la consommation d’énergie (-1,8 %). La consommation alimentaire baisse également de nouveau (-0,5 %).

Espionnage russe de la France depuis 4 ans

Espionnage russe de la France depuis 4 ans

Depuis quatre ans, la France est ciblée par une campagne de cyber-espionnage russe qui s’ajoute à des actions d’intoxication grossières.

La France est visée déjà depuis longtemps par des actions d’intoxication grossière qui vise à discréditer les Autorités et l’image du pays. La France est maintenant aussi visée depuis quatre ans par une campagne de cyber espionnage russe Celle-ci a visé « des entités ministérielles, de collectivités territoriales, des administrations, des entités de la base industrielle de défense, des entités du secteur de l’aérospatial, des entités du secteur de la recherche et des groupes de réflexion, des entités du secteur de l’économie et de la finance », explique l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) dans un rapport technique publié mardi.

Chaque mot est pesé, aucune victime n’étant explicitement nommée. Mais la durée comme la liste des cibles ne laissent aucun doute sur l’ampleur de cette campagne, pour laquelle « le mode opératoire APT 28 » a été désigné comme responsable par l’ANSSI et le Centre de coordination des crises cyber (C4) qui regroupe aussi la DGSE, la DGSI, le ComCyber et la Direction générale pour l’armement. « Ce mode opératoire a été mis en œuvre à des fins de collecte de renseignements stratégiques contre de nombreuses entités en France, en Europe, en Ukraine et en Amérique du Nord », explique l’Agence dans son rapport.

Élections : la France devrait s’inspirer de l’Allemagne

Élections : la France devrait s’inspirer de l’Allemagne

Le premier ministre François Bayrou souhaite aller vers la proportionnelle aux législatives. Pour ce faire, il engagera une consultation avec les groupes parlementaires à partir du 28 avril. La plupart des partis politiques français soutiennent le principe. Reste à savoir quel type de scrutin proportionnel serait choisi. Analyse du scrutin à l’allemande, qui pourrait servir de modèle.

par
Jérôme Lang
Directeur de recherche au CNRS en sciences informatiques, Université Paris Dauphine – PSL

Jean-Francois Laslier
Economiste

Mirjam Dageförde
Assistant Professor of Comparative Politics, American University of Paris (AUP) dans The Conversation

Le mode de scrutin proportionnel, en vigueur en Allemagne, nous permet-il de tirer des conclusions utiles pour la France ?

L’Allemagne pratique un scrutin mixte où chaque électeur vote deux fois ; sa « première voix » porte sur un candidat de sa circonscription (règle majoritaire à un seul tour), et sa « seconde voix » porte sur une liste proposée par un parti à l’échelle régionale (celle des Länder).

La composition globale du Bundestag est proportionnelle au nombre de « secondes voix » qu’ont reçues les différents partis, pourvu qu’ils en obtiennent au moins 5 % nationalement (avec quelques exceptions).

Il y a donc deux types de députés : ceux élus directement dans des circonscriptions, et les autres, élus sur des listes partisanes afin que le résultat global soit bien proportionnel.

Les différents modes de scrutin parlementaire dans l’Union européenne
L’Allemagne est loin d’être seule à pratiquer un scrutin mixte : sept autres pays européens le font. Les systèmes danois, estonien, maltais et suédois, comme l’allemand, sont dits « compensatoires ».

Les systèmes hongrois, italien et lituanien, eux, sont additifs (ou « parallèles ») : les sièges supplémentaires sont répartis en proportion des scores obtenus par les partis, indépendamment des résultats locaux. Ces systèmes ne peuvent pas garantir une proportionnalité intégrale, mais permettent de s’en approcher.

Un seul pays, la France, élit ses députés dans des circonscriptions à siège unique.

Deux pays (Pays-Bas, Slovaquie) élisent leur parlement au moyen d’un scrutin proportionnel de liste dans une unique circonscription nationale.

Treize pays (Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Espagne, Finlande, Lettonie, Luxembourg, Pologne, Portugal, Roumanie, République tchèque) élisent leur parlement par un scrutin de liste proportionnel par circonscription. La taille moyenne des circonscriptions varie de 5 à 15 députés. La France a utilisé une fois (en 1986) un scrutin de ce type ; les circonscriptions étaient alors les départements.

Un scrutin de liste n’empêche pas d’élire les députés sur leur nom propre (et non en fonction de l’ordre sur une liste établie par la direction d’un parti) : certains pays, comme l’Autriche, permettent à l’électeur de donner une priorité à certains des candidats de la liste choisie.

Enfin, trois pays (Grèce, Irlande et Slovénie) ont des systèmes qui ne rentrent pas tout à fait dans l’une de ces catégories, mais qui visent tous trois à s’approcher d’une représentation proportionnelle.

Deux critères primordiaux peuvent permettre de comparer les différents systèmes :

la proportionnalité entre le nombre de sièges alloués aux différents partis et le nombre de voix qu’ils ont obtenues.

la redevabilité : un député élu localement, dans sa circonscription, est redevable à l’ensemble des électeurs de sa circonscription : les négliger met en péril sa réélection. Ces députés ont été élus sur leur nom propre, en raison d’une implantation locale, et pas seulement (certes, un peu quand même) parce qu’ils ont réussi à se faire suffisamment d’amis au sein de leur parti.

Le système français est parfait du point de vue de la redevabilité. En revanche, c’est celui qui peut s’écarter le plus de la proportionnalité.

La distorsion qu’opère, souvent, le scrutin majoritaire, a deux types de conséquences. D’une part un parti disposant d’une majorité seulement relative dans l’électorat peut remporter une majorité écrasante des sièges : on l’a vu dans la quasi-totalité des élections législatives de la Ve République, et notamment en 2017, avec la coalition LREM-MoDem. D’autre part, des partis peuvent être fortement sous-représentés.

Face à ces problèmes, la représentation proportionnelle garantit d’une part une représentation raisonnable aux « petits » partis, et d’autre part qu’un parti isolé ne peut avoir de majorité absolue à l’Assemblée que s’il a obtenu une majorité absolue dans l’électorat.

Le système français est peu robuste : de faibles variations de scores peuvent avoir des effets importants sur la composition de l’Assemblée. Ainsi, la grande incertitude qui régnait en France, quelques semaines avant le scrutin de 2024 (où la possibilité que le Rassemblement national obtienne une majorité absolue des sièges avec environ 30 % des voix n’était pas à exclure), contraste avec la robustesse du système allemand : une variation de 5 % du score de l’AfD aboutirait à une variation d’un peu plus de 5 % de sa représentation au Bundestag.

À l’opposé du système français, les scrutins proportionnels nationaux, comme aux Pays-Bas, offrent une proportionnalité parfaite, mais aucune redevabilité.

En ce qui concerne les scrutins de liste proportionnels par circonscription, comme en Espagne, la proportionnalité dépend avant tout de la taille des circonscriptions. Bien entendu, plus les circonscriptions sont grandes, plus la représentation s’approche de la proportionnalité, et moins la redevabilité est bonne.

Il s’agit alors de trouver une taille idéale de circonscriptions qui permettent de s’approcher suffisamment de la proportionnalité sans faire grossir outre mesure les circonscriptions. Les chercheurs Carey et Hix ont montré qu’il existe ainsi un « sweet spot » qui se situe entre 4 et 8 députés par circonscription.

Des simulations sur les données françaises de 2012, 2017 et 2022 aboutissent à une conclusion similaire, avec des résultats satisfaisants si les circonscriptions désignent chacune environ 6 députés. Attention cependant, il ne faut pas seulement que les circonscriptions aient 6 députés « en moyenne », comme en 1986, il faut respecter une homogénéité de la taille des circonscriptions : une variation du nombre de députés entre circonscriptions a tendance à introduire un biais en faveur des partis forts dans les petites circonscriptions.

Les scrutins mixtes compensatoires, comme en Allemagne, permettent d’allier représentation proportionnelle et redevabilité. Les scrutins mixtes additifs ou parallèles, comme en Italie, ne garantissent pas une proportionnalité intégrale, mais permettent tout de même de s’en approcher.

Par une description plus précise des paramètres des scrutins mixtes, et des comparaisons sur données françaises nous avons montré que les systèmes compensatoires permettent d’atteindre un haut niveau de proportionnalité tout en gardant la plupart des députés élus localement.

Gouvernabilité
En France, les voix qui s’élèvent contre les systèmes proportionnels avancent souvent que « la proportionnalité donne des parlements ingouvernables ».

Il est vrai que le scrutin majoritaire permet parfois de forcer la gouvernabilité, mais ce n’est pas toujours le cas, comme on l’a vu en 2024. De toute manière, en l’absence d’un parti absolument majoritaire, il faut former des gouvernements de coalition. Rien de plus ordinaire : comme on l’a vu, sur les 27 pays de l’UE, 26 élisent leur parlement avec un mode de scrutin proportionnel, et sont donc régulièrement confrontés à ce problème.

Certes, former des coalitions de gouvernement n’est pas toujours une sinécure, et on a vu, dans certains pays et à certaines époques, de périodes sans gouvernement ou des gouvernements dits techniques, mais les comparaisons historiques et internationales montrent que c’est somme toute assez rare. Par ailleurs, la gouvernabilité n’est pas mécaniquement liée au mode de scrutin : elle tient à la faculté et la volonté qu’ont les partis de collaborer.

Sans nouveaux efforts, le déficit de la France atteindrait 6,1 % en 2030, selon le FMI

Sans nouveaux efforts, le déficit de la France atteindrait 6,1 % en 2030, selon le FMI


Pour le FMI, le déficit public français risque de continuer à glisser faute de mesures d’économies supplémentaires.
La France s’est pourtant engagée à ramener son déficit public dans les clous européens en 2029, sous les 3 % du PIB.

D’après le FMI, sans nouveaux efforts d’économies, le déficit public français pourrait continuer de déraper : après avoir atteint 5,8 % du PIB en 2024, il risquerait de lentement progresser pour atteindre 6 % en 2029 et 6,1 % en 2030, explique l’organisation dans son rapport sur les politiques budgétaires, basé sur les mesures contenues dans le budget 2025 et la loi de programmation budgétaire 2023-2027.

L’analyse ne prend donc pas en compte les récentes résolutions trop floues du gouvernement qui espère ramener le déficit à 5,4 % cette année et suivre ensuite une trajectoire descendante pour revenir dans les clous européens – sous la barre des 3 % – d’ici 2029.

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