Archive pour le Tag 'France'

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Croissance France: la production industrielle en baisse

Croissance France: la production industrielle en baisse

Mauvais signe pour la croissance, la production industrielle a baissé de 0,5% en avril après avoir déjà reculé de 0,4% le mois précédent, plombée par de mauvais résultats dans le secteur de l’énergie, a annoncé vendredi l’Insee dans un communiqué. La production manufacturière, qui avait gagné du terrain en mars (+0,3%), a en revanche de nouveau augmenté (+0,4%), avec une amélioration notable dans les matériels de transports, précise l’institut public de statistiques. Dans le détail, la production a reculé de 5,8% dans les industries extractives, énergie, eau, avec une baisse particulièrement marquée dans le secteur du gaz et de l’électricité (-6,7%), liée selon l’Insee aux « températures exceptionnellement douces en avril ». La production a par ailleurs de nouveau cédé du terrain dans la cokéfaction et le raffinage (-4,7% après -8,5% en mars), en raison « d’une maintenance dans une raffinerie », et dans la métallurgie (-1,1% après -0,4%). Dans les matériels de transport, la dynamique s’est à l’inverse révélée favorable, avec une production en hausse de 3,6% (après -0,5% en mars), malgré des résultats négatifs dans l’automobile (-0,8% après +0,6%). La production a également accéléré dans l’agroalimentaire (+1,8% après +0,4%) « Du fait notamment d’une forte hausse de la fabrication de cacao, chocolat et produits de confiserie », et s’est révélée dynamique dans le secteur de la chimie (+2,7%).

Au cours des trois derniers mois, la production a baissé de façon sensible dans l’industrie manufacturière (-1,1%) comme dans l’ensemble de l’industrie (-0,5%). La production des trois derniers mois est toutefois supérieure de 1,9% à celle enregistrée sur la même période un an auparavant.

Le Brexit : un cout de 4 milliards d’euros par an pour la France

Le Brexit : un cout de 4 milliards d’euros par an pour la France

 Selon une étude des cabinets Oliver Wyman et Clifford Chance publiée mercredi, le Brexit coûtera près de 4 milliards d’euros par an aux entreprises françaises. Les secteurs les plus touchés seront l’agroalimentaire, l’industrie automobile et les biens de consommation, indique l’étude. Basée sur un scénario «hard Brexit», c’est-à-dire une sortie du Royaume-Uni sans aucuns accords avec l’Union Européenne, le rapport propose «une estimation des coûts les plus directs et immédiats de la mise en place de barrières tarifaires et non-tarifaires par secteur, après l’entrée en vigueur du Brexit». Pour effectuer ces estimations, Oliver Wyman et Clifford Chance se sont basés sur des travaux de recherche académique, mais également sur des entretiens menés auprès de dirigeants d’entreprises.

Ainsi, après le Brexit, l’étude affirme que «la France serait le troisième pays le plus impacté de l’UE», après l’Allemagne et la Hollande. Parmi les secteurs qui seront les plus touchées figure en premier lieu l’agroalimentaire, «avec des coûts directs totaux de près de 900 millions d’euros par an» soulignent les auteurs du rapport, touchant principalement les boissons alcoolisées comme le vin et les spiritueux, puis les produits laitiers et les préparations céréalières.

 

 

Droits de douane US : la France mollement à l’offensive

Droits de douane US : la France mollement à  l’offensive

 Réplique ferme mais proportionnée a déclaré Macron après la décision des Etats-Unis d’augmenter les droits de douane sur l’acier et l’aluminium. En fait,  on se contentera de ne  viser que les produits américains symboliques comme les motos Harley Davidson. Les mots pour condamner les Etats-Unis seront d’autant plus forts que l’action sera molle. En effet la balance des échanges commerciaux est  déséquilibrée au profit de l’Europe et de l’Allemagne en particulier. Si l’Europe et la France en particulier devaient à prendre des mesures de rétorsion forte, cela entrainerait uen guerre commerciale dont l’Europe n’est pas sûre de sortir gagnante.  Du coup, il faut relativiser les propos du ministre de l’agriculture : « C’est une décision unilatérale, injustifiée, injustifiable et totalement dangereuse pour notre industrie qui peut remettre en cause beaucoup d’emplois sur le territoire français et nous n’allons pas rester sans rien faire »,  a déclaré le ministre sur Cnews. « Il y a des mesures qui peuvent être prises sur un certain nombre de produits américains », a-t-il ajouté en évoquant les « produits textiles », les « motos », « certains produits spiritueux » (le whisky ?).  Réaction finalement modérée de Macron : « l’Union européenne réagirait en prenant les mesures appropriées, de manière ferme et proportionnée, en conformité avec le droit de l’organisation mondiale du commerce) ». Le chef de l’Etat a estimé par ailleurs qu’il y avait  » de graves dysfonctionnements dans le commerce international, et que pour les résoudre, la seule voie viable était de renforcer les règles qui régissent le commerce ». Il appelle donc l’Union européenne, les États-Unis, la Chine et le Japon à « travailler activement à refondre les règles de l’OMC, notamment pour résorber les surcapacités, encadrer les subventions, mieux protéger la propriété intellectuelle ». Même modération à Bruxelles :  Jean Claude Juncker, président de la commission européenne.:  « Les États-Unis ne nous laissent à présent pas d’autre choix que d’engager une procédure de règlement des différends devant l’OMC et d’imposer des droits de douane additionnels sur un certain nombre d’importations en provenance des États-Unis. Nous défendrons les intérêts de l’Union, dans le plein respect du droit international du commerce.» 

 

Ligue 1 foot: une chaine télé Mediapro en France

Ligue 1 foot: une chaine télé Mediapro en France

 

Le groupe audiovisuel espagnol dont le principal actionnaire est un fonds chinois qui a rempoté les droits télé de la ligue 1 de foot va créer une chaîne foot. Ce qui n’empêchera pas de revendre certains droits à d’autres chaines comme Canal + dont l’avenir est cependant de plus en plus compromis.  “Le Groupe prévoit de créer une chaîne thématique de football, avec une programmation ininterrompue 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, qui sera offerte à tous les opérateurs de TV Premium émettant en France”, explique Mediapro dans un communiqué, sa première expression depuis le résultat de l’appel d’offres. Dans le projet qu’il a remis aux instances du football français, Mediapro avait d’ores et déjà annoncé son intention de créer une chaîne. Mais rien ne l’empêche de revendre une partie de ses droits, comme le permettent pour la première fois les règles de l’appel d’offres, ce qui a suscité des spéculations sur ses réelles intentions dans l’Hexagone.

Négociations UE-Mercosur divergences entre la France et la commission

Négociations UE-Mercosur divergences entre la France et la commission

 

 

D’un coté le ministre de l’agriculture français estime que les négociations sont au point mort mais  La ministre des Affaires étrangères bulgare, dont le pays exerce en ce moment la présidence tournante de l’UE, envisage elle une fin des discussions en fin d’année. Même avis du coté du Brésil ou de l’Argentine  qui considère que le décideur en la matière c’est l’union économique et non la France. En cause notamment les questions d’élevage et de normes sanitaires. Stéphane Travert, interrogé lors d’une rencontre avec des journalistes, a précisé qu’aucune échéance n’était encore fixée en vue de l’éventuelle signature d’un traité de libre-échange, sur un modèle proche du Ceta conclu avec le Canada. Prié de dire où en étaient les tractations conduites par la Commission du côté européen, il a répondu : “Au point mort.” La perspective d’un accord commercial inquiète les éleveurs français, qui craignent de voir affluer sur le marché des dizaines de milliers de tonnes de viandes produites avec des normes moins contraignantes. L’homologue brésilien de Stéphane Travert estime à l’inverse que le volet agricole pourra être entériné d’ici quelques mois. “Concernant l’agriculture, nous serons prêts à la fin de l’année sans problème”, a déclaré jeudi Blairo Maggi, de passage à Paris, lors d’une interview à Reuters. En mars, le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, avait jugé que les négociations étaient “bloquées”, ce à quoi à un responsable de la diplomatie brésilienne avait rétorqué que la Commission européenne était à la manoeuvre et non la France.

Pollution de l’air : la France condamnée, tant mieux (ONG Respire)

Pollution de l’air : la France condamnée, tant mieux (ONG Respire)

 

Une tribune du président de l’association Respire

« Faute d’avoir pris les mesures nécessaires pour lutter contre la pollution atmosphérique, la France vient d’être renvoyée devant la Cour de justice de l’Union. Elle risque 11 millions d’euros d’amende et une astreinte journalière de 240.000 euros. Cette décision était attendue et il faut s’en féliciter, car la pollution de l’air tue chaque année 48.000 personnes dans le pays, soit 20 fois plus que les affaires du sang contaminé et du Médiator, ou 300 fois plus que celle de la vache folle. Elle est à l’origine du plus grand scandale sanitaire français ; pourtant, rien, ou presque, n’est fait.

Ce n’est pas seulement la faute du gouvernement actuel. Depuis vingt ans, les équipes se succèdent et se ressemblent dans leur immobilisme sur le sujet. De leur côté, les premières mises en demeure de l’Union datent de 2009. Mais alors que Nicolas Hulot  »sonne le tocsin » pour la biodiversité menacée, on attend toujours un geste similaire pour les 48.000 citoyens que la pollution assassine chaque année. À ce rythme, pourtant, un quinquennat d’inaction fait 250.000 morts : c’est l’équivalent d’une ville comme Bordeaux ou Nantes qui disparaît. Et sur ce point, le silence des ministres de la Santé est tout aussi scandaleux. Car laisser la pollution de l’air au ministère de l’Écologie, c’est comme laisser la cigarette et l’alcool au ministère de l’Agriculture sous prétexte qu’il s’agit de vignes ou de plants de tabac. À l’inverse, les experts de l’Organisation mondiale de la santé ont choisi d’en faire un de leurs principaux combats dans le monde. Cette inaction contraste également avec le volontarisme de municipalités comme Paris et Grenoble, ou avec l’éventail des initiatives déployées localement, en France ou à l’étranger. Les solutions existent ; elles sont nombreuses et variées. Manque la volonté politique globale qui pourra les mettre en œuvre et fédérer les différentes initiatives locales pour leur donner l’ampleur nécessaire. Finalement, la pollution est un problème politique. Non pas au sens d’une opposition gauche-droite mais au sens où elle mobilise les moyens de l’État et notre projet en tant que nation. Il fallait donc réagir. Espérons que la décision européenne encourage Nicolas Hulot et Emmanuel Macron à proposer enfin le grand plan national d’action contre la pollution de l’air dont la France a besoin. Si les alertes des experts et des militants n’y ont pas suffi, la menace d’une condamnation pourrait y contribuer. Espérons également que la décision européenne incite le gouvernement à changer de paradigme en matière d’écologie. Car son inaction sur le sujet de la pollution de l’air signe une vision périmée, qui s’investit avec raison sur la biodiversité et le changement climatique, mais qui néglige les questions de santé environnementale qui émergent actuellement. Pollution de l’air, perturbateurs endocriniens, pesticides : telles sont les grandes préoccupations d’aujourd’hui. Et on attend toujours des mesures décisives. Plus profondément encore, cette situation signe une écologie qui a perdu contact avec les citoyens et qui leur demande des sacrifices au lieu de les protéger. Or, il ne faut pas tant lutter contre la pollution de l’air que pour la santé des citoyens ; il ne faut pas tant sauver le thon rouge que les pêcheurs et donc leur ressource ; il ne faut pas tant lutter contre l’érosion de la biodiversité que pour les intérêts bien compris des paysans et des consommateurs… Une autre écologie est possible : une écologie humaniste, qui se place résolument au service des citoyens. Ni punitive ni moralisatrice, elle doit rechercher les avantages concrets qu’elle peut apporter aux gens auxquels elle s’adresse plutôt que prétendre faire leur bien malgré eux. Alors qu’elle était un but, elle doit devenir un moyen. C’est une écologie qui vous veut du bien.

 

(*) Pour en finir avec l’écologie punitive, Grasset, 2018, 180 p., 17 €

Déficit excessif : la France n’est plus concernée

Déficit excessif : la France n’est plus concernée

La France quitte le banc des m’avais élèves de l’Europe. La commission va proposer que le pays ne soit plus considéré comme un pays mal géré (fameuse barre des 3% de déficit budgétaire par rapport au PIB).

Après 2,6% du PIB en 2017, ce déficit  atteindra 2,3% en 2018, puis 2,8% en 2019, selon la Commission dans ses dernières prévisions économiques. « Les efforts entrepris par le gouvernement (…) ont porté leurs fruits », s’est d’ailleurs félicité Bruno Le Maire dans un communiqué.la vérité c’est que les résultats 2017 doivent surtout à la croissance et à Hollande. Pour le reste comme l’a indiqué la Cour des comptes la France n’a pas réduit ses dépenses. Mais  Pierre Moscovici a expliqué qu’ »une nouvelle bataille » s’ouvrait, celle du déficit structurel, c’est-à-dire le déficit calculé sans les effets de cette  croissance. Cet effort structurel, fixé par la Commission, doit permettre de réduire la dette publique française, qui atteindra encore 96,4% du PIB en 2018. Pour cela, la Commission recommande à Paris de « poursuivre les réformes » dans l’enseignement et la formation, de « veiller » à ce que le « salaire minimum soit compatible avec la création d’emplois et la compétitivité », mais aussi de réduire les impôts et de limiter les dépenses. Certaines récentes annonces, comme la reprise partielle de la dette de la SNCF, sont en effet susceptibles d’accroître ses dépenses et pourraient compliquer la donne avec Bruxelles.

 

 

Transports routiers: les pays de l’Est et la France mécontents

Transports routiers: les pays de l’Est  et la France mécontents

 

 

Les pays de l’est et la France protestent contre la réforme du transport routier en particulier le cabotage qui permet aux pavillons étrangers de faire du trafic intérieur dans d’autres pays que le pavillon d’origine. Mais les raisons sont différentes. La commission propose de simplifier le cabotage en réduisant la période à 5 jours au lieu de 7 actuellement mais sans limitation comme aujourd’hui du nombre d’opérations. Les pays de l’Est qui profitent  surtout du cabotage- qui permet de détourner les législations nationales- juge le texte nouveau trop restrictif. L’inverse pour la France qui considère ces orientations trop laxistes. Le ministre bulgare des Transports a appelé mardi les gouvernements d’Europe centrale et orientale à faire front commun contre le projet de réforme du transport routier porté par la Commission européenne, accusé de porter atteinte à la compétitivité de ce secteur très implanté à l’est de l’UE Le projet « nuit surtout aux pays situés à la périphérie de l’Europe: la Bulgarie et la Roumanie ». Les gouvernements d’Europe centrale et orientale « doivent adopter une position commune, actuellement il n’y en a pas », a déclaré le ministre Ivaïlo Moskovski lors d’une réunion de transporteurs bulgares, polonais et hongrois. Le « paquet mobilité 1″ porté par la Commission européenne doit être adopté à la majorité qualifiée au parlement et au Conseil de l’UE. Il est cependant critiqué tant par les pays de l’Est que par la France, chacun considérant que le projet donnerait un avantage concurrentiel à l’autre. La ministre française des Transports Elisabeth Borne a estimé vendredi que le projet en l’état faciliterait, au lieu de supprimer, « le dumping économique et social » des transporteurs routiers des pays d’Europe centrale et orientale.

Croissance encore ralentie 0,3% au second trimestre (Banque de France)

Croissance encore ralentie 0,3% au second trimestre (Banque de France)

Comme c’était un peu prévu, la croissance pourrait ralentir aussi au second trimestre. Seulement 0.3% comme au premier trimestre. Il faudra donc que l’activité s’emballe un peu aux deux derniers trimestres pour atteindre les 2%. Le pronostic de la Banque de France est encore incertain pour le second trimestre car il faudra intégrer l’effet des grèves de la SNCF, aussi l’impact de la remontée du pétrole sur la consommation.  Selon les chefs d’entreprise interrogés par la Banque de France, la production industrielle a en effet « un peu » accéléré en avril, à la faveur d’une dynamique bien orientée dans les secteurs de la chimie, de l’aéronautique et des équipements électriques. Mais d’après les chefs d’entreprise interrogés, l’activité devrait se stabiliser en mai. L’activité des services, dans laquelle les effectifs ont continué d’augmenter « assez rapidement », a quant à elle progressé « à nouveau vivement« , notamment dans le conseil, l’ingénierie et la publicité. Mais les entrepreneurs s’attendent à une croissance moins soutenue en mai. Le bâtiment, enfin, a connu une évolution « dynamique », dans le gros oeuvre particulièrement. Mais là encore, les chefs d’entreprise tablent sur une progression de l’activité « de moindre ampleur en mai« , souligne l’institution monétaire. « Ce rythme un peu plus lent pourrait être influencé par le calendrier des vacances exceptionnelles en mai », a souligné le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, lors d’une conférence consacrée à la politique monétaire. « À ce stade, les nouvelles commandes restent bien orientées et ne signalent pas de changement de tendance », a ajouté le gouverneur. Sur l’ensemble de 2018, l’institution monétaire table pour l’heure sur une hausse du PIB de 1,9%, en raison des bons résultats enregistrés l’an dernier (2% de croissance), qui se répercutent mécaniquement sur ceux de l’année en cours. Dans ses dernières prévisions mi-avril, le gouvernement disait parier sur une croissance de 2% cette année. Un chiffre légèrement supérieur à celui de la Banque de France (1,9%) mais inférieur à ceux de l’OCDE (2,2%) et du FMI (2,1%).

 

Le scandale des dividendes en France

Le scandale des dividendes en France

 

Le scandale des dividendes n’a pas fait la Une des grands médias, juste un article parfois ou une allusion. Il  faut dire que les grands médias sont pratiquement tous possédés par de grandes fortunes ou de grandes entreprises qui n’apprécient pas qu’on critique les excès du capitalisme. Pourtant cette information constitue un des facteurs explicatifs du dépérissement de certaines activités notamment industrielles. 68% des dividendes sont attribuées aux actionnaires au détriment des salariés et surtout des investissements. Même les entreprises peu rentables montrent  des largesses vis à vis des détenteurs d’actions ; L’objectif est de séduire ces actionnaires qui en retour exigent des rendements financiers fous qui hypothèquent l’avenir des activités. Quant à l’actionnariat des salariés, cela reste marginal (il ne faut se plaindre après d’avoir en France des syndicats radicaux !). Notons que 40% de l’actionnariat français est possédé par l’étranger.  On est loin de l’objectif de Nicolas Sarkozy qui avait voulu établir la règle des trois tiers (un tiers pour les actionnaires, un tiers pour l’entreprise et un tiers pour les salariés). La France fait exception car les entreprises allemandes ou anglaises versent moins de dividende. On est à 55% en moyenne en Europe.  Mais surtout, aux États-Unis, pays du capitalisme, les dividendes ne représentent que 48% des profits contre 68 chez nous (  montant total des dividendes en 2017 environ 100 milliards !). L’absence de salariés dans les conseils d’administration contribue à rendre les français méfiants vis-à-vis des actions qui préfèrent l’immobilier,  les bas de laine, l’or ou le livret A.:

Dividendes : la France championne du monde

Dividendes : la France championne du monde

 

D’après un rapport publié lundi par les ONG Oxfam et Basic.  »La France est le pays au monde où les entreprises cotées en bourse reversent la plus grande part de leurs bénéfices en dividendes aux actionnaires », assure le rapport intitulé « CAC 40: des profits sans partage », réalisé par Oxfam et le Bureau d’analyses sociétale pour une information citoyenne (Basic).

Selon cette étude, les groupes français ont « reversé plus de deux tiers de leurs bénéfices à leurs actionnaires sous forme de dividendes (depuis 2009) », soit deux fois plus que dans les années 2000, « ne laissant que 27,3% au réinvestissement et 5,3% aux salariés ».  »Les richesses n’ont jamais été aussi mal partagées depuis la crise au sein des grands groupes, qui choisissent délibérément une course aux résultats de court terme pour conforter les actionnaires et les grands patrons au détriment des salariés et de l’investissement », a dénoncé Manon Aubry, porte-parole d’Oxfam France, citée dans le communiqué. Le sidérurgiste ArcelorMittal, l’énergéticien Engie et le leader mondial de la gestion de l’eau Veolia sont, dans l’ordre, ceux ayant les taux les plus élevés de redistribution des bénéfices en dividendes aux actionnaires, soulignent les deux ONG.

Oxfam et Basic appellent le gouvernement « à reprendre la main sur cette économie déboussolée avec des mesures de régulation ambitieuses », « en préservant la capacité d’investissement et en interdisant que la part des bénéfices reversée aux actionnaires dépasse celle qui est reversée aux salariés ».

 

France : « Risque pour la croissance future « ( Christopher Dembik.)

France : « Risque pour la croissance future « ( Christopher Dembik.)

L’économiste de la Saxo Banque Christopher Dembik indique dans la Tribune que la France a bénéficié d’une conjoncture plus favorable depuis l’arrivée de Macron mais cette croissance due à des facteurs exogènes pourrait bien se tasser à l’avenir. (Christopher Dembik, responsable de la recherche macroéconomique chez Saxo Banque et récipiendaire du prix du meilleur prévisionniste pour la France en 2015).

 

 

 Comment expliquez-vous les bonnes performances économiques de la France en 2017 ?

CHRISTOPHER DEMBIK - La dynamique de croissance en 2017 a peu à voir avec Emmanuel Macron. En réalité, au cours des dernières années, l’économie française a bénéficié d’une conjonction de facteurs favorables : une baisse concomitante de l’euro, des prix du pétrole et des taux d’intérêt, et une amélioration marquée de la croissance du crédit français (particulièrement des flux de nouveaux crédits qui servent d’indicateur avancé à la croissance du PIB). Le bond du crédit a précédé l’élection présidentielle de 2017 et provient directement de la politique monétaire accommodante de la BCE, mais aussi des réformes en faveur des entreprises mises en œuvre à partir de 2014 par François Hollande comme le Pacte de responsabilité et de solidarité de 2014 et les crédits à l’embauche qui ont soutenu l’investissement, donc favorisé le recours au crédit.

Y-a-t-il eu un « effet Macron » comme beaucoup de commentaires pourraient-le laisser penser ?

Il est objectivement beaucoup trop tôt pour évaluer les conséquences économiques et financières exactes des réformes prometteuses qui ont été engagées par le Président Macron. Si l’on considère le marché obligataire, un indicateur fiable du sentiment des investisseurs, l’effet Macron n’a donné aucun élan. De novembre 2016 au printemps 2017, les investisseurs japonais évitaient la France et privilégiaient les obligations allemandes en raison des incertitudes liées à l’élection présidentielle. Peu après, la situation est revenue à la normale. Les achats mensuels nets japonais (Allemagne moins France) sont même inférieurs à leur niveau sous la présidence de François Hollande. Aucun effet Macron n’est perceptible sur le marché obligataire.
Jusqu’à présent, ce que nous appelons « l’effet Macron » est surtout un très gros regain de confiance, particulièrement visible au niveau du moral des chefs d’entreprise, et une campagne de communication très bien menée pour attirer les investisseurs. Autant que je me souvienne, c’est la première fois que la France adhère officiellement et sans ambiguïté au capitalisme et à la mondialisation. Concrètement, des opportunités émergentes se présentent aux investisseurs étrangers : non seulement ce qu’on appelle la « FrenchTech », mais, avant tout, une vague de privatisations qui va toucher des entreprises à forte valeur ajoutée dans différents secteurs (aéroports, constructeurs automobiles, jeux de hasard, etc.) et l’introduction d’une fiscalité plus favorable aux investisseurs.

Quelles sont vos prévisions pour 2018 et 2019 en termes de croissance ?

Nous considérons que le pic d’accélération de la croissance a été atteint fin 2017-début 2018. On devrait à court terme encore évoluer proche de 2% mais le risque est élevé que la croissance française déçoive à l’avenir. D’après nos prévisions, « l’effet Macron » tant attendu risque d’être contrebalancé par des facteurs conjoncturels et structurels défavorables, notamment la normalisation de la politique monétaire des deux côtés de l’Atlantique, le ralentissement économique chinois qui est certainement plus prononcé que les chiffres officiels ne le laissent croire et surtout un niveau de croissance potentiel du PIB très faible, qui a été revu à la baisse par le Trésor à 1,25%.

La multiplication des mouvements sociaux (grèves à la SNCF et chez Air France) pourrait-t-elle vraiment peser sur l’économie française ?

Les grèves vont avoir un impact sur l’activité, en grignotant quelques dizaines de points de hausse du PIB, mais l’effet négatif pourrait être atténué si ces mouvements sociaux s’atténuent rapidement, ce qui semble être le cas. La bonne nouvelle, c’est que la France se réforme, avec notamment la présentation du projet de loi Pacte dans les prochaines semaines au conseil des ministres, et qui va redonner une bouffée d’air frais à l’économie française. Dans le même temps, les corps intermédiaires peinent à mobiliser, ce qui semble indiquer qu’une majorité silencieuse est plutôt prompte à laisser sa chance au gouvernement.

 

La France championne du monde des grèves ? Pourquoi ?

La France championne du monde des grèves ?  Pourquoi ?

 

 

 

Xerfi Canal diffuse dans la Tribune son analyse de la  culture sociale française:

« La France est le pays de la grève. C’est sa réputation à l’étranger et c’est celle que nous entretenons en interne. Quelques chiffres corroborent ce sentiment. Ceux qui ont défrayé le plus récemment la chronique venaient de la fondation allemande Hans Böckler. Sur la période 2005-2014, la France était championne du monde et coiffait d’une courte tête le Danemark et le Canada. Championne du monde sur un tout petit échantillon de 17 pays néanmoins. Ces classements sont en fait très contestés. Ils sont très variables d’une source à l’autre, d’une période à l’autre, personne ne décomptant les conflits sur les mêmes périmètres. Si l’on se réfère à d’autres sources, notamment les données recensées par le BIT, ou l’OCDE, il est clair que la France est un pays de paix sociale comparée aux pays d’Amérique Latine, notamment l’Argentine ou le Mexique. Admettons néanmoins si l’on raisonne par faisceau d’indices convergents, qu’elle figure parmi les pays développés les plus turbulents,  avec le Canada,  la Finlande, l’Italie, le Danemark, la Grèce, et l’Espagne, même si la conflictualité de ce dernier pays a beaucoup diminué ces dernières années. La tradition de lutte a laissé plus de traces qu’ailleurs. Et il est clair que les syndicats ont un vrai pouvoir de blocage, et de dissuasion qu’ils n’ont pas dans d’autres pays. Avec quelques bastions névralgiques, même s’ils sont de moins en moins nombreux : la SNCF, Air France, Les dockers, la fonction publique (santé et éducation nationale, notamment). Quelques grandes lois emblématiques mises en échec. Des psychodrames autour des délocalisations ou des fermetures de sites, comme Whirpool, Florange, Moulinex etc. qui ont laissé des traces dans les mémoires. Le taux de syndicalisation est faible, on le sait en France. Précisément parce qu’il est resserré sur la frange la plus revendicative du salariat. Il tire sa force des bras de fer ciblé, partant de quelques grandes entreprises emblématiques et de la menace récurrente de coupler le mouvement avec la contestation étudiante. Tout cela crée un vrai pouvoir de dissuasion, bien intériorisé par le politique…. Trop bien intériorisé dirons certain.  Avec le reste des salariés qui vivent souvent la grève par procuration et la soutiennent passivement, notamment du côté des petites entreprises sous-syndiquées. Les syndicats français sont attachés à cette division des tâches. Ils renâclent, à l’exception de la CFDT au discours raisonnable qui appelle à une normalisation, à un élargissement de la base, à une germanisation… la fameuse culture du consensus et du dialogue qui redonne la voie aux salariés plus modérés et dilue les revendications. C’est la permanence de cela qui se joue dans le bras de fer entre la SNCF et le gouvernement. Tout cela fait partie du puzzle de réformes voulues par Emmanuel Macron, pour rapprocher un peu plus le modèle français de celui de la flexisécurité. Avec les ordonnances travail pour  instiller de la souplesse. La réforme de l’assurance chômage et de la formation, pour sécuriser les parcours de plus en plus hachés. La concentration des incitations fiscales pour encourager l’épargne financière au détriment de la pierre…. Premier pas pour développer une culture de la capitalisation. Le projet de retraites à points etc. Et, ce qui se joue maintenant, la mise en échec du syndicalisme de lutte, pour faire entrer de plain-pied la France dans la culture du dialogue social pacifié. Sur le papier c’est beau et cohérent. Sauf qu’il y a la théorie et la pratique. Que ironie, c’est au Danemark, temple de la flexisécurité que l’on trouve un des plus forts niveaux de conflictualité. Sauf aussi, que c’est le printemps, que l’économie se porte un peu mieux, que les 50 ans de mai 68 approchent… Tout cela crée un cocktail  bien détonnant. Qui pourrait confirmer ce que l’on sait déjà… les lois, ça se change, mais une culture ça ne s’importe pas. »

France: perspective positive (Moody’s)

France: perspective  positive (Moody’s)

A la différence d’autres agences de notation, Moody’s change son appréciation qualitative et  relève sa perspective de stable à positive, évoquant pour justifier sa décision le programme réformiste ambitieux et à grande échelle du gouvernement. Cependant la note « Aa2″ est reconduite. Un relèvement de la note n’est pas envisagé avant 2019 ou 2020. Ce programme de la France vise à améliorer la compétitivité de l’économie française ainsi que ses perspectives de croissance à moyen terme, explique l’agence de notation. Moody’s évoque aussi l’engagement du gouvernement envers la consolidation budgétaire, avec pour but de réduire les dépenses sur une base structurelle et d’engager une réduction progressive du ratio de la dette publique. “La confirmation de la note Aa2 recoupe les nombreux points forts en termes de qualité de la signature du pays souverain, en particulier sa base économique importante et saine et ses solides institutions, mais aussi les défis posés à cette signature que le programme réformiste du gouvernement entend relever, en particulier le lourd endettement de l’Etat”, explique l’agence de notation. “Même si le programme réformiste vient à l’appui d’un changement de la perspective sur le champ, Moody’s observe qu’il ne sera pas totalement mis en œuvre jusqu’à la fin de l’année prochaine et que les répercussions de ces réformes sur la croissance et sur les finances publiques ne seront pas sensibles pendant quelques temps”. Moody’s ajoute que la note serait vraisemblablement relevée si les réformes étaient totalement engagées ou presque totalement engagées dans le courant de 2018 et de 2019 et si elle jugeait que ces réformes sont de fait susceptibles de générer de vrais avantages en renforçant le potentiel de croissance et en retournant de façon durable la trajectoire de la dette.

 

Ressources naturelles : épuisées en mai en France

Ressources naturelles : épuisées en mai en France

 

 

Une alerte lancée en particulier à la France qui hormis ses discours gaspille de plus en plus tôt les ressources naturelles. Selon l’ONG Global Footprint Network, la France aura dépassé le 5 mai  (en 1961 c’était en  septembre) ses ressources naturelles (début aout pour l’ensemble du monde).  Empreinte carbone, ressources consommées pour la pêche, l’élevage, l’agriculture, la construction et l’utilisation de l’eau : chaque année, l’ONG Global Footprint Network calcule le « jour du dépassement » pour le monde - le 2 août en 2017 -, avec une déclinaison par pays. Selon ses calculs pour 2018, ce jour du dépassement tombera le 5 mai pour la France. C’est la première fois que WWF décide de communiquer en amont et séparément pour la France « pour envoyer un signal fort à un moment politique clef où plusieurs lois et décisions sont attendues dans les domaines de l’alimentation, des mobilités, de l’énergie, de la biodiversité ou encore de la lutte contre la déforestation importée ». Selon les calculs – refaits chaque année avec des statistiques mises à jour -, le jour du dépassement français arrive toujours plus tôt depuis quatre ans (du 10 mai en 2014 au 5 mai en 2018), alors qu’après le record de 2008 (25 avril) il y avait eu une amélioration pendant plusieurs années marquées par la crise économique mondiale. C’est un « signe que la transition écologique n’est pas assez ambitieuse », estime WWF, pointant notamment du doigt l’augmentation de la consommation de carburants pour les transports, liée à la baisse des prix du pétrole. « Ce serait assez incohérent de prétendre vouloir incarner (…) un leadership climatique mondial et de ne pas en tirer les conséquences chez soi, de ne pas tout faire pour avoir un plan de désendettement écologique », a insisté le directeur général de WWF France Pascal Canfin lors d’un point presse. Global Footprint a calculé ce jour du dépassement pour la France jusqu’en 1961, où il tombait seulement le 30 septembre. 

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