Archive pour le Tag 'France'

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Le FMI demande davantage de rigueur budgétaire à la France

Le FMI demande davantage  de rigueur budgétaire à la France

De manière très diplomatique mais ferme le fonds monétaire international invite le gouvernement français à engager  réellement des efforts pour la réduction du déficit public. En effet,  contrairement aux déclarations tonitruantes, rien n’a été fait dans ce domaine en 2017 et de déficit a même légèrement encore dérivé. En 2018, il sera sans doute de même car le gouvernement s’est trompé sur ses prévisions de croissance. On comptait sur une hausse du produit intérieur brut de 2 % alors qu’on devrait être autour de 1,6 %. Le manque de rentrées fiscales sera considérable et le gouvernement n’aura pas le courage d’engager des réformes pour  réduire le déficit.  La restructuration évoquée dans le rapport CAP 22 ne pourrait pas prouver provoquer d’effet  positif avant 2019 et de toute façon pouvoir se montre très prudent par rapport à cette réforme et jusque-là a même refusé de publier officiellement le rapport. Sans doute conscient de cette situation le fonds monétaire international rappelle donc alors la France qui sur le sujet se contente surtout de promesses et cela depuis très longtemps. «Pour atteindre les objectifs (de réduction du déficit), de profondes réformes de la dépense publique sont nécessaires à tous les niveaux du gouvernement», a expliqué la cheffe de mission du FMI pour la France, Delia Velculescu, à l’occasion de la publication de l’évaluation annuelle de l’économie française. «Le succès de la stratégie dépendra avant tout de sa crédibilité», a-t-elle ajouté. «La France a déjà bien avancé dans la réparation de la toiture (…), mais le gouvernement devrait profiter de la fenêtre d’opportunités actuelle pour poursuivre les réformes, s’assurer que la reprise est durable et renforcer la résistance aux chocs», a assuré Delia Velculescu. En attendant, le FMI a revu à la baisse sa prévision de croissance pour l’Hexagone cette année, à 1,8%.Dans un communiqué, Bercy retient que le FMI «accueille tout particulièrement favorablement» les réformes menées par le gouvernement depuis le début du quinquennat (ordonnances sur le marché du travail, réforme fiscale, réformes de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’assurance chômage). «Le FMI relève le rythme élevé des réformes, estimant à cet égard que la France compte parmi les pays les plus actifs en Europe en termes de réformes structurelles. Cette appréciation du FMI conforte le gouvernement dans sa volonté de poursuivre la transformation économique du pays engagée depuis plus d’un an», écrit le ministère de l’Économie.

 

Pesticides : ont augmenté de 12% en France en deux ans

Pesticides : ont  augmenté de 12% en France en deux ans

 

La France se caractérise par l’enflure et le nombre des discours sur l’environnement en contradiction souvent avec la pratique. C’est vrai la pollution de l’air mais aussi de la présence de pesticides dont certains sont particulièrement dangereux pour la faune, pour la flore mais aussi pour la santé humaine. En 2018,on  devait réduire de 50 % l’usage de pesticides or dans les faits l’utilisation des pesticides a globalement augmenté de 12% entre 2014 et 2016 en France, annonce dans un communiqué commun les ministères de l’Agriculture, de la Santé, de la Recherche et de la Transition écologique. Une augmentation substantielle a donc été enregistrée, malgré le lancement de deux plans Ecophyto depuis 2008 pour réduire l’usage des produits phytosanitaires en agriculture. Le recours aux pesticides avait déjà augmenté de 9,4% de 2013 à 2014.

Environnement, « c’est un constat d’échec : les plans Ecophyto successifs lancés depuis 2008, dont l’objectif initial était de réduire de 50% l’usage des pesticides pour 2018, se sont avérés inefficaces. » Claudine Joly, chargée des questions pesticides dans l’ONG, réclame de nouveaux leviers « économiques et réglementaires ». Même constat du côté de l’ONG Générations futures. Son président, François Veillerette, estime qu’il faut « mettre en avant des systèmes en rupture, dit de production intégrée ».

Croissance France: risque de tassement

Croissance France: risque de tassement

 

 

Après la quasi surprise de 2017 qui avait vu la croissance atteindre 2,3 %, l’activité pourrait sérieusement se tasser des 2018 pour atteindre au mieux 1.7%. En cause, les mauvais résultats du premier  semestre. On a même constaté des reculs de la production manufacturière est une quasi stagnation de la consommation des ménages certains mois. Cette consommation des ménages pourrait bien être affectée par la remontée significative du prix du pétrole avec ses incidences sur le carburant et sur le fioul de chauffage. On assiste en ce moment à un mauvais effet de ciseau. En effet en 2017 on a bénéficié d’un certain dynamisme de la consommation et de la croissance avec une grande sagesse des prix. À l’inverse en 2018 l’activité se tasse tandis que l’inflation s’envole pour atteindre sans doute au moins 2 % au cours de cette année.  D’une certaine manière ces résultats pourraient entretenir des doutes sur la politique économique du gouvernement qui a largement privilégié l’offre par rapport à la demande. Une erreur sans doute ou alors un manque d’équilibre car la consommation des ménages reste le principal ressort de la croissance puisque malheureusement la balance commerciale continue de se détériorer. Par ailleurs l’environnement international se tasse également. La croissance mondiale devrait être légèrement inférieure à 4 %. Ces perspective ne sont pas réjouissantes comptes tenu de la mise en place de mesures protectionnistes notamment par les États-Unis et la Chine ; un protectionnisme qui va affecter la compétitivité mais surtout nourrir les incertitudes chez les investisseurs et les entreprises.

PIB: la France recule à la 7ème place mondiale

PIB: la France recule à la 7ème place mondiale

 

2582 milliards de dollars de produit intérieur brut (PIB en France), contre 2597 milliards à l’inde selon les dernières données de la Banque mondiale. Du coup, la France se retrouve à la 7 ème place mondiale.  Cependant le produit par habitant n’y culmine encore qu’à 7055,6 dollars annuels, contre 42.778,9 dollars en France. Un écart certes vertigineux, pourtant la France n’a pas particulièrement à s’enorgueillir de cette statistique: elle se situe au 28ème rang, loin derrière de nombreux micro-États et pétromonarchies, et juste devant l’Italie (39.817,2$) et l’Espagne (38.090,9$). L’indice de Développement Humain (IDH) va plus loin et prend en compte, en plus du PIB par habitant, l’espérance de vie et le niveau d’éducation des jeunes générations. Là encore, la différence est flagrante, la France se classe 21ème sur 188, dans le groupe des pays au développement humain «très élevé», quand l’Inde est encore au 131ème rang avec un développement «moyen». Une seule satisfaction la France pourrait devancer la Grande Bretagne. Mai se retrouver quand m^me rétrogradé vers la 10mè place assez rapidement.

Note de la France: Fitch confirme la note « AA », la perspective stable

Note de la France: Fitch confirme la note « AA », la perspective stable

 

Pas de changemenet pour Fitch Ratings qui souligne cependant l’insuffisance des mesures prises pour le rééquilibrage des comptes publics. L’agence a donc confirmé vendredi la note souveraine “AA” de la France et la perspective stable qui lui est associée, mais observe que les finances publiques, quoique leur situation s’améliore peu à peu, restent un point faible au regard de la note de crédit actuelle. Fitch Ratings a confirmé vendredi la note souveraine « AA » de la France et la perspective stable qui lui est associée, mais observe que les finances publiques, quoique leur situation s’améliore peu à peu, restent un point faible au regard de la note de crédit actuelle.  L’agence de notation constate toutefois que la note s’appuie sur une économie solide, saine et diversifiée, sur des institutions qui ont fait leur preuves et enfin sur une stabilité macro-financière qui a elle aussi été éprouvée. La France jouit également de conditions de financement très avantageuses au sein de la zone euro et a accès à des marchés de capitaux très liquides et très actifs, en tant que l’une des grandes puissances économiques de la zone euro. Mais la dette publique reste très élevée, de 97% du PIB fin 2017, alors que la médiane en catégorie “AA” est de 38%, observe Fitch, et sa réduction prendra du temps, en raison notamment du transfert de la dette de la SNCF, qui atteindrait 35 milliards d’euros (1,6% du PIB) d’ici 2022.L’agence pense que la tendance à la décrue du chômage se poursuivra, malgré un coup d’arrêt ponctuel observé au premier trimestre avec un taux de chômage de 8,9%, et que ce dernier tombera à 8% d’ici 2020. “Toutefois, ce taux de chômage reste encore plus élevé que les médianes de 5,2% et 5,5% pour (les catégories de notes) ‘AA’ et ‘AAA’ respectivement”, écrit Fitch. L’agence voit enfin la croissance ralentir progressivement à 1,8% en 2019 et à 1,6% en 2020 après 2,0% en 2018.

Ce qui manque à la France : un manager comme Deschamps

Ce qui manque à la France : un manager comme Deschamps

 

 

Macron pourrait s’inspirer de Deschamps car ce qui manque à la France c’est un manager qui sache mettre en valeur les qualités du collectif. Certes les spécialistes du football pourront discuter de la qualité spectaculaire ou non  du jeu impulsé par l’entraîneur de l’équipe de France. Mais le résultat est là et il tient surtout à la capacité de Deschamps à mobiliser ses troupes, à s’appuyer sur leur potentiel et à rendre solidaire. Un peu le contraire de ce que pratique Macron qui se  comportent davantage en monarque républicain qu’en entraîneur de la France. Macron  n’a pas compris d’une part qu’il il n’y a pas de dynamique économique sans dynamique sociale (L’inverse étant vrai également). Il n’a pas compris non plus que c’est en associant les acteurs dans un projet solidairement partagé qu’on mobilise un pays. Le monarque procède comme sous la monarchie avec  les ordonnances ou les lois votées par une majorité introuvable tellement elle est massive. Bien entendu, la gestion d’un pays est différent de celle d’une équipe de football mais les principes dynamiques du management  sont les mêmes, seul le champ d’application change.  Autre différence de taille avec Macron,  Deschamps lui, n’est pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche, il connaît les réalités sociales, ses difficultés mais aussi ses possibilités ;  là où Macron veut imposer ses réformes de manière bureaucratique sans réelle connaissance du concret. Des reproches qui évidemment pourraient être adressés à nombre de ses prédécesseurs et à une grande partie de la classe politique. Dernière observation,  Deschamps en dépit de ce succès est d’une modestie désarmant. Il ne s’agit pas seulement pour lui d’un choix de communication mais d’une réalité. Au soir de cette deuxième victoire de la de football, interrogé sur ce que cette victoire avait changé pour lui Deschamps (après celle de  1998) a répondu : « rien pour moi, j’ai repris ma vie de famille simplement,  comme avant ». On peut le croire à la manière dont il se comporte, à ses mots simples mais tellement vrais, à sa posture.

 

Le scandale du business des maillots de l’équipe de France

Le scandale du business des maillots de l’équipe de France

On peut comprendre évidemment l’enthousiasme qui règne autour de l’événement exceptionnel de la coupe du monde et du positionnement de l’équipe de France. Pour autant, on peut s’interroger sur le véritable scandale que constitue le prix des maillots en général et en particulier celui de l’équipe de France. Il est probable en effet qu’on vendra encore davantage de maillots qu’en 1998 et les équipementiers et revendeurs se réjouissent évidemment de cette demande qu’on peine d’ailleurs à satisfaire. Des maillots vendus qu’à 150 à 180 € quand ils sont produits  à l’étranger évidemment pour des sommes de l’ordre de 10 € à peine. Le bonus est immense.  Dans la plupart des grands clubs professionnels le business des maillots rapporte une fortune et permet d’amortir les sommes totalement folles consenties pour le transfert des joueurs. Ainsi par exemple le transfert du portugais Ronaldo du Real de Madrid à la Juventus de Turin 100 millions d’euros va-t-il être amorti immédiatement par la vente de près de 80 millions de la vente de ses maillots. Finalement le scandale ne concerne pas seulement l’équipement de l’équipe de France mais de tous les clubs mythiques au plan mondial et surtout européen. Ce n’est pas du textile qui est vendu mais du rêve et de futurs souvenirs mais à ce prix on peut quand même s’interroger sur ce business notamment parce que ceux qui achètent des maillots à 150 € appartiennent à certaines couches pas forcément favorisées. Bien sûr c’est sans doute un tabou d’aborder cette question qui constitue un moyen très important dans l’équilibre du budget des clubs professionnels. Finalement un scandale mais pas davantage que le prix des places des grands matchs en Europe. En cause sans doute la folie du coup des transferts de joueurs et celle de leurs rémunérations qui peut varier pour les plus grandes vedettes de 30 à 60 millions par an on peut évidemment aimer le sport, le foot en particulier mais en même temps être conscient de ses dérives commerciales.

1000 taxes en France ?

1000 taxes en France ?

 

Difficile de dénombrer les diverses taxes françaises tellement est complexe le dispositif fiscal mais dans un entretien sur France info en 2015, Gilles Carrez, ancien  de la commission des Finances à l’Assemblée, pendasaiat qu’il  il y aurait en France plus de 1 000 taxes différentes et que  le rôle de l’impôt aurait été détourné de sa fonction.

 

: Les Français se retrouvent aujourd’hui face à un système fiscal coûteux, complexe, injuste et extrêmement changeant. Comment expliquer cette absurdité fiscale ?

Gilles Carrez : De multiples dispositions, exonérations, allègements et exceptions fiscales se sont multipliés par rapport à la règle générale de l’impôt. Pour qu’un impôt fonctionne et soit accepté, il doit avoir une assiette très large et un taux le plus faible possible. Et surtout, qu’il n’y ait ni dérogation ni exception.

Pas de niches fiscales, donc. Mais ces avantages subsistent en France. Comment l’expliquez-vous ?

En France – et c’est une particularité de notre pays –, la fonction première de l’impôt, c’est-à-dire couvrir les dépenses publiques, a été perdue au profit de deux autres fonctions. La première est celle de la redistribution : au nom de la justice, les riches doivent payer davantage que les pauvres. La seconde est celle de l’incitation. L’État oriente l’impôt, incite à l’utilisation d’aides fiscales afin de permettre aux Français, aux agents économiques que sont les particuliers et les entreprises, d’épargner ou d’investir davantage, par exemple. Cette fonction incitatrice de l’impôt, visant à orienter les comportements des agents publics, l’a au final emporté sur l’objectif premier des impôts, qui est celui du financement des dépenses publiques.

Ce problème semble s’être aggravé au fil des années…

Oui, cela s’est aggravé car il y a une sorte de confiance aveugle dans le fait qu’en manipulant l’impôt, nous pouvons orienter, voire déterminer les comportements des entreprises ou des ménages. C’est un problème typiquement français, qui montre à quel point notre pays reste centralisé, sous influence de la collectivité publique. Il y a derrière cela une philosophie qui consiste à dire que l’État sait ce qui est bon pour les Français – pour les ménages comme pour les entreprises. Prenons l’exemple du logement. En 1984, les politiques ont décidé que les Français devaient acheter des logements pour les louer. Ils ont mis en place une incitation fiscale. Depuis cette époque, ces mécanismes ont fleuri.

Combien y a-t-il de niches fiscales aujourd’hui en France ?

Nous avons commencé à les réduire quelque peu. Quand nous avons débuté ce travail avec Didier Migaud, alors président de la commission des Finances, nous comptions des centaines de niches fiscales uniquement sur l’impôt sur le revenu. Quatre de ces niches permettaient une défiscalisation sans limite. Il s’agissait de l’investissement productif en Outre-mer ou du dispositif Malraux, par exemple. Nous avons introduit un plafonnement pour chacune de ces niches. Nous avons ensuite simplifié le système, car il existait à la fois des niches de réduction d’impôt et des avantages fiscaux sur les revenus imposables. Nous avons tout transformé en réduction d’impôt. Aujourd’hui, vous ne pouvez ainsi pas défiscaliser au-delà d’un certain montant d’impôt, ce qui est aussi un travail d’équité fiscale.

Par contre, je le reconnais, nous n’avons pas éradiqué ces niches. Tout ce travail reste à faire, et il est très difficile. On pouvait penser, par exemple, que les dispositifs fiscaux sur les logements locatifs seraient supprimés en 2012, compte tenu des critiques avancées par l’opposition à ce moment-là. Ils ont simplement été transformés, car l’ensemble de la profession des promoteurs a expliqué que si l’on supprimait cette incitation fiscale, la construction de logements serait affectée. Il s’agit donc d’un travail difficile. Il faut diminuer les choses petit à petit. Nous avons cependant obtenu une victoire en 2008 et 2009 : désormais, les niches, les dépenses fiscales, sont réservées aux seules lois de finances. Il est impossible d’en introduire une nouvelle dans une loi normale. Car avec la loi de finances, vous voyez à la fois les recettes et les dépenses. Si vous créez une nouvelle niche fiscale, donc un trou dans les recettes, vous devez en principe vous poser la question de la gager au niveau des dépenses.

A-t-on une idée du nombre de taxes qui existent aujourd’hui en France ?

Je pense que nous dépassons 1 000 taxes. Vous avez tout ce qui relève de l’État, mais n’oubliez pas ce qui relève des collectivités locales, par exemple la taxe de balayage qui est très ancienne. Vous avez également tout ce qui relève des comptes sociaux. Je pense qu’en cinquante ans, nous avons multiplié par quatre ou cinq le nombre de taxes. Mais il y a beaucoup de taxes qui sont très faibles et qui, finalement, concernent très peu de personnes.

Il existe une taxe sur les poissons, sur les baby-foot, sur le ski de fond… Pourquoi autant de taxes absurdes ?

En tant que rapporteur du Budget, j’ai eu à rapporter la taxe sur les crustacés, coquillages et poissons. J’étais totalement contre. J’ai raconté en séance que j’étais allé voir ma poissonnière au marché du Perreux-sur-Marne pour lui expliquer cette taxe. Elle a réagi en me disant que cela n’avait aucun sens, et elle avait raison ! Le pouvoir politique crédite l’impôt d’un excès de confiance. Il pense qu’il suffit d’appuyer sur tel ou tel bouton, de créer ces taxes pour voir les Français acheter davantage de poissons ou de logements… Toutes ces taxes font perdre de vue l’objectif premier de l’impôt. On ne réalise pas qu’un contribuable malmené par l’impôt finit par se venger, d’une manière ou d’une autre. Si les taxes sont excessives, le contribuable va lui aussi adapter son comportement. Voire quitter le pays.

Comprenez-vous la révolte de certains Français face à l’impôt ? Par exemple, celle des indépendants face à leur régime social, le RSI, ou celle des retraités qui partent à l’étranger ?

Bien sûr. Il y a deux problèmes : un problème de complexité, de changements de règles qui obscurcissent l’impôt, et des impôts qui sont manifestement spoliateurs. Le problème lié au RSI, c’est que les cotisations sont calculées sur la base des revenus de l’année N-2. Or, dans le commerce et l’artisanat, vous pouvez avoir de très bonnes années comme vous pouvez en avoir de très mauvaises. Vous pouvez ainsi payer des sommes colossales cette année simplement parce que vous avez très bien gagné votre vie deux ans plus tôt. Un contribuable ne peut accepter cela.

Je vais prendre un autre exemple. Beaucoup de personnes ayant des revenus importants ont décidé d’investir dans le photovoltaïque en Guadeloupe ou en Martinique, à l’époque où cela générait des défiscalisations très importantes, à mon sens excessives. Cela a créé une telle bulle que tout a été arrêté. Les personnes ayant investi ont non seulement perdu leurs investissements, mais elles ont aussi dû rembourser l’avantage fiscal qu’elles avaient obtenu.

Il y a également le problème de l’impôt confiscatoire. Un Français recevant des dividendes a certes des revenus importants, mais il est au total imposé à hauteur de 64,5% sur ces dividendes. S’il doit payer l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en plus sur ces rémunérations, il peut arriver à un taux d’imposition de 100%. C’est inacceptable. Nous sommes le seul pays en Europe à avoir un tel système. Le Conseil constitutionnel a désormais fixé une sorte de limite à 75%. Mais c’est un taux déjà très élevé. Il faut faire très attention : si le consentement à l’impôt parmi ces contribuables aisés est brisé, c’est toute la collectivité qui en pâtit.

N’y a-t-il pas un risque que l’impôt soit délégitimé en France, du fait de cette instabilité et de cette complexité ?

L’instabilité conduit les Français à ne plus comprendre l’impôt. Pour consentir à l’impôt, il faut en comprendre les mécanismes. Un impôt qui change sans arrêt est forcément contesté. Prenons un autre exemple, celui des plus-values immobilières. Pendant vingt ou trente ans, vous aviez un même système qui fonctionnait : une actualisation annuelle du prix du bien en fonction de l’inflation, et l’exonération totale de la plus-value après 22 ans. En 2003 et 2004, le système est modifié : on décide de réduire le délai de 22 à 15 ans. En 2011, face au déficit du budget, on décide de revenir non pas à 22 ans mais à 30 ans ! C’est une croyance aveugle dans le fait que, grâce à l’impôt, on peut emmener la France à peu près où l’on veut. Mais la vraie vie n’est pas comme cela. Les agents économiques ont leur rationalité, ils ont également un certain degré de confiance. Quand vous changez sans cesse la règle du jeu, vous créez de la défiance.

Le problème français n’est-il pas dans ces changements permanents, justement ? Chaque année, 20% des articles du Code général des impôts, qui fait plus de 3 500 pages, sont remaniés. 

L’instabilité du Code des impôts est un phénomène assez récent. Il a enflé, je dirais, au cours des trente dernières années. Pourquoi ? Tout simplement parce que les pouvoirs publics ont demandé à l’impôt de nouvelles fonctions qui, à mon sens, ne relevaient pas du rôle essentiel de l’impôt. Ces nouvelles fonctions ont complètement déstabilisé et complexifié l’impôt. Dans notre code actuel, pour chaque impôt, la règle générale est donnée sur deux ou trois pages. Ce sont les cas particuliers – toutes ces exemptions, exonérations et niches fiscales – qui sont donnés sur des dizaines, voire des centaines de pages. Vous avez également des milliers de pages d’instructions fiscales. Nous sommes dans un système où la règle générale est considérée comme presque marginale face à toutes les exceptions et tous les cas particuliers. Les services fiscaux eux-mêmes sont confrontés à une matière fiscale beaucoup trop complexe.

Prenons l’exemple de la Contribution sociale généralisée, la CSG. Il s’agit d’un impôt qui crée très peu de contentieux, du fait d’une assiette très large. Dès lors que l’on a plusieurs taux, cela peut créer de graves difficultés. Cette année, en supprimant la première tranche d’impôt sur le revenu, on a modifié son articulation avec la CSG. Environ 700 000 retraités, qui bénéficiaient jusqu’alors d’un taux réduit de CSG, se sont retrouvés à payer un taux normal.

A-t-on des indications sur l’exil fiscal et sur son accélération ?

C’est aujourd’hui l’omerta. Nous sommes face à un véritable déni du gouvernement. Il y a deux ans, j’ai proposé un travail conjoint entre la commission des Finances et Bercy : la mise en place d’indicateurs, à la fois fiscaux et sociologiques, visant à suivre le phénomène. Les indicateurs fiscaux sont l’impôt sur le revenu – voir combien de contribuables partent et reviennent chaque année au sein de chaque tranche de revenu – mais également le contrôle de l’ISF et de l’exit tax, que l’on paie lorsque l’on a réalisé des plus-values et que l’on part à l’étranger. Les indicateurs de type social, ce sont par exemple les inscriptions dans les lycées français, les listes d’attente à Londres, Hong Kong, en Suisse ou à Bruxelles…

Cependant, je ne suis toujours pas parvenu à obtenir du gouvernement la mise en place d’indicateurs objectifs. Et je suis assez inquiet face à un signal, une lumière rouge qui commence à clignoter : l’impôt sur le revenu. En général, l’impôt sur le revenu rapporte toujours un peu plus que ce qui était prévu. Ces deux dernières années, nous nous sommes retrouvés avec 5 milliards d’euros en moins par rapport aux prévisions. Il se passe des choses.

Chômage France : un taux supérieur à la moyenne de l’UE

Chômage France : un taux supérieur à la moyenne de l’UE

 

-Le taux de chômage s’est établi à 8,4% en mai dans la zone euro selon les chiffres publiés par Eurostat ce lundi, soit le niveau le plus bas depuis décembre 2008. La France, qui fait partie des derniers de la zone, à 9,2%, est aussi le membre de l’UE dont le chômage décroît le plus lentement depuis le début de la reprise. Pour l’UE, 8,4 %  de mai – le taux le plus bas depuis décembre 2008 -, au lieu de 12,1% à la mi-2013.  En cause , la conjoncture internationale,  avec une croissance entre 3.5 et 4%, un pic depuis 2010.Outre ces facteurs exogènes, les politiques publiques mises en place par les gouvernements de la zone euro ont joué dans les pays du nord un  notamment  en  Allemagne (3,4%) et Autriche (4,6%) -, Les États du sud forment la queue du peloton avec  Grèce, l’Italie et l’Espagne mais grâce à des réformes du marché du travail,  dans la zone euro «les baisses les plus marquées ont été observées en Grèce (de 22,1% à 20,1% entre mars 2017 et mars 2018) et au Portugal (de 9,2% à 7,3%).La France, plutôt épargné (passant alors de 7,4% à 10,4% au plus fort de la crise),  Des réformes économiques peu ambitieuses durant les derniers quinquennats, une incapacité chronique à réformer un marché du travail bloqué et une dépense publique prodigue sont en cause, comme le mentionne le FMI. À la fin de sa mission d’observation de l’économie française en 2018, l’institution internationale a certes vanté «le nombre impressionnant de réformes» du nouveau gouvernement, mais sans oublier de pointer du doigt «le manque de souplesse du marché du travail et le niveau élevé du chômage structurel, la faiblesse de la compétitivité et le niveau élevé des dépenses et de la dette publique» qui expliquent la relative faiblesse de notre économie.

Popularité: Macron sauvé par la coupe du monde et le tour de France ?

Macron sauvé par la coupe du monde et le tour de France ?

Heureusement que les vacances commencent et qu’en même temps les préoccupations économiques et sociales diminuent. En effet, les derniers sondages sont décevants pour Macron. Il a donc besoin d’une  sérieuse trêve come la coupe du monde de foot ou du tour de France en vélo. Le président de la République obtient seulement la confiance de 34% des personnes interrogées dans le dernier baromètre de l’institut Elabe. Il baisse en particulier chez les habitants de communes rurales et les retraités.  La tendance se confirme donc dans différents sondages. La popularité d’Emmanuel Macron est en baisse, mais elle connaît en ce mois de juillet un ralentissement sans précédents. D’après le baromètre Elabe pour Les Echos et Radio Classique publié ce jeudi, le chef de l’Etat n’obtient que 34% de bonnes opinions, soit une baisse de 6 points. Même registre du côté du baromètre Kantar Sofres One Point pour Le Figaro Magazine: avec seulement 32% de Français qui lui font confiance, il chute de 6 points. Chez Harris Interactive, dans le baromètre du 29 juin, la baisse est de 7 points, la cote du chef de l’Etat atteignant les 40%. Comme le note l’institut Elabe, Emmanuel Macron connaît sa plus forte baisse depuis le début du quinquennat. D’après Jean-Daniel Lévy, invité de BFMTV ce jeudi, cette chute dans les sondages englobe deux phénomènes: tout d’abord des interrogations sur la politique sociale de l’exécutif, qui tarde à se manifester, et des interrogations sur la personnalité d’Emmanuel Macron. Le directeur du département politique et opinion d’Harris Interactive dénote « une critique assez nette » envers le chef de l’Etat, « une tonalité d’un président qui se sert plus qu’il ne sert les Français ».   »On peut citer une accumulation de petits événements qui ont déstabilisé les Français », estime-t-il, énumérant la polémique sur le Falcon utilisé pour une courte distance, celle sur la construction d’une piscine au Fort de Brégançon, ou encore celle sur le remplacement à grands frais de la vaisselle de l’Elysée par la manufacture de Sèvres. « Les conséquences politiques sont d’autant plus notable que c’est Emmanuel Macron en tant que personne qui a été élu. Il y avait une attente autour de ce qu’il représentait personnellement. Il y a une perception d’arrogance depuis plusieurs mois. Cela n’avait pas eu de conséquences jusque-là en termes d’opinion car il était regardé en comparaison avec François Hollande. Mais là on est passés dans une autre séquence », ajoute le sondeur. 

Tour de France 2018 : Chris Froome en vélo ou en scooter ?

Tour de France 2018 : Chris Froome en vélo ou en scooter ?

On ne saura peut être que la veille du départ du tour si Froome est autorisé à disputer la course en vélo ou en scooter. . Un sale coup pour l’image du cyclisme qui n’en finit pas de s’enfoncer dans le marais du dopage même si de gros progrès ont été réalisés dans ce domaine. Mais il reste encore beaucoup à faire et pas seulement dans le cyclisme.  Le Britannique Chris Froome, quadruple vainqueur du Tour de France, a en effet été récusé par les organisateurs de l’épreuve pour la prochaine édition qui commence samedi 8 juillet, selon une information du journal Le Monde dimanche 1er juillet.  La décision finale revient à la Chambre arbitrale du sport (CAS) du comité olympique français qui doit statuer mardi 3 juillet, précise le quotidien. ASO, qui organise le Tour de France, s’est refusé à tout commentaire. Le coureur de l’équipe Sky, vainqueur sortant du Tour et du Giro 2018, a fait l’objet d’un contrôle antidopage « anormal », pour un excès de salbutamol, lors de la Vuelta en septembre dernier. Une procédure a été ouverte à son encontre mais, selon le règlement, le Britannique est autorisé à courir en attendant la décision finale du Tribunal antidopage de l’Union cycliste internationale (UCI), en raison de la nature de la substance en cause.  Pour Hinault, Chris Froome « n’a pas sa place » dans le Tour de France.  »Il est positif. Pourquoi a-t-on condamné Alberto Contador pour les mêmes causes, et pourquoi lui ne serait pas condamné ? », s’est-il interrogé à Talloires, avant le départ de la Sapaudia, une course cycliste caritative dont il est le parrain.

 

Foot : enfin un match de l’équipe de France

Foot : enfin un match de l’équipe de France

 

Il faut évidemment se réjouir du résultat mais peut être davantage de la manière. Jusque là en effet ce qui avait caractérisé les prestations de l’équipe de France, c’est le manque d’engagement et finalement l’ennui. Cette fois il y avait tout,  même si des fébrilités demeurent en défense. La prochaine étape ne sera pas de tout repos car l’Uruguay dispose d’une solide défense et d’attaquants très opportunistes.  L’équipe de France de football, portée par un Kylian Mbappé en grande réussite, s’est donc qualifiée samedi après-midi pour les quarts de finale de la Coupe du monde en Russie en éliminant l’Argentine sur le score de 4-3 (1-1 à la mi-temps). Antoine Griezmann a ouvert la marque à la 13e sur un pénalty sanctionnant une faute sur Kylian Mbappé, déséquilibré dans la surface au terme d’une course folle. Quatre minutes plus tôt, le leader d’attaque des Bleus, que son début de compétition avait exposé à la critique, avait trouvé la barre transversale sur un coup franc.

Mais une frappe lointaine d’Angel Di Maria dans la lucarne gauche d’Hugo Lloris ramenait les Albiceleste à hauteur des Français à quatre minutes de la pause (41e), relançant un huitième de finale que les Bleus dominaient jusque là. Dès l’entame de la seconde mi-temps (48e), l’Argentine passait même devant, d’une déviation de Gabriel Mercado sur un tir de Leo Messi.

Les Bleus ne tardaient pas cependant à se relancer d’une reprise du latéral droit Benjamin Pavard (57e) sur un centre adressé par son compère de l’aile gauche, Lucas Hernandez.

La machine Mbappé se remettait alors en action, le jeune prodige du PSG s’offrant un doublé en quatre minutes, d’abord sur une nouvelle action partie du flanc gauche qu’il exploitait pour aller tromper de près Franco Armani dans un angle fermé (64e) puis sur un contre après un relais d’Olivier Giroud (68e).

Migrants de l’Aquarius : la France se rattrape aux branches !

Migrants de l’Aquarius : la France se rattrape aux branches !

 

Agrès le silence assourdissant de Macron, a succédé l’insulte à l’Italie et maintenant la position faux cul qui consiste à être prêt à accueillir les migrants qui répondent aux critères du droit d’asile. Une déclaration qui n’apporte strictement rien sinon que la France tente de se rattraper aux branches pour paraître moins ridicule. Certes l’Italie a élu un gouvernement tendance populo-facho mais il n’en reste pas moins que c’est l’Italie qui accueille l’essentiel des vagues d’immigration. Immigration dont se désintéresse le reste de l’Europe. Le moins que l’on pouvait attendre de Macron, c’était un peu d’intelligence et de compassion. Il faut en effet remettre en cause cet accord de Dublin injuste et idiot qui fait peser le poids de l’immigration sur le premier pays d’accueil .  Jean-Yves Le Drian “a   confirmé que les autorités françaises étaient prêtes à apporter leur soutien à l’Espagne en accueillant en France des passagers de l’Aquarius qui répondraient aux critères du droit d’asile, après examen en Espagne de leur situation par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA)”, ajoute la porte-parole du Quai d’Orsay dans un communiqué. Notons que cette proposition de relocalisation en vigueur depuis 2015 nets plus juridiquement fondé depuis fin 2017 !

 

Coopération militaire : l’Allemagne choisit Israël contre la France

Coopération militaire : l’Allemagne choisit Israël contre la France

Pour l’équipement de l l’hélicoptère de combat Tigre l’Allemagne va sans doute choisir le  missile israélien Spike, qui n’équipe même pas les hélicoptères de Tsahal, qui lui préfère le missile américain Hellfire pour ses AH-64 Apache. C’est évidemment un camouflet pour la France et une sérieuse menace sur la coopération militaire franco allemande. La feuille de route franco-allemande arrêtée le 13 juillet 2017 prévoyait l’étude du missile franco-allemand, l’Espagne pouvant ultérieurement se joindre à ce programme. Berlin s’était engagé après avoir pourtant déjà longuement hésité. Ce conseil, qui avait notamment validé le principe de lancer le programme de système de combat aérien du futur (SCAF), avait été qualifié d’historique dans le domaine de la coopération franco-allemande en matière d’armement. La France et l’Allemagne avaient convenu en juillet 2017 « de mettre en place un cadre de coopération pour le prochain standard de l’hélicoptère Tigre, ainsi que pour un programme commun de missiles tactiques air-sol », avait expliqué l’Elysée à l’issue du Conseil franco-allemand. Si Berlin actait le 19 juin son refus de participer à ce programme, ce serait un véritable camouflet pour la France. Si cette décision était confirmée, cette défection mettrait en péril le programme lui-même en réduisant mécaniquement la cible de missiles.

 

Croissance France: la production industrielle en baisse

Croissance France: la production industrielle en baisse

Mauvais signe pour la croissance, la production industrielle a baissé de 0,5% en avril après avoir déjà reculé de 0,4% le mois précédent, plombée par de mauvais résultats dans le secteur de l’énergie, a annoncé vendredi l’Insee dans un communiqué. La production manufacturière, qui avait gagné du terrain en mars (+0,3%), a en revanche de nouveau augmenté (+0,4%), avec une amélioration notable dans les matériels de transports, précise l’institut public de statistiques. Dans le détail, la production a reculé de 5,8% dans les industries extractives, énergie, eau, avec une baisse particulièrement marquée dans le secteur du gaz et de l’électricité (-6,7%), liée selon l’Insee aux « températures exceptionnellement douces en avril ». La production a par ailleurs de nouveau cédé du terrain dans la cokéfaction et le raffinage (-4,7% après -8,5% en mars), en raison « d’une maintenance dans une raffinerie », et dans la métallurgie (-1,1% après -0,4%). Dans les matériels de transport, la dynamique s’est à l’inverse révélée favorable, avec une production en hausse de 3,6% (après -0,5% en mars), malgré des résultats négatifs dans l’automobile (-0,8% après +0,6%). La production a également accéléré dans l’agroalimentaire (+1,8% après +0,4%) « Du fait notamment d’une forte hausse de la fabrication de cacao, chocolat et produits de confiserie », et s’est révélée dynamique dans le secteur de la chimie (+2,7%).

Au cours des trois derniers mois, la production a baissé de façon sensible dans l’industrie manufacturière (-1,1%) comme dans l’ensemble de l’industrie (-0,5%). La production des trois derniers mois est toutefois supérieure de 1,9% à celle enregistrée sur la même période un an auparavant.

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