France: une situation encore plus grave qu’ailleurs
Tous les indicateurs sont au rouge en France aussi bien en ce qui concerne les perspectives de croissance avec une baisse au moins égal à 10 % pour le PIB Une augmentation du chômage qui passerait à près de 12 % sans parler de la détérioration considérable des comptes publics avec un endettement de 120 % du PIB. La France sera sans doute l’un des pays les plus touchés au monde du fait un particulier de mesures de confinement à la fois trop tardive et mal adaptées.
Pour l’INSEE, les prévisions sont en ligne avec celles du gouvernement, les économistes tablant sur un effondrement du produit intérieur brut (PIB). L’activité économique, profondément abîmée par huit semaines de confinement, se replierait de 10,3 % cette année.
Alors que le pic du choc est désormais derrière nous, les entreprises redémarrent doucement, constate désormais l’institution. «Alors qu’il y a un mois nous avions estimé à environ – 27 % la perte de PIB sur une semaine-type de confinement en avril par rapport au niveau d’avant crise, notre nouvelle estimation pour une semaine-type d’activité fin mai se situe autour de – 17 %», écrivent les économistes de la banque centrale. «Les perspectives sur les prochains mois sont en amélioration » mais l’institut reste très prudent car les incertitudes sont très grandes notamment concernant l’évolution de la confiance des investisseurs, des entreprises et surtout des ménages qui manifestement pour l’instant je les en partie leur épargne plutôt que de consommer en prévision des jours sombres qui s’annoncent notamment concernant l’emploi et le pouvoir d’achat. Pourquoi une telle situation aussi dramatique au plan économique et social cela d’autant plus que le gouvernement avait pris à sa charge une grande partie du chômage partiel. Sans doute du fait de décisions technocratiques prises sans considération des réalités locales sectorielles et professionnelles.
Bref luttait partout de la même manière dans tous les secteurs en dépit des considérations géographiques, humaines et économiques. Du coup la France détient l’un des principaux records de contaminer avec en plus une économie à plat.
Industrie automobile : la crise a durer 10 ans
Selon les consultants du cabinet AlixPartners., près un pic des ventes à 2,7 millions de véhicules en 2019, celles-ci vont tomber à 1,8 million en 2020. Elles retrouveraient en 2022 leur niveau de 2016, soit 2,4 millions d’unités vendues. Le retour de la croissance n’étant pas attendu avant 2030. Le marché «ne devrait pas être en croissance malgré le maintien des lancements de nouveaux véhicules», estime Laurent Petizon, le directeur associé d’AlixPartners.
La France ne se relèvera pas au même rythme que l’Europe, dont les ventes devraient croître de 7,7 % par an de 2020 à 2025. D’après les prévisions d’AlixPartners, le marché sera soutenu par les ventes de SUV – électrifiés pour la plupart – qui devraient en 2030 représenter 43 % du marché, contre 21 % en 2015. Autre effet de la crise du Covid-19, le volume de production dans l’Hexagone va plonger à 1,5 million d’unités (2,2 millions en 2019) et se stabiliser à 1,8
Plusieurs concertations ont lieu avec les partenaires pour soutenir l’emploi, dont une sur les modalités d’un dispositif d’activité partielle, qui sera mis en place par un accord collectif d’entreprise ou de branche. Il donnerait lieu à une indemnisation en contrepartie du maintien dans l’emploi.
En avril, 8,6 millions de salariés étaient au chômage partiel, a rappelé la ministre, qui n’a pas encore les chiffres de mai.
Depuis le début de la crise en mars, le gouvernement a mis en place un régime exceptionnel de chômage partiel pour éviter les licenciements.
Depuis le 1e juin, la prise en charge par l’État et l’Unedic a baissé de 100% à 85% de l’indemnité versée au salarié, à l’exception des secteurs faisant l’objet de restrictions en raison de la crise sanitaire comme le tourisme ou la restauration.
« Ce dispositif permettra de garder son emploi, à l’entreprise de garder ses compétences », a expliqué la ministre.
Parmi les contreparties pour l’entreprise, le maintien dans l’emploi mais aussi, »s’il y a une baisse de salaire pendant la crise (à l’issue de la crise, NDLR), on fait plus d’intéressement. Ce sera négocié dans l’entreprise ».