Castaner sur France 2 : du bla-bla
Pour résumer, Le genre de déclarations tonitruantes type propos de camelot comme « on a déjoué un attentat type 11 septembre en France, on va reconquérir le territoire mètre carré par mètre carré », et en même temps un voile pudique justement sur la question du voile. Un problème accessoire ! Une minimisation aussi des risques islamistes limités à une quinzaine de quartiers. Et pour toute politique des instructions qui seront données aux préfets pour observer les dérives islamistes. Bref rien de très sérieux, surtout rien de vraiment rassurant chez un ministre qui visiblement n’a pas le profil de l’emploi. Le pire c’est qu’il estime que sa politique policière à sauvé la république face aux gilets jaunes ; Là on frôle la sémantique outrancière de Trump.
Pris en étau entre les polémiques à répétition et les appels à la démission récurrents dans les rangs de l’opposition, l’ancien socialiste a pu s’expliquer pendant deux heures à la télévision, largement consacrées aux questions de l’islam et du terrorisme islamiste. Christophe Castaner s’est soulevé contre un «débat très franco-français» et «sempiternel» sur le voile islamique. La question divise la majorité et a été remise en lumière après les récriminations d’un élu du Rassemblement national (RN) contre une mère voilée qui accompagnait des élèves au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté – une «provocation scandaleuse», selon le ministre. «Moi ce qui m’inquiète aujourd’hui, c’est l’islamisme rampant dans certains quartiers», a-t-il déclaré. À l’image du premier ministre, il a jugé suffisant le droit actuel: «Appliquons la loi».
La République «ne subventionne aucun culte», selon la loi de la 1905, mais les pays étrangers, eux, peuvent financer des lieux de culte: Christophe Castaner y voit un «paradoxe». «La question du financement du culte et des financements étrangers, il faut que nous l’organisions», a indiqué le ministre, également chargé des Cultes, avant d’avancer une piste: «que tous les versements au-dessus d’une certaine somme, pas très élevée, fassent l’objet d’un agrément et d’une information de l’État».
Interrogé sur la possibilité d’une multiplication des listes communautaires aux municipales de mars, le ministre de l’Intérieur a indiqué que leur interdiction «ne serait pas constitutionnelle», parce qu’«on ne peut pas interdire à quelqu’un qui a une religion de se présenter». Mais il a assuré que si des «personnes portent un discours communautariste islamiste», il «(donnera) des instructions précises aux préfets pour qu’elles soient poursuivies de façon systématique».
Deux semaines après l’attentat commis à la préfecture de police de Paris par un fonctionnaire radicalisé, le ministre a martelé son souci de combattre «l’hydre islamique», reprenant ainsi les propos du chef de l’État.
Pour «reconquérir la République mètre carré par mètre carré», il a indiqué travailler «sur une quinzaine de quartiers d’où des djihadistes sont partis sur des théâtres de guerre». Il a annoncé préparer une circulaire à destination des préfets, afin de surveiller le «salafisme» et «l’islamisme», «partout où ils s’organisent en mode sociétal».
Christophe Castaner a toutefois mis en garde contre tout «amalgame» entre l’islam, d’une part ; le «terrorisme», l’«islamisme» et le «communautarisme» d’autre part. «En aucun cas je ne mets l’islam dans cette pyramide de la violence», a-t-il assuré, persuadé que «le vrai danger serait de considérer que tout musulman est suspect». Le ministre de l’Intérieur a revendiqué une lutte contre l’islamisme menée «avec les musulmans et pour les musulmans».
«Juste avant» le 3 octobre, jour de l’attentat commis à la préfecture de police de Paris contre quatre fonctionnaires, un «projet» d’attentat a été déjoué, a indiqué le ministre de l’Intérieur. L’«individu», a-t-il précisé, «voulait s’inspirer du 11 septembre» et «a été interpellé».
L’homme a été mis en examen et écroué le 26 septembre dernier pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle», selon nos informations. «Nous vivons avec un risque terroriste élevé», a rappelé Christophe Castaner. «Depuis 2013, 60 attentats ont été déjoués, 19 ont échoué.». Là encore sans doute une grande exagération quant au risque d’un attentat type 11 septembre en France.
Pendant la mobilisation des «gilets jaunes», des membres des forces de l’ordre «ont pu commettre (…) des fautes et doivent être sanctionnés», a concédé Christophe Castaner. Mais «il n’y a pas eu de ratés dans la gestion du maintien de l’ordre», selon lui, «parce qu’à un moment où certains voulaient faire tomber la République, la République a tenu».