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Sondage agriculture française : Image favorable mais !

Sondage agriculture française : Image favorable mais !

Selon un sondage OpinionWay pour Calif Solutions, 89 % des personnes interrogées ont une image favorable de leurs agriculteurs.

Une tendance forte se confirme : le soutien aux agriculteurs et au made in France reste extrêmement positif. Quelque 89 % des sondés disent ainsi en avoir une très bonne opinion. « Il y a un soutien très fort des Français au monde agricole, qui ne se dément pas », souligne auprès des « Echos » Bruno Jeanbart, vice-président d’OpinionWay. « De manière générale, l’alimentation joue un rôle très fort dans la perception du made in France dans l’opinion. »

Si elle reste élevée (67 %), la part des sondés qui se disent prêts à payer plus cher les produits alimentaires pour garantir une rémunération plus juste des agriculteurs a reculé de 4 points sur un an. Celle des interrogés prêts à payer plus pour du made in France (65 %) a perdu 7 points. Et ils ne sont plus que 62 % à estimer qu’il est possible d’avoir accès à une alimentation saine à des prix raisonnables, contre 70 % l’année précédente.

La part des interrogés estimant que l’importation de produits alimentaires est « plutôt une mauvaise chose » progresse ainsi de 3 points, à 69 %. Les commerces alimentaires de proximité profitent de cet effet, puisqu’ils agrègent 94 % d’opinions favorables, quand la grande distribution n’en recueille que 48 %. La cote de l’industrie agroalimentaire s’est, elle, dégradée de 2 points, avec désormais 54 % des Français qui la jugent défavorablement.

Mais 59 % des sondés considèrent de fait que les agriculteurs doivent « pouvoir bénéficier des mêmes innovations que leurs concurrents » pour rester compétitifs.

Drogue : ce cancer qui ronge toute la société française

Drogue : ce cancer qui ronge toute la société française

L’affaire Palmade fait émerger le véritable cancer qui ronde le pays. La drogue est devenue un véritable business qui ne touche plus seulement les grandes agglomérations mais également les villes moyennes et même les zones rurales. Ce business de la drogue représenterait autour de 250 milliards au plan mondial d’après l’ONU. En France, l’enjeu de ce business dépasserait 4 milliards et occuperait l’équivalent de 20 000 emplois à plein temps .L’une des conséquences est la montée de la violence sous différentes formes notamment avec 700 morts par an sur la route. On compterait jusqu’à 4 à 5000 « boutiques » de drogue en France dans les quartiers sensibles où les trafiquants font désormais la loi .

Ce montant mirifique est celui des revenus générés par le trafic de stupéfiants à l’échelle de la planète selon l’Office des Nations Unis contre la Drogue et le Crime. Ce n’est bien sûr qu’une estimation, mais elle reflète le poids économique du business de la drogue. Celui-ci est supérieur au PIB de la Finlande (236 milliards) ou de la Colombie (237 milliards). 243 milliards d’euros, c’est davantage que le coût des catastrophes naturelles qui ont ravagé la planète en 2021, entre la tempête Ida sur l’Est des Etats-Unis, la vague de froid au Texas et les inondations en Belgique et en Allemagne. L’assureur Swiss Ré l’estime à 220 milliards d’euros.

Plus de 4 milliards, selon les derniers calculs de l’Insee, le montant qu’ont dépensé les Français en 2020 pour s’approvisionner en cannabis, cocaïne, héroïne, crack et autres produits stupéfiants. Faut-il y voir un effet des longs mois de confinement ? C’est en tout cas 7% de plus que l’année précédente et surtout deux fois davantage qu’en 2009 (2,08 milliards). À titre de comparaison, les achats de livres n’ont pesé, la même année, que 3,75 milliards dans le budget des consommateurs.

Entre les importateurs, les grossistes, les logisticiens, les revendeurs, les « choufs » (guetteurs) et les « nourrices » (ceux qui cachent les produits chez eux), le marché de la came fait travailler beaucoup de monde en France. « Un nombre important d’intermédiaires dont le trafic de drogue n’est pas la principale source de revenus », précise l’Insee qui évalue cette activité à 21 000 équivalents temps plein. Soit 0,08% de la main d’oeuvre nationale. Mais sans déclaration à l’Ursaff, ni charges sociales.
3275 points de deal

En décembre 2020, le ministère de l’Intérieur dénombrait 4000 supermarchés de la drogue, ou « fours » dans le jargon des trafiquants. Un chiffre que l’action des forces de l’ordre aurait permis de ramener à 3275 un an plus tard. La géographie, elle, ne change pas. Les points de deal se concentrent dans les zones géographiques les plus densément peuplées, au coeur des métropoles régionales à forte population étudiante et dans les départements périurbains ou situés à proximité des grandes agglomérations.

900 000, c’est le nombre de personnes qui, chaque jour en France, vapotent, fument ou mangent du cannabis, sous l’une ou l’autre de ses différentes formes – herbe, résine ou huile. Selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, le nombre d’amateurs réguliers, s’adonnant en moyenne dix fois par mois à leur goût du cannabis, s’élèverait à 1,4 million. Les adeptes plus occasionnels seraient, eux, 5 millions. Près de la moitié des adultes y aurait déjà goûté. Ces chiffres placent l’Hexagone en tête du classement européen des pays consommateurs, devant le Danemark et l’Espagne.

Enseignement scolaire: la catastrophe française

Enseignement scolaire: la catastrophe française

Le niveau scolaire n’est sans doute pas sans lien avec le manque de compétence et de compétitivité de l’économie au travers notamment des difficultés de recrutement de personnel qualifié. Plus les enquêtes se succèdent et moins le doute est permis : quoi qu’en pensent certains, le niveau scolaire ne cesse de baisser. Que ce soit en mathématiques, en lecture ou dans d’autres matières, les élèves français maîtrisent moins bien les fondamentaux que leurs homologues des pays voisins. Une situation qui n’est pas sans lien avec la difficulté de trouver des salariés compétents dans certaines branches notamment dans l’industrie.

Jusque-là le ministre de l’éducation nationale s’est fait très discret. Cette fois, il sort un peu du bois pour annoncer des « exigences » qui en fait ressemblent davantage à des recommandations qu’à des orientations fermes.

En effet ,le propos du ministre de l’éducation nationale n’est pas nouveau. Il ne fait que rabâcher ce qui est connu à savoir le manque de niveau du primaire pour entrer en secondaire, la crise du recrutement. Quant à l’exigence de l’égalité des chances, c’est évidemment un slogan qui ne pourra pas être résolu tant qu’une masse d’élèves en retard des connaissances de base viendront abaisser le niveau général dans le collège unique.

Bref pas vraiment une révolution, pas même une évolution juste des mots surtout quand on prévoit d’appliquer ce qu’on qualifie de nouvelles orientations à partir du 1er janvier. Pap Ndiaye, ministre de l’éducation nationale, reconnaît les difficultés « concernent la crise du recrutement des professeurs » mais aussi « le niveau des élèves, dont les comparaisons internationales révèlent les lacunes préoccupantes. il Regrette que près « d’un Français sur deux ne fasse pas confiance à l’institution scolaire », le ministre évoque « la défiance générale, marquée par la montée en puissance du secteur privé et par le scepticisme exprimé d’une partie des parents ».

Le ministre a donc annoncé trois types de mesures pour 2023 . D’abord concernant les enseignements fondamentaux du CM1 à la 6e pour « faciliter le passage de l’école primaire au collège ». Ensuite
Pour faciliter « l’égalité des chances ». La troisième et dernière exigence portée par le gouvernement stipule une amélioration du fonctionnement de l’école, aussi bien dans le système de recrutement des enseignants, que dans les conditions d’accueil des élèves. Pour répondre à ses problématiques, le ministre de l’Éducation a indiqué qu’un « changement structurel » allait avoir lieu afin que les professeurs puissent notamment « mieux accompagner chaque élève ». Enfin, Pap Ndiaye a conclu sa tribune par le rappel d’un principe essentiel dans le système éducatif français : la laïcité. Un énième rappel sans beaucoup d’effet !

Un article du site la voixdesparents fait le tour de la problématique:

Aucune des réformes mises en place jusque-là par les ministres de l’Education nationale successifs n’a réussi à inverser la tendance et il est encore trop tôt pour dire si la dernière en date, la loi sur la refondation de l’école lancée par Vincent Peillon, réussira là où toutes les autres ont échoué. Pourtant, l’enjeu est capital. Car si l’Education nationale ne réussit pas à redresser rapidement la barre, c’est tout le pays qui en subira les conséquences à plus ou moins long terme. Pour la première fois depuis bien longtemps, il semble qu’une vraie prise de conscience émerge. Mais encore faut-il qu’elle se transforme en actes. A voir ce que certains de nos voisins ont réussi à faire, la baisse du niveau des élèves n’est pas une fatalité, mais il faut se donner les moyens d’inverser la tendance.

Jamais, depuis bientôt 15 ans qu’elle existe, l’enquête Pisa n’avait provoqué autant de remous. Certes, la France n’a jamais bien figuré dans ce classement international destiné à comparer les niveaux des élèves des pays de l’OCDE, mais les résultats rendus publics en décembre dernier ont fait l’effet d’une bombe. La dernière vague a montré non seulement un décrochage sans précédent de la France par rapport à nos voisins, mais aussi un accroissement des inégalités entre les élèves jamais vu auparavant (lire encadré). Le choc a été tel que le ministre de l’Education nationale de l’époque, Vincent Peillon, n’a eu d’autre choix que de reconnaître publiquement que les résultats des élèves français étaient « de plus en plus mauvais ». Car Pisa n’est pas la seule enquête à aboutir à un tel constat. En 2011, l’étude internationale Pirls (54 pays participants) montrait déjà que les écoliers en classe de CM1 lisaient moins bien que la moyenne des Européens de leur âge. Elle aussi mettait en avant les inégalités importantes entre les bons élèves et les moins bons.
-
Des causes multiples

Si la baisse du niveau des élèves ne fait plus de doute, les raisons de la déroute, elles, font encore l’objet de polémiques. Alors que certains y voient les effets de la mise en place de la semaine de quatre jours en 2008, d’autres pointent plutôt notre système de notation et notre obsession du classement. Pour d’autres encore, les enseignants seraient les seuls responsables de la débâcle. Formation insuffisante, manque de motivation, non-remplacement ou remplacement aléatoire en cas d’absence… Autant de causes qui seraient à l’origine de la plupart des problèmes que rencontrent les élèves.
La difficulté à attirer les enseignants expérimentés dans les établissements difficiles serait aussi une des raisons de la baisse du niveau dans les zones d’éducation prioritaire. Enfin, le contenu des enseignements a lui aussi sa part de responsabilité. La baisse régulière du nombre d’heures de français et de mathématiques au profit d’autres disciplines oblige les enseignants à revoir leurs exigences à la baisse et les programmes sont tellement denses que les professeurs n’ont d’autre choix que de survoler certaines notions.
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Les exigences ont évolué

L’ampleur du retard français doit toutefois être relativisée. Car aussi sérieuses ces études soient-elles, il est toujours délicat de comparer l’école d’aujourd’hui à celle d’il y a 20, 30 ou 40 ans. D’une part parce que la société a changé. Alors que seuls 3 % des élèves atteignaient le bac en 1947, ce sont aujourd’hui 66 % d’une classe d’âge qui décrochent le fameux sésame vers l’enseignement supérieur. D’autre part, les études se basent systématiquement sur des dictées ou des exercices de mathématiques d’il y a 10 ou 20 ans qui ne correspondent plus forcément aux enseignements d’aujourd’hui. Les critères d’évaluation sont aussi devenus plus exigeants. Alors qu’il y a 50 ans il suffisait de lire un texte à haute voix pour être considéré comme lecteur, il faut désormais pouvoir l’aborder silencieusement et en comprendre le sens.

Mais le plus important, c’est qu’en 30 ans, l’école a profondément changé et les priorités d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui. « Demandez à un lycéen de situer Napoléon sur une frise ou faites-lui effectuer un calcul mental simple, je ne suis pas sûr que le résultat soit probant », s’interroge à juste titre un parent d’élève sur un forum dédié à l’éducation. Pour de nombreux adultes, le fait de ne pas être capable de lister les chefs-lieux de départements ou de citer les grandes dates de l’Histoire est aussi la preuve que le niveau baisse. Mais c’est oublier que les exigences d’aujourd’hui ne sont plus celles d’hier. A côté des fondamentaux du « lire, écrire, compter », les élèves reçoivent des enseignements en éducation civique, en informatique, découvrent des langues étrangères dès leur plus jeune âge, sont initiés aux règles de sécurité routière, etc. On leur demande aussi de développer leur réflexion, de maîtriser diverses méthodologies, de préparer des exposés… Ces enseignements empiètent forcément sur les apprentissages fondamentaux.
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Les résultats tardent à venir

Si la situation est alarmante, elle n’en est pas pour autant désespérée. D’autres pays ont réussi à redresser la barre. Suite à ses mauvais résultats obtenus lors de l’enquête Pisa de 2000, l’Allemagne a modifié en profondeur son système scolaire. Au terme de larges concertations, un service de soutien aux élèves en difficulté a été mis en place, les programmes ont été modifiés et les passerelles entre les filières ont été multipliées.
De son côté, la France compte principalement sur la loi de refondation de l’école, lancée l’année dernière par Vincent Peillon, pour inverser la tendance (lire l’interview de Jean-Paul Delahaye). Mais encore faut-il que les réformes annoncées voient le jour rapidement. Dans un rapport de juin 2013, l’Inspection générale de l’Education nationale (IGEN) pointait déjà les retards pris dans l’application de certaines mesures telles que le dispositif « Plus de maîtres que de classes », l’accueil à l’école des enfants de moins de 3 ans ou encore la refonte des missions et des programmes de l’école maternelle et élémentaire, qui pourraient pourtant aider à améliorer la situation.

Niveau scolaire: la catastrophe française

Niveau scolaire: la catastrophe française

Le niveau scolaire n’est sans doute pas sans lien avec le manque de compétence et de compétitivité de l’économie au travers notamment des difficultés de recrutement de personnel qualifié. Plus les enquêtes se succèdent et moins le doute est permis : quoi qu’en pensent certains, le niveau scolaire ne cesse de baisser. Que ce soit en mathématiques, en lecture ou dans d’autres matières, les élèves français maîtrisent moins bien les fondamentaux que leurs homologues des pays voisins. Une situation qui n’est pas sans lien avec la difficulté de trouver des salariés compétents dans certaines branches notamment dans l’industrie.

Jusque-là le ministre de l’éducation nationale s’est fait très discret. Cette fois, il sort un peu du bois pour annoncer des « exigences » qui en fait ressemblent davantage à des recommandations qu’à des orientations fermes.

En effet ,le propos du ministre de l’éducation nationale n’est pas nouveau. Il ne fait que rabâcher ce qui est connu à savoir le manque de niveau du primaire pour entrer en secondaire, la crise du recrutement. Quant à l’exigence de l’égalité des chances, c’est évidemment un slogan qui ne pourra pas être résolu tant qu’une masse d’élèves en retard des connaissances de base viendront abaisser le niveau général dans le collège unique.

Bref pas vraiment une révolution, pas même une évolution juste des mots surtout quand on prévoit d’appliquer ce qu’on qualifie de nouvelles orientations à partir du 1er janvier. Pap Ndiaye, ministre de l’éducation nationale, reconnaît les difficultés « concernent la crise du recrutement des professeurs » mais aussi « le niveau des élèves, dont les comparaisons internationales révèlent les lacunes préoccupantes. il Regrette que près « d’un Français sur deux ne fasse pas confiance à l’institution scolaire », le ministre évoque « la défiance générale, marquée par la montée en puissance du secteur privé et par le scepticisme exprimé d’une partie des parents ».

Le ministre a donc annoncé trois types de mesures pour 2023 . D’abord concernant les enseignements fondamentaux du CM1 à la 6e pour « faciliter le passage de l’école primaire au collège ». Ensuite
Pour faciliter « l’égalité des chances ». La troisième et dernière exigence portée par le gouvernement stipule une amélioration du fonctionnement de l’école, aussi bien dans le système de recrutement des enseignants, que dans les conditions d’accueil des élèves. Pour répondre à ses problématiques, le ministre de l’Éducation a indiqué qu’un « changement structurel » allait avoir lieu afin que les professeurs puissent notamment « mieux accompagner chaque élève ». Enfin, Pap Ndiaye a conclu sa tribune par le rappel d’un principe essentiel dans le système éducatif français : la laïcité. Un énième rappel sans beaucoup d’effet !

Un article du site la voixdesparents fait le tour de la problématique:

Aucune des réformes mises en place jusque-là par les ministres de l’Education nationale successifs n’a réussi à inverser la tendance et il est encore trop tôt pour dire si la dernière en date, la loi sur la refondation de l’école lancée par Vincent Peillon, réussira là où toutes les autres ont échoué. Pourtant, l’enjeu est capital. Car si l’Education nationale ne réussit pas à redresser rapidement la barre, c’est tout le pays qui en subira les conséquences à plus ou moins long terme. Pour la première fois depuis bien longtemps, il semble qu’une vraie prise de conscience émerge. Mais encore faut-il qu’elle se transforme en actes. A voir ce que certains de nos voisins ont réussi à faire, la baisse du niveau des élèves n’est pas une fatalité, mais il faut se donner les moyens d’inverser la tendance.

Jamais, depuis bientôt 15 ans qu’elle existe, l’enquête Pisa n’avait provoqué autant de remous. Certes, la France n’a jamais bien figuré dans ce classement international destiné à comparer les niveaux des élèves des pays de l’OCDE, mais les résultats rendus publics en décembre dernier ont fait l’effet d’une bombe. La dernière vague a montré non seulement un décrochage sans précédent de la France par rapport à nos voisins, mais aussi un accroissement des inégalités entre les élèves jamais vu auparavant (lire encadré). Le choc a été tel que le ministre de l’Education nationale de l’époque, Vincent Peillon, n’a eu d’autre choix que de reconnaître publiquement que les résultats des élèves français étaient « de plus en plus mauvais ». Car Pisa n’est pas la seule enquête à aboutir à un tel constat. En 2011, l’étude internationale Pirls (54 pays participants) montrait déjà que les écoliers en classe de CM1 lisaient moins bien que la moyenne des Européens de leur âge. Elle aussi mettait en avant les inégalités importantes entre les bons élèves et les moins bons.
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Des causes multiples

Si la baisse du niveau des élèves ne fait plus de doute, les raisons de la déroute, elles, font encore l’objet de polémiques. Alors que certains y voient les effets de la mise en place de la semaine de quatre jours en 2008, d’autres pointent plutôt notre système de notation et notre obsession du classement. Pour d’autres encore, les enseignants seraient les seuls responsables de la débâcle. Formation insuffisante, manque de motivation, non-remplacement ou remplacement aléatoire en cas d’absence… Autant de causes qui seraient à l’origine de la plupart des problèmes que rencontrent les élèves.
La difficulté à attirer les enseignants expérimentés dans les établissements difficiles serait aussi une des raisons de la baisse du niveau dans les zones d’éducation prioritaire. Enfin, le contenu des enseignements a lui aussi sa part de responsabilité. La baisse régulière du nombre d’heures de français et de mathématiques au profit d’autres disciplines oblige les enseignants à revoir leurs exigences à la baisse et les programmes sont tellement denses que les professeurs n’ont d’autre choix que de survoler certaines notions.
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Les exigences ont évolué

L’ampleur du retard français doit toutefois être relativisée. Car aussi sérieuses ces études soient-elles, il est toujours délicat de comparer l’école d’aujourd’hui à celle d’il y a 20, 30 ou 40 ans. D’une part parce que la société a changé. Alors que seuls 3 % des élèves atteignaient le bac en 1947, ce sont aujourd’hui 66 % d’une classe d’âge qui décrochent le fameux sésame vers l’enseignement supérieur. D’autre part, les études se basent systématiquement sur des dictées ou des exercices de mathématiques d’il y a 10 ou 20 ans qui ne correspondent plus forcément aux enseignements d’aujourd’hui. Les critères d’évaluation sont aussi devenus plus exigeants. Alors qu’il y a 50 ans il suffisait de lire un texte à haute voix pour être considéré comme lecteur, il faut désormais pouvoir l’aborder silencieusement et en comprendre le sens.

Mais le plus important, c’est qu’en 30 ans, l’école a profondément changé et les priorités d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui. « Demandez à un lycéen de situer Napoléon sur une frise ou faites-lui effectuer un calcul mental simple, je ne suis pas sûr que le résultat soit probant », s’interroge à juste titre un parent d’élève sur un forum dédié à l’éducation. Pour de nombreux adultes, le fait de ne pas être capable de lister les chefs-lieux de départements ou de citer les grandes dates de l’Histoire est aussi la preuve que le niveau baisse. Mais c’est oublier que les exigences d’aujourd’hui ne sont plus celles d’hier. A côté des fondamentaux du « lire, écrire, compter », les élèves reçoivent des enseignements en éducation civique, en informatique, découvrent des langues étrangères dès leur plus jeune âge, sont initiés aux règles de sécurité routière, etc. On leur demande aussi de développer leur réflexion, de maîtriser diverses méthodologies, de préparer des exposés… Ces enseignements empiètent forcément sur les apprentissages fondamentaux.
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Les résultats tardent à venir

Si la situation est alarmante, elle n’en est pas pour autant désespérée. D’autres pays ont réussi à redresser la barre. Suite à ses mauvais résultats obtenus lors de l’enquête Pisa de 2000, l’Allemagne a modifié en profondeur son système scolaire. Au terme de larges concertations, un service de soutien aux élèves en difficulté a été mis en place, les programmes ont été modifiés et les passerelles entre les filières ont été multipliées.
De son côté, la France compte principalement sur la loi de refondation de l’école, lancée l’année dernière par Vincent Peillon, pour inverser la tendance (lire l’interview de Jean-Paul Delahaye). Mais encore faut-il que les réformes annoncées voient le jour rapidement. Dans un rapport de juin 2013, l’Inspection générale de l’Education nationale (IGEN) pointait déjà les retards pris dans l’application de certaines mesures telles que le dispositif « Plus de maîtres que de classes », l’accueil à l’école des enfants de moins de 3 ans ou encore la refonte des missions et des programmes de l’école maternelle et élémentaire, qui pourraient pourtant aider à améliorer la situation.
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Société française : On peut nourrir le plus grand pessimisme (Didier Lallement)

Société française : On peut nourrir le plus grand pessimisme (Didier Lallement)

On peut évidemment contesté les modalités de maintien de l’ordre de l’ancien préfet de Paris Didier Lallemand. Par contre, il est difficile de ne pas souscrire au pessimisme qu’il témoigne quant à l’évolution de la société française marquée par la violence et d’une façon générale par le reniement de certains vis-à-vis des valeurs républicaines.

Personne évidemment dans le personnel politique n’avouera que le pays dans une situation qui devient ingérable dans la plupart des champs économiques et sociétaux ( écoles, sécurité, démocratie, compétitivité, dette, inégalité, drogue, services publics, Énergie etc.). Personne n’aura évidemment le courage de reconnaître que le pays est proche de la faillite financière tout autant que de la faillite républicaine ( témoin tout dernièrement la décision d’un groupe autonome de contrôleurs SNCF qui décident de faire grève en toute illégalité à Noel). Bref le chacun pour soi dans un pays où l’intérêt général constitue de plus en plus une Valeur obsolète. A la tête de la préfecture de police de Paris entre 2019 et 2022, Didier Lallement a fait le bilan de son action sur RTL, mercredi 21 décembre. L’ancien préfet de police n’a pas mâché ses mots quant à sa perception de la société française : « J’ai une vision de la société française qui n’est pas très optimiste mais qui est forgée des trois ans et demi à la préfecture de police. »

« La violence est partout dans le discours des réseaux et dans les actes de délinquance.On ne vole plus le sac d’une femme sans lui mettre un coup de pied à la figure », a poursuivi Didier Lallement. L’ancien préfet de police est notamment revenu sur la crise des Gilets jaunes, alors qu’il avait été vivement critiqué à l’époque pour avoir notamment eu recours à des lanceurs de balles de défense, plus connus sous le nom de « LBD ».

« Rétablir l’ordre ». « Il fallait rétablir l’ordre face à une quasi-insurrection, et cet ordre a été rétabli. Ce ne sont pas les policiers qui ont attaqué les manifestants. Ce sont les manifestants, lors des manifestations de Gilets jaunes, qui ont attaqué les policiers », a-t-il déclaré au micro de RTL.

« Ce que je regrette, ce sont les blessés. D’abord, les policiers et les gendarmes [...] et les blessés manifestants [...] Mais il y a au moins une chose que chacun reconnaîtra, c’est qu’il n’y a pas eu de mort pendant ces manifestations », a-t-il tempéré.

Didier Lallement a également été interrogé au sujet du fiasco de la finale de Ligue des champions qui s’est tenue au Stade de France en mai dernier, et qui avait été émaillée par de nombreux incidents. L’ancien préfet de police avait alors été critiqué pour sa mauvaise gestion de la sécurité des spectateurs aux abords du stade. « Le maintien de l’ordre n’a pas été une catastrophe », a-t-il répondu mercredi sur RTL. « Le problème, c’est l’image de notre pays [...] Nous avons été critiqués dans notre efficacité », a-t-il ajouté.

Un déficit dramatique de la balance commerciale française

Un déficit dramatique de la balance commerciale française

« La France est en effet le seul contributeur net à connaître un déficit commercial abyssal au sein du marché unique, et le seul qui ne compense pas ce déficit par des excédents hors UE. Pire, ce déficit commercial s’accroît d’année en année et le seul partenaire majeur avec lequel son solde commercial était structurellement en excédent était… le Royaume-Uni ». (Le groupe Mars*)

Illustration du fameux « en même temps » : alors que le solde net de nos relations financières avec l’UE plonge à – 10 milliards d’euros par an, notre solde commercial ne cesse de se dégrader par la faute d’un euro trop fort et d’une incapacité à exploiter les opportunités de la guerre économique organisée par l’UE pour policer les rivalités en son sein, à coups de normes et de subventions que nous sommes de moins en moins habiles à influencer en vue de favoriser nos intérêts économiques dans les autres pays européens. On ne peut plus laisser le marché intérieur européen détruire notre économie via les exportations allemandes et les importations néerlandaises en provenance d’Asie consolidées par le droit et les financements européens.
La France est en effet le seul contributeur net à connaître un déficit commercial abyssal au sein du marché unique, et le seul qui ne compense pas ce déficit par des excédents hors UE. Pire, ce déficit commercial s’accroît d’année en année et le seul partenaire majeur avec lequel son solde commercial était structurellement en excédent était… le Royaume-Uni.

France : un déficit commercial de 56,7 milliards en 2021

D’après les chiffres de la douane, le déficit commercial de la France en 2021 vis-à-vis de ses principaux partenaires européens est le suivant : Allemagne (- 13 milliards d’euros), Italie (- 7 milliards), Belgique (- 8,5 milliards), Espagne (- 6 milliards), Pays-Bas (- 9 milliards). Au total, le déficit commercial de la France vis-à-vis de l’UE-27 s’établit précisément à – 56,7 milliards d’euros, en accroissement de plus de 10 milliards en un an. Par rapport aux données d’Eurostat, ce chiffre rend compte avec plus de précision des échanges avec la Belgique et surtout les Pays-Bas, par où transitent la majorité de nos importations de biens et d’énergie avec l’Asie (y compris le golfe persique). Il n’en reste pas moins significatif, et inquiétant.
Graphique sur l’évolution des échanges avec les principaux partenaires européens de la France entre 2019 et 2021 (Milliard d’euros, source : douanes)

Quelle influence de la France dans l’UE ?
Avec un déficit commercial intra-UE abyssal (multiplié par 7 en 20 ans) et un solde net de 10 milliards (multiplié par 4 en 20 ans en part du RNB) entre des contributions en hausse et des retours en baisse, n’est-il pas temps de s’interroger sur la politique française d’influence au sein de l’UE ?
En effet notre influence en Europe n’a fait que diminuer à proportion de nos déficits, alors même que notre position de créancier nous donnait un levier que personne n’a eu l’idée d’actionner depuis vingt ans. N’est-il pas temps de changer, ne serait-ce que pour préserver le développement harmonieux au sein de l’UE ?

Nos partenaires étant satisfaits de la situation, et la cause de nos échecs n’étant à imputer qu’à nous-mêmes, il va de soi que l’initiative ne pourra venir que de nous et d’une politique volontariste en rupture avec la culture de résignation actuellement dominante à Paris, quitte à imposer à nos partenaires le fait accompli si la négociation ne mène nulle part, comme c’est le cas depuis 20 ans. Nous n’avons désormais plus grand-chose à perdre et plus de marges de manœuvre financières et juridiques à gagner, au profit notamment du financement des investissements de défense.

(*) Le groupe Mars, constitué d’une trentaine de personnalités françaises issues d’horizons différents, des secteurs public et privé et du monde universitaire, se mobilise pour produire des analyses relatives aux enjeux concernant les intérêts stratégiques relatifs à l’industrie de défense et de sécurité et les choix technologiques et industriels qui sont à la base de la souveraineté de la France.

Sondage: une armée française trop faible

Sondage: une armée française trop faible

Selon un sondage Odoxa Backbone, 86% des personnes interrogées ont une bonne opinion des militaires, qui restent épargnés par la crise de défiance, contrairement aux responsables politiques.Et le patriotisme s’est renforcé depuis la guerre en Ukraine.

Pour 89% des personnes interrogées, «continuer à commémorer» pae exemple le 11 novembre plus d’un siècle après la fin du conflit mondial est justifié. Pour 75% d’entre eux, l’idée de patriotisme a encore un sens aujourd’hui. Le résultat est également partagé chez les sympathisants de droite et de gauche. 76% des personnes interrogées déclarent être elles-mêmes patriotes. La connotation du mot, longtemps confondu avec le nationalisme, n’effraie plus. L’adhésion s’accroît avec l’âge: 59% des 18 – 24 ans se disent patriotes contre 86% des plus de 65 ans.

«La guerre en Ukraine est venue renforcer l’attachement des Français à leur armée. Elle est souvent perçue comme une protection indispensable des populations, à laquelle il faut donner des moyens, même en période économiquement difficile», ajoute Véronique Reille Soult, de Backbone Consulting.

En revanche, l’opinion semble lucide sur les capacités militaires de la France. Seulement 65 % des personnes interrogées considèrent la France comme une grande puissance. Ils étaient 78% en juillet 2018 et 71% en juillet 2022. Depuis plusieurs mois, rapports officiels et déclarations publiques ont en effet révélé les carences de l’armée, qui, seule face à un adversaire, ne disposerait que de quelques jours de munitions. Le constat est exact mais le cas de figure est théorique puisque les Occidentaux conçoivent leur défense en coalition et puisque la France dispose de la dissuasion nucléaire. Il n’empêche que les moyens militaires de la France sont limités.

Pour preuve les hypothèses budgétaires de l’armée. Bercy ne veut pas dépasser la barre des 377 milliards d’euros sur les sept prochaines années tandis que l’hôtel de Brienne campe sur une fourchette comprise entre 400 et 410 milliards d’euros. Enfin, les armées tablent quant à elles sur une fourchette de 425 à 430 milliards d’euros pour financer le modèle « Armées 2030 ». Les armées veulent ce modèle, rien que ce modèle, Un modèle déjà notoirement sous dimensionné.

les défis cités sur le Dixmude par le Chef de l’État sont nombreux : « le risque de guerre de haute intensité entre États, les tension croissantes en Asie, l’usage généralisé des drones, y compris dans les domaines où ils sont encore rares aujourd’hui, la banalisation des missiles dont on voit les premiers effets en Arabie, aux Émirats ou à Kiev, l’abaissement du seuil du cyber, les technologies de rupture, le quantique, l’intelligence artificielle, l’hypervélocité et notre environnement plus général où pèsent les risques sanitaires comme les risques climatiques ».
Tous ces défis exigent des budgets à la hauteur des ambitions. Surtout si la France veut vraiment être et rester un partenaire de confiance aussi bien en Europe, qu’en Afrique subsaharienne et dans le golfe arabo-persique, en passant par la Corne de l’Afrique. Cela vaut aussi pour l’Indopacifique où la France a notamment noué un partenariat stratégique avec l’Inde.

Un doute «semble s’être installé» dans l’opinion, observe Erwan Lestrohan. «Alors que la crise ukrainienne a diffusé le sentiment que l’ère des conflits internationaux n’était pas révolue et que les dernières décennies ont été marquées par d’importantes coupes dans le budget de la défense, la période actuelle aura peut-être agi chez certains comme un révélateur de nos lacunes», ajoute-t-il. Les militaires espèrent qu’elle agira comme un réveil.

Défense Française: une armée complètement sous-dimensionnée

Défense Française: une armée complètement sous-dimensionnée


A la lumière du conflit qui se déroule en Ukraine, Macron pose la question de la stratégie militaire française. Jusque-là en effet, experts et professionnels de l’armée considéraient que la défense du pays reposait surtout sur le nucléaire et que les équipements et la défense traditionnelle devaient être en quelque sorte marginalisés.

Une erreur fondamentale car il n’est pas du tout certain que la guerre conventionnelle constitue une hypothèse du passé. Certes l’armée se professionnalise, elle utilise de plus en plus des équipements sophistiqués fait appel à de nouvelles technologies. Mais elle ne saurait se passer notamment d’une forte armée de terre.Pour preuve, l’armée ne parvient même plus à assurer ses objectifs faute de moyens dans les différentes opérations extérieures comme au Sahel par exemple.

Ce qui se passe en Ukraine le démontre par l’absurde puisque par exemple la Russie qui dispose de l’arme nucléaire démontre chaque jour sa grande insuffisance sur le plan de l’infanterie. Elle tente de compenser cette infériorité qualitative et quantitative par une artillerie qui arrose n’importe comment et n’importe où.

En réalité, le budget de la défense n’a cessé de se réduire en France surtout les moyens conventionnels. On a aussi supprimé le service militaire, une surpression qu’on doit aux mêmes experts et aux militaires eux-mêmes qui ont vu là l’occasion d’améliorer leur rémunération. Une suppression qui découle aussi d’une grande lâcheté politique.

L’Ukraine, petit pays, pour faire face aux conflits avec la Russie a réussi à mobiliser 200 000 hommes, à peu près l’effectif de l’armée française.Il y a 15 ans elle en comptait plus du double et il en faudrait sans doute 500 000. Autant dire que la défense française est complètement sous dimensionnée. Alain Bauer le spécialiste emploie le terme diplomatique d’armée échantillonnaire. Une armée qui par ailleurs manque de tout d’équipement, de pièces de rechange et d’effectifs. Par exemple, la moitié des hélicoptères sont en panne et on prend leurs pièces pour réparer ceux qui fonctionnent.

On a pu le vérifier dans la cruelle débâcle de la force Barkhane au Mali. Comment la France pourrait-elle faire face à une éventuelle attaque d’un pays comme la Russie si elle n’est même pas capable de s’imposer face aux rebelles du Sahel.

Tout est à revoir dans la stratégie de défense : l’objectif, les modalités, les équipements , les effectifs et bien sûr les financements.

Il faudra remettre sur le tapis la question du service militaire obligatoire. Comme on l’a vu en Ukraine, c’est parce que des effectifs mobilisables étaient particulièrement bien formés que les forces de Kiev ont fait reculer les Russes. À l’inverse, les Russes ont mobilisé des jeunes sans formation dans beaucoup ont été massacrés. Or en cas de conflit majeur on procède à une mobilisation générale, ce qui suppose une formation préalable. Ce que n’est pas évidemment cet ersatz de service national universel qui ne ressemble à rien.

Défense: une mini armée française (Alain Bauer)

Défense: une mini armée française (Alain Bauer)

Quelles conséquences du conflit en Ukraine pour l’armée française interroge le criminologue Alain Bauer . Malgré les nombreux conflits depuis la fin de la Guerre froide, en 1989-1990, aucune révision stratégique en profondeur n’avait remis en question la froide logique comptable qui a transformé l’armée française en outil expéditionnaire et échantillonnaire.

En clair Alain Bauer met en cause l’état de l’armée française qui serait bien incapable de soutenir un conflit comme en Ukraine du fait du sous dimensionnement du matériel et des effectifs. Une manière aussi peut-être de relancer la problématique du service militaire obligatoire pour éviter ce que subissent notamment les effectifs russes expédiés sur le front sans formation. NDLR

Une force de projection, des investissements réduits sur une large palette d’équipements, aux livraisons étalées dans le temps, et quelques gros programmes structurants comme le Rafale semblaient suffire à notre posture nationale et internationale. L’idée générale était que la guerre était finie et que seuls quelques conflits locaux nécessitaient d’envoyer « des canonnières » pour rappeler les belligérants à la raison.

Le conflit ukrainien a bouleversé cette persistance rétinienne et devrait nous forcer à prendre en considération la « haute intensité » et la longue intensité d’un processus de guerre de terrain qui ressemble de plus en plus à une version du conflit de 1914-1918 ayant rencontré Terminator.

Aide militaire à l’Ukraine: la discrétion française est-elle un «cache-misère» ?
Le président de la République, après une revue nationale stratégique concoctée en interne, va trancher sur une série de programmes et de financements qui valideront la capacité de la France à maintenir sa souveraineté nationale. Avec la prochaine loi de programmation militaire, ce qui est en jeu dépasse largement la question budgétaire (combien ?) et devrait enfin rejoindre la question stratégique (pour quoi faire et comment ?). Cela fait longtemps que la France n’a pas lancé de vrai programme de recherche stratégique et polémologique (Gallois, Poirier, Aron, Duroselle datent) et on se demande toujours s’il faut financer ce que nos industriels savent faire ou s’interroger ce qu’on devrait mettre en œuvre.

La surprise stratégique est le plus souvent née de l’aveuglement : des mouvements tactiques surprenants (Azincourt, Dien Bien Phu, Waterloo….) plus souvent que des révolutions technologiques (arcs, arbalètes, catapultes et trébuchets, feu grégeois, poudre, fusils, canons, bombes et armes nucléaires, et vecteurs pour les transporter). La sophistication de nos armements nécessite de plus en plus de personnels de soutien. Elle entraîne une certaine vulnérabilité logistique et de grandes incertitudes de disponibilité. Au moment de la dronisation du champ de bataille, pour le renseignement comme pour la destruction, avec la reprise d’outils kamikazes, les armées se trouvent dans une situation déjà connue de choix entre un futur désastre industriel (Minitel contre internet, Bi-bop contre smartphone…) et une adaptation accélérée aux réalités nouvelles de la guerre.

Prés carrés. Comme souvent, une bataille de « prés carrés » risque de masquer les enjeux essentiels sur fond de haute technologie et de coûts à l’unité qui empêchent la tenue de stocks décents. Or le conflit ukrainien, dans la durée, montre le besoin de reconstruire aussi une défense opérationnelle du territoire, des moyens résilients et résistants pour la bataille de longue intensité, des outils innovants, flexibles, mobiles et peu coûteux pour ralentir ou fixer l’adversaire.

Nous avons tout à apprendre et comprendre de ce qui se passe en Ukraine, sur tous les terrains. Alors que le ministère des Armées sort enfin de l’espace punitif dans lequel Bercy l’avait cornerisé, l’Etat doit faire le choix de l’avenir. Comme le rappelait le Cardinal de Richelieu : « La politique, c’est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire. »

Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des arts et métiers, responsable du pôle sécurité-défense-renseignement.

Armée française: les conséquence du conflit en Ukraine

Armée française: les conséquence du conflit en Ukraine. (Alain Bauer)

Quelles conséquences du conflit en Ukraine pour l’armée française interroge le criminologue Alain Bauer . Malgré les nombreux conflits depuis la fin de la Guerre froide, en 1989-1990, aucune révision stratégique en profondeur n’avait remis en question la froide logique comptable qui a transformé l’armée française en outil expéditionnaire et échantillonnaire.

En clair Alain Bauer met en cause l’état de l’armée française qui serait bien incapable de soutenir un conflit comme en Ukraine du fait du sous dimensionnement du matériel et des effectifs. Une manière aussi peut-être de relancer la problématique du service militaire obligatoire pour éviter ce que subissent notamment les effectifs russes expédiés sur le front sans formation. NDLR

Une force de projection, des investissements réduits sur une large palette d’équipements, aux livraisons étalées dans le temps, et quelques gros programmes structurants comme le Rafale semblaient suffire à notre posture nationale et internationale. L’idée générale était que la guerre était finie et que seuls quelques conflits locaux nécessitaient d’envoyer « des canonnières » pour rappeler les belligérants à la raison.

Le conflit ukrainien a bouleversé cette persistance rétinienne et devrait nous forcer à prendre en considération la « haute intensité » et la longue intensité d’un processus de guerre de terrain qui ressemble de plus en plus à une version du conflit de 1914-1918 ayant rencontré Terminator.

Aide militaire à l’Ukraine: la discrétion française est-elle un «cache-misère» ?
Le président de la République, après une revue nationale stratégique concoctée en interne, va trancher sur une série de programmes et de financements qui valideront la capacité de la France à maintenir sa souveraineté nationale. Avec la prochaine loi de programmation militaire, ce qui est en jeu dépasse largement la question budgétaire (combien ?) et devrait enfin rejoindre la question stratégique (pour quoi faire et comment ?). Cela fait longtemps que la France n’a pas lancé de vrai programme de recherche stratégique et polémologique (Gallois, Poirier, Aron, Duroselle datent) et on se demande toujours s’il faut financer ce que nos industriels savent faire ou s’interroger ce qu’on devrait mettre en œuvre.

La surprise stratégique est le plus souvent née de l’aveuglement : des mouvements tactiques surprenants (Azincourt, Dien Bien Phu, Waterloo….) plus souvent que des révolutions technologiques (arcs, arbalètes, catapultes et trébuchets, feu grégeois, poudre, fusils, canons, bombes et armes nucléaires, et vecteurs pour les transporter). La sophistication de nos armements nécessite de plus en plus de personnels de soutien. Elle entraîne une certaine vulnérabilité logistique et de grandes incertitudes de disponibilité. Au moment de la dronisation du champ de bataille, pour le renseignement comme pour la destruction, avec la reprise d’outils kamikazes, les armées se trouvent dans une situation déjà connue de choix entre un futur désastre industriel (Minitel contre internet, Bi-bop contre smartphone…) et une adaptation accélérée aux réalités nouvelles de la guerre.

Prés carrés. Comme souvent, une bataille de « prés carrés » risque de masquer les enjeux essentiels sur fond de haute technologie et de coûts à l’unité qui empêchent la tenue de stocks décents. Or le conflit ukrainien, dans la durée, montre le besoin de reconstruire aussi une défense opérationnelle du territoire, des moyens résilients et résistants pour la bataille de longue intensité, des outils innovants, flexibles, mobiles et peu coûteux pour ralentir ou fixer l’adversaire.

Nous avons tout à apprendre et comprendre de ce qui se passe en Ukraine, sur tous les terrains. Alors que le ministère des Armées sort enfin de l’espace punitif dans lequel Bercy l’avait cornerisé, l’Etat doit faire le choix de l’avenir. Comme le rappelait le Cardinal de Richelieu : « La politique, c’est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire. »

Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des arts et métiers, responsable du pôle sécurité-défense-renseignement.

Frédéric Beigbeder à l’Académie française ! Pourquoi pas aussi Cyril Hanouna ou Patrick Sébastien

Culture- Frédéric Beigbeder à l’Académie française ! Pourquoi pas aussi Cyril Hanouna ou Patrick Sébastien

le journal Marianne qui n’est pas une contradiction près en matière de populisme suggère finalement l’entrée de Frédéric Beigbeder à l’académie française.
le journal évoque cependant le profil tapageur de l’intéressé  » Journaliste, éditeur médiatique, apprécié et primé, l’auteur de 99 francs (2000), de L’amour dure trois ans (1997), d’Un roman français (2009), est lui aussi un candidat sérieux. Avec un profil certes un peu tapageur. Arrêté en plein Paris pour consommation et détention de cocaïne (en 2008), soutien repenti de l’écrivain Gabriel Matzneff accusé de pédophilie (à la suite de la publication du Consentement, de Vanessa Springora), pointé a posteriori pour inaction dans l’affaire Patrick Poivre d’Arvor, complaisant avec Roman Polanski… Beigbeder collectionne les frasques et sa réputation n’est plus à faire.  »

Pourtant Marianne considère que Frédéric Beigbeder serait un candidat très sérieux et un digne successeur de François Nourissier !

On a pourtant du mal à distinguer la moindre originalité dans l’œuvre et dans les propos de celui qui fréquente les salons médiatiques. Si Beigbeder doit rentrer à l’Académie française alors il faudra aussi rapidement y faire entrer aussi Cyril Hanouna encore beaucoup plus médiatique, plus provocateur et plus exhibitionniste. Les orthodoxes objecteront que l’intéressé n’a jamais rien écrit ou apporter quoi que ce soit à la pensée française mais il ne semble pas que ce soit aujourd’hui un obstacle. Patrick Sébastien pourrait également y avoir sa place pour son œuvre historique « les sardines », sorte d’opéra chanté !

À noter cependant l’œuvre littéraire incontournable de Cyril Hanouna: Les Peopleries – 300 potins de vos stars préférées ! (avec Fabien Lecœuvre), Éditions de la Lagune – juin 2005
Sans parler des » sardines » oeuvre chantée de Patrick Sébastien.

L’économie française victime de la baisse du niveau scolaire et du manque de qualification

L’économie française Victime de la baisse du niveau scolaire et du manque de qualification

L’économiste Xavier Jaravel s’inquiète à juste titre problèmes de « capital humain » qu’il observe en France : insuffisance des aptitudes sociocomportementales, du niveau de formation scientifique et des investissements en recherche-développement.

La productivité française est particulièrement malade alors qu’on prétend souvent le contraire. On oublie de phénomènes importants d’une part le faible nombre d’actifs en France par rapport à l’ensemble de la population. Deuxièmement le phénomène des 35 heures sur le volume de travail mais peut-être encore davantage sur la culture RTT et la valeur travail. Dans les faits, la France est derrière d’autres pays concurrents comme l’Allemagne les États-Unis.

« La sanction est sans appel compte tenu du déficit structurel des échanges extérieurs avec un écroulement particulier en 2022 qui va se traduire par un déficit double de l’année précédente autour de 150 milliards. Ces importations nettement supérieures aux exportations tuent mécaniquement l’activité en France et les emplois. On dit parfois que la productivité du travail en France est élevée : ce constat n’est pourtant plus d’actualité, bien au contraire. Les données d’une récente note du Conseil d’analyse économique révèlent un ralentissement marqué depuis une quinzaine d’années par rapport à l’Allemagne et aux Etats-Unis. Alors qu’au milieu des années 2000 la productivité du travail en France était plus élevée qu’aux Etats-Unis et au même niveau qu’en l’Allemagne, quinze ans plus tard, le tableau n’est plus si rose : la productivité du travail en France a décroché, et nous sommes désormais distancés à la fois par l’Allemagne et par les Etats-Unis estime l’économiste Xavier Jaravel

La plupart des secteurs et des catégories d’entreprises participent à cette dégradation. En cause, le faible niveau scolaire, l’insuffisance de qualification de nombre de salariés et le déficit dans le domaine de la recherche-développement.

D’une manière générale, la France a toujours un certain mépris pour l’orientation des élèves vers les filières techniques et scientifiques. Les raisons sont de deux ordres, d’une part le faible niveau mathématique général, d’autres part une politique d’éducation insuffisamment centrée sur les matières et filières fondamentales pour l’économie. La France est par exemple l’un des pays qui forment le plus de psychologues au monde ! Des diplômés qu’on retrouve ensuite surtout chez les fonctionnaires.

À peu près tous les secteurs d’activité rencontrent des difficultés de recrutement aujourd’hui, difficultés qui sont la conséquence directe de la politique de l’éducation tout autant que d’un certain condescendance des familles pour les métiers techniques.

Si tous les secteurs et toutes les entreprises voient leur productivité décrocher, d’où vient alors le problème ? Notre analyse identifie le « capital humain » comme le facteur principal, selon deux aspects : d’une part, de mauvaises compétences mathématiques et sociocomportementales (la capacité à travailler en équipe, à négocier, à gérer des ressources) ; d’autre part, une insuffisante orientation des jeunes vers les métiers d’avenir, notamment les filières scientifiques.

Economie française : en quasi stagnation

Economie française : en quasi stagnation

Dès le troisième trimestre, l’ économie française devrait tomber en quasi stagnation. L’Insee a maintenu sa prévision de croissance à 2,6% en 2022. Mais l’inflation et les craintes sur l’approvisionnement en énergie pourraient engendrer un repli d’activité.Le produit intérieur brut (PIB) français devrait donc stagner cet automne

La prévision d’une stagnation du PIB au quatrième trimestre est donc un «scenario intermédiaire» qui inclut «la résilience» de certains indicateurs mais aussi les «craintes associées à d’éventuels arrêts de production» dans l’industrie. L’inflation, contenue en septembre (5,6% sur un an) notamment grâce à la remise à la pompe, devrait diminuer légèrement en octobre puis «repartirait à la hausse» en novembre avec la baisse de la ristourne sur les carburants, pour atteindre 6,4% sur un an en décembre (contre 6,6% prévu précédemment).

Sur l’année, la prévision d’inflation passe de 5,3% à 5,2%, une prévision bien meilleure que pour d’autres pays européens grâce aux «fixations des prix de l’énergie» et aux «politiques publiques mises en place pour limiter les hausses des prix», affirme l’INSEE. La hausse des prix pèse cependant sur le pouvoir d’achat des ménages qui devrait baisser plus que prévu en 2022 (-0,6% selon l’indicateur par unité de consommation, contre -0,5% escompté initialement). Si les mesures de soutien permettent de limiter les prix de l’énergie, c’est l’alimentation qui, depuis septembre, pèse le plus avec une inflation attendue en glissement annuel à près de 12% en fin d’année.

Économie française : Croissance en quasi stagnation dès l’automne

Économie française :Croissance en quasi stagnation dès l’automne

Dès le troisième trimestre, l’ économie française devrait tomber en quasi stagnation. L’Insee a maintenu sa prévision de croissance à 2,6% en 2022. Mais l’inflation et les craintes sur l’approvisionnement en énergie pourraient engendrer un repli d’activité.Le produit intérieur brut (PIB) français devrait donc stagner cet automne

La prévision d’une stagnation du PIB au quatrième trimestre est donc un «scenario intermédiaire» qui inclut «la résilience» de certains indicateurs mais aussi les «craintes associées à d’éventuels arrêts de production» dans l’industrie. L’inflation, contenue en septembre (5,6% sur un an) notamment grâce à la remise à la pompe, devrait diminuer légèrement en octobre puis «repartirait à la hausse» en novembre avec la baisse de la ristourne sur les carburants, pour atteindre 6,4% sur un an en décembre (contre 6,6% prévu précédemment).

Sur l’année, la prévision d’inflation passe de 5,3% à 5,2%, une prévision bien meilleure que pour d’autres pays européens grâce aux «fixations des prix de l’énergie» et aux «politiques publiques mises en place pour limiter les hausses des prix», affirme l’INSEE. La hausse des prix pèse cependant sur le pouvoir d’achat des ménages qui devrait baisser plus que prévu en 2022 (-0,6% selon l’indicateur par unité de consommation, contre -0,5% escompté initialement). Si les mesures de soutien Économie françaisepermettent de limiter les prix de l’énergie, c’est l’alimentation qui, depuis septembre, pèse le plus avec une inflation attendue en glissement annuel à près de 12% en fin d’année.

Croissance : l’économie française va tomber en quasi stagnation

Croissance : l’économie française va tomber en quasi stagnation

Dès le troisième trimestre, l’ économie française devrait tomber en quasi stagnation. L’Insee a maintenu sa prévision de croissance à 2,6% en 2022. Mais l’inflation et les craintes sur l’approvisionnement en énergie pourraient engendrer un repli d’activité.Le produit intérieur brut (PIB) français devrait donc stagner cet automne

La prévision d’une stagnation du PIB au quatrième trimestre est donc un «scenario intermédiaire» qui inclut «la résilience» de certains indicateurs mais aussi les «craintes associées à d’éventuels arrêts de production» dans l’industrie. L’inflation, contenue en septembre (5,6% sur un an) notamment grâce à la remise à la pompe, devrait diminuer légèrement en octobre puis «repartirait à la hausse» en novembre avec la baisse de la ristourne sur les carburants, pour atteindre 6,4% sur un an en décembre (contre 6,6% prévu précédemment).
Sur l’année, la prévision d’inflation passe de 5,3% à 5,2%, une prévision bien meilleure que pour d’autres pays européens grâce aux «fixations des prix de l’énergie» et aux «politiques publiques mises en place pour limiter les hausses des prix», affirme l’INSEE. La hausse des prix pèse cependant sur le pouvoir d’achat des ménages qui devrait baisser plus que prévu en 2022 (-0,6% selon l’indicateur par unité de consommation, contre -0,5% escompté initialement). Si les mesures de soutien permettent de limiter les prix de l’énergie, c’est l’alimentation qui, depuis septembre, pèse le plus avec une inflation attendue en glissement annuel à près de 12% en fin d’année.

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