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Économie : »la fracture territoriale n’est pas une fatalité »

Économie : »la  fracture territoriale n’est pas une fatalité »

 

Membre du Conseil exécutif du Medef national, présidente du Medef Limousin, Dorothée Ferreira est directrice générale d’Independance Royale, estime dans l’Opinion que la fracture territoriale n’est pas une fatalité.

Les petites villes se vident. Les grandes se remplissent. Où en est la France en termes d’équilibre des territoires ?

L’exode rural à partir du XIXe siècle avait vidé les campagnes. Le risque est désormais que le phénomène de métropolisation vide les petites villes et les villes moyennes. Aujourd’hui, le problème n’est plus uniquement le rapport entre Paris et le reste du territoire, mais l’écart croissant entre les grandes métropoles et le reste du pays. Nous sommes passés d’une hyperconcentration parisienne à une concentration sur quelques métropoles, dont Paris fait partie. Entre 2000 et 2020, la population française a augmenté de 12 %, tandis que celle des plus grandes métropoles, c’est-à-dire Lyon, Aix-Marseille, Toulouse, Bordeaux, Lille et Nice, s’est accrue de 17 %, selon le baromètre Arthur Lloyd sur l’attractivité des métropoles françaises. La population des grandes métropoles a ainsi augmenté deux fois plus vite que celle de la France. Désormais, les 15 aires urbaines de plus de 500 000 habitants concentrent 43 % de la population, 46 % des emplois et 55 % de la masse salariale. Cela s’accompagne de disparités économiques, d’inégalités. Le PIB par habitant est ainsi de 50 % plus élevé dans ces métropoles que dans le pays.

Il suffit de parcourir la France pour être frappé par des centres-villes qui se vident parfois. Quel est l’état des lieux ?

La désertification des centres-villes saute souvent aux yeux. Dans les villes de moins de 100 000 habitants, 12 % des commerces sont vacants. Bien sûr, le phénomène est complexe. L’étalement urbain, le fait que de plus en plus de Français habitent à quelques kilomètres du centre-ville est un facteur explicatif. Mais la corrélation avec le dynamisme économique est évidente. Et les territoires sont plus âgés que les métropoles. Je suis présidente du Medef Limousin, qui fait partie de la Nouvelle-Aquitaine, région la plus âgée de France. L’écart entre le Limousin (25 % de plus de 65 ans) et l’Ile-de-France (15 % de cette même classe d’âge) est très important. Deux des transitions majeures des décennies à venir se joueront dans les territoires, la transition écologique et la transition démographique, qui est le cœur d’activité du groupe que je dirige.

Le défi est de mettre en place des logiques de coopérations territoriales, des écosystèmes diversifiés pour que métropoles et territoires se renforcent mutuellement

La mondialisation explique-t-elle ce phénomène de métropolisation ?

Oui, et c’est le cas partout dans le monde. La mondialisation et ses corollaires, la désindustrialisation, le développement d’économies de services, la connexion des flux et des centres de décision, sont à l’origine de cette concentration dans les grandes métropoles. Aujourd’hui, 55 % de la population mondiale vit déjà dans des villes. En 2050, ce sera les deux tiers. Et la France est particulièrement concernée.

Quels sont les risques d’une France à deux vitesses ? Le mouvement des Gilets Jaunes est-il un signe avant-coureur de cette fracture territoriale et d’une explosion sociale ?

Nous sommes tous concernés par la fracture territoriale. Nous devons agir. L’avenir de notre pays passe par une armature territoriale forte, associant de grandes métropoles à un réseau de villes petites et moyennes dynamiques. Notre cohésion nationale est à ce prix. La fracture territoriale est le terreau du développement du populisme. La mondialisation a créé cette France à deux vitesses, mais le phénomène n’est pas inéluctable. Ce qui se joue dans la métropolisation n’est pas seulement économique. L’enjeu est aussi démocratique. La fracture territoriale est aussi une fracture culturelle. James Goodhart dans The road to somewhere, distinguait les anywhere, les gagnants de la mondialisation, qui vivent et travaillent où ils veulent et les somewhere, ceux qui restent attachés à un mode de vie et un territoire déterminé. Christophe Guilluy, dans La France périphérique avait prédit la crise des Gilets jaunes. Le Brexit, le vote contestataire, sont autant de signaux auxquels il faut être attentif.

Comment bâtir une France mieux équilibrée ?

Le défi est de mettre en place des logiques de coopérations territoriales, des écosystèmes diversifiés pour que métropoles et territoires se renforcent mutuellement. L’enjeu est de créer des synergies entre des identités locales fortes et des zones métropolitaines à fort effet d’entraînement. Une métropole est une force : la croissance de l’emploi autour des métropoles a été de 1,4 % entre 1999 et 2014 contre 0,8 % sur l’ensemble du territoire selon France Stratégie. En organisant des réseaux d’entreprises, en travaillant main dans la main, élus locaux et chefs d’entreprise, en bâtissant les infrastructures nécessaires, on peut faire mieux encore. Et tirer parti de nos métropoles pour irriguer plus profondément les territoires.

Des territoires se désertifient quand les emplois disparaissent. Est-ce une fatalité ?

Il faut gagner la bataille de l’emploi dans les territoires. Jusque dans les années 1990, la croissance du salariat a profité à toutes les villes, ce n’est plus le cas. Entre 2009 et 2019, 80 % des créations d’emplois sont intervenues sur 10 % de la surface de la France. Il s’est créé plus d’emplois à Bordeaux en dix ans que dans 76 % du territoire. Pierre Veltz a bien montré dans son récent ouvrage La France des territoires, défis et promesses qu’il n’y a pas de fatalité. Si des entrepreneurs, des politiques, des citoyens se prennent en main, alors tout peut changer. Parfois, à 30 kilomètres de distance, on voit une ville dynamique et une qui ne l’est pas, parce que des acteurs ont créé des écosystèmes. L’idée est donc de maintenir des identités culturelles spécifiques, tout en bénéficiant de l’attractivité d’une région capable de faire jeu égal avec d’autres grandes régions européennes. C’est la philosophie de Geoffroy Roux de Bézieux qui a renforcé le rôle des Medef territoriaux et des Medef régionaux. Je m’inscris dans cette logique comme présidente du Medef Limousin qui fait partie de la région Nouvelle-Aquitaine du Medef.

Les jeunes générations veulent retrouver une plus grande proximité : des chaînes de décisions courtes, moins de temps pour aller au travail, des relations plus chaleureuses avec leurs collègues

L’envie de certains habitants des grandes métropoles de partir dans des villes moyennes vous paraît-elle durable ? Est-ce une chance ?

L’attachement à un territoire n’est pas donné, il se construit. Je suis née portugaise, fille de parents portugais. Le Limousin n’est pas le territoire de mes ancêtres. Pourtant, j’y suis très attachée, c’est là que je suis née, que j’ai grandi, fait mes études, menées l’essentiel de ma carrière professionnelle et ma famille y réside. C’est un attachement qui s’est construit dans le temps, et c’est le cas de beaucoup de Français. Les jeunes générations veulent retrouver une plus grande proximité : des chaînes de décisions courtes, moins de temps pour aller au travail, des relations plus chaleureuses avec leurs collègues. Une région comme le Limousin permet d’avoir cette qualité de vie. Aujourd’hui, réussir, c’est pour beaucoup être capable de rester dans le territoire où ils ont leurs attaches. C’est nouveau et c’est une chance à saisir pour les territoires. Les entreprises trouvent plus facilement qu’avant des talents en régions.

La crise sanitaire, le télétravail rebattent-ils les cartes ?

L’exode de 450 000 Franciliens a été une expérience grandeur nature. Les outils numériques ont montré que l’on peut travailler ailleurs que dans une grande ville. De nombreux territoires ont commencé à prendre leur destin en main, en engageant des actions de revitalisation économique. Il n’y a pas fatalité. En Nouvelle-Aquitaine, la création du pôle de compétitivité Avenia, sur les technologies du sous-sol comme la géothermie, est une réussite. Qui aurait pensé que des PME sur les géo-sciences se développeraient un jour à Pau ? Tout est affaire de volonté et de soutien des dynamiques locales par l’action publique. Il faudra investir dans les infrastructures pour que les territoires restent attractifs. En 2012, le World Economic Forum classait la France à la première place mondiale pour la qualité des routes, nous sommes tombés à la 18e place. Les territoires ne pourront relever le défi de l’environnement, du vieillissement de la population, que si un véritable New deal est mis en œuvre. Nos territoires le méritent !

Ecologie : la fracture bobo- populo

Ecologie  : la fracture bobo- populo

 

Il est évident que les écologistes appartiennent pour la plupart aux catégories CSP plus ( en bref des cadres). Leur confort social leur permet de contester radicalement le mode de production et de consommation. À l’inverse,  les citoyens au statut social moins favorable et plus précaire sont beaucoup plus réticents vis-à-vis d’une transition énergétique brutale. Il est clair que lorsqu’on  gagne 1000 € par mois en étant contraint de prendre son automobile,  on est beaucoup moins sensible à la thématique environnementale que lorsqu’on gagne 5, 10 ou 20 fois plus et qu’on peut se déplacer en utilisant les transports collectifs. C’est la fracture bobo populo qui illustre le mouvement des gilets jaunes. De toute manière,  la transition énergétique brutale en France constitue une erreur économique et environnementale. Il faut d’abord rappeler que les émissions polluantes de la France représentent environ 1 % des émissions mondiales. Ensuite que la fiscalité n’a jamais été un moyen de régulation efficace s’il n’y a pas en même temps une politique industrielle pour développer une nouvelle offre de transport tant en transport collectif qu’en transport individuel. Une offre de qualité et compétitive (comme pour le chauffage, problème autrement plus important que le transport). De ce point de vue, la nouvelle fiscalité sur les carburants justifiée par des motifs écologiques constitue une escroquerie intellectuelle. La transition énergétique ne passe pas prioritairement par la fiscalité mais par une politique de  l’offre et de normes. Sans parler de l’incohérence de l-’aménagement du territoire qui favorise les émissions polluantes.   La problématique environnementale doit donc intégrer les aspects sociaux, techniques et fiscaux. Faute  de cela,  le mouvement écolo bobo risque de ressembler à une sorte de religion d’évangélistes ignorants des cohérences sociales, fiscales et industrielles.  Inversement, les gilets jaunes qui représentent les couches populaires doivent intégrer la problématique climatique dans leurs revendications sociales pour ne pas finir comme un mouvement poujadiste. 

Environnement : la fracture bobo- populo

Environnement  : la fracture bobo- populo

 

Il est évident que les écologistes appartiennent pour la plupart aux catégories CSP plus. Leur confort social leur permet de contester radicalement le mode de production et de consommation. À l’inverse,  les citoyens au statut social moins favorable et plus précaire sont beaucoup plus réticents vis-à-vis d’une transition énergétique brutale. Il est clair que lorsqu’on  gagne 1000 € par mois en étant contraint de prendre son automobile,  on est beaucoup moins sensible à la thématique environnementale que lorsqu’on gagne 5, 10 ou 20 fois plus et qu’on peut se déplacer en utilisant les transports collectifs. C’est la fracture bobo populo qui illustre le mouvement des gilets jaunes. De toute manière,  la transition énergétique brutale en France constitue une erreur économique et environnementale. Il faut d’abord rappeler que les émissions polluantes de la France représentent environ 1 % des émissions mondiales. Ensuite que la fiscalité n’a jamais été un moyen de régulation efficace s’il n’y a pas en même temps une politique industrielle pour développer une nouvelle offre de transport tant en transport collectif qu’en transport individuel. Une offre de qualité et compétitive (comme pour le chauffage, problème autrement plus important que le transport). De ce point de vue, la nouvelle fiscalité sur les carburants justifiée par des motifs écologiques constitue une escroquerie intellectuelle. La transition énergétique ne passe pas prioritairement par la fiscalité mais par une politique de  l’offre et de normes. Sans parler de l’incohérence de l-’aménagement du territoire qui favorise les émissions polluantes.   La problématique environnementale doit donc intégrer les aspects sociaux, techniques et fiscaux. Faute  de cela,  le mouvement écolo bobo risque de ressembler à une sorte de religion d’évangélistes ignorants des cohérences sociales, fiscales et industrielles.  Inversement, les gilets jaunes qui représentent les couches populaires doivent intégrer la problématique climatique dans leurs revendications sociales pour ne pas finir comme un mouvement poujadiste. 

Ecologie : la fracture bobo- populo

 Ecologie : la fracture bobo- populo

 

Il est évident que les écologistes appartiennent pour la plupart aux catégories CSP plus. Leur confort social leur permet de contester radicalement le mode de production et de consommation. À l’inverse,  les citoyens au statut social moins favorable et plus précaire sont beaucoup plus réticents vis-à-vis d’une transition énergétique brutale. Il est clair que lorsqu’on  on gagne 1000€ par mois en étant contraint de prendre son automobile,  on est beaucoup moins sensible à la thématique environnementale que lorsqu’on gagne cinq 10 ou 20 fois plus et qu’on peut se déplacer en utilisant les transports collectifs. C’est la fracture bobo populo qui illustre le mouvement des gilets jaunes. De toute manière,  la transition énergétique brutale en France constitue une erreur économique et environnementale. Il faut d’abord rappeler que des émissions polluantes de la France représentent environ 1 % des émissions mondiales. Ensuite que la fiscalité n’a jamais été un moyen de régulation efficace s’il n’y a pas en même temps une politique industrielle pour développer une nouvelle offre de transport tant en transport collectif qu’en transport individuel. Une offre de qualité et compétitive (comme pour le chauffage, problème autrement plus important que le transport). De ce point de vue là nouvelle fiscalité sur les carburants justifiée par des motifs écologiques constitue une escroquerie intellectuelle. La transition énergétique ne passe pas prioritairement par la fiscalité mais par une politique de la l’offre et de normes. La problématique environnementale doit donc intégrer les aspects sociaux, techniques et fiscaux. Faute  de cela,  le mouvement écolo bobo risque de ressembler à une sorte de religion d’évangélistes ignorants des cohérences sociales,fiscales et industrielles. 

Moral économique : fracture entre les cadres et les Français moyens

Moral économique : fracture entre les cadres et les Français moyens

Selon le baromètre  ViaVoice pour Le Figaro, HEC Paris et BFM Business société qui se déchire, avec un décrochage d’une partie de la population». Nombre de Français voient un avenir morose se dessiner pour l’Hexagone. Ils sont ainsi 57% à prévoir que le niveau de vie en France se dégradera d’ici un an. Loin de ces inquiétudes, les cadres se disent confiants, puisque ce chiffre atteint seulement 28% parmi eux. Symbole de l’état de santé économique d’un pays, le chômage préoccupe à des degrés bien différents cadres et grand public: 43% des Français sondés anticipent qu’il augmentera dans les mois à venir, contre seulement un quart des décideurs. De telles divergences se font aussi sentir quant à la situation financière personnelle des deux panels de sondés. Alors que la moitié des Français s’attendent à ce que leurs finances se dégradent au cours des prochains mois, une minorité des décideurs (27%) partage ce pessimisme. Un climat d’anxiété qui pourrait peser sur la consommation, et, à terme, sur la croissance.

Fracture numérique : le câble, G4-5 ou le satellite ?

Fracture numérique : le câble, G4-5 ou le satellite ?

Réduire la fracture numérique et offrir le « très haut débit » (au moins 30 mégabits par seconde) en 2022, sur l’ensemble du territoire paraît assez illusoire avec le seul câble. Du coup,   Macron à évoqué un amalgame entre haut débit qui peut être assuré par satellite et très haut débit qui sera couvert par le plan câble. Le plan câble qui se révèle de plus en plus coûteux et qui de toute façon ne pourra atteindre tous les usagers des télécoms. Il est évident que ces nouvelles modalités de couverture sont certainement plus compatibles avec les possibilités techniques et financières. Par ailleurs les évolutions technologiques risquent peut-être de rendre caduque le très coûteux plan câble par ailleurs essentiellement rentable dans les zones très denses. Notons que cette évolution est aussi sans doute plus compatible avec les possibilités des collectivités locales d’autant qu’elles sont déjà lourdement endettées.  Emmanuel Macron n’a pas seulement avancé sa date butoir de deux ans. Pour atteindre son objectif, il parle désormais d’accès «haut débit et très haut débit». Des lignes inférieures à 30 mégabits par seconde pourraient seconder la couverture en très haut débit dans certaines zones. Le président de la République a ainsi appelé à «envisager les complémentarités technologiques» entre la fibre optique, le mobile et en particulier l’Internet mobile ou le satellite, jugeant «impossible de tenir la promesse de tirer de la fibre dans tous les logements de la République». «Cette promesse est intenable technologiquement et financièrement», a-t-il insisté. Or, la France est quasi intégralement couverte aujourd’hui par le haut débit ADSL, avec près de 30 millions de lignes cuivre. Les 2 millions de foyers restant peuvent passer par des offres satellitaires. On peut donc considérer que cette partie de la promesse fixée par Emmanuel Macron est quasi tenue, si l’Internet mobile vient en renfort. À l’inverse, il n’y a que 16 millions de logements éligibles à de l’Internet très haut débit, de plus de 30 mégabits. Dont 12 millions qui peuvent bénéficier d’une vitesse de téléchargement de plus de 100 mégabits par seconde. Le chantier était déjà colossal pour aboutir à 100% de la population couverte en 2022, tel qu’envisagé jusqu’alors, en particulier dans les villes de tailles moyennes et dans les zones rurales. Il nécessiterait 15 à 16 milliards d’euros d’investissement, soit environ 5 milliards d’euros par an durant d’ici à la fin 2020, c’est-à-dire pas loin de ce que l’ensemble des opérateurs investissent tous les ans. Un chiffre par ailleurs très largement sous-évalué en effet le montant de l’investissement pourrait en réalité atteindre facilement le double De ce fait,  le gouvernement devrait choisir le satellite pour permettre à certains foyers d’accéder au très haut débit, Orange souhaite que tous les acteurs des télécoms – dont ses rivaux SFR, Bouygues Telecom et Free – se mettent autour de la table. L’idée serait, par exemple, de lancer un Réseau d’initiative publique (RIP) satellite. Celui-ci serait façonné sur le modèle des RIP de fibre optique actuellement en déploiement dans toute la France. Ceux-ci permettent aux collectivités de bâtir, avec l’aide financière de l’État, des réseaux Internet fixe dernier cri et ouverts à tous les opérateurs dans les zones les moins peuplées de l’Hexagone. Avec un tel RIP satellite, Orange, mais aussi SFR, Bouygues Telecom et Free seraient pourraient ainsi proposer leurs offres à tous les villages et hameaux concernés.

UMP : fracture politique et morale

UMP : fracture politique et morale

Ce sont les mots de Fillon après l’annonce de la victoire de Copé. Une analyse pertinente, la fracture concerne l’UMP mais aussi tout le champ politique et même sociétal. Sous l’effet de la crise, l’opinion se droitise en rendant notamment responsable de cette crise l’immigration. Jusque là seul le FN occupait le terrain du repli nationaliste. Désormais avec Copé, l’UMP s’investit dans le nationalisme populiste. Avec des avantages et des inconvénients. Des avantages car il glisse comme la société française vers les thèses droitières ; des inconvénients cependant  qui pourraient lui faire perdre les soutiens du courant humaniste et libéral. Jean-François Copé a recueilli 87.388 voix contre 87.290 voix à François Fillon (49,97%), soit 98 voix d’avance, a annoncé le président de la Cocoe, Patrice Gélard.   La pilule est dure à avaler pour François Fillon. A l’issue de la proclamation des résultats de la Cocoe, l’ex-Premier ministre a pris acte lundi soir de sa défaite face à Jean-François Copé pour la présidence de l’UMP, en soulignant la « fracture à la fois politique et morale » au sein du parti, ajoutant qu’il se prononcerait sur son propre avenir « dans les jours qui viennent ». « Je prends acte du résultat, j’aurais préféré m’en satisfaire (…) Au-delà des nombreuses irrégularités de ce scrutin que j’aurais pu contester, ce qui me frappe surtout ce soir est que la fracture qui traverse notre camp politique est désormais manifeste, cette fracture est à la fois politique et morale. La réduire et la dépasser, tel est l’objectif que désormais je m’assigne. Je ferai connaître dans les jours qui viennent les formes que prendront mon avenir et mon engagement politique », a-t-il déclaré depuis son siège de campagne parisien du 7e arrondissement.

 




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