Macron: Des petits débats bien protégés de la foule par les policiers
Retour à la démocratie ratatinée pour Macron qui a compris qu’il valait mieux fuir la foule qui le conspue à chaque visite. On annonce désormais la poursuite des visites sur le « terrain » mais avec des petits débats. En clair, 10 ou 20 personnes soigneusement sélectionnées avec quelques maires, le préfet, le président du conseil général, des personnalités locales et quelques citoyens favorables au pouvoir. Et le président pourra pérorer pendant des heures en jouant au maître d’école ou au curé de campagne e.
Une curieuse conception de la démocratie qui se limite pour Macon à convaincre. Il a déjà affirmé à plusieurs reprise sa conception du débat : c’est convaincre. Il n’y a pas de part pour l’écoute, la compréhension et le compromis. Le technocrate a raison et son travail est de persuader les autres.
Le ministre délégué à l’Industrie a affirmé que le président allait donc faire des « petits débats » afin de « nous projeter vers l’avenir » et sortir de la contestation de la réforme des retraites.
Le ministre délégué à l’Industrie, Roland Lescure, a affirmé dimanche sur France 3 que si Emmanuel Macron ne ferait pas de « grands débats », comme lors de la crise des « gilets jaunes », il se lancerait dans « des petits débats » pour « nous projeter vers l’avenir ».
Pour sortir de la contestation de la réforme des retraites qui reste forte une semaine après la promulgation de la loi, le chef de l’ État « va faire des petits débats », à l’image de ses récents déplacements dans le Bas-Rhin ou dans l’Hérault, où il a tenté quelques bains de foule malgré des huées.
« Il est sur le terrain, il échange avec des gens », a souligné Roland Lescure, notant qu’ »une fois que les casseroles s’éteignent, il y a des gens (…) qui sont prêts à échanger avec lui ».
« Je pense qu’il va continuer à le faire à la fois pour convaincre mais (…) surtout nous projeter vers l’avenir », a-t-il fait valoir, alors que plusieurs déplacements de ministres ont été perturbés ces derniers jours par des manifestations.
Interrogé sur l’avenir d’Élisabeth Borne à Matignon, le ministre délégué à l’Industrie ( qui se voit peut-être un peu vite Premier Ministre !) a vanté le « super boulot » et le « travail exceptionnel » de la cheffe du gouvernement. Une sorte d’oraison funèbre