Les «foulards rouges» : l’intox des 10 000 participants
Il est clair que Castaner et la préfecture de police sont particulièrement gonflés les statistiques pour retenir un chiffre de 10 000 participants pour la manif des foulards rouges quand en fait des journalistes n’en ont compté que 3000. Il est évident que le pouvoir a intérêt à gonfler cette participation de soutien à sa politique. Une participation pourtant ridicule. La mobilisation a été tellement marginale que nombre de médias ne l’ont même pas évoqués sauf évidemment les médias marqués très à droite comme le Figaro, les Échos ou encore Europe 1. Même un chiffre de 10 000 participants serait dérisoire car l’objectif était de faire le parallèle avec la manifestation de 1968 en soutien au général De Gaulle qui avait réuni 1 million de personnes. C’est évidemment la démonstration que la république en marche et le pouvoir en place ne disposent d’aucun soutien local, d’aucune structure de base. Il est vraisemblable que les initiateurs de cette manifestation ne vont pas réitérer cet échec lamentable. Il faut en effet noter que la manifestation de Paris avait une dimension nationale. Ces 3000 manifestants sont évidemment à comparer à une participation –en baisse- des gilets jaunes mais qui a rassemblé quand même 70 000 personnes. Cela confirme à l’évidence que Macron ne bénéficie d’aucun soutien massif. Pas étonnant Macron doit son ascension politique surtout au soutien des financiers. D’où sans doute cet entêtement à maintenir la suppression de l’impôt sur la fortune, sorte de retour d’ascenseur en direction de ceux qui l’ont financé. Certains manifestants des foulards rouges ont dénoncé l’ochlocratie qui détruit la démocratie. Ils auraient pu tout autant dénoncer la monarchie financière qui caricature la démocratie certes on peut comprendre la légitimité des inquiétudes face aux nombreuses contradictions des gilets jaunes concernant les orientations contradictoires et confuses. Pourtant cette critique ne confère aucune légitimité à la démocratie jupitérienne de Macron.