Archive pour le Tag 'forte'

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Moral des chefs d’entreprise : forte dégradation

Moral des chefs d’entreprise : dégradation

D’une certaine manière le moral des chefs d’entreprise et en cohérence avec une conjoncture de plus en plus maussade qui se caractérise par une quasi stagnation de la croissance en cette deuxième partie de l’année..

D’après l’INSEE, la conjoncture se noircit assez nettement et une majorité de chefs d’entreprise prévoient une contraction des affaires dans les prochains mois. L’indicateur qui synthétise l’opinion des patrons est tombé à 98 en octobre (- 2 points par rapport à septembre), passant sous sa moyenne de longue période, fixée à 100, a indiqué l’Insee jeudi. Quant à l’indicateur du climat de l’emploi, il se replie légèrement lui aussi, tout en restant au-dessus de sa moyenne de longue période. Ces chiffres signifient qu’une majorité de chefs d’entreprise prévoient une contraction des affaires dans les prochains mois. Pire, ce décrochage n’est plus l’apanage d’un seul pan du tissu économique français. Tous les secteurs voient, à des degrés divers, leurs voyants passer au rouge.

Activité économique France : forte baisse en Septembre

Activité économique France : forte baisse en Septembre

Contrairement aux affirmations des institutions comme la Banque de France ou encore comme le gouvernement, la croissance n’est nullement en hausse.( Récemment la banque de France a révisé en hausse de la croissance pour s’aligner sur les prévisions du gouvernement avec + 1 % du PIB ). Depuis déjà des semaines, l’évolution baissière du moral des entreprises indiquait déjà le ralentissement. Le troisième et le quatrième trimestre devrait être moins favorables à l’activité économique. Au total, on aura bien du mal à atteindre les 1 % prévus pour le PIB. En cause, évidemment l’inflation qui pèse sur le pouvoir d’achat et donc sur la consommation qui alimente la croissance. Les tendances des prix de l’énergie ne vont pas améliorer la situation.

Selon l’indice PMI Flash publié vendredi par le cabinet S&P Global, l’activité du secteur privé a connu en septembre son plus fort repli depuis le mois de novembre 2020 avec un indice de 43,5, contre 46 en août. Pour rappel, un indice en dessous de 50 signifie une contraction de l’activité économique.

Les entreprises ont moins augmenté leurs prix auprès de leurs clients en septembre. (Crédits : Reuters)
Le mois de septembre marque le plus fort recul de l’activité économique du secteur privé depuis le mois de novembre 2020. . La France affiche un indice 43,5 en septembre, après avoir atteint 46 en août. Pour rappel, un indice supérieur à 50 marque une expansion de l’activité tandis qu’un chiffre inférieur à ce seuil indique une contraction.

Ce fort ralentissement, qui devra être confirmé par une deuxième estimation en octobre « reflète principalement un environnement défavorable à la demande », selon S&P Global. Ainsi, le PMI Flash publié vendredi « clôture un troisième trimestre difficile pour l’économie française, la baisse de l’activité globale s’étant accélérée de façon continue depuis le mois de juin », pointe le communiqué.

« Le rythme de la croissance pour ce troisième trimestre se rapproche de la stagnation, notre modèle de prévision immédiate suggérant en effet une hausse du PIB français d’à peine 0,2% », a estimé Norman Liebke, économiste à la Hamburg Commercial Bank qui publie l’indicateur avec S&P Global.

Le phénomène de ralentissement économique dans le privé n’est cependant pas uniquement cantonné à la France. L’activité du secteur privé en zone euro a lui aussi continué de se replier en septembre, mais à un rythme un peu moindre que le mois précédent, toujours selon l’indice PMI Flash publié vendredi par S&P Global. L’indice, calculé sur la base de sondages d’entreprises, s’est redressé à 47,1 en septembre, après 46,7 en août (chiffre révisé), mais il reste toujours dans le rouge.

Le produit intérieur brut des 20 pays partageant la monnaie unique avait seulement très légèrement progressé au premier trimestre (+0,1%) et au deuxième (+0,1%). La Commission européenne anticipe un ralentissement sur la deuxième partie de l’année. Elle a récemment revu en baisse sa prévision pour l’ensemble de 2023, tablant sur une croissance du PIB de 0,8%, avant un redressement à +1,3% en 2024.

Prix pétrole: forte hausse

Prix pétrole: forte hausse

En cause aussi dans cette augmentation une demande qui ne faiblit pas autant que prévu car la croissance mondiale semble mieux résister qu’attendu

L’Arabie saoudite va prolonger d’un mois la réduction de sa production de pétrole d’un million de barils par jour entamée en juillet, ce qui menace logiquement de faire grimper encore plus les prix du pétrole. Cette mesure pourrait encore être « prolongée » au-delà de cette période, voire « prolongée et renforcée », selon le ministère saoudien de l’Energie dans un communiqué. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a gagné 1,60% à 87,55 dollars, un sommet depuis janvier. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, a pris 1,78% à 84,40 dollars, un plus haut depuis novembre 2022.En cause notamment les restrictions de production de l’Arabie Saoudite.

L’Arabie saoudite a annoncé la semaine dernière la prolongation de ses réductions volontaires de production d’un million de barils par jour jusqu’à septembre. La Russie a divulgué dans la foulée une réduction de ses exportations de pétrole de 300.000 barils par jour. Les cours du pétrole profitaient aussi du retour de l’appétit pour le risque des investisseurs et du repli du dollar, après qu’un responsable de la Réserve fédérale américaine a estimé mardi que les taux de l’institution pourraient rester stables lors de la prochaine réunion, en septembre. Les achats de pétrole, libellés en dollar, sont en effet plus attractifs pour les investisseurs utilisant des devises étrangères, la dépréciation du billet vert augmentant leur pouvoir d’achat.

Epargne en forte hausse, pourquoi ?

Epargne en forte hausse, pourquoi ?


Nouvelle collecte record pour le Livret A (qui atteint autour de 400 milliards) au premier semestre de cette année. Les Français * épargnent « parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat », analyse un économiste.

* ceux qui le peuvent de manière significative soit autour de 30% de la population

« Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui » que le Livret A, estime samedi 22 juillet sur franceinfo Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’épargne. Le Livret A a enregistré une collecte record au premier semestre 2023, avec un surplus de 25,84 milliards d’euros déposé dessus par rapport aux retraits effectués par les épargnants. L’économiste explique que si les épargnants veulent dépasser le taux de 3 %, « il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés ». Mais Philippe Crevel rappelle que « les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques ».

: Comment expliquer la collecte record du Livret A au premier semestre 2023 ?

Philippe Crevel : Depuis que le Livret A a été banalisé, c’est-à-dire distribué par tous les réseaux bancaires en 2009, jamais il n’avait collecté autant sur les six premiers mois de l’année. Les Français privilégient l’épargne sur la consommation. Depuis le début de l’année, à peu près 18 % du revenu des ménages est épargné et c’est le Livret A qui en bénéficie en premier parce que son taux de rémunération a été augmenté à trois reprises entre le 1er février 2022 et le 1er février 2023, avec un taux de 3 %. C’est inférieur au niveau de l’inflation, mais par rapport aux autres placements, c’est un placement attractif. Les ménages sortent l’argent des comptes courants qui s’était accumulé pendant la crise sanitaire pour le mettre sur ce placement, largement diffusé.

Pourquoi les Français épargnent-ils en ce moment ?

Parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat. [Les Français se demandent] si demain [ils pourront] faire face à des dépenses qui pourraient coûter plus cher en raison de l’inflation, alors par précaution, ils épargnent.

Le Livret A est-il, selon vous, un bon choix de placement ?

Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui. 3 %, c’est un taux relativement élevé. Il y a simplement le livret d’épargne populaire qui offre un rendement supérieur, avec 6,1 % actuellement et à partir du 1er août, 6 %. Mais ce livret est réservé aux personnes qui globalement ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu. Alors si on veut dépasser ce 3 %, il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés. On sait que les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques.

À l’échelle globale, avoir trop d’épargne, est-ce bon pour l’économie ?

On oppose toujours épargne et consommation. Depuis le début de l’année, la consommation est un petit peu en panne, donc ça pénalise la croissance. Mais il ne faut pas non plus dire que l’épargne ne sert à rien. L’épargne mise sur le Livret A finance le logement social et les collectivités locales ; et le Livret développement durable et solidaire, le petit cousin du Livret A, finance les PME et un petit peu la transition énergétique, donc ce n’est pas forcément négatif. Nous avons besoin d’épargne pour le financement de l’économie des entreprises. Cette épargne doit être mobilisée, orientée vers cet objectif de la transition énergétique.

Le gouvernement a prévu [dans le projet de loi sur l'industrie verte, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juillet] un nouveau produit à destination des jeunes, le plan d’épargne avenir climat. Celui-ci vise à inciter les parents et grands-parents à mettre de l’argent pour financer la transition énergétique à travers ce Livret qui ressemblera au Livret A. Il faut que l’argent aujourd’hui collecté sur les différents produits d’épargne serve à décarbonner l’économie.

Epargne en forte hausse, pourquoi ?

Epargne en forte hausse, pourquoi ?

Nouvelle collecte record pour le Livret A (qui atteint autour de 400 milliards) au premier semestre de cette année. Les Français épargnent ( ceux qui le peuvent, C’est-à-dire environ 50 % des Français) « parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat », analyse un économiste.

L’épargne réglementée des ménages (Livrets A, LDDS, LEP, PEL, etc) représente une part importante de l’épargne financière et des ressources bancaires. A la fin du 4ème trimestre 2022, elle atteint 874 milliards d’euros, dont 510 milliards pour le Livret A et le LDDS et 283 milliards pour le PEL.

« Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui » que le Livret A, estime samedi 22 juillet sur franceinfo Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’épargne. Le Livret A a enregistré une collecte record au premier semestre 2023, avec un surplus de 25,84 milliards d’euros déposé dessus par rapport aux retraits effectués par les épargnants. L’économiste explique que si les épargnants veulent dépasser le taux de 3 %, « il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés ». Mais Philippe Crevel rappelle que « les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques ».

: Comment expliquer la collecte record du Livret A au premier semestre 2023 ?

Philippe Crevel : Depuis que le Livret A a été banalisé, c’est-à-dire distribué par tous les réseaux bancaires en 2009, jamais il n’avait collecté autant sur les six premiers mois de l’année. Les Français privilégient l’épargne sur la consommation. Depuis le début de l’année, à peu près 18 % du revenu des ménages est épargné et c’est le Livret A qui en bénéficie en premier parce que son taux de rémunération a été augmenté à trois reprises entre le 1er février 2022 et le 1er février 2023, avec un taux de 3 %. C’est inférieur au niveau de l’inflation, mais par rapport aux autres placements, c’est un placement attractif. Les ménages sortent l’argent des comptes courants qui s’était accumulé pendant la crise sanitaire pour le mettre sur ce placement, largement diffusé.

Pourquoi les Français épargnent-ils en ce moment ?

Parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat. [Les Français se demandent] si demain [ils pourront] faire face à des dépenses qui pourraient coûter plus cher en raison de l’inflation, alors par précaution, ils épargnent.

Le Livret A est-il, selon vous, un bon choix de placement ?

Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui. 3 %, c’est un taux relativement élevé. Il y a simplement le livret d’épargne populaire qui offre un rendement supérieur, avec 6,1 % actuellement et à partir du 1er août, 6 %. Mais ce livret est réservé aux personnes qui globalement ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu. Alors si on veut dépasser ce 3 %, il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés. On sait que les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques.

À l’échelle globale, avoir trop d’épargne, est-ce bon pour l’économie ?

On oppose toujours épargne et consommation. Depuis le début de l’année, la consommation est un petit peu en panne, donc ça pénalise la croissance. Mais il ne faut pas non plus dire que l’épargne ne sert à rien. L’épargne mise sur le Livret A finance le logement social et les collectivités locales ; et le Livret développement durable et solidaire, le petit cousin du Livret A, finance les PME et un petit peu la transition énergétique, donc ce n’est pas forcément négatif. Nous avons besoin d’épargne pour le financement de l’économie des entreprises. Cette épargne doit être mobilisée, orientée vers cet objectif de la transition énergétique.

Le gouvernement a prévu [dans le projet de loi sur l'industrie verte, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juillet] un nouveau produit à destination des jeunes, le plan d’épargne avenir climat. Celui-ci vise à inciter les parents et grands-parents à mettre de l’argent pour financer la transition énergétique à travers ce Livret qui ressemblera au Livret A. Il faut que l’argent aujourd’hui collecté sur les différents produits d’épargne serve à décarbonner l’économie.

Espagne: une forte croissance à 2.5% e raison du contrôle des prix de l’énergie

Espagne: une forte croissance à 2.5% en raison du contrôle des prix de l’énergie


Des résultats très satisfaisants qui méritent d’être soulignés en Espagne avec une croissance dynamique, une inflation maîtrisée et le développement de l’emploi.

La croissance de l’Espagne sera de leur de 2,5 % en 2023 est à comparer à la moyenne de l’union européenne L se limite à 1 %. Même chose pour l’inflation maîtrisée à plus de pour cent en Espagne 5 % environ en Europe

Grâce notamment sa politique de contrôle des prix de l’énergie, l’Espagne obtient des résultats très remarquables à la fois concernant la croissance et la création d’emplois. Ainsi l’économie espagnole a créé plus de 600.000 emplois en seulement trois mois, entre avril et juin 2023. Par ailleurs la croissance devrait atteindre 2,5 % en termes de progression pour l’année 2023

La demande intérieure a été aidée par le plafonnement des prix du gaz et de l’électricité qui a permis de réduire l’inflation supportée par les ménages.

Finances-Epargne: la collecte en forte hausse, pourquoi ?

Finances-Epargne- : la collecte en forte hausse, pourquoi ?

Nouvelle collecte record pour le Livret A (qui atteint autour de 400 milliards) au premier semestre de cette année. Les Français épargnent « parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat », analyse un économiste.

L’épargne réglementée des ménages (Livrets A, LDDS, LEP, PEL, etc) représente une part importante de l’épargne financière et des ressources bancaires. A la fin du 4ème trimestre 2022, elle atteint 874 milliards d’euros, dont 510 milliards pour le Livret A et le LDDS et 283 milliards pour le PEL.

« Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui » que le Livret A, estime samedi 22 juillet sur franceinfo Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’épargne. Le Livret A a enregistré une collecte record au premier semestre 2023, avec un surplus de 25,84 milliards d’euros déposé dessus par rapport aux retraits effectués par les épargnants. L’économiste explique que si les épargnants veulent dépasser le taux de 3 %, « il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés ». Mais Philippe Crevel rappelle que « les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques ».

: Comment expliquer la collecte record du Livret A au premier semestre 2023 ?

Philippe Crevel : Depuis que le Livret A a été banalisé, c’est-à-dire distribué par tous les réseaux bancaires en 2009, jamais il n’avait collecté autant sur les six premiers mois de l’année. Les Français privilégient l’épargne sur la consommation. Depuis le début de l’année, à peu près 18 % du revenu des ménages est épargné et c’est le Livret A qui en bénéficie en premier parce que son taux de rémunération a été augmenté à trois reprises entre le 1er février 2022 et le 1er février 2023, avec un taux de 3 %. C’est inférieur au niveau de l’inflation, mais par rapport aux autres placements, c’est un placement attractif. Les ménages sortent l’argent des comptes courants qui s’était accumulé pendant la crise sanitaire pour le mettre sur ce placement, largement diffusé.

Pourquoi les Français épargnent-ils en ce moment ?

Parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat. [Les Français se demandent] si demain [ils pourront] faire face à des dépenses qui pourraient coûter plus cher en raison de l’inflation, alors par précaution, ils épargnent.

Le Livret A est-il, selon vous, un bon choix de placement ?

Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui. 3 %, c’est un taux relativement élevé. Il y a simplement le livret d’épargne populaire qui offre un rendement supérieur, avec 6,1 % actuellement et à partir du 1er août, 6 %. Mais ce livret est réservé aux personnes qui globalement ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu. Alors si on veut dépasser ce 3 %, il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés. On sait que les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques.

À l’échelle globale, avoir trop d’épargne, est-ce bon pour l’économie ?

On oppose toujours épargne et consommation. Depuis le début de l’année, la consommation est un petit peu en panne, donc ça pénalise la croissance. Mais il ne faut pas non plus dire que l’épargne ne sert à rien. L’épargne mise sur le Livret A finance le logement social et les collectivités locales ; et le Livret développement durable et solidaire, le petit cousin du Livret A, finance les PME et un petit peu la transition énergétique, donc ce n’est pas forcément négatif. Nous avons besoin d’épargne pour le financement de l’économie des entreprises. Cette épargne doit être mobilisée, orientée vers cet objectif de la transition énergétique.

Le gouvernement a prévu [dans le projet de loi sur l'industrie verte, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juillet] un nouveau produit à destination des jeunes, le plan d’épargne avenir climat. Celui-ci vise à inciter les parents et grands-parents à mettre de l’argent pour financer la transition énergétique à travers ce Livret qui ressemblera au Livret A. Il faut que l’argent aujourd’hui collecté sur les différents produits d’épargne serve à décarbonner l’économie.

Epargne-Livret A : la collecte en forte hausse, pourquoi ?

Epargne-Livret A : la collecte en forte hausse, pourquoi ?


Nouvelle collecte record pour le Livret A (qui atteint autour de 400 milliards) au premier semestre de cette année. Les Français épargnent « parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat », analyse un économiste.

« Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui » que le Livret A, estime samedi 22 juillet sur franceinfo Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’épargne. Le Livret A a enregistré une collecte record au premier semestre 2023, avec un surplus de 25,84 milliards d’euros déposé dessus par rapport aux retraits effectués par les épargnants. L’économiste explique que si les épargnants veulent dépasser le taux de 3 %, « il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés ». Mais Philippe Crevel rappelle que « les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques ».

: Comment expliquer la collecte record du Livret A au premier semestre 2023 ?

Philippe Crevel : Depuis que le Livret A a été banalisé, c’est-à-dire distribué par tous les réseaux bancaires en 2009, jamais il n’avait collecté autant sur les six premiers mois de l’année. Les Français privilégient l’épargne sur la consommation. Depuis le début de l’année, à peu près 18 % du revenu des ménages est épargné et c’est le Livret A qui en bénéficie en premier parce que son taux de rémunération a été augmenté à trois reprises entre le 1er février 2022 et le 1er février 2023, avec un taux de 3 %. C’est inférieur au niveau de l’inflation, mais par rapport aux autres placements, c’est un placement attractif. Les ménages sortent l’argent des comptes courants qui s’était accumulé pendant la crise sanitaire pour le mettre sur ce placement, largement diffusé.

Pourquoi les Français épargnent-ils en ce moment ?

Parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat. [Les Français se demandent] si demain [ils pourront] faire face à des dépenses qui pourraient coûter plus cher en raison de l’inflation, alors par précaution, ils épargnent.

Le Livret A est-il, selon vous, un bon choix de placement ?

Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui. 3 %, c’est un taux relativement élevé. Il y a simplement le livret d’épargne populaire qui offre un rendement supérieur, avec 6,1 % actuellement et à partir du 1er août, 6 %. Mais ce livret est réservé aux personnes qui globalement ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu. Alors si on veut dépasser ce 3 %, il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés. On sait que les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques.

À l’échelle globale, avoir trop d’épargne, est-ce bon pour l’économie ?

On oppose toujours épargne et consommation. Depuis le début de l’année, la consommation est un petit peu en panne, donc ça pénalise la croissance. Mais il ne faut pas non plus dire que l’épargne ne sert à rien. L’épargne mise sur le Livret A finance le logement social et les collectivités locales ; et le Livret développement durable et solidaire, le petit cousin du Livret A, finance les PME et un petit peu la transition énergétique, donc ce n’est pas forcément négatif. Nous avons besoin d’épargne pour le financement de l’économie des entreprises. Cette épargne doit être mobilisée, orientée vers cet objectif de la transition énergétique.

Le gouvernement a prévu [dans le projet de loi sur l'industrie verte, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juillet] un nouveau produit à destination des jeunes, le plan d’épargne avenir climat. Celui-ci vise à inciter les parents et grands-parents à mettre de l’argent pour financer la transition énergétique à travers ce Livret qui ressemblera au Livret A. Il faut que l’argent aujourd’hui collecté sur les différents produits d’épargne serve à décarbonner l’économie.

Epargne-Livret A : la collecte en forte hausse, pourquoi ?

Epargne-Livret A : la collecte en forte hausse, pourquoi ?


Nouvelle collecte record pour le Livret A (qui atteint autour de 400 milliards) au premier semestre de cette année. Les Français épargnent « parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat », analyse un économiste.

« Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui » que le Livret A, estime samedi 22 juillet sur franceinfo Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’épargne. Le Livret A a enregistré une collecte record au premier semestre 2023, avec un surplus de 25,84 milliards d’euros déposé dessus par rapport aux retraits effectués par les épargnants. L’économiste explique que si les épargnants veulent dépasser le taux de 3 %, « il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés ». Mais Philippe Crevel rappelle que « les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques ».

: Comment expliquer la collecte record du Livret A au premier semestre 2023 ?

Philippe Crevel : Depuis que le Livret A a été banalisé, c’est-à-dire distribué par tous les réseaux bancaires en 2009, jamais il n’avait collecté autant sur les six premiers mois de l’année. Les Français privilégient l’épargne sur la consommation. Depuis le début de l’année, à peu près 18 % du revenu des ménages est épargné et c’est le Livret A qui en bénéficie en premier parce que son taux de rémunération a été augmenté à trois reprises entre le 1er février 2022 et le 1er février 2023, avec un taux de 3 %. C’est inférieur au niveau de l’inflation, mais par rapport aux autres placements, c’est un placement attractif. Les ménages sortent l’argent des comptes courants qui s’était accumulé pendant la crise sanitaire pour le mettre sur ce placement, largement diffusé.

Pourquoi les Français épargnent-ils en ce moment ?

Parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat. [Les Français se demandent] si demain [ils pourront] faire face à des dépenses qui pourraient coûter plus cher en raison de l’inflation, alors par précaution, ils épargnent.

Le Livret A est-il, selon vous, un bon choix de placement ?

Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui. 3 %, c’est un taux relativement élevé. Il y a simplement le livret d’épargne populaire qui offre un rendement supérieur, avec 6,1 % actuellement et à partir du 1er août, 6 %. Mais ce livret est réservé aux personnes qui globalement ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu. Alors si on veut dépasser ce 3 %, il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés. On sait que les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques.

À l’échelle globale, avoir trop d’épargne, est-ce bon pour l’économie ?

On oppose toujours épargne et consommation. Depuis le début de l’année, la consommation est un petit peu en panne, donc ça pénalise la croissance. Mais il ne faut pas non plus dire que l’épargne ne sert à rien. L’épargne mise sur le Livret A finance le logement social et les collectivités locales ; et le Livret développement durable et solidaire, le petit cousin du Livret A, finance les PME et un petit peu la transition énergétique, donc ce n’est pas forcément négatif. Nous avons besoin d’épargne pour le financement de l’économie des entreprises. Cette épargne doit être mobilisée, orientée vers cet objectif de la transition énergétique.

Le gouvernement a prévu [dans le projet de loi sur l'industrie verte, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juillet] un nouveau produit à destination des jeunes, le plan d’épargne avenir climat. Celui-ci vise à inciter les parents et grands-parents à mettre de l’argent pour financer la transition énergétique à travers ce Livret qui ressemblera au Livret A. Il faut que l’argent aujourd’hui collecté sur les différents produits d’épargne serve à décarbonner l’économie.

Livret A : la collecte en forte hausse, pourquoi ?

Livret A : la collecte en forte hausse, pourquoi ?


Nouvelle collecte record pour le Livret A (qui atteint autour de 400 milliards) au premier semestre de cette année. Les Français épargnent « parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat », analyse un économiste.

« Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui » que le Livret A, estime samedi 22 juillet sur franceinfo Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’épargne. Le Livret A a enregistré une collecte record au premier semestre 2023, avec un surplus de 25,84 milliards d’euros déposé dessus par rapport aux retraits effectués par les épargnants. L’économiste explique que si les épargnants veulent dépasser le taux de 3 %, « il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés ». Mais Philippe Crevel rappelle que « les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques ».

: Comment expliquer la collecte record du Livret A au premier semestre 2023 ?

Philippe Crevel : Depuis que le Livret A a été banalisé, c’est-à-dire distribué par tous les réseaux bancaires en 2009, jamais il n’avait collecté autant sur les six premiers mois de l’année. Les Français privilégient l’épargne sur la consommation. Depuis le début de l’année, à peu près 18 % du revenu des ménages est épargné et c’est le Livret A qui en bénéficie en premier parce que son taux de rémunération a été augmenté à trois reprises entre le 1er février 2022 et le 1er février 2023, avec un taux de 3 %. C’est inférieur au niveau de l’inflation, mais par rapport aux autres placements, c’est un placement attractif. Les ménages sortent l’argent des comptes courants qui s’était accumulé pendant la crise sanitaire pour le mettre sur ce placement, largement diffusé.

Pourquoi les Français épargnent-ils en ce moment ?

Parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat. [Les Français se demandent] si demain [ils pourront] faire face à des dépenses qui pourraient coûter plus cher en raison de l’inflation, alors par précaution, ils épargnent.

Le Livret A est-il, selon vous, un bon choix de placement ?

Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui. 3 %, c’est un taux relativement élevé. Il y a simplement le livret d’épargne populaire qui offre un rendement supérieur, avec 6,1 % actuellement et à partir du 1er août, 6 %. Mais ce livret est réservé aux personnes qui globalement ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu. Alors si on veut dépasser ce 3 %, il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés. On sait que les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques.

À l’échelle globale, avoir trop d’épargne, est-ce bon pour l’économie ?

On oppose toujours épargne et consommation. Depuis le début de l’année, la consommation est un petit peu en panne, donc ça pénalise la croissance. Mais il ne faut pas non plus dire que l’épargne ne sert à rien. L’épargne mise sur le Livret A finance le logement social et les collectivités locales ; et le Livret développement durable et solidaire, le petit cousin du Livret A, finance les PME et un petit peu la transition énergétique, donc ce n’est pas forcément négatif. Nous avons besoin d’épargne pour le financement de l’économie des entreprises. Cette épargne doit être mobilisée, orientée vers cet objectif de la transition énergétique.

Le gouvernement a prévu [dans le projet de loi sur l'industrie verte, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juillet] un nouveau produit à destination des jeunes, le plan d’épargne avenir climat. Celui-ci vise à inciter les parents et grands-parents à mettre de l’argent pour financer la transition énergétique à travers ce Livret qui ressemblera au Livret A. Il faut que l’argent aujourd’hui collecté sur les différents produits d’épargne serve à décarbonner l’économie.

Les faillites : Très forte hausse de 35%

Les faillites : Très forte hausse de 35%

Du fait du très fort tassement de la croissance qui pourrait même nous faire tutoyerla récession, les défaillances d’entreprises en France ont augmenté de 35% sur un an au deuxième trimestre, selon une étude publiée mardi par le cabinet spécialisé Altares.

Dans le détail, « si le bâtiment se maintient encore (mais pas pour longtemps) sous les seuils d’avant Covid, d’autres activités sont à l’inverse très durement impactées, en particulier celles en lien direct avec les consommateurs (habillement, soins, coiffure, etc.) », insiste le cabinet Altarès . « Plus de neuf procédures sur dix concernent des TPE (très petites entreprises de moins de 10 salariés), dont les trois quarts sont immédiatement liquidées », observe le directeur des études d’Altares, Thierry Millon.

Première conséquence de l’augmentation des faillites, le nombre d’emplois menacés par ces défaillances bondit pour sa part de 82,3% à 55.700 au deuxième trimestre 2023, bien au-dessus de la moyenne décennale de 42.609 emplois menacés par trimestre. Altares précise dans un communiqué que le seuil des 55.000 emplois menacés « n’avait plus été approché depuis le deuxième trimestre 2014 ».

Mais les statistiques de l’emploi pourraient nettement empirer avec le projet de loi dit « plein-emploi » puisque tous les bénéficiaires du RSA devront passer par  » France Travail » et être inscrits comme demandeurs d’emploi.

Électricité : forte hausse de la demande et des prix d’ici une dizaine d’années

Électricité : forte hausse de la demande et des prix d’ici une dizaine d’années

La transition écologique et la réindustrialisation vont faire bondir la consommation d’électricité et la France doit doubler sa production d’énergies renouvelables d’ici à cette échéance, alors que les nouveaux réacteurs nucléaires annoncés par le gouvernement ne verront pas le jour avant 2035. Un défi que le gestionnaire estime « faisable », malgré le retard pris par le pays dans leur développement.

Pour tenir ses objectifs de décarbonation, la France va devoir baisser significativement sa consommation énergétique, tandis que, dans le même temps, la consommation d’électricité va augmenter considérablement, au détriment des énergies fossiles. Cette double tendance était connue depuis plusieurs années, mais l’augmentation de la demande d’électrons sera encore plus forte que ce qu’avait anticipé jusqu’à présent RTE, le gestionnaire des lignes à haute tension.

Celui-ci vient de mettre à jour ses prévisions pour l’horizon 2035, en tenant compte de deux grandes évolutions : les nouveaux objectifs climatiques européens et les forts enjeux de la réindustrialisation, dans un contexte géopolitique où les questions de souveraineté sont devenues centrales. L’actualisation des prévisions de RTE intègre aussi la revue à la baisse du potentiel de la biomasse ou encore l’évolution des prix du gaz.

« A elle seule, l’industrie pourrait consommer plus de 160 TWh par an à l’horizon 2035, », pointe Thomas Veyrenc, directeur exécutif de RTE en charge du pôle stratégie, prospective et évaluation. Avec une répartition équivalente entre l’électrification directe des procédés et la production d’hydrogène décarboné.

Côté prix, il faut aussi s’attendre à une forte hausse d’ici une dizaine d’années. La facture pourrait doubler. La CRE, Statista, Union Française de l’Électricité, la Cour des Comptes, etc. Tous s’accordent à déclarer que le prix de l’électricité devrait bel et bien augmenter. D’après l’étude réalisée par Statista et le Commissariat général au développement durable (CGDD) du ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer en 2020, le prix final de l’électricité en 2030 s’élèvera à 128,3 euros par mégawatts-heures.

Cependant, avant même 2030, la hausse s’annonce abrupte. Selon la Commission d’enquête du Sénat sur le coût réel de l’électricité, d’ici 2023, la hausse cumulée de la facture d’électricité devrait grimper de 100 % de manière à aligner les prix français sur les prix des autres pays européens.

L’Union Française de l’Électricité (UFE) dans une étude parue en 2012 prévoit, de son côté, une hausse de 50 % du prix du kWh d’ici 2030. Si les prévisions varient d’une source à l’autre, la tendance de l’évolution des prix de l’électricité sera sans nul doute à la hausse.

L’augmentation du prix de l’électricité dans les années à venir a plusieurs explications. Parmi elles, nombreuses sont liées à la filière nucléaire. Comme, par exemple, le fait que le coût de la filière nucléaire en France serait plus élevé que prévu et qu’il devrait être réévalué. Aussi, les investissements requis liés au prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires et au déploiement des énergies renouvelables devront fatalement se répercuter sur la facture d’électricité.

Une électrification massive est également attendue dans le secteur des transports avec 8 millions de véhicules électriques ou hybrides visés en 2030. « Ce qui est nouveau, c’est la mobilité lourde, les camions, le fret, le ferroviaire, les bateaux et même les avions de ligne », explique Thomas Veyrenc. Initialement, les constructeurs misaient énormément sur les biocarburants et la biomasse. Ils se tournent désormais aussi vers des carburants de synthèse, dérivés de l’hydrogène et donc produits à partir d’électricité.

Le bâtiment va aussi connaître une électrification importante avec notamment un basculement des chaudières au fioul et au gaz vers des pompes à chaleur électriques, réputées trois fois plus efficaces. Le gouvernement réfléchit d’ailleurs à interdire les chaudières à gaz dès 2026, ce qui provoque la fronde de la filière gazière.

Energie-Électricité : forte hausse de la demande et des prix d’ici une dizaine d’années

Energie-Électricité : forte hausse de la demande et des prix d’ici une dizaine d’années

La transition écologique et la réindustrialisation vont faire bondir la consommation d’électricité et la France doit doubler sa production d’énergies renouvelables d’ici à cette échéance, alors que les nouveaux réacteurs nucléaires annoncés par le gouvernement ne verront pas le jour avant 2035. Un défi que le gestionnaire estime « faisable », malgré le retard pris par le pays dans leur développement.

Pour tenir ses objectifs de décarbonation, la France va devoir baisser significativement sa consommation énergétique, tandis que, dans le même temps, la consommation d’électricité va augmenter considérablement, au détriment des énergies fossiles. Cette double tendance était connue depuis plusieurs années, mais l’augmentation de la demande d’électrons sera encore plus forte que ce qu’avait anticipé jusqu’à présent RTE, le gestionnaire des lignes à haute tension.

Celui-ci vient de mettre à jour ses prévisions pour l’horizon 2035, en tenant compte de deux grandes évolutions : les nouveaux objectifs climatiques européens et les forts enjeux de la réindustrialisation, dans un contexte géopolitique où les questions de souveraineté sont devenues centrales. L’actualisation des prévisions de RTE intègre aussi la revue à la baisse du potentiel de la biomasse ou encore l’évolution des prix du gaz.

« A elle seule, l’industrie pourrait consommer plus de 160 TWh par an à l’horizon 2035, », pointe Thomas Veyrenc, directeur exécutif de RTE en charge du pôle stratégie, prospective et évaluation. Avec une répartition équivalente entre l’électrification directe des procédés et la production d’hydrogène décarboné.

Côté prix, il faut aussi s’attendre à une forte hausse d’ici une dizaine d’années. La facture pourrait doubler. La CRE, Statista, Union Française de l’Électricité, la Cour des Comptes, etc. Tous s’accordent à déclarer que le prix de l’électricité devrait bel et bien augmenter. D’après l’étude réalisée par Statista et le Commissariat général au développement durable (CGDD) du ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer en 2020, le prix final de l’électricité en 2030 s’élèvera à 128,3 euros par mégawatts-heures.

Cependant, avant même 2030, la hausse s’annonce abrupte. Selon la Commission d’enquête du Sénat sur le coût réel de l’électricité, d’ici 2023, la hausse cumulée de la facture d’électricité devrait grimper de 100 % de manière à aligner les prix français sur les prix des autres pays européens.

L’Union Française de l’Électricité (UFE) dans une étude parue en 2012 prévoit, de son côté, une hausse de 50 % du prix du kWh d’ici 2030. Si les prévisions varient d’une source à l’autre, la tendance de l’évolution des prix de l’électricité sera sans nul doute à la hausse.

L’augmentation du prix de l’électricité dans les années à venir a plusieurs explications. Parmi elles, nombreuses sont liées à la filière nucléaire. Comme, par exemple, le fait que le coût de la filière nucléaire en France serait plus élevé que prévu et qu’il devrait être réévalué. Aussi, les investissements requis liés au prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires et au déploiement des énergies renouvelables devront fatalement se répercuter sur la facture d’électricité.

Une électrification massive est également attendue dans le secteur des transports avec 8 millions de véhicules électriques ou hybrides visés en 2030. « Ce qui est nouveau, c’est la mobilité lourde, les camions, le fret, le ferroviaire, les bateaux et même les avions de ligne », explique Thomas Veyrenc. Initialement, les constructeurs misaient énormément sur les biocarburants et la biomasse. Ils se tournent désormais aussi vers des carburants de synthèse, dérivés de l’hydrogène et donc produits à partir d’électricité.

Le bâtiment va aussi connaître une électrification importante avec notamment un basculement des chaudières au fioul et au gaz vers des pompes à chaleur électriques, réputées trois fois plus efficaces. Le gouvernement réfléchit d’ailleurs à interdire les chaudières à gaz dès 2026, ce qui provoque la fronde de la filière gazière.

Energie-Électricité : forte hausse de la demande et des prix d’ici une dizaine d’années

Energie-Électricité : forte hausse de la demande et des prix d’ici une dizaine d’années

La transition écologique et la réindustrialisation vont faire bondir la consommation d’électricité et la France doit doubler sa production d’énergies renouvelables d’ici à cette échéance, alors que les nouveaux réacteurs nucléaires annoncés par le gouvernement ne verront pas le jour avant 2035. Un défi que le gestionnaire estime « faisable », malgré le retard pris par le pays dans leur développement.

Pour tenir ses objectifs de décarbonation, la France va devoir baisser significativement sa consommation énergétique, tandis que, dans le même temps, la consommation d’électricité va augmenter considérablement, au détriment des énergies fossiles. Cette double tendance était connue depuis plusieurs années, mais l’augmentation de la demande d’électrons sera encore plus forte que ce qu’avait anticipé jusqu’à présent RTE, le gestionnaire des lignes à haute tension.

Celui-ci vient de mettre à jour ses prévisions pour l’horizon 2035, en tenant compte de deux grandes évolutions : les nouveaux objectifs climatiques européens et les forts enjeux de la réindustrialisation, dans un contexte géopolitique où les questions de souveraineté sont devenues centrales. L’actualisation des prévisions de RTE intègre aussi la revue à la baisse du potentiel de la biomasse ou encore l’évolution des prix du gaz.

« A elle seule, l’industrie pourrait consommer plus de 160 TWh par an à l’horizon 2035, », pointe Thomas Veyrenc, directeur exécutif de RTE en charge du pôle stratégie, prospective et évaluation. Avec une répartition équivalente entre l’électrification directe des procédés et la production d’hydrogène décarboné.

Côté prix, il faut aussi s’attendre à une forte hausse d’ici une dizaine d’années. La facture pourrait doubler. La CRE, Statista, Union Française de l’Électricité, la Cour des Comptes, etc. Tous s’accordent à déclarer que le prix de l’électricité devrait bel et bien augmenter. D’après l’étude réalisée par Statista et le Commissariat général au développement durable (CGDD) du ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer en 2020, le prix final de l’électricité en 2030 s’élèvera à 128,3 euros par mégawatts-heures.

Cependant, avant même 2030, la hausse s’annonce abrupte. Selon la Commission d’enquête du Sénat sur le coût réel de l’électricité, d’ici 2023, la hausse cumulée de la facture d’électricité devrait grimper de 100 % de manière à aligner les prix français sur les prix des autres pays européens.

L’Union Française de l’Électricité (UFE) dans une étude parue en 2012 prévoit, de son côté, une hausse de 50 % du prix du kWh d’ici 2030. Si les prévisions varient d’une source à l’autre, la tendance de l’évolution des prix de l’électricité sera sans nul doute à la hausse.

L’augmentation du prix de l’électricité dans les années à venir a plusieurs explications. Parmi elles, nombreuses sont liées à la filière nucléaire. Comme, par exemple, le fait que le coût de la filière nucléaire en France serait plus élevé que prévu et qu’il devrait être réévalué. Aussi, les investissements requis liés au prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires et au déploiement des énergies renouvelables devront fatalement se répercuter sur la facture d’électricité.

Une électrification massive est également attendue dans le secteur des transports avec 8 millions de véhicules électriques ou hybrides visés en 2030. « Ce qui est nouveau, c’est la mobilité lourde, les camions, le fret, le ferroviaire, les bateaux et même les avions de ligne », explique Thomas Veyrenc. Initialement, les constructeurs misaient énormément sur les biocarburants et la biomasse. Ils se tournent désormais aussi vers des carburants de synthèse, dérivés de l’hydrogène et donc produits à partir d’électricité.

Le bâtiment va aussi connaître une électrification importante avec notamment un basculement des chaudières au fioul et au gaz vers des pompes à chaleur électriques, réputées trois fois plus efficaces. Le gouvernement réfléchit d’ailleurs à interdire les chaudières à gaz dès 2026, ce qui provoque la fronde de la filière gazière.

Électricité : forte hausse de la demande et des prix d’ici une dizaine d’années

Électricité : forte hausse de la demande et des prix d’ici une dizaine d’années

La transition écologique et la réindustrialisation vont faire bondir la consommation d’électricité et la France doit doubler sa production d’énergies renouvelables d’ici à cette échéance, alors que les nouveaux réacteurs nucléaires annoncés par le gouvernement ne verront pas le jour avant 2035. Un défi que le gestionnaire estime « faisable », malgré le retard pris par le pays dans leur développement.

Pour tenir ses objectifs de décarbonation, la France va devoir baisser significativement sa consommation énergétique, tandis que, dans le même temps, la consommation d’électricité va augmenter considérablement, au détriment des énergies fossiles. Cette double tendance était connue depuis plusieurs années, mais l’augmentation de la demande d’électrons sera encore plus forte que ce qu’avait anticipé jusqu’à présent RTE, le gestionnaire des lignes à haute tension.

Celui-ci vient de mettre à jour ses prévisions pour l’horizon 2035, en tenant compte de deux grandes évolutions : les nouveaux objectifs climatiques européens et les forts enjeux de la réindustrialisation, dans un contexte géopolitique où les questions de souveraineté sont devenues centrales. L’actualisation des prévisions de RTE intègre aussi la revue à la baisse du potentiel de la biomasse ou encore l’évolution des prix du gaz.

« A elle seule, l’industrie pourrait consommer plus de 160 TWh par an à l’horizon 2035, », pointe Thomas Veyrenc, directeur exécutif de RTE en charge du pôle stratégie, prospective et évaluation. Avec une répartition équivalente entre l’électrification directe des procédés et la production d’hydrogène décarboné.

Côté prix, il faut aussi s’attendre à une forte hausse d’ici une dizaine d’années. La facture pourrait doubler. La CRE, Statista, Union Française de l’Électricité, la Cour des Comptes, etc. Tous s’accordent à déclarer que le prix de l’électricité devrait bel et bien augmenter. D’après l’étude réalisée par Statista et le Commissariat général au développement durable (CGDD) du ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer en 2020, le prix final de l’électricité en 2030 s’élèvera à 128,3 euros par mégawatts-heures.

Cependant, avant même 2030, la hausse s’annonce abrupte. Selon la Commission d’enquête du Sénat sur le coût réel de l’électricité, d’ici 2023, la hausse cumulée de la facture d’électricité devrait grimper de 100 % de manière à aligner les prix français sur les prix des autres pays européens.

L’Union Française de l’Électricité (UFE) dans une étude parue en 2012 prévoit, de son côté, une hausse de 50 % du prix du kWh d’ici 2030. Si les prévisions varient d’une source à l’autre, la tendance de l’évolution des prix de l’électricité sera sans nul doute à la hausse.

L’augmentation du prix de l’électricité dans les années à venir a plusieurs explications. Parmi elles, nombreuses sont liées à la filière nucléaire. Comme, par exemple, le fait que le coût de la filière nucléaire en France serait plus élevé que prévu et qu’il devrait être réévalué. Aussi, les investissements requis liés au prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires et au déploiement des énergies renouvelables devront fatalement se répercuter sur la facture d’électricité.

Une électrification massive est également attendue dans le secteur des transports avec 8 millions de véhicules électriques ou hybrides visés en 2030. « Ce qui est nouveau, c’est la mobilité lourde, les camions, le fret, le ferroviaire, les bateaux et même les avions de ligne », explique Thomas Veyrenc. Initialement, les constructeurs misaient énormément sur les biocarburants et la biomasse. Ils se tournent désormais aussi vers des carburants de synthèse, dérivés de l’hydrogène et donc produits à partir d’électricité.

Le bâtiment va aussi connaître une électrification importante avec notamment un basculement des chaudières au fioul et au gaz vers des pompes à chaleur électriques, réputées trois fois plus efficaces. Le gouvernement réfléchit d’ailleurs à interdire les chaudières à gaz dès 2026, ce qui provoque la fronde de la filière gazière.

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