Archive pour le Tag 'forcément !'

Politique-Un gouvernement forcément baroque

Un gouvernement forcément baroque

Le gouvernement présentera forcément des aspects très baroques du fait des choix de beaucoup de ministres. On sait que Michel Barnier ne peut s’appuyer que sur les « Républicains »- et encore avec les réserves de Wauquiez–qui ne compte qu’une quarantaine de députés quand il faudrait une majorité de 289 pour éviter la censure. Du coup le gouvernement sera nécessairement une sorte de cocktail qui mélange les niveaux de compétence, les personnalités mais aussi les courants politiques. On retrouvera des républicains notamment aux postes-clés mais aussi des responsables du camp Macron, quelques personnalités indépendantes et aussi un zest de responsables de gauche. Mais pas vraiment de grands leaders représentatifs des trois grands courants de l’assemblée, plutôt des individualités en mal de portefeuilles ministériels. 

Il sera difficile pour ce gouvernement de jouer ensemble la même musique. Et cela d’autant plus que Macron voudra toujours faire semblant d’être le chef d’orchestre et mettra du sable dans les rouages là où en général on met de l’huile.

À tout moment ce gouvernement pourra être démis par les organisations et les courants d’idées auxquelles ils appartiennent .

 

Un gouvernement forcément baroque

Un gouvernement forcément baroque

Le gouvernement présentera forcément des aspects très baroques du fait des choix de beaucoup de ministres. On sait que Michel Barnier ne peut s’appuyer que sur les « Républicains »- et encore avec les réserves de Wauquiez–qui ne compte qu’une quarantaine de députés quand il faudrait une majorité de 289 pour éviter la censure. Du coup le gouvernement sera nécessairement une sorte de cocktail qui mélange les niveaux de compétence, les personnalités mais aussi les courants politiques. On retrouvera des républicains notamment aux postes-clés mais aussi des responsables du camp Macron, quelques personnalités indépendantes et aussi un zest de responsables de gauche.

Il sera difficile pour ce gouvernement de jouer ensemble la même musique. Et cela d’autant plus que Macron voudra toujours faire semblant d’être le chef d’orchestre et mettra du sable dans les rouages là où en général on met de l’huile.

À tout moment ce gouvernement pourra être démis par les organisations et les courants d’idées auxquelles ils appartiennent .

 

Un gouvernement forcément très provisoire

 

 

On reconnaît en général des qualités à Michel Barnier qui vient d’être nommé premier ministre. Son sérieux et son expérience seront sa meilleure protection. Le problème évidemment c’est que lui et son futur gouvernement ne disposeront d’aucune majorité assurée à l’Assemblée nationale. Pire Michel Barnier appartient au septième groupe « les républicains » qui ne comptent qu’une quarantaine de députés à l’Assemblée nationale. En clair il est complètement dépendant des autres et en particulier de l’attitude du Rassemblement national.

 

Pour passer entre les gouttes d’une motion de censure il faudrait être capable de faire la synthèse entre des positions tout à fait antagoniste entre la gauche, le centre et l’extrême droite.
Le premier exercice imposé est peut-être d’ailleurs le seul du gouvernement Barnier sera l’examen et le vote du budget. D’un côté les Les experts estiment qu’il faudrait faire 100 milliards d’économies sur quatre à cinq ans quand d’autres notamment à gauche prévoient de faire 100 milliards de dépenses supplémentaires.

La motion de censure paraît donc inévitable car le gouvernement sera obligé de faire adopter le budget avec le 49-3, c’est-à-dire sans vote.

On voit mal comment le nouveau gouvernement pourrait éviter  d’être démis sur un sujet aussi sensible, aussi stratégique et aussi complexe.

Agriculture: une souveraineté forcément limitée

Agriculture:  une souveraineté forcément limitée

Inutile de tourner autour du pot, c’est sciemment que l’agriculture a été sacrifiée et pas pour des motifs écologiques mais pour des motifs de stratégie économique. L’objectif de l’Europe est depuis longtemps d’accepter les produits agricoles beaucoup moins chers des pays tiers du fait des moindres contraintes sociales, sanitaires et environnementales. En échange, l’Europe et la France vendent des avions, des armes, des voitures, des centrales nucléaires et surtout des services.

L’économie agricole est totalement mondialisée précisément pour permettre l’échange de produits à faible valeur ajoutée comme l’agriculture contre des produits beaucoup plus élaborés.

L’équation est impossible à résoudre. Aucun pays ne peut rétablir une souveraineté totale sur l’agriculture. Il faudrait pour cela sacrifier nos exportations sur les produits industriels et les services très profitables. C’est la spécialisation économique qui l’impose autant que la libéralisation économique mondiale.

C’est à peu de la même manière qu’on s’est débarrassé de la petite industrie peu spécialisée. On ne garde que le haut du panier- et encore avec des délocalisations- pour privilégier nos exportations de haute valeur ajoutée. Une politique en outre voulue par le pouvoir au service des intérêts financiers qui dirigent l’économie. Mais une politique qu’on ne peut bousculer sans remettre en cause les équilibres globaux de notre modèle économique. La crise dépasse le seul champ agricole et affecte de bien d’autres aspects économiques, sociaux, sanitaires, financiers et environnementaux. Des aspects à prendre en compte sauf à tomber dans le simplisme et la démagogie. C’est une chose de reconnaître la situation de l’agriculture, c’est autre chose que de définir une politique cohérente et efficace.

Affirmer qu’on peut retrouver une pleine souveraineté en fermant les frontières en tout cas en contrôlant que les produits sont soumis aux mêmes règles sociales, environnementales, sociales et sanitaires relèvent de la démagogie. Le rééquilibrage des flux est possible mais la fermeture totale des frontières une illusion dangereuse. Un seul exemple de disparités impossibles à réduire: celui des salaires autour de 1500 € bruts pour 35 heures dans l’agriculture en France et entre 200 et 300 € dans d’autres pays.

Énergie : une baisse de consommation pas forcément vertueuse

Énergie : une baisse de consommation pas forcément vertueuse

Toute l’Europe connaît une très forte baisse de la consommation énergétique par rapport aux récentes années passées. D’un point de vue environnementale, on peut s’en féliciter. Le problème est que cette baisse résulte certes d’une certaine sobriété des ménages mais surtout d’un incertain effondrement de la consommation des entreprises. Deux raisons à cela, le coût exorbitant de l’électricité en particulier pour les entreprises mais aussi une demande qui vacille et conduit directement vers la stagnation de la croissance voire la récession.

Les entreprises et les ménages européens surveillent de près leur consommation d’énergie. Qu’il s’agisse de gaz ou d’électricité. D’août à novembre 2022, la consommation de gaz naturel a diminué de 20,1 % dans l’Union européenne par rapport à la demande moyenne pour les mêmes mois entre 2017 et 2021, a ainsi constaté Eurostat, l’office statistique de l’UE.

En France, la consommation d’électricité a fondu de près de 10 % cet automne, par rapport à la moyenne 2014-2019, a dévoilé RTE, mardi également. Un chiffre historique. En comparaison, la consommation d’électricité avait chuté de 14 % lors du premier « grand confinement » en 2020.

En Europe la baisse de à la crise que connaît l’industrie notamment en Allemagne. Une baisse de consommation apparemment vertueuse mais qui va produire encore davantage de chômage et de misère sociale

Adhésion à l’UE : le chemin sera forcément long pour l’Ukraine

Adhésion à l’UE : le chemin sera forcément long pour l’Ukraine

 

Volodymyr Zelensky a demandé l’intégration de son pays à l’UE. Si la demande a été saluée et soutenue par certains États membres, l’Ukraine devra se plier à une procédure d’adhésion complexe. Par Mario Telo, Université Libre de Bruxelles (ULB)

 

Ce 16 juin 2022, durant leur visite commune à Kiev, les dirigeants de la France (présidence en exercice de l’Union européenne), de l’Allemagne, de l’Italie et de la Roumanie ont exprimé leur soutien à la candidature de l’Ukraine à l’UE.

Le 28 février dernier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait signé la demande d’adhésion de son pays à l’Union européenne. Une demande que l’UE avait immédiatement commencé à examiner.

À présent que plusieurs dirigeants européens de premier plan ont réitéré leur appui à cette idée, faut-il penser que les 27 seront très bientôt 28 ? Ce n’est pas si simple.

 

Il faut faire la distinction entre une perspective européenne, qui est certaine, et une procédure d’adhésion à l’UE, inévitablement plus complexe. Bien entendu, l’article 49 du Traité sur l’Union européenne donne à tout État européen partageant les valeurs de l’Union la possibilité d’y adhérer. En ce sens, la demande de l’Ukraine est légitime. Par ailleurs, l’Ukraine a gagné la sympathie des Européens depuis la révolte de Maidan en 2014 et, plus encore, depuis le début de l’invasion russe le 24 février dernier.

Toutefois, s’il est de plus en plus certain qu’un jour l’Ukraine sera membre de l’UE, son intégration n’est sans doute pas pour demain. L’article 49 prévoit en effet une procédure qui empêche une adhésion « express ». Quelques éléments de réponse aux principales questions qui se posent aujourd’hui.

Existe-t-il une procédure d’adhésion accélérée à l’UE ?

La réponse est claire : non, elle n’existe pas.

La procédure est la même pour l’Ukraine que pour la Géorgie et la Moldavie, qui ont également présenté leur demande depuis quelques jours. Elle est aussi la même que pour les six pays des Balkans occidentaux (Albanie, Kosovo, Serbie, Bosnie, Monténégro, Macédoine du Nord), qui attendent depuis des années, et pour la Turquie.

La procédure peut de facto être accélérée par la Commission, qui pourrait presser la rédaction de son avis. Mais il faudra encore trois autres élements, qui prendront inévitablement du temps, pour que l’adhésion soit actée.

Tout d’abord, la négociation pour construire l’unanimité des volontés des États au sein du Conseil l’UE (un vote contraire bloquerait la procédure). Ensuite, un vote du Parlement européen à la majorité de ses membres. Enfin, une ratification unanime de la part des Parlements nationaux des 27, y compris via des référendums là où la loi nationale le demande. Cela peut donc prendre des années.

Dans les conditions actuelles, il n’est pas possible de faire entre l’Ukraine seule. Elle n’est qu’un des neuf pays – les six pays des Balkans et les trois pays d’ex-URSS -, si l’on ne tient pas compte du cas particulier de la Turquie, qui s’en éloigne désomais – qui se trouvent désormais dans l’antichambre de l’Union. L’entrée de neuf pays supplémentaires, selon de nombreux observateurs et, sans doute, de nombreux, citoyens provoquerait la paralysie des institutions de l’UE, notamment en matière de politique étrangère.

La politique étrangère se décide par le vote unanime du Conseil politique étrangère présidé par Josep Borrell. Ajouter neuf pays (y compris la Serbie, qui est particulièrement proche de la Russie) dont chacun pourrait, en fonction des circonstances, s’opposer aux décisions communes paraît contradictoire avec le besoin absolu d’une politique étrangère plus efficace et plus forte. Cela vaut aussi pour la politique de défense.

Qui a intérêt à une UE affaiblie dans un monde qui devient de plus en plus dangereux ? Emmanuel Macron a proposé le 9 mai dernier une Communauté politique européenne prévoyant un approfondissement différencié. Quoi qu’il advienne de ce projet, chacun semble reconnaître que l’entrée de plusieurs nouveaux membres serait de nature à compliquer la prise de décision au sein de l’UE.

Rappelons que la plupart des pays d’Europe centrale et orientale ayant posé leur candidature après l’effondrement du bloc communiste ont dû attendre 2004 pour intégrer l’UE. La Roumanie et la Bulgarie ont même dû attendre 2007.

Margaret Thatcher avait souhaité élargir l’UE aux pays d’Europe de l’Est dès 1989. Elle souhaitait ainsi diluer l’UE, l’affaiblir, la transformer en une entité rassemblant aux Nations unies, sans aucune autorité ni identité en politique étrangère. La première ministre britannique avait été bloquée par Jacques Delors, Willy Brandt et François Mitterrand qui avaient voulu renforcer les institutions de l’UE avant d’entamer les procédures de l’élargissement sur la base des « critères de Copenhague », approuvés par le Conseil en 1993 et toujours valables (acquis communautaire, économie de marché, respect de l’état de droit et de la démocratie).

Dans le cas de l’Ukraine, deux problématiques spécifiques viennent s’ajouter. Tout d’abord, il s’agit d’un pays qui compte 45 millions d’habitants et dont le PIB par habitant est l’équivalent d’un quart de celui de la Bulgarie (le pays le plus pauvre de l’UE). Surtout, nous ignorons le statut et la situation de l’Ukraine dans les prochaines semaines, les prochains mois, les prochaines années. Le pays pourrait être partagé en deux comme Chypre, il pourrait être démilitarisé et finlandisé. Personne ne le sait, et personne ne sait, notamment, dans quelle mesure les droits humains seront respectés à l’avenir dans plusieurs parties du pays.

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Par Mario Telo, Président émérite de l’IEE-ULB, membre de l’Académie Royale des sciences de Belgique, Université Libre de Bruxelles (ULB).

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Education : Améliorer sans dépenser forcément davantage

Education : Améliorer sans dépenser forcément davantage

 

Après avoir montré que l’enseignement français pèse 0,8 point de PIB de plus qu’en Allemagne, les deux économistes Pierre-André Buigues et Denis Lacoste exposent, dans une tribune au « Monde », quatre mesures qui amélioreraient l’éducation, sans augmentation des coûts.

 

 

Les candidats à l’élection présidentielle française de 2022 ont tous présenté des mesures en faveur de l’éducation : augmentation des heures d’enseignement, du nombre d’enseignants, des salaires, dédoublement des classes de primaire, mécanismes publics de soutien scolaire. Ces mesures conduiraient à une augmentation du budget de l’éducation nationale. Compte tenu des enjeux, il est important de comparer notre système avec celui des autres pays développés afin d’évaluer la pertinence de ces dépenses.Nous regarderons successivement quatre critères : le poids des dépenses publiques consacrées à l’enseignement, le taux d’encadrement, la rémunération des enseignants, et le niveau des performances de l’enseignement. En premier lieu, la France est un des pays développés où le poids des dépenses publiques d’enseignement dans le PIB est le plus élevé : 4,5 %, contre 4,1 % en moyenne dans l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

 

L’Allemagne ne consacre que 3,6 % de sa richesse nationale aux dépenses publiques d’éducation. Pourtant, en second lieu, le taux d’encadrement (nombre d’élèves par enseignant) est relativement plus élevé en France. En 2018, un enseignant français du primaire encadrait 19,2 élèves, le taux le plus élevé de l’Union européenne (moyenne de 13,6). L’écart est plus faible dans le secondaire (13,3, contre 12 dans l’UE) et dans le supérieur (16,2, contre 15,3), mais reste toujours plus élevé en France.

L’Allemagne, dont le système éducatif est moins coûteux, a un taux d’encadrement bien meilleur : 15,3 dans le primaire et 12 dans le supérieur. Ce constat a amené le gouvernement français à dédoubler les classes de CP et de CE1 dans les zones d’enseignement prioritaire. En troisième lieu, les enseignants français bénéficient de salaires relativement faibles. En début de carrière, les enseignants de nos lycées touchent annuellement 27 700 euros.

Au 10e rang des 18 pays de l’UE retenus par Eurostat, ils touchent moins que les Suédois (37 900 €), les Danois (50 300 €) ou les Allemands, qui gagnent deux fois plus (58 500 €). A la fin de leur carrière, les enseignants français se situent au 9e rang et les Allemands sont toujours les mieux payés (82 000 €).

 

 

Enfin, les élèves français du primaire ont des niveaux de compréhension de l’écrit plus faibles que la moyenne de l’OCDE (étude PIRLS). Le score global est de 511 pour la France, 540 pour l’UE et 541 pour l’OCDE. Le constat est le même dans le domaine scientifique (enquête Trends in International Mathematics and Science Study/TIMSS).

Omicron : variant beaucoup plus contagieux mais pas forcément plus virulent

Omicron : variant beaucoup plus contagieux mais pas forcément plus virulent

De l’avis de certains experts le variant omicron pourrait avoir une vitesse de contamination nettement supérieure au dernier variant Delta. Pourtant omicron ne serait pas forcément plus dangereux que précédemment. Ce que révèle des étude menée en Afrique du Sud.

 

Actuellement le variant Delta est quasi hégémonique dans le monde. Les variants qui sont apparus ces derniers mois, comme Mu ou Lambda, n’ont pas réussi à lui ravir la première place. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a estimé jeudi qu’Omicron pourrait devenir majoritaire en Europe « dans les tout prochains mois ». Mais ces prévisions se basent sur des données très préliminaires, qui peuvent évoluer.

L’interrogation porte surtout sur la dangerosité d’Omicron, sa capacité à engendrer ou non des formes plus sévères du Covid-19. Or, Omicron a été détecté trop récemment pour donner le temps aux experts de déterminer cliniquement la gravité des cas. Les premiers cas en Afrique du Sud ont été observés dans une population jeune, donc moins susceptible de développer des formes sévères, pointe l’OMS.

L’instance onusienne ajoute que les données préliminaires suggèrent « une augmentation des taux d’hospitalisation en Afrique du Sud, mais elle pourrait être liée à une hausse du nombre global de personnes infectées, plutôt qu’à une infection spécifique par Omicron ». Pour l’heure, aucun décès lié à Omicron n’a été signalé auprès de l’OMS. « Même s’il est trop tôt pour tirer des conclusions », Anthony Fauci, conseiller américain sur la crise sanitaire, a jugé dimanche que « les signaux concernant la gravité [étaient] un peu encourageants ».

 

Croissance et progrès technique ne vont pas forcément de pair

Croissance et progrès technique ne vont pas forcément de pair

 

L’économiste Pierre-Cyrille Hautcœur rappelle, dans sa chronique au Monde , que la quête du profit a mené, dans l’Angleterre du XVIIIe siècle, le premier exploitant de la machine à vapeur à la faillite.

 

Chronique. 

 

La COP26 a certes échoué à définir les modalités partagées d’une révolution énergétique, mais celle-ci se dessine néanmoins pour les prochaines décennies : les énergies carbonées, qui ont permis la croissance des âges industriel et postindustriel, vont céder le pas. De multiples innovations ont déjà réduit massivement les coûts des énergies renouvelables (éolien et solaire). Les investissements suivront tout seuls, disent les optimistes. Pourtant, ni les choix politiques ni les investissements privés ne dépendent des seules réductions de coûts, comme le rappellent les premiers pas de la machine à vapeur, symbole de la révolution industrielle anglaise.

 

L’extraction massive du charbon permit à l’Angleterre de surmonter la pénurie d’énergie qui la guettait à la fin du XVIIIe siècle, quand les cours d’eau étaient saturés de moulins et les forêts surexploitées. Outre le chauffage et bientôt le transport, elle permit de produire une énergie mécanique en quantité très supérieure, et moins contraignante à localiser. La machine à vapeur de l’inventeur Watt et de l’entrepreneur Boulton reste ainsi le symbole des « lumières industrielles » britanniques.

Dans un travail récemment présenté à l’Ecole d’économie de Paris, Mary O’Sullivan, professeure à l’université de Genève, explique les conditions de l’adoption et de la diffusion de ces machines dans les mines de Cournouailles à partir de 1776.

Obsession pour le profit

L’industrie du cuivre est l’un des secteurs les plus dynamiques de la Grande-Bretagne du XVIIIe siècle, mais son développement se heurte au coût prohibitif du pompage de l’eau dans les mines. La machine de Boulton et Watt permet de réaliser ce pompage à bien moindre coût que celle de Newcomen qu’elle remplace : la réduction de coût (en charbon) est d’au moins 65 %, un vrai saut qualitatif. Après le brevet pris en 1769 et sa prolongation jusqu’à 1800, des perspectives radieuses s’offrent : la demande en cuivre est en hausse grâce aux exportations et, surtout, aux besoins de l’industrie navale qui commence à gainer de cuivre les coques de bois des navires, que les mers chaudes détériorent vite. La Royal Navy, qui règne sur toutes les mers du globe, la Compagnie des Indes et les navires négriers s’équipent rapidement après 1775. En 1779, le gouvernement décide d’en doter toute la Navy – la guerre d’indépendance américaine se joue aussi sur les mers.

 

Pourtant, malgré ce brillant saut technologique et ces perspectives favorables, les mines de Cornouailles vont faire faillite en quelques années. Certes, l’émergence des mines concurrentes d’Anglesey (Pays de Galles) y est pour quelque chose, car le cuivre y est extrait à ciel ouvert à moindre coût. Mais l’obsession de Boulton et Watt pour le profit y est pour davantage. En effet, leur brevet leur permet d’imposer des contrats léonins aux entreprises minières, qui de ce fait ont le plus grand mal à réaliser des profits et doivent fermer certains sites pour éviter de tourner à perte. Obsédés par l’extraction maximale de leur rente, Boulton et Watt négligent les autres débouchés pour leur machine. Ils en retardent notamment l’adaptation à l’industrie textile, bien plus importante mais très concurrentielle. Toujours à la recherche de profit, Boulton cherche, au contraire, à coaliser les entreprises minières dans une fusion puis un cartel qui leur permettrait de contrôler le marché et d’augmenter les prix. Mais les stocks s’accumulent et l’entreprise fait faillite.

Présidentielle : Jadot en tête dans les sondages à gauche mais pas forcément chez les verts

Présidentielle : Jadot en tête dans les sondages à gauche mais pas forcément chez les verts

 

Selon un sondage Sopra Steria-Ipsos pour Le Monde . L’eurodéputé a été crédité à 10% des intentions de vote, devant Anne Hidalgo (9%) et Jean-Luc Mélenchon (8%).  Un sondage bienvenu pour l’intéressé  car il n’est pas certain d’être choisi par son propre parti Europe écologie les Verts lors de la consultation interne qui est prévue.

 

Du coup, Jadot essaye de ratisser large au-delà des écolos pour imposer médiatiquement sa candidature en déclarant :  «Il y a urgence à créer des conditions politiques propices. Faute de quoi nous aurons la satisfaction de porter l’écologie… mais le désespoir d’avoir raison au milieu d’un champ de ruines», prévient-il. «Pour que nos idées soient présentes au second tour de l’élection présidentielle, elles doivent être largement soutenues dans la société et, de point de vue organisationnel, plus largement que par les seules forces du pôle écologiste», souligne Yannick Jadot. «Pour que nos idées soient présentes au second tour, leurs nombreux soutiens dans la société ne doivent pas être tiraillés entre plusieurs offres qui leur semblent proches», insiste encore l’écologiste, plaidant une nouvelle fois pour une candidature commune à gauche. «C’est à l’écologie, parce qu’elle est sûre d’elle, mature, en dynamique, déjà au travail et attendue, de tendre la main», assure-t-il.

 

Le problème évidemment c’est que les scores de Jadot , Mélenchon ou encore Hidalgo sont très proches. Aucun d’entre eux ne s’impose réellement. Par ailleurs l’union à gauche est fortement hypothéquée par le maintien toute manière de Mélenchon lequel s’oppose à ce concept d’union de la gauche.

Accord de Paris : un retour des Etats-Unis pas forcément favorable au climat

Accord de Paris : un retour des Etats-Unis pas forcément favorable au climat

François Gemenne, chercheur en science politique, spécialiste du climat et des migrations, à l’université de Liège explique dans le JDD pourquoi le retour des Etats-Unis dans l’Accord de Paris sur le climat pourrait aussi compliquer la donne.

 

Tribune :

En juin 2017, Donald Trump annonçait la sortie des Etats-Unis de l’Accord de Paris. La nouvelle, attendue par la plupart des observateurs, inaugurait une longue liste de processus multilatéraux dont Washington allait progressivement se retirer. Le 4 novembre 2020, au terme du délai légal de trois ans nécessaire à leur sortie, les Etats-Unis se retiraient formellement de l’Accord. Dès le lendemain, Joe Biden annonçait que sa première décision en tant que président serait d’y faire revenir son pays.

La nouvelle était accueillie avec enthousiasme partout dans le monde – l’ancienne secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur le Changement climatique (CCNUCC), Christiana Figueres, en fonction au moment de la signature de l’Accord de Paris, se filmait même en train de faire des bonds de joie dans son salon.

L’élection de Joe Biden est indéniablement une excellente nouvelle pour la coopération internationale contre le changement climatique. Sous Barack Obama, les Etats-Unis s’étaient engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 26 à 28% sous leur niveau de 2005 d’ici 2025 : la présidence de Donald Trump, marquée par quatre années de déni du changement climatique et de soutien aux énergies fossiles, les a considérablement éloignés de cet objectif, qui semble aujourd’hui hors d’atteinte.

Joe Biden a quant à lui proposé un plan de 2.000 milliards de dollars d’investissements dans les énergies renouvelables et les infrastructures peu carbonées, avec un objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Au-delà des actions engagées sur le plan domestique, on peut également s’attendre à un soutien financier renouvelé à la recherche sur le climat, que ce soit à la NASA ou au GIEC, dont les financements avaient été sérieusement amputés par l’administration Trump.

Et la décision de revenir dans l’Accord de Paris au premier jour de la présidence de Joe Biden, qui pourrait prendre effet dès le 20 février 2021, serait évidemment un signal très fort en faveur du multilatéralisme, qui avait été balayé par le précédent président. Le retour des Etats-Unis permettrait à l’Accord de Paris de retrouver son caractère universel, qui constituait la pierre angulaire de celui-ci – seuls les Etats-Unis, sur les quelque 200 pays qui avaient signé l’Accord, s’en étaient retirés.

Surtout, on peut imaginer que le retour américain incite d’autres pays à revoir à la hausse leurs ambitions dans la lutte pour le changement climatique : la COP26 – qui doit se tenir à Glasgow en novembre 2021 suite à un report d’un an en raison de la pandémie de Covid-19 – devra précisément enregistrer de nouveaux engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030, et seuls 14 pays ont annoncé de tels engagements à ce jour.

Un retour pas forcément gagnant

Mais l’enthousiasme général déclenché par la victoire de Joe Biden nous rend aussi aveugles à des risques liés au retour des Etats-Unis dans l’Accord de Paris. Ce sont ces risques que je voudrais mettre en lumière ici.

Rappelons tout d’abord que le but principal de l’Accord de Paris est de fixer un cadre clair et durable à la coopération internationale dans la lutte contre le changement climatique. C’est aussi un signal clair de stabilité qui est envoyé aux marchés et aux entreprises. Les atermoiements liés à la mise en œuvre du protocole de Kyoto, entre 1997 et 2005, avaient considérablement atteint la crédibilité de celui-ci, et retardé les investissements dans l’économie à bas carbone. Il est donc essentiel que l’Accord de Paris bénéficie de la stabilité et de la crédibilité qui avaient tant manqué au protocole de Kyoto.

Avant que Donald Trump ne mette à exécution sa menace de sortir de l’Accord de Paris, une centaine de chefs d’entreprises américaines, y compris certaines parmi les plus polluantes comme Exxon Mobil ou DuPont, avaient écrit au président pour l’exhorter d’y rester : ce que ces entreprises craignaient encore davantage que la contrainte de réduire leurs émissions, c’était l’incertitude et l’instabilité qu’une sortie américaine de l’Accord allait immanquablement générer. C’est ainsi qu’un retour des Etats-Unis, paradoxalement, pourrait aussi affaiblir l’Accord de Paris, en accréditant l’idée que la participation du deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre dépend du résultat de ses élections présidentielles. Une telle dépendance du processus de coopération internationale aux aléas de la politique américaine serait un signal désastreux envoyé aux marchés et aux entreprises.

Ensuite, il est important de souligner que la participation à l’Accord de Paris n’est en rien nécessaire pour décarboner son économie. Aux Etats-Unis, de très nombreux leviers de la lutte contre le changement climatique se trouvent d’ailleurs dans les mains des maires et des gouverneurs – les villes et les Etats fédérés avaient d’ailleurs redoublé d’efforts pour compenser le déficit d’action climatique sous la présidence Trump. Il ne faudrait pas qu’un retour américain dans la coopération internationale soit un trompe-l’œil pour camoufler les faiblesses de l’action fédérale, ce qui risque d’être le cas si les républicains conservent la majorité au Sénat ; d’autant plus que l’Accord de Paris ne prévoit aucune obligation contraignante de réduction des émissions.

 

Il faut enfin rappeler, au risque de passer pour un rabat-joie, que les Etats-Unis n’ont jamais été un moteur des négociations internationales sur le climat – ils n’ont jamais accueilli aucune conférence des parties (COP), par exemple.

Pis encore, l’administration américaine – qu’elle soit démocrate ou républicaine – a souvent tenté de réduire la voilure de l’ambition collective. Ce sont les Etats-Unis, sous administration Clinton, qui ont imposé dans le protocole de Kyoto les mécanismes de marché dont personne ne voulait. Ce sont encore les Etats-Unis, sous administration Obama, qui ont pris la tête du groupe de pays qui ont poussé pour que l’Accord de Paris ne contienne aucune obligation substantielle pour les Etats signataires.

 

La COP26 de Glasgow devra faire montre d’une ambition décuplée pour aligner les engagements des différents pays avec les objectifs de l’Accord de Paris. En septembre de cette année, la Chine a surpris tous les observateurs avec l’annonce unilatérale d’une ambition renouvelée, qui verrait ses émissions de gaz à effet de serre atteindre leur pic en 2030 au plus tard, pour atteindre la neutralité carbone en 2060. Le relèvement des ambitions sera au cœur des négociations pour les prochains mois. Un retour des États-Unis à la table des négociations pourrait brider ces ambitions, une fois dissipé l’enthousiasme de l’élection de Joe Biden.

Il sera difficile, en tout cas, de faire comme si rien ne s’était passé au cours des quatre dernières années.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

 

CICE : profitable surtout aux grandes entreprises mais pas forcément à l’emploi

CICE : profitable surtout aux grandes entreprises mais pas forcément à l’emploi

 

C’est le bilan de l’institut des politiques publiques (IPP). Ce CICE (23 milliards !) était destiné à baisser le coût du travail pour faciliter l’embauche, doper l’investissement et redresser les marges des entreprises. En fait, il a surtout profité aux grandes entreprises et peu aux entreprise moyennes et petites qui sont pourtant celles qui embauchent le plus. Le problème est que cette réduction de charges a été mal ciblée, il a même été destinée a des entreprises non soumises à la concurrence internationale ou même à la Poste ! L’efficacité de cette politique de l’offre reste toujours aussi floue malgré la multiplication des évaluations. Depuis le premier janvier 2019, le CICE a été transformé en baisse pérenne de cotisations patronales. Et là encore, des travaux des économistes de l’institut des politiques publiques (IPP) ont montré que son impact « sur la compétitivité et l’emploi est incertain » à moyen ou long terme.

L es mesures générales de baisse du coût du travail concernent un ensemble de dispositifs très disparate. Sur les 55 milliards d’euros, le CICE représente près de la moitié de l’enveloppe (23 milliards d’euros).

Les auteurs du rapport montraient que le taux de non-recours pour les micro-entreprises (10,9%), les petites et moyennes entreprises (4,8%) ou les entreprises de taille intermédiaire (6,3%) était très élevé au regard de celui des grandes entreprises. En effet, les grands établissements affichaient à l’époque un taux de non-recours de 0%.

Syrie : frappes symboliques par forcément très heureuses des trois chefs d’Etat affaiblis

Syrie : frappes symboliques par forcément très heureuses des trois  chefs d’Etat affaiblis

 

Ce qui caractérise les frappes sont quelles sont très ponctuelles, très ciblées et émanent de trois pays où les chefs d’Etat ont un besoin urgent de popularité. Le phénomène est assez classique, certains chefs d’Eat choisissent en quelque sorte les terrains extérieurs pour redorer leur blason un peu terni en intérieur. De toute évidence,  cela ne changera pas grand-chose en Syrie. La guerre a été gagnée par Assad, le dictateur, par la Russie, l’Iran et la Turquie. L’occident est exclu du champ politique de cette zone. On peut espérer que l’utilisation gaz militaires sera freinée voire abandonnée ; Rien n’est sûr pas même l’existence de l’utilisation de ces gaz. En outre,  reste à savoir si cette attaque va ou on servir la paix ou le terrorisme. Pour la France déjà largemenet visée par le terrorisme l’intervention n’est pas forcément heureuse et politiquement pas très pertinente. Notons que l’Allemagne toujours très prudente dans ces domaines a refusé d’associer à ses bombardements.  Le président américain qui a un sérieux problème de popularité a présenté sa décision comme une réponse au gazage de la population civile le 7 avril à Douma, dans la banlieue de Damas, un «massacre» qui «n’est pas l’œuvre d’un homme mais le crime d’un monstre». «L’objectif de nos actions ce soir est d’établir une forte dissuasion à la production, à la dissémination et à l’usage d’armes chimiques», a-t-il dit, affirmant que «cette dissuasion est dans l’intérêt vital de la sécurité nationale» américaine. Il a assuré que les trois alliés étaient «prêts à poursuivre leurs actions jusqu’à ce que le régime abandonne son recours à ces agents chimiques prohibés.» La réponse mesurée aux crimes d’Assad correspond aux annonces prudentes d’Emmanuel Macron, mais elle apparaît en deçà des déclarations guerrières de Donald Trump. «Tiens-toi prête Russie!, avait-il tweeté mercredi. Les missiles arrivent, beaux et neufs et ‘intelligents’.» Cet enthousiasme avait paru embarrasser les responsables militaires américains, qui ont mis en garde contre le risque d’escalade avec la Russie lors de plusieurs réunions du cabinet de sécurité. La pondération a finalement prévalu. Reste à savoir si elle atteindra l’objectif de dissuasion.

La nationalisation de l’assurance chômage : pas forcément une bonne idée

La nationalisation de l’assurance chômage : pas forcément une  bonne idée

 

 

Après le code du travail,  le prochain gros chantier du gouvernement sera la réforme de l’assurance chômage. L’idée du gouvernement est de retirer la gestion de cette assurance-chômage aux partenaires sociaux et de nationaliser l’Unedic, l’organisme qui gère. Pas sûr cependant que cela soit une bonne idée. Certes il est impératif d’engager une réforme puisque ce régime se caractérise par un déficit annuel de la de 3 milliards avec une dette d’environ 35 milliards. Le gouvernement envisage de faire bénéficier de l’assurance chômage tous les travailleurs y compris les indépendants, ils souhaitent aussi que les salariés qui quittent volontairement une entreprise puissent aussi en bénéficier. Autant de réformes dont le coût supplémentaire se situerait entre deux et demis et 5 milliards par an. En fait,  cette nationalisation de fait de l’Unedic n’est pas forcément la meilleure idée sociale du siècle. En général tout ce qui est géré directement par l’État se traduit par des gestions approximatives, bureaucratiques et coûteuses. En outre puisque l’État sera désormais le patron de l’Unedic il portera forcément la responsabilité d’un réajustement des prestations vers le bas. Une tendance incontournable en l’état actuel des finances du régime d’assurance chômage. Pour l’instant, ce sont les patrons et les syndicats qui décident et sont responsables de ces réajustements. Le nouveau gouvernement compte par ailleurs réaliser dix milliards d’économies sur l’assurance chômage à l’horizon de cinq ans, via notamment un meilleur contrôle de la réalité de la recherche d’emploi par les chômeurs indemnisés, un durcissement des règles d’indemnisation pour les seniors… et surtout, en tablant sur un abaissement du taux de chômage à 7% en 2022 contre 9,5% actuellement. La critique la plus importante qu’on pourrait faire aux intentions de réformes du gouvernement concerne le mode de financement de l’Unedic qui jusqu’à maintenant fonctionne sur le mode d’une assurance et dans les dépenses doivent normalement être ajusté en fonction des cotisations. L’idée du gouvernement l’intention du gouvernement et de faire glisser ce financement vers l’impôt notamment la CSG qui affecterait donc tous les revenus. Les partenaires sociaux contestent la future nationalisation de l’Unedic et déclare : « L’assurance chômage est aujourd’hui, de fait, un régime assurantiel versant au demandeur d’emploi une indemnisation, calculée en fonction des cotisations versées, au regard de la survenance d’un risque – en l’occurrence la perte involontaire de son emploi. Le financement du régime est en conséquence aujourd’hui basé sur des contributions sociales. Si les débats à venir doivent permettre de discuter de l’ensemble des sujets relatifs à une évolution du régime, il convient pour cela de n’en préempter aucune conclusion, en particulier sur les modalités de financement de l’assurance chômage. »

Un tiers payant « généralisable » mais pas forcément obligatoire !

Un tiers payant « généralisable »  mais pas forcément obligatoire !

Généralisable mais pas obligatoire c’est la dernière position de la ministre de la santé à l’égard du tiers payant concernant les généralistes. Il faut dire que la ministre de la santé à plusieurs fois slalomé  entre le caractère facultatif et obligatoire. On s’orienterait donc vers une extension du tiers payant mais qui ne serait pas systématique. Bref il y a encore des précisions à apporter concernant la décision finale Elle a en effet déclaré que le tiers payant, fortement combattu par les médecins libéraux, avait «vocation à être généralisable». «Le mot, c’est généralisable», a-t-elle insisté. Le tiers-payant «ne sera pas enterré». «Il va se développer, dès qu’il fonctionnera. Aujourd’hui il y a une étude en cours (de l’Igas) pour voir comment, en pratique, nous pouvons faire fonctionner cet outil qui ne fonctionne pas», mais il sera mis en oeuvre «dans le courant de l’année 2018», a-t-elle assuré. «Il faut que ce soit un système gagnant-gagnant», pour les assurés et les médecins, a développé Agnès Buzyn. «Il n’est pas possible que 15% des Français qui sont en-dessous du seuil de pauvreté renoncent à se faire soigner» et «nous ne pouvons pas demander aux médecins (…) de s’inscrire dans un dispositif où ils passent une journée par semaine à faire des papiers».  Dans un communiqué, la Confédération des Syndicats Médicaux Français, premier syndicat des médecins libéraux, «salue la clarification de la position» de la ministre. Elle rappelle être attachée «à un tiers payant possible et facile, mais non obligatoire».

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