Menaces financières sur le foot français
Non seulement le football français risque de connaître de graves problèmes financiers avec l’attribution des droits télévisés d’une part à Being d’autre part à DAZN mais en plus la multiplication des diffuseurs et le coût de tous les abonnements pour voir les matchs à la télé privent les fans de leur spectacle.
Financièrement, le football français en difficulté chronique compte surtout pour ses recettes des droits télévisés et de la vente des joueurs. Les joueurs les plus doués dont beaucoup partent à l’étranger et affaiblissent d’ailleurs encore un peu plus le niveau du foot national. Le football en France est en effet nettement moins attractif que celui des pays voisins comme l’Angleterre sur mais aussi l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne. La vente à l’étranger les meilleurs éléments chaque année contribue au faible niveau de la ligue 1.
La ligue de football professionnel attendait 1 milliard de recettes télévisées, elle a dû en rabattre et se satisfaire de 500 millions. Une somme par ailleurs assez théorique qui dépendra des désabonnements réels. Il est clair que se pose la question depuis longtemps de la création d’une chaîne 100 % football et maîtrisée par des instances françaises.
Daniel Riolo l’un des meilleurs spécialistes confirme dans le Figaro les risques qui pèsent sur la ligue 1et plus généralement le foot français:
Daniel RIOLO. – Le football français est payant depuis plusieurs années, hors compétition de l’équipe de France. En réalité, ce secteur repose sur deux piliers : les droits TV et la vente des joueurs. Sans les droits TV, il s’écroule. Son modèle est donc fragile, et les dirigeants ne semblent pas conscients de sa véritable valeur. Ils s’imaginent dix fois plus puissants, et croient sans cesse à l’augmentation des droits TV. Or le temps passe, et l’argent ne vient pas.
Pour le consommateur, si le football devient peu à peu inaccessible, l’offre du nouveau diffuseur empire la situation.
Conclusion il se pourrait bien qu’un tiers environ des clubs notamment de bas de tableau connaisse les difficultés graves du type de celle de Bordeaux rétrogradé en nationale 2.