Balkany : nouvelle affaire pour »détournement de fonds publics »
. Le maire UMP de Levallois-Perret est soupçonné d’avoir utilisé un ou plusieurs chauffeurs de la mairie à des fins personnelles. Les chauffeurs de Patrick Balkany font tiquer la justice. Le parquet de Nanterre vient d’ouvrir une information judiciaire visant le député-maire UMP de Levallois-Perret, a indiqué vendredi à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information Mediapart. Le site précise que l’enquête porte sur un « détournement de fonds publics ». L’élu est en effet soupçonné d’avoir utilisé un chauffeur de la mairie à des fins personnelles, notamment lors de vacances sur l’île de Saint-Martin. La police judiciaire de Paris avait perquisitionné en octobre les locaux de l’Hôtel de Ville, saisissant plusieurs documents dont les emplois du temps de policiers municipaux. Les enquêteurs cherchaient notamment à savoir si le séjour d’un policier municipal aux Antilles avait été payé avec l’argent des contribuables. Ce que Patrick Balkany dément. Sollicité par l’AFP, son avocat, Me Grégoire Lafarge, n’était pas disponible dans l’immédiat pour commenter cette information. « Le parquet de Nanterre prend cette affaire très au sérieux. L’enquête a débuté il y a un an et j’ai été auditionné à deux reprises pendant plusieurs heures », a indiqué pour sa part à l’AFP Frédéric Foncel, secrétaire général de SNPM-FO, le syndicat de la police municipale qui a alerté la justice. Celui-ci dénonce en particulier l’emploi par Patrick Balkany « à des fins privées » de pas moins de « quatre chauffeurs de mairie, utilisés lorsqu’il se rend dans sa résidence de Giverny (Eure), en vacances ou à l’Assemblée nationale ». A deux mois des élections municipales, cette nouvelle tombe mal pour le député-maire, candidat à sa réélection. Il est déjà la cible depuis un mois, avec son épouse Isabelle, d’une enquête préliminaire ouverte à Paris pour « blanchiment de fraude fiscale », soupçonné d’avoir dissimulé au fisc des avoirs à l’étranger. Patrick Balkany avait été condamné en 1996 à quinze mois de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité pour avoir utilisé trois employés municipaux exclusivement occupés à le servir dans son appartement et sa résidence secondaire. Par ailleurs Didier Schuller (ancien proche des Balkany) a remis à la justice des documents sur les montages financiers des Balkany dans les paradis fiscaux.