Archive pour le Tag 'FO'

La révolte des Casseroles va continuer (Frédéric Souillot, FO)

La révolte des Casserole va continuer (Frédéric Souillot, FO)


Pour le leader de Force ouvrière, la révolte des casseroles va continuer après la grande manifestation du 1er mai. Interview dans le JDD.

Ce 1er-Mai pourrait rassembler près de 600 000 personnes. Pourquoi une tel niveau de participation ?
Cette fête des travailleurs se déroule dans l’unité syndicale et rien que ça, c’est historique. La réforme des retraites et le recul des droits décidé par l’exécutif ne passent toujours pas : 70 % des Français disent qu’il faut continuer à manifester et 94 % sont opposés aux 65 ans. En expliquant encore que travailler plus longtemps est nécessaire, Emmanuel Macron balaie d’un revers de la main les millions de personnes qui n’y croient pas. Tout comme il a balayé les valeurs de la République en recourant au 49-3, au vote bloqué etc. Plus que l’incompréhension vis-à-vis de la réforme, c’est le mépris du Président qui mobilise. Ce 1er-Mai ne sonne pas la fin du mouvement.

Le texte a été adopté, puis validé par le Conseil constitutionnel. N’est-ce pas un coup pour rien ?
Manifester lors de la Journée internationale des travailleurs, ça n’est jamais un coup pour rien ! Réécoutez les déclarations de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin avant le 1er mai 2006, en plein conflit sur le contrat première embauche, ou celles d’Emmanuel Macron en juin 2020 sur la création d’un système universel de retraite : vous verrez bien que des lois ont beau avoir été votées, elles n’ont jamais été appliquées. C’est quand les musiciens rangent leurs instruments que le bal est vraiment terminé. Nous continuerons à nous mobiliser pour faire reculer le gouvernement. Ça n’est pas un coup d’épée dans l’eau.

Redoutez-vous des débordements ?
La colère est légitime, la violence non. Depuis le 19 janvier, elle n’est pas venue des cortèges syndicaux. Les militants sont en colère. Pas violents. Regardez les casserolades ! Ça s’appelle de la contestation. Pas autrement.

L’unité syndicale est-elle terminée ?

Elle n’est pas fragilisée, il n’y a pas un gravier entre nous. Nos communiqués mentionnent nos logos, pas nos photos. Même si la direction de certaines organisations change, la ligne contre la réforme des retraites reste identique.

Le Conseil constitutionnel se prononce le 3 mai sur le référendum d’initiative partagée. Y êtes-vous favorable ?
Il avait été mis en place sous Nicolas Sarkozy et n’a jamais été utilisé. Il ne suspend pas l’application de la réforme. Si le RIP est validé par le Conseil constitutionnel, on donnera un coup de main pour constituer le corps électoral, mais les mobilisations se poursuivront. Pour tous ceux qui seront partis plus tard, que fera-t-on puisqu’une loi n’est jamais rétroactive ? Le RIP n’est pas l’alpha et l’oméga de la bataille : c’est la non-application de la loi sur les retraites.

L’unité syndicale n’est pas fragilisée, il n’y a pas un gravier entre nous

Participerez-vous aux concertations sur le pacte de la vie au travail ?
Je ne sais pas de quoi vous ­parlez. Je n’ai reçu ni convocation ni information au-delà de ce que j’ai vu dans les médias. Mardi matin, nous en discuterons dans le cadre de l’intersyndicale, tant sur notre participation que sur les sujets à porter ensemble : pouvoir d’achat, hausse des salaires, dégel du point d’indice…

Croyez-vous à la volonté d’écoute du gouvernement ?
Si elle existait, il nous aurait ­entendus en juillet, puis en octobre et en janvier dernier. Après les élections législatives, Emmanuel Macron nous a fait le coup du « je vous ai compris » du général de Gaulle. Pourquoi, un an plus tard, nous écouterait-il alors qu’il reste sourd aux revendications des millions de Français dans la rue depuis quatre mois ?

Retraites : quelle suite au 7 mars (Frédéric Souillot, FO)

Retraites : quelle suite au 7 mars (Frédéric Souillot, FO)

Après la journée du 7 mars, le mouvement peut-il déboucher sur une grève reconductible dans plusieurs secteurs ? (Interview de rédéric Souillot, FO dans la tribune)

Frédéric Souillo: Les grèves vont se décider en assemblée générale dans chaque entreprise ou chaque administration. Demain, l’intersyndicale et beaucoup de réunions vont décider de la reconduction du mouvement. Jusqu’à maintenant, personne ne peut dire que la stratégie mise en place par l’intersyndicale depuis le 19 janvier ne fonctionne pas.
Les syndicats ont gagné sur la communication, la mobilisation. Aujourd’hui, une grande majorité des actifs sont contre cette réforme des retraites. La mobilisation est encore plus importante en province que dans les métropoles. Le pic d’inflation qui devait être atteint à l’automne dernier n’est toujours pas là. Le gouvernement ne propose que des rustines.

Justement, comment expliquez-vous une telle mobilisation dans les villes moyennes ?
Cette réforme des retraites est un catalyseur de ce qui bouillonnait dans la marmite depuis quelques mois. Les hausses de salaires n’ont pas été à la hauteur de l’inflation même avec les clauses de revoyure sans parler de l’absence de hausse dans certains secteurs.
Dans l’agroalimentaire par exemple, le personnel des abattoirs a décidé de se mettre en grève mardi, mercredi et jeudi car il y a une négociation annuelle obligatoire (NAO) qui doit débuter dans cette branche cette semaine. La proposition patronale est de faire une hausse de 1,5% à 2% alors que l’inflation est actuellement à 6,2%. ll n’y a pas de grève par procuration.

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a affirmé que la grève reconductible à partir du 7 mars reviendrait « à négliger la santé de nos enfants » ou encore « prendre le risque d’une catastrophe écologique, agricole ou sanitaire ». Quel regard portez-vous sur cette déclaration ?

On espère qu’il n’y aura pas de pluie de grenouilles ou de sauterelles la semaine prochaine. Même s’il est revenu sur ses propos, c’est lamentable et inadmissible de la part du gouvernement de tenir de tels propos.
Le gouvernement a avancé l’argument financier du déficit du système par répartition pour justifier sa réforme. Le système par répartition français est-il menacé financièrement selon vous ?
Le système par répartition n’est pas menacé financièrement. Lorsqu’on regarde le détail, le système par répartition est financé à 80% par des cotisations et le reste par la CSG et la CRDS. Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, ce ne sont pas des impôts mais des cotisations patronales et salariales.
Sur le déficit, le gouvernement a expliqué qu’il fallait 18 milliards d’euros. Avec tous les amendements que les députés Renaissance adoptent pour obtenir des majorités au Parlement, le gouvernement va devoir remettre la main à la poche. L’exécutif va réclamer un nouvel effort aux salariés. Or, ce n’est pas possible de demander aux salariés un nouveau recul de l’âge de départ ou un allongement de

L’exécutif avance régulièrement la baisse du nombre de cotisants par rapport au nombre de retraités comme argument pour justifier sa réforme. De fait, la population active augmente moins vite que la population des retraités. Le système est-il soutenable sur le plan démographique ?
Sur le plan démographique, il faut surtout s’intéresser à la conditionnalité des aides publiques. Aujourd’hui, le gouvernement répète que les dépenses de retraites représentent 13,8% du produit intérieur brut (PIB) mais personne ne parle des aides publiques attribuées aux entreprises sans aucune condition.
Elles représentent tout de même 9,4% du PIB. Normalement, l’Etat devrait compenser ses aides publiques. A partir du moment où l’Etat met en place un allègement de cotisations, il doit le compenser en totalité. Il y a une conditionnalité des aides publiques à mettre en place.

Sur quels critères ces aides pourraient-elles être attribuées ?
Sur le même modèle que celui de la dernière réforme de l’assurance-chômage, nous proposons de mettre en place une contracyclicité des aides. Lorsque les entreprises vont mieux, elles pourraient arrêter de bénéficier des aides publiques. Lorsque le groupe Sanofi bénéficie d’un crédit d’impôt recherche de 1,8 milliard d’euros et qu’il délocalise sa recherche aux Etats-Unis, cette somme devrait revenir dans les caisses de la protection sociale.

Sur le partage de la valeur et le débat sur les superprofits, quelle est la position de Force Ouvrière ?
Nous avons signé un accord national interprofessionnel (ANI) sur la valeur. Il faut que la négociation se passe dans les branches au plus près du terrain. Dans l’accord, il est précisé que les partenaires sociaux doivent négocier branche par branche lorsqu’il y a des superprofits sur le partage de la valeur. Il doit y avoir une redistribution en faveur des salariés sous la forme de participation ou d’intéressement.

En janvier, le président de la République a annoncé en Espagne que « la réforme a été démocratiquement présentée et validée » lors de l’élection présidentielle. Quel regard portez-vous sur cette affirmation ?
Emmanuel Macron n’a pas été élu sur son programme mais contre Marine Le Pen. Je ne suis pas directeur de conscience. Je ne dis jamais à nos adhérents pour qui il faut voter. En revanche, je leur dis qu’il faut aller voter. L’abstention est une mauvaise idée.

Le gouvernement a annoncé la mise en œuvre d’un index de l’emploi des seniors dans les entreprises. Comment jugez-vous cet outil ?
Cet index est juste une rustine. S’il n’y a pas de sanction ou de contrainte, les seniors ne seront pas gardés dans les entreprises. Je pense que cet index ne va pas favoriser l’embauche des seniors. Le CDI senior proposé récemment ne devrait pas changer grand chose. Le CDD senior mis en place depuis 2006 n’a rien changé. La Cour des comptes a d’ailleurs signalé qu’il existait peu d’indicateurs sur ce CDD senior alors qu’il a été mis en œuvre depuis de nombreuses années.

Depuis le 1er février, les nouvelles règles de l’assurance chômage consistant à adapter les indemnisations en fonction de la conjoncture sont entrées en vigueur. Ce mécanisme va-t-il permettre de faire baisser le chômage comme l’affirme l’exécutif ?
Ces nouvelles règles ne vont absolument pas faire baisser le chômage. Aujourd’hui, seulement un tiers des demandeurs d’emploi sont indemnisés. A l’avenir, il risque d’y avoir encore moins de demandeurs d’emploi indemnisés. Le gouvernement veut les forcer à prendre des emplois qui ne sont pas dans les compétences.
En septembre dernier, l’intersyndicale avait dénoncé dans un communiqué la nouvelle réforme de l’assurance-chômage qui se fait sur le dos des demandeurs d’emploi. Les derniers chiffres de l’Unedic montrent un bilan financier favorable. Sur les 9 milliards d’économies, 5 milliards se font sur le dos des demandeurs d’emploi. Beaucoup ne vont plus s’inscrire à l’assurance-chômage.

Sur l’emploi des femmes, les entreprises ont également l’obligation depuis 2018 de publier un index de l’égalité tous les ans le 1er mars. Cet outil favorise-t-il vraiment la parité à l’intérieur des entreprises ?
Même si les inégalités professionnelles diminuent, la différence de salaires entre les hommes et les femmes persiste. L’index de l’égalité n’a pas résolu le problème. Par la contrainte, cet outil peut favoriser la parité mais pas l’égalité professionnelle. Même avec cet index, les femmes sont aujourd’hui rémunérées 22% de moins que les hommes. Les effets sont souvent liés à de la communication dans les grands groupes internationaux. Mais il n’y a pas toujours d’avancées sur le terrain ou dans l’égalité de traitement.

D’un point de vue plus général, vous critiquez régulièrement le modèle économique de la « startup nation » que défend la macronie. Pourquoi ?
La stratégie de la « startup nation » où tout le monde peut être auto-entrepreneur ne fonctionne pas dans notre République. Les plateformes défendues par Emmanuel Macron n’ont pas permis de redonner de l’air à l’emploi.
Ce sont surtout les auto-entrepreneurs qui dynamisent l’emploi mais ils ne sont quasiment pas couverts par la sécurité sociale et surtout, ils ne cotisent pas pour leur retraite. La protection sociale qui couvre les Français de la naissance à la mort fait la cohésion de notre République.

Grève CGT du 29 septembre : FO refuse

Grève CGT du 29 septembre : FO refuse

 

FO refuse d’être la courroie de transmission de partis politiques et ne participera pas à la grève décidée le 29 septembre. Les syndicats réformistes est majoritaire en France seront évidemment aussi absents. Bref encore une manifestation minoritaire qui ne renforcera pas le pouvoir syndical. La CGT et Solidaires ont appelé au début de l’été à une journée de grève et de manifestation le 29 septembre, et ont reçu depuis l’appui des partis de gauche et d’associations telles Attac ou Oxfam. Toutes ces organisations ont cosigné un communiqué commun publié le 28 août.

« Nous n’irons pas » le 29 septembre, a indiqué Frédéric Souillot, mettant en avant la nécessaire « liberté et indépendance » des syndicats vis-à-vis des organisations politiques.

« Pour nous à FO, c’est dans le préambule des statuts, c’est pour ça que nous avons créé Force ouvrière, pour ne pas être la courroie de transmission d’un parti politique », a-t-il justifié.

Ces derniers mois, FO s’était associée à la plupart des manifestations organisées par la CGT, pour la défense du pouvoir d’achat et contre la réforme des retraites.

Les syndicats pourraient converger sur une journée d’action européenne pour l’augmentation des salaires « dans la première quinzaine d’octobre », selon Frédéric Souillot. La date exacte de cette journée sera décidée par la Confédération européenne des syndicats (CES) le 13 septembre, a-t-il précisé.

Pass sanitaire en entreprise : FO se réjouit de son absence

Pass sanitaire en entreprise : FO se réjouit de son absence

 

Sur franceinfo mardi, le secrétaire confédéral FO, Michel Beaugas,  ,  chargé de l’emploi et des retraites, se réjouit que le pass sanitaire n’est pas été imposé en entreprise. Une prise de position assez ambiguë concernant l’avenir de la part de Force ouvrière dont le secrétaire général n’a pas voulu pendant longtemps se prononcer à propos de la vaccination considérant que ce n’était pas une problématique syndicale .À noter d’ailleurs que ce n’est pas le secrétaire général de FO qui s’exprime mais un secrétaire confédéral

 

Franceinfo : Le pass sanitaire en entreprise est absent du projet de loi qui sera présenté lundi en Conseil des ministres. Est-ce le signe que vous, les partenaires sociaux, avez été entendus ?

 

Michel Beaugas : Il nous semble qu’effectivement, c’est le signe que nous avons été entendus parce que c’est très complexe à mettre en œuvre. L’ensemble des organisations syndicales, dont Force ouvrière, ont dit à la ministre du Travail que l’on n’était pas favorables à une telle mesure parce que ça viendrait contrarier les mesures qui ont déjà été mises en place, notamment dans les entreprises qui reçoivent du public, puisqu’un certain nombre de salariés sont déjà dans l’obligation d’avoir le pass sanitaire. Et quand ils n’avaient pas le pass sanitaire, quand ils n’étaient pas vaccinés, les entreprises se sont arrangées pour les changer de poste. Et si jamais, demain, le pass sanitaire était obligatoire pour tous, un grand nombre de salariés, deux millions selon la ministre du Travail, qui ne sont pas encore vaccinés, verraient probablement leur contrat de travail suspendu. Et là, ça serait vraiment un problème.

 

D’après les informations de franceinfo, le gouvernement envisage tout de même d’introduire plus tard cette disposition par décret. Mais ça n’est pas ce qui vous a été dit ce lundi ?

 

Non. On nous a bien dit que pour les entreprises, c’était le pass sanitaire et pas un pass vaccinal. Mais je pense que ça deviendra, à terme, pratiquement une obligation, quand le pass vaccinal sera obligatoire en France. Et puis surtout, ce que j’ai entendu dire, c’est qu’à l’Assemblée nationale, le pass sanitaire en entreprise, même s’il n’est pas dans le projet de loi demain, pourrait revenir par voie d’amendement.

 

Face à l’émergence du variant Omicron, quelles mesures à mettre en place dans les entreprises avez-vous pu proposer à la ministre du Travail ?

Dans un premier temps, il faut informer les salariés. Je rappelle que sur 19 millions de salariés dans le privé et six millions de fonctionnaires, deux millions de personnes ne sont pas vaccinées. Donc il faut les convaincre du bienfait de la vaccination. À Force ouvrière, nous ne sommes pas opposés à la vaccination, bien au contraire. Il faut protéger le citoyen. Il faut protéger les salariés. Maintenant, il faut convaincre plutôt que contraindre. Et là, avec les mesures qui sont mises en œuvre, on va plutôt vers la contrainte. Alors nous, on a proposé à la ministre du Travail que le gouvernement écrive à tous les salariés pour mettre en exergue les bienfaits de la vaccination. Ce sont des choses comme ça qui permettent d’informer au mieux. Même si le gouvernement, jusqu’à présent, a fait preuve de pédagogie, je le reconnais. Il faut aller un peu plus loin. Il faut toucher personnellement tous les salariés pour qu’ils prennent conscience de l’importance de se faire vacciner pour se protéger soi-même et sa famille.

 

La grève de FO et de la CGT de ce mardi ignorée !

La grève de FO et  de la CGT de ce mardi ignorée !

Rares sont les médias qui évoquent l’action de manifestations et de grèves qui a été décidée ce mardi par Force ouvrière, par la CGT et les syndicats corpo gauchistes. Il faut dire qu’une nouvelle fois ces syndicats sont un peu à côté de la plaque en proposant une journée nationale de façon précipitée, mal préparée et surtout sans unité. Il ne faut pas oublier en effet que ces syndicats sont désormais minoritaires par rapport aux syndicats réformistes comme la CFDT ou l’UNSA. Par ailleurs la date paraît particulièrement mal choisie puisqu’elle succède aux énormes  manifestations des jeunes de vendredi, à celles de dimanche contre le dérèglement climatique et évidemment après les manifestations des gilets jaunes et les violences enregistrées notamment aux champs Élysée. La comparaison de ce mouvement de mardi avec les manifestations évoquées risque de n’être pas en faveur des syndicats. On prévoit en effet une infime minorité de grévistes (la dernière fois la journée de la CGT n’avait entraîné moins de 5 % de gréviste. Il y aura  certes quelques manifestations mais dont  la participation sera notoirement inférieure celle relative au climat. L’autre aspect qui risque de porter atteinte à la mobilisation c’est le caractère fourre-tout des revendications qui tentent de sensibiliser en vrac salariés du privé, agents du service public mais aussi lycéens et étudiants.

Le rituel de la grève nationale reprendra le 19 mars avec la CGT et FO

Le rituel de la grève nationale reprendra le 19 mars avec la CGT et FO

 

On vaudrait tuer le syndicalisme qu’on ne s’y prendrait pas autrement ; avec cet appel des organisations corpos gauchistes à une  journée de grève le 19 mars. Dun certaine manière, la même stratégie que les gilets jaunes : l’extinction de la force revendicative par l’épuisement des troupes ; En plus avec un cahier revendicatif fourre-tout supposé touché le maximum mais qui ne mobilisera que le minimum. Car tout est déjà joué. Il y aura bien sûr des manifestations dans la rue, sans doute même plus que les marcheurs des gilets jaunes mais peu de gréviste, à peine  5% comme lors du dernier mouvement de la CGT le 5 février.  « Alors que les annonces faites par le président de la République ou son gouvernement n’ont pas répondu aux attentes, […] que les prix des produits de consommation courante continuent à la hausse, que la suppression de l’ISF (impôt sur la fortune) n’est pas remise en cause […], le ‘Grand débat national‘ ne peut ni se substituer, ni contourner, encore moins être opposé aux revendications sociales et syndicales ». C’est ce qu’écrivent la CGTForce ouvrière, Solidaires et les organisations étudiantes UNL et Unef dans un communiqué commun. Elles appellent à la grève le 19 mars prochain. « Il s’agit de gagner l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, l’égalité femmes-hommes et un véritable droit à l’éducation et à la formation. Il s’agit aussi de renforcer notre protection sociale et notre système solidaire de retraite par répartition », poursuit le communiqué qui rajoute de la confusion à la confusion.  Les cinq organisations disent engager un travail de sensibilisation en ce sens à travers des initiatives dans les entreprises, dans les services publics et en prise directe avec les salariés, les retraités, les privés d’emploi et les jeunes. Force ouvrière, qui avait refusé d’y participer le 5 février, se joint cette fois-ci à l’appel unitaire. « La question du salaire, du service public, des inégalités, de l’emploi, ces questions-là, nous les portions le 9 octobre (date de la dernière mobilisation interprofessionnelle à laquelle FO a participé). Nous n’avons pas été entendus », a dit le secrétaire général de FO, Yves Veyrier. « La grève, c’est un mot qui fait parfois peur, mais ce n’est pas très compliqué », a-t-il ajouté en reconnaissant qu’il restait à convaincre « largement » les salariés et les autres confédérations syndicales. La CFDT, la CFE-CGC et la CFTC (majoritaires) refusent encore de s’engager dans une quelconque manifestation.

 

FO : démission de Pavageau ?

FO : démission de Pavageau ?

Encore un fonctionnaire gauchiste  victime de son propre radicalisme. A force de dénoncer  pour dénoncer et se montrer plus combatif que les autres, Pavageau reçoit le coup de pied de l’âne de la part de ses propres amis. Des amis gauchistes  qui utilisent les méthodes trotskistes de noyautage et de contrôle de l’appareil. Des pratiques d’un autre temps qui disqualifient  Pavageau et son entourage. Notons que Pavageau lui même avait dénoncé –avec raison- le fichage dans certaines entreprises. Les responsables de FO sont nombreux à demander la démission de Pascal Pavageau après la diffusion de notes sur 126 cadres, qui rédigées par des proches du nouveau secrétaire général quand il faisait campagne. Des responsables y sont qualifiés d’”ordure” ou de “bête”, d’autres sont l’objet de commentaires sur leur orientation politique ou sexuelle. Neuf des quatorze membres du bureau confédéral (BC), instance suprême de FO, se sont réunis lundi en l’absence du secrétaire général qui avait souhaité annuler la réunion, tout comme celle réunion de la commission exécutive (CE), sa direction élargie, qui devait avoir lieu mercredi. Cet épisode rouvre les plaies du congrès d’avril, quand la passation de pouvoir entre Jean-Claude Mailly et Pascal Pavageau s’était déroulée de manière conflictuelle. “(Pascal Pavageau) doit affronter une tempête interne qui n’est que la réplique d’une tempête de plusieurs mois”, a dit à Reuters le président de la CFE-CGC, François Hommeril, pour expliquer l’apparition de ce fichier dans les médias. Lundi matin, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a appelé son homologue de FO à démissionner, pour ne pas entacher l’image du syndicalisme. “Lorsqu’on n’est pas conforme à l’éthique qu’on s’est fixé (..) il faut partir”, a-t-il dit sur franceinfo, en souhaitant qu’on ne fasse pas l’”amalgame” avec les autres syndicats.

Les militants de FO fichés : Bête », « niais », « trop intelligent »» !

Les militants de FO fichés : Bête », « niais »,  »trop intelligent »» !

D’après le canard enchaîné Le Canard Enchaîné : «Un  épais fichier a été constitué en octobre 2016 par des proches de Pascal Pavageau, le nouveau patron de FO, alors en lice pour remplacer Jean-Claude Mailly », écrit l’hebdomadaire, et concerne « 126 responsables » du syndicat.   « Bête », « mauvais », « faux », « complètement dingue », « niais », « franc-maçon (…) mais aussi « apprécié par PP (Pascal Pavageau), « déteste JCM (Jean-Claude Mailly) », « trop intelligent pour le faire entrer au bureau confédéral »… ces commentaires étaient inscrits à côté des noms.  Interrogé par l’hebdomadaire, Pascal Pavageau, secrétaire général de Force Ouvrière a expliqué qu’il s’agissait d’une « belle connerie » et d’une « grave erreur ». « Pour moi, c’était un mémo, de l’ordre de la prise de notes, mais je n’avais jamais vu,  ni avalisé le résultat, qui est truffé d’âneries, de raccourcis ».

Manifestation de FO et la CGT : participation insignifiante

Manifestation de FO et la CGT : participation insignifiante

C’est à peine si certains médias ont rendu compte de la manif interprofessionnelle initiée par la  CGT et FO jeudi ; la coupe du monde de foot y est pour quelque chose, elle écrase en quelque sorte tout le reste de actualité mais ce nouvel appel à la mobilisation a fait complètement flop et il serait temps que les syndicats contestataires par principe prennent  un peu de recul car leur stratégie participe au discrédit du syndicalisme quand la mobilisation est aussi marginale. Le nouveau patron de FO commence donc son mandat par un échec  Coté CGT, la confédération est engagée dans une fuite en avant qui va tuer les dernières velléités de mobilisation. La participation n’a pas été au rendez-vous puisqu’à Paris 2.900 personnes seulement se sont rassemblées pour manifester, selon la préfecture de police. La CGT n’a pas souhaité donner de chiffre. Elle précise que l’objectif n’est pas de mesurer la mobilisation, mais de construire un mouvement de long terme. “Il s’agit de préparer une rentrée offensive pour gagner l’augmentation des salaires et des pensions, la réduction du temps de travail, pour relancer nos industries et services publics”, peut-on lire dans un communiqué. Le nouveau secrétaire général de FO, Pascal Pavageau, qui a reçu le mandat de mener une lutte interprofessionnelle la plus unitaire possible, explique lui aussi que les participants ne “sont pas là pour faire un chiffre”. “Nous sommes là pour prendre date dans une logique qui s’inscrit à plus long terme et certainement avec plus d’organisations syndicales et de jeunesse que celles qui appellent le 28”, a-t-il dit sur Public Sénat lundi. La dernière mobilisation interprofessionnelle que la CGT avait menée en solitaire le 19 avril, n’avait rassemblé que 119.500 personnes en France (108.000 en régions et 11.500 à Paris), selon la préfecture. La “marée populaire” appelée par la CGT, la France insoumise et d’autres organisations avait rassemblé 93.315 personnes en France (21.000 à Paris et 72.315 en Province). Cette fois la participation globale en France n’aura pas dépassé 30 000 manifestants. Il vraiment temps d’arrêter l activisme ultra minoritaire  d’autant que nombre de militants comme les cheminots sont usés physiquement et financièrement.

Mobilisation interprofessionnelle (CGT et FO) le 28 juin

Mobilisation interprofessionnelle (CGT et FO) le 28 juin

On ne peut pas dire quelles manifs interprofessionnelles aient connu un vrai succès ce dernières semaines et derniers mois. Ce serait plutôt un fiasco. Pourtant,  la CGT lance un nouveau mouvement pour le 28 juin, cette fois sans son allié habituel SUD mais avec FO ! Ce qui permettra au moins au nouveau patron de FO de prendre  la mesure de son décalage entre ses propos et la mobilisation sur laquelle il peut compter ; autant dire qu’il agira de la dernière manif avant la rentrée de septembre. Une sorte de rituel d’enterrement car la participation risque d’être encore davantage insignifiante en raison de l’amalgame des revendications.  La CGT, FO et les organisations de jeunesse Unef, UNL et Fidl ont appelé mercredi à une journée de mobilisation le 28 juin, pour la défense des étudiants, travailleurs, chômeurs et retraités. C’est la première fois depuis la loi travail de 2016 que la CGT et FO organisent ensemble une mobilisation interprofessionnelle. Dans un communiqué, elles invitent par ailleurs les autres syndicats à « se réunir dès fin août pour analyser la situation sociale » et « envisager » des initiatives unitaires. Solidaires, allié traditionnel de la CGT, n’a pas souhaité s’associer à cet appel. Elle appellera aussi à une mobilisation le 28 juin mais de son côté et sur « ses propres mots d’ordre », a précisé à l’AFP Eric Beynel, son porte-parole. Alliées contre la loi travail portée en 2016 par la ministre socialiste Myriam El-Khomri, la CGT et FO ont organisé 14 manifestations nationales ensemble. Elles se sont brouillées depuis mais Pascal Pavageau, le numéro un de FO depuis avril, n’a jamais caché son envie de renouer avec la CGT.

« Quand on veut tout faire trop vite, on risque de faire des conneries » (Mailly, FO)

« Quand on veut tout faire trop vite,  on risque de faire des conneries » (Mailly, FO)

L’activisme réformateur du gouvernemenet  inquiète Mailly le  patron de FO.  « Trop d’ordonnances ça peut tuer le malade », a ironisé M. Mailly sur Franceinfo, pointant « à la fois un problème de méthode et un problème de fond ». » « Quand on veut tout faire trop vite,  on risque de faire des conneries ;  « On ne nous a jamais parlé d’ordonnances sur la SNCF », a-t-il affirmé, estimant que le gouvernement a la « tentation de vouloir passer en force et de confondre vitesse et précipitation ». « Sur un dossier comme celui-là, il pourrait prendre le temps d’une véritable consultation », a-t-il ajouté, rappelant qu’ »il y a des lignes rouges », notamment la question du statut des cheminots.  Le statut n’est pas à l’origine de « tous les pépins qu’il y a régulièrement gare Montparnasse ou ailleurs », a-t-il relevé. FO, non représentatif à la SNCF, a appelé à une journée de manifestation le 22 mars, aux côtés de la CGT et de SUD rail.

Grève fonctionnaires 10 octobre : avec FO

Grève fonctionnaires 10 octobre : avec FO

 

Cette fois,  Mailly, secrétaire général de FO soutiendra la manifestation. Les syndicats de fonctionnaires ont appelé à une grève nationale le 10 octobre prochain pour protester contre les mesures de réduction des dépenses publiques qui les affecteront, comme le gel du point d’indice ou le rétablissement du jour de carence. « Depuis l’arrivée du nouveau gouvernement, les mesures négatives s’accumulent pour les agents de la fonction publique », peut-on lire dans le communiqué des organisations CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, UNSA, Solidaires et Fédération Autonome. “Ça fait un moment que je dis qu‘il y a de très graves tensions dans la fonction publique”, a dit Jean-Claude Mailly sur LCI. “Tant dans l‘hôpital, que tant dans la collectivité territoriale, ou la fonction publique d‘Etat, il y a des problèmes. Il y a une perte de sens du service public”. Le secrétaire général a assuré qu‘il serait présent lors de la journée de manifestation qui a été lancée par l‘ensemble des organisations syndicales de la fonction publique. « C’est pour faire entendre ces profonds désaccords que les organisations syndicales appellent toutes et tous les agents à la grève, aux manifestations ou rassemblements (…) pour se mobiliser le mardi 10 octobre prochain, date choisie par le ministre pour la tenue d’un rendez-vous salarial ». Outre le rétablissement du jour de carence et le gel du point d’indice, qui sert au calcul des rémunérations, les syndicats dénoncent la hausse de la CSG et le mécanisme compensatoire que leur propose le gouvernement. Le ministre de l‘Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, a confirmé en juillet qu‘une diminution de 120.000 du nombre de fonctionnaires serait nécessaire sur le quinquennat, un engagement pris par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle. Le soutien de Jean-Claude Mailly aux fonctionnaires contraste avec son refus répété de participer aux mobilisations du 12 et du 21 septembre contre la réforme du Code du travail. Il s’était pourtant mobilisé aux côtés de la CGT pour dénoncer la loi Travail, dite El Khomri, au printemps 2016.

Au moins la moitié des syndicats FO dans la manif du 12

Au moins  la moitié des syndicats FO dans la manif du 12

 

JC Mailly a du mal à se faire entendre de ses structures dont au moins la moitié participera à la manif du 12. Du temps et de l’argent perdu estime toutefois la confédération qui éprouve des difficultés à convaincre de son virage réformiste. Un virage sans doute nécessaire car la posture protestataire de FO par principe a surtout bénéficie à la CFDT devenue première organisation dans le privé. Plus d‘une dizaine de fédérations et une cinquantaine d‘unions départementales ont invité leurs membres à participer aux mobilisations organisées par la CGT, Solidaires et la FSU mardi prochain, a confirmé un cadre de Force Ouvrière. Certaines, comme la Fédération nationale de l’enseignement (FNEC-FP), la Fédération des services publics et des services de santé (avec le syndicat FO AP-HP) et la Fédération nationale transports et logistique (FO-UNCP) ont appelé à des grèves. D‘autres, comme FO Commerce ou la FAGE (Fédération de l‘administration générale de l‘Etat) disent seulement soutenir les actions. “Les appels aux manifestations n‘arrêtent pas de tomber. Ça va continuer”, a dit à Reuters Christophe Le Comte, le secrétaire de la section fédérale du Commerce, qui dit vouloir que le mouvement de mobilisation s‘inscrive dans la durée. Le secrétaire général, Jean-Claude Mailly, avait pourtant dit ne pas vouloir participer au mouvement de contestation afin, selon lui, de conserver ses “forces” pour les concertations sur l‘assurance chômage. Ce deuxième chantier de réformes doit commencer le 2 octobre, selon le syndicat. Haussant le ton, Jean-Claude Mailly s‘est justifié jeudi devant ses sympathisants. “Nous, pendant trois mois, on s‘est battu. On ne s‘est pas battu publiquement dans la rue mais il faut se battre au moment où on peut discuter”, a-t-il dit lors d‘un meeting à Marseille, dans une vidéo diffusée par le journal La Marseillaise. “On estime que le gouvernement ne bougera pas. Les salariés vont perdre une journée de salaire à faire la grève. Ça ne nous semble pas raisonnable”, dit-on à FO. “Mais notre système est très décentralisé. Les unions départementales peuvent passer outre.”

Manif 12 septembre : FO dit non

Manif  12 septembre : FO dit non  

FO ne veut sans doute pas une nouvelle fois se laisser entraîner par la CGT dans le tourbillon de la contestation qui ne mène à rien et qui finalement ne fait que renforcer le caractère réformiste de son concurrent : la CFDT. Du coup Force ouvrière s’est très largement impliquée dans le processus de discussion en cours concernant la réforme du code du travail. FO et les syndicats réformistes ont d’ailleurs obtenu un certain nombre de résultats positifs sur des revendications précises. À l’inverse,  la CGT avant même que les négociations ne soient commencées a manifesté une op position totale à toute modification du code du travail. La CGT a même annoncé puis longtemps cette manifestation qui se déroulera le 12 septembre mais sans FO.  Par ailleurs, une surenchère s’installe entre la CGT et Mélenchon qui voudrait  bien prendre la tête de la contestation syndicale. Mélenchon prévoit en effet, lui une manifestation pour le 23 septembre la réplique contestataire à la réforme du code du travail paraît donc particulièrement chaotique d’autant plus que l’opinion bien que réservée sur la réforme du gouvernement n’est sans doute pas prête à rejoindre dans la rue les frondeurs. “Le bureau confédéral de FO a dit que nous n’irons pas” et donc Force ouvrière n’ira pas, a expliqué Jean-Claude Mailly, tout en admettant implicitement que, localement, des militants de son syndicat pourraient en juger différemment. Le gouvernement doit remettre jeudi matin aux partenaires sociaux les ordonnances sur le Code du travail, avant leur présentation officielle par le Premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. “Nous avons fait notre travail de syndicalistes pragmatiques qui est de discuter point par point et nous nous positionnerons à la fin sur ce qui va et ne va pas. Je suis sûr qu’il y aura les deux”, a ajouté Jean-Claude Mailly. Force ouvrière est notamment satisfaite que le gouvernement ait accepté de conserver à la branche un rôle important dans le dialogue social et la négociation d’accords. “La branche est remise en selle sur toute une série de points et peut-être même sur des points nouveaux comme la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) «

FO pour un front commun syndical, pour quoi faire ?

FO pour un front commun syndical, pour quoi faire ?

 

FO souhaiterait un front commun au plan syndical pour s’opposer aux orientations du gouvernement qui vise à décentraliser le dialogue social au plan des entreprises. Finalement une sorte de front du refus pour demeurer dans l’immobilisme. On voit mal comment se front pourrait ce constituer et surtout perdurer en l’état des positions très opposées des organisations. Certes sur certains points l’union pourra se faire mais fondamentalement les idéologies respectives sont trop différentes pour une coopération durable des fédérations syndicales. Il y a d’un côté les syndicats réformistes ouverts à des transformations sociales et de l’autre des syndicats opposés à toute évolution. D’un côté les syndicats étatistes comme la CGT et FO, syndicat crypto marxistes et de l’autre des syndicats progressistes. Des syndicats  fortement divisés depuis les mobilisations contre la loi Travail du précédent quinquennat entre les organisations dites contestataires – la CGT et FO – et les organisations dites réformistes – la CFDT, la CFTC et l’Unsa – devraient mettre leurs désaccords de côté. Le front commun éventuel pourra cependant se faire sur la défense des prérogatives des branches qui donnent leur légitimité aux puissantes fédérations qui négocient notamment les conventions collectives. En défendant les prérogatives des branches,  les confédérations défendent en fait les fédérations. Reste à savoir si cette ligne de défense boutiquière pourra durer longtemps. Jean-Claude Mailly et son homologue de la CFDT Laurent Berger, par exemple, ne se parlaient plus depuis septembre 2015 lors de la réforme sur les retraites complémentaires, et n’ont repris le dialogue qu’à l’automne dernier. Ils essaient donc de mettre leurs désaccords de côté et s’appellent pour définir ensemble les « lignes rouges » que le gouvernement ne devrait pas franchir, selon Jean-Claude Mailly. Parmi celles-ci, la possibilité pour les dirigeants d’entreprise de consulter leurs salariés par référendum pour décider d’un accord qui n’aurait pas pu être conclu avec les délégués syndicaux. « C’est du court-circuitage », explique Jean-Claude Mailly. « Ça veut dire que vous remettez en cause un principe démocratique qui est que les syndicats sont les structures de négociation. » Le gouvernement n’en a pas fait l’annonce, mais le sujet avait été abordé par Emmanuel Macron dans son programme. Les organisations syndicales comptent également demander au gouvernement que les partenaires sociaux puissent décider ensemble des thèmes qu’ils pourraient « verrouiller » au niveau de la branche. Cela signifie que ces thèmes ne pourraient pas être négociés en entreprise, sauf si les employés en retirent des bénéfices supplémentaires. Bref le contraire de ce que souhaitait macro y proposait dans sa campagne une inversion des normes, c’est-à-dire la suprématie des accords d’entreprise sur les accords de branche.

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