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Hausse des taux : Opposition entre l’ONU et le FMI

Hausse des taux : Opposition entre l’ONU et le FMI

Le différend entre l’ONUet le FMI porte sur l’objectif de politique monétaire. L’ONU défend l’idée qu’il ne faut pas de hausse excessive des taux d’intérêt qui vont tuer la croissance alors que le fonds monétaire international fait de la lutte contre l’inflation le premier objectif quitte à asphyxier la croissance.

Dans son rapport annuel, la Conférence des Nations unies sur le Commerce et le Développement (Cnuced) met en garde sur le risque de récession mondiale si la hausse des taux se poursuit dans les pays riches à un rythme soutenu. Déjà, celle-ci fragilise encore davantage les économies émergentes. A contrario, la directrice du FMI soutient, elle, que la lutte contre l’inflation est nécessaire car elle touche les ménages les plus faibles, à condition que les gouvernements mènent une politique budgétaire cohérente avec ces resserrements monétaires.

La hausse des taux d’intérêt par les banques centrales des pays riches est trop rapide estime la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (Cnuced) dans son rapport annuel publié lundi. L’agence onusienne pointe le risque de récession et de stagnation pour les économies développées et la plongée dans la pauvreté pour les économies émergentes. « Croire qu’elles pourront faire baisser les prix en s’appuyant sur des taux d’intérêt plus élevés sans provoquer de récession est un pari imprudent », avertit la Cnuced.

La Cnuced a d’ailleurs révisé à la baisse ses prévisions de croissance économique mondiale en 2022, à 2,5% contre 2,6% en mars. Pour 2023, elle prévoit une croissance de 2,2%.

L’agence estime qu’une hausse d’un point de pourcentage du taux directeur de la Fed réduirait la production économique des autres pays riches de 0,5 % et la production économique des pays pauvres de 0,8 % au cours des trois années suivantes.Il faut aussi observer qu’un relèvement rapide des taux déterrés par la Fed est particulièrement bénéfique à la valorisation du dollar qui aussi renchéri les importations de nombre de pays notamment les plus pauvres

D’ores et déjà, ces hausses des taux vont réduire les revenus des pays émergents (hors Chine) de 360 milliards de dollars dans les trois prochaines années, a calculé la Cnuced. Elle estime également que ces pays ont déjà dépensé environ 379 milliards de dollars de réserves pour défendre leur monnaie cette année, en raison de la forte appréciation du dollar qui fragilise les pays endettés en billets verts. « Quelque 90 pays en développement ont vu leur monnaie s’affaiblir face au dollar cette année – plus d’un tiers d’entre eux de plus de 10% », estime le rapport.

Cette vision n’est pas partagée par Kristalina Georgieva, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) FMI plus proche des intérêts des grandes puissances.

Croissance mondiale : Nouvelle révision en baisse par le FMI

 

 

Croissance mondiale : Nouvelle révision en baisse par le FMI

L’économie internationale s’approche dangereusement d’une récession selon le FMI.  Dans la dernière mise à jour de ses perspectives mondiales dévoilées ce mardi 26 juillet, le FMI a révisé à la baisse ses chiffres de croissance du PIB mondial pour 2022 à 3,2% contre 3,6% en avril dernier (-0,4 point). Pour 2023, l’activité devrait accélérer à 2,9% contre 3,6% auparavant (-0,7 point).

« Il se peut que nous soyons à la veille d’une récession mondiale deux ans seulement après la dernière », a averti l’économiste en chef de l’institution Pierre-Olivier Gourinchas lors d’un point presse. « Les principales économies au monde connaissent un fort ralentissement », a ajouté l’économiste français.

Aux  Etats-Uni, la  croissance de l’activité pourrait ainsi passer de 5,7% en 2021 à 2,3% en 2022 et à 1% en 2023. Pour 2022 (-1,4%) et 2023 (-1,3%), il s’agit de la plus grande révision à la baisse du Fonds par rapport aux projections du printemps dernier.

En Chine, le  FMI table sur une hausse du PIB de 3,3% en 2022 (-1,1% par rapport à avril) et 4,6% en 2023 (-0,5% par rapport à avril). Le premier semestre 2022 a été marqué par de nombreuses mesures de restrictions anti-Covid en Chine qui ont fortement perturbé l’activité notamment manufacturière du pays, et par ricochet, l’activité mondiale. Une nouvelle flambée épidémique, accompagnée de la politique zéro-Covid du gouvernement chinois, pourrait provoquer un enlisement du ralentissement économique en Chine, entraînant « d’importantes répercussions à l’échelle mondiale », selon le FMI qui évoque aussi un risque lié à la crise du secteur immobilier chinois.

 En Russie, la guerre a précipité l’économie vers une récession brutale estimée à – 6% cette année. et les effets devraient se faire sentir plus que prévu en 2023, année pour laquelle le FMI anticipe une récession de l’économie russe de 3,5%, soit 1,2 point de moins que ses prévisions précédentes.

 En Europe ,  après avoir bondi à 5,4% en 2021, la croissance du PIB pourrait augmenter de 2,6% cette année contre 2,8% au printemps. Surtout, l’institution basée à Washington a revu fortement ses chiffres pour 2023 à seulement 1,2% contre 2,3% en avril (-1,1%).

En Allemagne, la croissance du PIB pourrait ainsi passer de 2,9% en 2021 à 1,2% en 2022 et 0,8% en 2023. Dans le contexte du conflit en Ukraine, le FMI a brutalement révisé ses chiffres pour 2022 (-0,9%) et 2023 (-1,9%). L’industrie allemande, fortement dépendante du gaz russe, traverse une violente zone de turbulences depuis le printemps. A cela s’ajoutent les difficultés d’approvisionnement en provenance de Chine et d’Asie. Compte tenu du poids de l’industrie dans l’économie outre-Rhin, l’activité globale est fortement pénalisée.

En France, la croissance pourrait bien retomber à 2,3% en 2022 contre 2,9% prévu au printemps. Après un fort rebond à 6,8% en 2021, les moteurs de l’activité s’essoufflent dans l’Hexagone. La consommation des ménages a reculé au premier trimestre, plombée par les effets de l’inflation.

En Italie, Après une croissance à 6,6% en 2021, l’activité devrait freiner à 3% en 2022 et 0,7% en 2023. La récente démission du président du Conseil, Mario Draghi, après plusieurs revers au Parlement risque de déstabiliser la situation politique à Rome, alors que de nouvelles élections sont prévues à l’automne.

Le récent durcissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) a ravivé le souvenir de la crise des dettes souveraines en 2012, en zone euro, où l’Italie avait particulièrement souffert. Quant à l’Espagne, la croissance devrait également s’essouffler en passant de 5,1% en 2021 à 4% en 2022 et 2% en 2023. La fin de l’année s’annonce particulièrement difficile sur le Vieux continent.

Pénurie de gaz en Europe : une chute de croissance jusqu’à 6 % (FMI)

Pénurie de gaz en Europe : une chute de croissance jusqu’à 6 % (FMI)

 

Le FMI estime que la pénurie du gaz pourrait provoquer une chute de croissance jusqu’à 6 % dans certains pays. Principal pays sans doute affecté l’Allemagne. Autant dire que c’est l’ensemble de l’union économique qui pourrait se retrouver en récession ; En effet on ne prévoyait pour la zone euro qu’une croissance de 1,4 % en 2023.  l’Union pourra encaisser une chute des livraisons de gaz russe «allant jusqu’à 70%», en partie grâce à la baisse de la demande entraînée par l’inflation. En clair du fait de l’envolée des prix de l’énergie et de la perte du pouvoir d’achat des ménages.  Les Vingt-Sept devront s’appuyer sur d’autres sources d’approvisionnement ou faire preuve de sobriété.

Tous les pays ne seront pas égaux dans l’épreuve : certains, dont la Hongrie, l’Allemagne ou la Slovaquie sont en effet bien plus dépendants de Moscou. Un scénario plus pessimiste d’une coupure complète des approvisionnements serait bien plus délicat à gérer, nuancent les auteurs : la Russie, qui pesait jusqu’à 100% des importations en gaz de certaines nations, est en effet difficile à remplacer. Des pénuries pourraient même se voir dans les États les plus dépendants, selon le FMI, allant jusqu’à «40% de la consommation de gaz», et les prix augmenteraient, renforçant d’autant l’inflation.

Regardant différents scénarios, les experts soulignent que quatre pays européens – la Hongrie, la Slovaquie, la République tchèque et l’Italie – pâtiraient tout particulièrement d’une interruption complète des livraisons, voyant leur croissance fortement affectée, «la chute concomitante du produit intérieur brut pouvant atteindre jusqu’à 6%». Ces pays comptent aussi parmi les plus vulnérables en cas de limitation des approvisionnements, avec la Croatie. Berlin verrait aussi sa croissance limitée de plusieurs pour cents, alors que d’autres capitales, dont Paris, Athènes, Dublin et Luxembourg souffriraient moins. L’Hexagone, la Belgique et les Pays-Bas, ainsi, «pourraient s’adapter» à la situation, notamment grâce aux importations de gaz naturel liquéfié (GNL), note le document.

Les auteurs s’attardent plus longuement sur l’exemple allemand. Une rupture des approvisionnements pourrait mener à des pénuries de gaz équivalentes à 9% de la consommation nationale, sur la seconde moitié de l’année, et jusqu’à 10% en 2023. Les conséquences seraient probablement endossées par les entreprises, en particulier durant l’hiver à venir, et les prix augmenteraient fortement. «Les impacts économiques peuvent être réduits de manière significative», jusqu’au tiers, voire aux trois cinquièmes, grâce à des mesures d’économie d’énergie, y compris du côté des ménages ou des entreprises consommant de grandes quantités de gaz, avancent les documents.

Dans tous les cas, les populations comme les États doivent se préparer au pire. C’est d’ailleurs l’ambition de la Commission européenne, qui demande notamment aux membres de réduire volontairement leur consommation de gaz de 15 % dès le 1er août et jusqu’au 31 mars 2023. En France, l’exécutif prend la menace au sérieux : début juillet, Élisabeth Borne jugeait ainsi l’hypothèse d’une rupture des approvisionnements russes «crédible». Pour l’heure, les efforts du bloc européen restent insuffisants, selon l’Agence internationale de l’énergie, qui s’est dite «inquiète pour les mois qui viennent».


Economie-Croissance 2023 : l’hypothèse d’une récession mondiale (FMI)

Economie-Croissance 2023 : l’hypothèse d’une récession mondiale (FMI)

 

L’hypothèse d’une récession mondiale est de moins en moins exclue par les institutions internationales pour 2023. Ces perspectives s’appuient sur la tendance nettement baissière de la croissance actuelle plombée par l’inflation. C’est évidemment la même problématique en France où  officiellement l’inflation mesurée serait de l’ordre de 6 % au moins en 2022 alors que les revenus et ménages n’augmenteraient que d’environ 3 %.

« Les perspectives depuis notre dernière mise à jour en avril se sont nettement assombries », a dit Kristalina Georgieva, la patronne du FMI,, citant la propagation de l’inflation à travers le monde, la hausse des taux d’intérêt, le ralentissement de la croissance économique de la Chine et les sanctions successives prises contre la Russie pour l’offensive en Ukraine.

« Nous sommes dans des eaux très agitées », a-t-elle ajouté. Interrogée sur l’hypothèse d’une récession mondiale, elle a répondu que « le risque s’est accru, donc nous ne pouvons pas l’écarter ».

Des données économiques récentes montrent que plusieurs économies importantes, dont celles de la Chine et de la Russie, se sont contractées au deuxième trimestre, a déclaré la cheffe du FMI, notant que les risques seraient encore plus élevés l’an prochain.

« Cela va être une année 2022 compliquée, mais peut-être encore plus compliquée en 2023″, selon Kristalina Georgieva. « Les risques de récession sont accrus en 2023″, a-t-elle dit, ajoutant qu’il était crucial de contrôler la flambée actuelle des prix.

Croissance 2023 : l’hypothèse d’une récession mondiale (FMI)

Croissance 2023 : l’hypothèse d’une récession mondiale (FMI)

 

L’hypothèse d’une récession mondiale est de moins en moins exclue par les institutions internationales pour 2023. Ces perspectives s’appuient sur la tendance nettement baissière de la croissance actuelle plombée par l’inflation. C’est évidemment la même problématique en France où  officiellement l’inflation mesurée serait de l’ordre de 6 % au moins en 2022 alors que les revenus et ménages n’augmenteraient que d’environ 3 %.

« Les perspectives depuis notre dernière mise à jour en avril se sont nettement assombries », a dit Kristalina Georgieva, la patronne du FMI,, citant la propagation de l’inflation à travers le monde, la hausse des taux d’intérêt, le ralentissement de la croissance économique de la Chine et les sanctions successives prises contre la Russie pour l’offensive en Ukraine.

« Nous sommes dans des eaux très agitées », a-t-elle ajouté. Interrogée sur l’hypothèse d’une récession mondiale, elle a répondu que « le risque s’est accru, donc nous ne pouvons pas l’écarter ».

Des données économiques récentes montrent que plusieurs économies importantes, dont celles de la Chine et de la Russie, se sont contractées au deuxième trimestre, a déclaré la cheffe du FMI, notant que les risques seraient encore plus élevés l’an prochain.

« Cela va être une année 2022 compliquée, mais peut-être encore plus compliquée en 2023″, selon Kristalina Georgieva. « Les risques de récession sont accrus en 2023″, a-t-elle dit, ajoutant qu’il était crucial de contrôler la flambée actuelle des prix.

Economie: L’inflation menace la croissance mondiale ( FMI)

Economie: L’inflation  menace la croissance mondiale ( FMI)

 

« Les perspectives économiques mondiales se sont considérablement détériorées », principalement en raison de la « guerre en Ukraine, qui provoque une crise humanitaire majeure en Europe de l’Est, et des sanctions prises contre la Russie visant à faire pression pour stopper les hostilités », note en préambule le chef économiste du Fonds monétaire international, le Français Pierre-Olivier Gourinchas. D’autant que le conflit déclenché par la Russie a frappé une planète encore en convalescence après deux années de pandémie.S’ajoute maintenant à cela l’inquiétante situation sanitaire en Chine qui conduit à l’immobilisation d’environ un quart de la population. De quoi freiner un peu plus l’évolution de la production et de la consommation mondiale.

 Alors qu’en janvier, les experts de Washington tablaient sur une croissance mondiale de 4,4 % en 2022, la prévision est désormais de 3,6 %.

En France notamment  choc énergétique pourrait déboucher sur une activité proche de zéro dans les prochains mois selon Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Ostrum Asset Management.( La Tribune).

 L’Insee vient de confirmer sa première estimation d’inflation en mars à 4,5%. Etes-vous surpris par cette hausse ?

PHILIPPE WAECHTER- Non, cette hausse est commune à beaucoup de pays européens. En zone euro, l’Italie, l’Espagne ou l’Allemagne ont également enregistré une accélération significative de l’inflation au mois de mars. Cette accélération résulte en grande partie de la hausse très marquée des prix de l’énergie. Dans le détail, on voit que le prix de l’énergie a encore fortement progressé en mars. La France est néanmoins légèrement en retrait par rapport aux autres pays en raison du bouclier énergétique du gouvernement qui protège.

Selon l’Insee, ce bouclier permet de limiter l’inflation d’environ 1,5%. C’est un facteur qui à court terme joue favorablement. Il joue moins sur l’essence que sur le gaz ou l’électricité. Depuis l’entrée en guerre de la Russie en Ukraine, les prix de l’énergie ont fortement progressé. Les chiffres du mois de mars marquent une hausse entre 60% et 100% par rapport à la moyenne de 2021. C’est une hausse assez brutale.

À quoi peut-on s’attendre dans les prochaines semaines ?

On ne peut pas faire l’hypothèse que les prix de l’énergie vont se réduire spontanément.  À l’échelle de la zone euro, si le prix du baril est maintenu à 102 euros comme au mois de mars tout au long de l’année 2022, la contribution de l’énergie à l’inflation sera très forte au cours des prochains mois.

Sur la zone euro, la contribution de l’énergie en fin d’année serait de l’ordre de 2%. Il reste beaucoup d’incertitudes sur le plan diplomatique et la stratégie de l’Europe sur le gaz russe.

Le choc sur les prix de l’énergie peut-il entraîner une récession en Europe et en France ?

Si on replace le choc énergétique actuel dans une perspective historique, le prix du baril de pétrole est à un niveau très élevé. Le prix du baril en euros constants est bien plus élevé que lors des deux chocs pétroliers des années 70. Lorsqu’il y a un choc énergétique liée à une accélération brutale du prix de l’énergie, il y a une récession généralement derrière. Ce choc énergétique oblige tous les acteurs économiques à arbitrer dans leurs dépenses. Les ménages doivent faire des choix entre les carburants et d’autres biens. Ceux qui dépendent de la voiture vont être pénalisés dans leur consommation. Les entreprises sont contraintes de payer leur énergie plus cher. Cela les oblige à faire des choix. Cette situation modifie l’allocation des ressources. C’est un facteur de déstabilisation de la conjoncture.

Par ailleurs, quand il y a une telle hausse des prix de l’énergie, les factures énergétiques s’accroissent de manière significative. Il y a un transfert de revenus vers les pays producteurs de pétrole. Ces revenus ne vont pas revenir spontanément. Les Européens sont obligés d’ajuster leur budget à cette facture pétrolière. La demande adressée aux entreprises est forcément plus réduite.

La probabilité de récession en 2022 est loin d’être négligeable en Europe et en France. Cela ne veut pas dire que l’activité va s’effondrer rapidement. La probabilité d’une activité proche de zéro en Europe et en France est loin d’être nulle. Le choc énergétique peut avoir un caractère systématique.

L’horizon économique considérablement assombri avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie complique la tâche de la BCE. Quelles sont les marges de manoeuvre de sa présidente Christine Lagarde ?

La Banque centrale européenne n’a pas beaucoup de marges de manoeuvre. Le principal objectif de la BCE reste l’inflation. Elle est actuellement à 7,5% au mois de mars en zone euro. Lorsque l’on examine les contributions des différents postes, l’énergie et l’alimentation contribuent à hauteur de 5,5%. La contribution de l’énergie et de l’alimentaire est bien supérieure à celles des biens et services. La BCE ne peut pas contrôler la production de pétrole ou de gaz. Cette situation est contraignante pour la BCE. Aux Etats-Unis, la contribution des biens et services à l’inflation est très élevée par rapport à celle de l’énergie. La Réserve fédérale peut agir plus facilement.

En Europe, agir sur les comportements, c’est prendre un risque d’agir sur l’activité sans peser sur l’inflation. Christine Lagarde veut peser sur l’inflation. La BCE va probablement monter ses taux en septembre et en décembre. Pour l’instant, son discours tend à montrer que l’inflation actuelle ne doit pas s’inscrire dans l’esprit de tous les acteurs de l’économie et que chacun n’intègre pas l’idée que l’inflation soit persistante. Elle doit durcir le ton pour éviter la persistance de l’inflation. Dans le même temps, elle a demandé aux gouvernements d’avoir des politiques accommodantes pour que la demande soit soutenue. Le plus grand drame pour les banques centrales est la persistance de l’inflation.

L’inflation menace la croissance mondiale ( FMI)

L’inflation  menace la croissance mondiale ( FMI)

 

« Les perspectives économiques mondiales se sont considérablement détériorées », principalement en raison de la « guerre en Ukraine, qui provoque une crise humanitaire majeure en Europe de l’Est, et des sanctions prises contre la Russie visant à faire pression pour stopper les hostilités », note en préambule le chef économiste du Fonds monétaire international, le Français Pierre-Olivier Gourinchas. D’autant que le conflit déclenché par la Russie a frappé une planète encore en convalescence après deux années de pandémie.

 Alors qu’en janvier, les experts de Washington tablaient sur une croissance mondiale de 4,4 % en 2022, la prévision est désormais de 3,6 %.

En France notamment  choc énergétique pourrait déboucher sur une activité proche de zéro dans les prochains mois selon Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Ostrum Asset Management.( La Tribune).

 L’Insee vient de confirmer sa première estimation d’inflation en mars à 4,5%. Etes-vous surpris par cette hausse ?

PHILIPPE WAECHTER- Non, cette hausse est commune à beaucoup de pays européens. En zone euro, l’Italie, l’Espagne ou l’Allemagne ont également enregistré une accélération significative de l’inflation au mois de mars. Cette accélération résulte en grande partie de la hausse très marquée des prix de l’énergie. Dans le détail, on voit que le prix de l’énergie a encore fortement progressé en mars. La France est néanmoins légèrement en retrait par rapport aux autres pays en raison du bouclier énergétique du gouvernement qui protège.

Selon l’Insee, ce bouclier permet de limiter l’inflation d’environ 1,5%. C’est un facteur qui à court terme joue favorablement. Il joue moins sur l’essence que sur le gaz ou l’électricité. Depuis l’entrée en guerre de la Russie en Ukraine, les prix de l’énergie ont fortement progressé. Les chiffres du mois de mars marquent une hausse entre 60% et 100% par rapport à la moyenne de 2021. C’est une hausse assez brutale.

À quoi peut-on s’attendre dans les prochaines semaines ?

On ne peut pas faire l’hypothèse que les prix de l’énergie vont se réduire spontanément.  À l’échelle de la zone euro, si le prix du baril est maintenu à 102 euros comme au mois de mars tout au long de l’année 2022, la contribution de l’énergie à l’inflation sera très forte au cours des prochains mois.

Sur la zone euro, la contribution de l’énergie en fin d’année serait de l’ordre de 2%. Il reste beaucoup d’incertitudes sur le plan diplomatique et la stratégie de l’Europe sur le gaz russe.

Le choc sur les prix de l’énergie peut-il entraîner une récession en Europe et en France ?

Si on replace le choc énergétique actuel dans une perspective historique, le prix du baril de pétrole est à un niveau très élevé. Le prix du baril en euros constants est bien plus élevé que lors des deux chocs pétroliers des années 70. Lorsqu’il y a un choc énergétique liée à une accélération brutale du prix de l’énergie, il y a une récession généralement derrière. Ce choc énergétique oblige tous les acteurs économiques à arbitrer dans leurs dépenses. Les ménages doivent faire des choix entre les carburants et d’autres biens. Ceux qui dépendent de la voiture vont être pénalisés dans leur consommation. Les entreprises sont contraintes de payer leur énergie plus cher. Cela les oblige à faire des choix. Cette situation modifie l’allocation des ressources. C’est un facteur de déstabilisation de la conjoncture.

Par ailleurs, quand il y a une telle hausse des prix de l’énergie, les factures énergétiques s’accroissent de manière significative. Il y a un transfert de revenus vers les pays producteurs de pétrole. Ces revenus ne vont pas revenir spontanément. Les Européens sont obligés d’ajuster leur budget à cette facture pétrolière. La demande adressée aux entreprises est forcément plus réduite.

La probabilité de récession en 2022 est loin d’être négligeable en Europe et en France. Cela ne veut pas dire que l’activité va s’effondrer rapidement. La probabilité d’une activité proche de zéro en Europe et en France est loin d’être nulle. Le choc énergétique peut avoir un caractère systématique.

L’horizon économique considérablement assombri avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie complique la tâche de la BCE. Quelles sont les marges de manoeuvre de sa présidente Christine Lagarde ?

La Banque centrale européenne n’a pas beaucoup de marges de manoeuvre. Le principal objectif de la BCE reste l’inflation. Elle est actuellement à 7,5% au mois de mars en zone euro. Lorsque l’on examine les contributions des différents postes, l’énergie et l’alimentation contribuent à hauteur de 5,5%. La contribution de l’énergie et de l’alimentaire est bien supérieure à celles des biens et services. La BCE ne peut pas contrôler la production de pétrole ou de gaz. Cette situation est contraignante pour la BCE. Aux Etats-Unis, la contribution des biens et services à l’inflation est très élevée par rapport à celle de l’énergie. La Réserve fédérale peut agir plus facilement.

En Europe, agir sur les comportements, c’est prendre un risque d’agir sur l’activité sans peser sur l’inflation. Christine Lagarde veut peser sur l’inflation. La BCE va probablement monter ses taux en septembre et en décembre. Pour l’instant, son discours tend à montrer que l’inflation actuelle ne doit pas s’inscrire dans l’esprit de tous les acteurs de l’économie et que chacun n’intègre pas l’idée que l’inflation soit persistante. Elle doit durcir le ton pour éviter la persistance de l’inflation. Dans le même temps, elle a demandé aux gouvernements d’avoir des politiques accommodantes pour que la demande soit soutenue. Le plus grand drame pour les banques centrales est la persistance de l’inflation.

Economie: L’inflation va plomber la croissance mondiale( FMI)

Economie: L’inflation va plomber la croissance mondiale( FMI)

 

« Les perspectives économiques mondiales se sont considérablement détériorées », principalement en raison de la « guerre en Ukraine, qui provoque une crise humanitaire majeure en Europe de l’Est, et des sanctions prises contre la Russie visant à faire pression pour stopper les hostilités », note en préambule le chef économiste du Fonds monétaire international, le Français Pierre-Olivier Gourinchas. D’autant que le conflit déclenché par la Russie a frappé une planète encore en convalescence après deux années de pandémie.

 Alors qu’en janvier, les experts de Washington tablaient sur une croissance mondiale de 4,4 % en 2022, la prévision est désormais de 3,6 %.

En France notamment  choc énergétique pourrait déboucher sur une activité proche de zéro dans les prochains mois selon Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Ostrum Asset Management.( La Tribune).

 L’Insee vient de confirmer sa première estimation d’inflation en mars à 4,5%. Etes-vous surpris par cette hausse ?

PHILIPPE WAECHTER- Non, cette hausse est commune à beaucoup de pays européens. En zone euro, l’Italie, l’Espagne ou l’Allemagne ont également enregistré une accélération significative de l’inflation au mois de mars. Cette accélération résulte en grande partie de la hausse très marquée des prix de l’énergie. Dans le détail, on voit que le prix de l’énergie a encore fortement progressé en mars. La France est néanmoins légèrement en retrait par rapport aux autres pays en raison du bouclier énergétique du gouvernement qui protège.

Selon l’Insee, ce bouclier permet de limiter l’inflation d’environ 1,5%. C’est un facteur qui à court terme joue favorablement. Il joue moins sur l’essence que sur le gaz ou l’électricité. Depuis l’entrée en guerre de la Russie en Ukraine, les prix de l’énergie ont fortement progressé. Les chiffres du mois de mars marquent une hausse entre 60% et 100% par rapport à la moyenne de 2021. C’est une hausse assez brutale.

À quoi peut-on s’attendre dans les prochaines semaines ?

On ne peut pas faire l’hypothèse que les prix de l’énergie vont se réduire spontanément.  À l’échelle de la zone euro, si le prix du baril est maintenu à 102 euros comme au mois de mars tout au long de l’année 2022, la contribution de l’énergie à l’inflation sera très forte au cours des prochains mois.

Sur la zone euro, la contribution de l’énergie en fin d’année serait de l’ordre de 2%. Il reste beaucoup d’incertitudes sur le plan diplomatique et la stratégie de l’Europe sur le gaz russe.

Le choc sur les prix de l’énergie peut-il entraîner une récession en Europe et en France ?

Si on replace le choc énergétique actuel dans une perspective historique, le prix du baril de pétrole est à un niveau très élevé. Le prix du baril en euros constants est bien plus élevé que lors des deux chocs pétroliers des années 70. Lorsqu’il y a un choc énergétique liée à une accélération brutale du prix de l’énergie, il y a une récession généralement derrière. Ce choc énergétique oblige tous les acteurs économiques à arbitrer dans leurs dépenses. Les ménages doivent faire des choix entre les carburants et d’autres biens. Ceux qui dépendent de la voiture vont être pénalisés dans leur consommation. Les entreprises sont contraintes de payer leur énergie plus cher. Cela les oblige à faire des choix. Cette situation modifie l’allocation des ressources. C’est un facteur de déstabilisation de la conjoncture.

Par ailleurs, quand il y a une telle hausse des prix de l’énergie, les factures énergétiques s’accroissent de manière significative. Il y a un transfert de revenus vers les pays producteurs de pétrole. Ces revenus ne vont pas revenir spontanément. Les Européens sont obligés d’ajuster leur budget à cette facture pétrolière. La demande adressée aux entreprises est forcément plus réduite.

La probabilité de récession en 2022 est loin d’être négligeable en Europe et en France. Cela ne veut pas dire que l’activité va s’effondrer rapidement. La probabilité d’une activité proche de zéro en Europe et en France est loin d’être nulle. Le choc énergétique peut avoir un caractère systématique.

L’horizon économique considérablement assombri avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie complique la tâche de la BCE. Quelles sont les marges de manoeuvre de sa présidente Christine Lagarde ?

La Banque centrale européenne n’a pas beaucoup de marges de manoeuvre. Le principal objectif de la BCE reste l’inflation. Elle est actuellement à 7,5% au mois de mars en zone euro. Lorsque l’on examine les contributions des différents postes, l’énergie et l’alimentation contribuent à hauteur de 5,5%. La contribution de l’énergie et de l’alimentaire est bien supérieure à celles des biens et services. La BCE ne peut pas contrôler la production de pétrole ou de gaz. Cette situation est contraignante pour la BCE. Aux Etats-Unis, la contribution des biens et services à l’inflation est très élevée par rapport à celle de l’énergie. La Réserve fédérale peut agir plus facilement.

En Europe, agir sur les comportements, c’est prendre un risque d’agir sur l’activité sans peser sur l’inflation. Christine Lagarde veut peser sur l’inflation. La BCE va probablement monter ses taux en septembre et en décembre. Pour l’instant, son discours tend à montrer que l’inflation actuelle ne doit pas s’inscrire dans l’esprit de tous les acteurs de l’économie et que chacun n’intègre pas l’idée que l’inflation soit persistante. Elle doit durcir le ton pour éviter la persistance de l’inflation. Dans le même temps, elle a demandé aux gouvernements d’avoir des politiques accommodantes pour que la demande soit soutenue. Le plus grand drame pour les banques centrales est la persistance de l’inflation.

L’inflation va plomber la croissance mondiale( FMI)

L’inflation va plomber la croissance mondiale( FMI)

 

« Les perspectives économiques mondiales se sont considérablement détériorées », principalement en raison de la « guerre en Ukraine, qui provoque une crise humanitaire majeure en Europe de l’Est, et des sanctions prises contre la Russie visant à faire pression pour stopper les hostilités », note en préambule le chef économiste du Fonds monétaire international, le Français Pierre-Olivier Gourinchas. D’autant que le conflit déclenché par la Russie a frappé une planète encore en convalescence après deux années de pandémie.

 Alors qu’en janvier, les experts de Washington tablaient sur une croissance mondiale de 4,4 % en 2022, la prévision est désormais de 3,6 %.

En France notamment  choc énergétique pourrait déboucher sur une activité proche de zéro dans les prochains mois selon Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Ostrum Asset Management.( La Tribune).

 L’Insee vient de confirmer sa première estimation d’inflation en mars à 4,5%. Etes-vous surpris par cette hausse ?

PHILIPPE WAECHTER- Non, cette hausse est commune à beaucoup de pays européens. En zone euro, l’Italie, l’Espagne ou l’Allemagne ont également enregistré une accélération significative de l’inflation au mois de mars. Cette accélération résulte en grande partie de la hausse très marquée des prix de l’énergie. Dans le détail, on voit que le prix de l’énergie a encore fortement progressé en mars. La France est néanmoins légèrement en retrait par rapport aux autres pays en raison du bouclier énergétique du gouvernement qui protège.

Selon l’Insee, ce bouclier permet de limiter l’inflation d’environ 1,5%. C’est un facteur qui à court terme joue favorablement. Il joue moins sur l’essence que sur le gaz ou l’électricité. Depuis l’entrée en guerre de la Russie en Ukraine, les prix de l’énergie ont fortement progressé. Les chiffres du mois de mars marquent une hausse entre 60% et 100% par rapport à la moyenne de 2021. C’est une hausse assez brutale.

À quoi peut-on s’attendre dans les prochaines semaines ?

On ne peut pas faire l’hypothèse que les prix de l’énergie vont se réduire spontanément.  À l’échelle de la zone euro, si le prix du baril est maintenu à 102 euros comme au mois de mars tout au long de l’année 2022, la contribution de l’énergie à l’inflation sera très forte au cours des prochains mois.

Sur la zone euro, la contribution de l’énergie en fin d’année serait de l’ordre de 2%. Il reste beaucoup d’incertitudes sur le plan diplomatique et la stratégie de l’Europe sur le gaz russe.

Le choc sur les prix de l’énergie peut-il entraîner une récession en Europe et en France ?

Si on replace le choc énergétique actuel dans une perspective historique, le prix du baril de pétrole est à un niveau très élevé. Le prix du baril en euros constants est bien plus élevé que lors des deux chocs pétroliers des années 70. Lorsqu’il y a un choc énergétique liée à une accélération brutale du prix de l’énergie, il y a une récession généralement derrière. Ce choc énergétique oblige tous les acteurs économiques à arbitrer dans leurs dépenses. Les ménages doivent faire des choix entre les carburants et d’autres biens. Ceux qui dépendent de la voiture vont être pénalisés dans leur consommation. Les entreprises sont contraintes de payer leur énergie plus cher. Cela les oblige à faire des choix. Cette situation modifie l’allocation des ressources. C’est un facteur de déstabilisation de la conjoncture.

Par ailleurs, quand il y a une telle hausse des prix de l’énergie, les factures énergétiques s’accroissent de manière significative. Il y a un transfert de revenus vers les pays producteurs de pétrole. Ces revenus ne vont pas revenir spontanément. Les Européens sont obligés d’ajuster leur budget à cette facture pétrolière. La demande adressée aux entreprises est forcément plus réduite.

La probabilité de récession en 2022 est loin d’être négligeable en Europe et en France. Cela ne veut pas dire que l’activité va s’effondrer rapidement. La probabilité d’une activité proche de zéro en Europe et en France est loin d’être nulle. Le choc énergétique peut avoir un caractère systématique.

L’horizon économique considérablement assombri avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie complique la tâche de la BCE. Quelles sont les marges de manoeuvre de sa présidente Christine Lagarde ?

La Banque centrale européenne n’a pas beaucoup de marges de manoeuvre. Le principal objectif de la BCE reste l’inflation. Elle est actuellement à 7,5% au mois de mars en zone euro. Lorsque l’on examine les contributions des différents postes, l’énergie et l’alimentation contribuent à hauteur de 5,5%. La contribution de l’énergie et de l’alimentaire est bien supérieure à celles des biens et services. La BCE ne peut pas contrôler la production de pétrole ou de gaz. Cette situation est contraignante pour la BCE. Aux Etats-Unis, la contribution des biens et services à l’inflation est très élevée par rapport à celle de l’énergie. La Réserve fédérale peut agir plus facilement.

En Europe, agir sur les comportements, c’est prendre un risque d’agir sur l’activité sans peser sur l’inflation. Christine Lagarde veut peser sur l’inflation. La BCE va probablement monter ses taux en septembre et en décembre. Pour l’instant, son discours tend à montrer que l’inflation actuelle ne doit pas s’inscrire dans l’esprit de tous les acteurs de l’économie et que chacun n’intègre pas l’idée que l’inflation soit persistante. Elle doit durcir le ton pour éviter la persistance de l’inflation. Dans le même temps, elle a demandé aux gouvernements d’avoir des politiques accommodantes pour que la demande soit soutenue. Le plus grand drame pour les banques centrales est la persistance de l’inflation.

Ukraine : des conséquences sur le pouvoir d’achat

Ukraine : des conséquences sur le pouvoir d’achat (FMI)

 

 

La guerre en Ukraine aura notamment pour conséquence de contribuer à augmenter encore l’inflation qui va peser de manière significative sur le pouvoir d’achat des ménages, la consommation et la croissance. La guerre en Ukraine risque donc de doucher les espoirs de rattrapage des salaires amputés par la flambée de l’inflation. La reprise vigoureuse de l’économie mondiale, combinée à des tensions persistantes sur le marché du travail, devait contribuer à placer les salariés en position de force face aux employeurs pour obtenir une revalorisation de leurs rémunérations. Las, l’incertitude économique liée à la guerre «ralentira le rattrapage attendu sur les salaires», affirme Pierre-Olivier Gourinchas, au Figaro.

Le chef économiste du Fonds monétaire international (FMI), Pierre-Olivier Gourinchas, prévient que la guerre se traduira par «un choc important pour l’économie mondiale, particulièrement pour l’Europe». FMI

Ce polytechnicien, ex- «meilleur jeune économiste» de France, professeur à l’université californienne de Berkeley, vient de prendre ses fonctions comme chef économiste du Fonds monétaire international (FMI). Auteur d’une thèse au MIT (Massachusetts Institute of Technology) sous la direction de son compatriote et prédécesseur au FMI, Olivier Blanchard, il planche sur les nouvelles prévisions économiques de l’organisation, attendues dans quinze jours. Des prévisions qui devraient être revu en baisse avec notamment sans doute une croissance autour de 2 % pour l’Europe au lieu des 4 % prévus.

La Russie menace l’inflation (FMI)

La Russie menace l’inflation (FMI)

Selon Gita Gopinath, la numéro 2 du Fonds monétaire international (FMI), l’effet direct d’un éventuel défaut de la Russie sur le reste de la planète serait plutôt limité sur le plan financier, mais Il faut s’attendre des conséquences importantes de la guerre en Ukraine sur l’économie mondiale notamment en matière d’inflation. Le FMI et autre organisations internationales soulignent qu’en plus « de la dévastatrice catastrophe humanitaire en Ukraine, la guerre perturbe les moyens de subsistance dans la région et au-delà ».

Elle réduit l’approvisionnement en énergie, en nourriture, augmente les prix, « nuira à la reprise post-pandémie planétaire ». Les marchés financiers aussi seront touchés avec une incertitude qui va se répercuter sur les prix des actifs, resserrer les conditions financières, et pourrait même « engendrer des flux de capitaux hors des marchés émergents ».

La guerre va conduire le FMI à réviser à la baisse ses prévisions et ce, plus fortement qu’il ne l’avait fait en janvier (-0,5 point à 4,4%). L’économie mondiale devrait rester « en territoire positif » mais un certain nombre de pays, à commencer par la Russie et l’Ukraine ainsi que les pays voisins directement affectés par le conflit seront en récession, a indiqué Kristalina Georgieva.

D’une manière plus générale, « l’impact très inquiétant est l’inflation », a-t-elle poursuivi. Le FMI s’attendait à ce que la pression sur les prix diminue au cours de l’année. Or, elle s’accentue.Or précisément l’ampleur de l’inflation risque de peser sur le volume de la croissance

Le conflit en Ukraine est aussi en train de faire évoluer le commerce international, a observé de son côté Gita Gopinath.

« Le commerce de l’énergie ne sera plus jamais le même après la guerre en Ukraine », a-t-elle souligné alors que les pays s’efforcent de couper leur dépendance à la Russie au profit notamment des Etats-Unis.

Economie: Remise en cause de la croissance mondiale (FMI )

Economie: Remise en cause de la croissance mondiale (FMI )

Inévitablement la guerre en Ukraine va amener à revoir de façon drastique les perspectives de croissance. Ce que compte faire le fonds monétaire international. En cause d’abord l’influence de l’inflation qui ne cesse de dériver et qui va impacter le pouvoir d’achat des ménages ( Les dépenses d’énergie pourrait augmenter de 50 %) ,  des entreprises et au-delà la croissance. Le renchérissement des prix concerne les matières premières industrielles mais aussi alimentaires. Avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la tendance haussière va encore s’accélérer et plomber l’activité. Théoriquement la croissance mondiale devait être de l’ordre de 4,4 % (4 % pour la France. ). Une croissance qui pourrait bien être divisée par deux  et même davantage en Europe.

Le Fonds monétaire international (FMI) va abaisser sa prévision de croissance mondiale en raison de la guerre en Ukraine, a annoncé jeudi sa directrice générale Kristalina Georgieva, prévenant qu’un défaut de paiement de la Russie n’était plus «improbable».Le FMI et la Banque mondiale tiendront en mode virtuel leurs réunions de printemps la semaine du 18 avril. «Pour résumer, nous avons un impact tragique de la guerre sur l’Ukraine. Nous avons une contraction importante en Russie et nous voyons l’impact probable sur nos perspectives de l’économie mondiale», a-t-elle déclaré lors d’une table-ronde avec quelques journalistes. «Nous viendrons le mois prochain avec une révision à la baisse de nos projections de croissance mondiale», a-t-elle ajouté.

Un défaut de paiement de la Russie «n’est plus un événement improbable», a-t-elle poursuivi, tout en notant que le problème n’était pas la disponibilité de l’argent mais l’incapacité de l’utiliser depuis que le pays a été coupé du système financier mondial. «Je ne vais pas spéculer sur ce qui peut ou non arriver, mais juste dire que nous ne parlons plus du défaut de paiement de la Russie comme d’un événement improbable», a-t-elle encore commenté.

Remise en cause de la croissance mondiale (FMI )

Remise en cause de la croissance mondiale (FMI )

inévitablement la guerre en Ukraine va amener à revoir de façon drastique les perspectives de croissance. Ce que compte faire le fonds monétaire international. En cause d’abord l’influence de l’inflation qui ne cesse de dériver et qui va impacter e pouvoir d’achat des ménages ( Les dépenses d’énergie pourrait augmenter de 50 %) ,  des entreprises et au-delà la croissance. Le renchérissement des prix concerne les matières premières industrielles mais aussi alimentaires. Avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la tendance haussière va encore s’accélérer et plomber l’activité. Théoriquement la croissance mondiale devait être de l’ordre de 4,4 % (4 % pour la France. ). Une croissance qui pourrait bien être divisée par deux  et même davantage en Europe.

Le Fonds monétaire international (FMI) va abaisser sa prévision de croissance mondiale en raison de la guerre en Ukraine, a annoncé jeudi sa directrice générale Kristalina Georgieva, prévenant qu’un défaut de paiement de la Russie n’était plus «improbable».Le FMI et la Banque mondiale tiendront en mode virtuel leurs réunions de printemps la semaine du 18 avril. «Pour résumer, nous avons un impact tragique de la guerre sur l’Ukraine. Nous avons une contraction importante en Russie et nous voyons l’impact probable sur nos perspectives de l’économie mondiale», a-t-elle déclaré lors d’une table-ronde avec quelques journalistes. «Nous viendrons le mois prochain avec une révision à la baisse de nos projections de croissance mondiale», a-t-elle ajouté.

Un défaut de paiement de la Russie «n’est plus un événement improbable», a-t-elle poursuivi, tout en notant que le problème n’était pas la disponibilité de l’argent mais l’incapacité de l’utiliser depuis que le pays a été coupé du système financier mondial. «Je ne vais pas spéculer sur ce qui peut ou non arriver, mais juste dire que nous ne parlons plus du défaut de paiement de la Russie comme d’un événement improbable», a-t-elle encore commenté.

Guerre Ukraine : très graves conséquences pour l’économie d’après le FMI

Guerre Ukraine : très graves conséquences pour l’économie d’après le FMI

Les conséquences de la guerre en Ukraine risquent d’être catastrophiques pour l’économie mondiale d’après le Fonds monétaire international. Les experts commencent à mesurer les dégâts de la folle entreprise de la Russie et les conséquences des sanctions prises à son égard. La conséquence la plus spectaculaire pourrait être une envolée de l’inflation qui était déjà menaçante avant la déclaration de guerre suite à la reprise économique. Avec le pétrole aujourd’hui près de 120 $, le blé passé de 280 à 410 € en une semaine,  l’explosion des prix de toutes les matières premières y compris des denrées alimentaires, le pouvoir d’achat des ménages va plomber la consommation en même temps que la production.

« Le bond des prix aura des effets dans le monde entier, en particulier sur les ménages modestes pour lesquels les dépenses alimentaires et d’énergie représentent une proportion plus importante » de leur budget que la moyenne, anticipe le FMI.

La facture ne sera pas « indolore » pour les Français avait prévenu la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili vendredi sur France Info. En France par exemple, l’assureur-crédit Euler Hermes estime que les dépenses énergétiques des ménages français pourraient s’envoler de 400 euros cette année, pour atteindre 2.800 euros.

Croissance mondiale : révisions en baisse des prévisions économiques du FMI

Croissance mondiale  : révisions   en baisse des prévisions économiques du FMI

 

Le FMI avait déjà revu en baisse ses prévisions après avoir constaté un certain tassement dans certaines zones . Le Fonds monétaire international envisage de réviser à nouveau en baisse ses prévisions de croissance mondiale en raison du nouveau variant Omicron qui se répand dans le monde, a indiqué vendredi la directrice générale de l’institution.

Compte tenu des risques les prévisions du FMI avait déjà été modifiées le 12 octobre 2021 .

Le  FMI avait  abaissé la prévision de croissance 2021 de la première économie du monde à 6%, contre 7% en juillet. Mais elle l’a révisé en hausse pour 2022, à 5,2%, en prenant en compte les projets de dépenses pharaoniques prévues par l’administration Biden, de plusieurs milliers de milliards de dollars.

À l’inverse, le Fonds a révisé en hausse sa prévision de croissance 2021 pour la zone euro (+0,4 point à 5%). Mais là encore, les disparités sont grandes avec une hausse de son estimation de croissance pour la France qui a accéléré la vaccination de sa population (+0,5 point à 6,3%) et une baisse pour celle de l’Allemagne qui pâtit de la pénurie des semi-conducteurs (-0,5 point à 3,1%).

Pour 2022, le FMI prévoyait sur une croissance mondiale inchangée à 4,9%. Devant les risques du nouveau variant omicron, la directrice du FMI a prévenu hier que l’organisation internationale était susceptible de réviser encore à la baisse ces différentes prévisions. Selon certaines hypothèses, la révision pourrait être d’un point en baisse en moyenne.

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