Taxe carbone : le FMI pour
Le fameux signal prix cher aux économistes classiques fait de plus en plus l’unanimité concernant la taxation du carbone. Concrètement on va donc monétariser le droit de polluer. Il n’est pas certain que cela cela soit le moyen le plus efficace mais cela va satisfaire les économistes classiques et les écolos. On pourrait tout aussi bien obtenir des résultats significatifs avec des mesures de régulation s’inscrivant dans le temps et ne pesant pas nécessairement sur le cout et le prix.
La tarification du carbone est nécessaire pour financer la transition énergétique dans un contexte de forte inflation et d’endettement élevé, a estimé la numéro 2 du FMI. Selon Gita Gopinath, un tel dispositif permet aux États d’augmenter leurs revenus tout en réduisant leurs dettes. De son point de vue, ils ne doivent pas uniquement miser sur les subventions, bien qu’elles soient utiles pour financer les innovations.
Pour la numéro 2 de l’institution, il ne faut pas miser uniquement sur les subventions, comme le font les États-Unis avec leur plan IRA (Inflation Reduction Act), qui en prévoit des milliards pour favoriser les industries vertes. « Nous ne pouvons pas considérer les subventions comme un substitut complet aux taxes sur le carbone », a-t-elle souligné, lors d’une conférence au Peterson Institute for International Economics (PIIE) à Washington mercredi. Elle regrette justement que « les discussions (ne) semblent porter [que] sur les seules subventions, et non sur les prix ».
Une tarification du carbone équivaut à acheter un « permis de polluer » pour couvrir les émissions de CO2. Pour Gita Gopinath, « sur le plan budgétaire, la tarification du carbone fait une énorme différence par rapport aux subventions ». Elle explique que cette stratégie permet d’augmenter les revenus – qui pourront être utilisés « pour aider les ménages et les entreprises touchés par cette transition » – et ainsi de réduire la dette.