Archive pour le Tag 'Florange'

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Les syndicats de Florange chez Ayrault pour dénoncer un accord d’amateurs

Les syndicats de Florange chez Ayrault pour dénoncer un accord d’amateurs

 

« Un accord d’amateurs entre Mittal et le gouvernement » que dénonce les syndicats notamment la CFDT. De fait, comme sur beaucoup d’autres dossiers le gouvernement révèle son incompétence économique qui s’ajoute au cynisme. Pas étonnant dans ce gouvernement de fonctionnaires qui n’ont qu’un rapport très approximatif avec les réalités économiques. Le contenu de l’accord conclu avec le gouvernement, tel qu’il a été dévoilé mardi par Le Monde, a confirmé leur scepticisme sur les investissements prévus par ArcelorMittal. Sur les 180 millions d’euros promis pour le site lorrain, moins d’un tiers concernerait des investissements stratégiques.  Le reste se décompose notamment entre « le flux d’investissements courants » et « la maintenance exceptionnelle ».  Le document consulté par le quotidien confirme également « la mise sous cocon » des installations de la phase à chaud (production d’acier brut, qui comprend les hauts-fourneaux), qui seront arrêtées « en toute sécurité à l’issue de la procédure légale ».  Cet arrêt programmé des installations est combattu par les syndicats qui estiment, qu’il rendra impossible de remettre sur la table l’option d’un repreneur pour Florange.  Enfin, l’accord confirme que des activités de « packaging » (acier destiné à l’emballage alimentaire) seront transférées du site de Basse-Indre (Loire-Atlantique) vers celui de Florange. Le Premier ministre avait lui-même confirmé cette information, tout en démentant tout accord secret avec ArcelorMittal privilégiant le site de Basse-Indre.  Les syndicalistes de Florange, interrogés par l’AFP, n’ont pas semblé surpris par ces nouvelles informations.   »Nous depuis le début on sait que c’est un marché de dupes, nos inquiétudes sont confirmées », a expliqué Jean Mangin (CGT). « C’est ce qu’on avait déduit » vendredi, a également déclaré Walter Broccoli (FO), estimant que Mittal « continue à détruire l’outil de travail ».   »Le gouvernement a fait une grosse erreur », et la rencontre de mercredi avec M. Ayrault, « c’est l’occasion de le lui dire », a poursuivi M. Broccoli.  Edouard Martin, délégue CFDT, a quant à lui estimé sur France Info que l’accord était « d’un amateurisme à rougir ».  Quant aux salariés du site de Basse-Indre, dans la région de Nantes, ils ont fait part de leur inquiétude pour leur avenir après la confirmation d’un transfert d’activité vers Florange, même si ce dernier est prévu sans suppressions d’emplois.  Sur la question des investissements promis par ArcelorMittal, le chef de file des députés PS Bruno Le Roux a annoncé qu’un « comité de suivi » verrait le jour au sein de l’Assemblée nationale.  Ce comité sera « ouvert à tous les groupes politiques » et devra « vérifier que les engagements qui ont été pris soient tenus », a-t-il précisé, à l’issue d’une réunion de son groupe à laquelle assistait le Premier ministre.  Depuis vendredi, syndicats et responsables politiques – y compris au sein du gouvernement – ne cachent pas leurs doutes face à l’accord annoncé par Matignon, qui avait mis l’accent sur le fait qu’il n’y aurait pas de plan social à Florange.  La ministre de la Culture Aurélie Filippetti, élue de Moselle, a ainsi estimé mardi qu’il n’y avait « pas de confiance » dans la parole de l’industriel Lakshmi Mittal, ajoutant qu’il faudrait en revenir à une solution de reprise si « les engagements n’étaient pas tenus ».  Le Front de gauche (FG) a dénoncé mardi « un marché de dupes avec Mittal », qu’il a qualifié de « diable de l’acier » et a réaffirmé « la nécessité d’une nationalisation » du site.  Ce scénario avait été envisagé par le gouvernement, et défendu par Arnaud Montebourg, dans la perspective de la recherche d’un repreneur, avant d’être écarté.  Plusieurs médias ont fait état du nom du repreneur qu’avait évoqué le ministre du Redressement productif avant l’annonce de l’accord avec Mittal. Il s’agirait selon eux de Bernard Serin, le président du FC Metz (National de football), et surtout président de CMI, un groupe notamment spécialisé dans la sidérurgie et basé à Seraing en Belgique.

Florange : Montebourg menace de démissionner

Florange : Montebourg menace de démissionner

Montebourg est évidemment le grand perdant du pseudo accord avec Mittal (et avec lui les salariés et les sous-traitants) ; Il a donc bien menacé de démissionner mais Hollande préfère pour l’instant le garder au chaud, même discrédité, au gouvernement, c’est moins dangereux que de le laisser s’agiter à l’extérieur. Selon Libération, le ministre du Redressement productif, désavoué par Jean-Marc Ayrault, a menacé François Hollande de quitter le gouvernement. Journée houleuse samedi à l’Elysée. Désavoué la veille au soir sur le dossier des hauts-fourneaux Florange, Arnaud Montebourg a menacé de démissionner du gouvernement, lors d’une rencontre avec François Hollande. Le ministre du Redressement productif a eu du mal à digérer les propos de Jean-Marc Ayrault, qui avait écarté sans ménagement sa proposition de nationalisation du site mosellan d’Arcelor Mittal. «J’ai dit [à François Hollande] que si rien n’était fait avant ce soir (samedi, ndlr) pour réparer les dégâts sur cette question de nationalisation, je ne resterai pas au gouvernement, et la dislocation va commencer. Il m’a demandé de n’en rien faire», a déclaré Arnaud Montebourg à Libération . Selon le quotidien, la colère du ministre éclate samedi matin, lorsqu’il prend conscience du désaveu qu’il vient subir de la part du premier ministre. Dans son allocution télévisée, vendredi soir, Jean-Marc Ayrault avait assuré, contrairement à Arnaud Montebourg, qu’il n’y avait pas de «repreneur sérieux» et balayé d’un revers de la main «la menace de nationalisation». Dans le bureau de François Hollande, Arnaud Montebourg exige que «le repreneur» et le principe de nationalisation soient réhabilités. «Ce n’était pas une question personnelle. Derrière ce dossier, il y a des gens», explique le ministre à Libération.

 

Florange: les hauts fourneaux définitivement éteints ?

Florange: les hauts fourneaux définitivement éteints ?

A Florange la possible extinction des hauts fourneaux pourrait bien être la goute qui fait déborder le vase de la clère. Surtout après un accord considéré comme une trahison. Le délégué CFDT de Florange Edouard Martin a affirmé ce soir qu’ArcelorMittal s’apprêtait à couper l’alimentation en gaz des hauts fourneaux et menacé de ne pas se rendre à Matignon avec l’intersyndicale mercredi. « Je viens d’apprendre qu’apparemment Mittal va procéder dans les prochains jours à l’arrêt de l’alimentation en gaz des hauts fourneaux qui sont toujours en chauffe, ce qui veut dire que c’est la mort définitive des hauts fourneaux, l’outil est cassé et je ne comprends pas que l’Etat puisse accepter ça », a affirmé le leader syndical sur France 3. Il a assuré tenir cette information d’une « source haut placée à la direction » du groupe sidérurgique. « Si jamais l’information est confirmée par le gouvernement que la chauffe des hauts fourneaux sera bien arrêtée, je considère ça comme une très haute trahison d’Etat et moi, personnellement, je n’irai pas à Matignon mercredi », a-t-il poursuivi. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui avait annoncé vendredi soir un accord avec ArcelorMittal évitant un plan social, a invité l’intersyndicale de Florange à le rencontrer mercredi à Matignon.  »Nous avons réussi depuis 14 mois à exiger de Mittal qu’il garde les hauts fourneaux en chauffe et le politique s’en mêle et il nous poignarde dans le dos », a lancé, furieux, le syndicaliste.  Quand on lui a fait remarquer que l’emploi était préservé par l’accord obtenu avec ArcelorMittal, M. Martin a répondu qu’il ne l’était pas car tous les sous-traitants notamment n’étaient pas concernés, ce qui représente plusieurs centaines d’emplois.  »Jean-Marc Ayrault est le Premier ministre de tous les Français, pas seulement des salariés d’ArcelorMittal », a-t-il estimé.

Florange: les salariés trahis ; le gouvernement plombé

Florange: les salariés trahis ; le gouvernement plombé

Cette affaire de Florange est encore trop chaude, les médias hésitent encore à en faire le bilan. Surtout un dimanche où il faut parler d’autre chose : du sport et des faits divers. « Les grandes plumes » sont en vacances, il faudra attendre la semaine prochaine pour faire une analyse u peu pertinente et mesurer les dégâts.  Ce qui est certain c’est que Florange présentait de graves problèmes de compétitivité et que ce site demandait à être modernisé ; donc des investissements. Contrairement à ce qu’affirme Ayrault Mittal ne s’est nullement engagé sur l’éventuel projet Ulcos, du coup l’avenir des hauts fourneaux est plus qu’hypothétique. Le géant de l’acier ArcelorMittal s’est dit samedi satisfait du compromis qu’il a trouvé avec le gouvernement sur Florange mais pas  les syndicats qui se sentent trahis.  Comme d’habitude Hollande s’est montré incapable de trancher ; comme le pense la CFDT, ce dossier risque de plomber la popularité du gouvernement qui avait déjà plombé Sarkozy. Les syndicats n’ont pas apprécié  l’arbitrage de M. Ayrault, au terme duquel les 629 salariés menacés du site mosellan échappent à un plan social pour l’instant, mais qui n’infléchit pas réellement la position d’ArcelorMittal, qui fait des concessions financières mais pas stratégiques. . Dans le cadre de l’environnement économique actuel, il s’agit d’un bon accord qui permet à l’aval de Florange de pouvoir continuer à se développer et à fournir des aciers à très haute valeur ajoutée », a commenté samedi dans un communiqué le vice-président des aciers plats pour l’Europe Henri Blaffard.  Mais la vérité c’est que  toutes ces tractations n’ont pas fait varier d’un iota un des points essentiels de la stratégie de Lakshmi Mittal: les hauts-fourneaux de Florange ne devraient plus cracher de brames d’acier brut. La négociation a abouti à des investissements sur « l’aval », c’est-à-dire la transformation de l’acier en produits industriels élaborés et non sur « l’amont », la production d’acier proprement dite.  Le gouvernement s’abrite derrière le projet européen Ulcos qui est supposé à terme permettre à un des haut-fourneaux de Florange de produire de l’acier en émettant beaucoup moins de CO2 pour faire meilleure figure, car il affirme qu’ArcelorMittal s’est engagé sur ce dossier.  Et c’est peut être là qu’il y a un loup: ArcelorMittal ne faisait samedi dans son communiqué aucun commentaire sur le projet Ulcos, malgré les questions de l’AFP sur ce point précis, tandis que dans un communiqué publié quelques minutes après, Jean-Marc Ayrault inscrivait « le projet Ulcos » dans les engagements pris par le groupe.  Interrogé, M. Montebourg a rappelé que le projet n’était pas abouti, que Mittal s’était simplement « engagé à étudier le projet », et a renvoyé la balle à Jean-Marc Ayrault. En conclusion un dossier économiquement mal ficelé dès le départ et politiquement maintenant pourri. Le gouvernement va payer très cher cette affaire emblématique du flou de la politique industrielle actuelle.

 

La nationalisation de Florange toujours possible ? Du pipeau !

La nationalisation de Florange  toujours possible ? Du pipeau !

Montebourg tente de se racheter sur les médias en affirmant que la nationalisation est toujours possible pour Florange, c’est évidemment du pipeau. Ayrault a tranché sous la pression de l’administration de Bercy qui ne voulait pas payer, sous la pression du Medef qui craignait un phénomène de contagion. ? Ayrault a tranché aussi parce que Hollande comme d’habitude s’est montré incapable de décider entre deux solutions, soit celle d’un repreneur, soit celle d’une nationalisation temporaire. Du coup, on s’en remet à Mittal qui n’a jamais tenu aucune promesse. Le président François Hollande, qui a reçu « longuement » M. Montebourg samedi matin, lui « a déclaré que la question de la nationalisation temporaire restait sur la table car c’est une arme dissuasive. Si M. Mittal ne tient pas ses engagements, l’Etat prendra ses responsabilités », a déclaré M. Montebourg sur TF1.  Arnaud Montebourg, dont c’était la première intervention médiatique depuis l’annonce du compromis passé entre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le géant mondial de l’acier, a déclaré ne pas se sentir désavoué par le fait que sa proposition de nationalisation n’a pas été retenue.   »Si j’avais dû me sentir désavoué je n’aurais pas été seul car plus de 63% des Français soutenaient cette proposition qui est une forme d’arme pour la puissance publique pour se faire respecter », a-t-il déclaré. « J’ai décidé de rester à mon poste de travail et de combat », a déclaré M. Montebourg en réfutant toute idée de démission.  M. Montebourg s’était beaucoup engagé dans le bras de fer entre le gouvernement et ArcelorMittal, plaidant pour une nationalisation temporaire du site avant sa revente à un investisseur privé. Sa proposition a suscité de l’adhésion bien au-delà de sa famille politique et l’espoir de certains syndicalistes.  Cette option n’a pas finalement été retenue et les services du Premier ministre ont eu des mots peu amènes pour le travail de M. Montebourg, affirmant que ce n’était « pas solide » et « pas bordé ». Le Premier ministre s’est fendu samedi d’un communiqué d’hommage à M. Montebourg, mais il avait auparavant estimé que le repreneur présenté par le bouillant ministre n’était pas « crédible ». Un repreneur peut-être pas crédible mais pas davantage que le projet ULcos sur lequel compte Ayrault.  D’ailleurs  Sur le dossier Ulcos, possible point d’achoppement entre le gouvernement et le groupe, M. Montebourg a renvoyé la balle à Jean-Marc Ayrault.  Ulcos est un projet européen destiné à produire de l’acier en émettant beaucoup moins de CO2, et pour lequel un des haut-fourneaux de Florange pourrait être utilisé.  Selon Jean-Marc Ayrault, ArcelorMittal s’est engagé vendredi dans cette voie, mais le groupe s’est bien gardé samedi de confirmer cette partie de l’accord.

 

Montebourg : fusillé politiquement avec Florange

Montebourg : fusillé politiquement avec Florange

 

Il fallait s’y attendre, ce poste de redressement productif n’a pas été crée pour rien, uniquement par cadenasser le bouillant Montebourg ; en réalité il n’a jamais eu de pouvoir. C’est d’abord un règlement de comptes politiques. Si Montebourg avait réussi son opération temporaire de nationalisation, il serait sorti très grandi de l’épreuve et aurait pu faire alors de l’ombre à Ayrault lui aussi très discrédité dans les sondages. Montebourg a désormais tout le monde contre lui, les salariés de Florange et plus généralement les syndicats qui ne croient plus dans ses promesses de sauveur de l’industrie. Il a contre lui le gouvernement mais aussi l’opinion publique qui ne peut comprendre qu’il reste au gouvernement après ce désaveu. La seule solution honorable pour lui serait en effet de démissionner au lieu de continuer à se discréditer. Le ministre du redressement productif avait fait de Florange, le dossier emblématique de sa mission au sein du gouvernement. Il n’avait pas hésité à tenir des propos volontaristes et particulièrement forts envers Lakshmi Mittal et à défendre l’idée d’une nationalisation du site. Il avait aussi annoncé haut et fort un repreneur «patriote»
Jean-Marc Ayrault, a eu beau dire qu’il n’a pas ménagé sa peine pour chercher toutes les solutions possibles contribuant ainsi «à créer un rapport de force favorable à la conclusion de l’accord», le Premier ministre n’en a pas moins désavoué son ministre en retenant une toute autre solution que celle qu’il défendait. Au gouvernement, on ne sait péquet-être pas traiter les problèmes économiques mais on sait gérer les conflits politiques en fusillant un adversaire  peu trop remuant. C’est la politique à la française, à gauche comme à droite.

Florange : Montebourg ridiculisé

Florange : Montebourg ridiculisé

Arnaud Montebourg est ridiculisé car Florange ne sera pas nationalisé pour être revendu ensuite. ArcelorMittal a négocié dans le dos de Montebourg avec Matignon afin de ne pas trop réduire l’emploi et de maintenir fonctionnels les hauts-fourneaux. C’est évidemment un échec pour Montebourg renvoyé à son rôle d’agité sans réel pouvoir. : Montebourg est désavoué par le Premier Ministre lui-même qui a considéré que l’éventuel repreneur n’était pas crédible. Pourtant tout était réuni pour faire des hauts-fourneaux de Florange l’emblème de la mission de Redressement productif d’Arnaud Montebourg, mais le ministre, lâché par Matignon qui n’a pas retenu son plan de nationalisation, se retrouve isolé au sein du gouvernement.  « S’il perd la bataille de Florange, il va être réduit au ministre qui va jeter quelques bouées de secours », estimait récemment un des proches d’Arnaud Montebourg, le député socialiste de l’Essone Malek Boutih. Car Florange concentrait l’essence du Redressement productif, une industrie historique à la splendeur fanée (la sidérurgie et les hauts-fourneaux), un bassin d’emploi sinistré et une incarnation du capitalisme transnational dont le ministre dénonce les méfaits : ArcelorMittal. Pour faire passer la pullule, Matignon a salué l’action du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, « qui n’a pas ménagé sa peine » pour tenter de trouver une solution pour le site sidérurgique de Florange, « comme il le fait sur de nombreux dossiers ». En réalité Quelques heures avant cet épilogue, Arnaud Montebourg disait encore que la nationalisation, idée à laquelle s’étaient ralliés de nombreux responsables politiques de tous bords, n’était « pas un faux espoir » mais une « solution qui est sérieuse, crédible, durable ». L’action qu’il a menée depuis des semaines pour trouver un repreneur industriel auquel revendre Florange a été balayée sans trop de ménagement par Matignon. »Absurde de discréditer son ministre », a pesté sur le réseau social Twitter la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann.

Florange : Montebourg, victime de l’accord entre l’Etat et ArcelorMittal ?

Florange : Montebourg, victime de l’accord entre l’Etat et ArcelorMittal ?

Le ministre va devoir défendre un accord avec un interlocuteur qu’il ne jugeait pas digne de confiance. Des hauts fourneaux qui ne ferment pas tout de suite, pas de plan social et l’engagement d’ArcelorMittal d’investir 180 millions d’euros sur cinq ans à Florange… Présenté sous cette, forme, l’accord intervenu vendredi entre l’Etat et le groupe sidérurgiste pourrait apparaître comme une victoire. A l’Elysée, on souligne d’ailleurs «le bon accord » et les « concessions importantes obtenues » par l’exécutif. Vu sous cet angle, on peut aussi se dire que la menace d’une « nationalisation transitoire » du site a rempli son rôle : « Pour nous, cela a toujours été un moyen d’obtenir des résultats », dit encore un conseiller du chef de l’Etat. Pour François Hollande et Jean-Marc Ayrault, sans doute. Mais pour le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, pas sûr.

 

Florange: pas de nationalisation et avenir très incertain

Florange: pas de nationalisation et avenir très incertain

Comme souvent Hollande a choisi de ne pas choisir en se fiant à Mittal pour l’avenir du site. ; Le gouvernement aurait  obtenu d’ArcelorMittal qu’il s’engage à préserver l’emploi à Florange (Moselle) et investisse 180 millions d’euros en cinq ans dans le site, suscitant pourtant des réactions mitigées de la part des syndicats et des politiques.   »Il n’y aura pas de plan social à Florange. Le groupe Mittal s’est engagé à investir au moins 180 millions dans les cinq prochaines années », a déclaré Jean-Marc Ayrault vendredi soir. Il a en outre annoncé que la nationalisation des hauts-fourneaux était écartée.  Le site de Florange emploie 2.700 personnes, dont 629 étaient concernées par une possible fermeture.  Une source à Matignon a précisé qu’il y aurait cependant des suppressions de postes induites par les départs à la retraite, qui se feront « au fur et à mesure » mais a assuré qu’il n’y aura ni licenciements, ni mobilités forcées.  Le groupe, qui souhaitait fermer la filière chaude (production d’acier brut, comprenant les hauts-fourneaux), s’est finalement engagé à « maintenir les hauts-fourneaux » de Florange « en l’état » dans l’attente de la réalisation d’un projet européen de captage et de stockage de CO2, baptisé Ulcos, a expliqué le Premier ministre.  Ulcos(Ultra-Low Carbon Dioxide Steelmaking), proposé pour un des hauts-fourneaux de Florange, est un prototype de captage stockage du CO2 qui doit permettre de réduire considérablement la pollution de l’air par la fabrication de l’acier.  Ce projet, dans lequel l’Etat pourrait augmenter sa participation, est en attente de financements européens prévus d’ici fin décembre.   »Le gouvernement n’a pas retenu l’hypothèse d’une nationalisation transitoire (..) au vu des engagements qu’il a obtenus d’ArcelorMittal », des engagements « inconditionnels », a souligné Jean-Marc Ayrault.   »La nationalisation (…) peut certes être nécessaire dans des circonstances historiques particulières ou pour sauvegarder des intérêts supérieurs de la nation », a dit M. Ayrault. « Mais elle n’est pas efficace face à un problème de débouchés pour une entreprise ou face à un problème de compétitivité », a-t-il ajouté, dans une allusion au marché de l’acier en Europe, très déprimé.  La menace d’une nationalisation temporaire avait été brandie par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et avait rallié une part importante de la classe politique, de droite comme de gauche. .A Florange, les syndicats ont accueilli froidement les annonces du gouvernement, la CFDT jugeant même que les salariés étaient « une nouvelle fois trahis » et exigeant une réunion tripartite entre gouvernement, syndicats et direction. « Nous avons été le cauchemar de (Nicolas) Sarkozy, on pourrait être celui de ce gouvernement », a menacé vendredi son représentant Edouard Martin. « Les rénovations et les investissements, c’est maintenant que nous les voulons, pas dans cinq ans. Nous exigeons que les travaux de rénovation démarrent tout de suite », a-t-il ajouté.

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Florange : « le cauchemar de Sarkozy et maintenant celui de ce gouvernement »

Florange : « le cauchemar  de Sarkozy et maintenant celui de ce gouvernement t»

 

« Nous avons été le cauchemar de Sarkozy, on pourrait être celui de ce gouvernement », a  annoncé la CFDT.  Nous avons le sentiment d’avoir été une nouvelle fois trahis, a déclaré vendredi à Florange le porte-parole de la CFDT Edouard Martin, quelques minutes après la déclaration du premier Ministre Jean-Marc Ayrault. « Nous n’avons aucune confiance en Mittal », a-t-il ajouté. « Les rénovations et investissements, c’est maintenant que nous les voulons, pas dans cinq ans ». Edouard Martin a exigé la tenue d’ »une réunion tripartite gouvernement-syndicats-direction ». « Nous exigeons aussi que lorsque Ayrault dit +pas de plan social+, donc pas de licenciements secs, de savoir si c’est pour Arcelor ou pour l’ensemble des salariés qui travaillent sur le site », donc aussi les sous-traitants et les interimaires, a ajouté M. Martin. « 

Parisot : « scandaleuse » la menace de nationaliser Florange mais pas les licenciements !

Parisot : « scandaleuse » la menace de nationaliser Florange mais pas les licenciements !

Le Medef montre son rai visage par la vois de Parisot qui considère qu’il est scandaleux de nationaliser Florange. D’autant que cette éventuelle nationalisation ne serait que temporaire. La vérité c’est que le Medef prend peur ; le Medef  n’est évidemment pas le représentant du patronat mais des intérêts financiers de groupes internationaux y compris Mittal. En clair puisque que pour l’instant, il ne peut y avoir de repreneur du fat de l’opposition de Mittal, le MEDEF approuve les licenciements de Florange qui eux ne sont pas scandaleux.  La menace brandie par le gouvernement de nationaliser le site sidérurgique d’ArcelorMittal à Florange (Moselle) « est tout simplement et purement scandaleuse », a estimé jeudi la présidente du Medef, Laurence Parisot, sur RTL. « Il faut raison garder », a affirmé Mme Parisot qui a ajouté: « je ne doute pas que le président de la République soit beaucoup plus raisonnable que le ministre (Arnaud) Montebourg » qui a proposé cette nationalisation pour sauver les hauts-fourneaux de Florange dont le géant de l’acier veut se débarrasser.

 

Un repreneur pour ArcelorMittal Florange

Un  repreneur pour ArcelorMittal Florange

« Montebourg nous a assuré que si Mittal ne fait pas marche arrière, la nationalisation se fera », a déclaré Walter Broccoli (FO), une information confirmée par Philippe Verbeke (CGT). « C’est trop beau pour y croire », a réagi Edouard Martin, de la CFDT Florange.  Jusqu’à présent le ministre avait évoqué l’hypothèse d’une nationalisation, sans faire état d’une décision définitive. Les déclarations des syndicalistes n’ont pas été confirmées immédiatement par le ministère.   »Face à Mittal, ne lâchez rien, Monsieur le ministre. » Par cette banderole, les métallos entendaient apporter tout leur soutien au ministre du Redressement productif engagé dans un bras de fer avec le patron d’ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, sur l’avenir du site mosellan.  Le dossier est désormais entre les mains de l’Elysée. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a indiqué mercredi que le président François Hollande avait eu la veille « une discussion franche et ferme » avec M. Mittal.  A l’Assemblée, où avaient été invités quelques salariés de Florange, M. Montebourg a évoqué un « aciériste » intéressé par l’ensemble du site de Florange. « Nous avons un repreneur, qui est un aciériste, un industriel, qui n’est pas un financier, qui par ailleurs souhaite investir son argent personnel et, excusez du peu, est disposé à investir jusqu’à près de 400 millions d’euros dans cette installation pour la rénover », a expliqué le ministre du Redressement productif.  Jusqu’à présent ArcelorMittal campe sur sa volonté de fermer en partie le site mosellan (la phase « liquide », soit la production d’acier brut, qui emploie 650 personnes) mais entend conserver l’aval (la phase de transformation d’acier en produits industriels élaborés, livrés notamment à l’automobile).  Le gouvernement refuse cette partition et menace d’en passer par la nationalisation. Dans ce cas, a dit M. Montebourg, « nous souhaitons qu’elle ait lieu à coût nul pour les finances publiques ».  Une centaine de contacts avaient été pris auprès d’ArcelorMittal après son annonce, le 1er octobre, de fermer les hauts-fourneaux. Le ministère du Redressement productif a précisé mercredi qu’il y avait bien deux repreneurs sur les rangs pour l’ensemble du site.  Deux scénarios restent donc sur la table: soit Mittal met la totalité du site en vente, ce qui serait une cession volontaire, soit l’Etat récupère le site et le cède ensuite à un repreneur.  Après l’entretien de mercredi entre des syndicalistes et M. Montebourg, une dizaine de métallos ont décidé de camper devant Bercy jusqu’à la fin du délai imparti aux repreneurs.   »Nous mettons toutes nos forces derrière M. Montebourg et soutenons la nationalisation, même temporaire, de la totalité du site. Il nous a montré que c’est un combattant. Maintenant, c’est le moment qu’il nous explique sa stratégie en face-à-face », a expliqué à l’AFP Walter Broccoli (FO).   »Les 2.800 salariés (de Florange) ont peur et sont inquiets », a-t-il ajouté, car faute de solution samedi, ArcelorMittal enclenchera le processus du plan social, de l’accord de méthode aux modalités d’accompagnement des 650 salariés employés dans la phase liquide.  Mercredi en début d’après-midi, une trentaine de salariés d’ArcelorMittal se sont rassemblés aux abords de l’Assemblée nationale. L’idée était de « soutenir Montebourg dans sa démarche », a commenté Jean-Marc Vécrin (CFDT), comme certains dans la classe politique française l’ont fait. Henri Guaino (UMP), François Bayrou (MoDem) ou Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) ont soutenu l’idée d’une nationalisation. D’autres, d’accord sur le fond, ont regretté le ton virulent employé par le ministre face à la direction d’ArcelorMittal.

 

Chérèque (CFDT) : Montebourg fait du bluff avec Mittal

Chérèque (CFDT) : Montebourg fait du bluff avec Mittal

Réaliste, Chérèque estime qu’il est inutile de menacer Mittal France (plus de 20 000 salariés ) quand on n’a pas les moyens de reprendre toute la filière. Que Montebourg s’occupe de Florange, c’est ce qu’on lui demande. Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a donc estimé qu’Arnaud Montebourg avait fait « un pas de trop » en souhaitant le départ d’ArcelorMittal de France. Le bras de fer entre la France et le groupe sidérurgique sur le sort des hauts-fourneaux de Florange, en Moselle, s’est durci ces derniers jours, notamment après des déclarations du ministre du Redressement productif.  François Chérèque salue la volonté du gouvernement et du président François Hollande de faire pression sur Mittal pour régler le problème de Florange, il juge en revanche « inutile » et « inopportune » la déclaration d’Arnaud Montebourg.   »Quand on a 23.000 salariés (en cause) et qu’on n’a pas les moyens de reprendre toute la branche, c’est une erreur », a-t-il déclaré en marge d’une assemblée générale des cadres de la CFDT. « C’est toujours Montebourg, c’est toujours un pas de trop. » Il estime que les déclarations du ministre sont susceptibles de mettre en difficulté l’ensemble des salariés de Mittal en France ou au moins de lui faire peur. « M. Montebourg, on lui demande de s’occuper de Florange et pas de l’ensemble d’Arcelor », a-t-il ajouté.

 

Mittal chez Hollande

Mittal chez Hollande

Le président d’ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, sera reçu mardi par François Hollande pour discuter de l’avenir du site de Florange, au coeur du bras de fer avec le ministre du Redressement productif, a-t-on dit de source proche du dossier. Le gouvernement presse Mittal de céder plus d’activités que prévu pour permettre la reprise du site mosellan, une opération qui pourrait passer par une nationalisation temporaire. »La présence industrielle de Mittal en France n’est pas en cause », écrit Arnaud Montebourg sur Twitter. « Ce sont les méthodes de Mittal, les menaces proférées à l’encontre des 20.000 salariés vendredi qui ne sont pas acceptables. » Il expliquait dans un entretien aux Echos publié lundi que « nous ne voulons plus de Mittal en France parce qu’ils n’ont pas respecté la France ». « Les mensonges de Mittal depuis 2006 sont accablants », ajoutait-il, à propos de la fermeture du site de Gandrange. Il n’a « jamais tenu ses engagements » envers l’Etat. L’entourage de Lakshmi Mittal a protesté. « Nous sommes particulièrement choqués par ce qu’a dit M. Montebourg », a dit une source proche. « Ce sont des déclarations assez violentes à l’égard d’un groupe qui emploie 20.000 personnes en France. » A cinq jours de l’expiration du délai accordé au gouvernement pour trouver un repreneur aux deux hauts fourneaux et à l’aciérie de Florange, qu’ArcelorMittal veut fermer, Arnaud Montebourg a confirmé qu’il travaillait sur un « projet de nationalisation transitoire » de Florange. « Le problème des hauts fourneaux de Florange, ce n’est pas les hauts fourneaux de Florange, c’est Mittal », dit-il. Le groupe refuse de céder l’activité transformation de l’acier, comme le réclame le gouvernement pour faciliter une reprise.  

 

ArcelorMittal Florange: Bartolone pour la nationalisation

ArcelorMittal Florange: Bartolone pour la nationalisation

  »La vente à la découpe du site de Florange n’est pas viable économiquement. Cette stratégie de prédation poursuivie par ArcelorMittal qui affaiblit notre tissu industriel ne saurait être tolérée, et cela d’autant plus que l’ensemble du site est viable économiquement », écrit Claude Bartolone dans un communiqué. « L’intérêt de repreneurs pour l’ensemble du site de Florange démontre l’intérêt stratégique du site de Florange pour le redressement de notre industrie sidérurgique française », poursuit-il. « Compte tenu de l’intérêt de plusieurs repreneurs, il appartient au groupe ArcelorMittal d’accepter d’envisager un processus de cession de l’ensemble du site ». « L’Etat doit prendre ses responsabilités pour garantir l’avenir de l’industrie sidérurgique française et le maintien de l’emploi. Je salue le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, pour qui toutes les options doivent être mises sur la table, y compris l’hypothèse d’une prise de contrôle public provisoire du site. Pour sauver l’emploi, il ne doit y avoir aucun tabou », conclut le président de l’Assemblée.

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