Archive pour le Tag 'fleuves'

L’Inde va «couper l’eau» des fleuves du Pakistan ( Modi)

L’Inde va «couper l’eau» des fleuves du Pakistan ( Modi)

Le premier ministre indien Narendra Modi a annoncé ce mardi que son pays allait «couper l’eau» des fleuves qui prennent leur source sur son territoire et irriguent en aval le Pakistan, en représailles à l’attentat meurtrier commis au Cachemire indien.

Les deux pays sont sur le pied de guerre depuis cet attentat, le plus meurtrier visant des civils commis depuis plus de vingt ans dans la partie indienne de cette région à majorité musulmane. Soldats indiens et pakistanais échangent nuitamment depuis plus d’une semaine des tirs d’armes légères le long de la frontière qui sépare leurs pays.

L’annonce indienne intervient alors que les tensions bilatérales sont au plus haut. De nombreux experts et les populations redoutent une confrontation militaire entre les deux puissances nucléaires, qui se sont déjà livrées plusieurs guerres. Depuis une dizaine de nuits, soldats indiens et pakistanais échangent des tirs d’armes légères le long de la frontière qui sépare leurs pays. Sans avoir fait de victimes pour l’instant, selon New Delhi

JO et économie: La redécouverte de la Seine

 

 

Pour la première fois, la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques se déroulera en dehors d’un stade, sur un fleuve, transformant ainsi la Seine en un théâtre vivant où près de 10 000 athlètes défileront à bord de plus de 90 bateaux. Si cette célébration promet un coup de projecteur sur le secteur fluvial, révélant son importance stratégique pour la ville, elle souligne également des défis de taille.( *dans la Tribune)

Depuis des siècles, Paris et la Seine entretiennent une relation symbiotique. Dès l’Antiquité, la voie d’eau a été cruciale pour le développement de la ville. La navigation fluviale a permis non seulement le transport de marchandises, mais aussi le développement économique de Paris, facilitant l’émergence d’une métropole dynamique.

La Hanse parisienne des marchands de l’eau est à l’origine du rôle de prévôt des marchands, qui constitue l’ancêtre du maire et préfigure la municipalité jusque dans le choix de son siège à l’emplacement de l’actuel Hôtel de Ville et de son blason, qui demeure aujourd’hui encore un bateau fluvial. Fondée par une charte royale en 1170, elle illustre cette histoire riche et indispensable de la Seine, qui a continuellement alimenté la croissance de la ville.

Aujourd’hui, la Seine demeure le poumon historique et économique de Paris. Elle est avant tout une voie pour le transport de marchandises, aussi dit « fret », vitale pour l’économie francilienne et celle de la vallée de la Seine.  En 2023, le fret a représenté 10 millions de tonnes et a notamment permis d’éviter 400.000 camions sur les routes, 25.000 km de bouchons et l’émission de 90.000 tonnes de CO2. Il est également indispensable pour le transport des matériaux de construction et des produits alimentaires, pour la filière métallurgique, l’économie circulaire. Mais le fret a également su se diversifier et se développer dans le transport de conteneurs depuis les années 2000 ou proposer une alternative originale de logistique urbaine pour Paris avec la livraison par barge des magasins Franprix ou la livraison des produits Ikea.

 Les bateaux de marchandises contribuent à soulager la ville de l’envahissement des flux logistiques, tout en opérant une mue écologique collective centrée sur l’économie circulaire et le verdissement des flottes. La remotorisation de plus de 40 bateaux existants avec des moteurs électriques et hybrides est un exemple de cette transition vers des pratiques plus durables.

La Seine se positionne comme le quatrième site le plus visité de Paris. Avec 11 millions de passagers transportés chaque année, les bateaux de promenade génèrent à eux seuls 130 millions d’euros de retombées économiques annuelles.

Bouquinistes, bateaux-promenades, bateaux-restaurants, bateaux événementiels, bars, clubs de sport et boîtes de nuit, le fleuve est un écosystème unique où coexistent une multitude d’usages et d’acteurs. Cette variété enrichit indéniablement la vie fluviale et témoigne de la vitalité de la Seine. Les entreprises fluviales, souvent dirigées par des entrepreneurs créatifs, contribuent à la diversité et à l’originalité de l’économie parisienne. Parmi les 130 membres de cette communauté fluviale, un tiers des entreprises n’existaient pas il y a dix ans, témoignant de la dynamique constante du secteur.

Cette diversité est essentielle pour la ville et ses habitants, mais elle pose également des défis en termes de gestion et de coordination, surtout pendant les périodes de forte activité comme les mois d’été. La cohabitation des usages sur la Seine doit être gérée de manière à ce que chacun puisse bénéficier du fleuve sans empiéter sur les activités des autres.

Depuis 2015, l’État et les collectivités ont investi plus de 1,4 milliard d’euros dans un ambitieux plan visant à améliorer la qualité de l’eau de la Seine. Ce projet, indispensable pour la tenue des épreuves de natation et de triathlon en eau libre lors des JO, prévoit également l’ouverture de plusieurs zones de baignade au grand public dès l’été 2025.

Mais cette initiative pose des défis majeurs. D’une part, malgré les investissements, la qualité de l’eau préoccupe. D’autre part, les risques sanitaires et de sécurité sont réels, notamment en raison de l’intensité des courants et de la cohabitation nécessaire avec le trafic fluvial dans un fleuve contraint. Durant l’été, on comptabilise chaque jour 400 passages de bateaux sur la Seine, une période coïncidant avec le pic d’activité touristique et le transport de marchandises.

L’introduction de zones de baignade dans un tel contexte pose des questions complexes. La sécurité des nageurs, les impacts négatifs sur les activités économiques et la gestion des périodes de haute activité fluviale doivent être soigneusement évalués. La baignade en Seine, bien qu’attrayante sur le papier, doit se faire sans compromettre les autres usages du fleuve. Des solutions doivent être trouvées pour que les baignades et les activités fluviales puissent coexister harmonieusement.

En valorisant la filière fluviale et en intégrant de nouveaux usages, Paris peut renforcer son statut de ville innovante et durable. Les investissements dans l’infrastructure fluviale, les projets de modernisation écologique et l’engouement collectif des parisiens autour du fleuve témoignent d’une vision tournée vers un avenir durable. L’exemple parisien pourrait inspirer d’autres villes européennes à repenser leur relation avec leurs cours d’eau, intégrant mobilité durable, activités économiques et espaces de loisirs. Toutefois, il est crucial que ces transformations se fassent dans le respect de l’équilibre fragile entre les différents usages du fleuve et en concertation étroite avec ceux qui le font vivre depuis plus de 100 ans.

(*) Les signataires :

  • Olivier Jamey, président – Communauté Portuaire de Paris (CPP)
  • Didier Leandri, président délégué général – E2F (Entreprises Fluviales de France)
  • Taoufiq El Amrani, directeur général – Compagnie des Bateaux-Mouches
  • Marie-Pierre Landowski, présidente – Esprit Seine
  • Matthieu Blanc, directeur métier fluvial – Sogestran / CFT
  • Marie Bozzoni, directrice générale – Vedettes de Paris
  • Ghislain de Richecour, PDG – Vedettes du Pont Neuf
  • Didier Spade, PDG – Seine Alliance
  • Arnaud Féger, président du directoire – SCAT
  • Arnaud Daniel, directeur général des activités Seine – Sodexo Live!

POLLUTION : Les grands fleuves européens asphyxiés par le plastique

POLLUTION : Les  grands fleuves européens asphyxiés par le plastique

« 100% des prélèvements d’eau effectués dans les neuf fleuves européens contenaient des microplastiques », indique la fondation Tara Océan: les plastiques provenant de la terre ferme se décomposent rapidement dans les fleuves, avant même d’atteindre le large. Parmi ces microplastiques se trouvent des microbilles présentes dans certains cosmétiques et des dentifrices, mais surtout des minuscules fragments de moins de cinq millimètres.

« Ces microplastiques représenteraient plus de 90% des 5.000 milliards de morceaux de plastiques flottant à la surface de nos océans », estime la fondation Tara Océan, qui a travaillé sur cette mission avec 17 laboratoires de recherche sous l’égide du CNRS.

Les scientifiques ont également observé que ces microplastiques étaient toxiques.

« Certaines matières plastiques relarguent leurs additifs (notamment des perturbateurs endocriniens comme les bisphénols A et les phtalates) », rappelle la fondation Tara.

Ces petits bouts accumulent « des polluants présents dans les fleuves (pesticides, hydrocarbures, métaux lourds…) et peuvent avoir des effets toxiques sur les organismes qui les ingèrent, ralentissant leur croissance, leur reproduction, en perturbant leur métabolisme et leur système hormonal », selon l’analyse scientifique.

Ces prélèvements seront disséqués pendant 12 à 18 mois en laboratoire, pour tenter de savoir d’où viennent ces plastiques ou encore identifier les bactéries et microorganismes qui participent à leur fragmentation.

L’omniprésence de ces microplastiques « rend impossible le nettoyage des fleuves. Les solutions contre cette hémorragie sont définitivement à terre », relève Romain Troublé, de Tara Océan. La fondation plaide pour une meilleure collecte et recyclage des déchets, une réduction des plastiques à usage unique dont les emballages ou encore une réduction du nombre de résines utilisés et la complexité des additifs. Concernant la France, elle appelle à utiliser le projet de loi pour une économie circulaire pour « rapidement réduire à moyen et long terme les déchets à la source en développant le réemploi et la réparabilité ».




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