Allégement fiscalité : Fabius soutient Hollande… ah bon !
Curieux ce soutien de Fabius à Hollande sur la nouvelle conception de la fiscalité. D’abord, i n’est pas d’usage qu’un ministre des affaires étrangères se mêle de politique économique intérieure. Preuve s’il en était que Hollande maitrise mal ses troupes ; si Fabius éprouve le besoin de soutenir aujourd’hui Hollande en la faisant savoir, c’est qu’hier il était plutôt sceptique; .peut-être aussi une manière pour Fabius de se positionner à l’occasion du remplacement d’Ayrault après les élections ; Fabius sait que Hollande ne voit d’un très bon œil Valls à Matignon. La réduction des dépenses publiques est la « condition de l’allègement des impôts et des charges », fait-t-il valoir. Un allègement de l’impôt que Laurent Fabius préconise également pour les ménages. « Dans la conjoncture actuelle, une stratégie fiscale ne peut réussir que si elle vise, entre autres buts, à alléger les impôts », explique-t-il. Il admet que les entreprises françaises souffrent du « poids de la fiscalité » et de rigidités propres à la France. « Il faut écouter notamment ce que nous disent les représentants des groupes étrangers installés en France », souligne Laurent Fabius. Mais il plaide également pour une « diplomatie économique » à même d’améliorer un commerce extérieur lourdement déficitaire. Il réplique enfin au Premier ministre britannique, David Cameron, qui a fait de la France une sorte d’anti-modèle et s’est dit prêt à dérouler le tapis rouge pour les entreprises françaises désireuses de s’expatrier. « Les Britanniques ont un déficit structurel plus de deux fois supérieur au nôtre (…) et une dette publique plus élevée, sans même parler des questions de pouvoir d’achat et d’inégalités », fait valoir Laurent Fabius. « Si par malheur, comme il en est parfois question, nos amis britanniques décidaient de quitter l’Union européenne, nous déroulerions certainement le tapis rouge pour leurs entrepreneurs », ajoute-t-il.