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Politique : « Tout ça va mal finir »

Politique et législatives  : « Tout ça va mal finir »

interview de François Dubet, spécialiste d’éducation et des inégalités sociales dans La Tribune

 » Tout ça va mal finir. Fatalement. Depuis longtemps je travaille sur l’évolution des inégalités du vote, sur les manifestations de la compétition méritocratique – une logique binaire de vainqueurs et de vaincus, ces derniers traditionnellement à gauche développant une détestation des élites qu’ils expriment dorénavant par leur ralliement à l’extrême droite. Ce basculement de l’électorat populaire et la défiance démocratique dont il résulte, je les étudie attentivement. Malgré ça, le résultat du scrutin est un choc immense. »

L’ampleur était attendue, mais l’analyse sociologique de l’électorat vous a-t-elle surpris ?

 Il est frappant que toutes les catégories sociales, tous les niveaux de qualification professionnelle, toutes les générations, tous les territoires de France se soient portés vers le RN. Finis les seules zones délaissées, les seuls groupes sociaux défavorisés, les seules régions des Hauts-de-France ou de PACA. Le populisme d’extrême droite – il existe aussi une version de gauche, ne nous voilons pas la face – manipule très bien le ressentiment contre les élites, et contre tous ceux (immigrés, pauvres) supposés « être assistés » et « profiter du système ». Mais que ce mantra ait un écho dans toutes les strates de la population est une surprise.

Une heure après l’annonce du verdict des urnes tombe celle de la dissolution et de la tenue d’élections trois semaines plus tard. Cette « deuxième lame », que « dit »-elle de la personnalité d’Emmanuel Macron ?

Le Président de la République joue au poker. Aujourd’hui encore, je ne comprends pas ce coup de folie. Il semble probable que le RN, une fois les LR divisés avec le ralliement d’Eric Ciotti et avec Reconquête ! laminé par le divorce entre Marion Maréchal et Eric Zemmour, remporte le scrutin, se retrouve à Matignon et ouvre un nouvel exercice du pouvoir – avec pour modèle les régimes des tyrans latino-américains ou des illibéraux d’Europe de l’est -. Surtout que la gauche, même unie, aura du mal à dépasser ses fractures. Ce « pari », qui survient dans l’extrême précipitation et juste avant les Jeux olympiques, est symptomatique de la manière dont le chef de l’Etat gouverne depuis quelques années. Dans une solitude qu’il a choisie, mû par le tragique (économique, géopolitique, climatique qui embrase la France et le monde), il brave l’incroyable. C’est Bonaparte au Pont d’Arcole.

Lorsque du matin au soir est martelée une stratégie visant à dédiaboliser, c’est-à-dire à « normaliser », une idée, peu à peu celle-ci devient acceptable et universelle

Emmanuel Macron n’est pas seul responsable de la popularité du RN. Outre ce contexte exogène vertigineux, le comportement des autres oppositions a joué un rôle clé…

Toute formation politique a le devoir d’entendre la population, d’être à l’écoute de ses souffrances et de ses aspirations. C’est la base. Ensuite, charge à elle d’appliquer un programme en fonction de ses principes idéologiques ou éthiques. Or la gauche a abandonné des sujets comme l’immigration, l’autorité ou la sécurité, au motif qu’ils sont « sales ». Celui de la nation, elle l’a aussi délaissé, ou plutôt elle a construit un récit national qui devait être coûte que coûte en opposition à celui du RN ; à cette fin, elle a tenu des positions absconses, voire duplices ou silencieuses (port du voile, destruction d’œuvres d’art, etc.), prenant le risque de fragiliser les fondations de la laïcité, même de desservir l’émancipation des femmes, et de se perdre à continuer de financer ce qui ne fonctionne pas. Du pain béni pour Marine Le Pen. Qui depuis des années exploite chaque fait divers, et apparait être seule ou presque à partager ces préoccupations avec la population.

« Exploite chaque fait divers » : la victoire du 9 juin, est-ce aussi celle des médias Bolloré, notamment le couple CNews – Europe 1 qui ont servi d’amplificateur aux causes du RN et ont dédiabolisé ses remèdes ?

C’est une évidence. CNews a gagné le match. Le triomphe du RN est celui de CNews, à qui l’on doit que Pascal Praud et Cyril Hanouna soient devenus ce qu’il y a de « mieux » dans le paysage intellectuel médiatique. Lorsque du matin au soir est martelée une stratégie visant à dédiaboliser, c’est-à-dire à « normaliser », une idée, peu à peu celle-ci devient acceptable et universelle. Exemple : le spectaculaire effacement des thèmes sociaux derrière les thèmes identitaires. On ne parle plus de quartiers pauvres et de quartiers riches, mais de quartiers « d’arabes » et de quartiers de « blancs ». Fini la lutte contre les inégalités de conditions, on ne raisonne plus qu’en termes de discrimination et de stigmate. Cette réalité a dépassé le cercle de l’extrême droite, elle s’impose dans le débat public, elle est même relayée par une partie de la gauche. Or à opposer les « blancs » aux « arabes », on s’expose à un bain de sang.

L’instrumentalisation électoraliste du « sentiment d’être méprisé » n’est pas l’apanage du RN…

L’émotion politique est partagée par La France insoumise. Quelle rhétorique Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon brandissent-ils sans cesse ? « Ma parole est méprisée par les élites, mon parti est méprisé par les élites, et vous que je représente êtes méprisés par les élites ». C’est un trait populiste commun aux deux extrémités du spectre.

Ce risque d’embrasement est réel

Redoutez-vous qu’en cas d’installation du RN à Matignon de nouvelles violences jaillissent ?

Au soir du 7 juillet, si l’extrême droite a gagné, je n’exclus pas l’éruption de nouvelles violences urbaines, à laquelle participeront aussi bien étudiants d’extrême gauche que les jeunes des banlieues qui ont enflammé le pays en juin 2023. Ce risque d’embrasement est réel.

Votre champ d’expertise est l’éducation. Dans ce domaine « aussi », on sait très peu des projets réels du RN ?

 Absolument. Ce qui est troublant, c’est que la politique de Gabriel Attal a permis de lever le voile sur ce qu’ambitionne le RN. De même qu’elle a cru couper l’herbe sous le pied du RN en promulguant la loi immigration, la majorité déploie les mêmes mesures, très symboliques, que la formation de Marine Le Pen promeut : classes de niveau, uniforme, hymne national, retour de l’autorité, etc. Rien sur l’essentiel, rien sur la priorité : que doit la France à tous ses élèves ? On a pensé que le système scolaire avait pour devoir d’amener tous les élèves jusqu’au bout d’une trajectoire longue et uniforme : or pour beaucoup d’entre eux, à ce bout il n’y a rien. On a cru que faire grimper le taux de réussite au baccalauréat à 90% allait élever le « niveau » (de connaissances, de comportement, etc.) et résorber des inégalités ; il n’en est rien. On a cru que l’école devait avoir le monopole de l’éducation ; or c’est illusoire, et il faut au contraire accueillir d’autres leviers (associations, entreprises, intelligence artificielle).

Sa stratégie en matière d’enseignement supérieur et de recherche est-elle plus lisible ?

Pas davantage ! On ne sait rien, absolument rien de ses objectifs. A part son obsession de lutter contre l’islamo-gauchisme et le wokisme. C’est symptomatique du double risque qu’à pris Emmanuel Macron : placer aux manettes de la France un parti dont on n’ignore tout du programme. Et c’est donc à l’épreuve des faits qu’on apprendra ce qu’il a réellement « dans le ventre ». Par exemple lorsque la France lâchera Zelensky, détricotera l’Union européenne, noyautera l’audiovisuel public ou les instances judiciaires, etc.

Comment les « inégalités sociales » vont-elles progresser si le RN l’emporte ? Vers une aggravation de celles qui existent, vers l’irruption de nouvelles, ou au contraire vers la résorption d’autres - puisqu’après tout le RN promet de s’attaquer à elles ?

Il est difficile de répondre. En premier lieu parce que les inégalités font l’objet d’une double lecture : il y a celles qu’on subit réellement, il y a celles que l’on ressent - et qui ne reposent pas sur des faits. J’habite à Bordeaux. La liste Place publique de Raphaël Glucksmann est arrivée en tête avec 22% des suffrages. Et plus on s’éloigne de la ville, plus le score du RN enfle, dans d’impressionnantes proportions ; celles-ci correspondent-elles à des écarts réels d’inégalités ? Evidemment non. Ce qui est certain en revanche, c’est que les inégalités entre méritants et non méritants va exploser, puisque la société promue par le RN est fondée sur la méritocratie. Les fragiles et les exclus de la société – population souvent issue de l’immigration : heureux hasard pour le RN – verront leurs prestations vaciller. Plus que jamais ils seront ces « pauvres qui n’ont que ce qu’ils méritent ». Quant aux inégalités auxquelles le RN veut s’attaquer, elles soulèvent des équations comptables complexes. Exemple : comment réduire la TVA sans obérer les comptes publics déjà abyssaux ?

« Faire société ensemble » : demain plus que jamais ce vœu sera chimère ?

S’il remporte les élections, le RN ouvrira une période qui devrait être très contrastée. Aux crispations de toutes parts, aux replis, aux violences inévitables ripostera une dynamique de résistance et de solidarité. Comprendre ce qui se passe, décoder les ferments du désamour des Français pour des représentants politiques non extrémistes, est incroyablement alambiqué. Toutefois un chantier m’apparait majeur : redonner du sens à la redistribution. Pourquoi le système français de solidarité, l’un des plus « riches » en termes de prélèvements obligatoires, est-il à ce point contesté ? Parce que son extraordinaire complexité le rend illisible. Et donc décourage, et ouvre la boite de pandore aux interprétations idéologiques et politiques les plus fallacieuses. Il est facile de manipuler les consciences lorsqu’elles ne saisissent pas réellement leur contribution (sortante et entrante) au modèle de solidarité.

En finir avec la cour de justice de la république

En finir avec la cour de justice de la république

« La Cour de justice de la République n’étant pas adaptée à sa fonction, il reste à en tirer les conséquences ». L’avocat Mathias Chichportich et le professeur de droit public Julien Jeanneney formulent, dans une tribune au « Monde », plusieurs propositions visant à redéfinir les responsabilités politique et pénale des ministres devant l’Assemblée nationale.

Rarement institution a paru plus moribonde. En jugeant, avant de le relaxer, le 29 novembre, Eric Dupond-Moretti, ministre de la justice, pour « prise illégale d’intérêts », la Cour de justice de la République a fini de convaincre de son infirmité.

On savait l’incongruité de la rencontre entre le prévenu et ses juges. Responsable politique, le premier était jugé par une formation composée en majorité de ses pairs : outre trois magistrats du siège, six députés et six sénateurs. Ils s’étaient déjà croisés, lors de débats parlementaires ou de questions au gouvernement. Nulle impartialité n’y était possible : ses amis politiques étaient poussés à l’indulgence ; ses opposants, à la sévérité. Cette justice ne pouvait qu’être biaisée ou suspectée de l’être. Quelle que soit la décision rendue, son autorité était destinée à être contestée.

S’y ajoutait un pernicieux mélange des genres, d’autant plus loufoque qu’il s’agissait de juger un potentiel conflit d’intérêts. Ce garde des sceaux était mis en cause par des syndicats de magistrats, en raison de mesures prises à l’encontre de magistrats, au terme d’une enquête diligentée par des magistrats. Il fut jugé après l’audition de témoins de son administration et les réquisitions du procureur général près la Cour de cassation, sur lequel il exerce en principe son autorité hiérarchique.

Parce qu’il était ministre en exercice, l’événement fut inédit. De sorte que cette juridiction a paru, de fait, se substituer à l’Assemblée nationale. C’est dans cette instance, et non au Palais-Bourbon, que se jouait son maintien au gouvernement : sa démission se serait imposée s’il avait été condamné. Ce procès a ainsi pris l’apparence d’un ersatz de mise en jeu d’une responsabilité ministérielle.

Il est vrai que la motion de censure, sous la Ve République, semble paralysée : aucun gouvernement n’a été renversé depuis octobre 1962. S’y ajoute l’abandon, au demeurant bienvenu, de la jurisprudence dite « Balladur ». Elle voulait, depuis 1992, que la mise en examen d’un ministre le forçât à démissionner du gouvernement. Cette règle était critiquée à juste titre. Elle méconnaissait la présomption d’innocence des ministres – la mise en examen n’emportant pas nécessairement condamnation.

Elle déséquilibrait potentiellement les pouvoirs, en donnant à tout juge d’instruction la possibilité d’obtenir la démission d’un ministre. Elle fut ignorée, en l’occurrence, lorsque le ministre de la justice fut mis en examen par la commission d’instruction de la Cour de justice de la République, puis renvoyé devant sa formation de jugement.

BCE et taux : Statu quo pour ne pas finir de tuer l’économie

BCE et taux : Statu quo pour ne pas finir de tuer l’économie

La Banque centrale européenne comme d’ailleurs les autres banques centrales notamment la Fed pourrait bien faire une pause en matière d’évolution des taux d’intérêt. En cause, le contenu même de la politique monétaire. D’après l’orthodoxie monétaire le relèvement régulier des taux devait mettre fin à l’inflation. En vérité l’inflation certes en recul mais les prix continuent de progresser. De sorte qu’on cumule à la fois les deux inconvénients , un coup de l’argent particulièrement excessif et une économie qui ralentit dangereusement vers la stagnation.

En septembre et pour la dixième fois consécutive depuis juillet 2022, la BCE avait relevé tous ses taux directeurs de 0,25 point, s’établissant sur une fourchette entre 4% et 4,75%.

La présidente de l’institution, Christine Lagarde, avait alors refusé de dire si le « pic » avait été atteint dans cette trajectoire de hausse des taux sans précédent. Mais elle avait laissé entendre que le cycle touchait à sa fin. Elle a même réitéré dans une récente interview que le niveau des taux est désormais tel que, « maintenus pendant une période suffisamment longue », ils contribueront « de manière décisive » au retour « le plus tôt » possible de l’inflation à l’objectif de 2%.

Les données économiques maussades publiées ces dernières semaines plaident en effet pour laisser les taux inchangés, avec une activité faible qui pointe vers une contraction du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro au troisième trimestre. L’inflation a de son côté baisse mais pas les prix.

S’y ajoutent évidemment les risques géopolitiques avec un embrasement au Moyen-Orient qui pourrait faire flamber le pétrole et redonner vigueur à l’inflation.

François Villeroy de Galhau, fidèle comme d’habitude à l’orthodoxie financière, a réaffirmé la semaine dernière que, selon lui, la BCE devrait maintenir son taux directeur à son niveau actuel aussi longtemps que nécessaire. La baisse des taux n’est donc pas pour demain Il n’est pas envisageable certainement avant la fin de 2024.

« Conseil national de la Refondation » : en finir avec ce ridicule rituel !

« Conseil national de la Refondation » : en finir avec ce ridicule rituel !

Personne ou presque ne parle plus de ce fumeux conseil national de la Refondation inventée par Macon pour faire illusion et surtout shunter. les institutions officielles. Le gouvernement s’est soudain souvenu de l’existence de ce machin et va donc le réunir autour de la première ministre pour parler des mesures de sécurité déjà décidée par le président.

Faut-il rappeler que ce conseil national de la Refondation n’a aucune légitimité et n’est absolument pas représentatif. De temps en temps on lui soumet une question vis-à-vis de laquelle on a déjà décidé des réponses.

Un conseil de la Refondation composée d’experts ,de personnalités et de Français tirés au hasard. Le hasard faisant bien les choses les personnes désignées sont très complaisantes par rapport au pouvoir.

La France ne manque pourtant pas d’institutions de concertation même au plus haut niveau qu’il s’agisse du conseil économique et social ou encore du plan sans parler évidemment du Parlement auxquels il faut ajouter une bonne centaine de conseils nationaux ou équivalents

Le gouvernement a déjà annoncé une hausse de 15 milliards d’euros pour le budget de l’Intérieur et un doublement de la présence des forces de sécurité sur la voie publique en dix ans. Ces engagements ont été inscrits dans la loi d’orientation et de planification du ministère de l’Intérieur (Lopmi), qui promet cette hausse de crédits sur cinq ans (2023-2027), même si elle doit être confirmée dans les budgets de l’État débattus chaque année; Autant dire possiblement remise en cause.

Immobilier : vers des taux qui vont finir de tuer le secteur

Immobilier : vers des taux qui vont finir de tuer le secteur

La récente décision de la banque centrale européenne de relever les taux directeurs aura des conséquences sur l’ensemble de l’économie mais de façon plus particulière sur l’immobilier. Déjà en 2023 il faudra s’attendre sans doute à une baisse du nombre de crédits de presque 50 %. En cause l’inflation qui diminue la solvabilité des futurs acquéreurs. Ainsi un ménage qui pouvait emprunter 200 000 € avant ne peut plus emprunter que 150 000 € environ avec la montée des intérêts.

Il faut s’attendre rapidement des taux de l’ordre de 5 %

Macron ne pourra pas finir son mandat

Macron ne pourra pas finir son mandat

Il est clair que Macron mène le pays à la ruine dans tous les domaines : économique, social et démocratique. Une récente étude montre que les trois quarts des Français sont très inquiets pour l’avenir du pays. La situation catastrophique du pays pourrait le conduire à partir.

Dans les certains milieux bien « informés » ( en fait qui soutiennent le pouvoir), on affirme que la réforme des retraites est indispensable pour donner confiance aux marchés financiers et éviter une hausse des taux d’intérêt sur nos emprunts. En réalité, cette réforme risque de créer une telle instabilité politique qu’elle risque de provoquer aussi une crise économique et sociale qui sera encore plus préjudiciable à la crédibilité de la France pour les marchés financiers.

On est donc en droit de s’interroger sur l’idéologie de Macron. Pour trouver l’origine assez confuse de l’idéologie de Macron, il faut notamment se tourner vers Machiavel et le théâtre. Machiavel qui fut l’un des sujets de sa thèse et le théâtre qui lui permit de passer de l’adolescence à la majorité. Pour le reste, son idéologie est une espèce de patchwork qui repose d’abord sur le renvoi d’ascenseur aux grands financiers, sur un ego démesuré et sur une vision très américaine de la société. Il devient urgent de chasser Macron qui devient le pire danger du pays.

L’imposture commence avec sa candidature à la présidence de la république où grâce avec l’appui des financiers, il a réussi à s’imposer et à neutraliser François Hollande et le PS

Certains objecteront qu’un autre responsable, assez apprécié celui-là, à savoir Georges Pompidou, est lui aussi venu directement d’une banque. Cependant, c’était le choix de De Gaulle. Macron, lui, est le choix des financiers et de leurs experts courtisans.

Évidemment un groupe de pressions, sorte de lobby, qui n’agit que dans la coulisse. Il n’a jamais été possible d’analyser les conditions de financement de la campagne de Macron, la justice a enterré la question.

L’autre soutien déterminant est celui des socialistes nombreux qui avaient l’impression que Macron pourraient les représenter. Là aussi une immense imposture entre les déclarations électorales de l’intéressé fondé sur des positions de gauche et une gestion désormais nettement orientée à droite.

L’imposture confuse a entraîné le pays vers un déclin catastrophique tente en politique intérieure qu’en politique étrangère. En matière de politique étrangère, on peut prendre deux exemples pour illustrer le flou de Macron.

D’abord ces conversations indécentes avec le dictateur Poutine. Ce qui nous a fâché avec la moitié de l’Europe mais aussi avec l’Ukraine. Puis son revirement à 180° en faveur de l’Ukraine. L’hubris est sa boussole. Macron se pensait pendant un moment comme le nouveau dirigeant du monde. Autre exemple assez lamentable celui de l’Afrique où la France est progressivement chassée par des dictatures du fait de l’insuffisance de volonté politique et de moyens militaires.

En politique intérieure, la France se dirige tout droit vers la catastrophe. Tout les grands équilibres financiers sont dans le rouge, les budgets et la dette n’ont jamais affiché de chiffres aussi inquiétants.

En dépit de cette politique budgétaire en pleine dérive, la situation des grandes fonctions régaliennes est particulièrement lamentables

D’abord sans doute la question de la sécurité qui se caractérise notamment par l’abandon des banlieues aux trafiquants de drogue. Une drogue qui touche maintenant toutes les couches de la société. Il y a longtemps que la justice et la police ont renoncé à prendre en charge réellement cette question. Tout juste quelques opérations spectaculaires de temps en temps.

Il y a évidemment aussi et peut-être surtout dans le domaine économique le massacre de la politique énergétique. La France qui pouvait s’enorgueillir de disposer de l’énergie électrique la moins chère du monde a fini par accepter de jeter dans le marché des centaines d’intermédiaires qui se sont engraissés au détriment d’EDF et du nucléaire. L’affaire de Nicolas Hulot illustre l’incompétence politique et la mauvaise foi du pouvoir qui a renié ses convictions pour quelques voix écolo.

Deux autres domaines touchent aussi à la catastrophe, celui du système sanitaire et l’école. Un système sanitaire certes performant mais à bout de souffle concernant les moyens. Quant à l’école on mesure son déclin au fait que la France est renvoyée dans le fond des classements internationaux concernant l’évaluation des élèves.

La dernière imposture récente est évidemment celle de la réforme des retraites avec cette folie d’écraser toutes les institutions intermédiaires: Parlement, syndicat et autres organisations. Cela pour leur substituer de pseudos conventions citoyennes bien choisies « au hasard » afin de mieux les manipuler. Ou encore pour leur substituer des comités plus ou moins bidon.

80 % des Français dénoncent globalement la politique économique et sociale d’un président qui n’est plus soutenu que par 25 % à peine de l’opinion.

Parmi les grandes faiblesses de la France, il faut aussi souligner l’extrême pauvreté de nos armées qui d’après les experts ne tiendraient qu’une quinzaine de jours tout au plus en Ukraine. Pour preuve, la France pas même capable de tenir ses positions en Afrique et qui soutient au compte-gouttes l’Ukraine. Et ce n’est pas le ridicule service national universel–de quelques jours–qui va changer la donne d’autant qu’on y parle même pas de défense.

Jusqu’à quand va durer cette imposture ? Personne ne le sait tant qu’une respiration démocratique redonnant la parole aux électeurs ne sera pas permise.

Ukraine : Il faut finir la guerre d’après le groupe de réflexions Mars !


Ukraine : Il faut finir la guerre d’après le groupe de réflexions Mars.

Le groupe de réflexions mars insiste assez lourdement sur le fait qu’une guerre doit se terminer et espère les pressions des États-Unis pour mettre fin au carnage en Ukraine.

Un article intéressant de la part d’un groupe qu’on a connu plus pertinent dans ses analyses et ses propositions. En effet, c’est une banalité que d’indiquer qu’une guerre doit se terminer. Mais c’est une erreur dans le moment présent de suggérer que l’Ukraine accepte dès maintenant de perdre des territoires. En outre, l’indulgence accordée à Poutine mérite largement discussion sans parler du quitus donné à Macron .

« La priorité n’est donc pas d’écraser la Russie (encore une fois, c’est impossible à cause de la dissuasion nucléaire), mais de lui faire admettre que l’Ukraine a le droit de choisir son destin. En contrepartie, les Occidentaux doivent admettre que la Russie aussi a le droit de choisir son destin » (Le groupe de réflexions Mars) .

L’idéal, ce serait que le Kremlin renonce à sa guerre en Ukraine, admette ses erreurs dans l’analyse des rapports de force et retire ses forces armées de l’autre côté des frontières internationalement reconnues. L’idéal, ç’eût été qu’il existât depuis 30 ans une architecture européenne de sécurité associant l’OTAN, les pays neutres, la Russie et tous les États issus de la disparition de l’Union soviétique en 1991. L’idéal, c’est une Europe stratégiquement autonome ayant maintenu depuis 30 ans son investissement de défense à 3% du PIB en dépit de la dissolution du Pacte de Varsovie.

La réalité, c’est que l’Europe a désarmé depuis 30 ans au point d’avoir complètement abandonné sa sécurité à l’allié américain, qui n’a aucun intérêt à encourager l’autonomie stratégique européenne ni une architecture européenne de sécurité comprenant la Russie. La réalité, c’est que la Russie a formellement annexé la Crimée, le Donbass et la région de Kherson à la suite d’une conquête militaire qu’elle n’a aucunement l’intention d’abandonner. La réalité, c’est une Ukraine économiquement dévastée et démographiquement ravagée, dont la population qui n’a pas fui s’apprête à vivre un hiver dans des conditions épouvantables. La réalité, c’est avant tout 45 millions de victimes d’erreurs politiques et d’échecs diplomatiques depuis 30 ans.

Faut-il persévérer dans l’erreur ? Faut-il continuer à encourager les dirigeants ukrainiens dans l’illusion d’une victoire militaire définitive ? Faut-il continuer à promettre la corde à Poutine et l’acculer au fond du ring ? Dans toutes les guerres arrive un moment où les belligérants sont trop usés pour accorder le moindre crédit aux nationalistes qui continuent à prêcher la guerre. Le président Macron sait que ce moment viendra, même s’il est encore trop tôt. Mais il a le courage de le dire, quitte à essuyer les quolibets de 27 nains. C’est ce qui s’appelle le courage moral en politique : partir du réel au lieu de flatter les illusions nationalistes et de fuir dans l’idéal.

Un jour viendra où les Américains signifieront aux Ukrainiens qu’il est temps d’en finir. La confusion de la semaine dernière entre les déclarations du président Biden et les dénégations de son administration montre que tout le monde n’est pas encore prêt à cela à Washington, mais le signal est donné. Pour paraphraser Thorez, il faut savoir arrêter une guerre. Surtout quand on sait qu’il n’y aura jamais de vainqueur, mais toujours plus de victimes.

Dans un lapsus révélateur du manque de sérieux et de crédibilité des dirigeants de l’UE, Ursula Von der Leyen a révélé le 30 novembre le chiffre de 100.000 pertes militaires ukrainiennes. Ce qui est inquiétant, ce n’est pas qu’elle confonde morts et blessés, soldats et officiers, même si cela montre qu’elle n’a rien retenu de son passage à la tête de la Bundeswehr, il est vrai marqué par les scandales.
Mais ce faisant, elle compromet une information confidentielle que les Ukrainiens ne souhaitent pas révéler (ils ont immédiatement allumé un contre-feu en poussant le chiffre de 13.000 morts) dans la mesure où il place les pertes ukrainiennes au même niveau que les pertes russes, ce qui n’est pas normal en position défensive. Mais on sait que les combats du printemps dans le Donbass ont été extrêmement meurtriers avant le lancement de la contre-offensive d’été.

La réalité, c’est qu’avec un tel niveau de pertes, les forces armées ukrainiennes ne parviendront jamais à repousser l’envahisseur de l’autre côté de la frontière. Les forces d’occupation russes ont beau être corrompues, mal commandées, mal équipées, mal entraînées et démoralisées, elles ne se sont pas effondrées. Elles perdent batailles sur batailles, mais elles n’ont pas perdu la guerre et ne peuvent pas la perdre, parce que la dissuasion nucléaire les protège d’un effondrement final.

La réalité, c’est que la guerre russe en Ukraine dépend moins de succès tactiques que d’une confrontation multi-domaines. Il faut relire Clausewitz : la guerre n’est pas une fin en soi. Il existe toujours des buts de guerre qui tendent vers un état final recherché différent de la situation d’avant-guerre, que les belligérants finiront par appeler « paix ». Ce sera une certaine forme de paix, un nouvel ordre plus ou moins stable ou chaotique, et certainement une nouvelle ère dans les relations internationales.

La réalité, c’est que la Russie ayant déclenché la guerre, c’est le pouvoir russe qui détient la clé de l’avenir de l’Ukraine. Il n’y aura jamais de paix sans prise en compte de cette réalité. Il faut donc aider le Kremlin à comprendre en quoi il s’est trompé plutôt que de l’acculer dans une impasse stratégique dont il ne pourra sortir qu’en agitant la menace nucléaire.

Les Russes sont tombés dans le piège de leur propre propagande qui refuse d’admettre que les Ukrainiens (après les Baltes, mais aussi les Géorgiens ou les Moldaves) puissent préférer la démocratie libérale occidentale aux régimes de démocratie formelle qui sont nés du démembrement de l’Union soviétique. Il est vrai que de nombreux intellectuels occidentaux les ont encouragés dans cette illusion. Dans son ouvrage controversé rédigé en réponse à la théorie de « la fin de l’Histoire », Le choc des civilisations et la refonte de l’ordre mondial (édité en 1996, 2011), Samuel P. Huntington estimait que « la violence entre Ukrainiens et Russes est peu probable. Il s’agit de deux peuples slaves, principalement orthodoxes, qui entretiennent des relations depuis des siècles, et parmi lesquels les mariages mixtes sont communs ».

Cette croyance ne prenait pas en compte la tentation des nouvelles générations de l’Ukraine de tourner leur regard exclusivement vers l’ouest, ce que la Constitution ukrainienne de 2019 a officialisé dans son Préambule et aux articles 85, 102, 116. L’agression russe de février dernier procède d’une erreur passéiste d’analyse anthropologique (les Ukrainiens sont des « Petits Russes » qui n’ont rien à voir avec l’Occident décadent) qui entraîne une succession d’erreurs tactiques commises face à une armée ukrainienne « otanisée » depuis 2014 (états-majors, formation des cadres, intégration dans des structures occidentales comme le commandement suprême de la transformation/SACT).

Il n’y aura pas de paix tant que les Russes n’admettront pas cette erreur d’analyse culturelle. La priorité n’est donc pas d’écraser la Russie (encore une fois, c’est impossible à cause de la dissuasion nucléaire), mais de lui faire admettre que l’Ukraine a le droit de choisir son destin. En contrepartie, les Occidentaux doivent admettre que la Russie aussi a le droit de choisir son destin. Cela passe par la construction d’une architecture européenne de sécurité qui apporte de vraies garanties de sécurité à la fois à l’Ukraine et à la Russie.
On voit mal aujourd’hui quelles garanties l’Ukraine pourrait accepter en-dehors du parapluie nucléaire de l’OTAN. Ce qui était un casus belli pour la Russie pourrait redevenir négociable à condition de renoncer aux préalables irréalistes que les Ukrainiens imposent à l’ouverture de négociations. Autrement dit, l’Ukraine ne peut espérer obtenir de garantie de sécurité sans renoncer en tout ou partie aux pertes territoriales subies depuis 2014.

Une paix durable pourrait résulter de l’abandon par la Russie de ses prétentions à contrôler l’Ukraine et de son refus de l’entrée de Kiev dans l’OTAN, en échange de la constitution d’une zone tampon démilitarisée dans le Donbass et sur la rive gauche du Dniepr rendant impossible le rétablissement de la souveraineté ukrainienne sur ces territoires, qui pourraient être administrés par l’ONU en attendant un référendum d’autodétermination et un destin proche de celui du Kosovo. Ce dont l’Ukraine a besoin, c’est de la garantie liée à l’appartenance à l’OTAN, et ce dont la Russie a besoin, c’est d’un éloignement de l’OTAN de ses frontières. D’une manière ou d’une autre, la solution s’appelle une zone tampon démilitarisée.

Nous entrerons alors dans une nouvelle ère, avec peut-être un nouveau rideau de fer le long du Donetsk et du Dniepr inférieur. Mais le pire n’est jamais sûr, à condition de chercher des solutions viables
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(*) Le groupe Mars, constitué d’une trentaine de personnalités françaises issues d’horizons différents, des secteurs public et privé et du monde universitaire, se mobilise pour produire des analyses relatives aux enjeux concernant les intérêts stratégiques relatifs à l’industrie de défense et de sécurité et les choix technologiques et industriels qui sont à la base de la souveraineté de la France.

Total Feyzin: Cinq grévistes pour finir la grève !

Total Feyzin: Cinq grévistes pour finir la grève !

Finalement l’entêtement de certaines organisations syndicales a abouti comme d’habitude à l’épuisement total des troupes avec chez Total dans la raffinerie de Feyzin seulement cinq grévistes pour terminer la grève.

L’exemple même d’une stratégie syndicale irresponsable davantage préoccupée par des objectifs politiques que par la satisfaction des revendications.

Hypocrisie supplémentaire : la grève est seulement suspendue alors qu’elle est purement et simplement terminée et pour longtemps car elle a épuisé les grévistes concernés

C’est donc la fin de 42 jours de mobilisation. Les grévistes CGT de la raffinerie TotalEnergies de Feyzin, dans le Rhône, ont annoncé ce mardi avoir suspendu leur mouvement. La raffinerie était la dernière encore concernée par la grève entamée le 27 septembre dans les raffineries et dépôts pétroliers du pays. Le 2 novembre, la grève avait été déjà été levée à la raffinerie de Gonfreville , en Seine-Maritime.

Une rencontre s’était tenue jeudi à la raffinerie entre les grévistes CGT et la direction, mais elle n’avait pas permis de démêler la situation, selon le syndicat. « Une future discussion » est « promise » par la direction quand « la grève sera levée », avait alors indiqué à l’AFP Pedro Afonso, se désolant que les discussions n’aient « rien » donné sur les revendications salariales.

Barkhane Mali: Partir rapidement ou finir comme en Afghanistan ?

Barkhane Mali: Partir rapidement ou finir comme en Afghanistan ?

À moins de trouver un nouveau modèle d’intervention avec l’appui de l’Europe, l’intervention française au Sahel pourrait bien finir comme en Afghanistan estime un papier de Sylvie Kaufman du Monde.

 
Il est sans doute urgent que la France se replie sur des territoires plus sûrs comme en Côte d’Ivoire avant que la gangrène djihadiste ne contamine toute l’Afrique de l’Ouest. Une contamination aidée en sous-main par des pays comme la Russie, la Chine et d’autres qui veulent pousser la France en dehors de l’Afrique. NDLR
Partir ou rester ? Sans demander ouvertement son départ mais en poussant les mauvaises manières jusqu’à l’humiliation, la junte au pouvoir à Bamako force la France à se poser la question de sa présence militaire au Mali, où elle est arrivée en janvier 2013, à la demande des autorités de l’époque, pour repousser une offensive djihadiste. 

Dans un contexte de plus en plus difficile, aggravé par un premier coup d’Etat en 2020 puis un second en 2021, trois événements récents précipitent la rupture : l’implantation, à l’invitation de Bamako, des mercenaires russes du groupe Wagner, aujourd’hui au nombre d’un millier d’hommes selon deux sources françaises ; l’expulsion du contingent danois, à peine arrivé, membre de la force européenne sous commandement français « Takuba » ; et celle, lundi 31 janvier, de l’ambassadeur de France. Pour un pays dont l’engagement aux côtés des forces armées maliennes a coûté la vie à 53 de ses soldats, ça fait beaucoup.

Partir ou rester ? « La question ne se pose pas dans ces termes », veut-on croire à l’Elysée. Partir ? Se faire mettre dehors par des colonels putschistes, abandonner le terrain aux groupes djihadistes et laisser la Russie s’installer, comme elle l’a fait en République centrafricaine ? Hors de question. La France pense avoir de bonnes raisons de rester engagée au Sahel : la menace sécuritaire ; les liens entre sa population et la diaspora ; l’enjeu stratégique avec l’activisme croissant de la Russie et de la Turquie.

 

Mais poser la question, même dans des termes plus nuancés, c’est déjà reconnaître l’échec d’une stratégie qui, si elle a pu produire des résultats les premières années avec l’opération « Serval », n’est plus adaptée à la situation au Sahel. La menace djihadiste s’étend maintenant au nord des pays côtiers du golfe de Guinée. Les Etats y sont de plus en plus fragiles, comme le montre le putsch qui vient de se produire au Burkina Faso. La désillusion des populations à l’égard de la démocratie est profonde. La France, du coup, reste associée à des dirigeants défaillants qui ne manquent pas, lorsque cela sert leur intérêt, de faire dériver la colère populaire vers l’ancienne puissance coloniale : les ressentiments du passé n’ont pas été effacés par un coup d’ardoise magique.

A Paris – ça peut se comprendre – on préfère parler de « fin d’un cycle » qu’il « faut gérer », plutôt que d’échec. Comme en Afghanistan, on plaide la fin d’un modèle d’intervention extérieure, trop lourd, trop visible. Mais contrairement à l’Afghanistan, assure l’Elysée, le bilan n’est pas totalement négatif : la Mauritanie, première nation sahélienne visée par le terrorisme djihadiste à la fin de la décennie 2000, et le Niger ont, jusqu’ici, mieux tenu que le Mali et le Burkina Faso.

 

SNCF : une grève des trains régionaux pour finir de les tuer

SNCF : une grève des trains régionaux pour finir de les tuer

 

Sans doute pour finir de tuer le concept de trains régionaux assurés par la SNCF, les syndicats gauchistes de la CGT et de Sud rail ont décidé une grève en vue de faire revaloriser les salaires.

 

Le moment est évidemment particulièrement mal choisi dans la mesure en ce moment même se discute la libéralisation de ce secteur. Nombre de lignes ou de créneaux horaires vont être soumis à concurrence face aux propositions de la SNCF. On sait que les régions financent à hauteur des 3/4 ce type de train. C’est pourquoi certaines ont décidé cette mise en occurrence qui par ailleurs pourrait apporter encore davantage de désorganisation. En effet les circulations des compagnies concurrentes de la SNCF seront contraintes de passer sur le même réseau où circulent par ailleurs déjà des trains de marchandises, des trains de voyageurs rapides et les TGV. Le problème va se poser aussi de l’avenir des TER qui desservent plusieurs régions.

 

La question principale  des TER assurés par la SNCF est celle  d’une insuffisante adaptation des conditions d’exploitation qui génère des coûts que ne veulent plus supporter certaines régions.

 

Une grève en ce moment va effectivement donner raison à ceux qui souhaitent ne plus recourir aux services de la SNCF tant pour des questions de coût que des questions de qualité.

SNCF : une nouvelle grève pour finir de tuer l’entreprise ?

SNCF : une nouvelle grève pour finir de  tuer  l’entreprise ?

La SNCF qui a perdu à peu près la moitié de son trafic en 2020 se trouve dans une situation financière encore plus dramatique que précédemment complètement asphyxiée par sa situation financière. Et pourtant le rituel des grèves recommence dans une société où la gréviculture fait partie intégrante des gènes du corps social. Complètement repliés le plus souvent sur l’environnement socio-économique, les cheminots en tout cas les plus extrémistes parviennent à se persuader qu’ils sont défavorisés. Une situation un peu surréaliste quand on compare effectivement avec les salariés de secteurs comparables notamment dans les transports.

Certes, certaines catégories ont pu subir quelques conséquences de la crise du vide mais seulement sur des rémunérations accessoires.Dans beaucoup de branches ce ne sont pas seulement des rémunérations accessoires qui ont été perdues mais plus cruellement l’emploi. Faut-il rappeler aux cheminots par exemple qu’un conducteur routier travail à peu près le double d’un conducteur SNCF pour la moitié du salaire. On objectera qu’il faut harmoniser les conditions sociales. Sans doute mais il y a des limites quand la concurrence est internationale puisque plus de la moitié du parc qui circule en France est d’origine étrangère pour les poids-lourds. Souvent d’ailleurs des pavillons de complaisance qui permettent d’échapper aux règles fiscales et sociales nationales.

 

Les syndicats voudraient finir de tuer l’entreprise qu’il ne s’y prendrait pas autrement. En effet ,il faudra un état encore bien complaisant chez les trous financiers énormes non seulement liés aux pertes conjoncturelles du fait  de la crise sanitaire mais encore davantage aux faiblesses structurelles de l’entreprise et à son incapacité à s’adapter à son environnement concurrentiel.

 

Transition écologique agricole : comment en finir avec la chimie ?

Transition écologique agricole : comment en finir avec la chimie ?

 

Justine Lipuma, CEO & Cofondatrice de Mycophyto.  start-up basée à Sophia Antipolis commercialise une technique unique au monde. Associés aux tomates ou à la lavande, des champignons microscopiques permettent d’accroître la production tout en protégeant la plante. (chronique la Tribune)

 

« A l’occasion de la remise des prix du concours d’innovation i-Lab, le 4 juillet dernier, Justine Lipuma était sur un petit nuage. Non seulement Mycophyto, la start-up deeptech qu’elle a lancée en 2017 pour commercialiser le résultat de ses recherches était reconnue, mais en plus, le prix lui était remis par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. « Elle a été l’une des enseignantes qui a le plus compté dans le choix de mon parcours universitaire », confie Justine Lipuma. Et surtout, « elle a souligné dans son discours l’importance du retour de la science à la société. C’est exactement ma vision ».

Avec, pour la jeune scientifique, une passion particulière, celle de la vulgarisation. « J’ai toujours aimé rallier des partenaires sur des projets, et pour cela, il faut faire beaucoup de pédagogie », dit-elle. Que ce soit pendant son parcours de thèse, à l’occasion des recherches collectives qu’elle a ensuite menées à l’université de Turin, ou en tant que présidente de l’association des doctorants de l’université Nice-Sophia-Antipolis, et même lorsqu’elle participait, toute jeune, à des fêtes de la science, Justine Lipuma aime parler, en termes simples, de la science, des recherches qui y sont associées et de leurs implications pour le monde. Un exercice qui lui a bien servi lorsqu’il s’est agi de convaincre des investisseurs…

 

Son parcours, d’abord

 

Une fois sa thèse de doctorat en biologie sur les interactions entre les bactéries fixatrices d’azote et les légumineuses fourragères, de type luzerne, soutenue à l’INRA, en 2015, Justine Lipuma cherche, pour son travail post-doctoral, « à trouver de vraies solutions, accessibles à tous », insiste-t-elle.

En sélectionnant la meilleure association possible de plantes et de champignons microscopiques, elle découvre qu’il est possible d’augmenter la surface d’échange des plantes, ce qui maximise la production tout en protégeant les végétaux. Un concept qu’elle a validé sur la tomate, grâce à un programme de pré-maturation à l’Université Côte-d’Azur, dont elle a été lauréate, après son passage à l’université de Turin.

 

Les implications, ensuite

Il s’agit ni plus ni moins « d’en finir avec la chimie et de donner les outils aux producteurs agricoles pour effectuer la transition vers une activité durable. Nos solutions s’appuient sur la biodiversité augmentée », dit-elle. Elles sont actuellement disponibles pour les tomates et les plantes médicinales et odorantes, comme la lavande.

 

Les enjeux, enfin

« La méthode fonctionne bien en zones arides », souligne Justine Lipuma. Alors que le réchauffement climatique menace le pourtour méditerranéen, il s’agit donc, en l’appliquant, de préserver le gagne-pain des producteurs et de dynamiser l’économie territoriale. Se greffent donc sur la transition agricole des enjeux sociaux et sociétaux.

 

La création de la start-up deeptech, maintenant

Une fois le concept d’interaction plante et champignons validé, Justine Lipuma trouve en Christine Poncet, de l’Unité Inra Institut Sophia Agrobiotech, l’associée idéale. Et pour cause, « Christine est spécialiste de recherche appliquée et planchait sur la conception de systèmes agricoles plus durables », dit-elle. Le transfert de la recherche vers une structure, incubée pendant 18 mois à l’incubateur public Paca-Est, et qui commercialisera à terme la technique d’association plantes et champignons, se fait donc naturellement. Par le biais d’une bourse French Tech Emergence, Bpifrance l’épaule également. Et Mycophyto voit le jour en 2017.

Premiers contrats et première levée de fonds

Les premiers contrats sont signés dans la foulée avec des coopératives et des industriels qui utilisent les plantes comme matière première. Grâce à l’intégration de la filière, les méthodes de Mycophyto devraient progressivement se diffuser aux producteurs. Cet automne, pour poursuivre la R&D, Mycophyto a levé 1,4 million d’euros auprès de Créazur (Crédit Agricole), deux family offices, Olbia et Obsidian, ainsi que Région Sud Investissement. La jeune pousse a déjà pu embaucher quatre personnes, dont une responsable R&D, une responsable de production, une assistante technique de serre et un technicien de laboratoire. « Les femmes sont en majorité chez nous ! », rit la dirigeante de Mycophyto. Les recrutements suivants porteront sur des commerciaux. De fait, une deuxième levée de fonds servira à industrialiser la méthode et à la vendre en masse. Rompue à l’exercice qui consiste à expliquer ce qu’elle fait, et surtout, pourquoi, il est évident que Justine Lipuma saura, une fois de plus, embarquer talents et financiers avec elle, afin d’apporter sa contribution à la révolution agricole.

Grève SNCF: pour en finir avec le naufrage du service public ferroviaire

Grève SNCF: pour en finir avec le naufrage du service public ferroviaire

 

Jean-Louis Chambon président d’honneur, fondateur du Cercle Turgot propose d’en finir avec le naufrage de la SNCF. Certes, le représentant du Turgot peut être contesté pour sa philosophie très libérale en général mais là certains de ses  propos (pas tous) peuvent  être partagés par d’autres courants inquiets du suicide d’une entreprise organisé par les gauchistes de sud et de la CGT.

« 

« La SNCF ressemble un peu plus chaque jour à un bateau ivre, totalement hors de contrôle. Sa direction s’évertue à panser les plaies ouvertes par quelques saboteurs jusqu’au-boutistes, hors-sol, qui se prétendent gardiens de la sécurité alors qu’ils protègent jalousement leurs privilèges. Les syndicats affichent leur impuissance et sont délégitimés par la base et les autres partenaires. Quant au ministère, quasiment paralysé, il paraît vouloir s’en remettre une nouvelle fois à la providence et au temps pour résoudre un problème récurrent qui appellerait pour sa résolution – enfin ! – de la fermeté et un changement du paradigme.

Il est urgent en effet de prendre acte de l’illusion d’un pseudo-dialogue social qui, en réalité, entretient le pouvoir de nuisances des minorités, le rapport de force et les privilèges des cheminots. Trop c’est trop ! Il faut maintenant faire respecter l’ordre public et privilégier l’intérêt général par des actions déterminées de l’exécutif :

- à court terme, dans l’urgence et dans le cadre de ce que permet la loi, utiliser tous les moyens répressifs face à ces abus, c’est-à-dire dépôt de plaintes, sanctions professionnelles, pénalisations financières…

- et pour le long terme, toute reforme structurante pour sortir de cette anarchie, comme de la confusion des droits et devoirs, nécessite de passer par une réforme constitutionnelle qui, seule, pourrait inscrire clairement l’ordre des priorités entre droits individuels et intérêt général.

Car sacraliser constitutionnellement les droits des Français, de propriété, de grève, l’égalité des femmes et des hommes, etc. relève d’une obsession largement partagée par nos chefs d’Etat. Mais, par-delà les bonnes intentions, l’égalitarisme s’est substitué progressivement à l’égalité, et les droits aux devoirs.

Le statut des fonctionnaires (et autres statuts du public ou privé), en charge d’une délégation de service public, en est la parfaite illustration : à sa naissance en 1946, il répondait aux obligations (contraintes) faites aux fonctionnaires « de se rendre disponibles aux besoins du service public ». On voit aujourd’hui, avec l’installation de la « gréviculture », ce qu’il en reste : uniquement des droits…

Aussi, concilier la continuité (et la qualité) du service public est devenu en France un véritable casse-tête. Les actions conduites par « des cheminots qui ne cheminent plus » en sont la douloureuse illustration. Certes, le politique avait cru trouver, en 2007, « la bonne réponse », en instituant le principe du service minimum dans les transports, pensant équilibrer ainsi l’intérêt général et les droits individuels. Force est de constater que ce fut une parfaite imposture. Les tourments pathétiques dans lesquels sont plongés des millions d’usagers du ferroviaire par la volonté manifeste de maximisation des nuisances par les syndicats, pour des causes périphériques – la retraite notamment.

Pourtant, l’exigence d’une continuité de service public s’impose aux personnes publiques et privées, chargées de la gestion d’un service public. Par conséquent, tout service public – le ferroviaire en est un – doit fonctionner de manière régulière car il a pour finalité l’intérêt général, dont l’Etat est le garant.

De plus, les juges justifient de façon constante, lorsqu’ils ont à en débattre, des limites au droit de grève aux agents qui en abusent. Le pouvoir de réquisition est d’ailleurs aux mains des préfets et de l’administration. La «gréviculture», en préalable à tout dialogue social, a un coût induit exorbitant pour l’économie nationale et le moral de nos concitoyens : au total, le coût, direct et indirect, est estimé entre 0,10 et 0,15 point de PIB par an (toutes les études convergent, voir notamment le Journal of transportation and statistics).

Tout ceci n’est tout simplement plus supportable ! Il est temps d’adresser à la société civile un signe clair en affirmant que, désormais et sans doute dans le cadre de la révision constitutionnelle (en éternelle préparation !), les droits de l’usager-contribuable et de l’intérêt collectif devront l’emporter sur ceux d’une minorité agissante. Cette révolution, à portée de main, nécessiterait de passer par deux axes :

1Reconstruire le cadre légal en rendant incompatible le statut et la mission de service publique avec le droit de grève (étendu à l’ensemble des délégataires de service public, fonctionnaires compris), avec l’obligation d’assurer le service public, en donnant simultanément aux directions les moyens d’atteindre cet objectif par un pouvoir d’astreinte sur leurs agents, surpassant les choix et autres caprices individuels. En Allemagne, les agents du ferroviaire n’ont pas le droit de grève, dans les pays nordiques c’est un honneur et un devoir d’assurer le service en toutes circonstances ; en France, agents hospitaliers, militaires, pompiers, etc. sont déjà dans cette même obligation de fait.

2/ Responsabiliser les acteurs en considérant que tout acte délibéré susceptible de créer un dysfonctionnement dans le service public est constitutif d’une « faute lourde » qui doit être sanctionnée puisque contraire, par nature, à la mission centrale que reçoit chaque fonctionnaire par son « contrat de travail », dont il est le comptable devant chaque citoyen (dans le secteur privé, ce type d’acte est sanctionné par un licenciement). D’autre part, les directions des administrations devraient être prioritairement appréciées (notation, prime variable) par la mesure de leur efficacité, pour permettre à leur organisation d’atteindre le service public maximum. Enfin, les organisations qui appelleraient aux dysfonctionnements des services publics verraient légalement leur responsabilité engagée et mise en cause par les usagers qui en subissent les préjudices – à commencer par la suppression des subventions étatiques qui nourrissent in fine des bataillons de permanents syndicaux.

Ainsi, par le courage politique, l’intérêt général pourrait retrouver sa juste place à côté des intérêts corporatistes ou syndicaux, en rappelant les uns et les autres à leurs devoirs et à une obligation de résultat de qualité de service public. Contrairement à ce que redoutent de nombreux hommes politiques, l’opinion qui ne supporte plus ces nuisances pourrait d’ailleurs saluer ces évolutions radicales.

On ne peut espérer refonder une organisation sociale dont les fondations fissurées remontent à 1945, ni ramener à la raison les « partenaires sociaux », sans adapter les règles du jeu des missions du service public. C’est le cap que le président Emmanuel Macron devrait pouvoir donner à la prochaine révision constitutionnelle, en marquant ainsi vraiment l’histoire de sa vision du nouveau monde. »

Le CETA va finir de tuer agriculture et environnement

Le CETA va finir de tuer agriculture et environnement

 

 

 

Le Ceta constitue d’abord une bizarrerie juridique. Il a d’abord été négocié dans le plus grand secret par l’UE avec le Canada. Ensuite, il a immédiatement été appliqué et cela avant la ratification. Cet accord commercial présente un double danger : un danger pour l’agriculture et un danger pour l’environnement. D’une certaine manière l’agriculture constitue la variable d’ajustement de ce traité destiné à accélérer les échanges de produits manufacturés surtout sur le dos de l’agriculture française qui ne peut être compétitive vis-à-vis du Canada en raison des normes aussi en raison du caractère encore artisanal de nombre des cotations françaises. (Même si l’industrialisation est largement en cours dans les grandes exploitations). Il n’y aura pour la France aucune disposition et forcément aucun moyen pour s’opposer notamment aux OGM, aux hormones, aux farines animales, aux pesticides et autres produits chimiques autorisés là-bas au Canada. Sans parler du fait que le Canada pourra aussi servir de porte discrète pour des productions des États-Unis. (Où on trouve par exemple des les élevages de 100 000 têtes). ’ Pour le ministère de l’Agriculture, cette crainte «n’est pas fondée»: «Quand on parle de farines animales, on fait référence aux farines de ruminants, qui ont été à l’origine de la maladie de la vache folle», estime le ministère, faisant valoir que ces produits sont interdits au Canada. Les éleveurs français s’inquiètent aussi de l’utilisation, outre-Atlantique, d’antibiotiques comme activateurs de croissance. Une pratique qui concerne, selon le ministère «l’ensemble des pays tiers qui fournissent l’UE en viande». A moyen terme (pourquoi attendre !  NDLR), l’Europe pourrait légiférer sur le sujet: un règlement décidé par le Parlement européen et le Conseil, publié début 2019, «demande à la Commission de prendre des dispositions visant à interdire l’importation à partir de pays tiers qui continuent à autoriser les antibiotiques comme promoteurs de croissance», selon le ministère, qui table sur une entrée en vigueur en janvier 2022. Enfin les éleveurs bovins n’ont de cesse de dénoncer des conséquences économiques désastreuses pour leur filière, compte tenu des contingents de bœuf que pourront exporter les Canadiens, des contingents en provenance du Canada voire des États-Unis. Le second risque et pas le moindre c’est celui du développement de flux parasite. Une contradiction totale avec les préoccupations environnementales. En effet l’accélération des échanges va permettre à des produits d’effectuer des milliers de kilomètres inutiles et dont le bilan carbone viendra poser sur la qualité du climat et les émissions polluantes. Dans une problématique écologique,  c’est au contraire l’économie circulaire qu’il convient de favoriser.

Wauquiez va finir de tuer les Républicains

Wauquiez va finir de tuer les Républicains

 

Injures, fausses accusations contre ses concurrents politiques (et même dans son propre camp), vulgarité, provocations, Wauquiez voudrait de liquider les Républicains qu’il ne s’y prendrait pas autrement. La brutalité et la manipulation caractérisent  un personnage bien peu recommandable.   . En plus Vauquiez veut maintenant  poursuivre en justice l’étudiant qui a enregistré ses propos trash.  Samedi, l‘ancien député a menacé d‘engager des poursuites. Les propos “ont été enregistrés de façon illégale, avec des méthodes peu déontologiques qui ouvrent la voie à des suites judiciaires”, peut-on lire sur son compte Twitter. On peut se demander ce que faisait Wauquiez dans une école de commerce pour parler des enjeux contemporains. Dune façon générale les politiques n’ont d’ailleurs rein à faire dans les écoles surtout pour traiter de la cuisine politicienne France.   Dans l‘enregistrement, le chef des Républicains déclare que Nicolas Sarkozy, quand il était à l‘Elysée, “mettait sur écoutes” et “contrôlait les téléphones portables de ceux qui rentraient en conseil des ministres”.  Laurent Wauquiez “s‘est excusé” samedi auprès de l‘ex-chef de l‘Etat, qui en “a pris note”, a rapporté à Reuters l‘entourage de Nicolas Sarkozy, qui “dément formellement et bien évidemment cette grotesque histoire d’écoutes.” La diffusion des propos du leader de la droite républicaine a suscité moult réactions, entre indignation et ironie.

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