Archive pour le Tag 'fini'

Chômage en hausse et ce n’est pas fini

Chômage en hausse et ce n’est pas fini

Fort logiquement la croissance étant en panne, le chômage reprend au quatrième trimestre. Le problème c’est que l’année 2025 risque de s’inscrire dans cette stagnation de l’économie.

Au quatrième trimestre 2024, le taux de chômage vient de connaître sa plus forte hausse en 10 ans, si on exclut la période du Covid-19. Les chiffres publiés par le ministère du Travail élèvent à près de 4% (3,9%) le nombre de demandeurs d’emplois en catégorie A en un trimestre, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas du tout travaillé pendant cette période. En un trimestre, cela représente 117 000 chômeurs de plus en France métropolitaine (hors Mayotte).

 

 

Bien loin d’être une hausse exceptionnelle, un cas isolé, l’augmentation du taux de chômage risque de se poursuivre en 2025.  À cela s’ajoute une vague sans précédent de défaillances d’entreprises, alors que plus de 68 000 procédures de redressements ou de liquidations judiciaires ont été enregistrées en 2024. Une série noire qui devrait donc se poursuivre en 2025, alors que les difficultés de certaines grandes entreprises, qui portent parfois tout un secteur, mettent déjà en péril tout un tissu économique local. L’effet domino sur les PME et les sous-traitants semblent, de fait, inévitable.

L’absence de budget, et l’instabilité politique inquiètent par ailleurs les chefs d’entreprise, qui embauchent de moins en moins, ou suspendent leur campagne de recrutement. De quoi faire craindre encore une fois une nouvelle remontée du taux de chômage. L’Insee table pour sa part sur un taux à 7,6% au deuxième trimestre de cette année 2025, et les économistes de l’OFCE 8% fin 2025.

 

 

 

 

 

 

Pour Marine Le Pen, Macron c’est fini ou presque

Pour Marine Le Pen, Macron c’est fini ou presque

 

La majorité des organisations politiques et des observateurs conviennent que le gouvernement de Bayrou ne bénéficiera pas d’une très longue vie. Peut-être quelques mois tout au plus et de plus en plus nombreux sont ceux qui pensent que la crise politique est tellement grave que sera mise en question le maintien de Macron. Pas vraiment sans doute la destitution que souhaiteraient les « Insoumis » juridiquement assez contestable et provocatrice. Plus simplement sans doute la pression de l’opinion publique devant la probable paralysie du gouvernement et au-delà de l’appareil d’État. Marine Le Pen estime qu’il ne reste plus que quelque mois à Macon comme préside de la république. La cheffe de file des députés RN, qui dit se préparer à une élection présidentielle anticipée, estime que la France vit un « moment de fluctuation politique temporaire ».

Des vœux très politiques. La cheffe des députés Rassemblement national, Marine Le Pen, s’est projetée sur l’année 2025, mardi 24 décembre, lors d’une vidéo postée sur le réseau social X à l’occasion des fêtes de fin d’année. « Ce moment de fluctuation politique temporaire (…) s’achèvera en effet dès que le peuple, par sa volonté souveraine et son intelligence collective, en décidera. Il choisira alors une nouvelle voie à suivre, celle du sursaut et du redressement », a assuré Marine Le Pen.

La dirigeante d’extrême droite a jugé que « ce moment ne manquera pas d’arriver dès que les institutions le permettront », soit « bientôt, très bientôt, au pire dans quelques mois », s’est-elle avancée. Une nouvelle dissolution ne peut pas intervenir avant le début de l’été 2025.

 

Rejoignez la

 

Politique: Macron, c’est fini (Gilles Legendre)

Politique: Macron, c’est fini (Gilles Legendre)

.
Règlement de comptes dans l’ancienne majorité: « La macronie est terminée, le macronisme c’est fini », juge Gilles Le Gendre, au micro de BFMTV ce jeudi 11 juillet. L’ancien responsable national du parti en marche ( président d’ »EN Marche » à l’assemblée) et député Renaissance estime que la « seule coalition qui existe aujourd’hui » est celle « contre le président ».

 

« La vérité, c’est que la vraie question pour le président de la République, que trahit la lettre d’hier, c’est de savoir si le dynamiteur peut être le reconstructeur », s’interroge Gilles Le Gendre, jugeant que la dissolution était une « décision insensée ».

« Évidemment » que c’est lui le dynamiteur, poursuit-il. « La décision de la dissolution a entraîné des réactions en chaîne dont on a pas encore vu le terme, ça n’est pas terminé. »

Pour lui, le dépassement du clivage droite-gauche qui avait créé l’ »enthousiasme » en 2017 est obsolète, car au sein des macronistes « nous voyons poindre des divisions radicales qui se font précisément sur la restauration du clivage droite gauche ». Il a dépeint un bloc central « restreint » et « enfermé entre deux mâchoires » à droite et à gauche.

Selon le député sortant, le « dépassement politique est terminé aussi ». Ajoutant: « Cette idée forte du dépassement nous l’avons abandonnée, depuis 2022, ça se déglingue et le président est resté sourd à tous ceux qui le mettaient en garde contre le fait que cette dérive, cet abandon des idéaux initiaux, était en train de créer une situation intenable pour le pays. »
Cette « crise démocratique » risque d’évoluer en « crise de régime » selon l’ancien député. « Aujourd’hui, ce qui est grave, c’est que la règle du jeu est contestée et ne fonctionne plus comme on en a l’illustration depuis quinze jours ».

« Le système s’est tellement délité au fil du temps », juge l’ancien élu qui déplore une « perte de repères » et un pays « ingouvernable ». Sans réponse à la « question démocratique », il prédit que « nous irons de crise en crise, jusqu’à la crise finale qui consistera à placer madame Le Pen à l’Élysée en 2027 ou avant ».

Il a néanmoins appelé le président à créer une coalition avec un objectif précis, « en réunissant les forces politiques pendant une durée déterminée, quelque mois pour remettre à plat les institutions et réformer l’Etat ».

Évoquant le « rêve exceptionnel » que le président « avait fait naître » en 2017, Gilles Le Gendre regrette de « voir comment au bout de sept ans le rêve se fracasse. C’est d’abord une immense tristesse et ensuite un examen de conscience, comment avons-nous pu autant se tromper? »

Politique: La macronie, c’est fini (Gilles Legendre)

Politique: La macronie, c’est fini (Gilles Legendre)

.
Règlement de comptes dans l’ancienne majorité: « La macronie est terminée, le macronisme c’est fini », juge Gilles Le Gendre, au micro de BFMTV ce jeudi 11 juillet. L’ancien responsable national du parti en marche ( président d’ »EN Marche » à l’assemblée) et député Renaissance estime que la « seule coalition qui existe aujourd’hui » est celle « contre le président ».

 

« La vérité, c’est que la vraie question pour le président de la République, que trahit la lettre d’hier, c’est de savoir si le dynamiteur peut être le reconstructeur », s’interroge Gilles Le Gendre, jugeant que la dissolution était une « décision insensée ».

« Évidemment » que c’est lui le dynamiteur, poursuit-il. « La décision de la dissolution a entraîné des réactions en chaîne dont on a pas encore vu le terme, ça n’est pas terminé. »

Pour lui, le dépassement du clivage droite-gauche qui avait créé l’ »enthousiasme » en 2017 est obsolète, car au sein des macronistes « nous voyons poindre des divisions radicales qui se font précisément sur la restauration du clivage droite gauche ». Il a dépeint un bloc central « restreint » et « enfermé entre deux mâchoires » à droite et à gauche.

Selon le député sortant, le « dépassement politique est terminé aussi ». Ajoutant: « Cette idée forte du dépassement nous l’avons abandonnée, depuis 2022, ça se déglingue et le président est resté sourd à tous ceux qui le mettaient en garde contre le fait que cette dérive, cet abandon des idéaux initiaux, était en train de créer une situation intenable pour le pays. »
Cette « crise démocratique » risque d’évoluer en « crise de régime » selon l’ancien député. « Aujourd’hui, ce qui est grave, c’est que la règle du jeu est contestée et ne fonctionne plus comme on en a l’illustration depuis quinze jours ».

« Le système s’est tellement délité au fil du temps », juge l’ancien élu qui déplore une « perte de repères » et un pays « ingouvernable ». Sans réponse à la « question démocratique », il prédit que « nous irons de crise en crise, jusqu’à la crise finale qui consistera à placer madame Le Pen à l’Élysée en 2027 ou avant ».

Il a néanmoins appelé le président à créer une coalition avec un objectif précis, « en réunissant les forces politiques pendant une durée déterminée, quelque mois pour remettre à plat les institutions et réformer l’Etat ».

Évoquant le « rêve exceptionnel » que le président « avait fait naître » en 2017, Gilles Le Gendre regrette de « voir comment au bout de sept ans le rêve se fracasse. C’est d’abord une immense tristesse et ensuite un examen de conscience, comment avons-nous pu autant se tromper? »

La macronie, c’est fini (Gilles Legendre)

La macronie, c’est fini (Gilles Legendre)

.
« La macronie est terminée, le macronisme c’est fini », juge Gilles Le Gendre, au micro de BFMTV ce jeudi 11 juillet. L’ancien responsable national du parti en marche et député Renaissance estime que la « seule coalition qui existe aujourd’hui » est celle « contre le président ».

 

« La vérité, c’est que la vraie question pour le président de la République, que trahit la lettre d’hier, c’est de savoir si le dynamiteur peut être le reconstructeur », s’interroge Gilles Le Gendre, jugeant que la dissolution était une « décision insensée ».

« Évidemment » que c’est lui le dynamiteur, poursuit-il. « La décision de la dissolution a entraîné des réactions en chaîne dont on a pas encore vu le terme, ça n’est pas terminé. »

Pour lui, le dépassement du clivage droite-gauche qui avait créé l’ »enthousiasme » en 2017 est obsolète, car au sein des macronistes « nous voyons poindre des divisions radicales qui se font précisément sur la restauration du clivage droite gauche ». Il a dépeint un bloc central « restreint » et « enfermé entre deux mâchoires » à droite et à gauche.

Selon le député sortant, le « dépassement politique est terminé aussi ». Ajoutant: « Cette idée forte du dépassement nous l’avons abandonnée, depuis 2022, ça se déglingue et le président est resté sourd à tous ceux qui le mettaient en garde contre le fait que cette dérive, cet abandon des idéaux initiaux, était en train de créer une situation intenable pour le pays. »
Cette « crise démocratique » risque d’évoluer en « crise de régime » selon l’ancien député. « Aujourd’hui, ce qui est grave, c’est que la règle du jeu est contestée et ne fonctionne plus comme on en a l’illustration depuis quinze jours ».

« Le système s’est tellement délité au fil du temps », juge l’ancien élu qui déplore une « perte de repères » et un pays « ingouvernable ». Sans réponse à la « question démocratique », il prédit que « nous irons de crise en crise, jusqu’à la crise finale qui consistera à placer madame Le Pen à l’Élysée en 2027 ou avant ».

Il a néanmoins appelé le président à créer une coalition avec un objectif précis, « en réunissant les forces politiques pendant une durée déterminée, quelque mois pour remettre à plat les institutions et réformer l’Etat ».

Évoquant le « rêve exceptionnel » que le président « avait fait naître » en 2017, Gilles Le Gendre regrette de « voir comment au bout de sept ans le rêve se fracasse. C’est d’abord une immense tristesse et ensuite un examen de conscience, comment avons-nous pu autant se tromper? »

Politique-Le deuxième quinquennat de Macron déjà fini ?

Politique-Le deuxième quinquennat de Macron déjà fini ?

 

Plusieurs experts s’interrogent déjà depuis des semaines sur la possibilité pour Macron de terminer son nouveau quinquennat. Cette interrogation trouve une légitimité dans les résultats des législatives. Des résultats qui constituent une véritable catastrophe pour la majorité.

Il est clair que politiquement le pays sera difficilement gouvernable. En effet la seule possibilité de légiférer pour Macron sera de s’allier aux républicains qui vont tirer la politique de la majorité encore davantage à droite. De quoi nourrir l’opposition de l’alliance électorale de Mélenchon. Quant au front national il profitera de la plupart des occasions pour bloquer la politique au risque même d’être en contradiction avec ses propres orientations.

 Les électeurs ont infligé un sérieux revers à Macron en raison notamment de la confusion de ce dernier entre le régime démocratique et le  régime monarchique. Ce résultat est surtout un vote sanction à l’égard d’un président largement détesté dans le pays. On objectera qu’il a été juridiquement élu pour la seconde fois. La raison principale est due à l’absence d’offre politique et de candidats sérieux à droite comme à gauche. Bref, une page du macronisme  se tourne . Macronisme qui par ailleurs pourrait bien disparaître de l’histoire politique compte tenu de ses contradictions, de son flou et de sa réduction finalement à un seul personnage trop immature pour gouverner longtemps le pays. 

Le deuxième quinquennat de Macron déjà fini ?

Le deuxième quinquennat de Macron déjà fini ?

 

Plusieurs experts s’interrogent déjà depuis des semaines sur la possibilité pour Macron de terminer son nouveau quinquennat. Cette interrogation trouve une légitimité dans les résultats des législatives. Des résultats qui constituent une véritable catastrophe pour la majorité.

Il est clair que politiquement le pays sera difficilement gouvernable. En effet la seule possibilité de légiférer pour Macron sera de s’allier aux républicains qui vont tirer la politique de la majorité encore davantage à droite. De quoi nourrir l’opposition de l’alliance électorale de Mélenchon. Quant au front national il profitera de la plupart des occasions pour bloquer la politique au risque même d’être en contradiction avec ses propres orientations.

 Les électeurs ont infligé un sérieux revers à Macron en raison notamment de la confusion de ce dernier entre le régime démocratique et le  régime monarchique. Ce résultat est surtout un vote sanction à l’égard d’un président largement détesté dans le pays. On objectera qu’il a été juridiquement élu pour la seconde fois. La raison principale est due à l’absence d’offre politique et de candidats sérieux à droite comme à gauche. Bref, une page du macronisme  se tourne . Macronisme qui par ailleurs pourrait bien disparaître de l’histoire politique compte tenu de ses contradictions, de son flou et de sa réduction finalement à un seul personnage trop immature pour gouverner longtemps le pays. 

Le deuxième quinquennat de Macron déjà fini

Le deuxième quinquennat de Macron déjà fini

 

Plusieurs experts s’interrogent déjà depuis des semaines sur la possibilité pour Macron de terminer son nouveau quinquennat. Cette interrogation trouve une légitimité dans les résultats des législatives. Des résultats qui constituent une véritable catastrophe pour la majorité.

Il est clair que politiquement le pays sera difficilement gouvernable. En effet la seule possibilité de légiférer pour Macron sera de s’allier aux républicains qui vont tirer la politique de la majorité encore davantage à droite. De quoi nourrir l’opposition de l’alliance électorale de Mélenchon. Quant au front national il profitera de la plupart des occasions pour bloquer la politique au risque même d’être en contradiction avec ses propres orientations.

 Les électeurs ont infligé un sérieux revers à Macron en raison notamment de la confusion de ce dernier entre le régime démocratique et le  régime monarchique. Ce résultat est surtout un vote sanction à l’égard d’un président largement détesté dans le pays. On objectera qu’il a été juridiquement élu pour la seconde fois. La raison principale est due à l’absence d’offre politique et de candidats sérieux à droite comme à gauche. Bref, une page du macronisme  se tourne . Macronisme qui par ailleurs pourrait bien disparaître de l’histoire politique compte tenu de ses contradictions, de son flou et de sa réduction finalement à un seul personnage trop immature pour gouverner longtemps le pays. 

Carburant : record historique et ce n’est pas fini

Carburant : record historique et ce n’est pas fini

Lentement mais sûrement le lit de carburant s’approche des deux euros le litre ; le baril de gasoil a en effet passé la barre des 100 $ et il est difficile de prévoir jusqu’où ira la hausse. Deux raisons à cela le pétrole russe sera neutralisé et l’inflation qun risque de pousser encore les cours. Heureusement avec le printemps, la demande va se tasser

La semaine dernière, le litre de gazole a augmenté de quatre centimes, atteignant 1,7415 euro, un record historique, et la septième semaine consécutive de hausse.

 

Dans le détail, la dynamique porte la facture du plein d’essence à un niveau jamais vu jusqu’alors. Le litre de SP95 franchit la barre des 1,8 euros, à 1,8133 euro, contre 1,8816 euro celui de SP98 et près de 1,8 euro le litre de SP95-E10. À titre de comparaison, le litre de gazole est désormais 15% plus cher qu’au moment du déclenchement de la crise des «gilets jaunes», fin octobre 2018, et celui de SP95 est 17,5% plus élevé qu’à la même époque. Tous les prix ont pulvérisé leurs records historiques respectifs. La hausse est aussi notable par rapport à la même époque un an auparavant, atteignant 27% pour le gazole, 23% pour le SP95 et 22% pour le SP98.

La hausse est portée par le cours des matières premières : en janvier, le baril de Brent s’échangeait en moyenne à près de 87 dollars, son niveau le plus haut depuis au moins cinq ans. De quoi faire bondir le prix final payé par le consommateur : sur un litre de gazole payé 1,74 euros, la matière première représentait, la semaine dernière, 37% du prix final, et 34,5% pour un litre de SP95, selon l’Ufip.

De nombreuses stations essence répertoriées par le ministère de la Transition écologique affichent des prix particulièrement élevés, parfois même au-delà de la barre des deux euros le litre. C’est notamment le cas dans plusieurs arrondissements parisiens, ainsi qu’ailleurs dans l’Hexagone, comme le rapporte la presse régionale.

Prix Carburants: hausses record et c’est pas fini

Prix Carburants: hausses record et c’est pas fini

Des hausses records du carburant et c’est pas fini car le prix du pétrole flambe encore. On enregistre en effet un Record historique pour les carburants dont  les prix sont repartis.  Le gazole s’est vendu la semaine précédente à 1,6214 euro le litre en moyenne, au plus haut, selon les chiffres hebdomadaires du ministère de la Transition écologique arrêtés le vendredi. Le prix avait atteint 1,5583 euro le litre la semaine s’arrêtant le 7 janvier, un montant équivalent au précédent record datant du 15 octobre. Le précédent pic des prix avait eu lieu en 2018, un peu plus d’un mois avant le début du mouvement des «gilets jaunes»: le litre s’échangeait alors pour 1,5331 euro le 12 octobre. Par ailleurs, le sans-plomb 1995-E10, l’essence la plus répandue, s’est vendu à 1,6821 euro, soit une hausse de plus de 2 centimes par rapport au précédent record établi la semaine précédente.

En hausse constante ces dernières semaines, les prix ont dépassé depuis octobre le précédent record, remontant à août 2013 (1,5691 euro le litre). Au cours de la même période, le litre de sans-plomb 95 s’est vendu en moyenne à 1,7069 euro, taxes comprises, contre 1,6823 euro le litre la semaine précédente. La troisième moyenne la plus haute remonte à 2012, à 1,6664 euro le litre. Le sans-plomb 98 a aussi atteint un record, à 1,7674 euro le litre.

Marlène Schiappa: « On a fini par se séparer « … on s’en fout!

Marlène Schiappa:  « On a fini par se séparer « … on s’en fout! 

Marlène Schiappa et Cédric Bruguière sont mariés depuis 2006. Mais il y a quelques années, le couple s’est séparé. Une expérience que la ministre raconte dans le podcast “The parents show” pour Apple. La  version bobo du « bonheur est dans le pré » ou l’éloge  des inutiles confessions médiatiques.

Rien de plus difficile que de conjuguer vie personnelle et vie professionnelle. Et ça, Marlène Schiappa en a pleinement conscience. A 38 ans, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur chargée de la Citoyenneté est en couple depuis l’âge de 19 ans avec Cédric Bruguière. Ensemble, ils ont eu deux filles. “Je n’avais pas eu beaucoup d’autres vies de couple de longue durée, je n’avais pas eu beaucoup de jeunesse, j’ai été mère tôt, j’ai monté mon entreprise à 25 ans”, a confié la ministre dans le podcast d’Apple The parents show.

Une vie de famille bien loin d’être toute rose, puisque Marlène Schiappa et Cédric Bruguière ont fini par se séparer. “J’ai commencé à m’engager politiquement, et c’était assez compliqué. Mon mari travaillait en Essonne, on habitait dans une autre région, donc il prenait le train tous les jours pour aller travailler. On se voyait assez peu, il partait très tôt, il rentrait très tard, et le week-end quand il était là, moi j’étais dans mes « engagements politiques » (un blog ! NDLR). Et par-dessus, on avait les enfants”, énumère-t-elle.

Un quotidien très chargé qui a eu raison de leur couple. “On avait assez peu de temps pour se voir, notre équilibre de couple était un peu déséquilibré. Et donc on s’engueulait tout le temps (…) On a fini par se séparer”, confie la ministre. Une pause qui a duré un an et demi et qui leur a permis de faire de nouvelles expériences. Marlène Schiappa a notamment découvert les boîtes de nuit ! “Arrivée à 31 ans je me dis : ‘Waouh, il y a plein de choses que je n’ai jamais faites’. Je ne suis jamais allée en boîte… J’ai un peu vécu ça quand j’étais séparée de mon mari”, dévoile-t-elle. Mais comme le dit si bien le dicton : l’amour est plus fort que tout. En 2017, peu de temps après être devenue secrétaire d’Etat pour Emmanuel Macron, Marlène Schiappa a renoué avec Cédric Bruguière. Et depuis, tout semble aller pour le mieux !

Opel-PSA : suppression de 4.100 emplois et ce n’est pas fini

Opel-PSA  : suppression de 4.100 emplois et ce n’est pas fini

La crise de l’automobile ne fait que débuter en raison de la double dimension structurelle et conjoncturelle. Sur le plan de la conjoncture, le très net tassement de la consommation des ménages a forcément des conséquences sur les commandes de véhicules neufs. Au plan mondial on comptait  surtout sur le marché chinois qui ne cesse malheureusement de reculer et qui va tirer dans le rouge l’ensemble de la production mondiale . Les capacités de production est  sous utilisée partout. En outre, sur le plan structurel se pose la question des énormes investissements à engager en vue de la transformation du mode de motorisation et d’un meilleur respect pour les émissions polluantes. Nombre d’interrogations planent  encore sur la nature et les délais de ces nouvelles motorisations : mixte, totalement électrique ou hydrogène. Les consommateurs eux-mêmes prennent en compte ces incertitudes et nombre se tournent  vers le marché d’occasion en attendant que le ciel s’éclaircisse. Ce que confirme un article de la tribune qui rend compte d’une étude AlixPartners, .

D’après  AlixPartners,  les indicateurs de marché vont se détériorer dès cette année, et ce tableau sombre va perdurer les années suivantes. En résumé, le cabinet d’audit anticipe une baisse du marché automobile mondial dans les deux prochaines années avec un creux en 2020 à 91 millions de voitures (moins 3 millions par rapport à 2017), avant une remontée jusqu’en 2026 avec 106 millions de véhicules. C’est de la Chine que le choc risque d’être le plus dur à encaisser avec une baisse de 3 millions de voitures jusqu’en 2020. Il faudra attendre 2024 pour que le marché revienne à son niveau de 2017 (28 millions de voitures). Mais, plus grave encore, l’étude pointe l’inquiétant niveau des surcapacités industrielles sur le premier marché du monde. AlixPartners estime que le taux d’utilisation des capacités de production est passé sous le seuil des 70%, seuil considéré comme périlleux en termes de rentabilité et qui peut potentiellement conduire à des fermetures d’usines.  les Français ont franchi depuis bien longtemps les lignes rouges des surcapacités puisque PSA utilise seulement 26% de ses capacités de production chinoises, contre 33% pour Renault. Seul Ford fait pire avec 24%.

Même trajectoire attendue sur le marché américain qui pourrait d’ici 2021, perdre deux millions d’immatriculations sur l’année. d’usines afin d’ajuster sa production à la demande.

 De son côté, le marché européen va croître lentement et passer de 20,6 millions de voitures à environ 22,3 millions en 2026.

D’ici 5 à 6 ans, entre 40 à 60 usines dans le monde seront soit fermées, soit transformées dans la fabrication de batteries électriques. Les équipementiers pourraient être les premiers concernés. Ils disposent de plus grandes surcapacités en Chine. En outre, ils pourraient être frappés par l’avènement de la voiture électrique qui va faire disparaître toute une série d’équipements.

 

Citant une source proche du dossier, l’agence précise que 2.100 postes au moins seront supprimés d’ici 2025 et que deux vagues de réductions d’effectifs d’un millier chacune pourraient suivre en 2027 puis 2029. Les employés d’Opel seront informés mardi.

Le secteur automobile, qui subit un ralentissement mondial du marché en particulier en Chine, doit également s’adapter au durcissement des règles en matière de pollution et investir massivement dans le développement des véhicules électriques et des véhicules autonomes.

Réformes Macron : c’est fini !

Réformes Macron : c’est fini !

 Compte tenu de l’environnement social et politique particulièrement délétère il est vraisemblable que c’est la fin des réformes Macron. Ce que pense en tout cas les Français- Selon le  sondage Odoxa-Dentsu Consulting,  un Français sur deux (51 %) émet désormais des doutes sur la suite du quinquennat, alors qu’ils étaient 60 % à lui faire confiance en septembre 2017. Ce chiffre a de quoi inquiéter le couple exécutif, tant les chantiers prévus en 2019 sont sensibles: retraites, fonction publique, assurance-chômage, lois de bioéthique, révision constitutionnelle… Pour Gaël Sliman, président d’Odoxa, «c’est sans doute là le plus lourd et le plus fâcheux des dommages causés par la crise des “gilets jaunes” à l’image du président, car cela vient le priver de sa principale ressource aux yeux de l’opinion, et grèvera certainement sa capacité d’action dans les mois à venir pour imposer des réformes difficiles».L étude révèle également que les réponses politiques apportées par le président, pour tenter de répondre à la crise de représentativité qui s’exprime à travers les «gilets jaunes», peinent à convaincre les Français. C’est le cas du grand débat lancé mercredi: près d’un sondé sur deux (49 %) estime qu’il s’agit simplement d’une «opération de communication inutile». A contrario, on constate un plébiscite très net (78 %) en faveur du fameux référendum d’initiative citoyenne (RIC). Ce thème, qui apparaît comme la revendication principale des «gilets jaunes», est particulièrement redouté par l’exécutif. Mercredi, à l’issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a d’ailleurs mis en garde. Estimant que le grand débat devait déboucher, d’ici «fin mars-mi avril», sur «des propositions très concrètes en fonction des consensus identifiés», il a prévenu qu’il n’était pas question de «détricoter» ce qui avait été «mis en place depuis dix-huit mois». Or c’est précisément ce qu’espèrent obtenir les «gilets jaunes» avec la mise en place de ce fameux RIC. «Le consensus est quasiment absolu dans l’opinion, relève Gaël Sliman. Il n’y a qu’une seule et unique catégorie de population en France à ne pas (y) être massivement favorable… Ce sont les sympathisants de LaREM: 58 % d’entre eux s’y déclarent opposés.»

 

Sondage : le quinquennat de Macron déjà fini ?

Sondage : le  quinquennat de Macron déjà fini ?

 

 

On peut légitimement se demander si le quinquennat de Macron n’est pas déjà terminé si l’on en juge par un sondage au d’Odoxa où les Français approuvent  la démission de Gérard Collomb à hauteur de 77 %. Un Gérard Collomb qui semble incarner les reproches qu’on peut faire à Macron dans sur le fond que sur la forme. Certes Macron a réaffirmé qu’il ne changerait pas de politique. Pour autant comme la donne politique a changé, il devra sans doute renoncer à transformer à la hussarde le pays notamment à coups d’ordonnances. De la même manière il, devra aussi atténuer la portée des transformations. En clair Macron ira moins vite et moins loin car il est devenu ultra minoritaire dans le pays puisque 66 % des Français jugent que c’est un mauvais président.  Selon Odoxa, près de 8 sondés sur 10 (77%), la démission de Gérard Collomb est une bonne chose pour le ministre qui a décidé de rejoindre Lyon pour y préparer les prochaines municipales. Mais si cette démission est aussi considérée par 63% des personnes, comme une bonne nouvelle pour les Lyonnais, en revanche, 70% des personnes interrogées voient ce départ comme une mauvaise chose pour Emmanuel Macron. 69% y voient «un camouflet personnel» pour le chef de l’État. Il estime aussi que cette séquence est le révélateur d’un problème au niveau de la méthode choisie pour gouverner le pays (75%). Quant à la suite du quinquennat, les Français ne semblent pas plus optimistes puisque cet épisode politique est perçu comme «un mauvais signe pour l’avenir de sa présidence» (66%). . Les deux-tiers des Français interrogés (66%) jugent Emmanuel Macron «mauvais président». Celui qui en mai dernier bénéficiait encore de 46% de popularité se retrouve désormais à 33%.

Le CDI à vie c’est fini ! (Macron)

Le CDI à vie c’est fini !  (Macron)

Une interview intéressante d’Emmanuel Macron  qui justifie la loi travail. Nombre d’arguments sont pertinents, d’autres le sont moins. Des insuffisances d’abord le manque d’analyse de la situation actuelle concernant la précarité, aussi le manque de vision globale relatif à l’équilibre entre la flexibilité dont doivent disposer les entreprises et les garanties dont doivent bénéficier les salariés. Sur le constat il y a longtemps que le CDI à vie  dans la même entreprise n’est plus d’actualité. Ce n’est donc pas un élément de prospective mais une réalité sociale pour beaucoup de salariés. Selon Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, « la responsabilité d’un homme politique, c’est de donner aux individus la possibilité de réussir, dans un environnement où le modèle ne sera plus un CDI toute la vie dans la même entreprise, modèle sur lequel est fondé notre droit du travail depuis 1945″.Dans cet entretien à La Tribune, le ministre de l’Economie s’explique sur la loi qui ne porte pas son nom, mais reprend pour l’essentiel l’inspiration de ce qui aurait pu être la loi Macron II sur les Nouvelles opportunités économiques.(Interview dans la tribune)

 

La loi El Khomri soulève une bronca à gauche. Martine Aubry et d’autres frondeurs critiquent ce virage libéral pour lequel ils n’ont pas voté. Les syndicats la jugent trop déséquilibrée. Les étudiants de l’Unef appellent à manifester, alors que plus de 800 .000 personnes ont signé une pétition sur les réseaux sociaux. Avez-vous employé la bonne méthode pour aborder un sujet aussi sensible en fin de quinquennat ? Pensez-vous encore possible de trouver 
une majorité, comme l’a demandé le président de la République ?

EMMANUEL MACRON - Oui, c’est possible et nécessaire, à condition de clarifier, de donner l’explication qui va avec pour dépassionner le débat. L’idée n’est pas de détricoter cette loi et de ne rien changer à un moment où nous avons décrété un état d’urgence économique et social pour inverser la courbe du chômage. Tout n’a pas été essayé pour y parvenir et la réforme du marché du travail fait partie de la panoplie des mesures à prendre, comme l’ont fait certains de nos voisins européens – l’Italie, l’Allemagne, les Pays-Bas ou l’Espagne.

Essayons de parvenir à un diagnostic partagé. C’est peu de dire que la situation actuelle sur le marché de l’emploi est inefficace et injuste. Nous sommes l’un des rares pays européens où le chômage ne baisse pas. Nous avons depuis trente ans dans notre pays plus de 18 % des jeunes au chômage en moyenne. Aujourd’hui, il touche plus de 10 % de la population active et 25 % des jeunes de moins de 25 ans. Parmi les gens qui ont un travail, 80 % sont en CDI, c’est bien. Mais 90 % des gens qui rentrent sur le marché de l’emploi passent par des CDD ou de l’intérim de manière durable. Et cela dans un système qui est ainsi fait que quand vous êtes en situation de précarité, vous ne pouvez pas construire votre vie, car vous n’avez pas accès au crédit, vous ne pouvez pas vous projeter dans l’avenir.

De quoi a-t-on besoin ? D’abord et avant tout d’adaptabilité. On a besoin de faire confiance aux acteurs de terrain, de leur donner de la souplesse. Pas pour tout flexibiliser, mais pour pouvoir absorber les chocs. En 2009, on a subi une crise en Europe. Elle a été deux fois plus violente en Allemagne qu’en France et, pourtant, elle a détruit sept fois moins d’emplois. Pourquoi ? Il serait irresponsable de ne pas se poser la question. Parce qu’ils ont un modèle adaptable, parce qu’ils ont su négocier au niveau de l’entreprise, des baisses de salaires ici, du chômage partiel là… Ce faisant, ils ont préservé leurs salariés et leur savoir-faire, et leur capital productif.

La bonne réponse à notre situation, c’est donc de donner plus de flexibilité au niveau de l’entreprise. On a commencé à le faire avec les accords de maintien dans l’emploi, notamment dans la loi Croissance et activité, que j’ai portée. Quand ça va mal, une entreprise peut désormais négocier par le biais d’un accord majoritaire des dérogations à la loi pour une durée qui peut aller jusqu’à cinq ans. C’est l’équivalent du Kurtzarbeit allemand, mais défensif.

Ce que propose la loi sur le travail, c’est d’étendre cette souplesse dans un sens plus offensif. Il y a en effet une hiérarchie des normes en France, qui prend la forme de ce que l’on appelle la crémaillère sociale. La loi définit un ordre public minimal qui peut être amélioré au niveau de la branche ou de l’entreprise : ce qui veut dire qu’à chaque fois qu’on descend d’un niveau de normes, on ne peut pas déroger à celles du dessus, ce qui ne permet pas de prendre en compte les spécificités des entreprises. Dans un environnement de compétition économique ouvert, ce système est trop rigide. Redonner de la souplesse aux acteurs de terrain, c’est leur dire qu’ils peuvent définir de nouvelles règles du jeu par accord d’entreprise majoritaire ou par consultation, si des syndicats représentant plus de 30 % des voix aux élections le demandent pour sortir de situations de blocage. La consultation des salariés peut être utile dans certaines situations spécifiques.

Beaucoup d’opposants voient dans ces mesures un « permis de licencier ».

Si l’on veut lutter contre ce que l’on appelle le dualisme du marché du travail et l’injustice qu’il y a entre le CDD et le CDI, il faut avoir pour objectif que tout le monde puisse avoir un CDI. Il faut se demander pourquoi ce n’est pas plus le cas aujourd’hui. Qui n’accède pas au CDI ? Les gens les moins bien formés, les jeunes, les plus fragiles. La cause, selon les chefs d’entreprise eux-mêmes, ce sont les conditions de rupture de ce contrat. On a majoré le coût du CDD et malgré cela, à peine 10 % des nouvelles embauches se font en CDI. Le blocage majeur, c’est l’incertitude liée au coût de la rupture d’un CDI, si les choses devaient mal se passer. Il faut donc redonner de la visibilité aux acteurs, leur permettre d’anticiper.

Il y a deux fois plus d’entrées à Pôle emploi à la suite d’une rupture conventionnelle qu’à la suite d’un licenciement économique. C’est une sorte de divorce à l’amiable créé par la précédente majorité, qui est assez cher, mais ce n’est qu’un dérivatif qui ne s’attaque pas au cœur du problème. Ensuite, il y a le licenciement économique, qui comporte des garanties pour les salariés et qui ne représente que 2,5 % seulement des entrées à Pole emploi, car c’est un dispositif assez rigide. Personne ne fait du licenciement économique par plaisir. Ce que nous proposons, c’est de permettre à une entreprise d’agir pour sauvegarder sa compétitivité, comme la Cour de cassation l’autorise : quand cela commence à aller mal, et que le chef d’entreprise considère qu’il faut agir pour assurer la pérennité, il faut qu’il puisse anticiper.

Or, la jurisprudence actuelle est complexe et source d’incertitude : elle reconnaît la compétitivité comme motif de licenciement économique, mais pour une branche d’activité et pas pour une entreprise. Donc on a des cas ubuesques où, si vous êtes une entreprise qui va mal dans une branche d’activité d’un groupe qui va bien, le chef d’entreprise ne peut pas agir. Nous proposons également que les difficultés économiques soient appréciées de façon objective, c’est-à-dire que quatre trimestres d’affilée de baisse du chiffre d’affaires ou deux trimestres consécutifs de pertes d’exploitation, ce qui n’est pas rien, seront reconnus par la loi comme caractérisant un motif de licenciement économique. Ce n’est pas un cadeau aux patrons qui est fait. La procédure demeure protectrice des salariés, avec des obligations de reclassement et des contraintes pour réembaucher. Sinon, ce que l’on constate, c’est que le chef d’entreprise, confronté à une période difficile, n’embauche pas en CDI.

Autre sujet de désaccord, le plafonnement des indemnités prud’homales. Il prépare un licenciement au rabais, disent ceux qui s’y opposent…

La troisième façon de mettre fin à une relation de travail, c’est le licenciement individuel. Dans la loi Croissance et activité, j’ai voulu, contre l’avis de tous, du Medef aux syndicats les moins réformistes, réformer les prud’hommes dont les délais étaient trop longs et les jugements trop incertains. Cela dure en moyenne vingt-sept mois, quatre ans à Paris, on ne concilie que dans 6 % des cas, et on observe une dispersion colossale des dommages et intérêts. Notre réforme réduit les délais, oblige à mettre en état le dossier au début de la procédure et à essayer vraiment de concilier les parties. Elle propose un plafond comme cela existe chez nos voisins en cas de cause non réelle et sérieuse.

Ce plafonnement ne vaut pas pour les cas abusifs, de licenciements nuls, de discrimination ou de harcèlement au travail. On a été censuré parce qu’on avait essayé de moduler en fonction de la taille de l’entreprise. Nous le proposons à nouveau, dans un cadre général, afin de sécuriser, pour chacune des parties, la rupture par le licenciement individuel.

Finalement, la loi El Khomri porte essentiellement votre inspiration,
celle qui aurait pu figurer dans la loi Macron II sur les nouvelles opportunités économiques ?

La réforme du licenciement économique, je l’avais défendue dans la loi Croissance et activité puisqu’elle a figuré en première lecture au Sénat, puis a été retirée. Mais je l’assume, car ces changements me semblent justes et efficaces pour l’emploi. Cette disposition fait partie de celles envisagées dans le cadre de la stratégie pour les nouvelles opportunités économiques, dans la continuité de la première loi, dans une perspective d’ouverture et de mobilité sociale.

La cohérence d’ensemble manque. Est-ce qu’en découpant en deux votre deuxième loi, le gouvernement ne passe pas à côté de la pédagogie nécessaire… et de l’occasion d’expliquer pourquoi la révolution numérique, la mondialisation, imposent de faire bouger les lignes, de briser certains tabous ?

Donner plus d’adaptabilité aux entreprises, plus de sécurité aux contrats et de visibilité en cas de rupture va de pair avec notre volonté de donner plus d’options aux gens : si on veut vraiment protéger les Français dans ce nouveau monde plus volatil, où tout va plus vite, il faut leur donner de l’autonomie. Protéger les gens, ce n’est pas leur promettre une société qui n’existe plus, un modèle qui est fragilisé. Ce n’est pas de mettre des digues face à la mer. C’est d’abord d’expliquer ce monde nouveau, qui est plus incertain, avec des changements très brutaux qui peuvent être aussi des opportunités, par exemple pour entreprendre plus facilement pour soi-même. Si nous voulons agir maintenant, ce n’est pas par volonté de briser les tabous par principe, ni pour casser l’ordre social, mais pour nous permettre de nous préparer à ces mutations.

La responsabilité d’un homme politique, c’est de donner aux individus la possibilité de réussir, dans un environnement où le modèle ne sera plus un CDI toute la vie dans la même entreprise, modèle sur lequel est fondé notre droit du travail depuis 1945. Ce sera de plus en plus une exception, mais ce n’est pas forcément grave. L’avenir sera même plus favorable aux individus, parce que cette révolution numérique porte aussi en elle moins de pénibilité, plus d’autonomie dans la relation au travail. Elle atténue le caractère roboratif et sans intérêt, parfois insupportable, du travail tel qu’on l’a conçu jusqu’ici. Demandez-vous pourquoi, lorsqu’il y a un plan de départs, même dans les très belles entreprises publiques, ceux qui ont plus de 55 ans veulent trop souvent prendre leur chèque et partir. C’est parce que souvent ils ne s’épanouissent plus dans leur métier, parce qu’on les a trop peu formés pour faire autre chose.

En fait, on a un peu l’impression que cette réforme oppose deux camps : celui des salariés et celui des chômeurs…

En France, on a longtemps vécu sur un accord implicite échangeant hyper-protection pour les insiders et hyper-précarité pour les outsiders, souvent livrés à eux-mêmes. Dans des modèles plus adaptés aux disruptions que nous connaissons, à une économie qui va vite, il y a certes plus de flexibilité, parfois plus de risques, mais dans le même temps, il y a beaucoup plus d’exigences vis-à-vis des employeurs, sur la formation notamment. On parle souvent du modèle californien comme d’un enfer social, très instable. Contrairement à ce que l’on dit, dans la Silicon Valley, on fait plus attention aux salariés, qui changent plus souvent d’entreprise.

Que contiendra la partie II de feu la loi Noé sur l’ouverture de l’accès aux métiers et sur la micro-entreprise, qui sera reprise dans la loi Sapin au printemps ?

Cette nouvelle « nouvelle » économie implique des changements très rapides, elle fragilise la création d’emplois à qualification moyenne, ceux qui sont plus facilement automatisables. Elle développe des emplois plus qualifiés, donc il faut mieux former celles et ceux qui font des tâches réplicables. Demain, ils devront programmer et assurer la maintenance des robots dans les usines. C’est cela qui est en train de se passer et donc mieux vaut préempter cette révolution que de la subir.

Ensuite, cette révolution crée des opportunités nouvelles pour des emplois peu qualifiés, des emplois de services et d’aide à la personne. Pourquoi ? Parce que dans cette économie, on va de moins en moins souvent vendre un objet et de plus en plus vendre une solution. Il faut donc libérer le potentiel de création d’emplois peu qualifiés dans notre économie. Et en fait, l’accès en est assez fermé, paradoxalement.

Tout ce qui dépend du registre du commerce, tout le monde peut le faire. Demain, je peux ouvrir une pizzeria, un magasin de photocopie, mais pas un salon de coiffure ou tout ce qui relève des chambres de métiers. Il y a bien sûr un ordre public sanitaire, environnemental, social, à respecter, sous le contrôle de l’État. Mais il y a aussi beaucoup trop de barrières à l’entrée. Il est beaucoup plus souhaitable pour un jeune qui est en échec dans son parcours scolaire ou universitaire d’entrer dans un métier par un CAP et de se former tout au long de sa vie, que de l’enfermer dans un cadre qui ne lui convient pas. Il n’y a aucune raison par exemple qu’un coiffeur qui n’aurait que le CAP et dix ans d’expérience ne puisse pas ouvrir son salon parce qu’il n’a pas passé le brevet professionnel. C’est devenu injustifié.

L’objectif n’est pas ici de dévaloriser les formations, mais de reconnaître la multiplicité des choix possibles dans une société. Il ne faut pas réduire les opportunités, mais les multiplier. Le diplôme ne doit pas être la seule voie royale pour rentrer dans la vie active. Il y a aussi l’alternance, l’apprentissage et l’entrepreneuriat pour soi-même. Il y a également des pratiques de discrimination qui existent malheureusement encore dans notre pays : pour certains jeunes, il est plus facile de trouver des clients que des employeurs. Et, parce qu’à certains moments de la vie, le contrat du salariat, protection contre subordination, devient insupportable, beaucoup veulent s’installer à leur compte. Or, on n’a pas forcément l’argent ni le temps pour faire une formation et passer un brevet professionnel. Il faut donc que l’on puisse alléger ces barrières, mais aussi aider ces jeunes entreprises à croître plus vite, en simplifiant les règles fiscales et juridiques, par exemple quand vous embauchez votre premier salarié. Il faut que cela soit beaucoup souple et plus fluide.

12



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol