Afghanistan : les financements internationaux suspendus
Les talibans ont certes remporté une victoire surprise mais les difficultés vont commencer sur le terrain économique. Actuellement l’Afghanistan est déjà l’un des pays les plus pauvres mais vont aussi s’y ajouter la fuite des cerveaux et autres experts, la dévalorisation de la monnaie et la suspension des aides des organismes internationaux
Cela risque de durer tant que la communauté internationale n’aura pas suffisamment reconnu le nouveau régime. Sans parler évidemment des dissensions internes entre les talibans, DAECH , Al Qaïda et des résistance territoriales.
«Nous avons suspendu les versements (de financements) dans le cadre de nos opérations en Afghanistan et nous surveillons et évaluons de près la situation», a déclaré à l’AFP une porte-parole de la banque mondiale. «Nous sommes profondément préoccupés par la situation en Afghanistan et son impact sur les perspectives de développement du pays, en particulier pour les femmes», a-t-elle également souligné. La porte-parole n’a pas indiqué quel était le montant des versements qui étaient programmés avant la prise de pouvoir par les talibans. La Banque mondiale menait jusqu’alors une vingtaine de projets de développement en Afghanistan. Depuis 2002, il a fourni 5,3 milliards de dollars, principalement sous forme de subventions.
De son côté, Fonds monétaire international, avait annoncé dès le 18 août la suspension de ses propres aides en faveur de l’Afghanistan en raison de l’incertitude entourant le statut des dirigeants à Kaboul après la prise de contrôle du pays par les talibans. «Il y a actuellement un manque de clarté au sein de la communauté internationale concernant la reconnaissance d’un gouvernement en Afghanistan, en conséquence de quoi le pays ne peut pas accéder aux DTS (droits de tirage spéciaux, ndlr) ou à d’autres ressources du FMI», avait-il alors justifié.
Urgence dépendance Dépendance: comment trouver de nouveaux financements
Urgence dépendance Dépendance: comment trouver de nouveaux financements
D’après le rapport de Dominique Libault remis jeudi au gouvernement, le nombre de personnes dépendantes devrait pratiquement doubler d’ici 2050. En outre, il y a une chance de trouver de nouveaux moyens financiers d’ici 2030, c’est-à-dire autour de 10 milliards L’effort financier passerait à 1,6% du PIB pour la dépense publique liée au grand âge en 2030, contre 1,2% en 2018. La première solution proposée parmi les 175 consiste à renforcer l’accompagnement à domicile ce qui suppose évidemment une revalorisation des conditions sociales des aidants et intervenants extérieurs comme les assistants de vie. On propose aussi d’augmenter les effectifs des EHPAD de 25 %. Des EHPAD qui aujourd’hui accueillent le nombre le plus important de plus de 85 ans en Europe (21 %). Des EHPAD qui seront aussi modernisés. La situation est critique: 63% des Ehpad disent avoir au moins un poste non pourvu depuis 6 mois ou plus. Le rapport propose de mieux former les personnels, de revaloriser les salaires, de développer l’apprentissage dans le secteur. Il préconise d’augmenter progressivement de 25% le taux d’encadrement en Ehpad d’ici à 2024, soit 80.000 postes de plus, pour un effort chiffré à 400 millions d’euros par an d’ici 2020 et 1,2 milliard en 2024Les dépenses d’hébergement en établissement sont à la charge des familles, et le reste à payer après aides atteint 1850 euros par mois pour la moitié des résidents Le reste à charge des familles doit être réduit grâce à une nouvelle prestation de 300 euros pour les revenus compris entre 1000 et 1600 euros, dégressive au-delà Un « bouclier autonomie » serait activé dès lorsqu’une personne reste plus de quatre ans en Ehpad en situation de perte d’autonomie (15% des résidents), ce qui représenterait un gain moyen de 740 euros par mois. L’ASH allouée par les départements serait réformée, avec des règles nationales pour les ressources et la suppression de l’obligation faite aux petits-enfants de contribuer aux frais. Pour financer cet effort, les rapporteurs excluent toute hausse de prélèvement obligatoire et l’option d’une assurance obligatoire privée, au profit de la solidarité nationale.