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Automobile : La fin du diesel (Hinrinch J. Woebcken )

Automobile : La fin du diesel (Hinrinch J. Woebcken )

C’est le patron de Volkswagen US à qui le dit, un expert évidemment d’une des plus grandes marques mondiales. Pour lui l’avenir,  c’est l’électrique. Rien d’exceptionnel dans cette vision prospective sans doute suscitée par les scandales de la marque en matière de pollution. Il y a longtemps en effet que la mort du diesel et au-delà du moteur à explosion alimentée par le pétrole a été prédite. D’une certaine manière c’est même un scandale que cette voiture électrique ne se soit pas substituée depuis longtemps à l’automobile qui pollue et détruit l’environnement. En cause sans doute une collusion entre les pétroliers qui s’enrichissent à bon compte en pillant les ressources de pays en développement, les Etats qui se goinfrent de la martingale fiscale sur l’automobile enfin les constructeurs qui peuvent vendre des modèles rapidement obsolètes et très chers. Rappelons qu’en France le coup moyen d’une automobile tourne autour de 20 000 €, une folie pour le consommateur comme pour l’environnement. Lancé il y a un an, le feuilleton du « DieselGate » s’oriente donc doucement vers une nouvelle saison plus écolo. C’est même Hinrinch J. Woebcken, président de Volkswagen USA, le dit.  Pour le leader mondial des moteurs au gasoil, le scandale des moteurs truqués aura permis une chose: lui faire prendre conscience que la fin du diesel s’approchait inexorablement pour les véhicules grand public et qu’il était temps de passer à la prochaine étape: l’électrique. Il ne s’agit pas d’une phrase lancée en l’air, puisque le dirigeant apporte même des précisions plutôt inattendues. Plusieurs modèles emblématiques dotés d’un moteur TDI pourraient ne plus être distribués aux États-Unis sans donner de calendrier précis pour ce revirement stratégique. Hinrinch J. Woebcken a notamment cité la Golf, la Jetta et la Passat. Il précise néanmoins que pour ce marché, la filiale du groupe allemand continuera à proposer du diesel, mais dans quelques cas où il est nécessaire, sans plus de précision. Il évoque certainement les SUV et les utilitaires qui chez les constructeurs américains restent dédiés à ce carburant, et ce détail à son importance. Cette précision est d’importance, car si l’image de Volkswagen a été détériorée par le scandale, le diesel n’est pas sur la liste noire des constructeurs américains, ni de leurs clients comme Dan Nicholson, vice-président en charge des groupes motopropulseurs de General Motors l’a rappelé cet été. Pour lui, pas question de jeter le bébé avec l’eau du bain. « Les clients […] voudront toujours des diesel et nous allons répondre à cette demande », a-t-il indiqué. Une demande avec une offre beaucoup plus lucrative que celle de véhicules électriques susceptibles de durer 20 ou 30 ans ! Et sans pollution.

Le déficit budgétaire en hausse

Le déficit budgétaire en hausse à fin juin

 

Le déficit budgétaire serait dû d’après le ministère des finances à des avances de trésorerie, reste que ce déficit ne sera pas amélioré en 2016 surtout avec le tassement économique qui s’annonce pour la deuxième partie de l’année. Le déficit du budget de l’Etat français s’élevait à 61,8 milliards d’euros à fin juin, en hausse de 3,3 milliards par rapport à la même période il y a un an, selon les données publiées mardi par le secrétariat d’Etat au Budget. Il intègre une avance exceptionnelle de 5,4 milliards d’euros octroyée à l’Agence de services et de paiement (ASP), qui sera remboursée dans le courant de l’année, au titre du préfinancement des aides communautaires de la politique agricole commune, est-il souligné dans le communiqué du ministère. « Le solde retraité de cette avance exceptionnelle est en amélioration de 2,0 milliards d’euros par rapport à l’année précédente », précise Bercy en ajoutant que le déficit au 30 juin, principalement dû au fonctionnement du compte d’avances aux collectivités territoriales, est appelé à se résorber au dernier trimestre. Au 30 juin, les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) s’établissaient à 193,9 milliards d’euros contre 193,8 milliards un an plus tôt. La loi de finances pour 2016 prévoit un déficit budgétaire en légère hausse, à 72,3 milliards d’euros contre 70,5 milliards en 2015.

(Avec Reuters)

Croissance : une fin d’année inquiétante pour la zone euro

Croissance : une fin d’année inquiétante pour la zone euro

Après les résultats très satisfaisants du premier trimestre on pensait que la croissance était nettement repartie en zone euro. Mais les résultats décevants annoncés en juillet ont douché les espérances. Cela d’autant plus que n’ont pas encore été intégrées  les conséquences du brexit et alors  que la morosité de l’économie mondiale se confirme en Chine bien sûr, en général dans les émergeant,  mais aussi aux États-Unis ou encore au Japon. Du coup alors qu’on espérait une nette reprise pour 2017 il faut sans doute s’attendre à des résultats en dessous de ceux de 2016. Après 0, 6 % de progression au premier trimestre l’activité économique en zone euro ralentit et enregistre seulement 0,3 % de hausse au second trimestre. À noter que la France enregistre une croissance zéro pour la même période. Pour l’avenir, les incertitudes liées au tassement de l’activité mondiale et au brexit pourrait peser de manière négative sur l’activité du second semestre et au-delà sur 2017 et 2018. L’enquête trimestrielle de la Banque centrale européenne (BCE) auprès des prévisionnistes professionnels publiée vendredi dernier évoque également une croissance plus faible que prévu pour le bloc en 2017 et 2018. « Le troisième trimestre a commencé sur de bonnes bases mais il est probablement trop tôt pour commencer à négliger l’impact négatif potentiel du Brexit sur la croissance de la zone euro », a déclaré Peter Vanden Houte, économiste chez ING Bank. Au delà du Brexit, le fléchissement du commerce international sur fond de ralentissement des émergents et l’affaiblissement des facteurs porteurs avec la remontée des cours des matières premières et l’affaiblissement de l’euro, pourraient encore accentuer le freinage de l’économie de la zone euro dans les prochains mois. « Nous pensons que ce ralentissement de la croissance est un signe précurseur », observe Jack Allen, de Capital Economics, qui s’attend à ce que la croissance du PIB de la zone euro ralentisse encore davantage d’ici à la fin de l’année. L’inflation a progressé un peu plus que prévu en juillet dans la zone euro, à 0,2% contre 0,1% en juin, selon la première estimation publiée vendredi par Eurostat. Malgré cette légère accélération, elle reste largement inférieure à l’objectif de la BCE, qui est d’un tout petit peu moins de 2%. Eurostat a également annoncé que le chômage était juste au-dessus de 10% en juin, à 10,1%, après une légère baisse en mai, donnant un total de chômeurs de 16,3 millions. Le taux de chômage des jeunes a légèrement baissé à 20,8% contre 20,9% en mai.

(Avec Reuters)

Centrales électriques : fin du charbon

Centrales électriques : fin du charbon

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En apparence une grande décision écologique pourtant, le charbon  ne représente pas grand-chose en France ;  en effet,  la production d’électricité est surtout assurée  par les centrales nucléaires (77 % de l’électricité). En outre, la plupart des quelques centrales à charbon qui subsistent et qui ne fournissent que quelques pour cent de l’électricité aurait dû être mise aux normes. Du coup, on va définitivement tuer la filière charbon en augmentant la redevance carbone. La France pourra donc s’enorgueillir d’avoir des centrales moins polluantes en matière de CO2. Une différence de taille au plan mondial ou le charbon fournit plus de 40 % de l’électricité (44 % par exemple en Allemagne). Une décision écologique qui de fait renforce encore davantage la stratégie du nucléaire. Ségolène Royal a donc sonné la fin prochaine des cinq dernières centrales au charbon de France en adoptant les conclusions d’une mission sur le prix du carbone confiée au président d’Engie Gérard Mestrallet, à l’économiste Alain Granjean et à l’ex-ministre Pascal Canfin. Leur rapport propose de concentrer sur les centrales au charbon la mise en place unilatérale d’un prix plancher national du carbone, annoncée au début de l’année. Ce prix plancher, instauré au 1er janvier 2017, sera d’environ 30 euros la tonne, niveau auquel le gaz, moins émetteur de CO2, et les énergies renouvelables deviennent compétitives par rapport au charbon, confirme le ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer. « Je retiens la proposition de la mission de le concentrer sur les centrales à charbon de sorte que le gain environnemental soit significatif, tout en préservant la sécurité du système électrique », a expliqué lundi Ségolène Royal. La mise en place d’un prix plancher permettra à la France d’attendre l’instauration au niveau européen d’un « corridor de prix du carbone », un peu sur le modèle du « serpent monétaire », qui limitait la volatilité des changes avant l’euro. La mission Mestrallet-Granjean-Canfin propose de borner ce corridor par un prix plancher de 20 à 30 euros la tonne en 2020 et d’un prix plafond de 50 euros. Cela permettrait de ne pas mettre sur le marché des quotas d’émission de CO2 si le prix minimum n’est pas atteint lors des enchères. Prix plancher et plafond seraient augmentés chaque année de 5 à 10% pour que le prix minimum atteigne 50 euros en 2030. L’objectif est de permettre à la France et à l’Union européenne de respecter leurs engagements en matière de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. La ministre de l’Environnement estime à près d’un milliard d’euros par an, au lieu de 315 millions en 2015, les revenus que pourrait percevoir la France grâce aux ventes aux enchères de quotas d’émission avec un prix du carbone européen d’au moins 20 euros par tonne.

(Avec Reuters)

Loi travail : fin du psychodrame avec le 49 -3

Loi travail : fin du psychodrame avec le 49 -3

Manuel Valls qui se dit héritier de Michelle Rocard n’a pourtant guère brillé dans sa pratique de concertation.  Pour preuve même la CFDT. est montée au créneau pour imposer des modifications fondamentales au texte initial. La suite des événements après intégration des sous-amendements voulus par la CFDT relève de péripéties politiques et politiciennes. Il y a d’abord eu la grogne interne au parti socialiste et la guerre en dentelle entre les sociaux libéraux et les crypto marxistes. Une guerre ancienne qui remonte à l’origine même de la création du parti socialiste. La guerre aussi avec la droite, au Sénat bien sûr où les sénateurs pour des préoccupations tout autant politiques qu’existentielles ont voulu faire entendre leur musique d’opposants. La guerre aussi à l’Assemblée nationale avec les députés de droite quittant par exemple hypocritement les rangs de l’assemblée hier pour protester contre une loi avec laquelle ils sont d’accord et qu’ils ne remettront jamais en cause. Hypocrisie aussi de la part du Medef maintenant sur les positions de la CGT et qui réclamait le retrait d’un texte qui d’après les patrons est vidée de son contenu. La vérité c’est que le Medef a approuve totalement ce texte même s’il considère qu’il ne va pas assez loin. Bref un véritable psychodrame à la française où posture et caricature nourrissent  un lamentable débat.  Manuel Valls est évidemment aussi coupable de cette chienlit pour avoir voulu incarner par excès l’homme de la réforme et de l’autorité aux dépens de Macon dont qui lui fait de l’ombre. Valls  a donc de nouveau engagé mardi à l’Assemblée nationale la responsabilité du gouvernement sur le projet de loi Travail, faute de majorité sur ce texte contesté au même moment dans la rue par une douzième mobilisation syndicale en quatre mois. Le Premier ministre a défendu un « texte de progrès social » nécessaire face à la concurrence internationale, et renvoyé dos à dos « frondeurs » socialistes et opposition de droite, hostiles pour des raisons opposées à cette réforme du marché du travail. (Avec Reuters)

Orange, bientôt la fin du téléphone fixe ?

Orange, bientôt la fin du téléphone fixe ?

 

 

Ce sera bientôt la fin du bon vieux téléphone fixe devront ce convertir au téléphone via Internet (ligne ADSL). L’opérateur testera en 2017 dans 14 communes de Bretagne l’arrêt progressif du téléphone fixe classique au profit d’accès à base de technologies Internet. Orange prépare ses clients à l’extinction définitive du service par grandes zones géographiques, à partir de 2021. Dans le cadre de la modernisation de ses réseaux, Orange a prévu d’arrêter la téléphonie classique dont les infrastructures techniques, vieilles de 30 à 40 ans selon les zones, deviennent obsolètes et coûteuses à maintenir. L’opérateur étant tenu d’annoncer au moins 5 ans à l’avance l’arrêt technique de son service téléphonique de base sur une quelconque partie du territoire, il a décidé de lancer dès 2016 en Bretagne ce chantier d’ampleur nationale.  L’enjeu pour Orange consiste à débrancher progressivement sur toute la France 10,6 millions de « vieilles » lignes en service (fin 2015) contre 23,8 millions de lignes ADSL par lesquelles, via une box d’opérateur, passent les trafics liés à la voix, le web et la télévision. Cette extinction annoncée ne concerne pas le réseau d’accès en cuivre même si Orange teste aussi le remplacement complet de son réseau en cuivre par la fibre optique, sur toute la ville de Palaiseau en Ile-de-France (cf encadré ci-dessous). Partout ailleurs, son réseau de cuivre sert encore de base aux 23,8 millions de lignes ADSL.

(Avec BFM)

La fin des monnaies nationales et des banques avec Blockchain ?

La fin des monnaies nationales et des banques avec Blockchain ?

 

Ce qui est en cause avec Blockchain c’est l’existence même des monnaies classiques aussi l’intermédiation bancaire actuelle. Pas étonnant d’ailleurs si les grandes banques commencent à s’inquiéter du développement du phénomène

 

Par Georges Nahon, de l’Institut Orange à San Francisco. (Article paru dans challenges)

Longtemps les hommes se sont satisfaits de système monétaire simple, les paléo monnaies, le troc par exemple.  Les monnaies sont apparues avec le développement des échanges et les ont grandement facilitées. Les monnaies classiques servent d’unités de compte, d’intermédiaire des échanges et de réserve de valeur. Avec le développement du numérique on pourrait assister à une simplification et à une unification des monnaies, les crypto monnaies numériques se substituant aux monnaies actuelles. Les monnaies nationales et l’intermédiation bancaire disparaîtrait alors. C’est le système Blockchain qui est une sorte de registre virtuel géant qui est distribué dans de nombreux ordinateurs interconnectés par internet y compris ceux des utilisateurs.  Toutes les transactions y sont enregistrées de façon indélébile à commencer par les transactions financières qui utiliseraient ce système

Par Georges Nahon, de l’Institut Orange à San Francisco. (Article paru dans challenges)

« Tout tourne autour du Blockchain » pouvait-on lire sur un panneau d’une  conférence à Las Vegas en octobre. Une façon de détourner l’attention portée à bitcoin qui a mauvaise réputation vers une technologie présentée comme plus honnête et sérieuse. Les deux sont en réalité intimement liées. qui est distribué dans de nombreux

La crypto-monnaie numérique décentralisée appelée bitcoin est en effet controversée du fait de graves détournements malhonnêtes de son utilisation qui n’ont rien à voir avec la puissance et la sophistication intrinsèque de cette technologie, le bitcoin/blockchain. Et pendant un temps les graves accidents de parcours de bitcoin ont fait du tort à la technologie sous-jacente, le blockchain, qui est prometteuse, pleine d’ingénuité et un peu mystérieuse. Elle dispose dans le monde entier de partisans missionnaires zélés, ce qui rappelle les premiers promoteurs du logiciel open source et des protocoles internet contre les logiciels et les réseaux commerciaux « centralisés ». Il y a une tonalité libertarienne anti-centralisation qui vise à ce que plus personne ne puisse mentir ni sur le passé ni sur  les événements actuels. Blockchain est une nouvelle vague  technologique bâtie au-dessus de l’internet mondial qui peut en être la prochaine étape.  Elle a le potentiel de faire éclore toute une série de nouveaux services et d’applications. Et avec de nouvelles entreprises innovantes.

BlockChain, c’est quoi?

Blockchain est une sorte de registre virtuel géant qui est distribué dans de nombreux ordinateurs interconnectés par internet y compris ceux des utilisateurs.  Toutes les transactions y sont enregistrées de façon indélébile à commencer par les transactions financières qui utiliseraient ce système. Par analogie avec l’email, il faut un logiciel client dans son ordinateur comme on en a pour pouvoir utiliser l’email sans navigateur. Blockchain c’est ni gestionnaire ni contrôle centralisé. De même qu’il n’y pas de président de l’internet, il n’y a pas de président du blockchain. Mais comme pour internet, les règles de  fonctionnement sont régies par des protocoles techniques et non par des êtres humains  ni  par des organisations spécifiques, gouvernementales ou autres.

Qui est Satoshi Nakamoto?

Les algorithmes astucieux et solides ont été inventés par un mystérieux personnage Satoshi Nakamoto que personne ne dit avoir jamais rencontré et qui est peut être un avatar pour un groupe de développeurs. Ces algorithmes se débrouillent entre eux pour décider si un consensus de confiance est atteint pour garantir une transaction qui se traduit par une écriture irrévocable dans ce grand registre dont tous les participants ont une copie encryptée bien sûr ! Il y a une chaîne de votes qui s’ajoutent à la « chaîne » et qui finissent par converger sur ce consensus dominant qui permet l’enregistrement.

Comment ça fonctionne?

Son fonctionnement est anonyme et ses décisions irrévocables. Cela ressemble aux premiers réseaux peer-to-peer ou proche en proche sur internet comme Skype, Napster, Kazaa etc. où chaque utilisateur (son ordinateur)  devient d’une certaine façon un acteur proactif du bon fonctionnement du service et du réseau coopératif ainsi créé qui n’a pas de contrôle ni de fonctionnement centralisé.

Le blockchain permet donc à des personnes qui ne se connaissent pas, et qui donc ne peuvent pas avoir confiance entre elles à priori, de faire des transactions sécurisées par le réseau de confiance distribué de blockchain et contrôlé par des algorithmes. Sans intervention d’une puissance centrale de contrôle. On peut vérifier tout le cheminement de toutes les transactions en continu.

Le blockchain est-il lié au bitcoin?

Pour que ce système sans grand chef unique fonctionne, il faut que des gens se chargent de calculer les preuves de confiance. Cela repose sur le principe de  la preuve de travail ou proof-of-work qui en informatique demande aux participants de prouver leur puissance en étant capables de faire tourner des programmes informatiques compliqués  très  consommateurs d’énergie informatique et d’énergie tout court. Ces participants qui sont anonymes sont encouragés à le faire car ils sont rémunérés par l’octroi de bitcoins (des éléments de valeur) par l’algorithme conçu pour blockhaus par Satoshi Nakamoto. Ces bitcoins (des pièces numériques d’une certaine valeur)  peuvent être ensuite échangés dans des monnaies comme l’Euro ou le dollar via des places de marché ad-hoc et son cours varie en fonction de l’offre et de la demande, un peu comme pour l’or. Les gens qui font ce travail sont des  »mineurs » et construisent des sortes de data center géants spécifiques au bitcoin.  Sans eux, et sans les bitcoins, la technologie du blockchain sera vraisemblablement handicapée voire caduque. C’est pourquoi  les tentatives intéressantes de déployer des blockchain secondaires, sans bitcoins pour des usages plus fermés et privés parait une entreprise contre-intuitive vue la fraternité importante de bitcoin et du blockchain.

De façon générale, le blockchain est aussi susceptible de simplifier et de baisser les coûts en augmentant les vitesses des transactions et peut ainsi  transformer la façon dont les acteurs de l’économie interagissent  y compris avec les puissances publiques. Et ce si bien sûr la technologie peut passer à l’échelle et gérer de très  grands nombres de transactions plus   rapidement qu’aujourd’hui. Certains travaillent sur des nouvelles versions comme Bitcoin XT qui pourraient augmenter grandement la puissance de ce protocole contraint dès ces débuts et tel que voulu par son créateur.  Mais cela  créerait une filière technologique  peut-être incompatible ou sans cohérence mutuelle qui ne plait pas aux puristes du bitcoin originel.

Les banques et les établissements financiers ont naturellement été les premiers à s’intéresser au blockchain avec les organismes publiques et on voit de plus en plus émerger de nouveaux usages et de nouvelles idées d’usages qui seront testées grâce notamment à un nombre grandissant de start-up dans ce domaine.  En effet, d’autres applications intéressantes de blockchain émergent comme la transmission de contrats sans autorité centrale de confiance (smart contracts).

Certaines grandes entreprises ou organisations veulent développer des blockchain privés pour usage interne ou avec leurs écosystèmes de partenaires ou de clients.  C’est un peu comme les détracteurs de l‘internet à des débuts qui ne voyait son avenir que dans les « intranet » fermés des entreprises. L’avenir a montré qu’il y avait certainement de la place pour les deux mais l’internet public ouvert a incontestablement gagné et de loin la course à l’innovation à la création de richesse. Blockchain/bitcoin sont sur la même voie.

 

Hollande–Valls : fin de règne pathétique (André Bercoff)

Hollande–Valls : fin de règne pathétique (André Bercoff)


Ils avancent. Ils ne savent pas où ils vont, mais ils y vont. Trop facile de les accuser de tous les maux du royaume: crise économique, crise identitaire, crise du pouvoir, tout cela fait beaucoup pour les deux roseaux pensants de l’exécutif qui essayent, contre vents et marées, d’exhiber leur vertu social-libérale en prêt-à-porter, à un peuple à ce point divisé qu’il erre entre résignation et jacqueries de rues et de champs.

A chaque fois, la comédie se répète, dans une langueur monotone que les plus endormis de nos concitoyens supportent de moins en moins: loi travail, déchéance de nationalité, aéroport nantais, pour ne citer que les derniers actes. Scène 1: on bâcle, on fonce, on présente, on est fier, on réforme audacieusement et radicalement. Scène 2: des corporations s’enflamment, des syndicats hurlent, des lycéens cauchemardant sur leurs retraites descendent dans la rue, cette gauche qui n’est plus de gauche indigne les marxistes des tranchées, la droite veut approuver tout en s’opposant, l’heure est au foutoir dans la cour de récréation. Scène 3: nos deux têtes pensantes se concertent et pratiquent, avec une résignation lasse, le coïtus interruptus qui leur sert de morale depuis quelques mois. Vous n’en voulez pas? Cent fois sur le métier nous remettrons notre ouvrage. Nous sommes, sachez-le, des ayatollahs du consensus. Nous voulons tellement, au fond, faire plaisir à tout le monde…

 

 

Hollande et Valls sont, jusqu’en mai 2017, dans le même bateau, chantant mezzo voce «Je t’aime moi non plus ». Tomberont-ils ensemble à l’eau ?

 

La preuve? Chers fonctionnaires, voici la manne céleste, notre arbre de Noël à nous, notre valorisation de point d’indice et n’oubliez pas 2017. Chers jeunes, nous vous aidons, vous accompagnons, vous entretenons, faisons tout pour vous, et vous osez encore baguenauder au lieu d’étudier? Et pour couronner le tout, l’épilogue: prière ultime prononcée dans le luxueux bureau de l’Elysée: Sésame, ouvre-toi! Courbe, inverse-toi!

Dans son célèbre discours du Bourget, François Hollande se demandait: «Est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu’en 2012?» Dans un livre qui vient de paraître, intitulé «Le pari», deux journalistes rapportent ces propos du même François Hollande datant de juillet 2015: «La déchéance de nationalité, cette chose de droite qui n’apporte rien à la lutte contre le terrorisme». On connaît la suite. Le tango du revirement, le ballet des contradictions, les promesses qui, comme d’habitude, n’engagent que ceux qui les écoutent.

Hollande et Valls sont, jusqu’en mai 2017, dans le même bateau, chantant mezzo voce «Je t’aime moi non plus». Tomberont-ils ensemble à l’eau? Hollande ira-t-il jusqu’au bout de l’impopularité en se représentant à la présidentielle dans un élan de samouraï corrézien, pratiquant le seppuku en pleine terre brûlée? Poussera-t-il Valls dans le chaudron, tel un François Fillon rongé par cinq ans d’occupation sarkoziste? Ce qui est sûr, c’est que la fin de règne a bien commencé. Et qu’elle sera longue. Et qu’ils le savent. D’où leur démarche chaloupée, boiteuse, un pas en avant, deux pas en arrière, qui n’embrouille plus personne parce que, désormais, tout est vu et connu.

 

(lu dans le Figaro)

 

Sarkozy : nouvelle épreuve judiciaire et fin du rêve pour 2017

Sarkozy : nouvelle épreuve judiciaire et fin du rêve pour 2017

 

 

 

Pour 2017 les carottes sont cuites avec cette nouvelle épreuve judiciaire ; celle qui valide les écoutes financières téléphoniques où l’ancien chef de l’État tentait  de corrompre un magistrat pour s’immiscer dans les informations relatives à l’affaire Bettencourt. Cette nouvelle affaire avec toutes les autres va plomber définitivement la candidature de Sarkozy qui précisément souhaitait  redevenir président de la république pour étouffer toutes les poursuites judiciaires dont il fait l’objet. Le fait d’avoir utilisé une fausse identité, celle de Paul Bismuth ajoute par ailleurs un peu de ridicule au caractère délictueux de trafic d’influence. La Cour de cassation a validé mardi la quasi-totalité des écoutes entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog, ouvrant la voie à un possible procès pour trafic d’influence et corruption. L’ancien chef de l’Etat est mis en examen dans ce dossier pour trafic d’influence actif, corruption active et recel de violation de secret professionnel. Le rejet de son recours assombrit un peu plus la situation judiciaire et politique de Nicolas Sarkozy, qui a été mis également en examen en février pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. L’actuel président des Républicains (LR) ambitionne de participer à la primaire de la droite en novembre prochain. Or, les juges ont terminé leur enquête et la saisine de la Cour de cassation était le dernier obstacle avant un renvoi devant le tribunal. Les soupçons de trafic d’influence sont apparus au détour d’une enquête sur des accusations de financement libyen de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007, poussant la justice à placer sur écoutes deux téléphones utilisés par l’actuel président des Républicains. Les juges le soupçonnent d’avoir cherché à faciliter la promotion à Monaco de Gilbert Azibert, alors avocat général à la Cour de cassation, en échange de renseignements sur l’avancée du dossier sur des soupçons d’abus de faiblesse aux dépens de la milliardaire Liliane Bettencourt, pour lequel il a bénéficié d’un non-lieu. Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et l’ancien magistrat Gilbert Azibert, tous trois mis en examen, contestaient la validation par la cour d’appel de Paris des écoutes, dans lesquelles l’ancien président se présentait sous le pseudonyme de « Paul Bismuth ». L’avocat de l’ancien chef de l’Etat à la Cour de cassation, Me Patrice Spinosi, s’en était pris à la régularité de ces écoutes « au long cours, à filet dérivant », dénonçant un « dossier bancal » et des « erreurs de droit ». Il avait insisté sur le fait que les propos qui ont valu à Nicolas Sarkozy d’être mis en examen avaient été interceptés lors d’écoutes ouvertes dans un dossier différent, celui des soupçons de financement par la Libye de la campagne de 2007.

Fonctionnaires : la CGT prévoit deux semaines de grève fin mars

Fonctionnaires : la CGT prévoit deux semaines de grève fin mars

 

Double objectif pour les fonctionnaires de la CGT : protester contre la loi travail et réclamer une augmentation de salaire via la revalorisation du point d’indice La CGT programme donc deux semaines de grève, fin mars, dans les trois fonctions publiques, d’État, territoriale et hospitalière, a-t-elle annoncé dans un communiqué ce vendredi soir. «Afin de permettre aux personnels de la fonction publique de participer aux mobilisations déjà programmées et à celles qui pourraient l’être lors des prochains jours et des prochaines semaines, nous déposons des préavis de grève de 0 à 24 heures pour l’ensemble des agents des trois versants de la fonction publique pour les journées suivantes: 17 mars, 18 mars, 19 mars, 20 mars, 21 mars, 22 mars, 23 mars, 24 mars, 25 mars, 26 mars, 27 mars, 28 mars, 29 mars, 30 mars et 31 mars», ont annoncé, dans un communiqué commun, les trois syndicats de fonctionnaires de la CGT. De surcroît, ils laissent peser la menace d’un mouvement encore plus long. «Au-delà du 31 mars, en fonction de la nature des réponses gouvernementales, nous pourrons être amenés à déposer de nouveaux préavis.» Le premier syndicat, en termes de représentativité, dans les trois fonctions publiques, veut faire pression sur le gouvernement sur deux dossiers. Il réclame d’abord le retrait du projet de loi de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, dont le gouvernement devrait présenter une nouvelle version lundi après-midi. Il s’agit aussi et surtout de presser l’exécutif d’accorder aux fonctionnaires une augmentation générale via la revalorisation du point d’indice, qui sert à construire toutes les grilles salariales des fonctionnaires. «La plus progressiste des hypothèses pour le gouvernement serait une augmentation très faible de la valeur du point dans des échéances dont rien ne dit de surcroît qu’elles soient rapprochées, reproche la CGT., Annick Girardin, s’est toutefois prononcée vendredi pour une «hausse significative», dont certains disent qu’elle serait comprise entre 0,5% et 1%. Une hausse de 1 point coûterait 1,75 milliard d’euros pour l’ensemble des trois fonctions publiques.

Emmanuelle Cosse à propos de son cumul de mandat : « merde à la fin »

Emmanuelle Cosse à propos de son cumul de mandat : « merde à la fin »

 

Emmanuelle Cosse commence à être sérieusement agacée à propos de la critique concernant son double mandat d’élus régionaux et de ministres. La ministre écolo a notamment été mis en cause dans le petit journal. L’émission de Canal+ qui a diffusé vendredi une séquence où l’un de ses journalistes questionne la nouvelle ministre du Logement entre deux séances au conseil régional d’Ile-de-France, où elle est toujours élue. Le sujet rappelait ses promesses de campagne (« des élus uniquement engagés dans leur mandat, des élus garantis sans cumul ») et celles de François Hollande (« Moi président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local ») et interrogeait l’ex-EELV sur ses contradictions.  D’abord les explications : « cumuler, c’est avoir deux mandats. « Etre ministre, est-ce un mandat? Non! Alors où est le problème », se défend-elle. Le journaliste, face à elle, ne se démonte pas, persiste et lui dit qu’elle joue sur les mots. Puis arrive l’exaspération : « Merde à la fin », suivi ensuite par « Vous contribuez à dénigrer le travail des élus locaux […], le FN est très content de tout ça. » La ministre-conseillère régionale a souhaité répondre samedi à la polémique. « Un mandat d’élu d’opposition n’est pas une fonction exécutive », ajoute-t-elle sur sa page Facebook. « Ma situation n’est en rien en contradiction avec la loi sur le cumul qui entrera en vigueur en 2017; je respecte la charte du gouvernement et l’engagement du Président de la République, qui veut que les ministres ne cumulent pas leur fonction avec un mandat dans un exécutif local (maire, maire-adjoint, président ou vice-président de Conseil départemental ou de Conseil régional) », précise-t-elle encore, même si, dans sa tirade « Moi président », jamais François Hollande n’a signifié qu’il ne parlait que des fonctions de membre d’un exécutif local. Et de proposer un « statut de l’élu local » qui permettrait, comme c’est le cas pour les parlementaires, que les élus locaux soient assurés de retrouver leur mandat après un passage dans un ministère. « On peut être en désaccord avec mon choix mais je n’accepte pas qu’il soit caricaturé de manière outrancière et malhonnête », poursuit-elle. Le Petit journal démontrait également que la ministre ne prenait pas part aux votes régionaux traitant des sujets de son ministère, le logement. Emmanuelle Cosse se défendait en expliquant qu’il s’agit du règlement intérieur du conseil régional

Emploi : la fin du miracle espagnol ?

Emploi : la fin du miracle espagnol ?

Nombre d’ultras libéraux ne cessent  de vanter les mérites de la libéralisation du marché du travail en Espagne et ses conséquences positives sur l’emploi. Pourtant l’Espagne enregistre sa première baisse (légère) de l’emploi en février. Il faut d’abord noter que le redressement de l’emploi en Espagne ces derniers mois correspondait surtout un phénomène de rattrapage et le pays  affiche toujours un taux de chômage supérieur à 20 %, soit un taux de chômage équivalent au double de celui de la France. En cause sans doute le tassement de la croissance mondiale même si la croissance espagnole demeure encore satisfaisante. Mais  la forte progression de la croissance espagnole correspondait aussi un phénomène de rattrapage. M. Rajoy avait fait de la reprise économique un de ses principaux arguments de campagne, le pays ayant mis fin en 2014 à cinq années de récession ou de croissance nulle. Le nombre de chômeurs a très légèrement augmenté en février en Espagne, de 0,05% avec 2.231 chômeurs de plus qu’en janvier, pour atteindre les 4,152 millions de personnes, la première hausse mensuelle depuis deux ans, selon le ministère de l’Emploi. Cette augmentation a particulièrement touché le secteur agricole, où 14.029 personnes de plus sont à la recherche d’un emploi, une hausse de 7,09%. Le chômage a en revanche diminué en particulier dans la construction (-1,5%). Selon l’Institut national de la statistique, l’Espagne avait fini 2015 avec un taux de chômage de 20,9%.  Du fait de ce ralentissement en février et de ce taux de chômage très élevé on ne peut pas dire que l’Espagne constitue vraiment un modèle.

La fin de l’agriculture française avec l’accord transatlantique ?

La fin de l’agriculture française avec l’accord transatlantique ?

 

 

Philippe Chalmin, professeur d’histoire économique à l’Université Paris-Dauphine explique dans le Figaro que l’agriculture française pourrait être très menacée avec l’accord transatlantique concernant les échanges entre l’union européenne et les États-Unis. Cela en raison de la remise en cause des normes d’hygiène, de santé, d’environnement et de traçabilité.

 

Qu’est-ce qui se joue pour l’agriculture française lors des négociations de ce traité?

Philippe Chalmin: L’agriculture sera une variable d’ajustement pour les négociations de ce traité. Dans ce domaine, on n’a pas grand-chose à gagner mais beaucoup à perdre. En effet, un certain nombre de barrières sanitaires existent en Europe et la remise en cause de ces barrières risque de faire l’objet d’un traitement déséquilibré en faveur des Etats-Unis. Nous aurons beaucoup de mal à tenir nos positions parce que nous faisons preuve d’une grande naïveté sur un certain nombre de dossiers: organismes génétiquement modifiés, règles sanitaires (traçabilité, hygiène des denrées alimentaires, etc. NDLR).

 

Pourquoi les Américains prendraient l’avantage?

Ils sont meilleurs pour les négociations. Ils ont moins de scrupules et ne lâchent rien. Et puis sur des sujets comme les appellations d’origine contrôlées (qui disparaîtraient, ce qui tuerait nombre de productions locales européennes dont la valeur repose sur leur origine certifiée, NDLR), je crains que les États-Unis ne tiennent pas leurs engagements.

 

Concrètement, quels sont les domaines les plus vulnérables?

En agriculture, ce sont les volailles, le porc, les produits laitiers et la viande bovine qui ont le plus à craindre si le traité de libre-échange est signé.

 

La grogne des agriculteurs, à son comble en France, ne pèsera-t-elle pas dans les négociations?

 

L’agriculture en général ne pèse pas. Elle ne représente plus rien du point de vue politique. D’un point de vue économique, elle est importante pour la France, mais secondaire pour les autres pays et la France n’est pas le seul pays de l’Union européenne.

La fin du salariat? (Jean-Marc Daniel)

La fin du salariat? (Jean-Marc Daniel)

Jean-Marc Daniel, économiste et professeur associé à l’école de commerce ESCP Europe pronostique la fin progressive du salariat. Une vision très à la mode en ce moment dans les milieux ultralibéraux qui rêvent d’un monde numérisé ou  le salarié se transformerait en auto entrepreneur. La question étant  de savoir s’il ne s’agit pas d’une confusion entre le concept entrepreneur est celui de journalier. Une interview de la tribune toutefois intéressante à lire car elle rend bien compte de la pensée dominante un peu schématique actuelle.

On annonce la mort du salariat. Est-ce une réalité ou un mirage?

Il est vrai que pour l’instant, plus de 90% des travailleurs français sont des salariés. Mais d’ici à 50 ans, nous allons nous retrouver avec 50% de travailleurs indépendants. Le temps où des armées d’ouvriers se lèvent tôt pour aller pointer dans une usine est révolu. Aujourd’hui, le capitalisme 2, 3 puis n point zéro se caractérise par la multi-activité où la figure de l’autoentrepreneur est centrale. Il faut réfléchir à ce qu’est la relation salariale à l’aune de cette société. Il est devenu nécessaire d’assouplir le contrat de travail né pendant l’ère industrielle.

Quelles sont les caractéristiques de cette société post-salariat?

La France du Bon Coin et de Blablacar annonce à plus long terme une redéfinition profonde des relations sociales autour de la généralisation de la négociation. Par exemple, jadis une personne aidait par simple générosité son voisin à déménager ou à monter un meuble Ikea. Aujourd’hui, avec des plateformes comme Le Bon Coin, il peut monnayer son service. Nous allons vers un renforcement des relations contractuelles au détriment des relations hiérarchiques qui caractérisent la société du salariat. Autrement dit, demain il sera plus facile de trouver un client qu’un emploi.

L’enjeu à venir n’est-il pas l’adaptation du code du travail?

Oui, tout à fait. Le droit social s’est développé sous l’ère de la société industrielle. Mais aujourd’hui avec les bouleversements de l’économie numérique, il apparaît un peu désuet. Surtout, il ne répond plus au besoin des salariés free-lance qui, eux, ne sont pas protégés par les articles du code du travail. Le grand débat est donc d’attacher des droits à la personne et non aux contrats de travail.

Vous annoncez également la mort de la sécurité sociale?

La fin programmée d’une société régie uniquement par le salariat et le contrat de travail va engendrer la mort de la sécurité sociale telle qu’elle est aujourd’hui. En effet, comment financer une protection sociale basée sur les cotisations sociales des salariés? Il va être nécessaire de réorganiser les transferts de solidarité. Le revenu universel peut être une solution. La Finlande est d’ailleurs en train de réfléchir à cela.

Comment expliquer les réticences liées à des plateformes comme Uber?

Il y a cette vision que la nouvelle économie du numérique va engendrer de grandes destructions d’emploi et qu’une partie non négligeable de personne va se retrouver au chômage. Or, je crois au contraire que l’emploi crée de l’emploi. Vous savez en 1812, Lord Byron, dans une déclaration à la Chambre des communes, déclarait que les machines représentaient un danger pour l’humanité parce qu’elles allaient détruire des emplois. C’était le temps des luddites, ces bandes d’ouvriers du textile qui mettaient à sac des usines. On assiste en France à la résurgence de ce phénomène dans certain secteur de l’économie où des acteurs sont menacés par l’arrivée de nouveaux entrants.

En quoi la société numérique est-elle une société de concurrence quasi pure et parfaite?

Il faut se souvenir du commissaire-priseur Walrassien, du nom de l’économiste français du 19ème siècle. Cet être mythique de la pensée économique informe en temps réel le consommateur de la possibilité de trouver mieux et moins cher que dans le magasin où il est. Joseph Schumpeter (père du concept de destruction créatrice de la valeur) l’avait critiqué sévèrement en jugeant l’idée intéressante sur le plan intellectuel mais trop éloignée de la réalité. Or, aujourd’hui le commissaire-priseur Walrassien existe grâce aux smartphones et aux nouvelles technologies de l’information. Nous vivons dans une société de concurrence quasi pure et parfaite qui libère le consommateur et met la pression sur le producteur obligé de se réorganiser.

Vers la fin de l’écologie politique ?

Vers la fin de l’écologie politique ?

 

 

Il est clair que François Hollande vient de porter un coup qui risque d’être mortel à l’écologie politique. L’objectif est clair il s’agit d’affaiblir le parti écologiste d’Europe écologie les Verts et surtout Cécile Duflot qui ambitionne de se présenter à l’élection présidentielle. En creux François Hollande fait aussi la démonstration que les responsables politiques d’Europe écologie les Verts présentent une grande friabilité par rapport à leurs convictions. Pour un portefeuille, ils sont prêts à se renier. C’était déjà vrai en son temps pour Cécile Duflot qui avait accepté d’être ministre, c’est encore vrai avec le débauchage de la patronne d’Europe écologie les Verts. En la faisant entrer au gouvernement avec deux dissidents d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), le chef de l’Etat affaiblit le parti écologiste et s’efforce d’élargir la base de sa majorité à l’approche de l’élection présidentielle de 2017.La nomination d’Emmanuelle Cosse, jusque là patronne d’EELV, a été ressentie comme une trahison par les autres dirigeants du mouvement écologiste, qui estimaient mercredi que les conditions d’un retour au gouvernement, deux ans après la démission de Cécile Duflot et Pascal Canfin, n’étaient pas remplies. EELV a fait savoir par communiqué qu’il désapprouvait cette « décision personnelle ». Emmanuelle Cosse, démissionnaire de son poste de secrétaire nationale, se met « de facto » en retrait d’Europe Ecologie-les Verts, a déclaré à Reuters la porte-parole nationale de la formation écologiste Sandrine Rousseau. Avec cette entrée d’Emmanuelle cosse au gouvernement l’éclatement voir la disparition d’Europe écologie les Verts va s’accélérer. Restera peut-être un noyau dur mais qui ne représentera qu’1 ou 2 % dans l’opinion  tandis que se va se constituer un pôle écologique réformiste dont l’audience est aujourd’hui difficile à mesurer.

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