Archive pour le Tag 'film'

Cinéma- »Anatomie d’une chute » : un film très ordinaire

Cinéma- »Anatomie d’une chute » : un film très ordinaire

La plupart des critiques se sont enflammés à propos du film « anatomie d’une chute » couronnée aux Césars et aux Oscars. De quoi vraiment s’étonner car le film est très ordinaire et même ennuyeux. D’abord la mise en scène est très minimaliste, on passe l’essentiel du temps au tribunal et dans un appartement. Le scénario est très mince et on ne croit pas un instant à l’intrigue. Les séances au tribunal sont assez caricaturales notamment de la part du procureur qui en fait des tonnes. Félicitations toutefois à l’avocat beaucoup plus sobre et juste. Et quelle idée d’avoir mélangé en permanence anglais et français ! Pour faire international ? Bref un film ordinaire et même ennuyeux dont on aurait pu supprimer 45 minutes. En plus,  avec des prétentions intellectuelles   que la réalisatrice ne peut visiblement assumer ( le rapport à l’écriture et la rengaine du manque de temps). Finalement un film sur les rapports assez convenus dans le couple qui ne méritait certainement pas ces récompenses.

 

« Anatomie d’une chute » : un film très ordinaire

« Anatomie d’une chute » : un film très ordinaire

La plupart des critiques se sont enflammés à propos du film « anatomie d’une chute » couronnée aux Césars et aux Oscars. De quoi vraiment s’étonner car le film est très ordinaire et même ennuyeux. D’abord la mise en scène est très minimaliste, on passe l’essentiel du temps au tribunal et dans un appartement. Le scénario est très mince et on ne croit pas un instant à l’intrigue. Les séances au tribunal sont assez caricaturales notamment de la part du procureur qui en fait des tonnes. Félicitations toutefois à l’avocat beaucoup plus sobre et juste. Et quelle idée d’avoir mélangé en permanence anglais et français ! Pour faire international ? Bref un film ordinaire et même ennuyeux dont on aurait pu supprimer 45 minutes. En plus,  avec des prétentions intellectuelles   que la réalisatrice ne peut visiblement assumer ( le rapport à l’écriture et la rengaine du manque de temps). Finalement un film sur les rapports assez convenus dans le couple qui ne méritait certainement pas ces récompenses.

 

Le film  » la syndicaliste » : Témoignage de la répression dans certaines entreprises

Le film  » la syndicaliste » : Témoignage de la répression dans certaines entreprises

Le film « La syndicaliste » remet en lumière l’affaire Maureen Kearney et illustre les pressions et la répression que peuvent subir parfois les syndicalistes quand ils dénoncent les manœuvres douteuses des directions d’entreprise. La répression est parfois moins spectaculaire mais tout aussi pernicieuse avec la mise à l’écart voire le licenciement des intéressés. (un papier dans la tribune)

Il est rare que le cinéma français s’empare d’une histoire vraie dans le milieu du pouvoir dont la plupart des protagonistes sont encore vivants. C’est le défi qu’a relevé le cinéaste Jean-Paul Salomé qui sort cette semaine en salles « La Syndicaliste », un film sur l’histoire de Maureen Kearney, une syndicaliste de la CFDT qui défendait les salariés d’Areva et qui a lancé l’alerte sur un accord entre la Chine, EDF et Areva pour construire des centrales nucléaires à bas coût (contre de nombreux transferts de technologie vers l’Empire du milieu).

Les faits datent d’il y a une dizaine d’années. Après plusieurs mois de combat syndical et d’alertes multiples auprès des responsables politiques de l’époque (notamment Arnaud Montebourg et Bernard Cazeneuve), Maureen Kearney est agressée en décembre 2012 dans sa maison et retrouvée ligotée sur une chaise, le manche d’un couteau enfoncé dans le vagin. Sur son ventre, un « A » a été gravé avec une lame. Face à cette agression sauvage, les gendarmes chargés de l’affaire vont pourtant conclure que la victime a tout inventé. Condamnée par le tribunal de première instance pour mensonge, Maureen Kearney réussit après de longues années à prouver son innocence. Elle est relaxée en appel en 2018. Un an après, exténuée par cette double épreuve, broyée par la machine judiciaire, Maureen Kearney décide finalement de retirer sa plainte pour viol pour tenter de retrouver la tranquillité. Aucune enquête n’a donc été lancée pour comprendre quels responsables se cachent derrière cette agression servant clairement à intimider.

C’est dire si ce film est pour cette « lanceuse d’alerte » un début de réparation. Sur un plan cinématographique, Salomé s’en sort pas trop mal, réussissant à rendre accessible une histoire en apparence complexe. Et le fait que Maureen Kearney est interprétée dans le film par Isabelle Huppert pourrait également permettre à un plus large public de découvrir ce scandale. À l’avant-première organisée au cinéma des Halles à Paris, Isabelle Huppert, Marina Foïs (qui interprète Anne Lauvergeon) et Jean-Paul Salomé se plaisent à rappeler que le cinéma français, qui traverse une crise sans précédent depuis l’épidémie de covid-19, peut encore avoir une utilité sociale. Adapté d’un livre-enquête de la journaliste de L’Obs Caroline Michel-Aguirre (publié en 2019 chez Stock), le film est pourtant loin de s’apparenter aux thrillers politiques américains qui assument pleinement un rôle de contre pouvoir vis-à-vis des institutions. Ici, l’histoire est d’abord humaine et se concentre sur Maureen Kearney. Et si une bonne partie des noms sont cités, si les connivences, les réseaux et l’entre soi sont montrés, si les barbouzeries en tout genre sont évoquées, les jeux de pouvoir ne sont qu’esquissés, comme les soupçons de corruption. L’un des personnages se demande ainsi si on pourrait se retrouver « comme lors de l’affaire des frégates de Taïwan ».

Dans l’équipe du film, c’est d’ailleurs le producteur, Bertrand Faivre, producteur et ami des journalistes Denis Robert et David Dufresne, qui assume le plus une posture politique et citoyenne. Le soir de l’avant-première parisienne, le producteur s’étonne d’un pays dans lequel la « raison d’État » s’impose souvent sur nombreux dossiers amenant les journalistes et lanceurs d’alerte à naviguer d’une manière bien solitaire : « C’est étrange de constater que dans notre démocratie, pour faire vivre les contre pouvoirs, comme les syndicats, la presse, la notion de « courage » doit intervenir ».

Il est également très révélateur qu’en France, un film provoque plus de réactions sur une affaire d’État à plusieurs milliards d’euros que des articles de presse ou des livres de journalistes. C’est que cette histoire de transferts de technologie de l’industrie nucléaire française vers la Chine avait été révélée dès 2011 par l’enquêteur écrivain Pierre Péan dans La République des mallettes (Fayard).

Vers une commission d’enquête ?

À l’époque, face aux révélations de Péan, le dédain et l’indifférence avaient prévalu dans les mondes politique et journalistique. La peur également. Sur ces dossiers « complexes », à plusieurs milliards, où les soupçons de corruption sont multiples, les responsables politiques sont souvent aux abonnés absents, et la justice comme la presse apparaissent trop souvent comme muselées. Les révélations sur ces scandales sont finalement réservées aux initiés ou aux citoyens qui font l’effort de lire, de dépenser du temps et de l’argent pour s’informer. Manifestement, le bon peuple n’a pas à savoir. Les journaux télévisés sont là pour sauver les apparences.

En 2023, on est encore bien loin en France de l’esprit des démocraties américaines et britanniques. Pas question pour les chaînes d’info d’interrompre leur antenne pour des Breaking news sur les bas fonds de la République française, elles préfèrent les faits divers. Ce n’est pourtant qu’en s’emparant à temps de ces dossiers aux multiples conséquences que les responsables politiques pourraient tenter de conserver la confiance des Français (une confiance en chute libre depuis des années…). Étrange paradoxe : il aura fallu plus de dix ans et un film pour qu’un plus grand nombre de Français apprennent les liaisons dangereuses entre la France et la Chine dans le domaine nucléaire qui a notamment amené EDF dans l’impasse sur le projet Hinkley Point au Royaume-Uni.

Etrange aussi que la sortie de ce film percute la commission d’enquête à l’Assemblée Nationale « visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France ». Car lors de l’ensemble des auditions effectuées, bien peu de grands témoins évoquent cette histoire. Elle explique pourtant en grande partie les errances de la filière nucléaire de ces dernières années, bien plus que les postures morales et anti-nucléaires de quelques écologistes.

La sortie du film amène déjà quelques députés à se réveiller. Ceux du groupe de la France Insoumise réclament désormais qu’une commission d’enquête spécifiquement sur l’histoire de Maureen Kearney voie le jour. Une demande qui risque de rester lettre morte tant elle devra être soutenue par une majorité de députés à l’Assemblée. « C’est l’histoire d’un scandale d’État potentiel », a estimé mardi la députée Clémentine Autain. « Progressivement, gendarmerie et justice transforment la victime en coupable », a-t-elle dit, s’interrogeant sur d’éventuelles « pressions ». Et ajoutant sur twitter : « Souveraineté nucléaire, défaillances judiciaires, silences ou pressions de hauts responsables… tant de questions restent en suspens. Nous demandons une commission d’enquête ». Pour Maureen Kearney et les Français, ce serait la moindre des choses.

« France « : Un film sur les médias mal reçu !

« France », un film que ne semblent  guère apprécier les grands médias car il porte un regard très critique sur  le rapport des journalistes à l’actualité.

Bruno Dumont présentait cette année France, avec Léa Seydoux, Blanche Gardin et Benjamin Biolay, un pamphlet satirique sur le traitement de l’information dans les chaînes en continu. Mais ses cordes un peu grosses on fait huer le film lors de sa projection de presse estime France Info ! ( Normal,  le public était composé essentiellement de journalistes relativement complaisants vis-à-vis de l’ordre en place).

France est une star de la télé, à la fois animatrice d’une émission d’information et grand reporter de guerre. Elle joue consciemment de son sex-appeal en plateau et se met en scène sur le terrain. Une valorisation qui va lui jouer des tours, entre un vedettariat envahissant mais plaisant, et des critiques sur sa trop grande auto-valorisation dans ses reportages. Son couple bat de l’aile et un drame va la remettre en cause dans l’exercice de sa profession.

Un  film qui brocarde les journalistes.  Et des médias qui considèrent Que le film en fait beaucoup trop dans ce domaine

 

France Info estime que le film France est réducteur, et colle à la superficialité et au sensationnalisme des médias qu’il accuse. Un excès de cohérence en quelque sorte !

 




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