Archive pour le Tag 'Fillon'

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Le renoncement éventuel de Fillon surtout profitable à Le Pen

Le renoncement éventuel de Fillon  surtout profitable à Le Pen

Jusque-là Marine Le Pen n’a pas vraiment fait campagne se contentant de surfer sur les insuffisances  des autres. Un éventuel renoncement de Fillon serait susceptible de faire encore gonfler son score. Si Fillon devait  être remplacé par Juppé, il est vraisemblable que nombre  de soutiens  de Fillon ne se reporteraient pas automatiquement sur Juppé en raison d’abord des divergences de programme tout autant en raison des différences de personnalités. Certains sondages montrent que 20 à 30 % des voix de Fillon pourraient alors se porter sur Marine Le Pen  qui pourrait alors dépasser nettement les 30 % dès le premier tour des présidentielles. Aujourd’hui elle est créditée de 27 %. Vraisemblablement cela ne changerait pas l’échec prévisible de Marine Le Pen  au second tour de présidentielle mais cela pourrait avoir un effet notable sur les résultats des législatives qui suivront. De fait,  Marine Le Pen  qui s’est tue pendant deux très nombreux mois n’a pas réellement besoin de faire campagne. D’ailleurs lorsqu’elle s’exprime elle dessert plutôt sa cause du fait des mesures parfaitement irréalistes qu’elle propose notamment concernant l’abandon de l’euro. Le Front National a toujours manifesté certains mépris des réalités économiques ce qui lui permet par parenthèse de promettre tout et n’importe quoi aux différentes couches de la société. Sa force, si l’on peut dire, c’est son registre identitaire et ses positions racistes. Si Fillon devait renoncer il est probable que nombre de ses soutiens très réactionnaires préféreraient  voter pour Marine Le Pen  que pour Juppé. On objectera que Marine Le Pen pourrait bien prochainement être affectée par des décisions de justice qui pourrait nuire à son image de marque. Reste cependant que son électorat reste relativement imperméable aux affaires pourtant graves qu’il la concerne.

Thierry Solère la Girouette pour une rencontre Sarkozy- Juppé-Fillon

Thierry Solère la Girouette pour une  rencontre Sarkozy- Juppé-Fillon

 

De toute évidence face au risque de défaite aux présidentielles, les responsables des Républicains s’agitent dans tous les sens. Il y a aujourd’hui une réunion du bureau politique des Républicains, aussi l’appel d’Estrosi pour une rencontre de plusieurs présidents de région et dernièrement la proposition de Thierry Solère pour une discussion directe entre Sarkozy, Juppé et Fillon. On se souvient que Thierry Soler avait présidé l’organisation des primaires, qu’il s’était félicité de son succès et avait ensuite milité pendant longtemps en faveur du vainqueur avant de le trahir alors qu’il était son porte-parole. Aujourd’hui, il propose de revenir aux vieilles méthodes manœuvrières dans les coulisses pour substituer aux primaires un arrangement entre Sarkozy Juppé et Fillon. L’ancien communicant ne manque pas de bagout pour  justifier  ses revirements de girouette. Au micro de RTL, le député des Hauts-de-Seine demande maintenant à Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon de se rencontrer physiquement pour « trouver une porte de sortie » à ce dilemme politique. « Ce sont trois hommes d’État. Je sais qu’ils se parlent mais pas tous les trois ensemble. Il n’est imaginable que, dans la crise que nous vivons aujourd’hui, ces trois personnes ne se voient pas. Il est impératif qu’ils se voient et trouvent la solution à cette crise que nous connaissons », affirme-t-il, soulignant que les trois hommes ont réuni « 90% des voix de la primaire ».

Fillon reste…. Pour l’instant !

Fillon reste…. Pour l’instant,

 

Après la manifestation au Trocadéro, Fillon a laissé entendre qu’il était le seul à pouvoir décider de sa candidature. Il a balayé d’un revers de main les initiatives prises actuellement en coulisses pour tenter de le mettre sur la touche afin de le remplacer par Juppé. Cependant il s’est montré davantage ouvert aux  contestations de son camp. Il a d’ailleurs annoncé des initiatives   »dans les prochains jours » pour « rassembler » sa famille politique avec la conviction que seul son projet peut faire rempart à la candidate du Front national (FN), Marine Le Pen. D’une certaine façon le relatif succès de la manifestation du Trocadéro le renforce dans sa conviction que sa candidature est d’une part légitime et qu’elle est la seule à présenter une réelle alternative face à la politique menée jusque-là par François Hollande. « Personne n’a le pouvoir de l’obliger à retirer sa candidature » a-t-il déclaré. « Si les électeurs de la droite et du centre avaient voulu le projet d’Alain Juppé, ils auraient voté pour Alain Juppé », a encore déclaré François Fillon sur France 2. Reste cependant l’évolution catastrophique des sondages. En effet ce ne sont pas tellement les affaires qui inquiètent le camp des Républicains mais la chute de son candidat qui dans les derniers sondages le place désormais à 17 %, juste un point devant Ha mon mais très loin de Marine Le Pen et de Macron. Finalement l’instance qui pourrait dissuader le moment venu Fillon, c’est la mesure des intentions de vote. On imagine mal Fillon renoncer ce lundi même sur recommandation des instances de son parti. La seule hypothèse possible c’est  que Fillon reste pour l’instant ….en attendant l’évolution judiciaire du dossier mais surtout l’évolution de l’opinion. Par ailleurs sollicité de toutes parts Juppé s’interroge. Il s’est qui ne pourra se présenter que si Fillon renonce et s’il obtient le soutien de l’ensemble de son parti, Sarkozy compris. Le feuilleton est encore loin d’être terminé. Alain Juppé doit s’exprimer aujourd’hui. Jusque-là il avait affirmé son opposition à tout plan B, en clair d’être la doublure de Fillon en cas de mise sur la touche de ce dernier. Pour qu’il soit candidat il faudrait que Fillon lui demande officiellement à Juppé de le remplacer et que les sarkozystes arrêtent de manœuvrer en coulisses un jour contre un candidat, un autre jour contre un autre. Ce que Juppé  pourrait déclarer aujourd’hui à moins autre hypothèse que le lassé  par les manœuvres politiciennes dans son parti,  il renonce définitivement  lui aussi. Conclusion probable de la journée politique : Fillon ….pour l’instant !

Affaire Fillon : «Pauvre France…» (Jean-Louis Debré)

Affaire Fillon : «Pauvre France…», (Jean-Louis Debré)

 

«C’est pathétique», déclare l’ancien président du conseil constitutionnel. Jean-Louis Debré est désemparé par le climat politique alors que le premier tour de l’élection présidentielle a lieu dans moins de 50 jours… Bien sûr, c’est la tournure prise par la candidature de François Fillon qui inquiète en premier lieu l’ancien président du Conseil constitutionnel. «Mercredi, François Fillon aurait dû se retirer, au lieu de se livrer à une conférence de presse consternante», déclare dimanche cette figure de la droite au Parisien-Aujourd’hui-en-France. «En quittant l’élection présidentielle, il aurait évité que son camp se déchire en public. Mais non, il est resté, sans doute sous la pression de ses courtisans qui se voyaient déjà ministres s’il entrait à l’Elysée. Le résultat, c’est un homme acculé, aux abois, et la défaite annoncée de son parti. C’est pathétique…», insiste ce proche de Jacques Chirac. Pour Jean-Louis Debré, l’ancien premier ministre devrait «se conformer à sa déclaration, faite sans que personne ne le lui demande, de ne pas se présenter s’il était mis en examen». «C’est justement ce que les Français reprochent aux politiques: ne pas faire ce qu’ils ont promis», glisse-t-il. «Il avait lui-même demandé que la justice aille rapidement. Et maintenant, il tape sur l’institution judiciaire qui enquête sur ses agissements… C’est un spectacle triste, médiocre et inquiétant, qui me touche particulièrement en tant qu’ancien magistrat», martèle l’ancien ministre de l’Intérieur.

Sondage – Renoncement de Fillon : 71% des Français pour

Sondage – Renoncement de Fillon : 71% des Français pour

71% des Français souhaitent le renoncement de Fillon Selon un  sondage Ifop/JDD, les  Français ne sont aujourd’hui plus que 28% à souhaiter qu’il maintienne sa candidature, contre 33% il y a quinze jours. Le soutien des sympathisants des Républicains s’érode, chutant de 70% à 53%. Parmi ceux qui lui avaient offert une éclatante victoire le 27 novembre dernier, ils ne sont plus qu’un sur deux à vouloir de lui comme candidat. Si l’on s’attache aux pronostics, les Français ne sont plus que 68% à considérer que Fillon maintiendra sa candidature, contre 88% il y a quinze jours.  Interrogés sur « les qualités pour représenter la droite et le centre » à la présidentielle de différentes personnalités, les Français placent Alain Juppé loin devant (64%), puis François Baroin (34%) et Xavier Bertrand (30%), et enfin François Fillon (29%). Enfin, si l’on pose la question du candidat qui « incarne le mieux les valeurs d’honnêteté et d’éthique » parmi les six principaux compétiteurs, François Fillon arrive… bon dernier (7%), derrière Nicolas Dupont-Aignan (9%), Marine Le Pen (14%), Emmanuel Macron (20%), Benoît Hamon (21%) et Jean-Luc Mélenchon (24%).

Pénélope Fillon : «ma production était uniquement orale » !!!

Pénélope Fillon : «ma production était uniquement orale » !!! 

 

Le compte-rendus et les interrogatoires du parquet national financier sont sans ambiguïté puisque Penelope Fillon déclare que sa production d’assistante parlementaire était uniquement orale. Une sorte d’assistance essentiellement psychologique comme celle que peuvent apporter toutes les épouses des élus mais qui ne peut évidemment justifier la moindre rémunération. En outre, Penelope Fillon est en pleine contradiction puisqu’elle avait affirmé à un journal anglais qu’elle ne se mêlait en nulle manière des affaires politiques de son mari. Il paraît de plus en plus vraisemblable que pour les premiers contrats d’assistante parlementaire, Penelope n’était même pas au courant. François Fillon n’a d’ailleurs pas apporté la moindre preuve convaincante de la réalité du travail de son épouse. Dans une interview à paraître ce dimanche dans Le Journal du dimanche, Penelope Fillon, l’épouse de François Fillon, soupçonnée d’emplois fictifs, affirme avoir travaillé à des « tâches très variées » lorsqu’elle était assistante parlementaire de son mari.  »Je ne considérais pas que je faisais de la politique. Je travaillais pour mon mari et pour les Sarthois », explique-t-elle à l’hebdomadaire.  La femme de l’ex-premier ministre assure également qu’elle savait que ses enfants avaient été rémunérés comme collaborateurs de son mari. Penelope Fillon semble avoir des difficultés à définir la nature de ces tâches « très variées. Peut-être s’agissait-il de temps en temps d’ouvrir les portes du château à un visiteur de Fillon ou encore de répondre « allô, ne quittez pas je vous le passe » au téléphone. Faute de la moindre matérialité de ce pseudo travail,  Fillon aura évidemment du mal à convaincre les juges que cet emploi n’était pas fictif. Cela d’autant plus que s’ajoutent à cette affaire d’autres dossiers concernant un autre salaire fictif chez son ami milliardaire, patron de la revue des Deux mondes ; Penelope aurait reçu 100 000 € pour avoir fourni deux  petites notes. Là aussi sa contribution aurait été essentiellement de nature orale comme sans doute la collaboration de Fillon lui-même chez l’assureur Axa

Affaire Fillon : les rats quittent le fromage

Affaire Fillon : les rats quittent le fromage

 

 

En début de semaine, la plupart des responsables des Républicains soutenaient encore mordicus le bien-fondé de la candidature de François Fillon. Mais depuis hier des dizaines de responsables l’ont lâché. . Pourtant il y a quelques jours Nadine Morano et Gérard longuet et les autres réaffirmaient leur soutien indéfectible à Fillon : En fait, les rats quittent le fromage. Les ralliements surtout dans la famille des Républicains sont surtout de façade (on pourrait dire la même chose pour le parti socialiste). On se prononce d’abord pour un candidat, ensuite on se dépêche de soutenir un autre quand ce dernier présente les meilleures chances d’être finalement élu. Des ralliements de circonstance davantage par intérêt personnel que par intérêt national. Il s’agit de se ranger parmi les favoris du roi potentiel dans l’espérance d’obtenir un poste ministériel. On a vu ainsi nombre de sarkozystes démolir Juppé pour ensuite apporter leur soutien à François Fillon mais qui maintenant souhaitent la candidature du maire de Bordeaux. Les plus fidèles partisans de Fillon quittent le navire. Dernière démission en date celle du directeur de campagne.  Le directeur de campagne de François Fillon, Patrick Stefanini, a démissionné et il sera remplacé à partir de lundi par Vincent Chriqui, a annoncé l’équipe de campagne du candidat de la droite à l’élection présidentielle vendredi soir dans un communiqué. « Patrick Stefanini a présenté ce matin sa démission à François Fillon, qui l’a acceptée », peut-on lire.  »Patrick Stefanini sera en responsabilité jusqu’à l’issue du grand rassemblement populaire de dimanche, place du Trocadéro. Il sera remplacé lundi matin à la direction de campagne par Vincent Chriqui ». Maire Les Républicains de Bourgoin-Jallieu (Isère), ancien conseiller à Matignon, Vincent Chriqui était jusqu’à présent le président de l’association de financement de l’équipe de François Fillon, en pleine tourmente politique et judiciaire. Le Journal du Dimanche a publié sur son site internet la lettre de démission de Patrick Stefanini, qui regrette notamment que l’ex-Premier ministre ait choisi de maintenir sa candidature plutôt que se retirer, comme il le lui conseillait. « Je ne suis donc plus le mieux placé pour diriger ta campagne et j’en tire les conclusions », écrit-il. « Tu peux t’appuyer sur Bruno Retailleau, le coordonnateur général de ta campagne, qui t’a encouragé à poursuivre. » Et pour cause le transparent Bruno retaille au espéré devenir premier ministre. Avec Juppé il ne sera même pas secrétaire d’État aux anciens combattants ! L’ancien directeur de campagne de Fillon invoque également les défections en cascade dans l’équipe de campagne, du fait de la perspective de la mise en examen du candidat dans l’affaire des emplois fictifs présumés dont aurait profité sa famille. « Il ne reste plus rien ou presque du fruit de ce travail, c’est-à-dire d’un large rassemblement de la droite et du centre derrière ta candidature », explique Patrick Stefanini. « Ta défaite au premier tour ne peut donc plus être exclue (…) Je me refuse à assumer cette perspective. » Il évoque enfin l’organisation, décidée après l’annonce de la convocation de François Fillon par des juges le 15 mars, d’un rassemblement de soutien dimanche à Paris. « Le fait que ce rassemblement puisse être présenté dans une partie de la presse comme une atteinte aux valeurs de la République montre qu’il y a quelque chose de pourri au royaume français de la presse et de la politique », écrit-il. Cet ancien proche de Juppé dont il a été directeur adjoint de cabinet n’hésite pas à faire étalage de sa rancœur. Pas étonnant lui aussi peu faire une croix sur ses épées espérance de Marocains.

Fillon ne défend pas son honneur mais son fric

Fillon ne défend  pas son honneur mais son fric

 

Certains s’étonnent encore de l’entêtement de François Fillon à maintenir sa candidature pourtant l’affaire est simple : il s’agit pour lui de sauver sa peau. S’il devait être condamné comme c’est probable pour détournement de fonds publics, il devrait renoncer à son train de vie y compris à son Château. à la déchéance morale s’ajouterait la déchéance matérielle. Grâce à ses petits les accommodements financiers François Fillon pouvait compter sur des revenus variant de 20 000 à 30 000 € par mois, somme nécessaire pour financer le train de vie du Hobereau. En maintenant sa candidature, François Fillon espère soit être élu, soit marchander le report de ses voix de faire enterrer les différentes affaires (salaires fictifs de son épouse, abus de biens sociaux avec l’autre salaire fictif pour un emploi chez son ami milliardaire, trafic d’influence pour l’attribution du plus haut grade de la Légion d’honneur, détournement de frais d’assistants parlementaires au Sénat et trafic d’intérêt avec émoluments reçus du groupe d’assurances AXA).  Dans sa déclaration de patrimoine, Fillon déclare être propriétaire d’une maison dans la Sarthe En réalité, il ne s’agit pas d’une maison, ni d’un manoir, mais bien d’un… château, comme le précise  Le Canard enchaîné. Un Château comprenant au rez de chaussée un hall d’entrée, une grande salle à manger, une cuisine, une arrière-cuisine, une lingerie, une buanderie, un grand salon, une lampe historique, une bibliothèque, 14 chambres, quatre salles de bains sur des terres représentants 14 ha et 3000 m² de bâtiments annexes. Un patrimoine estimé par Fillon lui-même pour une somme de l’ordre de 700 000 € et qui en vaut évidemment au moins 10 fois plus. Il faut ajouter que dès 1993 Fillon a également acheté la ferme proche du château avec 7,2 hectares de terres. Ces champs sont exploités par un couple d’agriculteurs qui verse chaque année un « fermage » à la famille Fillon. Soit « 21 quintaux de blé tendre de qualité saine, loyale et marchande et 218 kilos de viande de boeuf de première qualité ».  Bref le retour à l’ancien régime. On objectera que la sous-estimation du patrimoine n’est pas une spécificité de François Fillon. Depuis que la déclaration de patrimoine est obligatoire nombre de politiques procèdent  de la même manière en donnant des valeurs tout à fait fantaisistes à leurs biens immobiliers. Cette publication du patrimoine de Fillon va lui revenir en pleine figure comme un boomerang car évidemment elle va être épluchée. Faut-il aussi préciser que Fillon possède en outre deux autres maisons. Il est clair que ce n’est pas avec le seul salaire d’un député que François Fillon a pu entretenir de telles propriétés. Forcément le patrimoine des autres candidats va également être ausculté et on ira  sans doute de surprise en surprise notamment pour la fortune de Marine Le Pen qui fait d’ailleurs l’objet d’une enquête judiciaire. Maintenant que la boîte de pandore est ouverte chaque jour ou presque va apporter son lot d’informations sulfureuses sur les pratiques de certains candidats concernant notamment  leurs revenus et leur patrimoine. Jusqu’ici il a existé  une sorte de tolérance curieuse à l’égard des affaires politico- financières. L’affaire Fillon marque la fin de ce temps. Du coup, la porte des révélations va être largement ouverte à l’égard des petites combines du personnel politique. La campagne électorale va surtout traiter des malversations et privilèges des candidats. Bref la campagne court le risque de tomber dans le caniveau. Pour éviter cela, il serait sans doute urgent de procéder à un audit des fortunes et patrimoine de chaque candidat par un organisme indépendant.

 

Sondage 2017 : Juppé meilleur que Fillon

 

Sondage 2017 : Juppé meilleur que Fillon

 

Si Alain Juppé devait remplacer l’actuel candidat de la droite, le maire de Bordeaux prendrait la première place avec 26,5% de suffrages, devant Emmanuel Macron (25%). Dans ce cas de figure, Marine Le Pen serait éliminée dès le premier tour, avec 24%. Les trois candidats testés sont tous dans la marge d’erreur statistique de trois points.  La droite ferait un meilleur score au premier tour de l’élection présidentielle avec Alain Juppé pour candidat à la place de François Fillon, selon ce  sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour « 13h15 le dimanche » de France 2, publié vendredi 3 mars)

Présidentielle: François Fillon «emporte son camp vers l’abîme» (Dominique de Villepin)

Présidentielle:  François Fillon «emporte son camp vers l’abîme» (Dominique de Villepin)

« Le candidat ne peut aujourd’hui ni se faire entendre sur ses propositions, ni rassembler autour de son nom. Poursuivre dans cette voie sans issue, c’est prendre l’État, notre foi dans la démocratie et ses compagnons de route, en otages », dénonce Dominique de Villepin dans une tribune au Figaro. « Aujourd’hui, le candidat de la droite modérée, ma famille politique de toujours, emporte son camp dans une course vers l’abîme », se désole-t-il. Et l’ancien Premier ministre d’éreinter son successeur à Matignon : « Attaquer les juges -quels que soient les défauts de la justice dans notre pays, c’est nécessairement fragiliser l’État de droit. » Dominique de Villepin fustige le discours de François Fillon contre la justice. « En appeler à la rue contre la magistrature, c’est aussi dangereux qu’irresponsable », dénonce-t-il aussi. « C’est, en un mot, jouer avec les institutions. Crier à la guerre civile, c’est prendre le risque de la faire advenir. Accéder à la présidence dans ces conditions, ce serait mettre son intérêt personnel avant l’avenir de la France », s’emporte de Villepin. « Or, au gré des révélations médiatiques et des jeux partisans, nous prenons le risque soit de l’aventure, l’élection de Marine Le Pen à la magistrature suprême, soit d’une présidence diminuée, privée de majorité forte et de crédit. Assez d’indignités ! » tonne Dominique de Villepin. François Fillon, qui s’accroche à sa candidature à l’élection présidentielle en dépit d’une probable mise en examen le 15 mars, doit faire face depuis mercredi à nombre de défections, en particulier de proches d’Alain Juppé, de Bruno Le Maire, mais aussi de Nicolas Sarkozy.

 

Affaires Fillon: fuite des proches

Affaires Fillon: fuite des proches La fuite des proches de Fillon continue avec notamment

 

  • Sébastien Lecornu

Il a démissionné ce matin de son poste de directeur adjoint de la campagne du candidat. Le président LR du Département de l’Eure, Sébastien Lecornu, l’a annoncé dans un communiqué en indiquant qu’il ne serait « plus à même de remplir [ses] fonctions. »

 

Arthur Berdah 

✔@arthurberdah

Le directeur adjoint de campagne de François Fillon, Sébastien Lecornu, vient de remettre sa démission au candidat LR (communiqué)

 

  • Vincent Le Roux

Deuxième directeur adjoint de la campagne, le juppéiste Vincent Le Roux, ex-directeur de cabinet d’Alain Juppé, a lui aussi jeté l’éponge ce matin. « N’étant plus en capacité d’apporter mon plein engagement dans mes fonctions au sein de la direction de la campagne présidentielle, je présente ce jour ma démission de celle-ci à Patrick Stefanini, que je remercie pour sa confiance et pour son amitié. Je tiens à remercier toutes celles et ceux avec lesquels il m’a été donné de vivre cette campagne, qui pour ma part, s’est achevée hier », a-t-il déclaré.

 

  • Benoist Apparu

C’était un soutien de poids. L’ancien secrétaire d’État au logement Benoist Apparu quitte l’équipe. « La tournure que prend aujourd’hui la campagne me paraît incompatible avec notre façon d’envisager l’engagement politique » a annoncé le député-maire Les républicains (LR) dans un tweet ce matin. Ce juppéiste, porte-parole d’Alain Juppé pendant sa campagne pour la primaire, était ensuite devenu porte-parole de François Fillon. Il est suivi par le sénateur-maire Christophe Béchu et le député-maire Edouard Philippe.  La tournure que prend aujourd’hui la campagne me paraît incompatible avec la vision que j’ai de l’engagement politique.

 

  • Marc Laménie

Il est l’un des premiers à avoir parié sur le candidat. Il se disait convaincu par son programme pour la France. Aujourd’hui déçu, le sénateur des Ardennes (LR) a déclaré dans L’Union:  »[je] ne peux plus soutenir l’indéfendable. (…) J’estime que François Fillon doit arrêter et ne plus s’accrocher à sa candidature », ajoutant que « la raison doit l’emporter ».

  • Gilles Boyer

Juppéiste, le trésorier de la campagne de François Fillon part aussi.

 

Gilles Boyer @GillesBoyerJ’ai présenté aujourd’hui ma démission du poste de trésorier de la campagne présidentielle de François Fillon.

  • Gilles Bourdouleix

« J’en appelle à la candidature d’Alain Juppé », a écrit dans un tweet le député du Maine-et-Loire et maire de Cholet (ex-UDI). Proche du candidat, il s’était réjoui de la victoire de François Fillon à la primaire de la droite et du centre.

indispensable pour l’avenir de la France. J’appelle à la candidature d’@alainjuppe#Presidentielle2017

 

  • Gérald Darmanin

Le premier vice-président de la région Hauts-de-France, Gérald Darmanin, sarkozyste, a publié sur Twitter : « Jusqu’à présent ce sont les socialistes qui faisaient monter le Front national, maintenant c’est nous. J’ai honte de ma droite. »  Jusqu’à présent ce sont les socialistes qui faisaient monter le Front National, maintenant c’est nous. J’ai honte de ma droite.

 

  • Catherine Vautrin

La vice-présidente de l’Assemblée nationale Catherine Vautrin a déclaré dans L’Union : « Il est grand temps que nous puissions avoir un autre candidat ». Elle était porte-parole de Nicolas Sarkozy.

Des désistements qui commencent à peser dans la campagne. François Fillon a réagi en déclarant : «La base, elle tient ».

 

Fillon, le commandant du Titanic contre Macron, le gondolier de la politique !

Fillon, le commandant du Titanic contre Macron,  le gondolier de la politique !

 

Englué dans les affaires, sanctionné dans les sondages, François Fillon se résout à utiliser l’insulte comme argumentaire vis-à-vis de ses concurrents. Il a ainsi traité Macron de gondolier de la politique. Une invective qui ne lui ressemble guère et qui témoigne bien de la fébrilité du candidat embarqué dans un vaisseau qui ressemble de plus en plus au Titanic et que quittent  progressivement ses lieutenants. Sa défense semble particulièrement pathétique. « Vous avez devant vous un combattant. Que celles et ceux qui ont du cran se lèvent! », a-t-il lancé dès le début de son discours à Nîmes devant environ 3.O00 sympathisants. « Je suis comme ces combattants balafrés qui n’ont pas appris la vie seulement dans des livres », a ajouté le candidat de la droite à la présidentielle, dénonçant une nouvelle fois la « violence sans commune mesure » dont il estime être l’objet. « Fillon il est seul, disent-ils à Paris. Fillon il est avec le peuple à Nîmes ! ». Affirmant vouloir « percuter tous les scénarios que certains voudraient écrire à votre place », l’ancien Premier ministre a dénoncé une « machine à broyer, la machine à scoops, la machine à rumeurs » qui fonctionne, selon lui 7 jours sur 7. « Mais je n’ai pas l’intention de me coucher. Il est hors de question que soit fauché le vote des électeurs de la droite et du centre. Hors de question que soit muselée la voix des millions de Français qui désirent une vraie alternance ». « Je ne suis pas seul. J’ai avec moi tous ces Français qui disent ‘qu’on nous laisse travailler, qu’on arrête de nous emmerder’ », a-t-il lancé. « Il y a dans ma candidature quelque chose qui crispe le politiquement correct ». Il a demandé à être jugé sur son parcours et s’est démarqué de ceux qui sont à ses yeux « dans l’esquive et dans la tambouille ». « Mes adversaires égrènent leurs promesses illusoires. Je parle du destin de la France et je n’entends parler que des petites opérations politiques ».   Il a ironisé sur le candidat socialiste Benoît Hamon et « son pas de deux entre Mélenchon et les écologistes », mais aussi sur « l’étreinte entre deux girouettes », Emmanuel Macron et François Bayrou », qu’il qualifie de « gondoliers de la politique ». Des attaques un peu désespéré des attaques un peu désespéré, ridicule et surtout contradictoire quand ils réclament une plus grande sévérité à l’encontre des voyous.  Selon un sondage « flash présidentielle » Harris Interactive pour RMC et Atlantico publié jeudi, de moins en moins de Français souhaitent que François Fillon demeure candidat à l’élection présidentielle: seulement 25% des personnes interrogées, contre 35% il y a un mois.

Sondage 2017 : recul de Fillon et Hamon

Sondage 2017 : recul de Fillon et Hamon

Le Pen à 27%, Macron 24, Fillon 19, Hamon et Mélenchon 12.5 selon le dernier sondage Elabe pour « Les Echos » et Radio classique.  Bien qu’il faille toujours prendre les sondages avec des pincettes compte de tenue des marges d’erreur possible (de 2 à 3 %) le paysage électoral en vue des élections présidentielles semble se stabiliser. La plus grande stabilité concerne Marine Le Pen en tête depuis un mois à 27 %. Une Marine Le Pen qui en dépit des affaires pour l’instant ne paraît pas affectée. À l’inverse de François Fillon qui lui passe sous la barre des 20 % et paye le prix des délits de détournement de fonds qui lui sont reprochés. Autre phénomène important celui de la baisse de Benoît Hamon qui n’a jamais réussi à incarner une posture de candidat sérieux pour la magistrature suprême. Ce qu’il faut observer c’est que les deux candidats qui sont sortis des  primaires se retrouvent dans des positions particulièrement inconfortables au point de n’être pas présents au second tour des présidentielles. De quoi s’interroger à propos des primaires qui ont surtout sélectionné des candidats incapables de réunir leur camp. Le candidat d’En Marche, qui a présenté ce jeudi son programme , n’est toujours pas en tête au premier tour, comme il rêve de l’être. Mais si l’élection se tenait ce dimanche, il serait le prochain locataire de l’Elysée. Avec 24% des voix au premier tour, Emmanuel Macron se qualifierait aisément pour le second et l’emporterait avec 62% face à Marine Le Pen. Il a progressé de 1 point en un mois. Aujourd’hui, il n’est plus le candidat qui a l’électorat le plus volatile. 53% d’entre eux se disent « sûrs de leur choix », contre 49% pour les électeurs de Benoît Hamon. « Son socle est en train de se solidifier », analyse Yves-Marie Cann, le qualifiant de « candidat attrape-tout », tant « il arrive à transcender le traditionnel clivage droite-gauche » : il récupère 43% des électeurs de François Hollande en 2012, 50% de ceux de François Bayrou et 20% de ceux de Nicolas Sarkozy. Un tiers des électeurs « CSP + » voteraient pour lui, contre 16% des ouvriers. Empêtré dans l’affaire de l’emploi présumé fictif de son épouse (il sera convoqué le 15 mars par les juges en vue d’une mise en examen ), l’ancien Premier ministre est en grande difficulté dans l’opinion. S’il ne s’effondre pas, le candidat de la droite, jadis le grandissime favori pour succéder à François Hollande, n’est crédité que de 19% des voix. Soit 1 point de moins qu’en février et 7 points de moins qu’en janvier. C’est la première fois dans notre baromètre qu’il passe sous les 20% (sans la candidature de François Bayrou, officielle depuis que le président du Modem a rallié Emmanuel Macron ). Et l’écart avec le fondateur d’En Marche est désormais significatif : 5 points de retard, contre 3 points il y a un mois. François Fillon ne rassemble que 61% des électeurs de Nicolas Sarkozy en 2012 (20% se portent sur Emmanuel Macron et 15% sur Marine Le Pen). Alors qu’il le devançait de 7 points après la primaire, le porte-drapeau du PS fait aujourd’hui jeu égal avec Jean-Luc Mélenchon (en progression de 2,5 points sur un mois). « Ce qui pénalise très fortement Benoît Hamon, c’est qu’il ne récupère que 32% des électeurs de François Hollande. L’électorat socialiste est fracturé », souligne Yves-Marie Cann. Il faut toutefois noter que le score de Benoît Hamon varie énormément selon les baromètres : il est à 16 %, par exemple, dans le dernier sondage quotidien OpinionWay-ORPI pour « Les Echos » et Radio classique.

Fillon, un « homme dangereux » (presse étrangère)

Fillon, un « homme dangereux » (presse étrangère)

A  l’étranger, les medias sont très sévères pour Fillon. . Pour le journal belge Le Soir (article payant), François Fillon, « en bafouant l’Etat de droit, se disqualifie ». Le choix du candidat des Républicains de s’en remettre aux électeurs en maintenant sa candidature « fait de lui désormais un homme dangereux pour la démocratie », estime le quotidien. François Fillon s’est ainsi « mis dans le sillage des populistes à la Trump, Le Pen, Wilders, Kaczynski et autres Orban », considère Le Soir. Pour le quotidien Die Welt, en Allemagne, « la seule différence avec Marine Le Pen, c’est qu’il accepte de répondre aux juges le 15 mars ». La conférence de presse de François Fillon a été un « moment Trump », analyse en outre le journal :  »Fillon s’est présenté devant les médias comme un partisan de la théorie du complot. »Le correspondant à Paris de la Tribune de Genève, qui rappelle d’abord que François Fillon bénéficie toujours de la présomption d’innocence, estime que « la présidentielle 2017 est d’ores et déjà abîmée. Et François Fillon, comme Marine Le Pen, en porte une lourde responsabilité. » Pour le Telegraph (en anglais) aussi, « le scandale François Fillon conduit la politique française dans le caniveau ». De son côté, The Independent (en anglais) voit dans les choix de François Fillon un cadeau à Marine Le Pen : « Si la présidente du Front national voulait un symbole de la décadence de l’élite politique française, elle pouvait difficilement en convoquer un plus frappant que son opposant. » Le quotidien britannique The Guardian (en anglais) analyse : « En accusant l’État français de tentative d »assassinat’ politique pas seulement contre lui, mais aussi contre le processus démocratique lui-même, Fillon a joué son dernier atout. » Une analyse partagée par Le Temps, pour qui François Fillon « a choisi de tout risquer : son avenir bien sûr, mais aussi celui de sa famille politique et, quelque part, celui de la cohésion républicaine dans une France où les juges et les médias sont désormais devenus des cibles pour les prétendants à la fonction suprême ». Le quotidien néerlandais De Volkskrant souligne un détail inédit :  »Si Fillon est élu, il bénéficiera de l’immunité pendant la durée de sa présidence. Cela ne vaut pas pour Penelope. Ce qui pourrait donner lieu à une situation bien curieuse : Fillon à l’Élysée, Penelope devant le juge. » À présent, « l’élection présidentielle française se situe quelque part entre un roman de Balzac et une série télé : un peu Comédie humaine, un peu House of Cards« , imagine le Corriere della Sera (en italien). 

 

(France Info)

 

L’assassinat politique de Fillon contesté par 62 % des Français

L’assassinat politique de Fillon  contesté par 62 % des Français

 

Pour 57 % des Français (contre 43 %), François Fillon a tort quand il dit ne pas « avoir été traité comme un justiciable comme les autres », alors que le même pourcentage de sympathisants LR pensent qu’il ne l’a pas été. Seuls 38 % des Français sont d’accord avec l’idée avancée par François Fillon qu’il s’agirait d’un « assassinat politique », alors que 62 % rejettent cette idée. Quelque 70 % des sympathisants LR adhèrent à cette assertion, comme 63 % des sympathisants de la droite et du centre.  Enfin, une écrasante majorité de Français (83 %) estiment que François Fillon ne remportera certainement pas (47 %) ou probablement pas (36 %) l’élection présidentielle de 2017. 59 % des sympathisants LR pensent qu’il ne la remportera certainement pas ou probablement pas. Sondage réalisé en ligne mercredi après la déclaration de François Fillon selon la méthode des quotas auprès de 980 personnes de 18 ans et plus.

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