FIFA-Foot fric : Une urgence dissoudre la Fifa et les autres organisations sportives internationales
Curieusement peu de responsables politiques français ou étrangers ne réclament la dissolution pure et simple de la FIFA. La FIFA objet d’un énorme scandale financier, qui brasse des millions, autorise toutes les corruptions et justifie l’opacité de sa gestion par son statut d’association (équivalent du statut d’association de la loi 1901 en France.). Après les scandales financiers déjà révélés on vient d’apprendre que Michel Platini l’un des favoris pour succéder à Blatter a touché près de 2 millions d’euros pour des prestations effectuées de 99 à 2002 mais payéeés…. en 2011 seulement ! Soit neuf ans après. Il faut sans doute s’interroger sur la nature de la FIFA véritable machine à fric dont bénéficient ses dirigeants mais qui autorise aussi toute les dérives financières dans les clubs. Cette interrogation sur la nature de la FIFA concerne en faite la plupart des organisations internationales sportives. À commencer par le comité olympique (CIO), lieu de toutes les magouilles pour la localisation des jeux, lui aussi disposant d’un statut d’association comme d’ailleurs la plupart des fédérations internationales des différentes disciplines sportives. La plupart ont en effet un statut aussi sulfureux que celui de la FIFA ou du CIO avec en plus presque toujours un siège en Suisse quelquefois à Monaco pour des raisons de laxisme fiscal et d’absence de contrôle. Du coup c’est toute l’organisation sportive qui est en cause car elle est soumise à toutes les pressions à toutes les corruptions (voir encore l’implication du président de l’union internationale cycliste dans le scandale de dopage d’Armstrong). Le sport a grand besoin d’assainir son organisation et pour cela de se doter de base juridique officielle, contrôlable et démocratique. L’affaire de la FIFA qui implique désormais le favori à la succession de la terre démontre s’il en était besoin l’ampleur des dérives. Le MPC reproche notamment à M. Blatter « un paiement déloyal de 2 millions de francs suisses » (1,8 million d’euros) en faveur de M. Platini, « au préjudice de la FIFA, prétendument pour des travaux effectués entre janvier 1999 et juin 2002 ». A l’époque, Michel Platini officiait comme « conseiller football » de M. Blatter avant de siéger, dès juin 2002, au comité exécutif de la FIFA et d’en devenir le vice-président. Selon le MPC, ce paiement a été effectué en février 2011. « On a affaire à une accusation d’emploifictif avec un versement effectué neuf ans après les faits », explique au Monde un fin connaisseur des arcanes de la FIFA. Ce versement a été effectué un mois avant que M. Platini ne soit réélu pour un second mandat à la tête de l’UEFA, et quatre mois avant que son homologue de la FIFA ne soit reconduit pour la troisième fois à la tête de l’instance mondiale, avec le soutien discret de la Confédération européenne. Lesmédias anglais n’ont pas tardé à exhumer les vieux dossiers, rappelant la consigne de Michel Platini appelant les cinquante-trois membres de l’UEFA à voter en bloc pour M. Blatter. A l’époque, le Suisse avait promis à l’ex-joueur qu’il s’agirait de son dernier mandat. Un accord qu’il n’a pas respecté quatre ans plus tard. « En ce qui concerne le paiement qui a été effectué en ma faveur, je désire clarifier que ce montant m’a été versé pour le travail que j’ai accompli de manière contractuelle pour la FIFA, s’est justifié Michel Platini dans un communiqué. Je suis satisfait d’avoir pu éclaircir ce point envers les autorités. » « Ce paiement est étrange, s’interroge un ancien pilier de la FIFA. Platini va devoir trouver une bonne explication. » Par le biais de son entourage, M. Platini a fait savoir qu’il n’aurait pensé à réclamer son dû à la Fédération internationale que neuf ans après ses « travaux ». Résidant à Paris lorsqu’il officiait comme « conseiller technique » de M. Blatter, il aurait par ailleurs payé des impôts sur la somme incriminée.