Archive pour le Tag 'Fibre'

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Fibre dans les campagnes : c’est pas pour demain

Fibre dans les campagnes : c’est pas pour demain

En dépit des déclarations des lobbys et du gouvernement, la fibre optique, ce n’est pas pour demain dans les campagnes. Certes on affirme que l’ensemble du territoire sera couvert pour donner une image d’aménagement équilibré du territoire mais dans les faits il en va autrement.

Pour l’instant le taux de pénétration de la fibre dans les campagnes n’est « que » de 16%, contre 39% dans les grandes villes, et 42% dans les villes moyennes et les périphéries des grandes agglomérations. De toute manière le Premier ministre lui-même avait pris des précautions d’usage en signalant que la volonté était bien d’équiper la plus grande partie de la France avec la fibre mais que d’autres moyens pourraient être utilisés comme le satellite ou encore la 5G pour suppléer à l’absence de câbles dans les zones peu denses. Notons que ces zones peu denses sont parfois dépourvues de couverture 4G  ou de couverture tout court à certains moments.

Les grands opérateurs nationaux, c’est-à-dire Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free se livrent à une concurrence féroce pour équiper les infrastructures dans les grandes villes. Mais dans les campagnes, moins peuplées et bien moins rentables, la donne est différente. Comme les grands opérateurs n’ont pas souhaité y aller spontanément, des réseaux dits d’initiative publique (appelés RIP) ont vu le jour. Ici, ce sont les collectivités qui déploient leurs propres réseaux de fibre, en bénéficiant d’aides financières de l’Etat.

Elles font appel à des opérateurs d’infrastructures, qui sont soit des filiales des grands opérateurs (Orange Collectivité ou SFR Collectivité). Soit d’autres acteurs peu connus du grand public, à l’instar de Covage, Axione (qui appartient au groupe Bouygues), Altitude ou TDF. Ces derniers signent ensuite des accords avec les opérateurs de détail, lesquels commercialisent les abonnements. Les campagnes et zones peu peuplées sont un des grands enjeux du déploiement de la fibre et de l’accès à Internet à très haut débit. Ces territoires regroupent 40% de la population. Ils représentent 17 millions de locaux et habitations à raccorder.  Le problème pour nombre de collectivités locales c’est que souvent la facture a pratiquement doublé par rapport aux devis initiaux et que vraisemblablement certaines zones peu denses seront encore abandonnées et où devront se satisfaire de la liaison via le cuivre (par parenthèse dans un état lamentable) et où de la 4G améliorée.

 

 

 

La fumisterie de la fibre pour tous !

La fumisterie de la fibre pour tous !

 

 

Le mythe de la fibre pour tous est en train de s’effondrer. C’était pourtant la promesse tant des élus nationaux que des élus locaux. Mais une promesse qui aurait constitué un véritable gouffre financier et sur lequel est revenu le Premier ministre qui a précisé que nombre de hameaux a fortiori de maisons isolées ne seront pas reliés au câble. Ils seront desservis par Internet via d’autres solutions notamment par satellite, par boucle locale radio ou encore la technique 5G. Ces ruraux devront en fait se débrouiller par eux-mêmes. On leur accordera un chèque de 150 € par foyer. Officiellement il s’agit de 6 % des Français qui ne pourront pas être accordés au haut débit par la fibre. Dans les faits ce pourrait être davantage autour de 10 % à 15% des Français. Pas question de promettre à toutes les communes la fibre (soit un débit de 30 mégabits/seconde) mais plutôt d’y déployer un débit d’environ 8 mégabits/seconde via des solutions alternatives. Deux solutions technologiques sont proposées. La première consiste à installer une antenne pour raccorder une boucle locale radio (THD radio, Wi-Fi, Wimax). Cette alternative est proposée par des sociétés comme la PME toulousaine Alsatis. L’autre solution nécessite le déploiement d’une parabole sur le toit du particulier pour capter Internet par satellite. Ce service est distribué par Europasat et Nordnet (une filiale d’Orange). Édouard Philippe a rappelé lors de son discours qu’Eutelsat va lancer en 2019 et 2020 deux satellites supplémentaires pour renforcer la couverture sur le territoire. Notons aussi que pour les mobiles il existe encore un certain nom de zone blanche, certaines régions, elles, ne sont desservis que par 2G, d’autres la 3G.

Plan fibre : le faux débat du gouvernement et de SFR

Plan fibre : le faux débat du gouvernement et de SFR

Un vrai-faux débat entre le gouvernement et Patrick Drahi  de SFR concernant l’avenir du plan câble. Patrick Drahi veut son propre réseau et propose de couvrir toute la France sans argent public. De son côté, le gouvernement estime que cela fera double emploi avec les réseaux d’initiative publique financés en partie par l’État et les collectivités. En réalité, ce plan câble ne couvrira jamais toute la France d’ailleurs Emmanuel Macron lui-même a évoqué l’idée que le plan câble pourrait ne desservir que les zones agglomérées, les zones moins denses pouvant être desservi via les mobiles par 4G j’ai et demain la 5G. De toute façon,  ce plan est irréaliste et impossible à financer comme d’ailleurs l’a souligné la Cour des Comptes.  L’objectif affiché du Plan France Très Haut Débit est de fournir un accès Internet en très haut débit à tous (logements, administrations et services publics, entreprises) à horizon 2022, et ceci en couvrant l’ensemble du territoire national. Il a fallu près de 4 ans pour passer de 1,7 million à 5 millions d’abonnés à très haut débit et atteindre 18% du marché, peut-on encore espérer convertir plus de 20 millions d’abonnés en 5 ans pour atteindre l’objectif ?  Pour la Cour des comptes qui s’est penché sur la question, en l’état, la réponse est « non ». Dans un rapport très sévère, l’institution estime que quasiment rien ne va : le budget initial sera largement dépassé, tout comme les délais de couverture.  »Les juridictions financières évaluent à 34,9 milliards d’euros le coût total du Plan, estimé initialement à 20 milliards. « L’absence de cofinancement privé pour la construction des réseaux d’initiative publique (seulement 1 milliard des 12 milliards d’euros d’investissements engagés, pour 3 milliards attendus) nécessite un concours des collectivités territoriales d’environ 6,5 milliards jusqu’en 2022, très supérieur aux prévisions. Une impasse de financement de 12 milliards des réseaux d’initiative publique est à prévoir au-delà de cette échéance », assène la Cour des comptes.  Ce mardi, Patrick Chaize, le président de l’Association des villes et des collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel (Avicca), a montré son inquiétude pour l’avenir des RIP si SFR venait à doublonner les réseaux existants ou en cours de déploiement. « En ce mois de septembre, le gouvernement doit rendre ses arbitrages sur le très haut débit fixe et mobile. Se fier aux seules annonces d’acteurs privés compromettrait gravement l’atteinte des objectifs fixés », a-t-il canardé dans un communiqué. Avant d’appeler le gouvernement à « signifier aux opérateurs privés qu’ils franchiraient une ligne rouge en dupliquant des réseaux [fibrés] » en particulier dans les zones rurales et peu denses. Même son de cloche pour Étienne Dugas, le président de la Fédération des industriels des réseaux d’initiative publique (Firip), qui s’est le même jour félicité « de l’analyse de Mounir Mahjoubi », en « confortant le modèle des RIP ». Reste qu’en face, Patrick Drahi et SFR ne semblent pas du tout prêts, pour le moment, à mettre de l’eau dans leur vin. Interrogé sur le déploiement de la fibre en France par la Commission des affaires économiques du Sénat, en juin 2016, le milliardaire s’est montré on ne peut plus clair : « On va venir tous vous voir, sur le terrain, parce que moi je veux fibrer plus que ce qui m’a été alloué [dans le cadre du PTHD, NDLR], quitte à fibrer en doublon. Parce que la législation ne me va pas du tout. Je ne veux pas être locataire du réseau des autres. Je vous l’ai déjà dit sur les RIP: ça ne me plaît pas. Je préfère être opérateur d’une infrastructure que je possède quitte à avoir des tarifs spécifiques quand il y a eu évidemment l’intervention de l’État ou des collectivités. » C’est dit.

Fibres « 20 millions de raccordés la fibre d’ici à 2022. Et les autres ? »

Fibres « 20 millions de raccordés la fibre d’ici à 2022. Et les autres ? »

Le plan fibre continue sa logique de développement, c’est à dire l’équipement essentiellement des zones agglomérés. Ce que confirme le PDG d’Orange. Pour les autres, il faudra espérer la 4G, la 5G pour combler la mauvaise couverture actuelle voire les zones complètement blanches. Ou l’aménagement du territoire à deux vitesses. Interview du PDG d’Orange dans le JDD

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Beaucoup de Français se sentent inégaux devant le haut débit et donc l’ accès à Internet . Que fait Orange pour réduire l’écart? 
La qualité de connexion à Internet est devenue un produit de première nécessité , beaucoup plus important pour les gens et les élus qu’une ligne TGV. La France a adopté un plan haut débit qui fait du déploiement de la fibre une priorité nationale. Orange investit un milliard d’euros par an dans l’ extension du réseau fibre contre environ 1 à 1,5 milliard pour les trois autres opérateurs . Pour nous, c’est la meilleure technologie pour déployer le très haut débit. 7,4 millions de foyers sont raccordables chez nous. Ils seront 20 millions d’ici à 2022.

Le 6 juillet, vous allez lancer Orange Bank , qui se veut différente… 
On veut coller aux usages des gens. L’idée est d’offrir une banque dans la poche, accessible via un smartphone, pour régler ses achats et avoir accès à tous les services financiers d’aujourd’hui. Nous allons sortir des codes bancaires traditionnels sur des questions comme les dates de valeur ou la disparition de la quasi-totalité des frais. Nous espérons faire bouger le secteur et devenir la banque du quotidien. Nous sommes le premier opérateur télécoms à nous lancer. Tout le monde nous regarde de près.

Fibre : pause ou arrêt pour Google

Fibre : pause ou arrêt pour Google

 

Le développement de la fibre permettant du très haut débit  pourrait susciter quelques les inquiétudes depuis notamment la décision de Google de faire une pause dans la construction de son réseau à ultra débit. Google pourrait en effet ce rabattre sur des solutions moins coûteuses que la fibre en utilisant des technologies sans fil. La question pourrait aussi se poser pour le réseau public développé en France lui aussi très onéreux et dont le coût ne permettra pas de proposer des offres financièrement attractives pour le client. Du coup une partie seulement du territoire (les zones très denses) pourrait être couverte. Google avait lancé il y a quelques années son projet particulièrement ambitieux “Google Fiber” qui devaient révolutionner le marché du très haut débit aux Etats-Unis. 6 ans après, les résultats sont décevants, et la direction du groupe souhaiterait réduire les frais engagés. Conséquence directe des ces mauvais résultats: les effectifs travaillant sur le projet devraient être divisés par deux dans les mois à venir, et la maison mère pousse la filiale à revoir sa structure de coûts. En effet, la construction d’un réseau de fibre optique nécessite d’importants travaux et les coûts du projet ont eu tendance à augmenter, sans même évoquer les réticences de nombreuses villes à accueillir la fibre Google qui ont ralenti le déploiement du projet du géant américain. Mais cela ne semble pas signer la fin des ambitions de Google dans la téléphonie pour autant: l’entreprise pourrait davantage mettre l’accent à l’avenir sur les technologies sans fil bien moins coûteuses à déployer que la fibre, en profitant notamment de la récente libération des bandes de fréquences 3,4 et 3,8 GHz aux Etats-Unis. Le géant internet américain Alphabet, maison mère de Google, a annoncé mardi une « pause » dans le développement de son projet de réseau en fibre à ultra haut-débit, qui va se traduire par des suppressions d’emplois.  »Dans les villes où nous avons lancé (le service) ou sommes en cours de construction, notre travail va continuer. Pour la plupart de nos villes potentielles pour la fibre -celles où nous sommes en discussions exploratoires – nous allons mettre en pause nos opérations et nos bureaux tandis que nous raffinons nos approches », écrit Craig Barratt, le patron de la division Access qui recouvre le projet Google Fiber.

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