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Feux de forêts : deux fois plus qu’il y a 20 ans

Feux de forêts :  deux fois plus  qu’il y a 20 ans

La surface forestière brûlée est aujourd’hui deux fois plus importante qu’il y a 20 ans, selon les résultats d’une étude publiée mercredi et les données conjointes du Global Forest Watch, le Watch Resources Institute et l’université du Maryland. Le réchauffement climatique est l’une des explications à la fréquence et l’ampleur du phénomène.(la Tribune)

 

Les incendies spectaculaires qui ravagent aujourd’hui les forêts de nombreux pays, notamment européens, relèvent d’un phénomène croissant. Aujourd’hui, 2 fois plus de forêts partent en fumée qu’il y a 20 ans, selon une enquête publiée mercredi par Global Forest Watch. 5 hectares en moyenne ont brûlé chaque année dans la période récente. C’est 3 millions de plus qu’en 2001, soit l’équivalent de la superficie de la Belgique. Au total, de 2001 à 2021, 119 millions d’hectares de forêts ont été dévorés par les flammes, selon Global Forest Watch, sur une superficie totale de 4 milliards d’hectares de forêts. Une situation qui risque d’empirer. « 2022 est déjà une année record », souligne à l’AFP Jesus San Miguel, coordinateur de l’EFFIS (European Forest Fire Information System), alors même que la saison des feux n’est pas terminée. Au 15 août, les incendies avaient ravagé quasiment 663.000 hectares de forêts dans l’Union européenne, selon l’EFFIS.

Ce qui est inédit dans le phénomène actuel est la fréquence et l’ampleur de ces incendies. Aujourd’hui, ils s’attaquent même de plus en plus aux forêts tropicales, où sont historiquement plutôt atypiques. Selon les chercheurs, le réchauffement climatique, avec les vagues de sécheresse et de chaleur extrême qui en découlent, explique « probablement » en grande partie cette nouvelle tendance.

Or les incendies sont aussi responsables d’importantes émissions de gaz à effet de serre, qui renforcent le changement climatique. Plus précisément, non seulement ces feux de forêt par la combustion libèrent du dioxyde de carbone et d’autres polluants qui endommagent les écosystèmes forestiers. Mais ils libèrent aussi le CO2 enfoui dans les sols. En effet, comme les océans, les forêts constituent des puits de carbone majeurs :  les arbres absorbent une partie du carbone de l’atmosphère qui finit stocké dans l’arbre lui-même, mais aussi dans le sol. « Le CO2 s’est accumulé dans le sol pendant des centaines d’années et a été protégé par une couche humide sur le dessus. Ces incendies brûlent cette couche supérieure et libèrent ce CO2 », explique l’analyste de Global Forest Watch à l’AFP, James Mc Carthy.

Autrement dit, c’est un cercle vicieux : les incendies causés en grande partie par le réchauffement climatique le renforce. Lutter contre l’un revient donc à lutter contre l’autre.

Si les feux semblent être un danger majeur pour les forêts, ils ne sont ni le seul ni le plus important. Loin de là. Entre 2001 et 2021, les incendies ont été responsables à 21% du recul de la forêt. La sylviculture, l’ensemble des activités d’entretien et de gestion de la forêt, est responsable d’un peu moins de 30% des pertes en forêts dans le monde. L’agriculture itinérante, qui consiste à défricher un terrain, souvent par le feu, pour le cultiver un temps puis le laisser en jachère pour gagner d’autres terrains, compte, elle, pour 20%. Enfin, un autre facteur est la déforestation induite par la culture de produits de base, responsable de 20% aussi de la déforestation mondiale.

Certains pays ont pris la mesure de l’importance de ces autres facteurs. Ainsi, 141 Etats se sont engagés collectivement à « arrêter et à inverser la déforestation et la dégradation des sols d’ici 2030 » au cours de la déclaration des leaders de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des sols en 2021.

Mais malgré tout, la forêt s’étend dans beaucoup de pays depuis au moins le milieu du XXe siècle, relvèvent les chercheurs de l’Université d’Oxford Hannah Ritchie and Max Rose, dans leur article Deforestation and Forest Loss, publié en 2021. En Amérique du Nord et en Europe, la surface des forêts a augmenté, et ce de manière générale dans les pays dits développés. En France, par exemple, de 14 millions d’hectares en 1985, la surface de forêt est passée à 17 millions en 2018.

Ce phénomène a été observé, indiquent les deux auteurs, par le chercheur Alexander Mather qui l’a nommé le « Forest Transition Model ». En effet, dans les années 1990, il constate que les forêts refont surface dans beaucoup de pays industrialisés où elles avaient fortement reculé. De ces constats empiriques naît un modèle : une courbe en U qui lie les stades de développement d’un pays à la surface qu’y occupe sa forêt. Selon ses observations, aux premiers stades de développement, les pays rognent sur leur surface forestière, jusqu’à atteindre un seuil plancher (le bas du U). Puis vient le temps de la reforestation : les forêts regagnent du terrain pour revenir au niveau de forêt initial, voire le dépasser. Reste aujourd’hui à savoir jusqu’où le U remontera à l’échelle mondiale.

Sarah Wihane-Marc

Incendies : De nouveaux feux importants à prévoir

Incendies : De nouveaux feux importants à prévoir 

Le climat pourrait favoriser de nouveaux feux importants dans les semaines d’après Romaric Cinotti de Météo-France sur France Info.

 

 

Toutes les conditions météo sont-elles réunies pour favoriser le développement des incendies ?

Romaric Cinotti : Malheureusement oui, avec ces conditions de sécheresse bien ancrée dans le sol, avec une absence de précipitations depuis longtemps, avec cette vigilance orange canicule et donc de très forte chaleur et de très faibles humidités. Par exemple, actuellement à Bordeaux, on a une humidité de l’ordre de 10% alors qu’habituellement dans des situations sèches, on est plutôt autour de 35 à 40%. Cela pourrait s’aggraver en rajoutant un vent très fort mais même du vent faible qui changerait de direction est très problématique pour la lutte incendie. C’est pour ça que les équipes de Météo France sont pleinement mobilisées.

Gérald Darmanin a-t-il raison de prévenir qu’il y aura des feux importants ces prochaines semaines ?

J’aimerais qu’il n’ait pas raison mais, malheureusement, je ne peux pas opter pour un scénario optimiste. On est vraiment dans des conditions très chaudes et très sèches pour les prochains jours. Peut-être qu’on aura une dégradation ce week-end qui va pouvoir temporairement limiter les effets dévastateurs de ces fortes chaleurs, mais on est dans un état de sécheresse tel que la végétation ne va pas pouvoir redevenir totalement verte d’un seul coup. Donc, effectivement, la situation restera à suivre et on espère que d’autres vagues de chaleur ne vont pas se poursuivre ensuite.

Est-ce une situation que l’on a déjà connue l’été en France ?

Un tel niveau de sécheresse cumulé avec une succession de vagues de chaleur, c’est vraiment une combinaison qui rappelle l’année de grande sécheresse 1976 et aussi l’année 2003. Ce sont deux années qui sont ancrées dans les mémoires comme des années du pire, donc 2022 restera malheureusement dans les annales, en particulier sur le sujet des feux de forêt, avec déjà de trop nombreuses surfaces ravagées par les flammes.

La responsabilité des immenses feux de forêt mondiaux

La responsabilité des immenses feux de forêt mondiaux

 

Selon la philosophe Joëlle Zask, dans une tribune au « Monde », une des raisons fondamentales de l’extension des feux de forêt qui ravagent la planète est liée à la mise à l’écart des populations, souvent autochtones, qui la connaissent intimement.(Extrait)

 

 

Les mégafeux de forêt, ces signes les plus violents de la crise écologique, font rage : en Sibérie, un million et demi d’hectares, dont on parle trop peu, sont récemment partis en fumée. L’ouest des Etats-Unis et du Canada est en flamme. Tout le sud de l’Europe est menacé.

Les causes environnementales des mégafeux sont identifiées. Il en va de même de leur impact écologique : nous savons que ces feux sont dus au dérèglement climatique dont les activités humaines sont responsables, qu’ils émettent autant de gaz à effet de serre que la circulation automobile, que les forêts qui en sont victimes sont durablement détruites, que des espèces qui y vivent disparaissentLa forêt amazonienne produit désormais plus de gaz carbonique qu’elle n’en capture. Récemment, les fumées dégagées par les feux qui sévissent dans l’Oregon et en Californie ont atteint New York, dont les habitants ont été asphyxiés. Le 30 juillet, Joe Biden a déclaré qu’il fallait voir dans les mégafeux la preuve de l’urgence à agir énergiquement pour le climat.

 

Ce qui est moins connu est la corrélation entre le développement de ces feux extrêmes et la dégradation, voire la disparition des activités humaines compétentes dans les forêts, dont les feux dirigés ou écobuage, qui sont destinés, entre autres, à éviter les mégafeux. Les touristes et les « rurbains » qui se multiplient à la campagne en quête d’un lieu de séjour plus humain que la grande ville sont ignorants en la matière. Ils sont aussi négligents : 80 % des feux de forêt sont dus à des actes humains accidentels et, pour une proportion non négligeable, criminels.

Peuples délogés et déculturés

En revanche, les peuples et les individus qui connaissent la forêt, l’entretiennent et en prennent soin depuis des millénaires ont été massivement délogés et déculturés. Ainsi en va-t-il des peuples autochtones de l’Amérique du Nord, des Amérindiens du Brésil, des peuples aborigènes d’Australie ou des peuples nomades de Sibérie, mais aussi de nos paysans et forestiers européens qui savaient cultiver les forêts et les protéger des flammes.

 

Le processus est simple : les forêts qui, au cours des millénaires, se sont adaptées aux activités humaines – dont le pastoralisme, l’agriculture paysanne, le traçage de voies de passage, les feux d’entretien – se referment et s’uniformisent. Elles s’encombrent de matière sèche et de strates intermédiaires de végétation qui sont pour les flammes autant de tremplins vers le houppier des grands arbres. Dans les circonstances actuelles de températures extrêmes, de longues sécheresses, de vents intenses et d’invasions de nuisibles, les priver de ces soins, souvent au nom d’une nature vierge qui n’existe quasiment pas, c’est les livrer aux flammes.

14 Juillet: feux d’artifice, violences urbaines et voitures brûlées dans toute la France

14 Juillet: feux d’artifice, violences urbaines et voitures brûlées dans toute la France

 

 

Traditionnellement on a assisté–parfois d’un peu plus loin– aux feux d’artifice des 13 et 14 juillet. Des moments de convivialité, de joie mais aussi un prétexte pour la violence. En effet encore davantage cette année des débordements, des mises en danger d’autrui et des destructions de matériel ont été signalées. Des biens publics mais aussi des biens privés en ont été les victimes. Celà concerne bien sûr des quartiers sensibles notamment de banlieue et aussi même des centres-villes avec aussi une volonté d’affronter les forces de l’ordre.

Notons d’ailleurs que depuis 2019, le ministère de l’intérieur pour étouffer ce phénomène a décidé de ne plus établir le moindre bilan de ces violences du 14 juillet. Ainsi par exemple on a décidé qu’on ne signalerait plus le nombre de voitures brûlées, un chiffre qui tournait autour de 800 en 2018 et qui sans doute doit aujourd’hui être proche de 1000.

Un phénomène devenu tellement banal que plus personne n’en parle. Un phénomène tellement habituel puisqu’en  moyenne ,pour un jour normal ,une centaine de voitures au moins sont brûlées en France. La presse locale, les élus et autres institutionnels s’entendent largement pour mettre un voile pudique sur un phénomène de société dont ils sont en partie responsable pour leur collusion plus ou moins tacite avec les auteurs de ces délits.

 

Un peu partout en France, les témoignages abondent d’occupants d’appartements ayant essuyé de tels tirs. Une menace d’autant plus présente que les jeunes délinquants ont pris l’habitude de commencer leurs «activités» plusieurs jours avant la fête nationale, à la grande exaspération de beaucoup d’habitants de leurs quartiers.

Les banlieues des grandes villes, en l’occurrence les régions parisienne, lyonnaise et lilloise, ont été les plus touchées. Des voitures ont ainsi été brûlées à Roubaix (Nord). Des feux d’artifice sauvages ont été observés dans plusieurs arrondissements lyonnais. Des feux, incendies de voitures et tirs de mortiers ont eu lieu à Villeurbanne, Vaulx-en-Velin et Vénissieux. À Rillieux-la-Pape, des groupes de jeunes se sont opposés aux forces de l’ordre avec jets de projectiles et ripostes de gaz lacrymogènes.

Mais c’est comme toujours en région parisienne que l’on a déploré le plus grand nombre de faits. Avec, outre le gymnase, un bus incendié à Nanterre dans la cité Pablo-Picasso, connue pour son trafic de drogue. Selon la préfecture des Hauts-de-Seine, «un ou plusieurs individus ont fait sortir un chauffeur de son bus avant de mettre le feu au véhicule». Toujours dans les Hauts-de-Seine, Suresnes et Villeneuve-la-Garenne, marquées par des violences urbaines pendant le confinement, ont notamment été touchées. Comme Saint-Denis, Villetaneuse, Aubervilliers ou Bobigny en Seine-Saint-Denis ou encore les 12e, 14e, 15e, 18e, 19e et 20e arrondissements de Paris.

 

Gilets jaunes: les derniers feux d’un mouvement irresponsable

Gilets jaunes: les derniers feux d’un mouvement irresponsable

 

Ce samedi donnera sans doute lieu à l’une des dernières commémorations d’un mouvement de plus en plus irresponsable.  Il y ira forcément une participation un peu plus importante que précédemment puisque des dernières semaines, il ne restait plus que quelque centaines de grognards. Aujourd’hui vont se mêler aux manifestations des casseurs qui vont finir de discréditer totalement le gilets jaunes ( on se demande pourquoi il y aura trois défilés alors qu’un seul aura du mal à remplir les rues).  En dépit de l’écroulement de la participation, les gilets jaunes vont continuer  d’épuiser les quelques forces qui leur restent. Cette gestion du mouvement est assez pathétique puisqu’on est passé d’une participation de plusieurs centaines de milliers de manifestants à quelques milliers;  au point qu’il n’y a même pas une ligne dans la plupart des médias pour rendre compte de manifestations de plus en plus anecdotiques ces derniers mois . En cause, évidemment l’incapacité totale à structurer le mouvement par des leaders gauchistes et populistes complètement irresponsables. Une évolution bien connue dans les mouvements sociaux traditionnels. Plus la participation diminue et plus les mots d’ordre gauchiste durcissent  l’action jusqu’à l’épuisement total. On voudrait discréditer l’action qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Il est à craindre cependant que les leaders gauchistes s’enferment un peu plus chaque samedi dans leur entêtement mortifère et le mouvement des gilets jaunes finira  avec quelques dizaines  de protestataires. D’une certaine manière,  l’étiolement de la participation rend service pouvoir qui peut d’autant mieux critiquer un mouvement qui au départ avait un certain  un sens mais qui de dérive en dérive a perdu toute notion d’objectif et de stratégie. Pour parler clair, on est passé de la contestation sociale à la protestation politique sans la moindre perspective d’aboutir. L’objectif annoncé des «gilets jaunes»: obtenir «un automne  noir» traduit bien le ridicule et l’inconséquence des leaders gauchistes et populistes.

Mais ce mouvement imprévisible, qui a bien longtemps pris de court le pouvoir et qui a surpris par son ampleur, reste sous étroite surveillance. Même si on n’est pas aujourd’hui sur des niveaux de mobilisation importants, ces rassemblements peuvent être l’occasion de voir s’agréger les mouvances radicales d’ultragauche, lesquelles souhaitent que tout bascule dans la violence.

 

Interdiction des feux de cheminées en Ile-de-France : mesure absurde (Ségolène Royal)

Interdiction des feux de cheminées en Ile-de-France : mesure absurde (Ségolène Royal)

Royal veut encourager la filière bois revenir sur l’arrêté préfectoral interdisant les feux de cheminées en Ile-de-France. Le feu dans les cheminées classiques devait théoriquement être proscrit à Paris et dans de nombreux secteurs de l’Ile de France à partir du 1er janvier 2015. La ministre du Développement Durable a qualifié l’interdiction des feux de cheminées à foyer ouvert en Ile de France de «décision un peu absurde. On était dans le ridicule, je vais faire changer cette décision», a ajouté Ségolène Royal sur France 2. Elle a indiqué que de toutes façons, cette mesure ne serait «pas appliquée car il n’y a pas de sanctions». La ministre a même affirmé: «J’encourage le chauffage au bois». Elle affirme en effet qu’elle ne souhaite pas pénaliser la filière biomasse et qu’elle ne souhaite pas que toute la filière bois pâtisse de cette mesure. Le Grenelle de l’environnement avait d’ailleurs pour objectif de doubler la consommation de bois de chauffage d’ici 2020. Et lorsqu’une maison est construite aujourd’hui, elle doit respecter la réglementation thermique 2012, la RT 2012. Mais, si le chauffage est électrique, les critères de calcul font qu’il faut rajouter une source d’énergie renouvelable pour respecter la norme. Résultat, la plupart des constructeurs adjoignent alors un poêle à bois. Aujourd’hui, on ne peut que s’interroger. Il n’y a que Paris et l’Ile-de-France qui sont visés pour l’instant ?  On peut craindre que d’autres régions soient tentées de prendre les mêmes dispositions. On pense, par exemple à la région Rhône-Alpes où des études démontrent que la pollution par le chauffage au bois est supérieure à celle de la circulation automobile. Gageons que, d’ici quelques années, toutes les régions qui comportent une grosse métropole finissent par interdire le chauffage au bois. Dommage, c’est l’une des énergies les moins chères, pourtant.  Et bien oui, le kilowatt coûte environ 12 à 13 centimes pour l’électricité, 9 centimes pour le fioul domestique, 7 centimes pour le gaz naturel et… 4 à 5 centimes pour le bois. Mais, pour comparer, il faut aussi comparer le rendement des appareils. Une chaudière à gaz a des rendements proches de 100 %, un poêle à bois c’est plutôt de l’ordre de 75 %.

 

 




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