Taux de la Fed : on verra plus tard
Finalement, la Banque centrale américaine (Fed) pourrait décider de reporter à plus tard peut-être en 2018, sa décision d’une nouvelle étape de remonter des taux. En cause, une assez faible inflation qui témoigne encore de la fragilité de la croissance même si l’emploi se porte mieux. Par contre, la banque centrale américaine pourrait décider de réduire la taille de son bilan qui a explosé depuis la crise de 2009. Ce qui équivaut quand même à une forme de resserrement monétaire. Les responsables de la politique monétaire avaient déjà fait part de leur intention de réduire ce bilan dans le communiqué diffusé à l’issue de leur réunion. Cette dernière ne s’était pas accompagnée d’une conférence de presse de sa présidente Janet Yellen. Le communiqué diffusé en juillet indiquait que ce processus pourrait débuter dès sa prochaine réunion des 19 et 20 septembre « si l’économie évolue comme prévu ». En réduisant très progressivement sa présence sur le marché des bons du Trésor et titres appuyés sur des créances hypothécaires, la Fed veut utiliser cette démarche comme un « outil passif » de politique monétaire. Il s’agit, en cessant de réinvestir dans les titres arrivant à maturité, de diminuer le volume massif de bons du Trésor et de titres obligataires qu’elle a amassés après la récession de 2009 pour doper la reprise, soit 4.500 milliards de dollars. L’objectif actuel d’inflation fixé par la Fed est de 2% et la Fed estime qu’au-dessus de ce taux, elle serait obligée de remonter ses taux plus agressivement. Mais on est encore loin du compte. Selon l’indice privilégié par la Fed, celui des prix basé sur les dépenses de consommation (PCE), l’inflation s’est encore affaiblie en juillet à 1,4% en glissement annuel, soit son niveau le plus bas en neuf mois. Le taux de chômage, en revanche, est tombé en juillet à 4,3% son plus faible niveau en 16 ans. La banque centrale a déjà relevé ses taux à deux reprises cette année. Elle a pour mandat de maintenir un taux d’emploi maximum, des prix stables et des taux d’intérêt à long-terme peu élevés.