Archive pour le Tag 'FED'

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Banque centrale américaine (Fed) la menace d’une politique moins accommodante

Banque centrale américaine (Fed) la menace d’une politique moins accommodante

 

 

Au sein de la banque fédérale américaine , on discute d’une possible réduction des rachats d’actifs à partir du milieu de l’année prochaine Les responsables de la Fed ont envisagé de la possibilité de réduire de 10 milliards de dollars par mois les achats de bons du Trésor américain, montre le document interne à la BCE, même si « plusieurs » participants à la réunion ont exprimé leur préférence pour un resserrement plus rapide des programmes d’achats.

Contrairement à leurs espérances, les experts de la banque centrale ne content plus sur de caractère provisoire de l’inflation. Au lieu de cela, le compte-rendu de la réunion de septembre suggère des inquiétudes croissantes dans les rangs de la Fed à propos de l’inflation, la « plupart » des responsables voyant des risques accrus tandis que « certains » s’inquiètent d’une forte répercussion sur les prix.

Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté de 0,4% le mois dernier, portant l’inflation sur un an à 5,4%, selon les chiffres publiées en début de journée mercredi. Hors énergie et alimentation, la hausse est toutefois ramenée à 0,2% d’un mois sur l’autre et à 4,0% en rythme annuel.

La Fed s’est fixé un objectif d’inflation « flexible » de 2%.

La Fed souffle le chaud et le froid

La Fed souffle le chaud et le froid

 

Comme c’était prévisible le patron a soufflé le chaud et le froid à propos d’un changement de politique monétaire. On sait que la dynamique économique américaine peut paraître assez solide, elle est actuellement sur un rythme de 6 %. Pour autant certains signes de faiblesse ont été constatés au cours de l’été du fait en particulier de la quatrième vague épidémique.

Il fallait donc le responsable de la banque fédérale américaine déclarer son soutien à une économie encore en convalescence tout en préparant les esprits à une politique moins accommodante dont il n’a pas précisé le calendrier. Pour l’instant rien ne change mais la banque centrale est prête à diminuer le montant des rachats d’actifs par exemple le moment venu. Pour l’instant les taux d’intérêt restent aussi en l’état.

Ce sera sans doute aussi l’axe stratégique des deux autres banques centrales jusqu’en 2022 tant  que l’économie et l’emploi n’auront pas manifester des signes de redressement significatif et durable.

« Lors de la réunion récente du comité monétaire de juillet, mon opinion, ainsi que celle de la plupart des participants, était que si l’économie évoluait en gros comme on l’anticipe, il pourrait être approprié de commencer à réduire le rythme des achats d’actifs cette année », a déclaré Jerome Powell.

 

Fed : le cul entre deux chaises

Fed : le cul entre deux chaises

Il est probable que le patron de la Fed qui s’exprimera d’ici quelques jours délivrera un message relativement ambigu. En effet au vu des bons résultats économiques, 13 membres sur 18 du gouvernement de la Fed se sont prononcés fins juillet pour un ralentissement des rachats d’actifs.

Pas vraiment encore une remise en cause de la politique accommodante mais un coup de frein. Le problème c’est que depuis les enquêtes d’opinion américaine, on constate un net affaiblissement de la dynamique économique chez les consommateurs et les producteurs. En cause évidemment cette quatrième vague sanitaire qui affecte l’ensemble du monde. Une vague sanitaire qui pourrait remettre en cause la croissance.

Du coup le président de la Fed devra trouver un équilibre entre l’intention  d’un resserrement mais seulement lorsque l’emploi sera satisfaisant et l’autre promesse du soutien à l’économie avec une politique monétaire très accommodante. En clair notamment on peut penser que le patron de la Fed n’annoncera pas de remise en cause des taux bas avant 2022.

Croissance Etats-Unis : soutien inconditionnel de la Fed en dépit de l’inflation

Croissance Etats-Unis : soutien inconditionnel de la Fed en dépit de l’inflation

 

 

La bataille économique continue entre les États-Unis et ses principaux partenaires économiques notamment européens. Une bataille économique sur fond de lutte monétaire. En effet en dépit de l’inflation très forte aux États-Unis (5,4 % pour les prix à la consommation en juin, la banque centrale a décidé de continuer à faire tourner la planche à billets pour alimenter l’énorme déficit américain.

Un déficit aggravé par la crise et surtout par les énormes plans de soutien à l’économie. L’objectif final serait bien de permettre une dévaluation de fait du dollar pour obtenir des gains de compétitivité. Pour l’instant, l’Europe suit avec retard et avec moins d’ambition la stratégie de la Fed. Un changement par exemple sur les taux pourrait provoquer en Europe un sérieux freinage de l’économie à la croissance encore balbutiante. L’Europe qui rosit seulement une croissance de 2 %( 0,9% seulement pour la France) au second trimestre tandis que l’Amérique 8,5

La banque centrale entend poursuivre son énorme programme de d’achats d’actifs, à 120 milliards de dollars par mois, tout en maintenant ses taux directeurs (les « fed funds ») dans une fourchette de 0 à 0,25%. Ce qui constitue le premier levier déterminant du soutien à la croissance.

FED- États-Unis : une inflation plus persistante et plus élevée que prévue

FED- États-Unis : une inflation plus persistante et plus élevée que prévue

 

Alors que la plupart des experts dépendant directement ou indirectement des Etats ne cessent d’affirmer que l’inflation résultant de la crise sanitaire présente un caractère très transitoire, la Fed vient de déclarer le contraire en prévoyant une inflation plus persistante et plus importante que prévu.

 

Le concept D4inflation transitoire vient de prendre un sérieux coup dans l’aile. En effet, on a rarement vu une inflation disparaître presque aussitôt après son émergence. Surtout avec le décalage croissant entre l’énorme masse monétaire (due à la planche à billets) et l’endettement général.

Lors d’une conférence de presse peu après la publication du communiqué, Jerome Powell a indiqué que l’inflation pourrait être «plus élevée et plus persistante» que prévu, un changement de ton alors qu’il martèle que cette hausse des prix ne devrait être que temporaire. «Alors que la réouverture se poursuit, d’autres contraintes pourraient continuer à limiter la rapidité avec laquelle l’offre peut s’ajuster», augmentant «la possibilité que l’inflation s’avère plus élevée et plus persistante que ce que nous attendons», a-t-il déclaré.

«J’ai confiance dans le fait qu’à moyen terme l’inflation va redescendre», a-t-il toutefois nuancé, reconnaissant qu’«il est difficile de dire quand».  Il aurait pu préciser quand la croissance ralentira de façon significative. Ce qui ne sera pas le cas ni en 2021 ni en 2022 pour les États-Unis. En attendant La Fed maintient ses taux

Le FMI estime lui aussi que l’inflation sera temporaire, mais a pointé du doigt le risque qu’elle persiste, tablant pour les États-Unis sur 4% d’inflation en 2021, puis 2,5% d’ici la fin de l’année prochaine.

États-Unis : les fonds spéculatifs mis en cause par la Fed

États-Unis : les fonds spéculatifs mis en cause par la Fed

Selon la Fed, les fonds d’investissement et autres entités financières non bancaires peuvent générer d’importantes pertes pour l’ensemble du système, comme l’ont montré les récents épisodes GameStop et Archegos.La FED  a appelé jeudi à «plus de transparence» les fonds d’investissement et autres entités financières non bancaires mais qui peuvent générer d’importantes pertes pour l’ensemble du système, comme l’ont montré les récents épisodes GameStop et Archegos.

 

 «Certains épisodes récents ont mis en évidence l’opacité des expositions risquées et la nécessité d’une plus grande transparence des fonds spéculatifs (hedge funds) et autres entités financières à effets de levier qui peuvent transmettre des tensions au système financier», souligne la Fed dans son rapport semi-annuel de stabilité financière.

États-Unis : les PME fragilisées (Fed)

États-Unis : les PME fragilisées (Fed)

“Ces PME ne peuvent pas attendre deux ou trois mois”, a déclaré Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor,  lors d’une audition devant la commission bancaire du Sénat, exhortant les législateurs à réaffecter les fonds non utilisés de plusieurs programmes d’urgence de la Fed.

Le secrétaire au Trésor a réclamé le mois dernier la restitution de 455 milliards de dollars alloués au Trésor dans le cadre de sa décision de mettre un terme à la fin de l’année à différents programmes de crédit.

La décision de Steven Mnuchin a fait l’objet de querelles partisanes lors de cette audition, les républicains affirmant que d’autres solutions étaient plus appropriées maintenant qu’un vaccin anti-COVID-19 était en vue tandis que les démocrates ont soutenu que les programmes de la Fed devraient être maintenus jusqu’à la reprise totale de l’activité économique.

Jerome Powell, s’exprimant également au Sénat, a convenu que des subventions seraient à ce stade plus appropriées pour venir en aide aux entreprises et aux ménages les plus à risque.

“Ceux qui occupent des emplois dans le secteur public, dans des industries en contact avec le public, pourraient voir la lumière au bout du tunnel en milieu d’année prochaine (…) Ils pourraient avoir besoin de plus d’aide pour y arriver”, a déclaré le patron de la Fed en faisant référence aux restaurants, aux hôtels et aux lieux de divertissement.

“Certaines de ces entreprises – ce dont elles ont besoin c’est d’un soutien budgétaire, de subventions, pour traverser cette phase de la pandémie plutôt que d’emprunter davantage”, a-t-il ajouté.

A moyen terme avec un vaccin à l’horizon, il y a un “risque à la hausse” (“upside risk”) mais en attendant, une forte incertitude demeure et la banque centrale “reste déterminée à utiliser tous les outils pour nous aider à traverser cette période”, a déclaré Jerome Powell.

Après des semaines d’impasse, un groupe de parlementaires républicains et démocrates des deux chambres du Congrès a présenté un plan de soutien à l’économie de 908 milliards de dollars (754 milliards d’euros) face à la crise du coronavirus.

Ce dernier devra cependant encore être approuvé par l’administration sortante de Donald Trump, par l’équipe de transition de Joe Biden ou par les dirigeants du Sénat ou de la Chambre des représentants pour voir le jour.

Politique monétaire : La Fed encore plus accommodante

Politique monétaire : La Fed encore plus accommodante

Mercredi plusieurs membres de la Fed ont laissé entendre que la banque centrale pourrait être amenée à augmenter le volume de ses rachats d’obligations et à en prolonger la maturité. Le contraire de ce qu’avait récemment demandé Trump  gelant certaines liquidités et en demandant leur restitution au 13 heurts (une manœuvre de plus de l’intéressé pour compliquer la gestion de Biden). La banque centrale attendue a voulu clarifier la situation sur sa vraie stratégie.

En clair, la Fed s’apprête à développer une politique encore plus accommodante en accroissant le volume de liquidités nécessaires au soutien d’une économie qui aujourd’hui se porte bien mais qui pourrait bien être hypothéquée demain par l’ampleur exceptionnelle de la crise sanitaire (les États-Unis sont et de loin le pays le plus touché) et une situation de l’emploi qui se dégrade. Plusieurs membres du comité de politique monétaire de la Fed (Federal Open Market Committee, FOMC) ont dit s’attendre à ce que l’institut d’émission rallonge les maturités des obligations qu’elle rachète, indiquent les « minutes » de la réunion des 4 et 5 novembre.

Powell (Fed): difficultés économiques pendant environ 9 à 12 mois en attendant le vaccin

Powell (Fed): difficultés économiques pendant environ 9 à 12 mois en attendant le vaccin

 

Les médias et les bourses sont sans doute emballés un peu vite avec l’annonce par Pfizer de la prochaine sortie d’un vaccin efficace à 90 %. Première observation, le caractère opérationnel de ce vaccin n’est pas pour demain. Il ne commencera  à être vraiment employé qu’à partir du milieu de 2021. Il subsiste en effet un certain nombre de doutes quant à sa durabilité aussi quand à ses contre-indications. Il faudra ensuite le diffuser de façon suffisamment massive. En attendant l’économie va encore souffrir indique déjà le gouverneur de la banque centrale américaine.

La probabilité croissante de la mise au point d’un vaccin efficace contre le coronavirus est une bonne nouvelle pour l’économie à moyen terme mais des risques subsistent dans l’immédiat, a déclaré jeudi Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale.

“C’est assurément une nouvelle bienvenue pour le moyen terme”, a-t-il dit dans une allocution en ligne lors d’un forum organisé par la Banque centrale européenne (BCE).

Mais “de notre point de vue, il est trop tôt pour évaluer de manière fiable les implications de cette nouvelle pour l’évolution de l’économie, particulièrement sur le court terme”, a-t-il ajouté.

« les bonnes nouvelles concernant un vaccin contre le COVID-19 ne devraient pas avoir un grand impact économique à court terme. “Les prochains mois pourraient être difficiles”, a-t-il prévenu.

Les indicateurs économiques américains publiés avant l’ouverture ont en outre montré que les inscriptions au chômage, certes en baisse plus forte que prévu la semaine dernière, restaient à un niveau très élevé et que l’inflation avait ralenti en octobre.

“La réalité, c’est que nous ne savons pas à quoi va ressembler la nouvelle normalité, ni même quand nous nous rétablirons du coronavirus, et il y a encore du chemin à faire”, a dit Tom Martin, gérant de portefeuilles chez Global Investments.

“C’est le scénario classique d’un marché comptant sur quelque chose qui est à un horizon de neuf à 12 mois et puis qui n’y compte plus parce que ça ne s’est pas encore produit”, a-t-il ajouté.

États-Unis : inquiétude sur l’endettement des entreprises (Rosengren ,Fed Boston)

États-Unis : inquiétude sur l’endettement des entreprises (Rosengren ,Fed Boston)

Eric Rosengren, président de la Banque fédérale (Fed) de Boston qui fait autorité en matière économique et monétaire s’est justement inquiété de la politique accommodante dans le domaine bancaire qui constitue un élément de fragilisation de nombre d’activités dans les services. D’une politique accommodante évidemment menée au plan fédéral par la Fed qui a mis des milliards dans le circuit économique pour sauver la croissance.

La question qui se pose aux États-Unis comme d’ailleurs en France par exemple est de savoir si l’énorme endettement des entreprises pourra être supporté. En France, on imagine déjà que certains prêts qui ont bénéficié de la garantie de l’État pourraient n’être pas remboursés et ou transformés en participations de l’État.

Il en va différemment aux États-Unis où la philosophie économique n’est pas la même. Les faillites pourraient y être proportionnellement plus nombreuses. Avec évidemment des conséquences sociales dramatiques surtout dans les services.

Les femmes et les employés noirs et hispaniques étant surreprésentés dans les services, ils risquent davantage de perdre leur emploi, a-t-il déclaré.

“Les segments du marché du travail les plus touchés par l’amplification des cycles économiques peuvent inclure les travailleurs les plus vulnérables et les moins à même de s’adapter au changement de l’environnement économique”, a déclaré Eric Rosengren lors d’une conférence en ligne. “Ce bilan humain déséquilibré est un mauvais résultat pour la démocratie comme pour l’économie”.

La banque centrale américaine devra selon lui trouver un équilibre entre le soutien à l’économie et la stabilité financière.

“Avec la deuxième vague en cours, mon sentiment est que plus d’assouplissements budgétaires et monétaires sont nécessaires”, a-t-il poursuivi. Et l’avenir dans ces domaines dépendra aussi des marges de manœuvre dont disposera le nouveau président du haut Biden notamment au Sénat où ils risquent d’être minoritaires.

Risque récessionniste d’après la Fed

Risque récessionniste d’après la Fed

 

On ne sait pas si l’alerte lancée par le président de la Fed se nourrit des tendances économiques constatées ou de l’environnement politique. En effet le président américain vient de suspendre les discussions sur le plan de relance. Or le président de la banque centrale américaine Jérôme Powel milite pour un soutien encore plus affirmé à la croissance. Il estime que grâce au soutien en particulier de la banque centrale le pire a jusqu’à maintenant été évité mais qu’une tendance baissière se dessine comme en Europe et se traduisant en particulier de manière négative sur l’emploi

“L’expansion est encore loin d’être achevée. A ce stade préliminaire, je dirais que les risques liés à l’intervention des politiques sont toujours asymétriques. Trop peu de soutien conduirait à une reprise faible, créant des difficultés superflues pour les ménages et les entreprises”, a-t-il dit lors de l’assemblée générale annuelle de la National Association for Business Economics (NABE).

“Les risques d’en faire trop semblent pour l’instant moins importants. Même si les mesures politiques se révèlent au final plus importantes que nécessaire, elle ne seront pas vaines. La reprise sera plus forte et plus rapide.”

Le président de la Fed a donc évoqué “un risque que les progrès initiaux rapides liés à la réouverture se transforment progressivement en un cheminement plus lent que prévu vers une reprise complète”. Une évolution qui pourrait “déclencher une dynamique récessionniste typique, la faiblesse alimentant la faiblesse”, a-t-il ajouté.

La Fed : politique très accommodante encore pour longtemps

La Fed : politique très accommodante encore pour longtemps

 

La politique très accommodante de la Fed va encore durer longtemps au moins jusqu’en 2023. L’objectif est de soutenir l’activité et l’emploi. La Fed a légèrement modifié ses prévisions de chute de l’activité en 2020 prévus en juin à 6,5 est ramené à 3,7. Par contre pour l’année 2021 la croissance du PIB ne serait que de quatre au lieu de 5 %. Des prévisions quand même un peu aléatoires mais qui veulent témoigner d’un certain optimisme et surtout de la détermination de la banque centrale américaine à fournir toutes les liquidités nécessaires et à maintenir notamment des taux d’intérêt très bas entre zéro et 0,25 %

Politique monétaire : l’emploi , objectif de la Fed ?

Politique monétaire : l’emploi , objectif de la Fed ?

La Banque centrale américaine a décidé de mettre la pédale douce sur l’inflation qui pourrait dépasser l’objectif de 2 %. Par contre elle déclare faire de l’emploi sa priorité. Pourtant on voit mal le lien entre sa politique monétaire et la question du chômage notamment via l’instrument de l’inflation. La Fed comme d’ailleurs d’autres banques centrales et les différents gouvernements dans la période ont surtout recours à la méthode Coué. La vérité sans doute c’est qu’ils sont assez désarmés face à une crise non seulement conjoncturelle du faît du Corona virus mais aussi par des changements plus structurels notamment concernant la consommation des ménages. La Fed espère que sa tolérance vis-à-vis de l’inflation permettra  de créer davantage d’emplois. Et profiter ainsi à de nombreux foyers, y compris ceux à faibles revenus, très affectés par la crise. « La nouvelle stratégie de la Fed pourrait la conduire à maintenir des taux quasi nuls plus longtemps encore qu’anticipé jusqu’à présent », explique John Plassard, de Mirabaud.

Ce changement de politique est toutefois moins une recette magique qu’un signal adressé aux marchés pour souligner la réactivité de la Fed face à la crise. L’inflation a, en effet, rarement atteint les 2 % depuis 2012 et son lien avec le plein-emploi est ambigu. Le chômage, très bas aux États-Unis ces dernières années (3,5 % avant la pandémie), ne s’est pas accompagné, contrairement aux attentes des économistes, d’une remontée de l’inflation. D’autres banques centrales pourraient suivre la Fed. En particulier la BCE, qui a engagé une revue stratégique incluant une révision de sa cible d’inflation, fixée aussi à 2 %. Quoi qu’il en soit, il paraît « exagéré d’espérer un dépassement de l’inflation », tempère Samy Chaar, le chef économiste de Lombard Odier. Si la Fed veut atteindre sa cible, elle doit déjà « amener les banques à prêter à l’économie réelle », insiste-t-il.

Croissance États-Unis : le tassement devrait se poursuivre (FED)

Croissance États-Unis : le tassement devrait se poursuivre (FED)

 

La croissance -comme le marché de l’emploi devrait -continuer de se tasser d’après la banque fédérale qui constate que la crise sanitaire insuffisamment maîtrisée et qui se prolonge pèse de façon négative sur l’activité économique. Le ralentissement de l’activité économique aux Etats-Unis devrait donc se poursuivre alors que plusieurs Etats du pays mettent en place davantage de mesures visant à contenir la propagation du nouveau coronavirus et la reprise du marché de l’emploi pourrait s’estomper, a déclaré mercredi le président de la Réserve fédérale (Fed) de Boston, Eric Rosengren.

Les dépenses de consommation pourraient rester limitées par rapport à ce qu’elles étaient, la population américaine évitant toutes activités nécessitant des niveaux élevés d’interaction sociale pour des raisons de santé, a déclaré Eric Rosengren.

“Les prévisions pour l’économie américaine cet automne sont assez incertaines mais je pense que le récent ralentissement de l’activité économique que nous avons observé dans de nombreux indicateurs devrait se poursuivre”, a-t-il dit dans des remarques préparées pour un événement en ligne organisé par la Chambre de commerce de South Shore.

Eric Rosengren souligne que les régions des Etats-Unis qui ont adopté des mesures de confinement plus longues au début de la crise sanitaire bénéficient désormais de meilleurs résultats en matière de santé et de dépenses de consommation plus solides.

A l’inverse, les États ayant levé les restrictions trop rapidement ont vu une augmentation éphémère de leur activité économique qui s’est atténuée avec la recrudescence des nouvelles contaminations, a-t-il ajouté.

“Les efforts limités ou inégaux des États pour contrôler le virus sur la base des directives de santé publique ne font pas seulement courir un risque inutile de maladie grave, voire de mort, aux citoyens mais sont également susceptibles de prolonger le ralentissement économique”, a déclaré le président de la Réserve fédérale de Boston.

Concernant le programme de prêt aux entreprises de la Fed dénommé “Main Street Lending Program”, Eric Rosengren a déclaré que sa faible utilisation à son lancement n’était pas un signe d’échec car il est attendu qu’un tel dispositif rencontre moins de demande qu’un programme de subventions, comme le “Paycheck Protection Program”.

Selon lui, davantage d’entreprises pourraient se tourner vers ce programme de prêts à l’automne si l’économie se détériorerait.

Etats-Unis: La Fed continue sa politique très accommodante

Etats-Unis:  La Fed continue sa politique très accommodante

La politique de la banque centrale américaine va continuer d’être accommodante pour  soutenir une économie très bousculée. Les taux vont continuer d’être proches de zéro et la banque fédérale va poursuivre ses achats de bons du Trésor et de prêt immobilier titrisées à hauteur de 120 milliards par mois

Jerome Powell s’est inquiété de la recrudescence récente des cas de contamination au coronavirus aux Etats-Unis en disant qu’elle commençait à avoir un impact sur l’activité économique.

Il a également affirmé que le cours de l’économie dépendrait très largement de l’évolution de la pandémie et des mesures prises pour la contenir, laissant ainsi entendre que la Fed pourrait être conduite à en faire davantage si la crise sanitaire s’aggravait.

L’éclatement de la crise en mars a conduit la Fed à réduire l’objectif des “fed funds” de 150 points de base et à mobiliser dans l’urgence plusieurs milliers de milliards de dollars pour soutenir l’économie et les marchés financiers, ce qui a provoqué une envolée de la taille de son bilan.

Le communiqué publié mercredi par la banque centrale et les déclarations de son président ne devraient pas modifier la position des marchés, qui s’attendent à voir la banque centrale déployer de nouvelles mesures à l’issue de sa prochaine réunion, en septembre, ou au cours du second semestre.

“C’est à peu près ce à quoi nous nous attendions”, a commenté Stan Shipley, analyste macroéconomique pour Evercore SI.

“Le communiqué important sera celui de septembre, lorsqu’ils donneront des éléments sur le pilotage des anticipations”, autrement dit sur la communication par la banque centrale sur l’évolution à attendre de sa politique monétaire, a-t-il ajouté.

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