Falaise fiscale ou Grèce, peu importe les raisons : le marché baisse
Par Addison Wiggin ( Chronique Agora)
▪ “Je ne crois pas que les marchés baissent à cause de la Grèce”, a déclaré sur CNBC notre vieille connaissance Marc Faber pour tenter d’expliquer le récent malaise des marchés. “Je ne crois pas que les marchés baissent à cause de la ‘falaise fiscale’,” a-t-il ajouté “parce qu’il n’y aura pas de ‘falaise fiscale’.” “Le marché baisse parce que les bénéfices des entreprises vont commencer à décevoir”, a expliqué M. Faber d’un ton attristé. “L’économie mondiale marquera le pas l’année prochaine, voire elle se contractera ; c’est pour cette raison que les actions, depuis les plus hauts de septembre avec un S&P à 1 470, vont chuter au moins de 20%, selon moi”. La morosité affichée de cet oiseau de mauvais augure contraste fortement avec l’avis émis par nos traders techniques Jonas Elmerraji et Greg Guenthner. “Les actions chutent à nouveau”, observe Jonas Elmerraji, “menaçant de plonger encore plus ce matin après avoir évolué sans réelle tendance depuis la fin de la semaine dernière”. “Il ne s’agit pas uniquement de nous”, continue Jonas, “tous les marchés vont mal aujourd’hui. Mais ce n’est pas une grande surprise. Les médias en rejetteront sans doute la faute sur le mouvement de ventes provoqué par les informations en provenance de la Grèce (même si, bien plus tôt dans la matinée, ils ont bien fait monter les futures en accréditant un accord sur la dette grecque)”. “La Grèce, la falaise fiscale, la fin du monde attendue le 21 décembre 2012… Quelle que soit l’information qui porte la responsabilité de la hausse ou de la baisse la plus récente, tout se résume à des acheteurs et à des vendeurs. En ce moment même, avec le S&P qui est juste en dessous des 1 400 points, les petits joueurs sont sortis du jeu et la peur est le plus grand facteur qui affecte les actions”.