Archive pour le Tag 'fait'

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Evasion fiscale –Croissance : le G 20 fait des promesses

Evasion fiscale –Croissance : le G 20f fait des promesses

 

Comme d’habitude un catalogue de bonnes intentions de la part du G20, d’une part qui n’a aucun pouvoir politique, d’autre part toujours aussi impuissant devant la crise. Les ministres des Finances et les banquiers centraux des pays riches et émergents réunis depuis vendredi à Moscou pour préparer le sommet du G20 de Saint-Pétersbourg en septembre trouvent que « l’économie mondiale reste trop faible et la reprise fragile et inégale », selon leur communiqué final.  Dans le cadre de la préparation du plan d’action qui sera décidé lors du sommet de Saint-Pétersbourg, ils se sont samedi accordés sur le fait que la « priorité de court terme est de doper l’emploi et la croissance ».  Le respect d’une discipline budgétaire, assortie d’objectifs chiffrés qui a eu cours ces dernières années à cause de la crise de la dette souveraine, reste « critique », mais c’est un objectif de « moyen terme ».   »Il est clair dans l’esprit de tout le monde qu’il faut restaurer la confiance et créer les conditions pour la croissance et l’emploi », a commenté la directrice générale du FMI Christine Lagarde lors d’une conférence de presse.   »Le débat entre croissance et austérité semble être clos », a tranché un haut responsable américain.  Tout le monde a reconnu, même en Europe, que le vrai sujet est le chômage très élevé et la période de très faible croissance, a déclaré un négociateur sous couvert d’anonymat, évoquant sans la citer l’Allemagne, traditionnel défenseur de la rigueur budgétaire en Europe.   »Les divergences sont beaucoup moins vives qu’il y a quelques mois » sur l’équilibre à trouver entre croissance et réduction des déficits a affirmé le ministre français de l’Economie Pierre Moscovici, estimant qu’il n’y avait pas de « consensus spontané » mais que la question n’avait pas vraiment posé de difficultés.   Pour atteindre cet objectif de croissance à court terme, les ministres insistent dans leur communiqué sur la « réduction de la fragmentation des marchés financiers », « l’union bancaire en Europe », « le rééquilibrage de la croissance mondiale » ou encore le maintien des politiques monétaires accommodantes.  A la demande de certains pays émergents, les ministres ont aussi insisté sur le doigté nécessaire dont doivent faire preuve les grandes banques centrales, notamment la Fed, à l’heure d’achever progressivement leurs programmes non conventionnels de soutien à l’économie, perspective qui a provoqué beaucoup de volatilité sur certains marchés financiers émergents.   »Les changements futurs » de politique monétaire « continueront à être précautionneusement calibrés et clairement communiqués », selon le G20.  Un autre domaine où les ministres ont avancé est celui de la lutte contre la fraude et l’optimisation fiscale.  D’une part, le G20 Finances a endossé dans son intégralité les 15 propositions formulées jeudi par l’organisation des pays riches OCDE pour empêcher les grands groupes internationaux, (Google ou Microsoft se sont retrouvés sous le feu des critiques par exemple), de profiter des failles fiscales et de s’affranchir très largement de l’impôt.   »Nous endossons complètement le plan ambitieux de l’OCDE » en 15 points, ont dit les ministres. Le plan sera présenté aux chefs d’Etat à Saint-Pétersbourg.   »C’est une très grande satisfaction », s’est réjoui le ministre français Pierre Moscovici.  Le communiqué des ministres des Finances reste vague sur le calendrier de mise en oeuvre, alors que l’OCDE plaidait pour une application d’ici deux ans. Mais, selon M. Moscovici, si le projet est définitivement adopté à Saint-Pétersbourg, « ce sera irrésistible ».  Plusieurs négociateurs ont relevé qu’il y avait eu un consensus sur ce projet mais que l’Inde souhaitait ajouter des propositions aux 15 mesures.  Un autre volet fiscal abordé par les ministres est celui de l’échange automatique d’informations bancaires entre pays pour lutter contre la fraude, sur lequel le G20 veut accélérer.   »Nous soutenons l’échange automatique d’information comme le nouveau standard mondial et nous soutenons complètement le travail de l’OCDE avec les pays du G20 pour établir un tel standard. Nous demandons à l’OCDE de préparer un rapport d’étape d’ici notre prochaine réunion, avec calendrier d’achèvement des travaux en 2014″, écrit le G20.

Hollande fait le « pari du temps » … du temps perdu ?

Hollande fait le « pari du temps » … du temps perdu ?

 

Lors de son diner (off ? tu parles !)  avec les journalistes jeudi, Hollande a fait le pari du temps et a déclaré  qu’un bon président était celui qui préparait le succès du suivant ; Un aveu en fait d’échec. Hollande parle de plus en plus d’échéance à 5 ans, 10 ans comme si s’il avait enfin compris qu’il serait battu en 2017. Son pari sur le temps est une erreur car on ne dispose plus de temps pour redresser la France ; Erreur surtout de diagnostic sur la nature, la durée, l’ampleur de la crise.   »Une crise dure cinq ans; celle-là a commencé en septembre 2008, avec la chute de Lehman Brothers, nous en sortirons à la fin de l’année 2013. » A déclaré Hollande  en novembre 2012. Hollande ne connait rien à l’économie, c’est évident quand on examine les mesures contradictoires qu’il prend : des impôts puis des aides ou l’inverse (dernier exemple la hausse des taxes sur les mutations dans l’immobilier) En trois heures, entrecoupées du repas, Hollande  a justifié ses choix politiques, sa méthode, son objectif d’inverser la courbe du chômage, se réjouissant que personne n’y croit. « Mon pari c’est le temps », a livré le Président, avouant : « Ce qui est terrible, c’est qu’être un bon président, c’est permettre au prochain de réussir. » Hollande se trompe évidemment car il n’y a pas à parier sur le temps, car nous n’en disposons plus. En réclamant les réformes structurelles (Etat, découpage administratif, retraites, fiscalité, formation, recherche, investissements etc.), le pays s’enfonce un peu plus chaque jour. Le temps dont parle Hollande, c’est celui qu’il espère avec une reprise qui viendrait de extérieur (Etats-Unis, Chine etc.) et qui bénéficierait à l’Europe et à la France en particulier. Cette reprise si elle est significative et durale ne profitera pas nécessairement à la France du fait de son manque de compétitivité, d’innovation et d’investissements. Hollande parie en fait sur le temps des autres et gaspille le sien, c’est à dira celui du pays.

Hervé Le breton, un citoyen « normal » qui a fait plier le parlement

Hervé Le breton, un citoyen « normal » qui a fait plier le parlement

 

Cantre du pouvoir citoyen, Hervé le breton a fait plier le parlement qui a été contraint de publier la liste secrète de la cagnotte des députés (pudiquement appelée réserve parlementaire). Il continue son combat citoyen (comme d’autres trop peu nombreux) contre l’oligarchie et les dérives de la république monarchique. En 2011, lorsqu’un correspondant de l’AFP l’a croisé pour la première fois, il semblait être au nombre de ces contribuables en colère qui s’acharnent contre l’administration sans obtenir grand chose.   »Chacun a le droit de savoir comment est utilisé l’argent du contribuable », martelait-il après le dépôt d’un recours auprès du tribunal administratif de Toulouse. Objectif: contraindre le ministère de l’Intérieur à divulguer les données de cette cagnotte de près de 150 millions d’euros, attribuée par l’Etat aux députés et sénateurs pour financer chaque année des projets locaux.   »Je veux pouvoir connaître la somme, la collectivité concernée, le projet et le nom du parlementaire qui l’a soutenu », disait-il, dénonçant des critères d’attribution opaques.  Après deux années de procédures, il reçoit le 25 juin la liste des réserves parlementaires pour 2011, mille pages acquises de haute lutte dont la communication avait été ordonnée par le tribunal administratif le 23 avril.   »J’ai passé une nuit blanche à tout décortiquer », confie cet enseignant de collège, qui réside à Lacépède, un petit village du Lot-et-Garonne.  Né à Blois, ce professeur a grandi en Touraine et se dit fier de son sang corse et breton: installé depuis 1999 dans une vieille grange qu’il a restaurée, il a décidé en 2008 de fonder une association, « Pour une démocratie directe ».   »J’avais besoin de passer à l’acte, de donner une nouvelle direction à ma vie, j’avais peur de devenir indifférent (…) J’ai beaucoup pensé à mes enfants, à ce que je voulais leur laisser en héritage », explique-t-il.  Son modèle n’est autre que son père, un universitaire et chercheur en spectroscopie moléculaire qui a toujours refusé toute distinction. Ce qui compte, « c’est ce que les gens font, pas leur apparence », disait-il à son fils. « Sa famille a des valeurs et les exprime. Elle est soudée et c’est important pour lui », témoigne l’ épouse d’Hervé Lebreton, Priscilla.  Politiquement, il dit n’être ni de droite, ni de gauche, avoir un faible pour Coluche et un texte pour référence : la Déclaration universelle des droits de l’Homme.  Ce « passage à l’acte », pense-t-il, sera un exemple pour ses filles de 6 et 10 ans. « Une démarche altruiste et désintéressée alors que l’on pourrait rester dans notre petit confort », ajoute son épouse.  Avec son association, il commence par interpeller les parlementaires sur leurs pensions « qui devraient être alignées sur le régime général » mais en réalité sont « fixées par le bureau de l’Assemblée nationale, à huis-clos ».  Il interpelle les 577 députés, leur écrit pour leur demander s’ils sont pour l’alignement de leur pension sur le régime général. Puis, il concentre son combat sur les réserves parlementaires, car il sait pouvoir plus rapidement obtenir un résultat concret sur ce terrain.  Brièvement tenté par la politique, ce bricoleur méticuleux s’y frotte lors des législatives de 2012, dans la 3e circonscription du Lot-et-Garonne (1,21% des suffrages) puis en 2013 (1,69%) dans la circonscription de Jérôme Cahuzac, un « test » qui ne le tente plus.  Guy Fregefont, son suppléant, enseignant dans son collège, le décrit comme un homme « tenace » et « d’une efficacité remarquable ». « Une personne hors du commun ».  Difficile de lui trouver des détracteurs. Ainsi, le député UMP Jean-Louis Costes assure être « totalement d’accord » avec sa démarche. La seule qui semble se plaindre de lui est sa grand fille, Théa: elle aimerait que « papa soit plus souvent à la maison ».  Mais Hervé Lebreton a déjà un nouveau combat en tête : le détail des subventions accordées aux associations sur le budget des réserves parlementaires. « Il y a encore de nombreuses zones obscures », insiste-t-il.   »Les citoyens doivent faire entendre leur voix, ne pas hésiter à interpeller leur député (…) Le droit de savoir fait partie de la Constitution », dit-il. Et de rêver d’un « pouvoir citoyen », en plus des pouvoirs judiciaire ou médiatique. Même si celui-là « reste à inventer ».

 

Sommet UE: Merkel fait son show électoral devant Hollande et l’union européenne

Sommet UE:  Merkel fait son show électoral devant Hollande et l’union européenne

 Désormais c’est officiel, c’est bien Merkel qui dirige l’Europe. Elle réuni les 27 pour faire semblant de répondre à la préoccupation du chômage des jeunes ; décision :  on reverra la question en novembre ! Avec un tout petit plan de 6 milliards ! Deuxième point elle a imposé son point de vue sur les négociations entre l’Europe et les Etats Unis, négociations que Hollande voulait suspendre. La chancelière Angela Merkel, en campagne électorale, a donc reçu mercredi ses partenaires européens pour une nouvelle réunion sur le chômage, qui s’est soldée par des promesses de mesures concrètes… d’ici quelques mois. La rencontre, un grand raout de tous les ministres de l’Emploi de l’UE, de 18 chefs d’Etat et de gouvernement et nombre d’autres personnalités européennes, a permis de dégager une position commune sur un tout autre sujet : le début des négociations de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis, sujet qui a parasité le sommet après un différend entre Paris et Berlin sur la marche à suivre.  Il a finalement été convenu que, malgré les révélations fracassantes sur l’espionnage des Américains, les négociations commenceraient bien la semaine prochaine comme prévu.  Sur le chômage des jeunes, « la priorité la plus urgente » en Europe à l’heure actuelle selon le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, les participants ont affirmé avoir beaucoup avancé et convenu de se retrouver pour une réunion du même type à Paris en novembre.   »Nous voulons nous mettre nous-mêmes un peu la pression, nous avons créé des attentes », a déclaré Mme Merkel lors d’une conférence de presse.   »Nous avons une obligation d’avancer, une obligation de résultat », a affirmé comme en écho M. Hollande, tandis que le président du Parlement européen Martin Schulz a prévenu qu’à moins de tenir ses promesses sur le chômage, l’Europe risquait « une rupture systémique ».  Les responsables européens ont discuté de formation, d’accès au crédit des PME, de mobilité des jeunes, ainsi que du meilleur moyen d’utiliser les fonds européens à disposition. Il s’agissait d’un « échange de bonnes pratiques », devant permettre aux pays concernés de puiser de l’inspiration dans ce qui se fait ailleurs. Autriche, Danemark ou encore Pays-Bas ont notamment expliqué leurs modèles.  Les 27 pays de l’UE avaient déjà confirmé la semaine dernière le déblocage rapide de 6 milliards d’euros supplémentaires pour lutter contre un chômage dramatique par endroits, mais l’UE a bien d’autres moyens à disposition, a précisé la chancelière, avec notamment les fonds sociaux et structurels européens. La Banque européenne d’investissement va en outre étoffer son programme de crédits aux PME, a déclaré la ministre de l’Emploi allemande Ursula von der Leyen.  Son rival dans la course à la chancellerie, Peer Steinbrück, a accusé la chancelière de « faire de la campagne électorale sur le dos de 6 millions de chômeurs ».   »Tout ce qu’elle fait, c’est par rapport à des principes et des réalités électorales », admettait-on dans l’entourage du président français.  Mme Merkel a également à coeur de restaurer l’image de l’Allemagne, vue dans le Sud de l’Europe comme directement responsable de la misère économique de par son intransigeance sur le redressement des finances publiques.  Plusieurs syndicats européens ont tenu à faire entendre leur voix, en organisant un événement à proximité de la chancellerie. « Puisqu’ils ont réussi à trouver des solutions pour les banques, aujourd’hui c’est pour les jeunes qu’il faut trouver des solutions », a martelé Emilie Trigo, du syndicat français Unsa, lors de cette manifestation parallèle à laquelle participaient environ 300 jeunes venus de toute l’Europe.  La présidente lituanienne Dalia Grybauskaité, dont le pays préside depuis lundi l’UE, a toutefois prévenu que « la dimension sociale, la question sociale, ne (pouvait) être résolue que par les gouvernements nationaux ».  Elle veut éviter à tout prix « que certains gouvernements aient une excuse pour ne rien faire en pensant que l’Europe va les aider ».

 

 

La banque centrale allemande fait la leçon à la France

La banque centrale allemande fait la leçon à  la France

Jens Weidmann, président de la Banque centrale allemande (Bundesbank),   met en garde la France sur son déficit public, affirmant que Paris doit concrétiser ses engagements en matière budgétaire, dans un entretien paru jeudi.  « Les Etats membres (de l’Union européenne) ont convenu de budgets équilibrés à moyen terme », a souligné M. Weidmann dans le quotidien régional allemand WAZ. « Pour regagner la confiance, nous ne devons pas seulement mettre de nouvelles règles par écrit et promettre qu’on s’y tiendra dans le futur, mais on doit aussi les concrétiser », a-t-il poursuivi.  « La France a certes réduit son déficit budgétaire ces dernières années », a-t-il relevé. « Mais selon les prévisions de la Commission européenne, il sera toujours de près de 4% cette année et va même légèrement augmenter l’an prochain », a-t-il rappelé. « Pour moi ce ne sont pas des économies ».  Pour le dirigeant de la très respectée Bundesbank, « la France a, en tant que poids lourd de l’Union monétaire, un rôle de modèle ».  Jens Weidmann a également insisté sur le fait que le chômage des jeunes était dans certains pays européens « dramatique ». « Mais des programmes de dépenses et de stimulation à court terme de la croissance et une augmentation des dettes pour les générations à venir ne créent pas des emplois durables dont on a pourtant urgemment besoin », a-t-il estimé.  Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a appelé lundi la France à poursuivre ses réformes, rappelant que Paris ne devait « pas abandonner le chemin des réformes » après le sursis octroyé par Bruxelles pour réduire ses déficits publics.  A l’instar de l’Espagne, Paris a obtenu un sursis de deux ans, soit jusqu’en 2015, pour atteindre ses objectifs budgétaires, alors que la Commission européenne table sur une récession cette année en France et prévoit un dérapage de ses déficits contribuant à une hausse inquiétante du chômage.

 

L’Allemand Wolfgang Schäuble fait la leçon à la France

L’Allemand Wolfgang Schäuble fait la  leçon à la France

« Au lieu de s’attaquer aux véritables causes des problèmes actuels, certains politiciens préfèrent chercher des boucs émissaires« . Voilà le petit pic lancé ce lundi dans Les Echos par Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, à l’adresse des socialistes français qui s’en sont pris récemment à la politique « égoïste » d’Angela Merkel.  Mais l’intérêt de l’interview est ailleurs. Concernant le délai de deux ans donné, vendredi 3 mai, par Bruxelles à plusieurs pays dont la France pour réduire leur déficit public, le ministre reconnaît que les traités européens prévoient « une certaine marge de manoeuvre qui en certaines circonstances peuvent donner plus de temps aux Etats membres en excès de déficit pour atteindre leurs objectifs en matière budgétaire« .  Berlin défend donc le délai accordé à Paris. Officiellement du moins. Car plusieurs conservateurs et libéraux allemands ont ainsi manifesté leur mécontentement quant au sursis accordé par Bruxelles pour réduire ses déficits publics, dans l’hebdomadaire Focus de ce dimanche 5 mai.  D’ailleurs, Wolgang Schäuble instiste: « la commission de Bruxelles a aussi dit que tout report des objectifs de réduction des déficits devrait s’accompagner d’engagements clairs concernant les réformes nécessaires ».  Il ajoute : « les ministres des finances voteront au conseil sur les recommandations que la Commission compte faire sur ces questions à la fin du mois. Mais une chose est déjà claire : nous ne pouvons pas abandonner le chemin des réformes« . En fait, ce « nous » s’adresse en particulier à Paris qui pourrait avoir tendance à relâcher les efforts une fois son délais accordé.  A la question, « pourriez-vous dépenser plus pour relancer la croissance?« , il lance : « nous faisons ce que nous nous sommes engagés à faire auprès de l’Union européenne- ni plus ni moins« .  Les salaires doivent-ils augmenter en Allemagne comme le suggérait récemment Arnaud Montebourg ? « En Allemagne, les employeurs et les syndicats décident des salaires en toute indépendance (..) Comparé avec la France, ce modèle réduit la confrontation sociale et facilite l’ajustement économique« , répond Schäuble, en faisant la leçon à Paris.

 

Grèce : l’austérité fait des morts

Grèce : l’austérité fait des morts

Le taux de mortalité résultant de suicides et d’homicides a augmenté de 22,7% et de 27,6% respectivement de 2007 à 2009 surtout parmi les hommes, précisent les auteurs de ce rapport publié dans l’American Journal of Public Health, en se basant sur les statistiques du gouvernement.  Ils ont aussi constaté un accroissement du nombre de cas de troubles mentaux, d’abus de drogue et même de maladies infectieuses provoquées par le virus du Nil occidental et du sida.  Ces phénomènes ont coïncidé avec une forte hausse du chômage à la suite de la crise économique de 2007 dont le taux est passé de 7,2% en 2008 à 22,6% au début de 2012.  En même temps, les dépenses de l’Etat consacrées aux services publics ont été fortement réduites, le budget du Ministère de la Santé baissant pour sa part de 23,7% de 2009 à 2011.  Cette diminution des services de santé publique s’est aussi produite au moment où un grand nombre de Grecs au chômage ont été contraints de réduire leurs recours aux soins médicaux privés pour se faire soigner dans des organismes publics dont les moyens étaient également très réduits et plus entièrement gratuits.  Quand on taille dans les programmes d’échange de seringues pour les drogués et la distribution de préservatifs, le risque de contracter le virus du sida augmente, soulignent les auteurs. Les nouveaux cas d’infection par le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) ont augmenté de 57% de 2010 à 2011 (607 à 954).   »Nous nous attendions à ce que les mesures d’austérité aient des effets négatifs sur les services de santé et la santé publique mais l’impact a été beaucoup plus sévère que nous avions imaginé », a expliqué le principal auteur de cette étude, Elias Kondilis, chercheur à l’Université Aristote.  Citant la situation grecque, ces chercheurs mettent en garde contre des effets néfastes similaires sur la santé publique dans d’autres pays européens confrontés à une situation économique difficile et même les Etats-Unis où on évoque des coupes dans les programmes de couverture médicale des retraités et de santé publique.   »La politique des coupes budgétaires actuellement proposées (…) auraient les mêmes effets dévastateurs sur les services de santé et la santé publique aux Etats-Unis », estime le Dr Howard Waitzkin, professeur retraité de médecine et de sociologie à l’Université du Nouveau-Mexique, coauteur de l’étude.

 

Europe : rejet de l’austérité du fait de la fraude fiscale généralisée

Europe : rejet de l’austérité du fait de la fraude fiscale généralisée

En France, l’affaire d’évasion fiscale touchant l’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac va renforcer « la vision un peu dominante d’un rejet des élites politiques, que l’on retrouve un peu partout en Europe », craint Eddy Fougier, chercheur à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). « Tout concourt à ce que cela conforte les thèses populistes, la thèse du +tous pourris+ », s’inquiète-t-il.   »Comment les citoyens ne seraient-ils pas écoeurés ou révoltés de constater que le grand argentier de l’Etat s’était froidement affranchi de la rigueur et des efforts qu’il leur réclamait? » s’interrogeait jeudi le quotidien Le Monde.  Si cette défiance se mesure jusqu’à présent en France surtout dans les médias et les sondages, dans les pays du sud de l’Europe en revanche, touchés par des années d’austérité beaucoup plus sévère, l’indignation a déjà trouvé sa traduction dans les urnes ou dans la rue.  En Italie, les affaires de fraude sont une constante à l’image des procès contre Silvio Berlusconi ou de l’amende énorme infligée cette semaine aux stylistes de Dolce & Gabbana (343 millions d’euros).  La réaction des Italiens ne s’est pas fait attendre et, aux élections de février, le Mouvement cinq étoiles (M5S) de Beppe Grillo, qui cristallise le vote anticorruption et antiaustérité, a engrangé environ 25% des votes.   »Aucun parti politique ne doit se faire d’illusion. Même si tous n’ont pas agi de la même façon, il existe une rage à leur encontre », juge Giacomo Marramao, professeur de philosophie politique à l’Université Rome III.  Dans la péninsule ibérique, les scandales à répétition provoquent le dégoût. Brandie dans la rue ou dessinée sur internet, l’enveloppe, censée cacher de l’argent, est devenue un symbole d’écoeurement.   »En Espagne, on n’a jamais bien pardonné le fait d’empocher de l’argent et si cela coïncide en plus avec une époque de crise généralisée, cela réveille des sentiments terriblement hostiles », analyse Emilio de Diego, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Complutense de Madrid.  Le Parti populaire (PP) est secoué par deux enquêtes. L’une porte sur une comptabilité occulte du parti qui aurait bénéficié jusqu’au chef du gouvernement Mariano Rajoy. L’autre, baptisée « l’affaire Gürtel », empoisonne la droite depuis 2009, des sociétés proches du PP étant soupçonnées d’avoir versé des commissions et offert des cadeaux afin d’obtenir des contrats publics.  Les scandales touchent aussi la famille royale depuis qu’un juge a ouvert une enquête sur le détournement de plusieurs millions d’euros d’argent public et dans laquelle est poursuivi Iñaki Urdangarin, l’époux de la fille cadette du roi, Cristina, elle-même convoquée prochainement par la justice.  En Grèce, où l’évasion fiscale est pratiquée à grande échelle via des sociétés offshore – comme le confirme l’enquête internationale publiée par différents médias depuis jeudi -, des milliers de manifestants dénoncent les « voleurs » devant le Parlement à chaque manifestation anti-austérité. La « liste Lagarde », comportant quelque 2.000 noms de Grecs détenteurs d’un compte dans la filiale suisse de la banque HSBC, a éclaboussé trois gouvernements accusés d’inaction.  Le journaliste à l’origine de la révélation de l’affaire, Costas Vaxevanis, a été mis en cause pour violations de données personnelles. Dans le même temps, l’ex-ministre des Finances Georges Papaconstantinou était accusé d’avoir falsifié la fameuse liste en retirant le nom de deux de ses cousines…  Les pays du nord de l’Europe ne sont pas épargnés. En Belgique, la création fin 2012 par la reine Fabiola, 84 ans, d’une « fondation privée » a été perçue comme une manière d’éviter les droits de succession. Depuis, la reine y a renoncé et le gouvernement a raboté sa dotation annuelle qui est passée de 1,4 million d’euros à environ 925.000 euros.

Le PDG de Titan fait à nouveau la leçon à Montebourg: « l’extrémiste, c’est votre gouvernement »

Le PDG de Titan fait à nouveau la leçon à Montebourg: « l’extrémiste, c’est votre gouvernement »

Le PDG du fabricant américain de pneus Titan International, Maurice Taylor, a envoyé une nouvelle lettre au ministre du redressement productif Arnaud Montebourg qui l’avait qualifié d’extrémiste la veille, en lui répliquant: « l’extrémiste, c’est votre gouvernement ».  M. Taylor a fait scandale dans une première lettre au ministre rendue publique mercredi par Les Echos, dans laquelle il qualifiait les ouvriers de l’usine Goodyear d’Amiens de « soi-disant ouvriers » qui travaillent « trois heures par jour ».  M. Montebourg lui a répondu le jour même en dénonçant des propos « extrémistes » et « insultants », et a promis à Titan un zèle douanier « redoublé » sur les pneus qu’il importe.   »Votre lettre du 20 février montre à quel point la classe politique est déconnectée des vrais problèmes du monde. Vous affirmez que je suis un extrémiste. Je dois avouer que la plupart des hommes d’affaires avisés seraient d’accord pour dire que je suis fou d’avoir eu l’idée de dépenser des millions de dollars pour racheter une usine de pneus en France, et verser certains des salaires les plus élevés au monde », argumente M. Taylor dans sa nouvelle lettre reçue par courriel.   »Votre lettre n’a jamais mentionné pourquoi le gouvernement français n’était pas intervenu pour sauver l’activité agricole de Goodyear. Votre gouvernement a laissé les barjots du syndicat communiste détruire les emplois les mieux rémunérés » du secteur manufacturier en France, ajoute-t-il.   »L’extrémiste, Monsieur le ministre, c’est votre gouvernement et son manque de connaissance sur la façon de bâtir une entreprise. A aucun moment Titan n’a demandé de baisser les salaires. Nous avons juste dit que si on voulait être payé pour sept heures de travail, il fallait en travailler au moins six », affirme M. Taylor.  Le PDG de Titan, qui a essayé en vain pendant quatre ans de racheter l’usine de Goodyear à Amiens, affirme que l’opposition des syndicats a fait achopper ce projet. « Puisque vous en parlez, pourquoi le chômage est-il si élevé en France et particulièrement chez les jeunes? C’est à cause de la politique de votre gouvernement, Monsieur », ajoute-t-il.  Le patron de Titan International pneus indique aussi qu’il a une usine en France, à Flers, en Normandie, où il fabrique notamment des roues pour machines agricoles.  

 

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Relance économique ; le Japon fait le contraire de l’Europe

Relance économique ; le Japon fait le contraire de l’Europe

Curieusement peu d’observateurs note que le Japon va à contrecourant de l’Europe, d’abord en injectant des liquidités pour financer notamment de grands travaux (près de 90 milliards), ensuite avec une politique monétaire plus accommandante enfin  pour laisser filer l’inflation. Pourtant le taux d’endettement du Japon est de l’ordre de celui de l’Italie (autour de 200%). Ce qui est bon au Japon (et qui est bon aux Etas unis) serait banni en Europe ? Ou alors l’Europe a décidé de perdre la guerre monétaire et derrière a guerre économique.   Depuis début janvier, Shinzo Abe explique qu’il a « trois flèches dans son carquois » pour redresser l’économie japonaise. Son premier projectile est un plan de relance de 10.300 milliards de yens (87 milliards d’euros) qu’il compte activer dans les toutes prochaines semaines. Il propose de remettre les entreprises du pays au travail en finançant sur les deniers publics de nouveaux chantiers d’infrastructures, des travaux de reconstruction dans les régions dévastées par le tsunami de 2011 et en les aidant à investir plus dans les technologies du futur et notamment dans la biotech. Au total, 3.800 milliards de yens devraient être débloqués pour la rénovation de routes, de ponts ou d’écoles et 3.100 milliards de yens iront aux secteurs d’avenir. Une somme équivalente sera consacrée à l’amélioration de la vie quotidienne de la population et notamment des personnes âgées.  Selon les premiers calculs du gouvernement, ce plan devrait refaire partir à la hausse le PIB dès le deuxième trimestre de 2013. Près de 600.000 emplois pourraient être créés et une croissance de 2 % pourrait être atteinte sur l’année fiscale qui démarrera en avril prochain. Cette semaine, Shinzo Abe va sortir la seconde flèche de son carquois économique en pressant la Banque du Japon (BoJ) de relâcher sa politique monétaire. Le leader dispose d’une semaine pour convaincre la banque d’élargir massivement son programme d’assouplissement quantitatif et d’accepter de se fixer un objectif d’inflation annuelle de 2 %. « Cela entraînerait des changements fondamentaux », a assuré, hier, le dirigeant sans vraiment expliciter son raisonnement. La Banque a déjà un objectif d’inflation de 1 % et pourtant l’Archipel reste englué dans la déflation. Sans conviction, l’institution devrait toutefois accepter, le 21 janvier, les consignes du nouvel exécutif. Il sera alors temps pour Shinzo Abe de se concentrer sur sa troisième flèche. Mais il apparaît moins pressé de la tirer, tant elle semble plus délicate à manoeuvrer. Le dernier volet de sa stratégie prévoit la définition des grandes réformes économiques et sociales permettant d’entretenir sur le temps long la relance de l’activité. Les cibles sont plus mouvantes et le dirigeant se donne au moins six mois pour les ajuster.

 

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