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SNCF : les syndicats décident de ne pas faire grève samedi

SNCF : les syndicats décident de ne pas faire grève samedi

Fait rare, les syndicats ont décidé de ne pas pénaliser les voyageurs et dénoncent «les polémiques démagogiques sur le droit de grève» lancées, selon eux, par le gouvernement.

Les syndicats représentatifs de la SNCF n’appellent pas à la grève samedi, quatrième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites, mais enjoignent les cheminots «à participer aux manifestations sur tout le territoire», ont-ils annoncé lundi.

«Le gouvernement commence déjà à fustiger les grèves et les blocages, pointant le chassé-croisé des vacanciers de février en espérant ‘retourner’ l’opinion publique», ont écrit la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots dans un communiqué commun. «C’est peine perdue et c’est un mauvais calcul!» ont-ils insisté. «On parle réforme des retraites et ils nous répondent durcissement du droit de grève. Ils voudraient rendre le mouvement impopulaire donc on ne va pas leur donner ce plaisir», a déclaré à l’AFP Fabien Dumas, secrétaire fédéral SUD-Rail. «Il y a aussi un deuxième objectif: économiser des jours de grève pour les salariés parce que là on est sur une course de demi-fond et pas sur un sprint», a expliqué le secrétaire général de l’Unsa-Ferroviaire, Didier Mathis.

ChatGPT: une IA pour quoi faire ?

ChatGPT: une IA pour quoi faire ?

ChatGPT tient le devant de la scène depuis sa sortie le 30 novembre dernier, du fait de ses fonctionnalités bluffantes, notamment pour dialoguer et répondre à des questions, même complexes, de façon naturelle et réaliste. Par Thierry Poibeau, École normale supérieure (ENS) – PSL

Alors qu’on commence à avoir un peu de recul sur cet outil, des questions se posent : quelles sont les limites actuelles et futures de ChatGPT, et quels sont les marchés potentiels pour ce type de systèmes ?

ChatGPT est souvent décrit comme un futur concurrent de Google, voire comme un « Google killer » pour sa partie moteur de recherche : même si l’outil produit parfois des réponses baroques, voire carrément fausses, il répond de manière directe et ne propose pas simplement une liste ordonnée de documents, comme le moteur de recherche de Google.

Il y a là assurément un danger potentiel sérieux pour Google, qui pourrait menacer sa position de quasi-monopole sur les moteurs de recherche. Microsoft en particulier (principal investisseur dans OpenAI, qui a par ailleurs un accès privilégié à la technologie développée) travaille à intégrer ChatGPT à son moteur de recherche Bing, dans l’espoir de reprendre l’avantage sur Google.
Il y a toutefois plusieurs incertitudes concernant une telle perspective.

Les requêtes dans les moteurs de recherche sont généralement composées de quelques mots, voire d’un seul mot, comme un événement ou un nom de personnalité. ChatGPT suscite en ce moment la curiosité d’une population technophile, mais ceci est très différent de l’usage classique, grand public, d’un moteur de recherche.

On peut aussi imaginer ChatGPT accessible à travers une interface vocale, ce qui éviterait d’avoir à taper la requête. Mais les systèmes comme Alexa d’Amazon ont eu du mal à s’imposer, et restent confinés à des usages précis et limités (demander des horaires de cinéma, la météo…). Il y a 10 ans, Alexa était vu comme l’avenir de la société de distribution américaine, mais est aujourd’hui un peu à l’abandon, parce qu’Amazon n’a jamais réussi à monétiser son outil, c’est-à-dire à le rendre économiquement profitable.
ChatGPT peut-il réussir là où Alexa a en partie échoué ?

Bien sûr, l’avenir de ChatGPT ne devrait pas se résumer à la recherche d’information. Il existe une foule d’autres situations où on a besoin de produire du texte : production de lettres types, de résumés, de textes publicitaires…

ChatGPT est aussi un bon outil d’aide à l’écriture. On voit déjà différents usages : solliciter ChatGPT pour partir de quelques paragraphes qui peuvent susciter l’inspiration et éviter la peur de la page blanche ; voir quels points l’outil met en avant sur une question particulière (pour vérifier si ça correspond à ce que l’on aurait dit nous-mêmes ou non) ; demander des suggestions de plan sur une question particulière. ChatGPT n’est pas un outil magique et ne peut pas savoir ce que l’utilisateur a en tête, donc face à la rédaction d’un document complexe, il ne peut s’agir que d’une aide.
On peut évidemment imaginer des usages plus problématiques et de nombreux articles ont déjà été publiés dans la presse concernant par exemple l’usage de ChatGPT dans l’enseignement, avec des craintes, justifiées ou non. On peut ainsi imaginer des étudiants produisant des devoirs grâce à ChatGPT, mais aussi des enseignants utilisant l’outil pour rédiger leurs appréciations, ou des chercheurs produisant des articles scientifiques semi-automatiquement. Il y a beaucoup d’articles sur les étudiants dans la presse, mais ce ne seront pas les seuls à faire un usage éventuellement problématique de ce genre de technologie.

Il y a bien sûr lieu de se poser des questions, mais la technologie est là et ne va pas disparaître. Il semble donc primordial d’en parler, et de former les élèves et les étudiants à ces outils, pour expliquer leur intérêt et leurs limites, et discuter de la place qu’ils devraient avoir dans la formation.

Enfin, à l’extrême du spectre des usages problématiques, on pensera bien évidemment à la production de fake news : de fausses informations pouvant ensuite être disséminées en quantité industrielle.
Il ne faut pas exagérer ces dangers, mais ceux-ci sont réels. Même si des détecteurs de texte produits par ChatGPT commencent à apparaître, ceux-ci seront nécessairement imparfaits, car les textes produits sont trop divers et trop réalistes pour pouvoir être reconnus à 100 % par un système… à part par la société OpenAI elle-même, évidemment !
Les limites de ChatGPT : quand l’IA « hallucine »

La masse des interactions avec ChatGPT depuis son ouverture au grand public le 30 novembre a déjà permis d’identifier certaines de ses limites.
ChatGPT fournit en général des réponses correctes, souvent bluffantes… mais si on l’interroge sur des domaines qu’il ne maîtrise pas, voire si on invente une question en apparence sérieuse mais en fait absurde (par exemple sur des faits ou des personnes qui n’existent pas), le système produit une réponse en apparence tout aussi sérieuse, mais en fait complètement absurde ou inventée.
Les exemples sur Twitter sont légion : ChatGPT propose des références scientifiques qui n’existent pas, des explications fumeuses, voire une démonstration où est postulé que -4 = -5. Ceci serait une richesse, si ChatGPT était juste un outil destiné à produire des histoires, des pastiches ou des parodies.

Mais ce que le public attend, c’est avant tout des réponses avérées à des questions réelles, ou l’absence de réponse dans le cas contraire (si le système ne peut trouver la réponse, ou si la question est absurde). C’est la principale faiblesse de l’outil, et donc probablement aussi le principal obstacle pour en faire un concurrent du moteur de recherche de Google, comme on l’a déjà vu.
Pour cette raison, une conférence comme ICML (International Conference on Machine Learning) a déjà interdit aux chercheurs de soumettre des articles produits en partie avec ChatGPT. Stackoverflow, une plate-forme d’échanges entre développeurs informatiques, a aussi interdit les réponses générées par ChatGPT, ayant peur de se retrouver submergée par un flux de réponses générées automatiquement (et en partie fausses).

Ceci est dû au fait que le système n’a pas de « modèle de monde ». Autrement dit, il ne sait pas ce qui est vrai, il peut générer des absurdités, des fausses informations, inventer des choses de toute pièce avec l’aplomb d’un menteur professionnel. C’est ce que l’on appelle les « hallucinations », comme si ChatGPT voyait alors des éléments imaginaires (en fait, on ne peut pas vraiment dire que le système ment, dans la mesure où il n’a pas de modèle de vérité).
Ceci est surtout vrai quand la question elle-même n’est pas tournée vers la réalité, auquel cas le système se met à inventer : en ce sens, GPT n’est ni un journaliste, ni un savant, mais plutôt un raconteur d’histoires.

Il y a fort à parier qu’OpenAI essaie dans de futures versions de fournir un système qui évite d’affabuler quand le contexte ne s’y prête pas, grâce à une analyse fine de la question posée, ou l’ajout de connaissances validées (comme le font déjà Amazon avec Alexa ou Google avec son knowledge graph, qui est tout simplement une base de connaissances). Google, justement, à travers sa succursale Deepmind, travaille actuellement sur un modèle similaire à ChatGPT appelé Sparrow, en essayant de renforcer la fiabilité du système. Il est par exemple question que le système fournisse une liste de sources sur laquelle il s’appuie pour fournir une réponse.
Les enjeux pour demain

L’autre limite de ce système est qu’il repose sur des données (en gros, l’ensemble des textes disponibles sur Internet) à la mi-2021 et que ses connaissances ne peuvent pas être mises à jour en direct. C’est évidemment un problème, ChatGPT ne peut pas répondre de façon pertinente à des questions sur l’actualité, alors qu’il s’agit d’un aspect particulièrement important.
La mise à jour en continu du modèle est donc logiquement un des prochains buts d’OpenAI, qui n’en fait pas mystère. Réviser un modèle, le réentraîner « à partir de zéro » (from scratch) est un processus long et coûteux, qui peut mettre en jeu des milliers de GPU ou de TPU pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, ce qui n’est pas en phase avec la rapidité de l’actualité. La prochaine grande innovation consistera donc en des systèmes capables de se mettre à jour de manière plus localisée en temps réel (ou quasiment), et ceci est sans doute pour bientôt.

Mais le principal enjeu est évidemment celui de l’acceptabilité. On l’a vu : le débat est déjà lancé sur l’influence d’un tel système sur l’éducation. Plus globalement, si un système tel que ChatGPT est par exemple intégré à un logiciel comme Word, se posera aussi la question de qui contrôle ce qui est produit. La voie est étroite entre des systèmes d’IA pas assez contrôlés et capables de produire des contenus racistes ou homophobes, et des systèmes trop bridés qui interdiraient de produire certains contenus.

En conclusion, et comme dit l’adage populaire : il est difficile de faire des prévisions, surtout quand elles concernent l’avenir. Il y a de nombreuses inconnues autour de technologies de type ChatGPT : les perspectives de tels outils sont assez vertigineuses, susceptibles d’avoir un impact profond sur la société, mais en même temps leur potentiel réel et commercial devra passer l’épreuve du monde réel. Ce qui est certain, c’est que les bouleversements actuels devraient inciter au développement d’instituts (au sein des universités, mais aussi à travers des fondations ou des associations capables d’atteindre le grand public) permettant une réflexion large et ouverte sur ces technologies, impliquant tous les acteurs de la société, car c’est la société tout entière qui est déjà impactée, comme en témoigne l’intérêt actuel autour de ChatGPT.
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Par Thierry Poibeau, DR CNRS, École normale supérieure (ENS) – PSL
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Fleurs de CBD : légalisé es par le conseil d’État pour faire oublier aux Français le naufrage du pays

Fleurs de CBD : légalisé es par le conseil d’État pour faire oublier aux Français le naufrage du pays

Il y a évidemment quelque chose d’assez surréaliste dans la décision du Conseil d’État qui autorise définitivement la vente de fleurs de CBD

Au motif que le CBD ne provoque pas de dépendance. Il permet cependant de transformer la vie en rose comme un psychotrope. Or le pays est dans une situation dramatique qu’il s’agisse notamment de l’école, de l’inflation, de la politique énergétique, de la sécurité, des incivilités, de l’industrie voire même de la démocratie.

Première observation, on se demande à partir de quelles compétences, le conseil d’État peut se prononcer sur la légalisation d’une sorte de drogue. Il y a suffisamment d’institutions médicales pour traiter de la question. Pour un peu, on saisirait aussi le conseil constitutionnel. Il faut dire qu’avec le temps, le conseil d’État s’estt érigé en sorte d’organismes para politique qui permet au pouvoir en place de se défausser de problématiques susceptibles de froisser certains électeurs.

On peut légitimement se demander si le Conseil d’État n’a pas lui-même fait usage du CBD pour prendre nombre de décisions aussi surréalistes qu’incohérentes. Par exemple quand il vient à décider qu’une éolienne ici est interdite mais qu’elle est ailleurs autorisée.

Dans de nombreux cas il s’agit de questions techniques mais aussi d’éthiques qui demande un arbitrage politique et non la décision d’un conseil de fonctionnaire fussent-ils très diplômés

Dans une décision rendue jeudi 29 décembre, l’institution annule l’arrêté du 30 décembre 2021, qui était venu interdire la vente de fleurs et feuilles de cannabis présentant un taux de THC inférieur à 0,3%. Un revers pour le gouvernement, fondé sur l’analyse selon laquelle «le CBD n’a pas d’effet psychotrope et ne provoque pas de dépendance», et qu’il ne représente donc pas un «risque pour la santé publique justifiant une interdiction générale et absolue».

CBD : légalisé par le conseil d’État pour faire oublier aux Français le naufrage du pays

CBD : légalisé par le conseil d’État pour faire oublier aux Français le naufrage du pays

Il y a évidemment quelque chose d’assez surréaliste dans la décision du Conseil d’État qui autorise définitivement la vente de fleurs de CBD

Au motif que le CBD ne provoque pas de dépendance. Il permet cependant de transformer la vie en rose comme un psychotrope. Or le pays est dans une situation dramatique qu’il s’agisse notamment de l’école, de l’inflation, de la politique énergétique, de la sécurité, des incivilités, de l’industrie voire même de la démocratie.

Première observation, on se demande à partir de quelles compétences, le conseil d’État peut se prononcer sur la légalisation d’une sorte de drogue. Il y a suffisamment d’institutions médicales pour traiter de la question. Pour un peu, on saisirait aussi le conseil constitutionnel. Il faut dire qu’avec le temps, le conseil d’État s’estt érigé en sorte d’organismes para politique qui permet au pouvoir en place de se défausser de problématiques susceptibles de froisser certains électeurs.

On peut légitimement se demander si le Conseil d’État n’a pas lui-même fait usage du CBD pour prendre nombre de décisions aussi surréalistes qu’incohérentes. Par exemple quand il vient à décider qu’une éolienne ici est interdite mais qu’elle est ailleurs autorisée.

Dans de nombreux cas il s’agit de questions techniques mais aussi d’éthiques qui demande un arbitrage politique et non la décision d’un conseil de fonctionnaire fussent-ils très diplômés

Dans une décision rendue jeudi 29 décembre, l’institution annule l’arrêté du 30 décembre 2021, qui était venu interdire la vente de fleurs et feuilles de cannabis présentant un taux de THC inférieur à 0,3%. Un revers pour le gouvernement, fondé sur l’analyse selon laquelle «le CBD n’a pas d’effet psychotrope et ne provoque pas de dépendance», et qu’il ne représente donc pas un «risque pour la santé publique justifiant une interdiction générale et absolue».

CBD : autorisation accordée par le conseil d’État pour faire oublier aux Français le naufrage du pays

CBD : autorisation accordée par le conseil d’État pour faire oublier aux Français le naufrage du pays

Il y a évidemment quelque chose d’assez surréaliste dans la décision du Conseil d’État qui autorise définitivement la vente de fleurs de CBD

Au motif que le CBD ne provoque pas de dépendance. Il permet cependant de transformer la vie en rose comme un psychotrope. Or le pays est dans une situation dramatique qu’il s’agisse notamment de l’école, de l’inflation, de la politique énergétique, de la sécurité, des incivilités, de l’industrie voire même de la démocratie.

Première observation, on se demande à partir de quelles compétences, le conseil d’État peut se prononcer sur la légalisation d’une sorte de drogue. Il y a suffisamment d’institutions médicales pour traiter de la question. Pour un peu, on saisirait aussi le conseil constitutionnel. Il faut dire qu’avec le temps, le conseil d’État s’estt érigé en sorte d’organismes para politique qui permet au pouvoir en place de se défausser de problématiques susceptibles de froisser certains électeurs.

On peut légitimement se demander si le Conseil d’État n’a pas lui-même fait usage du CBD pour prendre nombre de décisions aussi surréalistes qu’incohérentes. Par exemple quand il vient à décider qu’une éolienne ici est interdite mais qu’elle est ailleurs autorisée.

Dans de nombreux cas il s’agit de questions techniques mais aussi d’éthiques qui demande un arbitrage politique et non la décision d’un conseil de fonctionnaire fussent-ils très diplômés

Dans une décision rendue jeudi 29 décembre, l’institution annule l’arrêté du 30 décembre 2021, qui était venu interdire la vente de fleurs et feuilles de cannabis présentant un taux de THC inférieur à 0,3%. Un revers pour le gouvernement, fondé sur l’analyse selon laquelle «le CBD n’a pas d’effet psychotrope et ne provoque pas de dépendance», et qu’il ne représente donc pas un «risque pour la santé publique justifiant une interdiction générale et absolue».

Il y a un an, fin décembre 2021, le gouvernement avait, via un arrêté interministériel, interdit la vente de fleurs ou de feuilles brutes de CBD, «quelle que soit la forme prise dans le produit fini (tisanes, huiles, cosmétiques au CBD…)». Une mesure qui avait rapidement été suspendue par le Conseil d’État : fin janvier 2022, celui-ci, saisi par des acteurs du secteur qui s’inquiétaient pour les conséquences de l’arrêté sur leur activité, avait déterminé qu’il «ne résulte pas de l’instruction [...] que les fleurs et feuilles de chanvre dont la teneur en THC n’est pas supérieure à 0,30% revêtiraient un degré de nocivité pour la santé justifiant une mesure d’interdiction générale et absolue de leur vente aux consommateurs et de leur consommation».

La décision tombée ce jeudi était attendue, revenant au fond du dossier sur la légalité de l’arrêté de décembre 2021. Elle confirme sa position de janvier : l’interdiction générale est jugée «disproportionnée» face à un risque limité. D’abord, l’instruction menée a souligné que «le CBD a des propriétés décontractantes et relaxantes et des effets anticonvulsivants, mais n’a pas d’effet psychotrope et ne provoque pas de dépendance, à la différence du THC». Il ne s’agit donc pas de produits stupéfiants.

Ensuite, une interdiction générale devrait être justifiée et proportionnelle au risque posé par le produit. Or, pour l’heure, «la nocivité des autres molécules présentes dans les fleurs et feuilles de cannabis, notamment le CBD, n’est pas établie», et la consommation de produits contenant un taux de THC inférieur à 0,3% «ne crée pas de risques pour la santé publique» justifiant une interdiction complète, écrit la juridiction.

Enfin, l’argument sécuritaire avancé par l’exécutif n’a pas convaincu le conseil. Pour le gouvernement, la ressemblance entre les feuilles et fleurs de cannabis «dépourvues de propriétés stupéfiantes» et celles «présentant» ces propriétés illégales risque de compliquer la tâche pour les forces de l’ordre et compromettre, de fait, «l’efficacité de la politique de lutte contre les stupéfiants». Or, des tests «rapides et peu coûteux» permettent de différencier les produits, en analysant le taux de THC présent, argumente le conseil, qui a donc écarté cet avertissement des autorités.

On pourrait aussi suggérer que le conseil d’État rende obligatoire le port de lunettes roses pour tous les Français afin de changer leur humeur et leur clairvoyance vis-à-vis d’un pays en plein naufrage.

Politique et corruption institutions européennes: Faire le ménage

Politique et corruption institutions européennes: Faire le ménage

Raphaël Glucksmann, Député européen, estime que suite à la corruption découverte au Parlement européen qu’il convient de faire le ménage vis-à-vis des pays étrangers.
L’intéressé est chargé de diriger une commission sur l’ingérence étrangère. Dommage que la même commission n’ait pas élargi son champ d’activité en intégrant en fait l’influence grandissante des milliers et des milliers d’organisations de lobbying au service d’intérêts particuliers. Certes, la corruption de la part d’États est inadmissible mais elle n’est pas davantage acceptable de la part d’organisations professionnelles ou d’intérêts particuliers.

Les institutions européennes compteraient 25 000 lobbyistes qui paraît-il seraient utiles pour aider à la rédaction les textes européens. On se demande bien alors à quoi servent les dizaines de milliers de fonctionnaires européens!

On connaît évidemment le processus de corruption qui commence par une rencontre classique, puis une invitation au restaurant ensuite dans un établissement de luxe avant l’octroi de cadeaux et d’enveloppes financières. Les élus européens ne sont en réalité contrôlés par personne. En France, ils sont élus sur des listes bloquées et un peu près inconnus des électeurs.

Le contrôle est à peu près inconsistant tant dans les pays d’origine des élus qu’au niveau européen. Tout ce qu’on a trouvé jusqu’alors c’est que certains assistants parlementaires européens travaillaient aussi pour leur pays d’origine comme si on pouvait distinguer les deux natures d’activité. Un vrai constat d’hypocrisie.

«Il faut faire le ménage dans nos institutions», a estimé mercredi 21 décembre Raphaël Glucksmann, président de la commission spéciale sur l’ingérence étrangère au Parlement européen, au cœur d’un scandale de corruption impliquant le Qatar.

«Nos institutions ont été bien trop ouvertes aux intérêts de régimes étrangers qui sont en plus richissimes et corrupteurs», a dénoncé le député européen sur France 2 en citant comme exemples «le Qatar, la Russie, la Chine, l’Azerbaïdjan». Raphaël Glucksmann a vivement critiqué «une sorte de Far-West où des régimes étrangers peuvent venir faire leur shopping».

Début décembre, plusieurs centaines de milliers d’euros en liquide ont été retrouvées au domicile de Éva Kaïlí, ancienne vice-présidente du Parlement européen qui a été écrouée dans cette affaire. La justice belge la soupçonne d’avoir agi, en échange, en faveur des intérêts qatari au sein de l’instance européenne.

Corruption institutions européennes: Faire le ménage

Corruption institutions européennes: Faire le ménage

Raphaël Glucksmann, Député européen, estime que suite à la corruption découverte au Parlement européen qu’il convient de faire le ménage vis-à-vis des pays étrangers.
L’intéressé est chargé de diriger une commission sur l’ingérence étrangère. Dommage que la même commission n’ait pas élargi son champ d’activité en intégrant en fait l’influence grandissante des milliers et des milliers d’organisations de lobbying au service d’intérêts particuliers. Certes, la corruption de la part d’États est inadmissible mais elle n’est pas plus acceptable de la part d’organisations professionnelles ou d’intérêts particuliers.

Les institutions européennes compteraient 25 000 lobbyistes qui paraît-il seraient utiles pour aider à la rédaction les textes européens. On se demande bien alors à quoi servent les dizaines de milliers de fonctionnaires européens!

On connaît évidemment le processus de corruption qui commence par une rencontre classique, puis une invitation au restaurant ensuite dans un établissement de luxe avant l’octroi de cadeaux et d’enveloppes financières. Les élus européens ne sont en réalité contrôlés par personne. En France, ils sont élus sur des listes bloquées et un peu près inconnus des électeurs.

Le contrôle est à peu près inconsistant tant dans les pays d’origine des élus qu’au niveau européen. Tout ce qu’on a trouvé jusqu’alors c’est que certains assistants parlementaires européens travaillaient aussi pour leur pays d’origine comme si on pouvait distinguer les deux natures d’activité. Un vrai constat d’hypocrisie.

«Il faut faire le ménage dans nos institutions», a estimé mercredi 21 décembre Raphaël Glucksmann, président de la commission spéciale sur l’ingérence étrangère au Parlement européen, au cœur d’un scandale de corruption impliquant le Qatar.

«Nos institutions ont été bien trop ouvertes aux intérêts de régimes étrangers qui sont en plus richissimes et corrupteurs», a dénoncé le député européen sur France 2 en citant comme exemples «le Qatar, la Russie, la Chine, l’Azerbaïdjan». Raphaël Glucksmann a vivement critiqué «une sorte de Far-West où des régimes étrangers peuvent venir faire leur shopping».

Début décembre, plusieurs centaines de milliers d’euros en liquide ont été retrouvées au domicile de Éva Kaïlí, ancienne vice-présidente du Parlement européen qui a été écrouée dans cette affaire. La justice belge la soupçonne d’avoir agi, en échange, en faveur des intérêts qatari au sein de l’instance européenne.

Afrique: Faire face au terrorisme…. et à la Russie

Afrique: Faire face au terrorisme…. et à la Russie

En sus de la guerre en Ukraine, d’autres menaces persistent et continuent de peser sur le territoire français ou celui de nos alliés. Dans ce contexte et malgré des difficultés avec certains pays africains, la France reste engagée de plain-pied contre le terrorisme, notamment au Sahel où elle fait là aussi face à l’expansionnisme russe. Par Gabriel Robin, Directeur de l’agence Monceau / Consultant en intelligence économique. ( la Tribune)

Frappé sur son sol à plusieurs reprises, depuis une dizaine d’années, lors d’attentats dramatiques, la France a douloureusement pris la mesure de la menace terroriste islamiste. Les gouvernements successifs ont ainsi mis en place un arsenal législatif et judiciaire afin d’anticiper et d’agir efficacement contre de potentielles attaques.

En 2017, le gouvernement d’Edouard Philippe faisait ainsi voter la loi sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme qui a institué des mesures prophylactiques de prévention contre ce phénomène, qui étaient autrefois contenues dans l’état d’urgence [1]. Les conflits internationaux comme l’Afghanistan, la Syrie ou la Libye furent des théâtres offrant aux djihadistes une formation guerrière qu’ils ont pu par la suite exporter dans leur pays d’origine. La France est alors intervenue à l’étranger avec l’aide de ses partenaires pour réduire la menace du djihadisme international. Cette lutte, par nature globale, ne peut être menée par la seule France qui compter sur des partenaires crédibles dans le monde occidental comme en Orient et en Afrique.
La France et ses partenaires opérationnels
Depuis le lancement de l’opération Serval au Mali en 2013 jusqu’à l’opération Barkhane dans le reste de Sahel, la France a pu s’appuyer sur ses alliés dans son soutien aux pays du G5 Sahel. Principal but de l’opération : coordonner régionalement la réponse à la menace terroriste. Le rôle de la France consistant à contenir la menace le temps que les armées des pays du G5 (Mauritanie, Mali, Burkina-Faso, Niger, Tchad) deviennent pleinement opérationnelles. Depuis, la progression a été inégale et le Mali a quitté l’organisation, mais cette dernière garde sa pertinence.

Paris sait jouer d’anciennes fidélités pour nouer des relations privilégiées avec des partenaires internationaux de longue date dans la région. Ainsi, le soutien des États-Unis s’est avéré décisif dans le domaine du renseignement opérationnel : les drones de Washington fournissant près de 50% du renseignement des forces françaises. Un appui ayant permis par exemple l’élimination d’Abdelmalek Droukdel émir d’AQMI[2].
Sur un autre plan, plus modeste, mais décisif, les Émirats Arabes Unis ont fourni un appui volontaire à la France. Dès 2017, les EAU ont contribué avec une enveloppe d’un montant de 30 millions d’euros à la force conjointe du G5 Sahel. En 2019, ils ont poussé leur engagement jusqu’à solliciter auprès du Niger l’installation d’une base militaire[3]. Ils s’investissent aussi dans le domaine institutionnel en soutenant la création du Collège de Défense du G5 Sahel. Alignée sur la stratégie française, la fédération émiratie apporte son soutien financier aux projets de développement locaux (Mauritanie, Burkina-Faso, Mali, etc) et à la lutte contre l’Islamisme politique.
Du côté européen, Paris reçoit l’aide de ses partenaires de l’Union via les missions de formations militaires comme EUTM Mali (Allemagne, Espagne) ou bien policière via EUCAP Niger. On note aussi un investissement ponctuel, sur le terrain, d’hélicoptères britanniques et danois. À noter également la présence d’un contingent d’une cinquantaine de soldats estoniens dans le cadre de l’opération Barkhane dès 2019, puis d’une centaine de forces spéciales dans le cadre de la Task Force Takuba, aux côtés d’autres pays européens. Ce qui fait de l’engagement estonien, proportionnellement, l’un des plus significatifs de tous les partenaires européens de la France, témoignant d’une approche proactive nouvelle à destination des pays de l’est voisins de la Russie qui ont un besoin impérieux de protection [4].

Malgré le changement de cap du Mali qui se tourne désormais vers la Russie, la France reste présente dans la région grâce au Niger qui lui fait désormais office de porte-avion [5].
Il est d’ailleurs intéressant de constater que les attaques informationnelles russes contre l’action française en Afrique n’ont pas les effets escomptés. L’expertise et l’efficacité militaires de la France sont toujours appréciées par ses alliés, qui savent pouvoir compter sur sa détermination sans faille dans la lutte contre le terrorisme et la protection d’un espace commun de prospérité.

La coopération dans le contre-terrorisme ne se limite pas au Sahel, malgré le caractère stratégique de la région. En 2014, la France rejoignait la coalition internationale menée par les États-Unis afin de lancer des frappes aériennes coordonnées contre des cibles terroristes en Irak et en Syrie. Paris a pu y jouer un rôle cadre via son opération Chammal par le déploiement d’artillerie lourde, d’avions de chasses et périodiquement du porte-avion Charles de Gaulle. Le succès des frappes françaises doit beaucoup au fructueux partenariat de défense signé en 2009 avec les Emirats Arabes Unis. L’accord prévoit l’établissement d’une base militaire française (toujours en place) et d’une coopération en matière de forces spéciales et de renseignement.

Autant d’aspects qui ont joué un rôle certain lors des opérations. Le volet renseignement s’est d’ailleurs renforcé en 2016, via l’installation, à Abu Dhabi, du Commandement maritime des navires français déployés dans l’océan Indien.

En ce mois de novembre, Europol a aussi annoncé le démantèlement d’un super-cartel de narco-trafiquants européens. Parmi les 49 suspects appréhendés, six cibles prioritaires l’ont été à Dubaï en collaboration avec les autorités émiraties, dont deux ressortissants français. La mocro-mafia néerlandaise dirigée par Ridouan Taghi, le milieu bosnien, le clan Kinahan irlandais, les familles espagnoles de Galice ou encore la mafia de Raffaelle Imperiale étaient impliquées dans ce trafic qui contrôlaient un tiers du marché de la cocaïne en Europe. Les bonnes relations entre les Emirats Arabes Unis et la France ne sont pas étrangères au succès de cette opération policière internationale.

L’Égypte s’est aussi engagée aux côtés de la France contre la menace terroriste pesant sur son territoire. Le chaos libyen a rapidement fait peser sur Le Caire des risques d’incursions djihadistes. La multiplication des attaques sur des postes frontières a contraint le régime de Sissi à prendre position sur le conflit [6]. Des interventions directes sur le sol Lybien ont de mêmes étés officiellement envisagés [7]. Globalement, l’Égypte s’est alignée sur les positions françaises en Lybie, notamment face aux visées de la Turquie. La résolution de la situation dans le pays entraînant des conséquences directes sur le Sahel. L’Égypte est aujourd’hui un allié majeur de la France en méditerranée orientale, non seulement contre les djihadistes, mais aussi contre les manoeuvres néo-impérialistes d’Ankara. En vertu de cette coopération, la Direction du Renseignement Militaire (DRM) a lancé l’opération Sirli en 2016 qui a pour but de surveiller le désert occidental pour y détecter d’éventuelles menaces terroristes venues de Libye et de transmettre les renseignements recueillis aux militaires égyptiens [8]. Dix-neuf frappes ont ainsi été décidées contre des éléments pénétrant le territoire égyptien.
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[1] https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000035932811
[2] https://www.rfi.fr/fr/afrique/20200612-mort-droukdel-aqmi-implication-etats-unis-usa?ref=tw_i
[3] https://mondafrique.com/le-president-issoufou-accueille-une-base-militaire-emiratie-au-niger/

https://www.africaintelligence.fr/afrique-ouest/2019/08/28/le-projet-de-base-emiratie-en-suspens,108369797-bre

[4] https://www.aa.com.tr/fr/afrique/lestonie-décide-de-retirer-ses-forces-déployées-au-mali/2503117
[5] https://www.decryption.fr/le-niger-nouveau-porte-avion-de-la-france-en-afrique/
[6] https://www.bbc.com/afrique/region-53824591
[7] https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/21/le-parlement-egyptien-approuve-une-possible-intervention-en-libye_6046815_3212.html
[8] https://egypt-papers.disclose.ngo/fr/chapter/operation-sirli
[9] https://www.revueconflits.com/ces-emirats-unis-a-la-france/

Faire un effort de formation pour renforcer l’employabilité

Faire un effort de formation pour renforcer l’employabilité.


« Pour affronter les changements majeurs induits par la transition numérique et environnementale, la France doit prendre, dès maintenant, le tournant de la formation » (Alain Roumilhac (ManpowerGroup France)

La lame de fond qui transforme actuellement le monde du travail français n’a jamais revêtu une telle force. Nous faisons face à des défis énormes : atteinte du plein-emploi, accompagnement des salariés aux innovations de rupture et inclusivité des talents.

Le marché de l’emploi reste dynamique mais doit s’adapter aux enjeux des nouvelles technologies. Les innovations de rupture représentent des opportunités extraordinaires mais sont également sources d’angoisse pour de nombreux salariés. J’ai la conviction que nous pourrons surmonter ces défis en investissant pour renforcer l’employabilité des salariés tout en attirant de nouveaux profils.
A l’heure où les transitions numériques et environnementales s’accélèrent, un risque important existe, de décalage entre les besoins des entreprises et les compétences des talents disponibles.
Notre étude, The Great Realization, montre que six employés sur dix devront acquérir des compétences nouvelles pour exercer leur métier dans le monde de demain. L’enjeu à l’avenir sera d’aborder la disparition de certains métiers à cause d’innovations de rupture et d’accompagner la transition environnementale des entreprises.

Pour affronter les changements majeurs induits par la transition numérique et environnementale, la France doit prendre, dès maintenant, le tournant de la formation pour que ces nouveaux métiers soient sources d’opportunité. C’est une nécessité pour faire de notre pays un leader dans ces deux domaines.

Avec un taux de chômage à 7,1%, la France s’approche du plein-emploi. Néanmoins, un plein-emploi soutenable, agile et protecteur ne pourra être atteint qu’à la condition que les politiques de ressources humaines soient plus inclusives. En effet, de nombreux profils sont tenus éloignés de l’emploi à cause du manque d’adéquation entre les politiques RH et les spécificités des talents.
Rigidités. Les politiques de recrutement sont encore trop fondées sur des critères d’âge, de diplômes ou de zones géographiques, rigidifiant et fragmentant l’accès à l’emploi. En conséquence, nous sommes un des rares pays où coexistent un chômage élevé et une pénurie forte de talents.

L’employabilité ne peut pas être un mot cosmétique. Il nous impose des efforts de tous les jours en direction des salariés et des demandeurs d’emploi. A mon sens, c’est là le cœur de notre mission en faveur de l’attractivité française.

Distribution- Un Conseil national du commerce pour quoi faire ?

Un Conseil national du commerce pour quoi faire ?

Olivia Grégoire, soldat perdu du parti socialiste dans le gouvernement Macron, s’efforce d’exister alors que le chef d’État a nettement opéré un virage à droite. Du coup, elle prend une initiative consistant à créer une institution supplémentaire : le Conseil national du commerce. Le tout avec des objectifs un peu surréaliste visant à supprimer les zones commerciales actuelles. Bref l’utopie socialiste coupée des réalités qui rebondit.

L’objectif est louable mais surréaliste, il s’agit est de « reconstruire un commerce qui s’intègre dans un lieu de vie, densifié et mêlé à des logements, des services et des bureaux, le tout avec des signatures architecturales et environnementales innovantes », développe la ministre chargée des PME et du Commerce. Soit l’inverse de ce qui a longtemps été fait en France. L’enjeu est fort : au-delà de l’économie, c’est la vie de la cité qui est en cause ainsi que l’image de marque du pays auprès des touristes.

Tout cela finira évidemment en eau de boudin, il s’agit d’une vision de bobos urbains qui ignorent sans doute qu’elle est la structure de l’urbanisme aujourd’hui et les réalités du secteur de la distribution.

Restera sans doute une institution supplémentaire qui sera présidée par Thierry Mandon ancien secrétaire d’État à la simplification de Hollande et qui évidemment n’a jamais rien simplifié. Avant de vouloir révolutionner les structures de distribution, on ferait mieux de soutenir les derniers petits commerces qui risquent de disparaître encore plus massivement.

En guise d’amorce, une enveloppe de 24 millions d’euros sera débloquée en 2023, avec entre 10 et 30 « démonstrateurs » à la clef. « L’État ne va pas financer seul cette transformation, mais l’impulser avec les collectivités locales et l’accélérer », veut croire Olivia Grégoire.

Un Conseil national du commerce pour quoi faire ?

Un Conseil national du commerce pour quoi faire ?

Olivia Grégoire, soldat perdu du parti socialiste dans le gouvernement Macro s’efforce d’exister alors que le chef d’État a nettement opéré un virage à droite. Du coup elle prend une initiative consistant à créer une institution supplémentaire : le conseil national du commerce. Le tout avec des objectifs un peu surréaliste visant à supprimer les zones commerciales actuelles. Bref l’utopie socialiste coupée des réalités qui rebondit.

L’objectif est louable mais surréaliste, il s’agit est de « reconstruire un commerce qui s’intègre dans un lieu de vie, densifié et mêlé à des logements, des services et des bureaux, le tout avec des signatures architecturales et environnementales innovantes », développe la ministre chargée des PME et du Commerce. Soit l’inverse de ce qui a longtemps été fait en France. L’enjeu est fort : au-delà de l’économie, c’est la vie de la cité qui est en cause ainsi que l’image de marque du pays auprès des touristes.

Tout cela finira évidemment en euu de boudin, il s’agit d’une vision de bobos urbains qui ignorent sans doute qu’elle est la structure de l’urbanisme aujourd’hui et les réalités du secteur de la distribution.

Restera sans doute une institution supplémentaire qui sera présidée par Thierry Mandon ancien secrétaire d’État à la simplification de Hollande et qui évidemment n’a jamais rien simplifié. Avant de vouloir révolutionner les structures de distribution, on ferait mieux de soutenir les derniers petits commerces qui risquent de disparaître encore plus massivement

En guise d’amorce, une enveloppe de 24 millions d’euros sera débloquée en 2023, avec entre 10 et 30 « démonstrateurs » à la clef. « L’État ne va pas financer seul cette transformation, mais l’impulser avec les collectivités locales et l’accélérer », veut croire Olivia Grégoire.

Crise de l’énergie : faire davantage pour les entreprises (Xavier Bertrand)

Crise de l’énergie : faire davantage pour les entreprises (Xavier Bertrand)

À juste titre Xavier Bertrand considère que le plan français n’est pas adapté aux enjeux économiques français pour les entreprises. Une enquête menée par la fédération des petites et moyennes entreprises Montre que 10 % d’entre elles pourraient mettre la clé sous la porte suite au augmentation des prix de l’énergie.

« Il faut faire davantage, notamment pour la facture d’énergie de nos entreprises, et il faut aller bien au-delà des 12 milliards d’euros qui ont été annoncés », a déclaré M. Bertrand.
« Les Allemands font 200 milliards, et nous on fait 12 », a-t-il ajouté.

Le gouvernement a annoncé jeudi de nouvelles aides pour soutenir entreprises et collectivités avec une enveloppe totale de près de 12 milliards d’euros.
Pour Xavier Bertrand, « contrairement à ce qu’on peut imaginer, il est plus intéressant de mettre de l’argent aujourd’hui pour les aider à payer leurs factures, de façon à ce qu’elles ne mettent pas la clé sous la porte. Parce que si les entreprises concernées ferment, vous allez avoir des prestations à verser ».

« Soit le gouvernement (…) obtient de Bruxelles d’avoir une liberté pour passer des contrats entre EDF et les entreprises, ce que l’Espagne et le Portugal ont obtenu, et dans ces cas là ça ne coutera pas le même argent, ou alors il faut augmenter les aides », a-t-il dit.

Réindustrialisation : Faire de l’inflation des matières premières une opportunité

Réindustrialisation : Faire de l’inflation des matières premières une opportunité

Le contexte inflationniste repose l’équation de la rentabilité. Surtout, ses incidences sur le coût de l’énergie et des approvisionnements ouvrent de nouvelles opportunités pour les PME et ETI : en révisant leurs plans directeurs, elles ont une carte gagnante à jouer à condition de miser sur l’investissement de leurs outils de production. Par Jacques Schaffnit, operating partner chez I&S Adviser.(dans la Tribune)

Indubitablement, les matières premières et l’énergie sont les deux préoccupations centrales des PME et ETI du secteur industriel en ce début d’automne. Et les prévisionnistes s’accordent sur un point : aucun de ces coûts ne reviendra à son niveau d’avant crise à court terme, lié à un phénomène non de pic, mais de plateau qui se ré-élève mois après mois. Par conséquent, les dirigeants d’entreprises industrielles n’ont pas d’autre choix que de retravailler leur plan directeur d’usine à 5 ans. Avec comme objectif de se réinventer.
Les nouveaux paramètres des plans directeurs à 5 ans.

Face à la nouvelle donne de 2022, et, quel que soit le type d’activité industrielle, le plInflation des matières premières, unean directeur doit revoir l’ensemble des coûts et intégrer de nouveaux paramètres : en premier lieu l’inflation qui va peser sur les dépenses à court et à moyen terme ; ainsi que les démarches concourant à faire des économies d’énergie et à décarboner les activités.
Pour cela, un seul mot d’ordre : relancer les investissements. Non seulement ces investissements sont indispensables, mais surtout ils sont devenus inévitables et ne peuvent plus être reportés. Trop d’équipements de production dans les PME sont en effet énergivores et à l’origine de gaspillages. Les industriels doivent profiter de ce momentum pour réaliser les investissements qu’ils n’ont pas faits jusque-là.

La première difficulté pour passer à l’action est de changer la façon dont les dirigeants de PME-PMI préparent et gèrent le développement de leurs activités.
Beaucoup vont notamment devoir accepter de consentir à des dépenses supérieures à celles qu’ils ont l’habitude de s’autoriser en temps de tension économique. Ce qu’ils doivent avant tout percevoir, c’est que c’est non seulement possible, mais aussi qu’ils en sortiront gagnants.
Tout d’abord, investir dans ses usines et ses équipements de production permet des gains et qui plus est, des gains immédiats : baisse de la consommation d’énergie, donc de la facture d’électricité et/ou de gaz ; maintien, voire augmentation de la productivité ; diminution des rebuts grâce aux performances améliorées des machines – ce qui permet de consommer (et donc d’acheter) moins de matières. Par exemple, le dirigeant peut changer ou effectuer des travaux sur ses systèmes de chauffage et d’isolation de ses bâtiments, ajuster sa flotte automobile ou encore remplacer les machines

De plus, il faut distinguer rentabilité industrielle et rentabilité financière. En investissant maintenant, le dirigeant se donne les moyens d’absorber le risque et les hausses prévisibles qui vont peser sur le résultat opérationnel de son entreprise à moyen terme. En effet, l’inflation et les économies permises par les investissements changent le calcul de rentabilité. Si jusque-là, le payback était relativement long à obtenir, ce n’est plus le cas depuis mi-2022 – il est parfois même obtenu en 2 fois moins de temps dans certains cas observés (en passant de 5 ans à 2 ans et demi). Au bout du compte, l’investissement s’avère rentable à court terme et à moyen terme.

La seconde difficulté pour les dirigeants de PME-PMI est celle du cash disponible – et donc l’épineuse question de la capacité financière de l’entreprise à investir. Soit l’entreprise a la trésorerie suffisante et dans ce cas, son défi est avant tout d’oser avancer. Soit elle ne l’a pas et s’offre alors à elle différentes options à étudier.
Elle peut par exemple trouver un équilibre intéressant dans les offres de leasing d’équipements de production et matériels d’entreprise proposées par les établissements financiers. Dans ce cas, il y a fort à parier que le gain productif généré avec les nouveaux équipements sera supérieur aux économies réalisées (en premier lieu sur la facture d’énergie), ce qui rend pertinent le modèle de financement des investissements inscrits dans le plan directeur. La PME-PMI aura de surcroît le choix de garder ou non en fin de période les équipements acquis en leasing en se basant sur les bénéfices constatés.
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La crise énergétique et les tensions sur les matières premières peuvent au bout du compte devenir des vecteurs de réindustrialisation et de modernisation de l’outil productif de la France.
Ce qui a manqué dans beaucoup de nombreuses situations et pendant de trop nombreuses années, c’est l’investissement structure

Jusque récemment encore, rien n’y incitait ni n’y contraignait. Les nouveaux paramètres nés des tensions inflationnistes sur les énergies et les matières premières, en modifiant les logiques de calcul de rentabilité, rendent l’investissement non seulement pertinent d’un point de vue « ROI », mais aussi indispensable pour créer de la valeur et assurer sa pérennité à long terme. Restera alors à faire les bons choix pour projeter son entreprise dans le futur et attirer et fidéliser les compétences clés de demain, sujet sur lequel il est important que le dirigeant ne travaille pas et se fasse épauler idéalement par ceux qui l’ont déjà fait comme les operating partners.
Jacques Schaffnit

L’arriviste ultra gauchiste Sandrine Rousseau risque de faire éclater EELV

L’arriviste ultra gauchiste Sandrine Rousseau risque de faire éclater EELV

Ce qu’il se passe chez EELV recouvre une évolution plus générale à gauche. La conquête du pouvoir ne se conçoit plus au centre mais aux extrêmes. A ce compte, toutes les surenchères sont bonnes à prendre Un papier du monde.

Le problème de l’extrémisme et de l’ultra gauchisme, c’est qu’il risque de faire éclater un parti écolo livré aussi aux ambitions personnelles ; cela d’autant plus que ce parti n’a pas de véritable colonne vertébrale idéologique véritable, ce qui autorise tous les excès . NDLR

Qui se souvient encore du score de Yannick Jadot aux élections européennes de 2019 ? Des espoirs que l’ancien militant de Greenpeace avait alors suscités dans la famille écologiste ? Le 26 mai de cette année-là, la tête de liste d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) avait remporté 13,48 % des suffrages exprimés, laissant loin derrière ses concurrents de gauche. La liste conduite par Raphaël Glucksmann n’avait enregistré que 6,19 % des suffrages exprimés, celle de La France insoumise (LFI), menée par Manon Aubry 6,31 %, réduisant à néant l’espoir de Jean-Luc Mélenchon de s’imposer comme l’opposant numéro un à Emmanuel Macron.

Pour les écologistes, une occasion historique se présentait de chambouler la hiérarchie de la gauche plurielle en supplantant le Parti socialiste, dynamité par la récente défaite de François Hollande.

La montée continue des préoccupations liées au réchauffement climatique donnait quelque crédit au pari. La stratégie était empreinte de bon sens. Elle consistait à renforcer l’assise locale du mouvement avant de revendiquer la conquête et l’exercice du pouvoir national dans le cadre d’un large rassemblement allant de la gauche au centre.

La première partie du contrat a été remportée haut la main. En témoigne la vague verte de 2020, qui a vu plusieurs métropoles, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, basculer aux mains des écologistes. La seconde partie, beaucoup plus aléatoire au regard de l’histoire du mouvement, a en revanche débouché sur un fiasco. Yannick Jadot a terminé la présidentielle avec moins de 5 % des suffrages exprimés au terme d’une campagne qui n’a jamais décollé.

EELV, qui revendique 11 000 adhérents, est de nouveau en proie à de graves déchirements internes autour d’une réforme des statuts maladroitement conduite par sa direction. Seule l’élection de vingt-trois députés Verts en juin sauve un peu la mise, à ceci près que la plupart des élus écolos doivent leur victoire au bon vouloir de Jean-Luc Mélenchon.

En outre, le groupe est, en pleine rentrée parlementaire, déstabilisé par les accusations publiques portées par l’une de ses membres, Sandrine Rousseau, contre son coprésident, Julien Bayou. Désigné à la vindicte pour violence psychologique à l’égard de son ex-compagne, fait qu’il conteste, l’élu a dû se mettre en retrait de cette fonction avant de démissionner, quelques jours plus tard, de la présidence du parti. Selon le quotidien Libération, il vivait depuis trois ans sous la pression d’un collectif féministe informel qui lui reprochait sa conduite et enquêtait sur ses relations avec les femmes.

Geodis (SNCF): Une ouverture du capital, pour quoi faire ?

Geodis (SNCF): Une ouverture du capital, pour quoi faire ?

 

Dans un long entretien à La Tribune, Marie-Christine Lombard, la présidente du directoire du groupe de logistique Geodis, filiale de la SNCF, explique l’impact du ralentissement économique sur l’activité et affirme ses ambitions pour le développement du groupe au cours des prochaines années en dépit des incertitudes qui pèsent sur ce marché en pleine évolution. A l’affût de nouvelles acquisitions, Marie-Christine Lombard n’exclut pas une ouverture du capital de Geodis en cas d’opération très importante si la SNCF ne peut suivre financièrement.

  • On peut contester ouverture du capital dans la mesure où les résultats et le développement de cette  filiale de la SNCF ( avec keolis  autre filiale spécialisée dans le transport de personnes)  contribuent largement à l’équilibre des comptes du groupe SNCF. Il est clair qu’une ouverture du capital réorientera sles profits vers des actionnaires privés. On peut comprendre que la présidente du directoire  issue de la banque et de grands groupes privés veuille  peut-être s’éloigner   de la SNCF. Ne pas oublier cependant que la construction de Geodis est le fruit du dynamisme du groupe tout autant que des faibles exigences de la SNCF pendant longtemps  à l’égard des profits de sa filiale . Ce qui a permis de constituer le plus grand groupe de transports terrestres français. Une ouverture du capital serait une manière discrète de privatiser.À noter enfin que le changement capital d’une filiale incombe à la direction du groupe et non à la filiale ! NDLR

 

 

 

Interview 

L’économie mondiale ralentit et le scénario d’une récession n’est pas exclue. Observez-vous déjà ce ralentissement dans votre activité ?

MARIE-CHRISTINE LOMBARD- Au premier semestre, nous n’avons pas senti de ralentissement. Notre chiffre d’affaires et notre résultat ont fortement augmenté. Cela a été le cas également pour nos concurrents directs cotés en bourse. Pour autant, les résultats de certains d’entre eux sont un peu en trompe-l’œil puisque la croissance de leurs ventes provient uniquement d’une hausse des prix. Il faut donc davantage regarder la courbe des volumes. Et là, nous avons fait mieux que le marché global pour tous les modes de transport. En revanche, il est vrai qu’au cours de ce deuxième trimestre, nous observons un tassement des volumes dans l’aérien et le maritime sur certains axes comme l’Asie-Europe. Vu le poids de ce corridor, il y a là le signe d’un ralentissement qui s’amorce. S’il y a moins de volumes, cela signifie que les Européens, dont 80% des produits qu’ils consomment proviennent d’Asie et de Chine en particulier, ont déjà commencé à diminuer leur consommation. Certes, pour l’aérien, le phénomène est assez classique à cette période, et l’on voit généralement un redémarrage en octobre-novembre au moment des périodes de pic sur les produits high tech. En revanche, pour le maritime, ce tassement estival est inhabituel puisque cette saison correspond traditionnellement à un pic d’activité.

Êtes-vous inquiète pour les prochains mois ?

Je fais une grosse différence entre 2022 et 2023. Pour les derniers mois de l’année 2022, il n’y aura pas d’effondrement du marché d’une manière générale, sauf évènement externe grave évidemment. En revanche, pour 2023, nous sommes dans l’inconnu. La dépense logistique pour les biens consommés représente un marché énorme de 5.600 milliards d’euros, dont un peu moins de la moitié, 2.600 milliards d’euros, est externalisé vers des sociétés de logistique. Pour des opérateurs globaux et diversifiés comme Geodis, même si le marché global de la dépense logistique devait se contracter, la partie externalisée à des logisticiens devrait résister car les entreprises cherchent des solutions pour optimiser leur chaîne d’approvisionnement, qui passent par un recours à des experts. Si le PIB mondial se grippe, le marché du fret et de la logistique se contractera. La corrélation de notre activité au PIB est très forte, la croissance du transport et de la logistique est généralement plus élevée que celle de l’économie quand elle est en croissance. Au cours des dix dernières années par exemple, le marché a cru à un rythme plus rapide que celui du PIB.

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