2017 : Duflot candidate pour faire disparaître les verts
Avec la candidature annoncée de Cécile Duflot pour les primaires d’Europe écologie les Verts, ce pourrait bien être la mort annoncée du mouvement politique des verts. Cécile Duflot est en effet l’une des personnalités les plus détestées par l’opinion publique en raison notamment de son sectarisme. Plus rouge que verte Duflot pourrait obtenir un score encore plus désastreux qu’Eva Joly, soit autour de 2 %. L’ancienne ministre du Logement Cécile Duflot annonce en effet, dans une lettre publiée samedi par Libération, qu’elle sera candidate à la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) prévue fin octobre, en vue de l’élection présidentielle de 2017. . « Au travers de la primaire de l’écologie, j’ai décidé de concourir à l’élection présidentielle de 2017″, dit-elle dans cette lettre adressée aux adhérents écologistes. « Rien ne nous sera donné. Rien ne nous sera épargné. L’espace est mince. Mais il existe », ajoute-t-elle. « Tout a été fait et sera fait pour nous écarter : la bataille à venir s’annonce rude. Y compris pour recueillir les 500 signatures nécessaires (…) Nous devons tenir bon. » A 41 ans, la députée de Paris rejoint dans la course à la primaire écologiste l’eurodéputée et ancienne directrice de Greenpeace France, Michèle Rivasi, qui a annoncé début août sa candidature, et l’eurodéputé Yannick Jadot qui s’est dit prêt à y participer. Les prétendants à la primaire ont jusqu’à la fin du mois d’août pour obtenir le parrainage de 36 des 240 conseillers fédéraux d’EELV, requis pour participer au scrutin prévu fin octobre qui sera ouvert aux adhérents et aux sympathisants. « Au moment (…) de désigner la personne qui doit nous représenter dans le débat présidentiel, posez-vous une seule question : qui sera la plus apte? Qui pourra supporter la mitraille? Qui tiendra bon contre vents et marées? Qui ira au bout sans ciller? », souligne Cécile Duflot, créditée de 1 à 3% des intentions de vote dans les sondages pour 2017. Esquissant les grandes lignes de son programme, l’ancienne numéro un d’EELV prône notamment une « France 100% renouvelable qui sorte enfin de l’hiver nucléaire » et une réorientation de la politique européenne « pour que l’Europe ne se meure sous les coups de butoirs conjugués des nationaux populistes et des ultralibéraux ». Elle propose également un traité environnemental européen, un renforcement du parlement et indique que la bataille contre le Front national sera sa priorité. En 2012, Cécile Duflot s’était effacée en faveur de l’ancienne juge d’instruction Eva Joly, en expliquant ne « pas avoir les épaules assez larges pour porter seule une telle charge ». Mais depuis un an, le ton a changé et la députée n’a pas dissimulé ces derniers mois son envie de se lancer dans la course à la présidentielle. La décision début juillet de Nicolas Hulot de ne pas être candidat a ouvert la voie à Cécile Duflot, qui avait toujours affirmé qu’elle soutiendrait l’ancien présentateur d’Ushuaïa si ce dernier se présentait. L’ex-ministre, qui n’est pas parvenue à s’imposer comme la candidate naturelle du parti, était jusqu’à présent opposée à une primaire, critiquant une exercice fratricide et refusant d’être le « punching-ball d’une nouvelle mécanique infernale », dans une allusion au duel de 2012. Cécile Duflot a quitté le ministère du Logement en mars 2014 lorsque Manuel Valls s’est installé à Matignon et n’a depuis pas mâché ses mots contre le Premier ministre et François Hollande, à qui elle a reproche de s’être éloigné du socle de sa victoire en 2012. Divisé entre les « réformistes » pro-gouvernement et les « contestataires » favorables à une rupture claire avec le Parti socialiste, EELV a traversé en 2015 une année noire, marquée par le départ de plusieurs de ses responsables, et secoué par l’affaire Denis Baupin. « Je prends ma part de notre histoire commune, de nos succès comme de nos échecs », dit Cécile Duflot. « Les derniers mois en particulier ont été douloureux pour l’écologie politique. Les divisions organisées, les débauchages orchestrés, les déceptions mal maîtrisées nous ont considérablement affaiblis. Mais nous devons impérativement relever la tête. »
(Avec Reuters
Comment faire 100 milliards d’euros d’économies d’ici 5 ans
Comment faire 100 milliards d’euros d’économies d’ici 5 ans
Dans une étude publiée par le Figaro l’IFRAP détaille comment économiser 100 milliards d’ici 5 ans. Seule la hausse des dépenses dans le régalien sera tolérée (3,2 milliards d’euros par an, soit 16 milliards sur cinq ans) avec, la création, d’ici 2022, de 6000 postes dans la défense, 5000 dans la gendarmerie et la police et 4000 dans le secteur judiciaire et pénitentiaire. Ces dernières dépenses et les recettes des cessions immobilières (2,3 milliards par an, soit 11,5 milliards sur cinq ans) incluses, la trajectoire insufflée par l’iFRAP permettrait d’économiser 91 milliards d’euros d’ici 2022. Voici le détail des économies par année, à multiplier par cinq, donc, pour atteindre les 91 milliards d’euros d‘ici 2022.
• Personnel: 4,7 milliards d’euros annuels (soit 23,5 milliards sur cinq ans)
Cet effort passe par 45.000 départs à la retraite non remplacés dans la fonction publique d’Etat (1,4 milliard d’euros d’économies), deux départs à la retraite sur trois non remplacés dans la fonction publique territoriale (un milliard), le non remplacement total des départs en retraite dans la fonction publique hospitalière (500 millions), le non renouvellement des postes dans les différents organismes de l’Etat (500 millions) et au sein des divers organismes de Sécu (100 millions).
S’ajoutent le gel du point d’indice de la fonction publique (300 millions), la suppression du supplément familial de traitement (400 millions) et la lutte contre l’absentéisme (500 millions). «Cet effort ne sera pas possible sans revoir la question du statut de la fonction publique, en particulier la question du temps de travail, indique Agnès Verdier-Molinié, directrice de l’iFRAP. En augmentant le temps de travail de 1607 à 1750 heures travaillées par an, on gagne 400.000 postes en équivalent temps plein. En effet, le non-remplacement implique d’augmenter le nombre d’heures travaillées sans recourir aux heures supplémentaires. C’est particulièrement vrai dans l’éducation nationale où il faudrait au minimum augmenter le temps de travail de deux heures supplémentaires pour le second degré».
• Retraites: 6,7 milliards d’euros annuels (soit 33,5 milliards sur cinq ans)
Si l’on aligne les régimes public-privé et si on commence à allonger l’âge de départ à la retraite pour arriver à 65 ans en 2028, on peut économiser respectivement 3,4 milliards d’euros annuels et 3,3 milliards d’euros par an.
• Refonte du système de protection sociale: 4,8 milliards d’euros annuels (soit 24 milliards sur cinq ans)
La mise en place de l’allocation sociale unique ferait économiser 2 milliards d’euros à la fois sur les frais de gestion et le montant des aides versées sous condition de ressources «qui ont augmenté de 40% depuis 2009 (on compte 47 aides sous condition de ressources actuellement)» précise l’iFRAP. La fondation évalue les économies à faire sur le développement de la chirurgie ambulatoire à 800 millions, la réduction des actes médicaux inutiles à 500 millions et la réduction de l’aide médicale d’Etat à 100 millions.
Pour l’assurance chômage, 700 millions pourraient être économisés en alignant le régime des intermittents du spectacle avec les intérimaires et en appliquant la dégressivité des allocations, ainsi qu’en réduisant le temps d’allocation à 18 mois (contre deux ans actuellement).
Enfin, la baisse des subventions d’investissement dans les HLM contribuerait à faire baisser les dépenses de 700 millions.
• Economies supplémentaires: 2,9 milliards d’euros annuels (soit 14,5 milliards sur cinq ans)
C’est sans compter la suppression du complément de rémunération dans les Dom (hors militaires, hors indexation et prime d’éloignement) qui permettrait de gagner 200 millions, la rationalisation des achats de l’Etat (900 millions), la fusion des établissements scolaires et leur gestion donnée aux communes (600 millions), la réduction du réseau diplomatique (400 millions), la fusion des caisses de la Sécu (200 millions), et la baisse des subventions aux associations (300 millions). Du côté des différents organismes de l’Etat (opérateurs), la réduction des coûts divers – notamment des subventions aux cinémas – ferait aussi baisser les dépenses de 800 millions.