Archive pour le Tag 'faiblesse'

Politique – Défense européenne : la grande faiblesse

Politique – Défense européenne : la grande faiblesse

L’Europe n’est pas une grande puissance militaire, mais ses instruments financiers lui permettent de peser sur le champ de bataille. Elle doit néanmoins lancer au plus vite un véritable programme d’investissement dans la défense, estime le chercheur Pierre Haroche dans une tribune au « Monde ».

« L’Europe est un géant économique, un nain politique et un ver de terre militaire », observait, il y a plus de trente ans, Mark Eyskens, ancien ministre belge des affaires étrangères. Cependant, la guerre en Ukraine nous rappelle que la frontière entre puissance économique et puissance militaire est extrêmement poreuse. Non seulement les sanctions économiques et financières adoptées depuis février relèvent des compétences de l’Union, mais c’est aussi sa force de frappe budgétaire qui permet à la Commission européenne de proposer un plan de 210 milliards d’euros afin de réduire la dépendance européenne aux énergies fossiles russes. Et sur le terrain des livraisons d’armes, c’est un instrument récent, la Facilité européenne pour la paix, qui a permis à Bruxelles de subventionner le soutien militaire à l’Ukraine à hauteur de 2 milliards d’euros.

Autrement dit, si l’Europe n’est pas une grande puissance militaire, ses instruments financiers lui permettent de peser sur le champ de bataille.

Le 18 mai, la Commission européenne a proposé de franchir un pas supplémentaire : utiliser le budget européen pour subventionner le réarmement des Etats membres et favoriser les achats en commun. En réponse à l’agression russe, de nombreux Etats membres ont en effet décidé d’augmenter leurs dépenses de défense. En proposant de faciliter et de subventionner les projets d’achat de mêmes capacités militaires par plusieurs Etats membres, la Commission cherche à renforcer la coopération entre armées nationales et à créer des économies d’échelle.

L’expérience montre que l’achat du même matériel favorise souvent, en aval, la coopération en matière de formation, d’entraînement, de doctrine, et d’entretien. In fine, des armées disposant des mêmes équipements se coordonnent beaucoup plus facilement en opération. Financer des acquisitions conjointes, c’est enclencher une spirale vertueuse, une forme d’intégration militaire, non par le haut – les structures de commandement – mais par le bas – le matériel et la pratique.

L’objectif est aussi d’éviter la concurrence entre armées européennes. Comme l’acquisition conjointe des vaccins contre le Covid-19, celle de matériel militaire protégerait particulièrement les « petits » pays, qui risqueraient, sinon, de voir leurs commandes passer après celles des « gros » acheteurs.

L’objectif est enfin de promouvoir l’autonomie stratégique européenne en favorisant l’achat d’armes fabriquées en Europe plutôt qu’importées des Etats-Unis. Il s’agit ainsi de faire bénéficier l’économie européenne des emplois que peut générer cet effort de réarmement, mais aussi de ne pas être trop dépendant de puissances extérieures. Le casse-tête que pose actuellement la dépendance énergétique de l’Europe à l’égard de la Russie nous y incite. Même si, contrairement à la Russie, les Etats-Unis sont des alliés, la présidence Trump a montré que cet allié n’était pas forcément toujours aligné sur les intérêts européens.

Politique de Défense européenne : la grande faiblesse

Politique de Défense européenne : la grande faiblesse

L’Europe n’est pas une grande puissance militaire, mais ses instruments financiers lui permettent de peser sur le champ de bataille. Elle doit néanmoins lancer au plus vite un véritable programme d’investissement dans la défense, estime le chercheur Pierre Haroche dans une tribune au « Monde ».

« L’Europe est un géant économique, un nain politique et un ver de terre militaire », observait, il y a plus de trente ans, Mark Eyskens, ancien ministre belge des affaires étrangères. Cependant, la guerre en Ukraine nous rappelle que la frontière entre puissance économique et puissance militaire est extrêmement poreuse. Non seulement les sanctions économiques et financières adoptées depuis février relèvent des compétences de l’Union, mais c’est aussi sa force de frappe budgétaire qui permet à la Commission européenne de proposer un plan de 210 milliards d’euros afin de réduire la dépendance européenne aux énergies fossiles russes. Et sur le terrain des livraisons d’armes, c’est un instrument récent, la Facilité européenne pour la paix, qui a permis à Bruxelles de subventionner le soutien militaire à l’Ukraine à hauteur de 2 milliards d’euros.

Autrement dit, si l’Europe n’est pas une grande puissance militaire, ses instruments financiers lui permettent de peser sur le champ de bataille.

Le 18 mai, la Commission européenne a proposé de franchir un pas supplémentaire : utiliser le budget européen pour subventionner le réarmement des Etats membres et favoriser les achats en commun. En réponse à l’agression russe, de nombreux Etats membres ont en effet décidé d’augmenter leurs dépenses de défense. En proposant de faciliter et de subventionner les projets d’achat de mêmes capacités militaires par plusieurs Etats membres, la Commission cherche à renforcer la coopération entre armées nationales et à créer des économies d’échelle.

L’expérience montre que l’achat du même matériel favorise souvent, en aval, la coopération en matière de formation, d’entraînement, de doctrine, et d’entretien. In fine, des armées disposant des mêmes équipements se coordonnent beaucoup plus facilement en opération. Financer des acquisitions conjointes, c’est enclencher une spirale vertueuse, une forme d’intégration militaire, non par le haut – les structures de commandement – mais par le bas – le matériel et la pratique.

L’objectif est aussi d’éviter la concurrence entre armées européennes. Comme l’acquisition conjointe des vaccins contre le Covid-19, celle de matériel militaire protégerait particulièrement les « petits » pays, qui risqueraient, sinon, de voir leurs commandes passer après celles des « gros » acheteurs.

L’objectif est enfin de promouvoir l’autonomie stratégique européenne en favorisant l’achat d’armes fabriquées en Europe plutôt qu’importées des Etats-Unis. Il s’agit ainsi de faire bénéficier l’économie européenne des emplois que peut générer cet effort de réarmement, mais aussi de ne pas être trop dépendant de puissances extérieures. Le casse-tête que pose actuellement la dépendance énergétique de l’Europe à l’égard de la Russie nous y incite. Même si, contrairement à la Russie, les Etats-Unis sont des alliés, la présidence Trump a montré que cet allié n’était pas forcément toujours aligné sur les intérêts européens.

Français : Faiblesse également criante des enseignants

Français : Faiblesse également criante des enseignants

Si le classement international Pisa a révélé le niveau assez lamentable des élèves de l’Hexagone tant en mathématiques qu’en français, un des facteurs explicatifs provient aussi de l’extrême faiblesse des enseignants eux-mêmes. En cause, l’affaiblissement de la formation et des diplômes ainsi que des conditions sociales indigentes.

Partout en France, les jurys d’académie pointent des faiblesses criantes des futurs professeurs des écoles en maîtrise de la langue française.

Des étudiants de niveau bac+5 qui ne connaissent pas le mot «chancelant», qui confondent déterminants et pronoms et dont les références littéraires sont pauvres, supplantées par les séries et dessins animés.

Alors que les inscriptions aux concours enseignants 2023 sont closes , les rapports de jury des épreuves 2022 viennent cruellement éclairer le niveau des futurs professeurs des écoles.

Publiés par les académies avant que ne débute la future session, pour aiguiller les candidats, ils pointent, partout en France, d’importantes lacunes en maîtrise de la langue française. «Les qualités rédactionnelles demeurent essentielles pour ce concours visant à recruter de futurs experts qui ont en charge l’apprentissage de la langue aux plus jeunes de nos élèves, rappelle le rapport de jury de l’académie d’Aix-Marseille.

Economie-Baisse de productivité: en cause la faiblesse de l’industrialisation

Economie-Baisse de productivité: en cause la faiblesse de l’industrialisation

Comme souvent, il y a plusieurs facteurs explicatifs à la baisse inquiétante de la productivité en France. Parmi les facteurs conjoncturels on note la guerre en Ukraine, le Covid. Mais il y a des facteurs plus structurels comme la baisse de l’industrialisation depuis des années, le manque de qualification aussi le rapport au travail. La France crée bien des emplois mais ce sont surtout des emplois de services gourmands en main-d’œuvre. La richesse nationale augmente moins que les effectifs.

Entre fin 2019 et fin 2022, près de 1,1 million d’emplois nets se sont additionnés, soit une hausse de 4,3 %, alors que la valeur ajoutée dépasse à peine son niveau de fin 2019, en hausse de 1,2 %. Ce qui a contribué à ramener le taux de chômage à 7,2 % fin 2022.

Cette nouvelle croissance riche en emplois réjouit d’un côté mais inquiète d’un autre . En trois ans, la productivité par tête a baissé de 3,4 % en France. «On change de monde», résume Eric Heyer, le chef économiste de l’OFCE. Sur les dix dernières années, la productivité augmentait en moyenne de 0,85 % par an en France. La rupture de tendance est encore plus nette dans l’industrie manufacturière, avec une baisse de 7 % des gains de productivité depuis 2019.

Mis à part l’Espagne, aucun autre grand pays européen n’a enregistré une chute aussi brutale de sa productivité depuis le Covid.

Compte tenu de la faiblesse de la production du secteur industriel toujours inférieure de 7 % à l’avant-Covid, le nombre d’emplois aurait dû être inférieur de 350 000 à son niveau actuel de fin 2022 si la productivité était restée à son rythme tendanciel. «Il est possible que les entreprises gardent des équipes de réserve pour faire face aux arrêts maladie et à l’augmentation du turn-over. Mais là aussi, l’effet sera transitoire. Si cela devient la nouvelle norme, elles adapteront leur organisation», estime l’économiste Eric Heyer.

Mais d’après une étude du conseil d’analyse économique, rattaché à Matignon, il y a des facteurs plus structurels: la baisse de la formation en mathématiques et en sciences en général, et l’adéquation des compétences. «Nous sommes dans une situation étrange où jamais nous n’avons eu autant de salariés diplômés et pourtant la productivité baisse» abonde Denis Ferrand. Bref des formations mal adaptées aux besoins de l’économie. Donc des salariés moins bien qualifiés, ( Soudeurs par exemple) alors qu’on forme des armées de sociologues.

Chute productivité: en cause la faiblesse de l’industrialisation

Chute productivité: en cause la faiblesse de l’industrialisation

Comme souvent, il y a plusieurs facteurs explicatifs à la baisse inquiétante de la productivité en France. Parmi les facteurs conjoncturels on note la guerre en Ukraine, le Covid. Mais il y a des facteurs plus structurels comme la baisse de l’industrialisation depuis des années. La France crée bien des emplois mais ce sont surtout des emplois de services gourmands en main-d’œuvre. La richesse nationale augmente moins que les effectifs.

Entre fin 2019 et fin 2022, près de 1,1 million d’emplois nets se sont additionnés, soit une hausse de 4,3 %, alors que la valeur ajoutée dépasse à peine son niveau de fin 2019, en hausse de 1,2 %. Ce qui a contribué à ramener le taux de chômage à 7,2 % fin 2022.

Cette nouvelle croissance riche en emplois réjouit d’un côté mais inquiète d’un autre . En trois ans, la productivité par tête a baissé de 3,4 % en France. «On change de monde», résume Eric Heyer, le chef économiste de l’OFCE. Sur les dix dernières années, la productivité augmentait en moyenne de 0,85 % par an en France. La rupture de tendance est encore plus nette dans l’industrie manufacturière, avec une baisse de 7 % des gains de productivité depuis 2019.

Mis à part l’Espagne, aucun autre grand pays européen n’a enregistré une chute aussi brutale de sa productivité depuis le Covid.

Compte tenu de la faiblesse de la production du secteur industriel toujours inférieure de 7 % à l’avant-Covid, le nombre d’emplois aurait dû être inférieur de 350 000 à son niveau actuel de fin 2022 si la productivité était restée à son rythme tendanciel. «Il est possible que les entreprises gardent des équipes de réserve pour faire face aux arrêts maladie et à l’augmentation du turn-over. Mais là aussi, l’effet sera transitoire. Si cela devient la nouvelle norme, elles adapteront leur organisation», estime l’économiste Eric Heyer.

Mais d’après une étude du conseil d’analyse économique, rattaché à Matignon, il y a des facteurs plus structurels: la baisse de la formation en mathématiques et en sciences en général, et l’adéquation des compétences. «Nous sommes dans une situation étrange où jamais nous n’avons eu autant de salariés diplômés et pourtant la productivité baisse» abonde Denis Ferrand. Bref des formations mal adaptées aux besoins de l’économie. Donc des salariés moins bien qualifiés, ( Soudeurs par exemple) alors qu’on forme des armées de sociologues.

Chine : l’inflation se tasse nettement avec la faiblesse de la croissance

Chine : l’inflation se tasse nettement avec la faiblesse de la croissance

Sous l’effet du tassement de l’activité, l’inflation se montre particulièrement sage en Chine. La Chine vise à contenir l’inflation à +3% sur l’ensemble de 2023. Elle serait alors légèrement plus élevée que l’année dernière (+2% en 2022).

L’alimentaire a tiré les prix vers le haut en mars en Chine. En particulier les fruits frais (+11,5% sur un an) et la viande de porc, de loin la plus consommée dans le pays (+9,6%).

En revanche, le prix des carburants pour le transport a baissé de 6,4% sur cette période Notamment grâce au rachat au rabis du pétrole russe.

La Chine vise à contenir l’inflation à +3% sur l’ensemble de 2023, sur fond de flambée des cours mondiaux des matières premières et de l’alimentaire. Reste que, depuis l’invasion russe de l’Ukraine, le pays est relativement épargnée par ces hausses. L’inflation chinoise serait néanmoins légèrement plus élevée que l’année dernière (+2% en 2022).

À titre de comparaison, l’inflation s’est élevée à 5% en février aux États-Unis et à 6,9% sur un an dans la zone euro en mars. La France (+5,6%) fait toujours un peu mieux que l’Allemagne (+7,8%) et l’Italie (+8,2%).

La Chine vise en tout cas un objectif de 5% de croissance cette année. Ce serait mieux que 2022 où son PIB a augmenté de 3%, mais resterait l’un des plus faibles depuis des décennies. Le Premier ministre chinois Li Qiang a d’ailleurs averti le mois dernier qu’il pourrait être difficile à atteindre.

Connaissances économiques- Le niveau des connaissances des Français qui expliquent la faiblesse du pays

Connaissances économiques- Le niveau des connaissances des Français qui expliquent la faiblesse du pays

Un sondage Ifop-Fiducial pour la Fondation Concorde montre que les Français, bien qu’intéressés, ne sont pas complétement à l’aise dans ce domaine. Si l’intérêt pour l’économie est majoritaire (66%), moins d’un Français sur deux déclare ne pas se sentir à l’aise avec les sujets relatifs à l’économie en général (PIB, dette, SMIC, taux de chômage, activité des entreprises, etc.) (46%).

Ces résultats sont confirmés par les réponses à la série de 9 questions relatives aux connaissances effectives des personnes interrogées. Seules 6% d’entre elles ont alors obtenu entre 7 et 9 bonnes réponses, tandis que 25% n’ont pas réussi à répondre correctement à plus de 2 questions. La microéconomie apparaît alors comme le domaine dans lequel les connaissances sont les plus partielles. 27% des Français évaluent correctement le coût mensuel d’un salarié au SMIC pour son entreprise , tandis que le dimensionnement d’une PME n’est connu que de 7% des personnes interrogées, contre 84% le sous-estimant.

Le groupe Allianz, de son coté a fait un sondage pour comparer les connaissances dans 19 pays européens. La France s’était classée dernière. De quoi expliquer certains blocages et retards économiques !

Echantillon de 1003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, catégorie socio-professionnelle) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI – Computer Assisted Web Interviewing) Du 6 au 10 octobre 2017.

Éducation nationale :Le ministre reconnaît l’extrême faiblesse du niveau de l’école

Éducation nationale :Le ministre reconnaît l’extrême faiblesse du niveau de l’école

Jusque-là le ministre de l’éducation nationale s’est fait très discret. Cette fois, il sort un peu du bois pour annoncer des « exigences » qui en fait ressemblent davantage à des recommandations qu’à des orientations fermes.

En effet le propos du ministre de l’éducation nationale n’est pas nouveau. Il ne fait que rabâcher ce qui est connu à savoir le manque de niveau du primaire pour entrer en secondaire, la crise du recrutement. Quant à l’exigence de l’égalité des chances c’est évidemment un slogan qui ne pourra pas être résolu tant qu’une masse d’élèves en retard des connaissances de base viendront abaisser le niveau général dans le collège unique.

Bref pas vraiment une révolution, pas même une évolution juste des mots surtout quand on prévoit d’appliquer ce qu’on qualifie de nouvelles orientations à partir du 1er janvier. Pap Ndiaye,Le ministre de l’éducation nationale, reconnaît les difficultés « concernent la crise du recrutement des professeurs » mais aussi « le niveau des élèves, dont les comparaisons internationales révèlent les lacunes préoccupantes. il Regrette que près « d’un Français sur deux ne fasse pas confiance à l’institution scolaire », le ministre évoque « la défiance générale, marquée par la montée en puissance du secteur privé et par le scepticisme exprimé d’une partie des parents ».

Le ministre a donc annoncé trois types de mesures pour 2023 . D’abord concernant les enseignements fondamentaux du CM1 à la 6e pour « faciliter le passage de l’école primaire au collège ». Ensuite
Pour faciliter « l’égalité des chances ». La troisième et dernière exigence portée par le gouvernement stipule une amélioration du fonctionnement de l’école, aussi bien dans le système de recrutement des enseignants, que dans les conditions d’accueil des élèves. Pour répondre à ses problématiques, le ministre de l’Éducation a indiqué qu’un « changement structurel » allait avoir lieu afin que les professeurs puissent notamment « mieux accompagner chaque élève ». Enfin, Pap Ndiaye a conclu sa tribune par le rappel d’un principe essentiel dans le système éducatif français : la laïcité. Un énième rappel sans beaucoup d’effet !

Déficit extérieur : la faiblesse concerne les biens

Déficit extérieur : la faiblesse concerne les biens

 

L’économiste Sébastien Jean constate, dans une tribune au « Monde », que le déficit commercial français concerne davantage les biens industriels, dont la production est délocalisée, que les services et les investissements à l’étranger, qui se portent plutôt bien.

 

Cent milliards d’euros. Au mois de mars, le déficit commercial de la France sur douze mois a franchi une barre symbolique et frappé les esprits. D’autant que le problème est loin d’être nouveau : il y a presque dix ans, le premier ministre Jean-Marc Ayrault, alarmé de voir le déficit commercial annuel de la France dépasser 70 milliards d’euros, missionnait Louis Gallois pour concevoir un « pacte de compétitivité ». Au-delà de la dégradation récente, liée en grande partie à la hausse des prix de l’énergie et aux perturbations issues de la crise sanitaire, c’est pour le moins le signe d’une incapacité tenace à regagner du terrain, en dépit des pactes, plans, crédits et baisses d’impôts alignés depuis avec régularité et qui ont, de fait, résorbé l’écart de coût salarial unitaire vis-à-vis de l’Allemagne, qui s’était creusé dans les années 2000.

En conclure que le pays « vit au-dessus de ses moyens » serait pourtant hâtif : le besoin de financement extérieur de l’économie est mesuré par son solde courant, qui intègre également les échanges de services et les revenus de ou vers l’étranger ; celui de la France est certes déficitaire, mais il est resté relativement stable au cours de la dernière décennie si l’on excepte l’année 2020, à − 0,7 % du PIB en moyenne (20 milliards d’euros sur douze mois en mars 2022), un niveau très modéré à l’échelle de l’économie.

S’il est une inquiétude en la matière, elle tient plutôt au fait que la situation macroéconomique de la France ne peut s’apprécier que dans le contexte de la zone euro, dont le solde courant est largement excédentaire depuis des années – même si la hausse des prix de l’énergie et les perturbations de la production industrielle l’ont plongé lui aussi en déficit au mois de mars, probablement de façon temporaire.

Ce contexte peut rassurer sur la solidité de la position extérieure de la zone euro prise dans son ensemble, mais il devrait plutôt inquiéter pour le cas particulier de la France. En effet, l’excédent courant de la zone euro est un problème pour ses partenaires, parce qu’il les contraint de fait à absorber son excédent d’épargne dans un monde où elle est déjà surabondante. La question est alors de savoir quelle forme prendrait un rééquilibrage éventuel : s’il passait principalement par une appréciation du taux de change de l’euro, il serait déstabilisant pour l’économie française, car il creuserait son déficit courant du fait de la dégradation de compétitivité. D’où l’importance d’un rééquilibrage macroéconomique au sein même de la zone euro, par des politiques relançant la demande interne des pays fortement créditeurs faisant porter la pression du rééquilibrage sur les pays créditeurs, et pas seulement sur les pays débiteurs – une asymétrie que Keynes avait déjà mise au cœur des discussions de la conférence de Bretton Woods en 1944, et qui reste d’actualité aussi bien en Europe qu’au niveau mondial.

Poutine, produit de la faiblesse de l’occident

Poutine, produit de la faiblesse de l’occident

Ecrivain et cinéaste,  Jonathan Littell,  estime que  si le président russe croit qu’il est assez fort pour défier l’Occident, c’est parce que « tout ce que nous avons fait ou, plus précisément, pas fait depuis vingt-deux ans lui a appris que nous sommes faibles ».

 

Tribune.  

Il y a vingt-deux ans, une guerre vicieuse, déjà, a amené Vladimir Poutine au pouvoir. Depuis lors, la guerre est restée l’un de ses principaux outils. Il l’a continuellement utilisée, sans hésiter, au cours de son long règne. Poutine existe grâce à la guerre, et a prospéré par la guerre. Espérons maintenant que c’est encore une guerre qui causera sa chute.

En août 1999, Vladimir Poutine, alors inconnu du grand public, fut nommé premier ministre quand son prédécesseur refusa de soutenir une réinvasion totale de la Tchétchénie. Poutine, lui, était prêt, et en retour de leur soutien inconditionnel il lâcha la bride aux militaires, leur permettant de laver leur humiliante défaite de 1996 dans le sang et dans le feu. La nuit du 31 décembre 1999, un Boris Eltsine vieilli et brisé démissionna, transmettant la présidence comme un cadeau au nouveau venu. En mars 2000, après avoir fameusement juré de « buter les terroristes jusque dans les chiottes », Poutine fut triomphalement élu président. A l’exception de quatre ans comme premier ministre (2008-2012), il règne sur la Russie depuis lors.

Je suis revenu travailler en Tchétchénie, comme humanitaire, dès le début de la seconde guerre. En février 2000, j’ai dîné dans la région avec Sergueï Kovalev, le grand défenseur russe des droits de l’homme, et je lui ai posé la question qui était alors sur toutes les lèvres : qui donc était ce nouveau président inconnu ? Qui était Poutine ? Je peux encore citer de mémoire la réponse de Kovalev : « Vous voulez savoir qui est Vladimir Poutine, jeune homme ? Vladimir Poutine est un lieutenant-colonel du KGB [les services de renseignement soviétiques]. Et vous savez ce que c’est, un lieutenant-colonel du KGB ? Rien du tout. »

Ce que Kovalev voulait dire, c’est qu’un homme qui n’avait jamais dépassé ce rang, qui n’avait jamais même été promu colonel, était un simple agent de peu d’envergure, incapable de penser stratégiquement, incapable de planifier plus d’un coup en avance. Et s’il est vrai que Poutine, en vingt-deux ans de pouvoir, a immensément grandi en stature et en expérience, je pense que feu Kovalev avait fondamentalement raison.

Poutine, toutefois, se révéla vite un brillant tacticien, surtout lorsqu’il s’agissait d’exploiter les faiblesses et les divisions de l’Occident. Il mit des années à écraser les Tchétchènes et à installer un satrape à sa botte, mais il réussit. En 2008, quatre mois après que l’OTAN a promis un chemin vers l’accession à l’Ukraine et la Géorgie, il réunit ses armées pour des « manœuvres » à la frontière géorgienne et envahit le pays en cinq jours, reconnaissant l’indépendance de deux « républiques » sécessionnistes. Les démocraties occidentales protestèrent, et ne firent presque rien.

Crise ukrainienne : crise aussi de la faiblesse de l’union européenne

Crise ukrainienne : crise aussi de la faiblesse de l’union européenne

Confrontée à l’escalade des tensions entre Kiev et Moscou, l’Union européenne se repose sur les Etats-Unis tout en subissant un chantage au gaz de la part de la Russie. Il est indispensable de sortir de cette double dépendance, analyse la politiste Alexandra de Hoop Scheffer, dans une tribune au « Monde ».

Tribune.

Le président Biden se trouve aujourd’hui face au même dilemme que son prédécesseur Barack Obama en 2014 : il est arrivé à la Maison Blanche avec l’ambition de se concentrer sur la Chine, perçue comme le plus grand défi géopolitique pour les Etats-Unis, mais ce sont une nouvelle fois les enjeux de sécurité européenne et la Russie qui remobilisent Washington dans son rôle de « gendarme de l’Europe ».

Tirant les leçons de l’époque Obama, Joe Biden a accepté d’entamer des négociations sans précédent avec Vladimir Poutine. En associant les partenaires européens au processus de négociation, il cherche avant tout à les « responsabiliser » dans une crise qui menace leur sécurité avant tout, à défaut de pouvoir leur sous-traiter le rôle de médiateur – comme Barack Obama l’avait fait en 2014 en le déléguant à l’Allemagne. Washington réclame un partage du fardeau sur la défense collective et donc une prise en charge plus importante par les Européens de leur propre dissuasion.

C’est la proposition faite par le président Emmanuel Macron devant le Parlement européen le 19 janvier : « L’Europe doit enfin construire un ordre de sécurité collective sur notre continent. » Cela est d’autant plus important que la capacité de dissuasion américaine convainc de moins en moins. La volte-face du président Obama en Syrie, qui avait renoncé aux frappes contre les armes chimiques du régime à l’été 2013, marque un tournant géopolitique difficilement réversible. Les rivaux craignent moins les Etats-Unis et les alliés doutent de leurs engagements. La décision, poussée par le Pentagone, d’envisager parmi les options le déploiement de troupes américaines en Europe de l’Est et dans les pays baltes est une réponse à ces craintes.

La crise ukrainienne renvoie aussi les Européens à leurs vulnérabilités, lesquelles proviennent de leur double addiction, au leadership américain d’une part et au gaz russe d’autre part. L’Europe continue d’attendre tout des négociateurs américains, renforçant le mépris de Moscou à son égard, et subit le chantage énergétique de la Russie. Une stratégie de sortie de cette double dépendance est vitale pour l’Europe si elle veut pouvoir maîtriser ses frontières et son avenir politique. Cela dépendra en grande partie de l’Allemagne, dont les tergiversations de la nouvelle coalition gouvernementale nuisent, pour l’instant, à l’unité déjà fragile de l’Union européenne (UE) face à la Russie.La crise ukrainienne est un conflit asymétrique où, face aux lignes rouges de Vladimir Poutine, celles des Etats-Unis et des Européens paraissent rose pâle. La distinction ambivalente de Joe Biden entre « incursion mineure » et « attaque » russe en Ukraine et la réticence de l’UE à discuter de sanctions spécifiques à l’encontre de Moscou créent un flou stratégique peu convaincant et enhardissent Vladimir Poutine.

Commerce extérieur: la grande faiblesse l’économie française

Commerce extérieur: la grande faiblesse  l’économie française

 

La balance des échanges extérieurs constitue l’indicateur central de la compétitivité d’un pays. Or depuis des dizaines d’années la balance commerciale de la France est dans le rouge, en moyenne de 50 à 60 milliards. Observons que parallèlement en moyenne l’Allemagne dégage un excédent de 200 milliards . En cause évidemment l’insuffisance de compétitivité et de qualité des exportations françaises,le  poids de la fiscalité et le manque de productivité de la population active française.

Le déficit commercial pourrait atteindre 60 milliards en 2021 est presque 100 milliards en 2022.

Par ailleurs En 2020, le déficit des transactions courantes ressort à 43,7 milliards d’euros (1,9 % du PIB). Il se dégrade de 36,7 milliards par rapport à 2019. Cette dégradation s’explique par le creusement du déficit du commerce des biens manufacturés, dû notamment à la baisse des excédents dans l’aéronautique et par le recul de 7,6 milliards de l’excédent du commerce de services recule dû notamment à celui des services de voyages. Le solde des revenus d’investissements s’établit à 20,7 milliards d’euros, soit une dégradation de 15,8 milliards d’euros.

Pour combler toutes ses insuffisances d’une manière ou d’une autre il faut recourir à la dette. Pour l’instant la crédibilité de la note de la France est assurée grâce à l’Europe et à l’Allemagne. En clair, la France vit à crédit depuis longtemps grâce à la bonne gestion des pays frugaux et de l’Allemagne en particulier.

France : la faiblesse de la politique anticorruption

 

France : la faiblesse de la politique anticorruption

 

La crédibilité de l’Hexagone dans sa volonté de lutter efficacement contre la délinquance économique et financière à l’international est atteinte, estime, dans une tribune au « Monde » (extrit), Laurent Cohen-Tanugi, avocat spécialisé dans les dossiers internationaux.

Tribune

 

La France a longtemps été aux abonnés absents dans la lutte contre la corruption dans la vie économique internationale, les pots-de-vin y étant même fiscalement déductibles jusqu’à il y a une vingtaine d’années. Sous la pression de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et des poursuites américaines contre plusieurs fleurons industriels français, la loi dite Sapin 2 du 9 décembre 2016 a changé la donne, en imposant aux entreprises d’une certaine taille la mise en place d’un dispositif de conformité exigeant, en créant une Agence française anticorruption (AFA) investie de missions de contrôle et en ouvrant aux personnes morales et aux parquets la possibilité d’une résolution transactionnelle des affaires de corruption sous la forme d’une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP), méthode ayant fait la preuve de son efficacité aux Etats-Unis.


L’entrée en vigueur de la loi en juin 2017 a donné un réel élan à la lutte anticorruption dans la vie des affaires, tant au sein des entreprises, avec la montée en puissance des dispositifs de compliance [le respect des normes], que du côté des pouvoirs publics, avec l’entrée en scène de l’AFA au niveau national et celle du Parquet national financier (PNF) parmi les principaux acteurs de la lutte anticorruption à l’échelle internationale. Cinq ans après, tandis que l’OCDE se penche à nouveau sur les performances françaises en la matière, le bilan est cependant mitigé. Comme l’indique la récente mission parlementaire d’évaluation de la loi Sapin 2, les résultats stagnent et la France est à la recherche d’un nouveau souffle dans sa politique de lutte contre la corruption.

Le diagnostic est particulièrement sévère dans la sphère publique, également couverte par la loi Sapin 2 avec des moyens insuffisants,‎ et il n’épargne pas la lutte anticorruption dans la vie des affaires internationales. La raison en incombe pour partie au dispositif institutionnel mis en place par la loi Sapin 2.

A la différence des modèles américain et britannique du FCPA [loi fédérale américaine de 1977 pour lutter contre la corruption d’agents publics à l’étranger] et de l’UK Bribery Act‎ [loi britannique de 2010 relative à la répression et la prévention de la corruption], le schéma français repose en effet tout d’abord sur l’obligation faite aux entreprises d’une certaine taille de mettre en place un dispositif opérationnel de prévention et de détection de la corruption en leur sein. Compte tenu du retard accusé par les acteurs économiques français en la matière, ce choix était probablement indispensable. De même, l’AFA, agence étatique dépendant des ministères de l’économie et de la justice, se voyait investie, avec des moyens trop modestes, d’une double mission de conseil et de contrôle – deux fonctions difficiles à concilier –, aux côtés du PNF et d’autres parquets, chargés des poursuites.

Affaire Pegasus: La preuve de la naïveté et de la faiblesse européenne

Affaire Pegasus: La preuve de la naïveté et de la faiblesse européenne 

L’Union européenne et la France doivent accepter la notion de rapport de force et oser des mesures de rétorsion, estiment Bernard Barbier, ancien directeur technique de la DGSE, Jean-Louis Gergorin, ancien chef du Centre d’analyse et de prévision du Quai d’Orsay et l’amiral Edouard Guillaud, ancien chef d’état-major des armées, dans une tribune au « Monde ».(extrait)

 

Tribune. 

 

Actuellement, la France et plus généralement l’Europe subissent des cyberagressions massives. D’une part, de type cyberespionnage, avec notamment le logiciel Pegasus, vendu par la société israélienne NSO et utilisé hors de son cadre légal, le cybervol de technologies, par exemple par la structure APT31 (Advanced Persistent Threat, entité permanente, souvent étatique, de hackeurs), en l’espèce, chinoise ; et, d’autre part, de cybercoercition, notamment des attaques de type rançongiciel [logiciel rançonneur, de l’anglais « ransomware »] provoquées par des cybercriminels jouissant d’une sorte d’impunité en Russie.

L’affaire Pegasus montre parfaitement les faiblesses de l’Europe. C’est une application sophistiquée qui permet une écoute « active » des téléphones portables grand public en injectant un logiciel malveillant utilisant une faille inconnue du système d’exploitation Apple (iOS) ou Google (Android). Les systèmes de type Pegasus « contournent » ainsi le chiffrement maintenant généralisé des messageries de smartphones telles WhatsApp ou Signal.

 

Dès les attentats de 2015, on a constaté l’utilisation par Daech de ce chiffrement, qui rend inopérants les systèmes d’écoute judiciaire « classiques ». D’où le développement, par des Etats, d’outils qui peuvent être indispensables dans la lutte contre le terrorisme, mais dont l’usage a été totalement dévoyé par certains pays afin de surveiller des opposants, des journalistes et des hommes politiques, français entre autres. C’est précisément un tel dévoiement qui s’est produit dans la commercialisation mondiale, par NSO, de Pegasus, outil développé initialement par Israël pour lutter contre le terrorisme.

Mais, face à cette menace, on constate que de nombreux Etats, notamment les Européens, n’ont pas développé ce type d’outils que de nouvelles vagues terroristes pourraient rendre indispensables. Dans ce contexte, il serait de l’intérêt national et européen que la France maîtrise ce type de technologies. D’abord pour pouvoir les détecter et les neutraliser, et, si une menace terroriste majeure le nécessitait, pour les utiliser à cette seule finalité, de façon très encadrée.

Il est également essentiel que l’Union européenne (UE) réagisse à un aspect révélateur du scandale Pegasus : le gouvernement israélien a officieusement communiqué sur le fait d’avoir obligé NSO à bloquer tout usage de son logiciel contre les téléphones à préfixe international en + 1 (Etats-Unis) ; il est même avancé, sur les forums spécialisés, que les préfixes en + 7 (Russie) et + 86 (Chine) bénéficieraient aussi de cette mansuétude, qui protège donc de toute intrusion les citoyens de la première puissance mondiale et probablement ceux de ses deux challengers autoritaires, dotés de puissantes capacités cyberoffensives.

Pénurie de composants : « la grande faiblesse en Europe et aux États-Unis »

Pénurie de composants : « la grande faiblesse en Europe et aux États-Unis »

 

 

 

Jean-Eric Michallet, délégué général du pôle de compétitivité Minalogic spécialisé dans les technologies numériques, explique la problématique du manque de composants électroniques en Europe et aux États-Unis (dans la Tribune)

 

 

Peut-on d’abord rappeler quels sont précisément les raisons de cette pénurie de composants observée à l’échelle mondiale ?

Jean-Eric Michallet – Cette pénurie provient de différents facteurs, et notamment d’une tendance de fond : avec la transition numérique qui a tout d’abord augmenté les besoins en composants électroniques depuis plusieurs années, et que la crise sanitaire vient encore accélérer.

Mais cela intervient également dans un contexte où l’industrie de l’électronique a, au cours des dernières années, éclaté sa chaîne de valeur, en se dirigeant vers une hyperspécialisation de chacun de ses acteurs.

Ce qui fait qu’en Europe et aux États-Unis, les principaux acteurs sont tournés vers les maillons du design et les fonctions applicatives, tandis que l’Asie se concentre sur la fabrication.

Grenoble en est d’ailleurs le parfait exemple, puisque l’on a assisté à une prise de conscience des autorités et entreprises européennes en vue de conserver une production locale, notamment en matière d’innovation. Cela s’est notamment traduit par le développement d’une filière innovante de substrats SOI en local.

Le goulot d’étranglement actuel se situe-t-il dans l’approvisionnement des matières premières ou au stade de la conception ?

C’est principalement sur l’étape de la fabrication du composant que la demande est devenue très forte et s’est complexifiée en même temps par un déséquilibre entre l’offre et la demande.

Car on a d’un côté des fabricants asiatiques qui se sont spécialisés au cours des dernières années sur les technologies les plus innovantes, notamment à destination des fabricants de smartphones, et de l’autre des besoins de l’industrie automobile, par exemple, se dirigeant plutôt vers des technologies assez matures, que les fabricants avaient progressivement abandonné pour des composants plus coûteux et à plus haute valeur ajoutée.

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