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Les faiblesses de la France: « La faute à l’Europe ? », les fadaises économiques de Le Pen et Mélenchon

Les faiblesses de la France: « La faute à l’Europe ? », les fadaises économiques de Le Pen et Mélenchon

Avec les élections européennes, pour un certain nombre de partis politiques, « Si tout va mal en France, c’est la faute à l’Europe ». Par Pierre-André Buigues, Professeur à la Toulouse Business School ( dans La Tribune). Les problèmes de la France seraient le résultat d’une Europe qui, d’une part, impose l’austérité budgétaire empêchant les politiques nationales de croissance et de soutien aux services publics et qui, d’autre part, a signé des accords de libre échange qui minent la compétitivité européenne. Supposons que ces partis politiques aient raison, alors bien évidemment tous les pays de l’Union européenne subiraient les mêmes conséquences économiques que la France, du fait de leur l’appartenance à l’UE. Or, rien n’est plus faux et si les problèmes rencontrés par la France étaient la faute de la France ?

Pour ces partis, pour qui l’Europe est fautive, le pacte de stabilité de l’UE impose l’austérité aux États membres. L’Europe oblige les Etats membres à maintenir leur déficit et leur dette en dessous de certaines valeurs : le déficit public ne peut excéder 3 % de son PIB et sa dette ne peut excéder 60 % du PIB.

En réalité, ces seuils ont rarement été respectés pour la zone euro, mais la France dont le ratio dette brute des administrations publiques a explosé n’a vraiment pas à se plaindre des contraintes « d’austérité » que le pacte de stabilité lui aurait imposé !

Le ratio dette publique/PIB de la zone euro est passé de 70,1% en 2008 à 88,6% à la fin 2023, soit une augmentation de 18,5 points en 15 ans. Ce même ratio pour la France est passé de 68,2% en 2008 à 110,6% fin 2023, une augmentation de 42,4 points, une dérive de la dette de la France, plus de deux fois supérieure à celle de la zone euro ! Le déficit de la France quant à lui, est depuis plusieurs années supérieur à 3%.

Le vrai problème de la France n’est pas celui des contraintes qui lui sont imposées par le pacte de stabilité mais son incapacité à maîtriser sa dette publique et en conséquence à voir ses charges de la dette augmenter.

Les accords de libre-échange signés par Bruxelles ont engendré une désindustrialisation catastrophique

Pour LFI, comme pour le RN, le lien est clair, les accords de libre-échange européens expliquent largement la désindustrialisation de la France. Un accord de libre échange est un traité international entre l’UE et un État hors de l’UE, qui réduit les obstacles commerciaux entre les deux parties de l’accord.

La balance commerciale de la France aurait donc souffert de cette libéralisation des échanges entre l’UE et des Etats hors de l’UE. Les importations en provenance du pays hors UE, signataire de l’accord, ont bénéficié d’une moindre protection du marché européen. Là aussi, la réalité des chiffres contredit totalement la situation actuelle de l’économie française.

En 2023, la France importait des autres États membres de l’UE beaucoup plus qu’elle ne leur exportait et présentait un déficit commercial considérable dans le commerce avec les pays membres de l’UE, le plus élevé de tous les pays de l’UE (128  milliards d’euros de janvier à novembre 2023). A l’opposé, la France exportait plus qu’elle n’importait des pays hors UE (8 milliards d’euros d’excédent sur la même période), c’est-à-dire les pays avec lesquels sont signés des accords de libre échange qui seraient responsables de la désindustrialisation de la France ! La désindustrialisation de la France est réelle mais elle découle de la dégradation de notre compétitivité industrielle vis-à-vis de nos partenaires européens.

Les faiblesses de l’économie française sont claires et incontestables, d’une part, une dérive des comptes publics, forte augmentation de la dette et déficit public non contrôlé et, d’autre part, une balance commerciale dans le rouge depuis le début des années 2000 avec les pays de l’UE, qui accompagne une désindustrialisation du pays. Cependant, dire c’est « la faute à l’Europe » car elle empêcherait un endettement plus important et signerait des accords de libre échange est une absurdité économique totale. C’est la faute à la France pourrait-on dire.

Il est normal de défendre ses positions nationales dans le cadre européen et l’Europe est un lieu de discussion et de compromis. Cependant, imaginer que la France puisse imposer à nos partenaires européens les propositions de Mélenchon ou de Le Pen, propositions qui ne feraient qu’empirer la situation économique du pays, c’est une absurdité.

« Fadettes » : les magistrats renvoient Castex à ses fadaises

« Fadettes » : les magistrats renvoient Castex à ses fadaises

Une belle claque encore de la part du conseil supérieur de la magistrature pour le premier ministre dont l’image n’avait pas besoin de cela. On reproche surtout au premier ministre ses approximations juridiques. Le Premier ministre est donc renvoyé à ses fadaises dont il s’est fait une spécialité à peu près dans tous les domaines de ses responsabilités notamment en matière de crise sanitaire.

Le premier ministre avait saisi le 26 mars dernier l’autorité indépendante, lui demandant de poursuivre au disciplinaire deux magistrats du parquet national financier dans l’affaire des fadettes. Cette enquête préliminaire d’une durée de cinq ans qui avait exploré les relevés téléphoniques de plusieurs avocats pénalistes dont Éric Dupond-Moretti. Au titre des responsables,Éliane Houlette qui a dirigé le parquet national financier entre 2014 et 2019. Mais aussi Patrice Amar, premier vice-procureur financier.

Dans une délibération rendue publique ce vendredi 16 avril, le CSM a jugé qu’il n’avait pas de raison de poursuivre Patrice Amar dans la mesure où le «premier ministre ne dénonce pas de faits motivant des poursuites disciplinaires (…) au sens de l’article 63 de l’ordonnance statutaire» de 1958. Il est vrai que lors de sa saisine, le premier ministre avait bien pris soin de préciser, reprenant l’enquête de l’inspection générale de la justice, que «les magistrats du PNF ont, dans la conduite et le suivi de l’enquête préliminaire concernée, agi dans le cadre de la loi».

En revanche, le chef du gouvernement estimait qu’il existait «dans les documents portés à sa connaissance, différents éléments susceptibles de faire naître un doute sérieux quant au respect de ses obligations déontologiques». Et «que les appréciations en cause méritaient d’être portés à la connaissance du Conseil supérieur de la magistrature afin que celui-ci, usant des pouvoirs d’investigation qu’il tient de l’article 52 de l’ordonnance du 22 décembre 1958, puisse, le cas échéant, en tirer des conséquences de nature disciplinaire».

 

Il demandait au CSM de réaliser des investigations complémentaires «aux fins d’examiner si les comportements de l’intéressé pourraient, si le Conseil les corroborait, être passibles de suites disciplinaires», rappelle la délibération des sages du boulevard Haussmann. Or analyse le Conseil supérieur de la magistrature dans sa délibération «ces investigations, qui se situent nécessairement en amont de l’exercice des poursuites disciplinaires (….) n’entrent pas dans les attributions du Conseil et n’apparaissent pas compatibles avec les principes régissant la répartition des compétences entre l’autorité de poursuite et celle chargée d’apprécier la caractérisation et la qualification des faits dénoncés». Autrement dit, le Conseil supérieur de la magistrature s’estime incompétent pour réaliser des investigations complémentaires, renvoie Matignon dans ses cordes et clôt sans détour ce dossier qui incarne, depuis la nomination d’Éric Dupond-Moretti à la chancellerie en juillet dernier, le hiatus entre le politique et la magistrature.

 

Céline Parisot, présidente de l’Union syndicale des magistrats, rappelle que «la délibération du Conseil supérieur de la magistrature a été rendue par une formation comptant une minorité de magistrats. Il n’y a donc pas d’entre-soi. Ce dernier rappelle que pour activer des poursuites disciplinaires contre un magistrat il faut pouvoir articuler des faits susceptibles de constituer des fautes. Or ces faits ne sont pas réunis. Le CSM n’est pas un organe d’enquête. Cette compétence relève de l’inspection générale de la justice. Et ce n’est pas parce que l’enquête de l’inspection a déplu au premier ministre que ce dernier peut en demander une autre à quelqu’un d’autre. Quand on fait du droit il faut être précis«, conclut-elle.




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