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Violences : barbarie et déficit culturel, deux facteurs explicatifs

Violences : barbarie et déficit culturel, deux facteurs explicatifs

La violence a toujours été consubstantiel à l’existence de sociétés mais au cours de l’histoire elle a évolué dans sa nature, sa forme et son intensité prenant parfois la forme de barbarie. C’est-à-dire une forme de violence qui ne respecte plus aucun principe.

Des violences qui se manifestent à l’occasion d’intérêts divergents de pays, de populations ou même à l’intérieur d’un même pays.

Ces violences diffèrent dans leur nature mais se ressemblent par leur négation totale de tout concept d’humanité. Bref, la vie ne compte pour rien.

Ce qui se confirme bien sûr dans certains conflits internationaux mais aussi à l’intérieur des frontières y compris de la France. On peut évidemment tenter d’inventorier certains facteurs explicatifs qui concernent plus spécifiquement le pays.

En France, ce qui caractérise la situation c’est la crise générale des autorités, celle de la famille assez souvent, celle des pouvoirs publics et plus généralement de la société. La médiocrité actuelle du personnel politique favorise tous les débordements puisque les repères et leur modèle de gestion explosent dans tous les sens.

La justice en particulier adapte une position hors-sol qui indique aux délinquants potentiels la disparition de ces repères.

Pour preuve de la crise de l’appareil d’État et des autorités, cette révolte des quartiers qui n’a même pas pu faire l’objet d’une analyse officielle de la part du gouvernement et en particulier du chef de l’État. Comme d’habitude, on a promis de la peinture sur les murs de la révolte.

Cette violence qui est une crise des repères et des valeurs est largement générée par un très grand affaiblissement du niveau moyen culturel. Témoin, cette enquête de l’éducation nationale qui montre que la moitié des élèves en quatrième sont tout juste capables de faire une lecture correcte. Bien entendu, il ne s’agit que d’une moyenne car cela n’est pas contradictoire avec une certaine élite étudiante.

Bref, le déclassement intellectuel et culturel de la France crée un terrain favorable aux violences et à la barbarie. Le facteur explicatifs dominant est en effet l’insuffisance de connaissances dans tous les domaines et l’adhésion à des principes sectaires, simplistes et sauvages. De ce point de vue, c’est aussi une crise de civilisation.

Causes de la Crise Agricole : des facteurs multiples

Causes de la Crise Agricole : des facteurs multiples

 

Pour l’ancienne responsable de la FNSEA, Christiane Lambert il y a des facteurs multiples qui peuvent expliquer la crise agricole (dans la Tribune)

 

CHRISTIANE LAMBERT – Les éléments déclencheurs, ce sont souvent des décisions nationales, ou des conséquences locales du changement climatique : en Allemagne, des taxes sur le carburant et le machinisme ; en France, des restrictions phytosanitaires particulièrement dures ; en Irlande et aux Pays-Bas, la volonté gouvernementale de réduire les cheptels bovins ; en Italie et en Grèce, les inondations ; en Espagne, la sécheresse.. Mais dans l’ensemble de l’Union européenne, depuis le Green Deal [le Pacte vert, proposé par la Commission européenne en 2019], les agriculteurs subissent la « méthode Timmermans » [du nom du premier vice-président de la Commission de l'époque], très descendante et donneuse d’ordres. On assiste à un empilement réglementaire : l’UE a voté une quinzaine de textes qui imposent de nouvelles contraintes aux agriculteurs. Cela vient s’ajouter aux conséquences de la crise sanitaire du Covid et puis de la guerre en Ukraine : les hausses des coûts de production et la perturbation des flux commerciaux, avec des pays comme la Roumanie et la Pologne inondés de blé ukrainien et d’autres, dans l’hémisphère Sud, confrontés à des famines qui engendrent des déplacements des populations vers le Nord. On est face à une déstabilisation complète, et les décideurs européens continuent d’avancer comme si de rien n’était ? L’agriculture est malade, et on continue à lui administrer des obligations supplémentaires ? C’est incompréhensible. La Commission européenne n’écoute pas les agriculteurs. Et c’est à cause de cette accumulation de mauvaises décisions que la colère explose.

Le Green Deal et les textes qui en découlent visent à promouvoir la transition écologique en agriculture. Vous n’en voulez donc pas ?

Nous ne refusons pas cette transition. Mais c’est très difficile de l’engager dans les conditions économiques actuelles, qui réduisent véritablement nos revenus et nous plongent dans l’inconnu face à la fermeture de certains marchés et à l’augmentation des importations. En plus, nous devons pouvoir produire l’alimentation nécessaire pour nourrir les Européens et les pays qui ont besoin de nos produits. Or sept études d’impact effectuées en dehors de l’UE montrent que le Green Deal fera baisser la production agricole européenne. L’Europe va donc devoir importer beaucoup plus de denrées, qui viendront de pays qui ne respectent pas nos standards et qui pèseront sur notre bilan carbone. Les prix payés par les consommateurs augmenteront, les agriculteurs ne tiendront pas face à la baisse de leurs revenus et disparaîtront. Cela affaiblira énormément l’alimentation et l’économie européennes. Nous voulons produire plus, mieux et avec moins d’impact sur l’environnement. Nous ne sommes pas contre les changements, mais pour qu’ils soient progressifs et raisonnés. Et on n’est pas antieuropéens, mais on veut une Europe qui prenne des décisions cohérentes.

Que demandez-vous concrètement ?

Nous insistons pour que toutes les décisions européennes soient fondées sur la science, ainsi que sur des études d’impact vérifiant leur compatibilité avec la souveraineté alimentaire. Elles ne peuvent pas reposer seulement sur des considérations environnementales. Nous demandons aussi l’adoption d’une nouvelle dérogation aux règles de la PAC sur les jachères, qui défendent la possibilité de produire sur 4 % de la surface agricole.

Un moratoire sur l’adoption de nouveaux textes jusqu’aux élections européennes pourrait-il calmer les esprits ?

Oui, bien sûr. Nous voudrions notamment que soit abandonné le règlement, insensé, sur la restauration de la nature, qui prévoit que 10 % des terres agricoles soient non productives. De même pour la directive sur les émissions industrielles, qui inclut l’agriculture et pénalise par exemple les élevages comptant 120 truies, alors qu’en France une exploitation moyenne en compte 200, et 400 en Allemagne ou aux Pays-Bas. Comment peut-on accepter de dire qu’une exploitation familiale dégage des émissions industrielles ?

La semaine prochaine, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lancera un « dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture », impliquant l’ensemble des acteurs de l’agroalimentaire. Que comptez-vous lui dire ?

Cette volonté de dialogue est enfin la reconnaissance d’un problème de méthode. Nous allons lui demander d’écouter ceux qui font, et non pas seulement ceux qui parlent. C’est maintenant qu’il faut expliquer à la Commission européenne qu’elle va trop vite pour les agriculteurs. Le commissaire Timmermans a fait beaucoup de mal à l’Europe, mais il est parti, et il représente la minorité aujourd’hui dans son pays [les Pays-Bas]. ■

Crise Agricole : des facteurs multiples

Crise Agricole : des facteurs multiples

 

Pour l’ancienne responsable de la FNSEA, Christiane Lambert il y a des facteurs multiples qui peuvent expliquer la crise agricole (dans la Tribune)

 

CHRISTIANE LAMBERT – Les éléments déclencheurs, ce sont souvent des décisions nationales, ou des conséquences locales du changement climatique : en Allemagne, des taxes sur le carburant et le machinisme ; en France, des restrictions phytosanitaires particulièrement dures ; en Irlande et aux Pays-Bas, la volonté gouvernementale de réduire les cheptels bovins ; en Italie et en Grèce, les inondations ; en Espagne, la sécheresse.. Mais dans l’ensemble de l’Union européenne, depuis le Green Deal [le Pacte vert, proposé par la Commission européenne en 2019], les agriculteurs subissent la « méthode Timmermans » [du nom du premier vice-président de la Commission de l'époque], très descendante et donneuse d’ordres. On assiste à un empilement réglementaire : l’UE a voté une quinzaine de textes qui imposent de nouvelles contraintes aux agriculteurs. Cela vient s’ajouter aux conséquences de la crise sanitaire du Covid et puis de la guerre en Ukraine : les hausses des coûts de production et la perturbation des flux commerciaux, avec des pays comme la Roumanie et la Pologne inondés de blé ukrainien et d’autres, dans l’hémisphère Sud, confrontés à des famines qui engendrent des déplacements des populations vers le Nord. On est face à une déstabilisation complète, et les décideurs européens continuent d’avancer comme si de rien n’était ? L’agriculture est malade, et on continue à lui administrer des obligations supplémentaires ? C’est incompréhensible. La Commission européenne n’écoute pas les agriculteurs. Et c’est à cause de cette accumulation de mauvaises décisions que la colère explose.

Le Green Deal et les textes qui en découlent visent à promouvoir la transition écologique en agriculture. Vous n’en voulez donc pas ?

Nous ne refusons pas cette transition. Mais c’est très difficile de l’engager dans les conditions économiques actuelles, qui réduisent véritablement nos revenus et nous plongent dans l’inconnu face à la fermeture de certains marchés et à l’augmentation des importations. En plus, nous devons pouvoir produire l’alimentation nécessaire pour nourrir les Européens et les pays qui ont besoin de nos produits. Or sept études d’impact effectuées en dehors de l’UE montrent que le Green Deal fera baisser la production agricole européenne. L’Europe va donc devoir importer beaucoup plus de denrées, qui viendront de pays qui ne respectent pas nos standards et qui pèseront sur notre bilan carbone. Les prix payés par les consommateurs augmenteront, les agriculteurs ne tiendront pas face à la baisse de leurs revenus et disparaîtront. Cela affaiblira énormément l’alimentation et l’économie européennes. Nous voulons produire plus, mieux et avec moins d’impact sur l’environnement. Nous ne sommes pas contre les changements, mais pour qu’ils soient progressifs et raisonnés. Et on n’est pas antieuropéens, mais on veut une Europe qui prenne des décisions cohérentes.

Que demandez-vous concrètement ?

Nous insistons pour que toutes les décisions européennes soient fondées sur la science, ainsi que sur des études d’impact vérifiant leur compatibilité avec la souveraineté alimentaire. Elles ne peuvent pas reposer seulement sur des considérations environnementales. Nous demandons aussi l’adoption d’une nouvelle dérogation aux règles de la PAC sur les jachères, qui défendent la possibilité de produire sur 4 % de la surface agricole.

Un moratoire sur l’adoption de nouveaux textes jusqu’aux élections européennes pourrait-il calmer les esprits ?

Oui, bien sûr. Nous voudrions notamment que soit abandonné le règlement, insensé, sur la restauration de la nature, qui prévoit que 10 % des terres agricoles soient non productives. De même pour la directive sur les émissions industrielles, qui inclut l’agriculture et pénalise par exemple les élevages comptant 120 truies, alors qu’en France une exploitation moyenne en compte 200, et 400 en Allemagne ou aux Pays-Bas. Comment peut-on accepter de dire qu’une exploitation familiale dégage des émissions industrielles ?

La semaine prochaine, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lancera un « dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture », impliquant l’ensemble des acteurs de l’agroalimentaire. Que comptez-vous lui dire ?

Cette volonté de dialogue est enfin la reconnaissance d’un problème de méthode. Nous allons lui demander d’écouter ceux qui font, et non pas seulement ceux qui parlent. C’est maintenant qu’il faut expliquer à la Commission européenne qu’elle va trop vite pour les agriculteurs. Le commissaire Timmermans a fait beaucoup de mal à l’Europe, mais il est parti, et il représente la minorité aujourd’hui dans son pays [les Pays-Bas]. ■

Crise agricole : de nombreux facteurs à prendre en compte pour l’ancienne patronne de la FNSEA

Crise agricole : de nombreux facteurs à prendre en compte pour l’ancienne patronne de la FNSEA

Selon l’ancienne patronne de la FNSEA, la fronde résulte d’une accumulation de mauvaises décisions et concerne toute l’Europe. Interview dans la Tribune

CHRISTIANE LAMBERT – Les éléments déclencheurs, ce sont souvent des décisions nationales, ou des conséquences locales du changement climatique : en Allemagne, des taxes sur le carburant et le machinisme ; en France, des restrictions phytosanitaires particulièrement dures ; en Irlande et aux Pays-Bas, la volonté gouvernementale de réduire les cheptels bovins ; en Italie et en Grèce, les inondations ; en Espagne, la sécheresse… Mais dans l’ensemble de l’Union européenne, depuis le Green Deal [le Pacte vert, proposé par la Commission européenne en 2019], les agriculteurs subissent la « méthode Timmermans » [du nom du premier vice-président de la Commission de l'époque], très descendante et donneuse d’ordres. On assiste à un empilement réglementaire : l’UE a voté une quinzaine de textes qui imposent de nouvelles contraintes aux agriculteurs. Cela vient s’ajouter aux conséquences de la crise sanitaire du Covid et puis de la guerre en Ukraine : les hausses des coûts de production et la perturbation des flux commerciaux, avec des pays comme la Roumanie et la Pologne inondés de blé ukrainien et d’autres, dans l’hémisphère Sud, confrontés à des famines qui engendrent des déplacements des populations vers le Nord. On est face à une déstabilisation complète, et les décideurs européens continuent d’avancer comme si de rien n’était ? L’agriculture est malade, et on continue à lui administrer des obligations supplémentaires ? C’est incompréhensible. La Commission européenne n’écoute pas les agriculteurs. Et c’est à cause de cette accumulation de mauvaises décisions que la colère explose.

Le Green Deal et les textes qui en découlent visent à promouvoir la transition écologique en agriculture. Vous n’en voulez donc pas ?

Nous ne refusons pas cette transition. Mais c’est très difficile de l’engager dans les conditions économiques actuelles, qui réduisent véritablement nos revenus et nous plongent dans l’inconnu face à la fermeture de certains marchés et à l’augmentation des importations. En plus, nous devons pouvoir produire l’alimentation nécessaire pour nourrir les Européens et les pays qui ont besoin de nos produits. Or sept études d’impact effectuées en dehors de l’UE montrent que le Green Deal fera baisser la production agricole européenne. L’Europe va donc devoir importer beaucoup plus de denrées, qui viendront de pays qui ne respectent pas nos standards et qui pèseront sur notre bilan carbone. Les prix payés par les consommateurs augmenteront, les agriculteurs ne tiendront pas face à la baisse de leurs revenus et disparaîtront. Cela affaiblira énormément l’alimentation et l’économie européennes. Nous voulons produire plus, mieux et avec moins d’impact sur l’environnement. Nous ne sommes pas contre les changements, mais pour qu’ils soient progressifs et raisonnés. Et on n’est pas antieuropéens, mais on veut une Europe qui prenne des décisions cohérentes.

Que demandez-vous concrètement ?

Nous insistons pour que toutes les décisions européennes soient fondées sur la science, ainsi que sur des études d’impact vérifiant leur compatibilité avec la souveraineté alimentaire. Elles ne peuvent pas reposer seulement sur des considérations environnementales. Nous demandons aussi l’adoption d’une nouvelle dérogation aux règles de la PAC sur les jachères, qui défendent la possibilité de produire sur 4 % de la surface agricole.

Un moratoire sur l’adoption de nouveaux textes jusqu’aux élections européennes pourrait-il calmer les esprits ?

Oui, bien sûr. Nous voudrions notamment que soit abandonné le règlement, insensé, sur la restauration de la nature, qui prévoit que 10 % des terres agricoles soient non productives. De même pour la directive sur les émissions industrielles, qui inclut l’agriculture et pénalise par exemple les élevages comptant 120 truies, alors qu’en France une exploitation moyenne en compte 200, et 400 en Allemagne ou aux Pays-Bas. Comment peut-on accepter de dire qu’une exploitation familiale dégage des émissions industrielles ?

La semaine prochaine, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lancera un « dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture », impliquant l’ensemble des acteurs de l’agroalimentaire. Que comptez-vous lui dire ?

Cette volonté de dialogue est enfin la reconnaissance d’un problème de méthode. Nous allons lui demander d’écouter ceux qui font, et non pas seulement ceux qui parlent. C’est maintenant qu’il faut expliquer à la Commission européenne qu’elle va trop vite pour les agriculteurs. Le commissaire Timmermans a fait beaucoup de mal à l’Europe, mais il est parti, et il représente la minorité aujourd’hui dans son pays [les Pays-Bas]. ■

Réforme des retraites : Prendre surtout en compte les facteurs d’usure professionnelle


« Réforme des retraites : Prendre surtout en compte les facteurs d’usure professionnelle 

Un collectif rassemblant les responsables de la Société française de santé au travail et du Collège des enseignants hospitaliers et universitaires de médecine du travail souligne dans une tribune au « Monde » à quel point la réforme des retraites prend trop peu en compte les risques professionnels. Elle poursuit ainsi le mouvement initié en 2017 lorsque quatre critères de pénibilité sur dix avaient été supprimés.

Les inégalités sociales de mortalité, d’espérance de vie sans incapacité et d’état de santé entre cadres et ouvriers persistent, indépendamment des modes de vie (régime alimentaire, pratique régulière d’activités physiques, tabagisme…), des milieux de vie et d’environnement et du recours aux soins, selon l’INSEE et l’IRDES.

La pénibilité de certains métiers et postes de travail, cumulée au fil de la carrière professionnelle, contribue indéniablement à ces différences. Elle avait un temps paru être partiellement prise en compte lors de la création du compte pénibilité en 2014 mais la suppression de certains facteurs de risque professionnels lors du passage du Compte personnel de prévention de la pénibilité au Compte professionnel de prévention (ou C2P) en 2017 a constitué un grave recul par rapport à cette avancée sociale.

Ce retour en arrière fut particulièrement injuste (en plus d’aboutir à un dispositif très faiblement utilisé comme le dénonce la Cour des comptes), car ce différentiel d’espérance de vie a un puissant effet anti-redistributif. En effet, ces travailleurs, qui ont cotisé à la Sécurité Sociale pendant toute leur carrière profitent d’une retraite plus courte que les cadres et professions intermédiaires, retraite de surcroît souvent affectée de problèmes de santé invalidants.

Depuis 2017, quatre des dix critères initiaux ont été supprimés : port de charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques et exposition aux agents chimiques dangereux, sans qu’il ne soit envisagé de les réintroduire dans le volet prévention de l’actuel projet de loi sur la retraite et alors même qu’ils sont des facteurs d’usure prématurée de l’organisme reconnus. La suppression de ces facteurs avait été argumentée par la trop grande complexité, pour les entreprises, des indicateurs de mesure de ces quatre facteurs de pénibilité.

Des solutions avaient pourtant été proposées par les professionnels de santé au travail. L’évaluation individuelle de la pénibilité des postes aurait même pu constituer une incitation à la prévention et à l’amélioration des conditions de travail. Las ! L’approche proposée dans la loi retraite est à la fois restrictive et non conforme aux principes généraux de prévention des risques professionnels.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Réforme des retraites : « Et si nous laissions aux seniors français le choix de l’âge de leur départ, entre 62 et 67 ans ? »
Restrictive, car plusieurs facteurs de pénibilité avérés manquent, notamment ceux préalablement mentionnés. Non conforme, car contraire au principe fondamental de la prévention des risques qui enjoint de supprimer ou réduire les risques plutôt que de compter les victimes a posteriori. La Loi retraite ne propose aucune mesure pour prévenir ces risques en amont des pathologies et le volet prévention de ce projet de texte est très sommaire.

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Les 10 facteurs explicatifs qui menacent la santé mondiale

Les 10 facteurs explicatifs qui menacent la santé mondiale

 Le professeur de microbiologie Raúl Rivas González explique comment guerre, déforestation ou trafic illégal d’espèces protégées, par exemple, mettent en danger la santé mondiale.

 

 

Épidémies et pandémies ne sont, malheureusement, pas nouvelles. Un simple coup d’œil à l’histoire de l’humanité suffit à montrer que la lutte de notre espèce contre les maladies infectieuses a été constante. Sans parler du récent Covid-19 , la peste noire, le choléra, la tuberculose, la grippe, la typhoïde ou la variole ne sont que quelques exemples de celles qui ont laissé des traces indélébiles… Chaque maladie nécessite une action spécifique et la mise en œuvre de différents mécanismes de prévention, de réponse et de traitement. C’est pourquoi il est essentiel d’identifier les origines et les modes d’apparition des agents pathogènes.

À cet égard, environ 60 % des maladies infectieuses émergentes signalées dans le monde sont des zoonoses  (qui sont transmises entre les animaux et les humains). On estime qu’environ un milliard de personnes dans le monde tombent malades et que des millions meurent chaque année à la suite d’événements zoonotiques. Et sur plus de 30 nouveaux agents pathogènes humains détectés au cours des dernières décennies, 75 % ont pour origine des animaux .

L’émergence récente de plusieurs zoonoses – grippe aviaire H5N1, grippe aviaire H7N9, VIH, Zika, virus du Nil occidental, syndrome respiratoire aigu sévère (SARS), syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), Ebola ou Covid-19 (SARS-CoV-2) enter autres – a fait peser de graves menaces sur la santé humaine et le développement économique mondial.

Elles sont généralement imprévisibles, car beaucoup ont pour origine des animaux et sont causées par de nouveaux virus qui ne sont détectés qu’après coup. Cependant, il existe au moins dix facteurs dont nous savons déjà avec certitude qu’ils sont liés à l’émergence d’une future épidémie ou pandémie. Les voici réunis et expliqués ci-dessous.

1 – Les guerres et famines

Les préjudices causés par la guerre sont évidemment nombreux et complexes : les morts, les blessures et les déplacements massifs de populations pour fuir les combats sont les plus évidents. Mais l’émergence d’épidémies infectieuses est également étroitement liée aux conflits.

En 2006, des épidémies de choléra  ont été signalées dans 33 pays africains, dont 88 % dans des pays touchés par des conflits. Ces dernières années, plusieurs pays du Moyen-Orient et d’Afrique ont connu des épidémies infectieuses comme conséquence directe de la guerre, exacerbées par les pénuries de nourriture et d’eau, les déplacements et les dommages causés aux infrastructures et aux services de santé .

2 – Le changement d’affectation des terres

Le changement d’affectation des sols est une modification majeure de l’écosystème directement induite par les populations humaines. Les conséquences sont très larges.

Ces altérations peuvent en effet affecter la diversité, l’abondance et la distribution des animaux sauvages et les rendre plus sensibles aux infections par des agents pathogènes. En outre, en créant de nouvelles possibilités de contact, ils facilitent la circulation et la propagation des pathogènes entre les espèces , ce qui peut au final conduire à une infection humaine.

3 – La déforestation

Par la déforestation et la fragmentation des forêts, nous favorisons l’extinction des espèces spécialistes de ces habitats et le développement, l’installation d’espèces plus généralistes. Certaines espèces sauvages qui sont les hôtes d’agents pathogènes , en particulier les chauves-souris et d’autres espèces de mammifères comme les rongeurs, sont relativement plus abondantes dans les paysages ainsi transformés, tels que les écosystèmes agricoles et les zones urbaines, que dans les sites adjacents non perturbés.

L’établissement de pâturages, de plantations ou d’exploitations d’élevage intensif à proximité des lisières forestières peut également accroître le flux d’agents pathogènes de la faune sauvage vers l’homme .

4 – L’urbanisation et la croissance démographique incontrôlées

L’évolution de la taille et de la densité de la population par l’urbanisation affecte là encore la dynamique des maladies infectieuses . Par exemple, la grippe tend à présenter des épidémies qui persistent davantage dans les régions urbaines plus peuplées et plus denses .

5 – Le changement climatique

Le changement climatique augmente le risque de transmission virale inter-espèces . De nombreuses espèces de virus sont encore inconnues, mais sont susceptibles d’avoir la capacité d’infecter notre espèce. Heureusement, la grande majorité d’entre elles circulent actuellement de manière silencieuse chez les mammifères sauvages.

Toutefois, la hausse des températures attendue avec le changement climatique entraînera des migrations massives d’animaux à la recherche de conditions environnementales plus douces, ce qui facilitera l’émergence de « points chauds de biodiversité » (zone biogéographique menacée comptant au minimum 1 500 espèces végétales et animales endémiques). S’ils atteignent des zones à forte densité de population humaine, principalement en Asie et en Afrique, de nouvelles possibilités de propagation zoonotique à l’homme apparaîtront.

Selon des prévisions récentes fondées sur des scénarios de changement climatique, d’ici 2070, la transmission de virus entre espèces sera multipliée par 4 000 environ .

6 – La mondialisation

La mondialisation a facilité la propagation de nombreux agents infectieux aux quatre coins du monde.

La transmission des maladies infectieuses est le meilleur exemple de la porosité croissante des frontières. La mondialisation et la connectivité accrue accélèrent l’émergence potentielle d’une pandémie , et sa diffusion rapide, en raison du mouvement constant des micro-organismes par le biais du commerce et des transports internationaux .

7 – La chasse, le commerce et la consommation de viande de brousse

La transmission des zoonoses peut se produire à n’importe quel point de la chaîne d’approvisionnement en viande de brousse, de la chasse en forêt au lieu de consommation. Les pathogènes qui ont été transmis à l’humain à partir de la viande de brousse sont nombreux et comprennent, entre autres, le VIH, le virus Ebola, le virus simien spumeux et le virus de la variole du singe …

8 – Le trafic illégal d’espèces et les marchés d’animaux sauvages

Un écosystème présentant une grande richesse en espèces réduit le taux de rencontre entre les individus sensibles et infectieux, ce qui diminue la probabilité de transmission des agents pathogènes. À l’inverse, les marchés d’animaux vivants et autres enclos cachés du commerce illégal sont des lieux où les espèces les plus diverses sont entassées dans des cages surpeuplées.

Dans ces conditions, non seulement ils partagent le même espace malsain et contre nature, mais aussi les ectoparasites et les endoparasites vecteurs de maladies. Les animaux saignent, bavent, défèquent et urinent les uns sur les autres : ce qui entraîne l’échange de micro-organismes pathogènes et de parasites, forçant ainsi des interactions entre espèces qui n’auraient jamais dû se produire .

9 – L’évolution microbienne

Les micro-organismes évoluent constamment, naturellement et en réponse aux pressions de sélection directes et indirectes de leur environnement. Un exemple bien établi est celui des virus de la grippe A, dont le réservoir ancestral est le gibier d’eau, à partir duquel ils ont réussi à infecter d’autres types d’animaux.

Le développement mondial de nombreux types de résistance aux antimicrobiens chez les agents pathogènes humains courants  est une démonstration claire de l’énorme capacité des micro-organismes à s’adapter rapidement.

10 – L’effondrement des systèmes de santé publique

Au cours des dernières décennies, dans de nombreux pays, on a assisté à un retrait progressif du soutien financier aux systèmes de santé publique.

Cela a décimé l’infrastructure essentielle nécessaire pour faire face aux épidémies soudaines. L’émergence récente et rapide de nouvelles menaces de maladies infectieuses, telles que le Covid-19, associée à la résurgence de maladies plus anciennes, comme la rougeole et la tuberculose, a des implications importantes pour les systèmes de santé publique mondiaux .

Nous devons être conscients que la préparation à d’éventuelles épidémies et pandémies futures nécessite une étude approfondie et consciencieuse des facteurs potentiels qui facilitent l’émergence des maladies infectieuses. Une analyse minutieuse et critique permettra de concevoir de futures stratégies de prévision et de prévention.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Les facteurs explicatifs de l’inflation ?

Les facteurs explicatifs de  l’inflation ?

 

Un article du Wall Street Journal évoque les facteurs explicatifs de l’envolée de l’inflation.

 

 

Aux Etats-Unis, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 5,4 % entre octobre 2020 et octobre 2021.

 

Et l’inflation atteint son niveau le plus élevé en 31 ans, les prix d’un large éventail de biens et de services augmentant fortement en raison de la persistance de difficultés d’approvisionnement, des pénuries de main-d’œuvre et de la vigueur de la demande.

Alimentée par les déséquilibres économiques causés par la pandémie de Covid-19, l’inflation constitue aujourd’hui l’une des questions les plus épineuses pour les économistes et les responsables des politiques publiques – de la Réserve fédérale, qui fixe les taux d’intérêt, à l’administration Biden, en passant par le Congrès. Les facteurs de cette hausse des prix sont multiples, et les instruments habituellement déployés pour alléger les tensions inflationnistes peuvent, dans certaines circonstances, pousser l’économie vers la récession.

Dans cet article, nous faisons le point sur l’inflation et sur ses enjeux.

Qu’est-ce que l’inflation et en quoi nous concerne-t-elle ?

L’inflation désigne une augmentation générale des prix et une baisse de la valeur de l’argent. Cette hausse des prix est souvent le fruit d’une demande excessive par rapport à l’offre de produits ou de services disponible. Des prix plus élevés n’affectent pas nécessairement l’ensemble de l’économie, et seuls les consommateurs effectuant des achats subissent leur augmentation.

Ainsi, durant une grande partie de l’année écoulée, les prix des véhicules neufs se sont envolés à cause d’une pénurie de voitures liée au déficit de certains composants essentiels tels que les semi-conducteurs. Si cette hausse a eu un effet ricochet (la pénurie de véhicules neufs entraînant par exemple une augmentation de la demande de voitures d’occasion, dont les prix ont eux-mêmes grimpé), elle n’est perçue par les consommateurs que s’ils ont besoin d’acheter un véhicule.

De la même manière, la hausse des prix dans un secteur ne conduit pas forcément à une inflation générale à travers l’économie. Néanmoins, des hausses de prix affectant de nombreuses catégories de produits réduisent le pouvoir d’achat des consommateurs.

Quelles sont les causes actuelles de l’inflation ?

La poussée actuelle de l’inflation est liée à différents facteurs bien identifiés, dont beaucoup sont dus à la pandémie. D’abord, les ménages disposent d’une épargne importante, alimentée par les programmes de soutien publics et par leur incapacité, durant la crise sanitaire, à accéder à certains services frappés par des restrictions ; ils sont aujourd’hui désireux d’acheter des produits dont l’offre est insuffisante.

Ensuite, les actifs sont moins nombreux sur le marché du travail, ce qui encourage ceux qui travaillent à demander des augmentations de salaire, et freine la productivité globale. Ces facteurs, comme bien d’autres, entraînent une hausse des coûts.

Les prix de l’énergie, y compris ceux de l’essence, se sont renchéris, la production de pétrole et de gaz ne suivant pas le rythme de la reprise de la demande des ménages après la pandémie. Ce redressement de la demande a également provoqué des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement. Le manque de conducteurs de poids lourds et de créneaux ou d’espace disponibles dans les ports et les entrepôts se traduit par des retards coûteux et une augmentation des tarifs d’expédition des biens.

Ces coûts supplémentaires à chaque étape du processus, depuis la production jusqu’à la vente, se répercutent sur les prix à la consommation, certaines entreprises saisissant l’occasion rare d’augmenter leurs prix.

A quelle vitesse les prix augmentent-ils ?

L’indice des prix à la consommation, qui est un indicateur clé de l’inflation, affiche une hausse de 6,2 % sur un an, selon les données publiées par le Département du Travail pour le mois d’octobre. Hors denrées alimentaires et énergie, qui peuvent être volatiles, l’inflation est un peu moins forte, à 4,6 %. Ces indicateurs montrent toutefois que la hausse des prix est générale, et bien supérieure aux objectifs d’inflation annuelle des banquiers centraux, qui se situent en moyenne autour de 2 %.

L’inflation annuelle atteint aujourd’hui son rythme le plus rapide depuis 1990, ce qui signifie qu’un tiers de la population n’a jamais connu une telle hausse des prix.

Comment l’inflation est-elle mesurée ?

Il existe différentes manières de mesurer l’inflation, y compris au sein des agences gouvernementales. La plus rapide est de recourir à l’indice des prix à la consommation du Département du Travail mentionné plus haut. Cet indice est calculé sur la base d’une enquête auprès des ménages et ne couvre que les dépenses en biens et services. Il exclut les dépenses qui ne sont pas directement payées par l’acquéreur, telles que les frais médicaux d’un patient pris en charge par son assurance santé. Cette portée limitée de l’indice peut le rendre plus volatile.
L’indice PCE, déflateur des dépenses de consommation, tient compte d’un large éventail de dépenses (et des remontées d’information des entreprises), fournissant une plus vaste vue d’ensemble de l’évolution des prix. L’indice PCE sous-jacent, qui exclut les denrées alimentaires et l’énergie, est l’instrument de mesure préféré de la Réserve fédérale en matière d’inflation. Le Département du Commerce publie chaque mois une estimation de l’indice PCE dans le cadre de son rapport sur les revenus et les dépenses.

Quels sont les biens ou services à l’origine de la hausse actuelle des prix ?

Les prix augmentent dans l’ensemble de l’économie, mais de manière hétérogène. En octobre, les prix de l’essence ont bondi de près de 50 % en glissement annuel, les portant à des niveaux inédits depuis 2014. Les prix des produits alimentaires ont grimpé de 5,4 %, ceux du porc affichant une hausse de 14,1 % en glissement annuel, la plus forte depuis 1990.

Les prix des véhicules neufs ont augmenté de 9,8 % en octobre, une hausse sans précédent depuis 1975, tandis que ceux de l’ameublement et de la literie ont enregistré leur plus forte progression depuis 1951. L’augmentation des prix des pneus et équipements de sport a été la plus importante depuis le début des années 1980. Certains achats ont toutefois été épargnés par l’inflation : les billets d’avions et l’alcool ont vu leurs prix baisser le mois dernier.

Le plein d’essence coûte beaucoup plus cher au consommateur. Le gouvernement peut-il intervenir ?

Face à l’augmentation des prix du pétrole et de l’essence, l’administration Biden envisage de puiser dans les réserves stratégiques américaines. Ces réserves comptent plus de 600 millions de barils de pétrole répartis dans quatre sites de stockage souterrains et dômes de sel le long des côtes du Texas et de la Louisiane. Le Congrès a autorisé la constitution de ces réserves en 1975, après l’embargo pétrolier décrété par les pays arabes, afin de disposer d’un volant de sécurité en cas de chocs sur l’offre émanant de pays exportateurs d’or noir.

Faire appel à ces réserves viserait à accroître l’offre et faire baisser les prix de l’essence.

L’administration Trump y avait réfléchi en 2018, avant de renoncer finalement. Le Congrès a commencé à puiser dans les réserves dans le but de lever des fonds pour financer les baisses d’impôts et d’autres dépenses. Sur autorisation du Congrès, le Département de l’Énergie a procédé à sept ventes depuis 2017, se délestant ainsi de plus de 60 millions de barils, soit environ 8,6 % du volume initial des réserves, selon les chiffres du Département.

Les salaires augmentent eux aussi. Cette hausse est-elle suffisante pour préserver le pouvoir d’achat des ménages, vu le rythme de l’inflation ?

Compte tenu des tensions sur le marché de l’emploi, les travailleurs obtiennent des augmentations de salaires. En termes réels cependant, leur rémunération ne leur confère pas le même pouvoir d’achat qu’auparavant. Le salaire horaire moyen a progressé de 0,4 % en octobre par rapport à septembre, alors que l’inflation s’est accélérée de 0,9 % dans le même temps ; dans ce contexte, les salaires ont diminué de 0,5 % en termes réels. Sur une base annualisée, les salaires horaires moyens affichent une progression de 4,9 %, inférieure donc à celle de l’inflation (6,2 %).

Autre facteur affectant l’inflation : les attentes concernant l’évolution des prix. Si les entreprises estiment que les consommateurs anticipent dans leur majorité une hausse générale des prix, elles pourraient être plus enclines à augmenter leurs prix sans craindre que les clients boudent leurs produits ou décident d’aller faire leurs achats chez un concurrent. Dans ce contexte, les employés peuvent aussi demander des augmentations de salaires à leurs employeurs pour faire face à la hausse du coût de la vie, ce qui risque de créer une spirale inflationniste.

On entend beaucoup dire que l’inflation élevée serait temporaire. Qu’en pensent les économistes ?

La plupart des économistes sont d’avis que l’inflation devrait s’atténuer l’an prochain sous l’effet du retour à la normale des chaînes d’approvisionnement et de l’arrêt de la hausse des prix de l’énergie. Mais comme cela est souvent le cas chez les économistes, le niveau auquel l’inflation se stabilisera fait débat. Les responsables de la Fed tablent pour leur part sur un retour à une inflation de 2-2,5 % l’année prochaine.

Les marchés financiers semblent cependant moins confiants. Vendredi, les titres indexés sur l’inflation intégraient une hausse des prix à la consommation de 3 % jusqu’en 2023, puis une décélération à 2-2,5 % au cours des années suivantes.

Quel est l’impact de l’accélération de l’inflation sur les taux des emprunts hypothécaires ?

Les prix des logements ont augmenté durant la pandémie sous l’effet conjugué de la faiblesse des taux d’intérêt des emprunts hypothécaires, de la vigueur de la demande et de tensions sur l’offre de matériaux de construction et de travailleurs du bâtiment. Les taux des emprunts hypothécaires sont restés bas parce que la Réserve fédérale a maintenu ses taux d’intérêt à des niveaux proches de zéro en vue de soutenir l’économie. Les économistes s’attendent à ce que les taux des emprunts hypothécaires se redressent lorsque la Fed relèvera ses taux d’intérêt, ce qui devrait être le cas à partir du milieu de l’année prochaine. Néanmoins, le coût des intérêts liés à l’achat d’un logement devrait rester bas dans un avenir proche, en partie parce que la Fed ne devrait pas procéder à des hausses de taux de grande ampleur.

De quelle manière l’inflation affecte-t-elle les marchés d’actions ?

A court terme, l’inflation peut soutenir les marchés d’actions. Les entreprises peuvent annoncer des bénéfices en hausse liés à une augmentation des prix de leurs produits. Près des deux tiers des plus grandes entreprises américaines cotées en Bourse ont annoncé de meilleures marges bénéficiaires à ce jour cette année que durant la même période de 2019, avant l’apparition de la Covid-19, selon des données de FactSet.

A long terme, l’impact de l’inflation pose cependant problème. Si elle s’inscrivait dans la durée, la hausse des prix conduirait la Fed à relever davantage ses taux d’intérêt pour réduire les tensions inflationnistes, ce qui augmenterait les coûts d’emprunt et freinerait la croissance. De nombreux investisseurs s’attendent à une correction du marché si les statistiques continuent de faire état d’une inflation forte au cours des prochains mois, car la Fed pourrait alors décider d’intervenir plus fermement.

Gwynn Guilford et Timothy Puko ont contribué à cet article.

Traduit à partir de la version originale en anglais.

Les facteurs explicatifs de la crise de l’énergie

Les facteurs explicatifs de la crise de l’énergie

 

Un article de Christopher M. Matthews, Collin Eaton et Benoit FauconDans le Wall Street Journal (Extrait)

Même si les efforts en faveur du renouvelable ne manquent pas, la récente flambée des prix de l’énergie témoigne d’une triste réalité : le monde dépend toujours des sources fossiles.

Conséquence d’une météo inhabituelle et d’un redémarrage économique post-pandémie, ces dernières semaines, la demande mondiale de pétrole, de charbon et de gaz naturel a explosé. Résultat : de la Chine au Brésil en passant par le Royaume-Uni, les pénuries s’accumulent.

Cette situation a révélé la fragilité de l’approvisionnement dans un monde qui cherche à renoncer aux énergies fossiles pour privilégier les sources plus propres, une tendance que les Etats et les investisseurs inquiets du changement climatique sont nombreux à vouloir accélérer.

Dirigeants et analystes l’affirment : les années qui viennent s’annoncent compliquées parce que les investissements dans les combustibles fossiles (qui constituent toujours notre principale source d’énergie) reculent alors que les dépenses en énergies vertes n’augmentent pas assez vite.

 

Même si les chaînes logistiques commencent à marquer le pas, la demande en électricité reste très importante. En outre, dans certains cas (l’éolien et l’hydroélectricité notamment), les ressources renouvelables ne sont pas à la hauteur des prévisions, ce qui renforce encore la demande en énergies fossiles.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a récemment estimé que la demande mondiale de pétrole devrait atteindre environ 99,6 millions de barils par jour l’an prochain, un chiffre proche du niveau pré-pandémie. Elle prévoit également que la demande de charbon dépassera cette année son niveau de 2019 et progressera jusqu’en 2025 ; le rythme de baisse après cette date dépendra de l’action publique.

« Il y a beaucoup moins de matière disponible pour répondre à une croissance désormais solide, a déploré mercredi dernier Darren Woods, le directeur général d’Exxon Mobil, à l’occasion d’une conférence en Russie. Si l’on ne s’intéresse pas à la demande et que l’on ne traite que l’offre, la volatilité va encore augmenter. »

La production mondiale de pétrole continue de progresser, mais sans parvenir à suivre l’explosion de la demande des pays qui émergent de la pandémie, estime l’agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Des investissements pétroliers en chute libre

Entre 2010 et 2015, les dépenses mondiales en exploration gazière et pétrolière ont oscillé autour de 100 milliards de dollars par an en moyenne, selon Rystad Energy, puis sont tombées à environ 50 milliards par an dans les années qui ont suivi.

Cette année, les investissements pétroliers et gaziers mondiaux seront en baisse d’environ 26 % par rapport au niveau pré-pandémie, à 356 milliards de dollars, a indiqué mercredi l’AIE. Pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, a précisé l’agence, il faudrait qu’ils se maintiennent à ce niveau pendant une décennie, avant de reculer. L’objectif du traité international est de limiter l’augmentation de la température mondiale à 2 degrés maximum par rapport à l’ère préindustrielle, l’idéal étant 1,50.

Pour satisfaire la demande mondiale en énergie et les ambitions climatiques, il faudrait que les investissements dans les énergies propres continuent d’augmenter pour passer de 1 100 milliards de dollars cette année à 3 400 milliards de dollars par an jusqu’en 2030, selon l’AIE. Ces investissements permettraient de faire progresser la technologie, l’acheminement et le stockage.

« L’investissement mondial n’est pas suffisant pour répondre aux besoins futurs en énergie, et les incertitudes entourant les orientations stratégiques et l’évolution de la demande engendrent un risque élevé de volatilité sur les marchés de l’énergie », déplore l’AIE dans son rapport. Elle ajoute que le déploiement des énergies renouvelables exige une augmentation des dépenses dans d’autres secteurs, notamment le secteur minier, afin d’extraire et de transformer la matière première nécessaire pour les turbines éoliennes, les panneaux solaires et les batteries de stockage à grande échelle.

Le développement de l’éolien, du solaire et des autres sources d’énergie renouvelable s’est accéléré ces vingt dernières années car, grâce à des économies d’échelle, le coût de ces technologies a baissé et les a rendues plus compétitives. Hydroélectricité et pompage-turbinage exclus, les capacités renouvelables mondiales dépassaient 1,5 million de mégawatts l’an passé, selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), contre moins de 55 000 mégawatts en 2000.

Soutenue par des subventions publiques et des mesures destinées à réduire le recours au charbon, la plus polluante des énergies fossiles, l’énergie verte a gagné des parts de marché aux Etats-Unis et en Europe. En 2019, avant la pandémie de Covid-19, les Américains consommaient, pour la première fois depuis 1885, plus d’énergie renouvelable que de charbon.

Cette évolution devrait se poursuivre. L’an passé, selon l’AIE, les capacités de production d’électricité renouvelable ont progressé de 280 000 mégawatts, soit une progression de 45 % sur un an. Pour l’agence, ce taux de croissance est la « nouvelle norme ». Elle attend une progression similaire cette année et l’an prochain.

Les énergies fossiles restent néanmoins dominantes : selon l’Irena, elles représentaient 26 % de la production mondiale d’électricité en 2019.

Les dirigeants internationaux se réuniront dans deux semaines à Glasgow, en Ecosse, pour une conférence sur le changement climatique. Objectif : accélérer la transition vers les énergies propres pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ils se heurtent cependant aux questions qui compliquent le débat depuis des décennies, notamment l’aide que les pays riches devraient (ou pas) apporter aux pays pauvres pour financer la transition.

Les procédés industriels freinent aussi le mouvement vers l’éolien et le solaire. En effet, la majorité des panneaux solaires sont aujourd’hui fabriqués avec des matériaux sortant d’usines chinoises alimentées par une électricité produite à partir de charbon (la Chine fabrique plus des trois quarts du silicium polycristallin mondial). Certaines nations et entreprises occidentales voudraient produire des panneaux solaires sans charbon, mais cela risque de faire exploser les coûts.

De nombreux pays adoptent aussi des politiques destinées à favoriser l’achat de véhicules électriques, ce qui devrait faire baisser la consommation de pétrole pour les transports. A l’heure actuelle, elle représente environ 60 % de la demande mondiale, selon l’AIE. Mais même si la quasi-totalité des grands constructeurs automobiles (General Motors et Volkswagen inclus) misent sur les voitures électriques et que les ventes décollent, l’adoption sera progressive.

En Europe, où la production d’électricité a reculé en partie en raison d’une baisse inattendue de la force des vents marins, le prix du gaz naturel a quasiment triplé en trois mois, poussant certains fabricants d’engrais à stopper leur production parce qu’elle n’était plus rentable. En Chine, les pénuries d’électricité ont fait flamber le prix du charbon et obligé certains responsables locaux à limiter les horaires d’ouverture des usines, pénalisant la production de semiconducteurs et d’autres exportations clés.

Les Etats-Unis sont moins touchés que d’autres pays, mais les prix y ont tout de même augmenté et beaucoup redoutent de nouvelles hausses avec l’arrivée de l’hiver. Mercredi, l’EIA américaine a prévenu que près de la moitié des foyers américains qui se chauffent principalement au gaz naturel pourraient voir leur facture augmenter de 30 % en moyenne par rapport à l’an passé.

Vendredi, le Brent valait plus de 85 dollars le baril, un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis trois ans. Les traders pariant sur une poursuite de la hausse, les marchés d’options ont été frappés de plein fouet.

L’un des éléments qui influent sur les cours de l’or noir, c’est le fait que, confrontés à des pénuries de gaz et de charbon, certains industriels et opérateurs de centrales électriques se tournent vers le pétrole.

Saudi Arabian Oil, le géant pétrolier saoudien également appelé Aramco, a déclaré en octobre qu’il prévoyait d’augmenter ses capacités de production pour qu’elles passent de 12 à 13 millions de barils par jour d’ici 2027. Son concurrent Abu Dhabi National Oil, premier producteur de pétrole des Emirats arabes unis, a indiqué de son côté qu’il allait investir 122 milliards de dollars en partie pour doper ses capacités de productions, qui devraient passer d’environ 4 millions de barils par jour à l’heure actuelle à 5 millions d’ici à la fin de la décennie.

De façon plus générale, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) estime qu’il faudra 11 800 milliards de dollars d’investissement dans le pétrole et le gaz d’ici 2045 pour faire face à la demande. Dans un rapport publié le mois dernier, le cartel estime que le pétrole de ses membres représentera 39 % de la consommation mondiale de brut en 2045, contre environ 33 % à l’heure actuelle.

« Nous observons des tensions et des conflits liés aux prix de l’énergie, à la sécurité énergétique et à la réduction des émissions », a souligné le mois dernier Mohammed Barkindo, secrétaire général de l’Opep, dans un entretien.

De leur côté, les pays et régions qui veulent accélérer la transition vers les énergies propres découvrent qu’il faut beaucoup d’argent et se heurtent parfois à des obstacles inattendus. Aux Etats-Unis, la Californie a entamé la fermeture progressive de plusieurs centrales fonctionnant avec des énergies fossiles pour, comme l’exige le droit local, décarboner son réseau électrique d’ici 2045.

Pour remplacer les énergies fossiles et soutenir la croissance dans les années qui viennent, la California Public Utilities Commission a ordonné aux groupes de services aux collectivités d’acheter une quantité inédite d’énergie renouvelable, batteries de stockage et autres ressources sobres en carbone : plus de 14 000 watts, soit environ un tiers du pic de consommation estivale anticipée par l’Etat.

Si les entreprises réussissent pour le moment à tenir le rythme, la California Energy Commission et l’opérateur du réseau électrique californien se sont récemment inquiétés du fait que ces achats risquaient de ne pas suffire à empêcher les pénuries estivales. L’Etat veut fermer sa dernière centrale nucléaire d’ici 2025 ; Diablo Canyon produit actuellement près de 10 % de l’électricité californienne.

Victime d’incendies monstres qui ont perturbé l’acheminement de l’électricité et d’une sécheresse importante qui a pénalisé la production hydroélectrique (notamment au niveau du barrage de Hoover), la Californie a évité de justesse les coupures de courant cette année.

L’opérateur du réseau électrique a appelé les habitants à économiser l’électricité à plusieurs reprises cet été et pris des mesures d’urgence pour acheter du courant et éviter les pannes. L’Etat a également installé quatre générateurs à gaz temporaires pour faire face aux pénuries.

 

Terrorisme Londres: accepter la complexité des facteurs explicatifs

Terrorisme Londres: accepter la complexité des facteurs explicatifs

 

 

 

 

Le dernier attentat de Londres  va faire ré-émerger certaines  analyses contradictoires à propos du terrorisme. Il faut d’abord convenir que les facteurs explicatifs sont nombreux et complexes ( cela vaut pour bien d’autres phénomènes qui affectent nos sociétés). Il faut convenir  qu’aucun pays n’est réellement à l’abri. On ne peut donc réduire l’analyse à quelques slogans ou quelques explications réductrices, encore moins se soumettre aux thèses déclinistes qui constituent une démission de la pensée. Un des premiers éléments d’explication provient du déni général de la montée de l’intégrisme dans de nombreux quartiers depuis 30 ou 40 ans, cela souvent avec la complicité tacite, voire active, d’élus locaux qui ont acheté la paix sociale contre le développement d’un  communautarisme qui a nourri l’intégrisme , un communautarisme accepté voire encouragé en Grande-Bretagne  Mais comme indiqué, les responsabilités sont multiples, celle des pouvoirs publics locaux comme centraux . Parmi ces facteurs explicatifs, la déstabilisation de plusieurs pays du Proche-Orient par les pays occidentaux pour des motifs économiques et/ou politiques pas toujours très honorables (pour le pétrole en particulier).Au plan local en France notamment,  on a multiplié des plans banlieues se résumant à la réfection de locaux et la création de zones sportives ou « culturelles » pour occuper des populations désœuvrées. En cause aussi,  la responsabilité de parents qui ont abandonné leur autorité sur les enfants. Responsable aussi le système éducatif où le gardiennage se substitue souvent aux programmes scolaires. Complices aussi les autorités qui ont laissé s’installer des zones de non-droit et une économie parallèle qui régule la vie économique mais aussi sociétale. La justice aussi trop bienveillante à l’égard des pratiques délictuelles. Les prisons également complètement inadaptées à la réinsertion et véritables centres de formation de toutes les délinquances. La crise enfin qui a contribué à déstabiliser encore un peu davantage des zones économiquement déjà défavorisées et à la main-d’œuvre pas ou mal formée. Ces éléments et bien d’autres encore ont agi de manière systémique pour favoriser l’émergence de populations hors-la-loi et même de terroristes. Pour autant la pauvreté qui caractérise ces quartiers où le chômage atteint parfois  50 % des jeunes ne saurait en aucun cas donner la moindre légitimité à la violence et en particulier à celle qui s’exprime à travers le terrorisme. La France a déjà connu des périodes de disette et de pauvreté mais jamais cette situation sociale n’a donné lieu à tel rejet des valeurs républicaines et à une telle agressivité. La ghettoïsation évoquée à propos de ces quartiers est un concept particulièrement erroné ; en effet ; au départ la population était relativement mixte ensuite compte tenu du climat particulièrement délétère, les couches moyennes françaises ou étrangères, musulmanes ou pas, ont fui ces quartiers et ont été remplacées par des populations qui ont contribué à renforcer le caractère communautariste de ces zones. Il faudra des années  voire une ou deux générations pour gérer ces situations ;  avant cela, encore faudrait-il être capable de faire une analyse pertinente de la problématique. Or la plupart de ceux qui s’expriment sur le sujet ignorent tout des conditions de vie dans ces quartiers, ils n’ont jamais résidé dans ces HLM qui cumulent toutes les nuisances d’une proximité anarchique. Au plan international, il faut aussi admettre que nombre de grands pays ont largement soutenu des factions terroristes pour des motifs d’influence ou d’intérêt économique.  D’autres éléments encore pourraient être pris en compte pour comprendre une crise complexe, profonde, durable qui montre notamment certaines fragilités, certaines défaillances de nos démocraties et un manque de solidarité face aux enjeux internationaux. 

Terrorisme Manchester: accepter la complexité des facteurs explicatifs

Terrorisme Manchester: accepter la complexité des facteurs explicatifs

 

 

 

 

Le dernier attentat de Manchester va faire ré-émerger les analyse contradictoires à propos du terrorisme. Il faut d’abord convenir que les facteurs explicatifs sont nombreux et complexes. Aussi qu’aucun pays n’est réellement à l’abri. On ne peut donc réduire l’analyse à quelques slogans ou quelques explications réductrices. Un des premiers éléments d’explication provient du déni général de la montée de l’intégrisme dans de nombreux quartiers depuis 30 ou 40 ans, cela souvent avec la complicité tacite, voire active, d’élus locaux qui ont acheté la paix sociale contre le développement d’un  communautarisme qui a nourri l’intégrisme , un communautarisme accepté voir encouragé en Grande-Bretagne  Mais comme indiqué, les responsabilités sont multiples, celle des pouvoirs publics locaux comme centraux . Parmi ces facteurs explicatifs la déstabilisation de plusieurs pays du Proche-Orient par les pays occidentaux pour des motifs pas toujours très honorables (pour le pétrole en particulier). Au plan local en France notamment,  on a multiplié des plans banlieues se résumant à la réfection de locaux et la création de zones sportives ou « culturelles » pour occuper des populations désœuvrées. En cause aussi la responsabilité de parents qui ont abandonné leur autorité sur les enfants. Responsable aussi le système éducatif où le gardiennage se substitue souvent aux programmes scolaires. Complices aussi les autorités qui ont laissé s’installer des zones de non-droit et une économie parallèle qui régule la vie économique mais aussi sociétale. La justice aussi trop bienveillante à l’égard des pratiques délictuelles. La crise enfin qui a contribué à déstabiliser encore un peu davantage des zones économiquement déjà défavorisées et à la main-d’œuvre pas ou mal formée. Ces éléments et bien d’autres encore ont agi de manière systémique pour favoriser l’émergence de populations hors-la-loi et même de terroristes. Pour autant la pauvreté qui caractérise ces quartiers où le chômage atteint assez souvent 50 % des jeunes ne saurait en aucun cas donner la moindre légitimité à la violence et en particulier à celle qui s’exprime à travers le terrorisme. La France a déjà connu des périodes de disette et de pauvreté mais jamais cette situation sociale n’a donné lieu à tel rejet des valeurs républicaines et à une telle agressivité. La ghettoïsation évoquée à propos de ces quartiers est un concept particulièrement erroné ; en effet ; au départ la population était relativement mixte ensuite compte tenu du climat particulièrement délétère, les couches moyennes françaises ou étrangères, musulmanes ou pas, ont fui ces quartiers et ont été remplacées par des populations qui ont contribué à renforcer le caractère communautariste de ces zones. Il faudra des années  voire une ou deux générations pour gérer ces situations ;  avant cela, encore faudrait-il être capable de faire une analyse pertinente de la problématique. Or la plupart de ceux qui s’expriment sur le sujet ignorent tout des conditions de vie dans ces quartiers, il ne réside pas dans ses HLM qui cumulent toutes les nuisances d’une proximité anarchique. Au plan international, il faut aussi admettre que nombre de grands pays ont largement soutenu des factions terroristes pour des motifs d’influence ou d’intérêt économique.




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