- Brexit: une chute de 30 % des exportations britanniques vers l’Europe
- L’impact du brexit sur les échanges entre l’Europe et le Royaume-Uni est significatif même si la crise sanitaire a accentué la tendance. D’une manière générale, les Britanniques découvrent que le Brexit n’a pas apporté la prospérité annoncée par Boris Johnson. Bien au contraire, d’où la déconsidération du Premier ministre auprès de l’opinion qui s’ajoute à celle qui découle de la mauvaise gestion de la pandémie. Sur les dix premiers mois de 2021 (derniers chiffres disponibles), les exportations britanniques à destination de l’Union européenne ont chuté de 29 %, par rapport à leur niveau de 2019 (avant la pandémie). Dans le sens inverse, de l’Europe vers Royaume-Uni, le recul est de 15 %, selon des données communiquées par Bercy lors d’une conférence organisée jeudi dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne.
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Archive pour le Tag 'Exportation'
«Pour une culture de l’exportation» (Le Drian)
Alors qu’en Allemagne on constate que plus de 300 000 entreprises participent aux exportations, on en compte à peine un tiers en France qui travaillent l sur les débouchés internationaux. C’est évidemment la grande différence avec l’Allemagne qui peut s’appuyer sur un tissu très dense de PME exportatrices tandis que trop d’entreprises françaises se limitent au marché national. Le ministre des affaires étrangères veut donc développer en France une culture de l’exportation pour tenter d’inverser les tendances de la balance commerciale est structurellement déficitaire en France. Ainsi si les Allemands dégagent un excédent de 300 milliards parents, la France, elle, accuse un déficit de 50 milliards. Il s’agit sans doute d’un problème de culture mais aussi de démographie des entreprises sans parler de la question de la compétitivité. La France manque cruellement d’entreprises de taille intermédiaire et l’essentiel des exportations et le fait des grands groupes. L’insuffisance fondamentale découle aussi du manque de compétitivité d’une économie plombée par la fiscalité, la bureaucratie et la faiblesse de la productivité ; le ministre des affaires étrangères entend donc mettre l‘accent sur les petites et moyennes entreprises afin de porter le nombre des sociétés exportatrices de 125.000 à 200.000 en cinq ans. ”Nous n’avons pas la culture de l’exportation et je suis tout à fait déterminé à essayer, au cours des cinq ans qui viennent, d’inverser cette logique», a-t-il déclaré lors d‘un discours pour l’inauguration de la 85e Foire européenne. Les derniers chiffres du commerce extérieur publiés par les Douanes font apparaître un déficit de 34,4 milliards au premier semestre 2017, contre 23,0 milliards au cours du premier semestre 2016, année qui s’était soldée par un déficit de 48 milliards d’euros. « Nous avons 125.000 entreprises qui sont exportatrices en France, c’est trois fois moins qu’en Allemagne et c’est beaucoup moins aussi qu’en Italie », a souligné le ministre en regrettant le sentiment selon lequel « seuls les grands groupes (seraient) concernés par les exportations ». « Je souhaite que ce chiffre de 125.000 aboutisse à 200.000 à la fin du quinquennat », a-t-il affirmé en promettant un « guichet unique régional » pour accompagner les entreprises, notamment petites, vers l’international, et un « guichet unique » à l’arrivée, avec l’appui du réseau diplomatique. Il a également promis, « par grandes filières », une « équipe France » chargée d’établir « un plan d’action et une stratégie de conquête ». “Mais ce qui conditionne aussi la réussite de nos entreprises, c’est l’attractivité de notre pays”, a-t-il ajouté, citant l’ensemble des politiques économiques du gouvernement comme conditions nécessaires d’une inversion de tendance pour le commerce international.
Manque de performance française à l’exportation
Coût de production et manque d’ouverture internationale seraient les principaux obstacles au dynamisme des exportations françaises. Entre 1999 et 2014, la balance commerciale de la France n’a cessé de se dégrader. D’un excédent de 31,1 milliards d’euros en 1999, nous sommes ainsi passés à un déficit de 39,2 milliards sur les échanges de biens et services, soit une perte de 70 milliards d’euros en l’espace de 15 ans. D’après La société d’étude Kantar Public (groupe WPP) ce sont avant tout les coûts, que ce soit de production (67% des répondants citent cette raison), de transports (51%) et de douanes (50%), qui freinent les exportations françaises. La lourdeur de la réglementation des règles à l’export (56%) constitue l’autre grand obstacle, si l’on en croît les personnes interrogées. Autre source d’explications : le « manque d’ouverture vers l’international » pour 55%. . Il s’agit même du principal frein cité par les cadres d’entreprises étrangères (66%). « Cette perception se situe au niveau culturel. Les Français sont perçus comme ne pratiquant pas suffisamment les langues étrangères et dotés d’un état d’esprit trop peu ouvert vers l’extérieur », expliquent les auteurs de l’étude. Difficile de leur donner totalement tort. Dans son classement international de la pratique de l’anglais, l’entreprise Education First classe l’Hexagone à la 29eplace sur 72 pays, soit le plus mauvais rang en Europe de l’Ouest, derrière l’Espagne et l’Italie.
(BFM)
Exportation nucléaire : EDF enterre Areva
C’est l’échec d’Anne Lauvergeon ( proche du PS), celui de la filière nucléaire qui a contraint à redonner le leadership à EDF à l’export. Ce qui n’a pas empêche Ane Lauvergeon de se sucrer en dépit de ses échecs. Il aura fallu attendre une crise aiguë chez Areva pour remettre de l’ordre dans « l’équipe de France » du nucléaire. Après dix années de guerre contre EDF pour se disputer le leadership du nucléaire français, Areva rend les armes. Le groupe doit renoncer à proposer seul des projets de centrales sans l’aide d’EDF. Le rêve de l’ancienne patronne, Anne Lauvergeon, s’est brisé. Le seul EPR vendu et construit directement par Areva, en Finlande, est un échec doublé d’un gouffre financier. « La politique d’indépendance vis-à-vis de l’État et d’EDF n’a pas marché », conclut-on à Bercy. Désormais la feuille de route de l’État est claire : « C’est à EDF de vendre les réacteurs. » Dès cette année, une alliance de fond va s’installer, encouragée par leurs patrons, Jean-Bernard Lévy et Philippe Varin. EDF et Areva établiront ensemble la conception et la construction des futurs réacteurs, notamment la deuxième version, moins chère, de l’EPR. Idem pour le nouveau réacteur, moins puissant mais plus facile à exporter. L’idée serait d’élargir une filiale commune déjà existante, Sofinel, dont EDF détient 55% et Areva 45%. C’est au renouvellement du parc nucléaire français que le nouveau tandem devra aussi s’attaquer. La ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a déclaré mi-janvier qu’il « fallait programmer la construction de nouvelles générations de réacteurs » en France. La nouvelle alliance sera en réalité l’occasion pour EDF de reprendre la main sur une filière que le groupe n’a jamais voulu partager. Dernier symbole, Areva réfléchit à sortir les seuls 4 % de son capital aujourd’hui cotés en Bourse, renonçant ainsi définitivement à l’ambition d’ »Atomic Anne » de lui donner son indépendance. »Atomic » Anne Lauvergeon qui n’a pas oublié de se sucrer pendant son passage à Areva. En 2002, Les Échos dévoile un rapport de la Cour des comptes qui critique sa rémunération (305 000 euros de salaire fixe et 122 000 euros de part variable) ] jugée supérieure à celle des dirigeants d’autres entreprises publiques, et son « parachute doré » de deux ans de salaire.. En 2010, sa rémunération est de 1 070 036 euros], soit le 79e plus haut salaire de patron français, et une rémunération totale de 1,12 million d’euros selon L’Expansion. À la suite de son départ d’Areva, elle reçoit des indemnités de départ d’un montant de 1,5 million d’euros. En sus de ces indemnités de fin de contrat et de non-concurrence, Anne Lauvergeon perçoit 319 045 € pour couvrir ses dépenses du second semestre 2011 de « secrétaire, garde du corps et agent de sécurité »