Archive pour le Tag 'exorbitant'

Ukraine et guerre: Un coût écologique exorbitant

Ukraine et guerre: Un coût écologique exorbitant

 

Par Claire Legros dans le Monde

 

Une nouvelle génération d’historiens éclaire le rôle décisif des conflits dans la crise environnementale globale que l’on connaît aujourd’hui. A l’heure de l’insécurité climatique, les Etats peuvent-ils concilier guerres et écologie ?

Dans le fracas des bombardements sur les populations civiles, l’appel est passé inaperçu. « La nature n’a pas de frontières, et elle est aussi violée et torturée par l’invasion russe », alertait le 22 avril, à l’occasion de la Journée de la Terre, Iryna Stavchuk, vice-ministre ukrainienne de l’environnement et des ressources naturelles. A l’horreur des massacres humains de la guerre en Ukraine vient s’ajouter une catastrophe écologique dont on peine à mesurer l’ampleur.

Dans un pays fortement industrialisé et doté du deuxième parc nucléaire d’Europe, héritage de l’ère soviétique, les risques de pollution des sols et des nappes phréatiques sont multiples. « Des usines chimiques ont été bombardées dans un pays particulièrement vulnérable. L’Ukraine couvre 6 % du territoire européen, mais on y recense 35 % de sa biodiversité avec quelque cent cinquante espèces protégées et de nombreuses zones humides, reconnues d’importance internationale par la convention de Ramsar en 1971. Mais aussi une industrie vieillissante », constate Marie-Ange Schellekens, chercheuse en droit de l’environnement à l’université de La Rochelle, qui travaille sur la prévention des conflits et la sécurité environnementale.

Tour à tour enjeu stratégique, arme de guerre ou victime collatérale, l’environnement n’a jamais été épargné dans la longue histoire des peuples et de leurs affrontements. Des batailles menées par Darius contre les Scythes en – 513 av. J.-C. jusqu’aux puits de pétrole incendiés au Koweït par l’armée de Saddam Hussein en 1990, la stratégie de la terre brûlée et l’empoisonnement des sources se sont de tout temps révélés des armes redoutables. « Une large majorité des conflits ont une dimension environnementale si on y inclut la question des ressources », note Marie-Ange Schellekens.

Dans cette histoire de feu et de sang, les conflits de masse du XXe siècle ont franchi un palier. Les guerres industrielles, capables d’anéantir les populations, dévastent aussi durablement les écosystèmes. Un siècle après l’armistice de 1918, les dizaines de tonnes d’obus abandonnés par les belligérants continuent de libérer leurs composés chimiques dans les sous-sols de la Somme et de la Meuse. Des millions de mines disséminées en Afghanistan ou au Nigeria polluent durablement des terres agricoles, condamnant la population à la peur et au dénuement. Sans compter l’arsenal atomique qui fait peser une menace écologique sans précédent dans l’histoire de l’humanité. « L’arme nucléaire marque une rupture, par sa puissance de destruction totale sur les humains et les autres vivants, explique le politiste Bruno Villalba, auteur de L’Ecologie politique en France (La Découverte, 127 p., 10 euros), et aussi parce que ses ruines irréversibles, y compris la gestion des déchets nucléaires, s’inscrivent dans le temps long, ce que le philosophe Günther Anders appelle “la permanence du globicide”. »

Le coût écologique exorbitant des guerres

Le coût écologique exorbitant des guerres

Par Claire Legros dans le Monde

 

Une nouvelle génération d’historiens éclaire le rôle décisif des conflits dans la crise environnementale globale que l’on connaît aujourd’hui. A l’heure de l’insécurité climatique, les Etats peuvent-ils concilier guerres et écologie ?

Dans le fracas des bombardements sur les populations civiles, l’appel est passé inaperçu. « La nature n’a pas de frontières, et elle est aussi violée et torturée par l’invasion russe », alertait le 22 avril, à l’occasion de la Journée de la Terre, Iryna Stavchuk, vice-ministre ukrainienne de l’environnement et des ressources naturelles. A l’horreur des massacres humains de la guerre en Ukraine vient s’ajouter une catastrophe écologique dont on peine à mesurer l’ampleur.

Dans un pays fortement industrialisé et doté du deuxième parc nucléaire d’Europe, héritage de l’ère soviétique, les risques de pollution des sols et des nappes phréatiques sont multiples. « Des usines chimiques ont été bombardées dans un pays particulièrement vulnérable. L’Ukraine couvre 6 % du territoire européen, mais on y recense 35 % de sa biodiversité avec quelque cent cinquante espèces protégées et de nombreuses zones humides, reconnues d’importance internationale par la convention de Ramsar en 1971. Mais aussi une industrie vieillissante », constate Marie-Ange Schellekens, chercheuse en droit de l’environnement à l’université de La Rochelle, qui travaille sur la prévention des conflits et la sécurité environnementale.

Tour à tour enjeu stratégique, arme de guerre ou victime collatérale, l’environnement n’a jamais été épargné dans la longue histoire des peuples et de leurs affrontements. Des batailles menées par Darius contre les Scythes en – 513 av. J.-C. jusqu’aux puits de pétrole incendiés au Koweït par l’armée de Saddam Hussein en 1990, la stratégie de la terre brûlée et l’empoisonnement des sources se sont de tout temps révélés des armes redoutables. « Une large majorité des conflits ont une dimension environnementale si on y inclut la question des ressources », note Marie-Ange Schellekens.

Dans cette histoire de feu et de sang, les conflits de masse du XXe siècle ont franchi un palier. Les guerres industrielles, capables d’anéantir les populations, dévastent aussi durablement les écosystèmes. Un siècle après l’armistice de 1918, les dizaines de tonnes d’obus abandonnés par les belligérants continuent de libérer leurs composés chimiques dans les sous-sols de la Somme et de la Meuse. Des millions de mines disséminées en Afghanistan ou au Nigeria polluent durablement des terres agricoles, condamnant la population à la peur et au dénuement. Sans compter l’arsenal atomique qui fait peser une menace écologique sans précédent dans l’histoire de l’humanité. « L’arme nucléaire marque une rupture, par sa puissance de destruction totale sur les humains et les autres vivants, explique le politiste Bruno Villalba, auteur de L’Ecologie politique en France (La Découverte, 127 p., 10 euros), et aussi parce que ses ruines irréversibles, y compris la gestion des déchets nucléaires, s’inscrivent dans le temps long, ce que le philosophe Günther Anders appelle “la permanence du globicide”. »

35 heures: un coût exorbitant pour l’économie

La gauche se vante (en particulier Aubry bien sûr) que les 35 heures ont permis de créer 350 000 à 400 000 emplois. En fait un calcul très approximatif car il faudrait comparer avec le  nombre d’emplois créés à la même époque sans les 35 heures. Surtout il faut prendre en compte le nombre d’emplois qui ont été supprimés du fait de la perte de compétitivité de l’économie. Ce n’est sans doute pas un hasard si nous connaissons 5 millions de chômeurs aujourd’hui.  C’est la double peine pour la France, les 35 ont engendré un cout budgétaires significatif par ailleurs ils ont plombé la compétitivité sans parler de la banalisation de la culture RTT difficilement mesurable mais qui a sécrété un poison mortel dans l’économie et pour longtemps.). La Direction du budget a évalué ce coût des allègements de cotisations liés aux 35 heures  entre «11 et 13 milliards» par an depuis 2006 et à 12,8 milliards en 2013, dans le rapport parlementaire de décembre sur l’impact des 35 heures. Cette estimation est proche de celle de la Dares, qui avance pour sa part le chiffre de 12 milliards. Sur la période 2003-2013, la facture cumulée s’élève à 118,3 milliards d’euros, soit l’équivalent de près de quatre budgets annuels de la Défense… Ce calcul n’est cependant pas aisé à établir. Car les allégements Fillon (22,8 milliards en 2013) ont absorbé progressivement depuis 2003 toute une série de dispositifs, qui avaient pour objectif de réduire les charges sur les bas salaires (ristourne Juppé), puis d’accompagner le passage aux 35 heures (loi Robien en 1996, lois Aubry I et II en 1998 et 2000). À ce coût de 12,8 milliards, il faudrait ajouter celui de la défiscalisation des heures supplémentaires, mise en place par Sarkozy en 2007 et supprimée par Hollande en 2012. La logique voudrait aussi que soit pris en compte l’impact de cette loi sur les créations d’emplois, qui ont des répercussions positives pour les caisses de l’État et de la Sécu. La Direction du budget juge trop hasardeux d’effectuer le calcul. L’Insee affirme que les 35 heures ont entraîné 350.000 créations de postes entre 1997 et 2002, un chiffre qui fait aujourd’hui consensus. Parallèlement, la RTT aurait entraîné la création de 53.000 emplois entre 2002 et 2005 dans le secteur public, essentiellement à l’hôpital, pour un coût de quelque 2 milliards en 2005, selon un rapport parlementaire de 2004. À cela s’ajoute le coût des heures supplémentaires (1,4 milliard en 2012, uniquement pour la fonction publique d’État). Et des jours stockés dans les comptes épargne-temps. Au-delà des aspects budgétaires, le bilan économique est encore plus difficile à établir et fait aussi l’objet de débats acharnés. Selon Michel Didier, président de l’institut Coe-Rexecode, c’est l’impact des 35 heures sur le coût salarial - la durée du travail a baissé mais pas les salaires - qui explique la perte de compétitivité de la France, comme en témoigne la baisse de la part des exportations françaises dans celles de la zone euro depuis le début des années 2000.

35 heures: un coût exorbitant pour l’économie

35 heures: un coût exorbitant pour l’économie

 

 

La gauche se vante (en particulier Aubry bien sûr) que les 35 heures ont permis de créer 350 000 à 400 000 emplois. En fait un calcul très approximatif car il faudrait comparer avec le  nombre d’emplois créés à la même époque sans les 35 heures. Surtout il faut prendre en compte le nombre d’emplois qui ont été supprimés du fait de la perte de compétitivité de l’économie. Ce n’est sans doute pas un hasard si nous connaissons 5 millions de chômeurs aujourd’hui.  C’est la double peine pour la France, les 35 ont engendré un cout budgétaires significatif par ailleurs ils ont plombé la compétitivité sans parler de la banalisation de la culture RTT difficilement mesurable mais qui a sécrété un poison mortel dans l’économie et pour longtemps.). La Direction du budget a évalué ce coût des allègements de cotisations liés aux 35 heures  entre «11 et 13 milliards» par an depuis 2006 et à 12,8 milliards en 2013, dans le rapport parlementaire de décembre sur l’impact des 35 heures. Cette estimation est proche de celle de la Dares, qui avance pour sa part le chiffre de 12 milliards. Sur la période 2003-2013, la facture cumulée s’élève à 118,3 milliards d’euros, soit l’équivalent de près de quatre budgets annuels de la Défense… Ce calcul n’est cependant pas aisé à établir. Car les allégements Fillon (22,8 milliards en 2013) ont absorbé progressivement depuis 2003 toute une série de dispositifs, qui avaient pour objectif de réduire les charges sur les bas salaires (ristourne Juppé), puis d’accompagner le passage aux 35 heures (loi Robien en 1996, lois Aubry I et II en 1998 et 2000). À ce coût de 12,8 milliards, il faudrait ajouter celui de la défiscalisation des heures supplémentaires, mise en place par Sarkozy en 2007 et supprimée par Hollande en 2012. La logique voudrait aussi que soit pris en compte l’impact de cette loi sur les créations d’emplois, qui ont des répercussions positives pour les caisses de l’État et de la Sécu. La Direction du budget juge trop hasardeux d’effectuer le calcul. L’Insee affirme que les 35 heures ont entraîné 350.000 créations de postes entre 1997 et 2002, un chiffre qui fait aujourd’hui consensus. Parallèlement, la RTT aurait entraîné la création de 53.000 emplois entre 2002 et 2005 dans le secteur public, essentiellement à l’hôpital, pour un coût de quelque 2 milliards en 2005, selon un rapport parlementaire de 2004. À cela s’ajoute le coût des heures supplémentaires (1,4 milliard en 2012, uniquement pour la fonction publique d’État). Et des jours stockés dans les comptes épargne-temps. Au-delà des aspects budgétaires, le bilan économique est encore plus difficile à établir et fait aussi l’objet de débats acharnés. Selon Michel Didier, président de l’institut Coe-Rexecode, c’est l’impact des 35 heures sur le coût salarial - la durée du travail a baissé mais pas les salaires - qui explique la perte de compétitivité de la France, comme en témoigne la baisse de la part des exportations françaises dans celles de la zone euro depuis le début des années 2000.




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