MoDem, fin de l’existence politique ?
Les responsables du MoDem réunis pour leur université d’été expriment une sérieuse interrogation existentielle quand au rôle de leur parti dans la majorité. Jean-Louis Bourlanges avait mis le premier les pieds dans le plat de la majorité pour dénoncer l’attitude hégémonique de la république en marche qui a totalement marginalisé le MoDem. Un MoDem menacé d’inexistence politique et méprisé par le parti majoritaire. Un rappel à l’ordre qui s’adresse sans doute à Macron mais aussi à Bayrou qui ces derniers temps ce caractérise surtout par une grande absence politique sur tous les enjeux du moment. Le communiqué officiel de Jean-Louis Bourlanges :
« - …. La majorité, apparaît pour ce qu’elle est depuis quinze mois : un trompe-l’œil. La procédure retenue ( pour la présidence de l’assemblée), c’est à dire la désignation du candidat de cette majorité par les seuls élus de la République en marche, démontre que le Modem n’est pas seulement un partenaire de second rang mais qu’il n’est même pas considéré comme un partenaire tout court. Dès la constitution du deuxième gouvernement d’Edouard Philippe, je m’étais inquiété de voir notre groupe et ses quarante-sept élus devoir se contenter d’une participation totalement marginale au gouvernement. Par la suite, je n’ai cessé de déplorer l’injustifiable interdiction faite aux députés de laREM de signer avec leurs collègues du Modem des amendements communs aux textes de loi. A l’occasion de l’élection du Président de l’Assemblée, nous franchissons une nouvelle étape : après la marginalisation gouvernementale et la mise à l’écart législative, le Modem est aujourd’hui prié de reconnaître sa pure et simple inexistence politique. Combien de temps encore, accepterons-nous d’accréditer la fiction que la majorité est autre chose qu’un parti unique ? Les mêmes interrogations ont été reprises par de nombreux responsables présents lors de l’université du MODEM. Ce qui est en cause c’est l’existence du MODEM.