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Télévision-Exclusion de C8 pourquoi pas de C News ?

Télévision-Exclusion de C8 pourquoi pas de C News ?

Exclusion de C8 de la TNT : « la décision de l’Arcom est courageuse mais les outrances de Cyril Hanouna ne sont pas le cœur du problème »
Interview de 
Camille Broyelle
Professeur de Droit Public, Université Paris-Panthéon-Assas dans The Conversation. 

 

 

L’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, a décidé le 24 juillet d’écarter C8 et NRJ 12 de la procédure d’attribution des canaux pour une diffusion via la télévision numérique terrestre. Camille Broyelle, professeure de droit public et responsable du Master droit du numérique, parcours droit des médias de l’Université Panthéon Assas, analyse les raisons et les conséquences de cette décision.

Pouvez-vous rappeler quel est le processus d’attribution des chaînes de la TNT ?

Pour le comprendre, il faut rappeler la TNT repose sur l’utilisation de fréquences hertziennes qui sont limitées. Les fréquences hertziennes sont une ressource rare : seulement 31 chaînes de télévision nationales peuvent y être accueillies. Une sélection doit donc être faite. Depuis la loi du 30 septembre 1986, elle incombe à une autorité administrative indépendante, dont les membres sont nommés par le président de la République, du Sénat et de l’Assemblée nationale.

Ceci rappelé, la procédure est prévue par la loi pour attribuer les fréquences disponibles, qu’il s’agisse d’éditeurs de chaînes qui exploitent déjà une chaîne ou de nouveaux entrants. Les chaînes sont autorisées pour une durée limitée, 10 ans au maximum. Pour 15 chaînes actuelles, les autorisations arrivent à échéance en 2025. L’Arcom a donc remis en compétition leurs fréquences. 27 candidats ont déposé un dossier, 25 ont été déclarés recevables et une entreprise s’est désistée. 24 candidats ont soutenu leur projet devant l’Arcom.

 

Tout est donc fini pour C8 et NRJ 12 ?

Nous entrons maintenant dans une deuxième phase, qui est celle de la rédaction des conventions. Les éditeurs de télévisions et l’Arcom vont mettre à l’écrit le projet éditorial et les engagements des chaînes (par exemple, en faveur de la création) et les garanties nécessaires au respect de la loi de 1986, notamment, pour protéger l’indépendance, l’honnêteté et le pluralisme de l’information.

Normalement, les deux parties arrivent à un accord. Toutefois, ces négociations peuvent aussi ne pas aboutir. Dans ce cas, l’Arcom a la possibilité de puiser dans le vivier des éditeurs non sélectionnés pour établir une convention. La jurisprudence administrative le permet. Mais il me semble peu probable que l’Arcom aille « repêcher » les éditeurs sortants qu’elle a écartés.

Nous n’avons pas encore le détail de la décision, mais quels motifs peuvent expliquer la mise à l’écart de NRJ 12 et de C8 ?

Pour C8, les raisons sont assez évidentes. Parmi les critères de sélection qui sont énoncés dans la loi, figure pour les candidats sortants la façon dont ils ont respecté le pluralisme, l’honnêteté et l’indépendance de l’information, c’est-à-dire des principes essentiels au fonctionnement démocratique de l’État.

Au regard des mises en demeure et sanctions dont la chaîne C8 a fait l’objet, on imagine que l’Arcom a estimé ne pas pouvoir lui faire confiance. Les maigres garanties promises par C8 n’ont pas suffi, notamment la diffusion en différé, de Touche pas à mon poste.

L’exigence de diversité des opérateurs a également dû jouer. Les groupes Bolloré et NRJ perdent chacun une chaîne, ce qui permet l’arrivée de nouveaux entrants, OFtv, du groupe Ouest France et Réels TV porté par Daniel Kretinsky.

En tant que juriste, diriez-vous que cette décision n’est pas une surprise pour C8 tant les manquements sont nombreux ?

Oui et je pense que cela aurait dû être aussi le cas s’agissant de Cnews. Pas plus que C8, CNews n’a observé les principes d’honnêteté, d’indépendance et de pluralisme de l’information qui sont fondamentaux. Le pluralisme vise à protéger le public en s’assurant qu’il dispose de toutes les opinions, afin d’être véritablement éclairé. Il faut insister : les fréquences de la TNT sont rares, seules 31 chaînes peuvent être accueillies, et pour exploiter une chaîne il faut être puissant économiquement. Si le droit du public de bénéficier d’une offre pluraliste de médias était dicté par les lois du marché, seules les idées bénéficiant de l’appui d’entreprises financièrement puissantes pourraient diffuser sur la TNT. C’est pour l’éviter que la loi de 1986 impose à chaque éditeur de respecter le pluralisme dans ses propres programmes. En réalité, les manquements à la loi ne sont pas liés aux outrances de Cyril Hanouna. Le principal manquement est dans l’exploitation de chaînes afin d’assurer la promotion d’une idéologie. Il est également imputable à CNews.
Lors de l’audition devant l’Arcom, le directeur des antennes du groupe Canal Plus, Gérald-Brice Viret, avait proposé de diffuser en léger différé l’émission de Cyril Hanouna.

C8 interdit, qu’est-ce qui empêche le groupe Bolloré de le diffuser sur Cstar, voire Cnews dans un format renouvelé, voire en clair sur Canal plus, qui sont toutes trois des chaînes du même groupe ?

C’est vraisemblablement ce qui risque de se passer. Cela s’est produit récemment lorsque, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, la direction d’Europe 1 (propriété du groupe Bolloré) a décidé de confier l’antenne à Cyril Hanouna afin de couvrir l’actualité. La facture de l’émission était identique à celle présentée sur C8. En pleine période électorale, pendant deux semaines, à un moment où le respect du pluralisme est strictement encadré pour garantir la sincérité du scrutin, le présentateur s’est livré à un traitement univoque de l’actualité, ce qui a valu d’ailleurs à Europe 1 une mise en demeure de l’Arcom.

Finalement, comment qualifierez-vous la décision de l’Arcom concernant C8 ?

La décision est politiquement courageuse. Les chaînes C8 et CNews invoquent régulièrement, sur leur plateau, l’argument populiste classique consistant à se targuer de la volonté populaire (celle qu’exprimerait l’audience) contre l’Arcom (et à travers elle, le respect du droit). La décision de l’Arcom est également courageuse en ce qu’elle n’a pas cédé au chantage économique que l’on a vu se dessiner pendant les auditions publiques consistant à lier le sort de Canal+, dont l’existence est essentielle à l’industrie du cinéma, à celui des chaînes C8 et CNews.

En rejetant la candidature de C8, et non pas celle de CNews, l’Arcom donne à penser que seules les outrances de Cyril Hanouna sont sanctionnées, alors que devrait l’être avant tout la prise de pouvoir médiatique, sur la TNT, consistant pour la chaîne C8 comme pour la chaîne CNews à s’être muées en chaînes d’opinion, au prix d’une méconnaissance de l’honnêteté et de l’indépendance de l’information et en méconnaissance flagrante de la loi. Il reste que politiquement, la décision est forte et laisse à penser que l’Arcom se montrera particulièrement vigilante à l’égard des médias audiovisuels du groupe Bolloré.

Exclusion de C8 pourquoi pas de C News ?

Exclusion de C8 pourquoi pas de C News ?

Exclusion de C8 de la TNT : « la décision de l’Arcom est courageuse mais les outrances de Cyril Hanouna ne sont pas le cœur du problème »

 
Interview de 
Camille Broyelle
Professeur de Droit Public, Université Paris-Panthéon-Assas dans The Conversation. 

 

 

L’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, a décidé le 24 juillet d’écarter C8 et NRJ 12 de la procédure d’attribution des canaux pour une diffusion via la télévision numérique terrestre. Camille Broyelle, professeure de droit public et responsable du Master droit du numérique, parcours droit des médias de l’Université Panthéon Assas, analyse les raisons et les conséquences de cette décision.

Pouvez-vous rappeler quel est le processus d’attribution des chaînes de la TNT ?

Pour le comprendre, il faut rappeler la TNT repose sur l’utilisation de fréquences hertziennes qui sont limitées. Les fréquences hertziennes sont une ressource rare : seulement 31 chaînes de télévision nationales peuvent y être accueillies. Une sélection doit donc être faite. Depuis la loi du 30 septembre 1986, elle incombe à une autorité administrative indépendante, dont les membres sont nommés par le président de la République, du Sénat et de l’Assemblée nationale.

Ceci rappelé, la procédure est prévue par la loi pour attribuer les fréquences disponibles, qu’il s’agisse d’éditeurs de chaînes qui exploitent déjà une chaîne ou de nouveaux entrants. Les chaînes sont autorisées pour une durée limitée, 10 ans au maximum. Pour 15 chaînes actuelles, les autorisations arrivent à échéance en 2025. L’Arcom a donc remis en compétition leurs fréquences. 27 candidats ont déposé un dossier, 25 ont été déclarés recevables et une entreprise s’est désistée. 24 candidats ont soutenu leur projet devant l’Arcom.

 

Tout est donc fini pour C8 et NRJ 12 ?

Nous entrons maintenant dans une deuxième phase, qui est celle de la rédaction des conventions. Les éditeurs de télévisions et l’Arcom vont mettre à l’écrit le projet éditorial et les engagements des chaînes (par exemple, en faveur de la création) et les garanties nécessaires au respect de la loi de 1986, notamment, pour protéger l’indépendance, l’honnêteté et le pluralisme de l’information.

Normalement, les deux parties arrivent à un accord. Toutefois, ces négociations peuvent aussi ne pas aboutir. Dans ce cas, l’Arcom a la possibilité de puiser dans le vivier des éditeurs non sélectionnés pour établir une convention. La jurisprudence administrative le permet. Mais il me semble peu probable que l’Arcom aille « repêcher » les éditeurs sortants qu’elle a écartés.

Nous n’avons pas encore le détail de la décision, mais quels motifs peuvent expliquer la mise à l’écart de NRJ 12 et de C8 ?

Pour C8, les raisons sont assez évidentes. Parmi les critères de sélection qui sont énoncés dans la loi, figure pour les candidats sortants la façon dont ils ont respecté le pluralisme, l’honnêteté et l’indépendance de l’information, c’est-à-dire des principes essentiels au fonctionnement démocratique de l’État.

Au regard des mises en demeure et sanctions dont la chaîne C8 a fait l’objet, on imagine que l’Arcom a estimé ne pas pouvoir lui faire confiance. Les maigres garanties promises par C8 n’ont pas suffi, notamment la diffusion en différé, de Touche pas à mon poste.

L’exigence de diversité des opérateurs a également dû jouer. Les groupes Bolloré et NRJ perdent chacun une chaîne, ce qui permet l’arrivée de nouveaux entrants, OFtv, du groupe Ouest France et Réels TV porté par Daniel Kretinsky.

En tant que juriste, diriez-vous que cette décision n’est pas une surprise pour C8 tant les manquements sont nombreux ?

Oui et je pense que cela aurait dû être aussi le cas s’agissant de Cnews. Pas plus que C8, CNews n’a observé les principes d’honnêteté, d’indépendance et de pluralisme de l’information qui sont fondamentaux. Le pluralisme vise à protéger le public en s’assurant qu’il dispose de toutes les opinions, afin d’être véritablement éclairé. Il faut insister : les fréquences de la TNT sont rares, seules 31 chaînes peuvent être accueillies, et pour exploiter une chaîne il faut être puissant économiquement. Si le droit du public de bénéficier d’une offre pluraliste de médias était dicté par les lois du marché, seules les idées bénéficiant de l’appui d’entreprises financièrement puissantes pourraient diffuser sur la TNT. C’est pour l’éviter que la loi de 1986 impose à chaque éditeur de respecter le pluralisme dans ses propres programmes. En réalité, les manquements à la loi ne sont pas liés aux outrances de Cyril Hanouna. Le principal manquement est dans l’exploitation de chaînes afin d’assurer la promotion d’une idéologie. Il est également imputable à CNews.
Lors de l’audition devant l’Arcom, le directeur des antennes du groupe Canal Plus, Gérald-Brice Viret, avait proposé de diffuser en léger différé l’émission de Cyril Hanouna.

C8 interdit, qu’est-ce qui empêche le groupe Bolloré de le diffuser sur Cstar, voire Cnews dans un format renouvelé, voire en clair sur Canal plus, qui sont toutes trois des chaînes du même groupe ?

C’est vraisemblablement ce qui risque de se passer. Cela s’est produit récemment lorsque, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, la direction d’Europe 1 (propriété du groupe Bolloré) a décidé de confier l’antenne à Cyril Hanouna afin de couvrir l’actualité. La facture de l’émission était identique à celle présentée sur C8. En pleine période électorale, pendant deux semaines, à un moment où le respect du pluralisme est strictement encadré pour garantir la sincérité du scrutin, le présentateur s’est livré à un traitement univoque de l’actualité, ce qui a valu d’ailleurs à Europe 1 une mise en demeure de l’Arcom.

Finalement, comment qualifierez-vous la décision de l’Arcom concernant C8 ?

La décision est politiquement courageuse. Les chaînes C8 et CNews invoquent régulièrement, sur leur plateau, l’argument populiste classique consistant à se targuer de la volonté populaire (celle qu’exprimerait l’audience) contre l’Arcom (et à travers elle, le respect du droit). La décision de l’Arcom est également courageuse en ce qu’elle n’a pas cédé au chantage économique que l’on a vu se dessiner pendant les auditions publiques consistant à lier le sort de Canal+, dont l’existence est essentielle à l’industrie du cinéma, à celui des chaînes C8 et CNews.

En rejetant la candidature de C8, et non pas celle de CNews, l’Arcom donne à penser que seules les outrances de Cyril Hanouna sont sanctionnées, alors que devrait l’être avant tout la prise de pouvoir médiatique, sur la TNT, consistant pour la chaîne C8 comme pour la chaîne CNews à s’être muées en chaînes d’opinion, au prix d’une méconnaissance de l’honnêteté et de l’indépendance de l’information et en méconnaissance flagrante de la loi. Il reste que politiquement, la décision est forte et laisse à penser que l’Arcom se montrera particulièrement vigilante à l’égard des médias audiovisuels du groupe Bolloré.

Sanction Russie : une exclusion de SWIFT à double tranchant

Sanction Russie : une exclusion de  SWIFT à double tranchant

L’exclusion de la Russie de l’infrastructure est donc une arme à double tranchant, car si elle freine la Russie dans son développement, elle freine également l’ensemble des institutions, financières ou non, en relation commerciale avec la Russie, rappellent les professeurs de finance Aurore Burietz et Jérémie Bertrand. 

 

 

Le 26 février, deux jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Union européenne et ses alliés occidentaux (États-Unis, Royaume-Uni et Canada) se sont mis d’accord pour sanctionner les banques russes en les privant de leur accès à Swift (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication), une plate-forme de communication bancaire internationale. Selon Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne : « Cette action empêchera les banques d’effectuer la plupart de leurs transactions financières mondiales et, par conséquent, les exportations et importations russes seront bloquées ».

La veille, le ministre de l’Économie et des Finances français, Bruno Le Maire, avait qualifié une telle sanction « d’arme nucléaire financière » pour plomber l’économie russe et limiter ainsi le financement du conflit en Ukraine. Mais quelles sont les conséquences réelles que l’on peut attendre de cette exclusion de Swift ?

La plate-forme Swift, basée à Bruxelles, est lancée en 1973 afin de faciliter les transactions financières à l’international grâce à la standardisation des messages échangés sur ce réseau. Selon son site Internet, ce service assure « à plus de 11 000 organisations bancaires et de titres, infrastructures de marché et entreprises clientes situées dans plus de 200 pays et territoires », rapidité, confidentialité et faibles coûts de transaction pour la réalisation de paiements et transferts de fonds.

Le principe est assez simple. Chaque partie prenante au sein du réseau reçoit un identifiant unique, le BIC, qui lui permet d’être immédiatement reconnu sur le réseau et qui assure ainsi l’authenticité du message. Une fois la reconnaissance effectuée, la plate-forme a pour rôle de transférer des messages, tous uniformisés, dans le but de minimiser le temps de lecture de ces derniers, mais également d’être sûr de l’ordre demandé. Ainsi, un message Swift « MT502 provenant de CEPAFRPP » correspondra toujours à un « ordre d’achat ou de vente » en provenance de la Caisse d’épargne.

L’intérêt de la plate-forme est donc multiple : elle permet d’assurer rapidement le paiement ou transfert de fonds d’une organisation vers une autre, tout cela en minimisant les coûts de transaction, grâce à l’uniformisation des messages et identifiants.

Elle joue également un rôle clé en matière de lutte contre la criminalité financière en permettant aux institutions financières de pouvoir échanger des informations financières de manière efficace. Ainsi, la plate-forme Swift est devenue un outil essentiel pour les institutions financières, surtout dans le cadre de transactions à l’échelle internationale. Comme le démontrent nos recherches, les banques ont une préférence pour les transactions domestiques considérées comme moins risquées car la collecte et l’analyse des informations sont plus faciles.

La Russie est un acteur majeur de cette plate-forme avec environ 300 membres, ce qui la place en deuxième position après les États-Unis. Restreindre l’accès de ces 300 institutions à la plate-forme implique nécessairement un ralentissement important des échanges financiers avec la Russie, et donc une baisse de revenus substantielle à court terme, avec de surcroît un impact économique majeur pour l’ensemble des Russes et de tous leurs partenaires commerciaux.

Si toutes les opérations ne sont pas comptabilisées via Swift (on peut citer par exemple l’Europe qui utilise le système Sepa pour ces virements), il n’empêche que les opérations internationales les plus complexes l’utilisent. L’achat d’un produit à l’étranger repose donc presque exclusivement sur cette technologie. Cela veut donc dire que si une entreprise russe souhaite faire un achat en provenance de la France, de manière rapide, confidentielle, et presque sans coût, elle doit recourir à Swift.

Cependant, cela veut aussi dire qu’une entreprise française, souhaitant faire un achat auprès d’une entreprise russe, devra également passer par ce système. L’exclusion de la Russie de l’infrastructure est donc une arme à double tranchant, car si elle freine la Russie dans son développement, elle freine également l’ensemble des institutions, financières ou non, en relation commerciale avec la Russie.

On peut alors se demander si une telle sanction est vraiment efficace dans l’objectif qu’elle poursuit. Dans une économie mondialement globalisée, il est légitime de supposer que l’affaiblissement d’un acteur économique tel que la Russie peut avoir des répercussions sur ses partenaires économiques dans les secteurs clés du pays sanctionné, comme l’énergie.

De plus, une telle sanction peut aussi avoir des effets collatéraux pour les autres membres de la plate-forme, obligés de geler leurs communications avec leurs partenaires financiers russes. Ainsi, si, comme les experts occidentaux le prédisent, la Russie voit son PIB amputé de 7 % à la suite de cette exclusion, on peut également s’attendre à des conséquences sur le PIB de l’ensemble des partenaires commerciaux.

De plus, dans un tel cas de figure, les institutions financières russes peuvent toujours avoir recours aux systèmes de télécommunication alternatifs tels que le SPFS (System for Transfer of Financial Messages) développé par la Russie en 2014 à la suite des premières menaces de coupures. Ce système compte aujourd’hui plus de 400 membres en Russie, mais également quelques-uns en Biélorussie et en Chine, qui sont eux-mêmes sur le système SWIFT.

Ce système permettrait ainsi aux banques russes d’effectuer leurs transactions financières avec les institutions connectées sur SPFS, ces dernières passant ensuite les transactions sur le système Swift. Alors oui, l’ajout d’un intermédiaire financier à la transaction augmenterait les coûts et les délais liés à la transaction, mais cela limiterait d’autant l’efficacité de la sanction visant à limiter l’accès à des sources de financement soutenant le conflit en Ukraine.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Démocratie : Exclusion d’un député LaREM

Démocratie : Exclusion d’un député  LaREM

 

Décidément Macron confond vraiment la république et la monarchie. Un pauvre député qui a osé voter contre le projet de budget de 2019 a été immédiatement lu. Évidemment ce député, historien au profil plutôt intellectuel n’a pas compris la logique politique de tous les autres députés passés par des instituts politiques qui ont transformé le mandat électoral en carrière et qui sont prêts à approuver tout  ce qu’on leur demande de voter. Les gilets jaunes entretenaient déjà la plus grande méfiance vis-à-vis de la représentation nationale. Cette fois ils seront encore davantage convaincus que les députés ne sont que des pions, souvent carriéristes, qui ne servent à rien, sinon  à conforter la politique du monarque. La preuve sans doute que Macron n’a pas encore compris que la revendication essentielle des gilets jaunes porte sur la nécessité d’une démocratie vivante et que ce qui est contesté,  c’est la verticalité et l’absolutisme d’un président qui confond république et monarchie. Dans un communiqué intitulé “Pourquoi j’ai voté contre le budget 2019”, Sébastien Nadot explique notamment refuser de s’”inscrire dans la République jacobine des partis politiques, mais dans celle de l’intérêt général et de l’écoute attentive des aspirations des Françaises et des Français.” Il estime que le PLF 2019 ne lui “paraît pas en mesure d’atteindre les objectifs fixés, particulièrement en ce qui concerne le quotidien d’une majorité de Français et la nécessaire transition écologique.”Le chef du groupe LaREM à l’Assemblée nationale, Gilles Legendre, véritable bouledogue de Macron a immédiatement décrété jeudi soir son exclusion. “Voter contre le budget, c’est évidemment s’exclure de cette majorité”, a-t-il déclaré au Palais-Bourbon. Sébastien Nadot – qui s’est fait connaître en interpellant l’exécutif sur les ventes d’armes françaises à l’Arabie saoudite, impliquée dans la guerre au Yémen – reproche notamment au gouvernement un “dirigisme” exempt de concertation, une réduction unilatérale de la dépense publique aux dépens des services à “forte relation humaine” ou encore une insuffisante prise en compte des “grandes difficultés sociales”.

Républicains : la refondation par l’exclusion !

Républicains : la refondation par l’exclusion !

 

C’est évidemment une curieuse manière d’engager un processus de reconstruction après la défaite historique aux présidentielles. Une défaite qui s’est traduite pour la première fois par l’absence de la droite au second tour des présidentielles et qui doit essentiellement déjà aux divisions internes notamment à l’opposition entre Juppé et Sarkozy. Après de multiples querelles d’appareil, Sarkozy a en effet porté le dernier coup à son parti en torpillant la candidature de Juppé qui pourtant devait être élu dans un fauteuil. Du coup,  les querelles internes continuent de faire office de stratégie. Au lieu de clarifier leur ligne politique largement bousculées par Macron,  les Républicains privilégient les règlements de comptes. Du coup avec ces exclusions, celles qui suivront, les démissions qui en découleront, le parti républicain ne cesse de se rabougrir  sur un noyau de plus en plus réactionnaire alors que précisément les sondages ont démontré que son électorat (bien différent des militants radicaux qui votent) souhaite que le parti se montre constructif vis-à-vis du gouvernement. Bref c’est l’épuration à la mode communiste avec la perspective d’un parti intellectuellement appauvri, politiquement diminuée autour de responsables aussi sectaires que Wauquiez, Morano encore Ciotti. Bref la droite la plus ringarde qui risque d’engager les Républicains dans la voie de la marginalisation. Les Républicains ont donc exclu mardi trois membres du gouvernement, dont Edouard Philippe et Gérald Darmanin, ainsi que deux députés, accusés d‘avoir trahi en se rapprochant d‘Emmanuel Macron, a-t-on appris de source proche de la direction. Cette décision, prise lors d‘un bureau politique au siège du parti, met fin à un feuilleton long de près de six mois, le temps qu‘il a fallu aux dirigeants de droite pour se mettre d‘accord sur l‘opportunité de les radier.“Les membres présents du bureau politique se sont prononcés en majorité en faveur de leur exclusion et ont pris acte du départ d‘Edouard Philippe”, peut-on lire dans une déclaration du Bureau politique. Le chef du gouvernement Edouard Philippe et le ministre des Comptes public Gérald Darmanin, sont concernés par cette procédure, de même que le secrétaire d‘Etat Sébastien Lecornu et, à l‘Assemblée, Thierry Solère et Franck Riester, qui ont participé à la création d‘un groupe parlementaire dissident.

Présidentielle: Pécresse pour l’exclusion de Boutin

Présidentielle: Pécresse pour l’exclusion de Boutin

 

Après Christian Estrosi, mardi, qui, dans une « lettre ouverte à Laurent Wauquiez, François Baroin et Christian Jacob » réclamait l’exclusion de tous ceux qui appelleraient à voter pour Marine Le Pen, c’est au tour de la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, de condamner publiquement la prise de position de Christine Boutin en faveur de Marine Le Pen  dans un entretien donné au Figaro vendredi. « Les Républicains doivent exclure tous ceux qui comme Christine Boutin appellent à voter pour le FN. C’est le pacte fondateur du parti. C’est une ligne rouge que l’on ne peut pas franchir », explique-t-elle. Valérie Pécresse réaffirme également son intention de voter Macron au second tour. « Au second tour, on ne choisit pas, on élimine ! » a-t-elle conclu. C’est sur Twitter que l’ex-présidente du Parti Chrétien-démocrate (PCD), formation associée aux Républicains, avait commencé à prôner un « vote révolutionnaire » lundi soir. Puis, Christine Boutin avait réitéré ses propos dans le Figaro en affirmant vouloir « faire comprendre aux Français de droite que voter Le Pen, ce n’est pas adhérer au Front national », parti qu’elle assure avoir « combattu toute (s) a vie », « c’est simplement un vote contre Emmanuel Macron », a-t-elle argumenté.  Des arguments, loin de convaincre les ténors du parti LR.

Pour l’exclusion des élus LR qui votent FN (Estrosi)

Pour  l’exclusion des élus LR qui votent FN (Estrosi)

 

 

Le président de Provence-Alpes-Côte d’Azur souhaite qu’ »aucune voix républicaine » ne doit manquer à Emmanuel Macron, qui affrontera la candidate du Front national. Il déplore un deux poids deux mesures au sein de LR envers les élus qui s’engageraient pour le chef de file d’En Marche! dans la campagne de l’entre-deux-tours et ceux qui refusent le front républicain contre l’extrême droite. Selon l’ex-maire de Nice, les soutiens de Nicolas Sarkozy ont indiqué mardi matin lors de leur petit-déjeuner habituel leur volonté d’exclure « celles et ceux qui engageraient des discussions avec Emmanuel Macron ou même qui feraient publiquement campagne en sa faveur ». « Cette propension à sanctionner les uns ne s’applique pas à ceux qui, dans notre famille, se rapprochent de l’extrême droite », poursuit-il dans une lettre ouverte publiée sur son compte Twitter. Christine Boutin, présidente d’honneur du Parti démocrate-chrétien (PDC), associé aux Républicains, et l’ex-députée LR du Nord François Hostalier ont annoncé qu’elles voteraient pour Marine Le Pen pour « faire battre Macron ». « Sens commun », émanation de La Manif pour tous qui a fait campagne activement pour François Fillon, a refusé par ailleurs de donner des consignes de vote, jugeant « délétères » les deux « options » du second tour. Christian Estrosi, qui avait fait polémique à droite en recevant début avril Emmanuel Macron au siège de la région Paca, assure que son soutien vaut seulement pour le second tour de la présidentielle et qu’il fera campagne aux côtés des candidats LR pour les législatives. Mardi, plusieurs élus LR se sont interrogés sur les arrière-pensées de l’ex-maire de Nice. « Il n’est pas concevable de laisser s’installer la moindre porosité avec le Front national. Nous risquons d’avoir un second tour difficile aux législatives, les risques de triangulaire sont importants. Il est important que nous soyons très clairs pendant la présidentielle pour que des retraits républicains puissent s’opérer », déclare-t-il dans Le Monde.

Exclusion de Jean-Marie Le Pen : approuvé par seulement 53 % au FN

Exclusion de Jean-Marie Le Pen : approuvé par seulement 53 % au FN

D’après un sondage IFOP pour le Figaro la population montre peu d’intérêt pour l’exclusion de Jean-Marie Le Pen. Mais seulement 53 % de sympathisants FN approuvent cette mise à l’écart de l’ancien président du front national. Jean-Marie Le Pen est certes minoritaire au sein du FN mais 22 % désapprouvent son éviction. Preuve que la radiation de Jean-Marie Le Pen pourrait troubler durablement l’image du Front National et surtout sa sérénité. Il est en effet évident que le feuilleton familial va durer des semaines, des mois et même des années. Sur l’ensemble de la population, une majorité de 51% des personnes interrogées se disent indifférentes à cette sanction, 38 % l’approuvant alors que 11 % la désapprouvent. Mais cette enquête révèle que, dans son propre camp, Marine Le Pen n’a le soutien que d’une moitié seulement des sympathisants du FN. 53 % d’entre eux approuvent la sanction prise à l’encontre du fondateur du parti. Ce dernier garde un socle de soutiens, minoritaire mais non négligeable, puisque 22 % désapprouvent son éviction. Pour Marine Le Pen, qui a fait le pari qu’à terme, la clarification aura des bénéfices électoraux, cette enquête contient une nouvelle plus encourageante: parmi les personnes qui ne s’étaient pas prononcées pour elle en 2012 jusqu’à 19 % des électeurs de Nicolas Sarkozy pourraient désormais voter pour le FN.

 

FN- exclusion de Jean Marie Le Pen : une erreur stratégique

FN- exclusion de Jean Marie Le Pen : une erreur stratégique

L’exclusion probable de Jean-Marie Le Pen le 20 août est sans doute la première erreur stratégique notable de Marine Le Pen. D’abord elle utilise, comme son père, la méthode expéditive pour nettoyer le parti de ses opposants. De quoi affecter l’image démocratique derrière laquelle le FN court. Il faut aussi noter que depuis le début du feuilleton entre le père et la fille, Marine Le Pen et le FN stagnent  dans les sondages voir régressent. Autre aspect plus stratégique celui-là : la probabilité qu’une fois exclu Jean-Marie Le Pen fera tout pour s’opposer à la qualification de sa fille au second tour de 2017 pour les présidentielles. Pour cela il se présentera ou suscitera un candidat qui enlèvera à Marine Le Pen les quelques points nécessaires  à la qualification du second tout. . Jean-Marie Le Pen est donc convoqué le 20 août devant le bureau exécutif du Front national « statuant en formation disciplinaire », notamment sur les propos qu’il a tenus sur les chambres à gaz et le maréchal Pétain. Sur France Info, le co-fondateur du FN a réagi à cette convocation, qu’il qualifie d’abjecte.   »C’est de la persécution, elle (Marine Le Pen) espère sans doute me décourager, mais elle me connaît mal, elle se trompe« , réagit Jean-Marie Le Pen sur France Info, après qu’il a reçu mardi une convocation le 20 août prochain devant le bureau exécutif du Front national qui statuera en formation disciplinaire. Dans cette nouvelle convocation, il lui est notamment reproché ses propos tenus au printemps sur les chambres à gaz nazies ou pour réhabiliter le maréchal Pétain.  Marine Le Pen cherchait la parade pour écarter son père et apparemment elle l’a trouvée. Le 20 août prochain, lors de ce bureau exécutif disciplinaire, elle pourrait carrément l’exclure du parti. Jean-Marie Le Pen est convaincu que c’est ce qu’elle veut faire, « c’est un procédé abject, indigne d’une candidate à la présidence de la République« , dit-il. Il s’agit là d’un nouvel épisode du conflit qui oppose le co-fondateur du FN à sa fille. Jean-Marie Le Pen avait été suspendu en mai dernier de sa qualité d’adhérent au FN, dans l’attente d’une assemblée générale qui, en juillet, a supprimé son poste de président d’honneur du parti. Sauf que la justice avait ensuite annulé ces sanctions, et suspendu l’assemblée générale extraordinaire organisée par correspondance et dont le résultat avait conforté les dirigeants actuels du FN. « Mme Le Pen s’entête, malgré ses différentes défaites judiciaires, elle bafoue donc les décisions de justice« , estime aujourd’hui Jean-Marie Le Pen. Il faut dire que depuis que la justice a annulé toutes les mesures prises par la direction du FN, Jean-Marie Le Pen était redevenu très gênant pour sa fille et même pour sa petite fille, Marion Maréchal-Le Pen, candidate en PACA. Il menaçait de se présenter aux régionales et même de venir aux universités d’été du FN début septembre à Marseille. Marine Le Pen va donc probablement déclencher l’arme nucléaire. Les statuts du parti prévoient en effet que la présidente peut exclure n’importe quel membre du parti pour « faute grave« . Alors que rien n’est prévu pour son titre de président d’honneur, Jean-Marie Le Pen pourrait cependant le conserver malgré son exclusion. Mais en tout cas, cette fois, il n’aurait aucun recours, il ne pourrait pas faire appel de son exclusion devant la justice. Jean-Marie Le Pen dénonce la méthode, un bureau exécutif « composé de gens exclusivement nommés par elle-même (sa fille)« . Pour lui, ce bureau exécutif n’est donc « absolument pas démocratique, il n’y a qu’une seule instance démocratique au FN c’est le comité central, mais Mme Le Pen ne pense pas du tout à le convoquer bien sûr« , lance-t-il. « On souhaite évidemment changer la ligne politique du FN, et évacuer la personne qui en est la plus représentative, c’est une opération politicienne, menée par Marine Le Pen sans aucune délicatesse, car convoquer les gens en plein milieu du mois d’août alors qu’on a soit même pris ses vacances, je trouve cela assez abject« , poursuit-il.

Exclusion Grèce zone euro : 53% des Français contre

 

Exclusion Grèce zone euro : 53% des Français contre

 

Les Français sont majoritairement (53%) opposés à l’exclusion de la Grèce de la zone euro, alors qu’ils y étaient très favorables il y a quelques années, selon un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche.  A la question : « Vous personnellement, dans le cas où la Grèce ne parviendrait pas à réduire sa dette et son déficit, seriez-vous favorable ou opposé à l’exclusion de la Grèce de la zone euro ? », 46% des personnes interrogées se déclarent favorables, tandis que 53% y sont opposées. Il s’agit d’un inversement de tendance par rapport à des sondages IFOP comparables réalisés en novembre 2011 et juin 2012. En 2011, 73% des sondés étaient favorables à l’exclusion de la Grèce de la zone euro, 27% y étaient opposés. En 2012, ils étaient encore à 65% favorables à cette mesure, alors que 35% y étaient opposés. Les sympathisants du Parti socialiste sont très majoritairement opposés à l’exclusion de la Grèce (à 68%, contre 31% qui y sont favorables), tandis que les sympathisants des Républicains sont à une petite majorité favorables à l’exclusion (51%, contre 47% d’avis opposés). Les sympathisants du Front national souhaitent à 73% sanctionner Athènes, seuls 27% y sont opposés.

 

Pour éviter l’exclusion Lavrilleux quitte l’UMP mais pas son mandat de député européen

Pour éviter l’exclusion Lavrilleux quitte l’UMP mais pas son mandat de député européen

 

Pour avoir révélé la mise en place de fausses facturations à l’UMP, Lavrilleux,  le lampiste, va payer ; ce sera sans doute l’exclusion. Du coup il anticipe et décide de démissionner de l’UMP. Mais il conservera son mandat de député européen. On ne lui pardonnera sans doute pas d’avoir craqué en avouant les méthodes frauduleuses de l’UMP. En outre il clairement dit que Sarkozy ne pouvait pas ne pas être au courant. L’ancien bras droit de Jean-François Copé a donc annoncé mercredi sur RTL qu’il se mettait « en congé de l’UMP ». « Je ne renouvellerai pas cette année ma cotisation à ce qui a été ma famille politique pendant très longtemps puisque j’ai adhéré au RPR en tant que militant en mars 1989, et je suis à l’UMP depuis sa création », a expliqué l’ex-directeur adjoint de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy, à l’origine des révélations fracassantes sur la mise en place d’un système occulte qui permettait à son camp d’éviter de dépasser le plafond autorisé des frais de campagne. L’élu de droite, qui compte conserver son mandat européen, a également écrit une lettre au secrétaire général par intérim de l’UMP, Luc Chatel, transmise à la presse. Il y confirme sa décision de « reprendre (sa) liberté », qualifiant de « mascarade » la procédure d’exclusion. Celle-ci, explique-t-il, « n’a donc plus lieu d’être, et si vous deviez la prolonger, elle apparaîtrait pour ce qu’elle n’a jamais cessé d’être, une mascarade, une justice d’exception ». La suspension de Jérôme Lavrilleux le mois dernier par une commission des recours avait ouvert la voix à sa procédure d’exclusion. Il devait être fixé sur son sort le 21 octobre. Sur RTL, l’élu a dit avoir l’impression que la décision du bureau politique était « déjà actée », que le rapport était « écrit ». « Il sera rendu public la semaine prochaine donc j’ai l’impression d’avoir à affronter une sorte de justice d’exception, avec un peloton d’exécution qui est déjà réuni », a-t-il ajouté. Jérôme Lavrilleux en profite pour régler ses comptes avec ses rivaux, en les nommant directement. « À un moment ou un autre, il faut arrêter de se ridiculiser : ceux qui ont engagé cette procédure le font pour des mauvaises raisons, des petites raisons de mesquineries personnelles pour régler des comptes par personnes interposées. Je pense clairement à François Fillon et sans doute à Alain Juppé. » Fin août, Jérôme Lavrilleux avait averti que s’il était exclu de l’UMP, il « parlerait ». « Si on m’exclut de l’UMP, ça se réglera devant les tribunaux. J’ai déjà pris plusieurs avocats », avait-il prévenu auprès du Parisien. Selon des propos rapportés par L’Express, l’eurodéputé affirmait par ailleurs avoir du « mal à imaginer que Nicolas Sarkozy ne connaissait pas le nom de Bygmalion », comme le prétend l’ancien chef de l’Etat. Mais Jérôme Lavrilleux ne l’accusait en rien : « L’honnêteté n’empêche pas la maladresse », disait-il, mettant plutôt en cause plusieurs proches de l’ex-Président, comme son ancien directeur de campagne, Guillaume Lambert, son conseiller communication à l’Elysée, Franck Louvrier et le sondeur Pierre Giacometti.

 




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