Politique Macron à la télé: Discours confus et creux qui évite surtout la question du pouvoir d’achat
Avec le recul il n’y a pas beaucoup d’experts considérés que Macron a brillé lors de sa dernière prestation télévisée. Ce qui caractérise d’abord ce discours, c’est une grande confusion avec un mélange de caps, d’orientations dont certaines sont à caractère immédiat, d’autres plus lointains d’autres enfin promis aux calendes grecques. L’échéance paraît illusoire dans beaucoup de domaines. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran s’est d’ailleurs empressé hier d’indiquer que les 100 jours étaient indicatifs qu’il s’agissait d’engager et non de réaliser. Bref ce qu’on appelle la planification glissante qui pourra demander des années voire des dizaines d’années. Notons aussi que le Medef s’est empressé d’indiquer que ce calendrier était illusoire. On aura surtout observé que le président a bien pris soin d’éviter la question centrale du pouvoir d’achat.
Ce n’est évidemment pas le meilleur discours du chef de l’État dont la prestation a été particulièrement vague et vide hier soir. Surtout on aura observer que le président n’a pas évoqué sinon de manière très allusive la question centrale du pouvoir d’achat. Or c’est la préoccupation première des Français bien loin d’ailleurs devant le problème des retraites qui a servi de catalyseur à la colère.
On voit bien la que le chef de l’État est plus proche des intérêts financiers que de ceux des Français. En effet en deux ans, l’inflation aura augmenté de près de 13 % et l’augmentation du pouvoir d’achat n’a pas dépassé 4 % en 2022. En clair il manque autour de 10 % pour réaligner les salaires sur le niveau de l’inflation. D’autant que cette inflation pèse considérablement sur le budget des plus modestes où le coût de l’alimentaire a progressé de 15 à 20 %. Sans parler du coût du combustible qui reste un niveau élevé .
Pourtant c’est la revendication qui va émerger sitôt que seront reprises des négociations. Pour le moins, le président aurait dû proposer la tenue de conférences entre le patronat et les syndicats avec la présence de l’État si nécessaire comme sur le SMIC.
Cette absence du sujet central que constitue l’augmentation des salaires révèle l’idéologie de Macron qui protège toujours les intérêts financiers des plus riches( voir à cet égard la folle envolée des dividendes et des actions).
Le fait de minimiser le problème central des salaires témoigne à l’évidence de la posture hors-sol de Macon tout autant que sa conception de la justice sociale.