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Appel contre l’arrestation Evan Gershkovich en Russie

Appel contre l’arrestation Evan Gershkovich en Russie

Dans une lettre à l’ambassadeur russe à Paris, les dirigeants des principaux médias français dénoncent l’arrestation du journaliste du Wall Street Journal

Votre homologue Anatoli Antonov, ambassadeur de Russie à Washington, a reçu, ce jeudi 30 mars, une lettre signée des directeurs de grands média occidentaux qui, du New York Times au Times de Londres, en passant par le Washington Post, le Guardian, la BBC ou le New Yorker, expriment leur indignation face à l’arrestation d’Evan Gershkovich, journaliste au Wall Street Journal et accusé d’espionnage.

Nous, soussignés, responsables de media français de tous horizons, tenons à joindre notre voix à la leur.

Evan Gershkovich est, comme l’ont écrit nos confrères, un professionnel jeune mais expérimenté. Citoyen américain, il vit à Moscou depuis plusieurs années et était accrédité auprès du Ministère russe des Affaires étrangères. L’accuser d’espionnage est une absurdité doublée d’une offense au métier de journaliste en général et de correspondant de presse en particulier.

Et cela ne peut être compris que comme un message criminalisant l’exercice de notre profession en Russie et signifiant aux correspondants étrangers qu’ils ne jouissent, sur le territoire de la Fédération de Russie, d’aucune protection légale.

Maintenir Evan Gershkovich en détention équivaut à une prise d’otage.

C’est, à l’attention des derniers représentants de la presse internationale encore présents dans votre pays, une mise en garde, une menace, voire un acte de terreur.

Le « procès » annoncé serait une tragique mascarade.

C’est pourquoi nous demandons, à travers vous, la libération sans conditions ni délai de Evan Gershkovich.

Sincèrement,

Dov Alfon, Directeur de la rédaction de Libération

Nicolas Barré, Directeur de la rédaction, Les Echos

Nicolas Beytout, Fondateur et Directeur de la rédaction de L’Opinion

Alexis Brézet, Directeur de la rédaction Le Figaro

Eric Chol, Directeur de la rédaction de L’Express

Jean-Marie Colombani, Fondateur et directeur de Slate France

Delphine Ernotte, Présidente de France Télévision, présidente de l’Union européenne de radio-télévision

Jérome Fénoglio, directeur du Monde

Marc-Olivier Fogiel, Directeur général de BFMTV

Caroline Fourest, Fondatrice et directrice de Franc-Tireur

Stephane Gendarme, Directeur de l’information de M6

Etienne Gernelle, Directeur du Point

Vincent Giret, directeur de l’information de Radio France

Emmanuel Hoog, Directeur de la publication de Les Inrockuptibles

Bernard-Henri Lévy, Président du Conseil de surveillance de Arte France

Pierre Louette, Président directeur général de Le Parisien

Frank Moulin, Directeur de la rédaction de RTL

Véronique Philipponnat, Directrice de Elle

Claude Perdriel, Directeur de la publication de Challenges

Edwy Plenel, Directeur de Mediapart

Cécile Prieur, Directrice de la rédaction de L’Obs

Riss, Directeur de Charlie Hebdo.

Pour une vraie politique du sport à l’école (Evan Fournier)

 

Pour une vraie politique du sport à l’école (Evan Fournier)

Le vice-champion olympique de basket Evan Fournier demande une vraie politique du sport à l’école. ( Huff Post, extrait)

Jean-Michel Blanquer avait vanté sur son compte officiel les mérites du sport à l’école, à l’origine, selon lui, de ces médailles olympiques. Un message qui a fait réagir de nombreux athlètes, maniant souvent l’ironie.

Parmi eux, Evan Fournier, vice-champion olympique avec l’équipe de France de basket

 

 

Pour le meilleur marqueur français à Tokyo, « comme le volley ou le handball, si ces sports collectifs sont parfois pratiqués, ce n’est non pas pour inciter les jeunes à faire du sport, mais par simple commodité ». S’il comprend « qu’un gymnase permet de pratiquer plusieurs activités », il permet « surtout de combler le manque de budget alloué au sport, et propose, par défaut, certaines activités aux élèves. »

« Ce ne sont pas les deux minuscules heures d’EPS par semaine de mon emploi du temps de collégien qui m’ont insufflé l’envie de jouer au basket, pour devenir le sportif que je suis aujourd’hui. »

 

« Le cheminement intellectuel insinuant qu’il s’agit d’une stratégie de l’éducation nationale pour former les champions de demain me paraît simpliste », poursuit celui qui dénonce au contraire des inégalités dans l’accès au sport entre les « établissements disposant de moyens, et ceux se trouvant dans des situations plus compliquées ». Un manque de moyens, mais aussi de temps dédié au sport dans les programmes scolaires. « Ce ne sont pas les deux minuscules heures d’EPS par semaine de mon emploi du temps de collégien qui m’ont insufflé l’envie de jouer au basket, pour devenir le sportif que je suis aujourd’hui. »

Après ces critiques, l’arrière des Knicks, « fils de professeur d’EPS et de sportif de haut niveau« , a estimé qu’il est « de son devoir de vous tendre la main pour améliorer la considération et l’accès au sport dans nos écoles. [...] Ne nous y trompons pas, la place du sport à l’école est dérisoire ». Fournier a donc avancé quelques propositions comme celle d’associer le travail des enseignants et éducateurs à celui des clubs amateurs et de ses bénévoles « sans qui le sport français n’existerait pas ».

 

« La France dispose de grandes universités, pourquoi nos grands champions de demain ne pourraient-ils pas y côtoyer nos futurs chercheurs ? »

 

Pour le joueur des Knicks, les Jeux de Paris 2024 représentent  »une formidable opportunité pour réformer le système français en proposant un accès plus important à la culture et au sport ». « Pourquoi ne pas offrir aux jeunes de réelles plages horaires dédiées au sport dans leur emploi du temps« , propose ainsi le basketteur. « Il n’est pas trop tard pour reconsidérer la place des activités sportives, pour trouver du budget et proposer un accès et une place plus importante à nos jeunes sportifs », interpelle encore Fournier.

Expatrié aux États-Unis en NBA depuis 2012, à Denver, Orlando, Boston et désormais New York, Fournier a également vanté les mérites du système américain, « un modèle en matière sportive« .  »Aux États-Unis, le système scolaire offre un accès privilégié au sport avec une réelle reconnaissance pour ses athlètes dès le plus jeune âge ! Bien qu’étant imparfait, il permet à de jeunes sportifs ambitieux de poursuivre leurs études, avec l’octroi de bourses dans les plus prestigieuses universités du pays. (…) Il fait du sport un réel vecteur social et éducatif », argumente-t-il. « La France dispose de grandes universités, pourquoi nos grands champions de demain ne pourraient-ils pas y côtoyer nos futurs chercheurs ? », insiste-t-il.

Au contraire monsieur le ministre @jmblanquer Notre culture sportive à l’école est désastreuse. Si mes coéquipiers et moi même sommes arrivés à l’élite de notre sport c’est grâce aux associations sportives, aux clubs, aux bénévoles mais en aucun cas grâce à l’école. 

« Féliciter nos athlètes tous les quatre ans n’est plus suffisant« , a conclu Fournier avant de terminer sa lettre ouverte par une invitation à Jean-Michel Blanquer. « Je suis prêt, monsieur le ministre, à vous accueillir à New York durant la saison pour poursuivre cet échange. Cela serait pour vous l’occasion de rencontrer vos homologues américains et de constater par vous-même que le sport peut occuper une place plus importante dans le système éducatif. »

Reste maintenant à savoir si le ministre jouera ou non le jeu. S’il n’a pas formellement réagi, le ministère de l’Éducation nationale a répondu à l’AFP, en soulignant que « l’EPS n’(avait) pas pour but de former des sportifs de haut niveau mais de former le plus grand nombre au sport », et rappelé « l’importance des cursus sportifs de haut niveau à l’école »




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