Archive pour le Tag 'eut'

Avoirs russes: La Suisse ne veut pas participer

Avoirs russes: La Suisse ne veut pas participer

Une nouvelle fois la Suisse témoigne d’une certaine hypocrisie en refusant de s’associer au G7 pour bloquer l’argent des oligarques russes. Cela paraît-il pour ne pas altérer la position de médiateur international de la Suisse. Une position évidemment tout à fait théorique car il y a longtemps que la Suisse ne joue plus aucun rôle. Un apolitisme qui sert son business.

La Suisse est en effet une des places financières les plus prisées « pour l’argent des oligarques russes » car  les avoirs déposés dans les banques suisses se montent, selon différentes estimations, entre 150 et 200 milliards de francs (154 à 206 milliards d’euros).  Lors de la séance à la chambre basse, Hans-Peter Portmann, député du groupe libéral-radical (droite libérale) a affirmé que la Suisse collabore déjà techniquement avec de nombreux pays et organismes, y compris avec le groupe de travail du G7. Mais, pour lui, rejoindre ce groupe risquerait d’affaiblir la position de la Suisse en tant que médiateur.

Une confusion sans doute entre le concept de politique diplomatique et celui de l’intérêt des banques suisses.

 

 

Véran veut sauver le gouvernement et…. sa place

Véran veut sauver le gouvernement et…. sa place

Ce qui est intéressant avec Olivier véran, le porte-parole du gouvernement, c’est qu’il s’est fait le champion du mensonge d’État( voir par exemple ses discours à propos du Covid quand il était ministre de la santé et ses mensonges sur la réforme des retraites) c’est qu’il constitue une sorte d’indicateur de la fébrilité du pouvoir.

Ainsi il affirme que ce gouvernement a vocation à durer pour gouverner le pays. C’est sans doute exactement le contraire qui commence à gagner le point de vue des observateurs et de l’Élysée. Il est clair que ce gouvernement souffre évidemment de maladies idéologiques en plus de son incompétence. Et cerise sur le gâteau, il est surtout composé de personnalités n’ayant strictement aucune épaisseur politique y comprit la première ministre.

« Nous avons déjà vécu des motions de censure et à chaque fois la confiance a été renouvelée au gouvernement », a rappelé le porte-parole du gouvernement. Depuis son arrivée à Matignon, Élisabeth Borne a fait onze fois usage de l’arme législative pour des textes budgétaires. « Le choix de la méthode de la Première ministre, qui est celui de la concertation et de la recherche de compromis, est un choix qui a porté ses fruits dans d’autres textes », a estimé l’ancien ministre de la Santé, qui affirme qu’ils ont voulu « éviter jusqu’au bout » de recourir au 49-3.

Le problème c’est que censure ou pas le gouvernement est déjà discrédité et que ce n’est plus maintenant l’assemblée qui détient la clé de la crise mais l’Élysée et la rue

Cerveau: on peut apprendre à tout âge

Cerveau: on peut apprendre à tout âge

par Alice Latimier, Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique, École normale supérieure (ENS) – PSL dans the Conversation


À 55 ans, Philippe a retrouvé du temps pour lui, depuis que ses enfants ont quitté la maison. Pourquoi n’apprendrait-il pas enfin le piano, comme il en a toujours rêvé ? Mais à 55 ans, se dit-il, je ne suis plus capable d’apprendre, je suis trop vieux et mon cerveau n’est plus aussi performant qu’à 20 ans… Nathalie, elle, a 30 ans. Pour son évolution de carrière, elle doit choisir entre un poste en Allemagne, qui ne l’attire pas vraiment, et un autre en Espagne, qu’elle juge formidable. J’aurais dû faire espagnol au lycée, regrette-t-elle, c’est trop tard aujourd’hui pour se mettre à une nouvelle langue.

Ce sentiment d’être trop vieux pour apprendre quoique ce soit de nouveau, beaucoup de personnes l’éprouvent. Mais est-il justifié ? Y a-t-il effectivement une limite d’âge à partir de laquelle notre cerveau n’est plus capable d’apprendre à jouer d’un instrument ou à parler une nouvelle langue ?

Apprendre, c’est en réalité l’activité de toute une vie. Dès le plus jeune âge, notre cerveau mobilise une grande partie de ses fonctions (attention, mémoire, vision/audition, motricité…) pour que nous puissions acquérir de nouveaux savoirs et savoir-faire. Quels sont les mécanismes qui nous permettent d’apprendre ? Et comment évoluent-ils avec le temps ?

Des connexions entre les neurones renforcées ou diminuées

L’apprentissage est un processus cognitif dynamique qui se déroule en deux étapes : l’acquisition d’une nouvelle information et son stockage en mémoire. Le résultat d’un apprentissage est en quelque sorte l’empreinte qui reste dans notre cerveau après que l’on ait vécu une expérience. Plus précisément, les neurones concernés par cette expérience ou l’acquisition d’une nouvelle information changent la manière dont ils dialoguent entre eux : leurs connexions (les synapses) se voient renforcées ou diminuées.

Parfois, la dynamique de nos apprentissages conduit purement et simplement à l’élimination de certaines connexions neuronales qui n’ont plus lieu d’être au profit d’autres connexions plus « utiles ». On parle, de manière imagée, d’un « élagage » synaptique (pruning en anglais), comme pour un arbre dont on coupe les branches encombrantes. Il se produit principalement durant l’enfance et ce grand chamboulement qu’est l’adolescence.

Ces modifications à l’échelle des neurones, en lien avec ce que nous apprenons, sont particulièrement intenses pendant l’enfance, alors même que nous acquérons une grande quantité de connaissances et développons de nouvelles compétences comme voir, toucher, marcher ou parler. Elles ont un impact à l’échelle du cerveau tout entier, en participant à la transformation des différents réseaux de neurones.

Une dynamique qui change la structure de notre cerveau
Les apprentissages laissent donc dans notre cerveau une trace physique de leur survenue, et cette dynamique s’appelle la plasticité cérébrale. La découverte de ce mécanisme par les neuroscientifiques a permis de comprendre une chose essentielle : rien n’est figé dans notre cerveau !

La plasticité cérébrale permet de remodeler le cerveau en permanence selon nos apprentissages. Ce remodelage est non seulement relativement rapide mais réversible. En effet, une équipe de chercheurs a trouvé que certaines régions du cerveau chez de jeunes adultes présentaient des modifications structurelles importantes après trois mois d’apprentissage à la jonglerie, par rapport à des personnes n’ayant pas suivi cet apprentissage ; et ces modifications disparaissaient quelques semaines après l’arrêt de cette activité. Voilà pourquoi les artistes s’entraînent tous les jours !

Nous sommes en quelque sorte « programmés » pour apprendre. L’organisation de notre cerveau peut s’adapter et se reconfigurer à tout moment, en fonction des expériences que nous vivons dès le plus jeune âge.

Il n’y a pas d’âge pour apprendre une nouvelle langue

Certaines périodes de la vie sont plus propices à certains apprentissages. La recherche en psychologie du développement a ainsi déterminé des « fenêtre temporelles » qui correspondent à des périodes durant lesquelles le cerveau a une capacité particulière à recevoir les informations de l’environnement. Par exemple, l’acquisition de la langue maternelle a fait l’objet de nombreuses études, et il semble qu’il existerait une fenêtre temporelle particulièrement propice à l’acquisition du langage. D’où cette idée répandue – à tort – que plus on vieillit, plus il est difficile d’apprendre une seconde langue. Même s’il semble en effet y avoir une période clé pour l’acquisition de la langue maternelle, c’est beaucoup moins clair pour une seconde langue.

Apprendre à parler une langue étrangère, à jouer d’un instrument, ou se lancer dans la peinture : la plasticité de notre cerveau nous le permet, quelque soit notre âge. Jules Zimmermann/Cog Innov, CC BY-NC-SA
L’équipe de Ana Ines Ansaldo, chercheuse en psychologie à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (Canada), s’est intéressé à l’apprentissage d’une seconde langue chez des personnes adultes. Les chercheurs ont demandé à des non-hispanophones, un groupe de jeunes adultes et un groupe de personnes de plus de 65 ans, d’apprendre 100 mots en espagnol sur une période de trois semaines. Lors d’un test à l’issue de cet entraînement, les personnes âgées ont obtenu des temps de réponse et des nombres de bonnes réponses comparables aux jeunes adultes, montrant que les deux groupes ont des performances d’apprentissage similaires.

Et ce qui vaut pour le langage et les connaissances déclaratives (explicites) vaut aussi pour les connaissances procédurales (implicites, en lien avec les gestes et les mouvements). Ainsi, l’expérience de jonglage citée précédemment a été répliquée pour comparer, cette fois, la performance des personnes âgées par rapport aux jeunes. Les performances finales sont moindres chez les personnes âgées, cependant le même phénomène de plasticité a été observé. Autrement dit, l’apprentissage du jonglage a été moins efficace chez elles, mais les traces cérébrales de cet apprentissage sont bel et bien présentes.

Certaines compétences sont modifiées par le vieillissement normal du cerveau. Un apprentissage plus long peut être nécessaire pour compenser l’effet de l’âge. Mais le mécanisme de plasticité cérébrale permettant d’apprendre est présent toute la vie.

Un apprentissage plus long chez les personnes âgées

Plusieurs études ont mesuré les conséquences du vieillissement cognitif en utilisant une combinaison de tests de performance mentale. Leurs résultats montrent que les personnes plus âgées ont en moyenne des temps de réaction plus longs, une mémoire moins fiable, une perception sensorielle altérée, et elles ont plus de difficultés à résoudre des problèmes. Ces déficits mesurés en laboratoire seraient un frein à l’acquisition d’informations nouvelles.

Mais de telles études occultent une dimension importante de l’avancée en âge : l’accumulation des expériences au cours de la vie augmente la quantité de connaissances stockées dans le cerveau. En effet, cette accumulation d’expériences et la complexité des connaissances qui y sont associées sont plus importantes chez les personnes âgées. Ce qui rendrait plus difficile l’acquisition de nouvelles connaissances.

Cette expertise constituerait donc un handicap et expliquerait les résultats inférieurs des personnes âgées par rapport aux jeunes cerveaux. Mais pourrait-elle avoir certains bénéfices ?

L’expérience, un levier pour l’apprentissage

Dans l’expérience sur l’apprentissage de l’espagnol déjà citée, l’imagerie cérébrale des personnes âgées montre une activation particulière de certains réseaux de la mémoire qui n’est pas retrouvée chez les plus jeunes. Cette activation spécifique est celle de la mémoire dite « sémantique », qui stocke notamment les connaissances générales sur le monde. Dans le contexte d’un défi cognitif, comme apprendre une seconde langue, les personnes âgées font appel à leur expérience personnelle comme ressource cognitive en plus. Leur vécu plus fourni en expériences personnelles se révèle ainsi comme une aide à l’apprentissage.

En vieillissant, nous pouvons tirer profit de notre raisonnement plus affûté pour apprendre de nouvelles informations, même s’il est parfois plus lent à se mettre en route. Le recrutement spécifique de certaines régions du cerveau chez les personnes âgées lors d’un apprentissage nouveau serait le reflet de cet appel à l’expertise.

Il ne faut pas pour autant minimiser le vieillissement cérébral. Celui-ci est bien réel, comme le montre notamment la diminution mesurable de l’épaisseur du cortex, et les modifications de certaines performances mentales. Cependant, ces dernières sont à nuancer car les tests psychométriques ne tiennent pas compte de la richesse de l’expérience humaine, ni de la façon dont la connaissance augmente avec l’expérience.

La plasticité du cerveau « s’entretient »

« L’entretien » de notre cerveau semble jouer un rôle clé pour le maintien de sa plasticité entre 30 et 60 ans. Cette capacité est affaiblie si et seulement si nous cessons d’apprendre et de maintenir un état de curiosité à la nouveauté. Le chercheur Pierre Marie Lledo, neuroscientifique à l’institut Pasteur, explique qu’une combinaison de facteurs peut être bénéfique pour le maintien de cette plasticité incluant l’activité physique, peu de stress, ne pas consommer de psychotropes, et avoir des relations sociales en plus d’une activité cognitive régulière.

À tout âge, si les circonstances sont propices et en l’absence de pathologies neurologiques, apprendre par l’expérience reste la principale activité de notre cerveau au quotidien ! Même si les mécanismes de l’apprentissage sont moins performants à partir d’un certain âge en terme de vitesse d’acquisition, la plasticité cérébrale perdure toute la vie si nous maintenons notre esprit ouvert et actif pour de nouvelles expériences. Contrairement à ce que la recherche a longtemps pensé, nous ne sommes pas enfermés dans un déterminisme biologique qui nous permettrait d’apprendre seulement jusqu’à un certain âge.

Donc, du point de vue du fonctionnement du cerveau, rien n’empêche Philippe d’apprendre le piano à 55 ans, ni Nathalie d’apprendre l’espagnol à 30 ans. Leur vécu personnel et leur désir d’apprendre seront d’ailleurs des clés dans leur apprentissage.

À l’horizon 2070, le nombre de personnes âgées de plus de 75 ans devrait doubler et atteindrait alors 13 millions en France, selon l’Insee. Quelle place allons-nous donner aux seniors dans cette société vieillissante ? Allons-nous cantonner cette partie importante de la population à vivre dans son passé et ses souvenirs, ou bien la considérer pour ce qu’elle est, capable d’évoluer et d’apprendre ? Les données de la recherche en sciences cognitives peuvent servir d’outils concrets pour rendre la formation accessible tout au long de la vie.

Taxes américaines sur Aluminium: L’UE veut s’adapter

Taxes américaines sur Aluminium: L’UE veut s’adapter

Après l’augmentation de 10% des droits de douane, l’Union européenne va s’adapter a déclaré lundi l’organisation professionnelle European Aluminium. “Nous pensons que l’UE procèdera à l’examen de mesures de sauvegarde dès que possible, dans le cadre des règles de l’OMC”, dit European Aluminium. “La réorientation (des importations – NDLR) peut se faire à partir de plusieurs marchés, Russie, Proche-Orient, Chine et autres; prendre des précautions empêchera toute réorientation susceptible de causer un préjudice à l’UE”. L’UE a ouvert fin mars une “enquête de sauvegarde” pour déterminer si les droits de douane américains entraînaient une hausse des importations d’acier en Europe. European Aluminium, qui compte plus de 80 adhérents, s’est abstenu de tout commentaire sur les répercussions des sanctions annoncées vendredi par les Etats-Unis sur Rusal, l’un des leaders mondiaux de l’aluminium.




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