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Elections européennes 2024 : des enjeux pour le climat

Elections européennes 2024 : des enjeux pour le climat

 

Sur le montant de nos impôts, le calcul de nos retraites, l’organisation de notre système éducatif ou de santé, l’Europe n’est pas décisionnaire. En matière de climat, cependant, elle pèse lourd. Les objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre sont décidés à l’échelle de l’Union européenne (UE). Ainsi, c’est le Conseil des chefs d’État qui a adopté l’objectif de réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030 pour viser la neutralité en 2050, décision ensuite traduite dans la loi par les députés sortants du Parlement européen. L’UE joue également un rôle crucial dans la mise en œuvre des politiques climatiques. Les normes réglementaires, comme celle abondamment discutée par les candidats sur l’interdiction des ventes de voitures neuves thermiques à partir de 2035, sont européennes. C’est enfin l’UE qui a la main sur le système d’échange des quotas de CO₂, grand absent des débats malgré son rôle dans les réductions d’émission. Pour mieux cerner les enjeux climatiques du scrutin, examinons où en est l’UE en matière de réduction d’émissions et les leviers dont elle dispose pour atteindre l’objectif de – 55 %.

 

par  , Professeur d’économie, fondateur de la chaire « Économie du climat », Université Paris Dauphine – PSL dans The Conversation.

En 2023, les émissions brutes de l’UE (mesurées hors séquestration du CO2 par les forêts) sont en recul d’un tiers par rapport à 1990. Contrairement à une idée reçue, cette baisse ne résulte pas de délocalisations d’émissions de CO2 que nous réimporterions via l’achat de produits émetteurs à des pays tiers. Depuis 2005, l’empreinte de consommation de l’UE, qui inclut ces émissions incorporées aux importations, diminue au même rythme que les émissions sur le territoire de l’UE.

S’il a fallu 33 ans pour réduire de 33 % les émissions, atteindre – 55 % sur les 7 ans qui restent d’ici 2030 est-il un objectif atteignable ? Il faut en réalité distinguer deux périodes :

  • Les émissions de l’UE ont stagné entre 1990 et 2005.
  • Depuis 2005, elles suivent une tendance baissière de 2 % par an, une fois gommées les fluctuations de court terme.
Évolution des émissions de gaz à effet de serre de l’UE. Agence Européenne de l’Environnement (estimation provisoire pour 2023), Fourni par l’auteur

La cause de cette rupture de tendance est clairement identifiable. 2005 marque le démarrage effectif des politiques climatiques européennes, avec l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto et celle du système d’échange de quotas de CO₂.

Pour atteindre l’objectif de – 55 %, il faudra doubler ce rythme de baisse tendanciel d’ici 2030. C’est l’objet de la panoplie des mesures du « Pacte vert » et de leurs déclinaisons sectorielles. Si on conteste ces mesures, ce qui est bien sûr le droit de chacun en démocratie, il faudra leur proposer des substituts ou renoncer à l’objectif de -55 %. C’est dans ces termes qu’il conviendrait d’organiser le débat public.

Deux secteurs, la production d’énergie (électricité, chaleur, raffinage du pétrole) et l’industrie ont réalisé 80 % des réductions d’émissions (voir tableau ci-dessous). Ce sont les secteurs couverts par le système d’échange des quotas dont la réforme est un maillon essentiel du Pacte vert.

Un prix élevé du quota de CO2 accélère l’arrêt des centrales électriques utilisant le charbon ou d’autres combustibles fossiles. La suppression des allocations gratuites de quotas encore accordées à l’industrie manufacturière, couplée à la taxe carbone à la frontière, devra faciliter la décarbonation des procédés industriels les plus émetteurs en protégeant les secteurs concernés (acier, ciment, engrais…) de la concurrence des pays tiers.

Or, les candidats plébiscitent la taxe à la frontière mais bottent en touche sur les autres volets de la réforme du marché des quotas de CO2.

Les émissions générées par le transport – un quart du total, un tiers si on inclut les transports internationaux – sont encore nettement au-dessus de leur niveau de 1990. C’est dans ce secteur qu’il faut impérativement trouver des réductions d’émission supplémentaires d’ici 2030 en s’attaquant aux transports routiers, principale source d’émissions de CO2 du secteur, mais aussi à l’aérien et au fret maritime.

L’électrification des véhicules, visée sur les nouveaux véhicules par les normes européennes, n’est que l’un des vecteurs de cette transformation. Il faudra aussi jouer sur le partage entre transports individuels et collectifs, la vitesse des déplacements, leur nombre, l’organisation de la logistique. L’inclusion des transports domestiques dans un second système de quotas de CO2, à partir de 2027, devra faciliter cette transition vers la mobilité bas carbone qui implique aussi de repenser l’organisation des mobilités à l’échelle des territoires.

On aurait aimé que les candidats se prononcent sur les conditions sociales et économiques permettant l’émergence de cette mobilité bas carbone qui va impacter nos modes de vie.

Pour viser l’objectif de – 55 %, il faudra également consolider les baisses d’émissions dans l’agriculture et les bâtiments. La période récente a vu une accélération des réductions d’émission liées à l’usage des bâtiments (résidentiels ou professionnels), avec le renchérissement des factures à la suite du conflit ukrainien, mais aussi grâce au déploiement des pompes à chaleurs dont les effets s’additionnent à ceux des rénovations thermiques des bâtiments.

Sur l’agriculture, l’évolution récente a plutôt pris l’allure d’un tête-à-queue. La baisse passée des émissions agricoles, notamment dans l’élevage bovin, a été le reflet des difficultés économiques des producteurs, bien plus que le résultat de politiques climatiques embryonnaires. La PAC, par laquelle transite la majorité des soutiens agricoles, n’a que marginalement intégré les enjeux climatiques via des écoconditionnalités. Sous la pression du mouvement des agriculteurs, l’Europe a reculé sur les volets agricoles du Pacte vert qui privilégiaient la norme sur les instruments d’accompagnement économiques ou financiers.

Au-delà de formules incantatoires sur la souveraineté alimentaire ou l’agroécologie, il y a urgence à reconstruire la PAC pour assurer la résilience de l’agriculture européenne face au dérèglement climatique et faire refluer ses émissions. C’est particulièrement le cas en France où l’agriculture compte pour 20 % des émissions nationales, contre 11 % dans l’ensemble de l’UE.

Sur les émissions brutes, l’UE est dans la bonne direction, avec un gros bémol pour l’agriculture, mais pas dans le bon tempo. On vient de le voir. Ce n’est pas le seul levier à mobiliser pour atteindre l’objectif de réduction de 55 %. Cela implique aussi de porter la séquestration du CO2 atmosphérique grâce aux forêts et aux autres puits de carbone à 310 millions de tonnes (Mt) de CO2 en 2030 (34 Mt pour la France). Or, en matière de séquestration du CO2, ce n’est pas le tempo qui est insuffisant, mais la direction suivie qui est mauvaise.

La capacité d’absorption des puits de carbone naturels de l’UE a perdu un peu plus de 100 Mt durant la dernière décennie et a été divisée par deux en France. La superficie des massifs forestiers continue de s’étendre, mais la croissance des arbres est affaiblie par les changements climatiques : sécheresses, tempêtes, incendies et surtout remontée des invasifs qui propagent de nouvelles maladies. Comme pour l’agriculture, il y a urgence à construire des politiques publiques qui protègent la capacité des puits de carbone forestiers face au durcissement des conditions climatiques.

Pour atteindre l’objectif européen de – 55 % en 2030, chaque pays contribue différemment suivant la structure de son économie et ses contraintes domestiques. Ainsi, la France vise un objectif de réduction de – 50 % par rapport à 1990 et l’Allemagne de – 67 %. Les deux pays suivent des stratégies différentes en matière énergétique pour atteindre ces objectifs. L’Allemagne a choisi de se retirer du nucléaire et d’investir massivement dans l’énergie renouvelable. Pour certains, cette stratégie est une impasse conduisant à une « relance du charbon ». Pour d’autres, c’est la preuve que le renouvelable est «  la solution ».

Examinons les faits. En 2023, l’Allemagne émet encore 8 tonnes équivalent CO2 par habitant, quand la France est descendue à 5,5 tonnes. L’écart provient principalement de la production d’électricité bien moins émettrice en France, où les trois-quarts du courant sont fournis par le parc nucléaire.

Mais l’Allemagne réduit nettement plus rapidement ses émissions qui sont, en 2023, en recul de 56 % sur le niveau de 1990, contre seulement – 30 % en France. L’écart résulte principalement de la forte baisse des émissions du secteur électrique allemand, où le charbon ne fournit plus que 26 % de l’électricité en 2023, contre près de 50 % 10 ans auparavant, grâce au développement accéléré des renouvelables. Il n’y a donc pas de relance du charbon en Allemagne, contrairement à une opinion répandue en France.

Pour autant, l’option de sortir en priorité du nucléaire a un coût élevé pour le climat, car elle ralentit le désinvestissement du charbon. L’arrêt de huit réacteurs à la suite de la catastrophe de Fukushima en 2011 a entraîné un recours accru aux centrales thermiques jusqu’en 2015. Sur la période récente, la fermeture des dernières centrales nucléaires (totale depuis avril 2023) a pesé sur l’offre d’électricité décarbonée en Allemagne et a contribué à la reprise temporaire des émissions du secteur électrique en 2021 et 2022.

Si l’Allemagne était sortie du nucléaire plus progressivement, les investissements massifs dans le renouvelable auraient permis un recul encore plus rapide des émissions de CO2.

L’exemple allemand nous montre combien il est important, dans le débat sur le nucléaire, de distinguer les choix concernant l’utilisation du parc existant de ceux concernant le nouveau nucléaire. Des éléments à verser au débat de ce côté du Rhin, si un jour les choix énergétiques y sont discutés au Parlement comme le prévoit explicitement la loi.

Politique-Élections européennes: Caricature de démocratie

Politique-Élections européennes: Caricature de démocratie

Un haut fonctionnaire tenu à l’obligation de réserve il y a déjà 35 ans faisait de graves réserves quant au caractère démocratique des élections européennes dans le Monde

N’en déplaise à ceux qui s’inquiètent du taux d’abstention, et dût-on me traiter de mauvais citoyen, je ne voterai pas aux élections européennes. Je refuse de participer au mode de scrutin choisi (il y a dix ans) pour la désignation des parlementaires français, car c’est une caricature de démocratie. La présentation de listes (bloquées) au niveau national n’offre à l’électeur qu’un rôle marginal dans le choix de ses représentants et, ensuite, le prive de la possibilité de sanctionner le travail de l’élu si celui-ci se porte de nouveau candidat (ou plutôt si sa formation politique en décide ainsi) au terme de son mandat.
En réalité, le système adopté, que les appareils des partis avaient déjà essayé d’imposer pour les élections législatives nationales au lendemain de la guerre, représente pour eux l’idéal, puisqu’il leur permet pratiquement d’assurer l’élection des candidats placés en  » position éligible « , l’incertitude ne jouant que sur une  » zone grise  » dans chaque liste. De son côté, le citoyen se trouve confronté à une panoplie de listes qui reflètent, non pas différentes options de politique européenne, mais essentiellement des considérations de politique intérieure évoquées dans des cénacles fermés et sur lesquelles il n’a pas eu son mot à dire. Ayant fait son  » choix  » d’une de ces listes, il est invité à entériner un cocktail qui peut inclure des personnes de valeur, mais comprend aussi généralement des vedettes dont certaines n’ont aucunement l’intention de siéger régulièrement à Strasbourg et des apparatchiks qui n’ont jamais réussi à se faire élire ou osé se présenter dans une circonscription législative.Or, on ne peut pas s’empêcher de rapprocher ce mode de scrutin _ qui revient à une quasi-désignation des futurs parlementaires par les états-majors politiques _ des avantages matériels dont nos  » élus  » bénéficieront et qui sont excessifs au regard de la sinécure que constitue le mandat européen pour un trop grand nombre d’entre eux. Ainsi le Parlement européen offre une belle réserve de prébendes aux appareils politiques. C’est là un sujet tabou que ceux-ci se sont bien gardés d’aborder.

Trop de listes européennes: Larrouturou votera pour une autre liste que la sienne !

Trop de listes européennes: Larrouturou  votera pour une autre liste que la sienne !

 

Avec  35 listes on touche le ridicule démocratique pour les élections européennes surtout compte tenu de l’objet ésotérique de certains courants de pensée. Pierre Larrouturou,  lui,  va jusqu’à demander à ses éventuelles électeurs ( moins de 1 %) de voter utile en faveur d’Europe écologie les Verts menacé de ne pas atteindre les 5 % de voix nécessaires pour obtenir des députés. Dommage évidemment qu’il n’est pas réfléchi avant et qu’il n’est pas été possible de procéder à un filtrage pour ne retenir que les listes réellement représentatives .

. Estimée à 0,5% d’intentions de vote dans le dernier «rolling» Ifop-Fiducial pour Le Figaro , LCI et Sud Radio, la tête de liste «Changer l’Europe» Pierre Larrouturou a annoncé qu’il ne sera «pas réélu dimanche», dans une vidéo publiée jeudi sur ses réseaux sociaux. Député européen depuis 2019, il considère que sa «campagne a été très difficile». En cause ? Les «grands médias où il a été très difficile de se faire entendre». Il est «évident qu’on ne passera pas la barre des 5%, qu’on ne pourra pas être élus».

«On risque aussi de perdre cinq députés écolos au Parlement européen et d’en donner trois élus de plus pour l’extrême droite et la droite.» Raisons pour lesquelles il va voter pour sa concurrente EELV, «le seul vote utile», «sans aucun plaisir, mais sans aucune hésitation» !

Élections européennes: Caricature de démocratie

Élections européennes: Caricature de démocratie

Un haut fonctionnaire tenu à l’obligation de réserve Il y a déjà 35 ans faisait de graves réserves quant au caractère démocratique des élections européennes dans le Monde

N’en déplaise à ceux qui s’inquiètent du taux d’abstention, et dût-on me traiter de mauvais citoyen, je ne voterai pas aux élections européennes. Je refuse de participer au mode de scrutin choisi (il y a dix ans) pour la désignation des parlementaires français, car c’est une caricature de démocratie. La présentation de listes (bloquées) au niveau national n’offre à l’électeur qu’un rôle marginal dans le choix de ses représentants et, ensuite, le prive de la possibilité de sanctionner le travail de l’élu si celui-ci se porte de nouveau candidat (ou plutôt si sa formation politique en décide ainsi) au terme de son mandat.En réalité, le système adopté, que les appareils des partis avaient déjà essayé d’imposer pour les élections législatives nationales au lendemain de la guerre, représente pour eux l’idéal, puisqu’il leur permet pratiquement d’assurer l’élection des candidats placés en  » position éligible « , l’incertitude ne jouant que sur une  » zone grise  » dans chaque liste. De son côté, le citoyen se trouve confronté à une panoplie de listes qui reflètent, non pas différentes options de politique européenne, mais essentiellement des considérations de politique intérieure évoquées dans des cénacles fermés et sur lesquelles il n’a pas eu son mot à dire. Ayant fait son  » choix  » d’une de ces listes, il est invité à entériner un cocktail qui peut inclure des personnes de valeur, mais comprend aussi généralement des vedettes dont certaines n’ont aucunement l’intention de siéger régulièrement à Strasbourg et des apparatchiks qui n’ont jamais réussi à se faire élire ou osé se présenter dans une circonscription législative.

Or, on ne peut pas s’empêcher de rapprocher ce mode de scrutin _ qui revient à une quasi-désignation des futurs parlementaires par les états-majors politiques _ des avantages matériels dont nos  » élus  » bénéficieront et qui sont excessifs au regard de la sinécure que constitue le mandat européen pour un trop grand nombre d’entre eux. Ainsi le Parlement européen offre une belle réserve de prébendes aux appareils politiques. C’est là un sujet tabou que ceux-ci se sont bien gardés d’aborder.

Européennes : les écolos menacés de disparition

Européennes : les écolos menacés de disparition ?

 

Europe écologie les Verts pourraient bien disparaître du paysage politique européen. En effet ils ne cessent de dégringoler dans les sondages et ils pourraient bien même ne pas atteindre le seuil de 5 % nécessaires pour obtenir des députés européens. En cause la posture deux bobos gauchistes de trop de responsables type Sandrine Rousseau qui sans doute fait perdre un nombre de voix considérables à chacune de ses nombreuses et invraisemblables prises de position. Le problème est qu’elle n’est pas la seule à être anachronique chez EELV.

La dernière livraison du «rolling» Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, publiée ce mercredi, confirme l’effritement des intentions de vote pour la juriste internationale. Après avoir atteint un pic de 6,5% entre mercredi 29 et vendredi 31 mai, la candidate rechute au seuil fatidique des 5% (-0,5). Signe encore plus inquiétant dans la dernière ligne droite : la baisse continue de ses suffrages (-1,5 point depuis vendredi).

Élections européennes : le séisme du Front National

Élections européennes : le séisme du Front National

 

 

S’il est, en général, difficile de tirer une leçon nationale d’élections européennes, l’avance acquise par le Rassemblement national dans les intentions de vote oblige à reconsidérer les choses : si elle se consolide, le 9 juin, l’alerte sera à prendre avec le plus grand sérieux, observe, dans sa chronique, Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde ».

 
Au regard des dernières enquêtes d’intentions de vote, la principale incertitude qui touche au scrutin du 9 juin ne porte pas sur la réalité de la tentation populiste en France, mais sur le niveau auquel elle va se concrétiser. La rapidité avec laquelle la liste du Rassemblement national (RN) conduite par Jordan Bardella s’est installée loin devant toutes les autres, sa capacité à rester durablement en pole position sans connaître jusqu’à présent le moindre trou d’air décrédibilisent les scénarios d’inversion de tendance. Le seul espoir de ses adversaires, à commencer par le parti présidentiel, qui fait figure de fragile challenger, est de profiter des quelques jours de fin de campagne pour tenter de réduire le handicap. Dans l’enquête Ipsos-Le Monde publiée lundi 3 juin, l’écart entre la liste RN (33 % des intentions de vote) et celle de Renaissance (16 %) atteint 17 points, ce qui est considérable, en comparaison avec le petit point qui séparait les deux listes il y a seulement cinq ans.

La probabilité d’une victoire bardello-lepéniste est telle que pour tous les acteurs politiques va se poser, dimanche 9 juin, la question du statut qu’il convient d’accorder à ces élections européennes, les seules à se dérouler, sur la scène nationale, au scrutin proportionnel à un tour. Préfigurent-elles une possible victoire de Marine Le Pen à la présidentielle en 2027, après trois échecs successifs ? Restent-elles, au contraire, un scrutin atypique dont il serait hasardeux de tirer la moindre leçon nationale ? On se doute que l’interprétation ne dépendra pas que du résultat. Elle sera intimement liée au jeu tactique des différents acteurs et au degré de lucidité qu’ils sont en mesure de produire.

SONDAGE  » les Echos » – Européennes 2024 : Hayer et Glucksmann dans un mouchoir

SONDAGE  » les Echos » – Européennes 2024 : Hayer et  Glucksmann dans un mouchoir

 

SONDAGE

Pour résumer, encore un sondage qui démontre la grande victoire du Front National, l’écroulement du parti au pouvoir mais aussi des « Républicains », du parti de Mélenchon et des écolos.

Européennes–Dernier meeting de Valérie Hayer: une catastrophe

Européennes–Dernier meeting de Valérie Hayer: une catastrophe

 

Il ne fallait pas être un grand expert de la politique pour constater l’esprit de défaite qui présidait lors de la dernière réunion de campagne de Valérie à Hayer pour les élections européennes. Plusieurs orateurs se sont succédés y compris le premier ministre Attal lequel manquait aussi curieusement d’inspiration et de dynamisme. Bref déjà une véritable ambiance de défaite où chacun fait le minimum syndical et se prépare à des lendemains difficiles.

La faute évidemment à un bilan assez pitoyable du gouvernement dans nombre de domaines économiques, sociaux, environnementaux enfin financiers notamment avec la nouvelle dégradation de la note de la France par Standard and Poor.

Le discrédit de Macon constitue le facteur explicatif dominant du score probable du partie « renaissance  » et de ses alliés. Mais il faut bien convenir également que le choix de Valérie Hayer sans aucune épaisseur politique a largement aussi contribué à faire plonger le pouvoir. Valérie Hayer  est peut-être une bonne assistante parlementaire mais elle ne sera jamais un leader politique. Et quand elle s’exerce à l’exercice, c’est assez pitoyable. Et le très sérieux journal « les Échos » de lui conseillers de s’habiller en Taylor Swift !

 

Cela  caractérise assez bien ce qu’aura a été l’entourage de Macon; pour l’essentiel, des responsables sans véritable épaisseur politique et sans charisme à quelques rares exceptions près comme Attal.

C’est à peine si ce dimanche 2 juin les médias font allusion à cet événement

Sondage Élections européennes: intentions de vote assez figées

Sondage Élections européennes: intentions de vote assez figées

Dans la dernière version du sondage IFOP pour le Figaro les intentions de vote paraissent figées. Observons  toutefois que les votes pourraient être différents en fonction des votes réels et donc de l’abstention notamment. Globalement la tendance est quand même à un vote de protestation avec un score assez exceptionnel pour le Front National.
Jordan Bardella
33,5 %

Liste de Renaissance, du MoDem, d’Horizons et de l’UDI
Valérie Hayer
15,5 %

Liste du Parti socialiste et de Place Publique
Raphaël Glucksmann
14,0 %

Liste de La France insoumise
Manon Aubry
7,0 %

Liste des Républicains
François-Xavier Bellamy
7,0 %

Liste des Écologistes
Marie Toussaint
6,5 %

Liste de Reconquête !
Marion Maréchal
6,5 %

Liste du Parti communiste
Léon Deffontaines
3,0 %

Liste du Parti animaliste
Hélène Thouy
2,0 %

Liste de l’Alliance rurale et des chasseurs
Jean Lassalle et Willy Schraen

Liste de LO
Nathalie Arthaud
0,5 %

Liste des Patriotes
Florian Philippot
0,5 %

Liste du NPA
0,5 %

Liste de l’UPR
François Asselineau
0,5 %

Liste « Écologiste au centre »
Jean-Marc Governatori
0,5 %

Note : les partis avec des scores non significatifs ne sont pas affichés.
Source : Ifop-Fiducial

Élections européennes : 70 % d’abstention chez les jeunes

Élections européennes : 70 % d’abstention chez les jeunes

 

 

 

L’abstention d’une façon générale pourrait se situer en France autour de 50 % mais atteindre 70 % chez les jeunes. Ils sont 50% à estimer que l’action de l’Union européenne va dans le bon sens pour aider l’Ukraine face à la Russie (31% répondent « non, pas du tout » ou « non, plutôt pas »), un chiffre qui baisse à 44% pour la lutte contre le changement climatique (contre 40%). Le thème du climat devrait pourtant selon eux être la priorité de l’Union européenne pour les prochaines années (33%), devant la lutte contre la pauvreté et les inégalités (25%), le combat pour un avenir meilleur en Europe (24%) et la limitation de l’immigration en Europe (24%), même si de fortes disparités existent selon les affinités politiques.

Le Rassemblement national recueille 34% d’intentions de vote, un niveau similaire aux sondages réalisés auprès de personnes de plus de 18 ans, avec jusqu’à 54% de soutien chez les jeunes actifs occupés dans les catégories socioprofessionnelles inférieures, comme les employés ou les ouvriers. Mais d’après ce sondage, Valérie Hayer et sa liste Renaissance recueillent 7,5% d’intentions de vote, soit deux fois moins que les dernières enquêtes sur la population générale publiées par les différents instituts. Le désaveu est le plus fort chez les catégories socioprofessionnelles supérieures (8%), soutiens traditionnels du camp macroniste.

Selon les résultats de ce sondage, c’est La France insoumise qui arrive en deuxième position chez les jeunes, avec 14% d’intentions de vote. Attractive chez les demandeurs d’emploi (14%), les étudiants (15%) et les femmes (18%), elle devance la liste Parti socialiste-Place publique de Raphaël Glucksmann (12%), alors que les rapports de force sont inversés dans les enquêtes portant sur l’ensemble de la population. L’eurodéputé de Place publique enregistre son meilleur score chez les catégories socioprofessionnelles supérieures (21%) et les 18-21 ans (14%).

 

* Enquête publiée par Franceinfo et réalisée du 16 au 20 mai 2024, par internet, selon la méthode des quotas, auprès d’un échantillon représentatif de 1 165 personnes âgées de 18 à 29 ans, en France.

 

Politique et Budget : une motion de censure avant les européennes ?

Politique et Budget : une motion de censure avant les européennes ?

Cette fois le danger d’une majorité pour un vote de censure du gouvernement se rapproche. Il s’agira de le fonder sur l’absence de vote rectificatif du budget qui en fait a été profondément modifié. L’initiative de ce dépôt de vote revient aux Insoumis mais qui devraient être rejoints par un autre dépôt de la part du Rassemblement national.

La question se pose surtout de l’attitude des « Républicains » un peu coincés » dans cette affaire et qui peut-être ne voudront pas faire un cadeau à la majorité à la veille des élections européennes.

Bref le gouvernement pourrait bien être en danger juste avant les sélections européennes qui s’annoncent d’ailleurs catastrophiques pour ceux qui soutiennent Macron. La débâcle électorale ajoutée à une motion de censure serait de nature à faire sauter le gouvernement voire à provoquer la dissolution de l’Assemblée nationale.

Budget : une motion de censure juste avant les européennes ?

Budget : une motion de censure juste avant les européennes ?

Cette fois le danger d’une majorité pour un vote de censure du gouvernement se rapproche. Il s’agira de le fonder sur l’absence de vote rectificatif du budget qui en fait a été profondément modifié. L’initiative de ce dépôt de vote revient aux Insoumis mais qui devraient être rejoints par un autre dépôt de la part du Rassemblement national.

La question se pose surtout de l’attitude des « Républicains » un peu coincés » dans cette affaire et qui peut-être ne voudront pas faire un cadeau à la majorité à la veille des élections européennes.

Bref le gouvernement pourrait bien être en danger juste avant les sélections européennes qui s’annoncent d’ailleurs catastrophiques pour ceux qui soutiennent Macron. La débâcle électorale ajoutée à une motion de censure serait de nature à faire sauter le gouvernement voire à provoquer la dissolution de l’Assemblée nationale.

Élections européennes : Un vote d’opposition en faveur du RN

Élections européennes : Un vote d’opposition en faveur du RN

Indiscutablement la grande surprise de ces Elections Européennes sera la percée du Front National. Plusieurs facteurs explicatifs à ce résultat assez exceptionnel pour l’extrême droite. D’abord sans doute le rejet à la fois politique mais aussi culturel du président de la république. Ce dernier est sa majorité ne sont plus audibles même lorsqu’il peuvent avoir raison. Ainsi par exemple lors du débat entre Attal et Bardella à peu près tous les experts ont conclu à la victoire du premier ministre. Par contre l’opinion à accordé ses faveurs majoritairement à Bardella. La preuve sans doute que la parole du pouvoir est complètement discréditée.

 

C’est donc davantage par rejet de la majorité actuelle que les voix se reportent de façon aussi massive sur le Front National. En fait, un vote d’opposition et même de toutes les oppositions avec toutes les contradictions que cela comporte. Par ailleurs, les élections européennes sont l’occasion d’un défoulement traditionnel puisque cela ne remet pas en cause les déséquilibres politiques en France, en tout cas dans l’immédiat. L’autre facteur explicatif est surtout le grand silence de Marine Le Pen qui gagne des voix quand elle s’abstient de parler alors qu’à l’inverse Macon ne cesse de multiplier les bavardages inutiles, les changements de position et les incohérences. Le silence est le meilleur atout du programme politique de Marine Le Pen. Pour preuve elle va tout faire pour refuser le débat avec Macron.

Sur la tendance après les européennes et sauf changements brutaux des équilibres politiques, le Front National devrait continuer de progresser. Il pourrait devenir majoritaire à l’occasion des élections des députés. Marine Le Pen ne sera pas forcément élue présidente de la république mais elle maîtrisera le pouvoir grâce à ses députés.

Un autre facteur explicatif majeur pour comprendre la montée du Front National, c’est la dégradation générale de l’autorité dans nombre de domaines sociétaux ; aussi la montée inquiétante d’une immigration non maîtrisée et de la violence. C’est sans doute sur ce terrain qu’est surtout attendu le front national. Pour le reste compte tenu des contradictions de son programme, il y a fort à parier que le Front National sera contraint comme en Italie de revoir sa copie à moins de créer le chaos dans le pays

Débat européennes : un spectacle affligeant

Débat européennes : un spectacle affligeant

 

Le spectacle affligeant offert par les têtes de liste aux élections européennes, ce lundi sur BFM TV, illustre le grand n’importe quoi de ce début de campagne et la déconnexion croissante entre les citoyens et les politiques, estime l’historien Maxime Tandonnet dans le Figaro.

Maxime Tandonnet est essayiste et historien. Il a notamment publié André Tardieu. L’incompris (Perrin, 2019), qui vient d’être réédité dans la collection «Tempus» (poche). 

500.000 : c’est l’audimat moyen du débat collectif du 27 mai sur BFMTV, dans le cadre de la campagne des élections européennes ; soit, environ, un électeur français inscrit sur 100. Et combien de téléspectateurs ont-ils tenu trois heures et dix minutes devant un spectacle aux accents de cour de récréation, à l’image de Raphaël Glucksmann demandant à la candidate Insoumise de «lui lâcher les baskets» ? C’est dire si les échanges entre les huit têtes de liste ne peuvent avoir qu’une influence marginale sur les sondages et sur le résultat du scrutin. D’ailleurs, ce débat se présentait comme un fidèle reflet d’une vie politique française dominée par la déconnexion envers le pays profond.

 

En effet, dans un climat de défiance populaire envers le monde politique, se déchaîner collectivement sur un gibier de potence, au point de le placer en position de paria, revient à lui offrir un avantage inespéré. Le président du Rassemblement national ne propose rien de plus que les autres qui soit de nature à lui valoir une telle réussite sondagière. Cependant, une partie de l’écœurement populaire s’identifie à son image. Sur elle se cristallise, par un effet de psychologie des foules, la réaction d’une frange importante de la France profonde au sentiment de déclassement et de mépris envers elle de la classe dirigeante.

 

Plus ils cognent sur le RN, plus ils le font monter. Le débat précédent, entre Gabriel Attal et Jordan Bardella, a une fois de plus illustré ce phénomène. Donné perdant (sinon écrasé) par la plupart des experts et «politistes», le président du Rassemblement national était considéré comme plutôt gagnant par l’opinion publique, selon divers sondages. Que les responsables politiques ne voient pas ce phénomène d’identification populaire au paria est un signe patent de déconnexion ou d’aveuglement. Car ces élections du Parlement européen constituent avant tout un défouloir. Elles rejouent en 2024, dans les urnes, la crise des gilets jaunes. La force de la liste RN ne tient pas un projet ni à des idées (lesquelles?), ni aux personnalités qui l’animent. Sa force tient à son statut de pestiféré qui lui permet d’incarner, mieux que les autres, le rejet populaire du pouvoir actuel.

 

Ce contexte explique aussi le naufrage de Valérie Hayer, qui n’est sûrement pas moins compétente que la moyenne des autres candidats. Elle se trouve à contre-courant d’un puissant mouvement populaire d’hostilité envers le pouvoir en place et les hommes qui l’incarnent. Déstabilisée quand l’un des animateurs a sollicité son avis sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine, elle s’est contentée de répondre «je ne suis pas experte de ce sujet». Cette réponse quasi suicidaire est révélatrice d’un profond malaise, sans doute amplifié par l’initiative sans succès de Gabriel Attal se substituant à elle pour débattre contre Jordan Bardella ou les déclarations transgressives d’un chef de l’État – en principe au-dessus de la mêlée politicienne en tant que président de tous les Français – désireux de descendre dans l’arène et d’en découdre à sa place contre le RN.

Dans ce contexte, les approximations et les absurdités se perdaient dans la tourmente, à l’image de cette candidate proposant une nationalisation européenne de la compagnie Total. Mais en outre, les velléités d’élever le débat en parlant du fond des dossiers ne suffisent pas à modifier le cours d’un fleuve en colère. François-Xavier Bellamy, une fois encore, a montré – sans invective ni attaque personnelle – sa maîtrise des questions européennes, par exemple sur le pacte européen pour l’immigration ou l’interdiction des véhicules thermiques. Quelques jours auparavant, il avait crevé l’écran en suscitant un large consensus autour de lui par sa dénonciation vigoureuse du débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella, jugé antidémocratique (dès lors que privilégiant un seul candidat). Or, les sondages n’enregistrent guère d’effet de son excellente campagne comme de son coup d’éclat. L’actuelle malédiction qui frappe l’étiquette «droite Les Républicains» est la clé de ce paradoxe. Elle tient largement au soupçon populaire de connivence avec la majorité au pouvoir, résultat des positions prises par ce parti, notamment pendant la crise sanitaire et sur la réforme des retraites.

Alors, les élections européennes 2024, comme défouloirs, seront vite oubliées, notamment quand viendront les municipales deux ans plus tard. Toutefois, les responsables politiques de tout bord, et plus particulièrement de la droite LR, pourraient en tirer quelques leçons essentielles pour l’avenir de leur courant politique.

Européennes et Front National : pas un vote d’adhésion mais d’opposition

Européennes et Front National : pas un  vote d’adhésion mais d’opposition

Indiscutablement la grande surprise de ces Elections Européennes sera la percée du Front National. Plusieurs facteurs explicatifs à ce résultat assez exceptionnel pour l’extrême droite. D’abord sans doute le rejet à la fois politique mais aussi culturel du président de la république. Ce dernier est sa majorité ne sont plus audibles même lorsqu’il peuvent avoir raison. Ainsi par exemple lors du débat entre Attal et Bardella à peu près tous les experts ont conclu à la victoire du premier ministre. Par contre l’opinion à accordé ses faveurs majoritairement à Bardella. La preuve sans doute que la parole du pouvoir est complètement discréditée.

 

C’est donc davantage par rejet de la majorité actuelle que les voix se reportent de façon aussi massive sur le Front National. En fait, un vote d’opposition et même de toutes les oppositions avec toutes les contradictions que cela comporte. Par ailleurs, les élections européennes sont  l’occasion d’un défoulement traditionnel puisque cela ne remet pas en cause les déséquilibres politiques en France, en tout cas dans l’immédiat. L’autre facteur explicatif est surtout le grand silence de Marine Le Pen qui gagne des voix quand elle s’abstient de parler alors qu’à l’inverse Macon ne cesse de multiplier les bavardages inutiles, les changements de position et les incohérences. Le silence est le meilleur atout du programme politique de Marine Le Pen. Pour preuve elle va tout faire pour refuser le débat avec Macron.

Sur la tendance après les européennes et sauf changements brutaux des équilibres politiques, le Front National devrait continuer de progresser. Il pourrait devenir majoritaire à l’occasion des élections des députés. Marine Le Pen  ne sera pas forcément élue présidente de la république mais elle maîtrisera le pouvoir grâce à ses députés.

Un autre facteur explicatif majeur pour comprendre la montée du Front National, c’est la dégradation générale de l’autorité dans nombre de domaines sociétaux ; aussi la montée inquiétante d’une immigration non maîtrisée et de la violence. C’est sans doute sur ce terrain qu’est surtout attendu le front national. Pour le reste compte tenu des contradictions de son programme, il y a fort à parier que le Front National sera contraint comme en Italie de revoir sa copie à moins de créer le chaos dans le pays

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